Service éducatif « arts du spectacle vivant » Théâtre de l’Archipel / B.Lissowski / P.Branchi
Les personnages hauts en couleur s’inspirent de la Commedia dell’arte : des valets, les bouffons, les
bourgeois, des vieux beaux voulant épouser leurs pupilles, de soubrettes infernales et de jeunes
ténors amoureux. Le Barbier de Séville de Rossini, les Noces de Figaro de Mozart,
Cosi Fan Tutte de Mozart en sont quelques exemples. La Servante maîtresse (1733) de Giovanni
Pergolèse est considéré comme l’un des premiers véritables opéras bouffe.
Le Barbier dépasse largement le cadre de celui-ci car Rossini est parvenu à doter le genre d’un langage
vraiment novateur grâce à la virtuosité contenue dans le rythme de la musique instrumentale et pas
seulement dans celui des paroles ! Les ensembles vocaux contribuent grandement au caractère léger et
enjoué du genre et l’orchestre tout entier participe aux différents aspects comiques des personnages et
des situations liées à l’intrigue à l’image de cette ouverture ou Sinfonia* au caractère majestueux :
Rossini est un véritable peintre alchimiste qui combine les timbres instrumentaux et les motifs pour
créer un véritable dialogue instrumental :
Oppositions entre les cordes en détaché* et les bois en legato* (bassons, clarinettes, hautbois,
flûtes)
Les cordes reprennent cette mélodie dans le même phrasé. Des accords de tout l'orchestre dans
la nuance forte*soulignent ces motifs. Le hautbois, bientôt rejoint par le cor et le basson,
associé aux violons, altos et violoncelles, intervient sur une note tenue.
Courte transition dans la nuance fortissimo*
Nouvelle phrase apparaît sur un pizzicato* des cordes en contretemps, une mélodie
expressive, proche du chant, est énoncée.
Par les associations de timbres*, Rossini passe d’une idée à l’autre, d’une situation à une autre ou d’un
personnage à un autre avec une grande rapidité et une grande clarté ! La musique est au service du
texte ! Elle est avant tout JOYEUSE !
L’accélération de la musique et son crescendo*permet la compréhension du livret ainsi que celle du
discours des personnages :
2-Texte et Livret : d'un art à l'autre.
LES PERSONNAGES de la pièce :
Les habits des acteurs doivent être dans l’ancien costume espagnol.
LE COMTE ALMAVIVA, grand d’Espagne, amant inconnu de Rosine paraît, au premier acte, en veste
et culotte de satin ; il est enveloppé d’un grand manteau brun, ou cape espagnole ; chapeau noir rabattu
avec un ruban de couleur autour de la forme. Au deuxième acte, habit uniforme de cavalier, avec des
moustaches et des bottines. Au troisième, habillé en bachelier ; cheveux ronds, grande fraise au cou ;
veste, culotte, bas et manteau d’abbé. Au quatrième acte, il est vêtu superbement à l’espagnole avec un
riche manteau ; par-dessus tout, le large manteau brun dont il se tient enveloppé.
BARTHOLO, médecin, tuteur de Rosine habit noir, court, boutonné ; grande perruque ; fraise et
manchettes relevées ; une ceinture noire ; et quand il veut sortir de chez lui, un long manteau écarlate.
ROSINE, jeune personne d’extraction noble, et pupille de Bartholo.habillée à l’espagnole.
FIGARO, barbier de Séville en habit de majo espagnol. La tête couverte d’une rescille, ou filet ;
chapeau blanc, ruban de couleur autour de la forme, un fichu de soie attaché fort lâche à son cou, gilet
et haut-de-chausses de satin, avec des boutons et boutonnières frangés d’argent ; une grande ceinture
de soie, les jarretières nouées avec des glands qui pendent sur chaque jambe ; veste de couleur
tranchante, à grands revers de la couleur du gilet ; bas blancs et souliers gris.
DON BAZILE, organiste, maître à chanter de Rosine chapeau noir rabattu, soutanelle et long