portraits de femmes. un lieu peu agréable, dénué

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portraits de
femmes.
le personnage de roman'
Question rle corpus :
Le corpus propose quatre textes des XIXème et XXèrne siècles. -lbus les quatre ploposent
quatre fèmmes mariées déçues de leur mariage et percevant le monde qui les entoure
autrement, en adéquation avec leurs déceptions ou plutôt leurs désillusions. Quels sont les
points communs entre ces quatre héroines ? Pour répondre à cette question. nous étudierons
en particulier les points de vue, les champs lexicaux et les images employées.
Tout d'abord, le point de vue adopté est inteme majoritairement dans tous les textes : la vision
des événements déceptifs est donc peryue à travers le regard d'une héroïne, Par exemple. dans
le texte de Flaubert. c'est Emma Bovary qui voit comme le verbe de questionnement le
prouve « elle se dernandait » et le verbes de pensée « elle clrerchait à imaginer », dans Ie texte
de Zola, c'est 1'hérèse Raquin avec les verbes de perception tels que « elle regardait » et
« elle les voyait », pour le texte de Maupassant aussi << elle s'aperçut » et pour le texte de
Mauriac « regarda )). Lié à ce point de vue les quatre personnages férninins transforment ainsi
leur environnement, conformément à leurs états d'âme : par exemple, Emma se trouve dans
un lieu peu agréable, dénué de présence humaine « près du pavillon abandonné » et cet
endroit est immuable comnre le montrent I'adjectif de similitude « âux mêmes places » et
l'adverbe « toujours ». Pour Thérèse Raquin. les invités du jeudi deviennent des spectres
effrayants « ces faces moftes de vieillard tornbé en enfance » et Thérèse transforme ce qu'elle
voit. Pour Jeanne, le paysage n'est plus pareil à celui du printemps: colnme elle est au
crépuscule de sa vie, tout est transformé « n'existail plus », enfin, Thérèse Desquevroux lte
slrpporte pas la chaleur qui règne dans la charnbre et le « corps brûlant » de son mari à côté
d'elle.
Puis, les figures de style aussi se retrouvent dans les quatre textes : d'abord. la comparaison
et la métaphore « comme un grenier dont la lucarne est au nord » et I'image de l'ennui qui
emprisontte de sa toile comrne I'araignée. pour'fhérèse Raquin ce sollt les invités du jeudi qui
se transformenl eu « cadavres mécaniques », pour Jeanne, c'est Ia comparaison avec la pluie
« comlne la pluie... ». enfin pour Thérèse Desqueyroux, ce sont les images liées à la nuit
« tétrèbres » et à la mort « sornmeil profoncl et éternel » qui annoncent la tentative de rneufire
de Thérèse sur son mari. . Ensuite, la personnification est employée pour indiquer que le
paysage adopte des attitudes humaines dans le texte de Maupassant « sous la maigreur
grelottante des peupliers nus », et chez Zola avçc le cliat qui porte un prénom humain
« François ». Enfin, des énumérations sont importantes pour montrer l'ennui des héroïnes ou
leurs désirs inassouvis, Emma rêve des maris de ses amies de couvent, un mari << beau.
spirituel. distingué. attirant ». Thérèse Raquin montre un visage qui ne dissimule en rien son
ennui « elle était toute pâle, les yeux vagues. les lèvres blanches »r, Jeanne se souvient de son
fiancé Julien avant leur union « l'hornme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques
semaines » et pour Thérèse Desqueyroux, l'énumération est liée à « l'ennui » à la fin du texte.
Enfin, des charnps lexicaux sont comntuns : ceux dr"r paysage pour Emrna et Jeanne ou
l'environnement reflète l'état intérieur. environnemeut hostile ou peu agréable « les Iichens »
« les bouquets d'orties « etles « gros cailloux )) pour Emma, paysage métamorphosé par
I'expérience de la vie pour Jeanne « les fèuilles rnoftes », pour les deux héroihes qui se
prénomment Thérèse, les charnps lexicaux évoquent la moft, (( ces faces mortes » et « le
précipiter hors du Iit, dans les ténèbres », notons que ces deux derniers personnages vont avoir
l'idée de tuer leur mari.
Nous avons donc vu que ces quatre personnages féminins ont tous les quatre des points
communs, liés à leur ennui profond à la suite de leur mariage. Seul le personnâge de Jeanne
paraît après tant de malheurs voir Ia vie autrement.
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