Celine ESCOUBET Rapport stage Mexique 2012

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Céline ESCOUBET
DCEM4, année universitaire 2011-2012
N° étudiant : 20604111
INE : 0199014032a
STAGE DE CARDIOLOGIE
HOPITAL CIVIL FRAY ANTONIO
ALCALDE
Université de Guadalajara,
Guadalajara, Jalisco, Mexique
Du 06/08/2012
Au 31/08/2012
Céline ESCOUBET n° étudiant : 20604111, DCEM4, rapport de stage Mexique Aout 2012
LE SYSTEME DE SANTE MEXICAIN
I/ Organisation et financement
Le système de santé mexicain est divisé en trois grands secteurs (voir figure ) :
a) La sécurité sociale
Elle regroupe diverses institutions auxquelles sont affiliés les travailleurs du secteur formel.
Les principales sont l’IMSS (Institut mexicain de sécurité sociale) pour les travailleurs du
secteur privé, l’ISSSTE (Institut de sécurité sociale des travailleurs de l’Etat), ainsi que les
régimes spéciaux de l’industrie pétrolière (PEMEX) et de l’armée (Sedena et Marina).
Elle est financée par des cotisations versées par les employeurs, les salariés et l’Etat.
b) Les régimes d’assistance
Ils sont placés sous l’égide du ministère de la Santé (SSA) s’adressent à la population non
affiliée, les plus importants étant IMSS-Solidaridad et le programme d’assurance populaire de
santé (Seguro Popular de Salud).
Ils sont financés par un jeu complexe de subventions croisées et par des cotisations directes
des personnes concernées.
c) Les assurances privées et les établissements privés
Ils concernent la partie de la population qui a les ressources nécessaires pour y avoir recours.
II/ Cout du système de sante
La part des dépenses totales dans le PIB s’élève à 5,8 % en 2003, et elle est donc
inférieure aussi bien à la moyenne des pays latino-américains (6,9 %) qu’à celle des pays de
l’OCDE (Organisation de cooperation et de développement économique, 8,4 %).
La dépense de santé par tête est de trois fois inférieure à celle de la moyenne des pays
de l’OCDE, et de huit fois à celle des Etats-Unis. Ces dépenses sont financées à peu près pour
moitié par les budgets publics, le reste étant à la charge des usagers. Cette participation
individuelle, qui avait déjà augmenté depuis la mise en place des assurances privées en 1985, s’est
Céline ESCOUBET n° étudiant : 20604111, DCEM4, rapport de stage Mexique Aout 2012
stabilisée à un niveau élevé durant les années quatre-vingt-dix, pour des dépenses de santé à peu
près constantes en pourcentage du PIB (graphique).
III/ Performance du système de sante
L’espérance de vie a augmenté de 15,4 années entre 1960 et 2000 pour atteindre 71,7 ans
pour les hommes et 76,9 ans pour les femmes en 2002. La mortalité infantile est en baisse (27
pour mille naissances) mais reste supérieure à la moyenne OCDE qui est de 6,5. Ce résultat global
recouvre de grandes variations entre un taux de 9 pour mille dans les communes les plus riches et
103 dans les plus pauvres (Barraza-Llorens et alii, 2002).
En 2002, le Mexique compte 1,07 médecin pour 1000 habitants, alors que cette
proportion était de 1,18 dix ans plus tôt, et qu’elle atteint 2,9 pour l’ensemble de l’OCDE. L’OMS
estime en outre que près de 15 % de tous les médecins au Mexique sont soit inactifs, soit sousemployés ou au chômage et qu’un grand nombre de postes demeurent non pourvus dans les régions
rurales.
Le Mexique marque un net retard quant à l’accès aux techniques, par exemple en chirurgie
cardiaque, où il arrive largement dernier des pays de l’OCDE ; en revanche, il est mieux placé en
ce qui concerne la vaccination infantile. Dans l’étude comparative de l’OMS qui propose un
classement des systèmes de santé (OMS, 2000), le Mexique occupe la 61è place du point de vue
de la performance globale et arrive derrière d’autres pays latino-américains comme la Colombie,
le Costa Rica, Cuba, le Chili, le Paraguay et le Venezuela.
L’un des problèmes majeurs du système public est le faible taux de couverture, qui
s’explique pour deux raisons essentielles. La première est le taux de salarisation : la population
active s’élevait en 2003 à 40,6 millions de personnes et ne comptait que 62,4%de salariés. La
seconde est le non-respect de la législation sociale, notamment dans les petites entreprises et
dans les zones rurales (Davila Guijarro, 2000). Finalement, le nombre d’actifs couverts par le
système publicn’est que de 19 millions, soit un peu moins de la moitié. Si on prend en compte les
ayants droit, la part de la population non affiliée s’élève à 55 % en 2002.
Ce constat doit être rapproché d’un autre, à savoir la progression de la pauvreté. En
1995, les données officielles montraient que 42 % (40 millions de personnes) de la population
mexicaine vivait en dessous du seuil de pauvreté. En cinq ans, le nombre de pauvres s’est accru de
plus de 10 millions de personnes, principalement dans les zones rurales où vivent 62 % d’entre
eux. Ce phénomène de la pauvreté se combine clairement avec le précédent : le taux d’affiliation
à la sécurité sociale est de l’ordre de 10 % pour le premier quintile (20 % des ménages les plus
pauvres) et il dépasse les 60 % pour le dernier quintile (20 % des ménages les plus riches). Au
final, les dépenses de santé par tête étaient en 1999 deux fois et demi plus élevées pour les
affiliés que pour les non-affiliés.
Céline ESCOUBET n° étudiant : 20604111, DCEM4, rapport de stage Mexique Aout 2012
L’HOPITAL CIVIL FRAY ANTONIO ALCALDE
Cette ancienne bâtisse de l’époque coloniale espagnole a été en parti rénové pour
accueillir des services d’Urgences, gynécologie obstétrique, maternité, néonatalité et pédiatrie,
Cardiologie, pneumologie, néphrologie, neurologie, medecine interne, Chirurgie générale,
cardiaque, orthopédique….
Il met grâcieusement a disposition du personnel de l’hopital une bibliotheque avec de
nombreux livre et plus de 10 ordinateurs permettant un accès à internet, ainsi qu’une cantine
offrant petit-déjeuner et déjeuner.
LE SERVICE DE CARDIOLOGIE DE L’HOPITAL CIVIL
Ce service comporte plusieurs ailes : Hospitalisation cardiologique, salle d’unité
cardiologique intensive, consultations adultes et pédiatrique, salles de coronarographie et
cathéterisme, salles d’échographie cardiaque et vasculaire, salles d’explorations physiologiques
pour épreuves d’effort.
J’ai fait un stage d’un mois dans l’aile d’hospitalisation cardiologique. Ce service peut
hospitaliser jusqu’à 20 patients, disposés dans une grandes salle commune séparée par des
rideaux.
Le service comprend le personnel médical suivant :
- un médecin responsable des hospitalisation, qui fait une visite au lit du patient tous
les matins.
- 6 internes qui tournent entre les différentes ailes du service
- 2 externes en 6eme année de médecine
Céline ESCOUBET n° étudiant : 20604111, DCEM4, rapport de stage Mexique Aout 2012
- 2 externes en 5eme année de médecine
Le service comprend le personnel paramédical suivant :
- Une équipe de 6 infirmières
- 2 cadres infirmiers.
- 1 assistante sociale
Voilà ma journée type dans le service :
- Début à 7heure du matin avec une première visite informelle avec les internes et
externes du service, en préparation dela visite avec le sénior du service.
- 7h30 a 8h30 : cours d’une heure avec présentation et critique d’un article médical de
la spécialité, ou présentation d’un patient lors d’un staff multidisciplinaire avec les
chirurgiens cardiaques
- 8h30-11h30 : visite au lit du patient avec le chef d’hospitalisation. Présentation de
l’histoire de chaque patient par un interne du service puis discussion de la prise en
charge, rééxamen du patient et réponse aux questions.
- 11h30 à 14h : réalisation des missions pour les patients hospitalisés, rédaction
d’observation des patients qui n’en ont pas encore.
- 14h à 15h : visite au lit des patients de l’unité de soins intensifs cardiologiques
J’étais encadrée aussi bien par les internes que par le sénior chef d’hospitalisation.
ACQUISITIONS PERSONNELLES
N’ayant pas eu l’opportunité de faire de stage de cardiologie en France, cette expérience m’a
permis d’approfondir mes connaissance en ce domaine, de renforcer mes acquis, et d’ être plus a
l’aise avec le raisonnement et la physiologie cardiovasculaire. Les prises en charges des patients
me parait plus évidente à présent.
Les pathologies rencontrées dans le services étaient très variées :
- Insuffisance cardiaque aigue et chronique, systolique et a fonction systolique
préservée
- Maladie coronarienne : Infarctus du myocarde, Angor stable et instable
- Troubles du rythmes : Fibrillation auriculaire, Tachycardie ventriculaire et
jonctionnelles, pose de Pace-maker.
- Troubles de la conduction : Blocs de branches complets et incomplet droit ou gauche,
bloc auroculo-ventriculaire, dysfonction sinusale
- Valculopathies : Rétressissement et insuffisance aortique, mitral, tricuspides et
pulmonaires. Remplacements valvulaire et anticoagulations.
- Malformations cardiaques : Communication inter-auriculaire chez l’enfant et l’adulte
(avec ses complications) ; Communication interventriculaire
Il m’a aussi été permi d’assister à une opération de fermeture de communication inter-auriculaire
avec pose de patch péricardique et circulation extra-corporelle.
En outre ce stage m’a permis d’assoir mes compétences en espagnoles, d’apprendre le vocabulaire
médical en plus du vocabulaire courent et d’augmenter mon aisance a l’oral.
Céline ESCOUBET n° étudiant : 20604111, DCEM4, rapport de stage Mexique Aout 2012
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