
développement des ressources humaines par la formation d’un stock de capital humain à travers
l’instruction des indigènes. Sarraut estimait qu’il était du devoir de la métropole d’assurer à la
population coloniale, la santé, l’hygiène et les forces de la vie. Pour lui, l’instruction des indigènes
était également un devoir fondamental qui s’accorde avec les intérêts économiques, administratifs,
militaires et politiques les plus évidents. En effet, l’éducation à l’avantage d’améliorer la valeur de
la production coloniale en raison des hausses de productivité des indigènes. Une croissance
économique plus rapide nécessitait alors un développement accéléré des ressources humaines. Il
insistait déjà sur l’importance du facteur humain, notamment l’utilité de l’éducation dans le
développement des colonies. Toutefois, le plan n’a pas eu tout le soutien nécessaire parce que le
parlement français n’a pas signé les projets de loi de finance (Giri Jacques, 1996). Dans leurs
dispositions, les plans africains prolongent l'esprit de Sarraut. On peut donc aisément affirmer qu'ils
ont évolué plus par continuités que par ruptures. Cependant, une rupture d'objectifs est apparue avec
les PAS dans les années 1980.
1.2. Les Programmes d'Ajustement Structurel
Les Institutions Financières Internationales (IFI) : la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire
International (FMI) estimaient que la source de la crise africaine était d’origine financière. Elles
préconisent des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel pour redresser les agrégats
macroéconomiques (taux d’inflation, taux de croissance, soldes budgétaire et commercial). La
stabilisation visait à résorber les déséquilibres internes (déficit budgétaire et inflation galopante) et
externe (le déficit du compte courant extérieur hors dons, etc.) à travers une autérité budgétaire
(baisse des salaires et des dépenses sociales, suppression d’emplois, accroissement des recettes,
etc.), un resserrement du crédit domestique et une dévaluation pour stimuler les exportations. La
stabilisation était un préalable à l’ajustement. L’ajustement poursuivait la libéralisation des prix et
des échanges. Il fallait alors, libéraliser les taux d’intérêt pour booster l’épargne puis
l’investissement en réaction contre la répression financière, privatiser les entreprises publiques pour
une meilleure gestion et éliminer les distorsions de prix des biens et services, des intrants (ou
facteurs de production) dans les différents secteurs de l’activité économique.
A partir de 1991, le Burkina Faso s’est engagé à mener ces réformes pour assainir son cadre
macroéconomique. Toutefois, ces programmes ont engendré des incidences économiques,
financières et sociales communes aux pays africains sous ajustement. Comme incidences
économiques, les efforts d’austérité n’ont pas apporté d’amélioration significative aux grands
équilibres macroéconomiques puisque des pays se retrouvent avec un endettement accru et un
investissement en chute libre. En outre, les ajustements ont entraîné une contraction brutale des
importations d’équipement. Comme l’effet multiplicateur de celles-ci est particulièrement important
en Afrique, les conséquences pour le PIB et les investissements furent dramatiques. La recherche de