I. RAPPORTS TREND 2001 et 2002
Phénomènes émergents liés aux drogues Page -4/9-
• Toutefois, d’autres arguments vont plutôt dans le sens d’une dégradation de l’image de
l’ecstasy :
• la qualité aléatoire des échantillons vendus ;
• le développement de consommations abusives chez des consommateurs novices entraînant des
effets secondaires, communément admis par les consommateurs eux-mêmes, notamment l’état
dépressif ;
• les inquiétudes des consommateurs chevronnés relatives aux effets à long terme sur la santé de
cette consommation. Les campagnes médiatiques à ce sujet n’y sont probablement pas
étrangères.
Utilisation plus emphatique relationnelle « love » et/ou plus stimulante (speed) permettant de
danser des heures durant. Peu importe donc le produit dans la mesure où il garantit l’effet « love »
ou l’effet « speed ».
I.3. Les hallucinogènes
L’évolution de la diffusion des produits hallucinogènes n’est pas sans lien avec l’apparition et
le développement de la culture et de la musique techno. Les changements sensoriels procurés par
ces substances vont de pair avec les sonorités puissantes et rapides propres à cette musique ainsi
qu’avec les images et les effets spéciaux plutôt psychédéliques largement utilisés lors de ces
événements.
I.3.1. L’usage de LSD
Par-delà la diversité des appellations génériques, « trip », « petri », « acide », « buvard », «
carton », ou nominatives « Panoramix », « Hoffman », « Fat Freddy’s », « Vasarelli », « Om », etc.,
les usagers distinguent deux grandes familles de LSD : les hollandais, dits industriels et les califs,
dits « Californiens » :
• les californiens (« tournesol », « dragon », « soleil », « bouddha », etc.) ont la réputation d’être «
soft » : la montée est assez longue, les hallucinations visuelles et/ou auditives sont présentes et
la perception sensorielle modifiée ;
• les hollandais (« Bart Simpson », « Hoffman » 97, 98, 99, 2000, « Panoramix », « Om», etc.)
sont réputés « hard » du fait de leur possible coupage avec de la strychnine et des amphétamines
: la montée est puissante et très difficile à contrôler et engendre de fortes sensations physiques
(fébrilité, muscles cotonneux, mâchoires crispées, etc.), et psychiques (difficulté à parler ou à
écouter une conversation).
Drogue des événements techno et des ex- « soixante-huitards » (chamanique). Ils sont perçus
comme une drogue douce et, de surcroît, n’occasionnant aucune dépendance.
Le LSD, produit emblématique des années 1960 et 1970, entame, depuis le début des années
1990, dans le sillage du mouvement techno, son second cycle de diffusion. Il fait désormais partie
des substances les plus consommées dans l’espace festif techno. Même s’il est consommé, à petite
échelle, en dehors de celui-ci, le milieu techno demeure son principal foyer de diffusion. Son prix
modique, ses effets visuels et auditifs, sa capacité à se combiner à une multitude d’autres substances
– ce qui permet de produire des effets nouveaux sur mesure –, et enfin son mode d’administration
principal par voie orale, lui assurent une diffusion large et soutenue.
I.3.2. L’usage de chamignons hallucinogènes
Pour les amateurs de substances hallucinogènes, les champignons, du fait de leur origine
naturelle, bénéficient d’une bonne image. À effets hallucinogènes similaires, ils présentent
l’avantage, aux yeux des consommateurs, d’engendrer moins d’effets secondaires (bad trip,
crispation de la mâchoire) que le LSD.