Deuxième groupe « ethnique »[ aujourd’hui] derrière les Américains d’ascendance allemande, les descendants d’Irlandais sont
plus de 30,5 millions et représentent un peu plus de 10 % de la population des États-Unis. Ils sont majoritaires dans le nord-est
du pays, notamment dans le Delaware, le Massachusetts et le New Hampshire.
Au début du XIXe siècle, l’économie irlandaise repose essentiellement sur une agriculture archaïque. Les terres, qui sont la propriété
de riches Anglais, sont exploitées par des fermiers irlandais trop pauvres pour investir. Les Irlandais commencent à émigrer vers les
États-Unis. Leur flux ne va pas cesser de croître au cours des années. En 1845, puis en 1846, les cultures de pommes de terre, qui
constituent l’alimentation de base de 4 millions d’Irlandais, sont ravagées par le mildiou. Il s’ensuit une terrible famine qui fera un
million de victimes. Entre 1840 et 1850, environ un quart de la population d’Irlande émigre aux États-Unis
La misère continue de sévir dans l’Irlande du XXe siècle. Il faudra attendre l’augmentation du niveau de vie qui suivit l’entrée de
l’Irlande dans la Communauté économique européenne, en 1973, pour que cesse l’émigration vers les États-Unis(…)
Né en 1823, Patrick Kennedy appartient à une famille de fermiers cultivant la pomme de terre dans le Comté irlandais de Wexford.
Il émigre aux États-Unis au cours de la Grande famine. Son petit-fils fait fortune dans le commerce des spiritueux et son arrière-
petit-fils, John Fitzgerald Kennedy (1917-1963), va incarner le rêve américain, aux yeux de tous les Irlandais notamment. Riche,
héros de la Seconde Guerre mondiale, homme politique brillant et charismatique, époux d’une femme belle et élégante, père de
deux beaux enfants, le premier président catholique des États-Unis est un modèle de réussite sociale. Le rêve prendra fin
brutalement lorsque Kennedy sera assassiné à Dallas, le 22 novembre 1963, pour faire place à un mythe toujours vivant
aujourd’hui(…)
Chaque année, le 17 mars, les nombreux Irlandais et descendants d’Irlandais de New York et de sa région se retrouvent sur la
5e avenue pour célébrer ensemble la Saint-Patrick, saint patron de l’Irlande, qu’il christianisa au Ve siècle (ce jour est aussi la Fête
nationale irlandaise). Cette manifestation existe depuis 1766, date du premier défilé des soldats irlandais servant dans l’armée
anglaise. La tradition a été conservée et ce sont, chaque année, 150 000 personnes, membres d’associations irlandaises, certains
venus d’Irlande ou d’autres régions des États-Unis, qui défilent à pied, le trèfle à la boutonnière.
Source : site Internet www.arte.tv/fr/ consulté le 1er septembre 2011.