INSTITUT DE FORMATION DE MANIPULATEURS D'ELECTRORADIOLOGIE MEDICALE ELEVES DE 1ère ANNEE COURS DE PHARMACOLOGIE ANNEE 2007/2008 J. CANTONI 1 INSTITUT DE FORMATION DE MANIPULATEURS D'ELECTRORADIOLOGIE MEDICALE (I.F.M.E.M.) PHARMACOLOGIE Durée : 22H 1/ Généralités sur le médicament 2/ Réglementation législation 3/ Voies et formes d’administration 4/ Devenir du médicament dans l’organisme 5/ Mécanismes d’action effets indésirables 6/ Traitement de la douleur 7/ Hémostase 8/ Médicaments du système cardio-vasculaire 9/ Médicaments de l’appareil digestif 10/ Les anti-infectieux 11/ Médicaments de l’appareil respiratoire 12/ Anxiolytiques antidépresseurs neuroleptiques 13/ Corticothérapie 14/ Produits de contraste 2 GLOSSAIRE DES ABREVIATIONS AB : antibiotique ABgramme : antibiogramme Abs : absorption Ad : adrénaline AD : Antidiarrhéique ADM : administration ADN : Acide Désoxyribo-nucléique AES : Accident d’Exposition au Sang AINS : Anti-Inflammatoire Non Stéroïdien ANAES : Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation En Santé ARN : Acide Ribo-nucléique ARV : antirétroviraux ASC ou AUC : Aire sous la courbe ATCD : antécédent AVC : accident vasculaire cérébral Bie : Bactérie BGN : Bactérie Gram négatif BPCO : Broncho-pneumopathie chronique obstructive CI : contrindication COX : Cyclo-oxygénase CP : comprimé CSP : code de la santé publique E : Effet EI : Effet indésirable EPPH : effet de premier passage hépatique F : biodisponibilité GR : globule rouge HP : Helicobacter Pylori HTA : hypertension artérielle HSé : hypersensibilité IC : Insuffisance cardiaque IDM : Infarctus du myocarde IH : Insuffisance Hépatique IM : Interactions Médicamenteuses INR : International Normalized Ratio IR : Insuffisance Rénale LCR : liquide Céphalo-rachidien M : médicament MICI : Maladie Inflammatoire Chronique Intestinale MST : Maladies Sexuellement Transmissibles Nad : noradrénaline 3 PAD : Pression Artérielle Diastolique PAS : Pression Artérielle Systolique PCI : produits de contraste iodé PBO : Produit de Basse Osmolalité PD : Pharmacodynamie Pg : Prostaglandine PHO : Produit de Haute Osmolalité PIO : Produit Iso-osmolaire PK : Pharmacocinétique PM : poids moléculaire Rc : récepteur RGO : reflux gastro-oesophagien RX : rayons X SI : système immunitaire SNC : système nerveux central T1/2 : Temps de demi-vie d’élimination TIA : Toxi-infection Alimentaire TIH : Thrombopénie Induite par l’Héparine Tb : troubles TD : tube digestif Trt : Traitement UGD : Ulcère Gastro-Duodénal Ut : utilisé Vd : volume de distribution 4 GENERALITES SUR LE MEDICAMENT REGLEMENTATION ET LEGISLATION I- DEFINITION DU MEDICAMENT Article 511 du code de la santé publique On entend par M toute substance ou composition présentée comme ayant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales ainsi que tout produit pouvant être administré à l’homme ou à l’animal en vu d’établir un diagnostic médical ou de restaurer , modifier (immunosuppression) ou corriger leurs fonctions organiques. 1. Action « curative » a. à visée étiologique Le M agit directement sur la cause de la maladie Ex : anti-infectieux (antibiotiques, antifongiques, antiviraux, antiparasitaires) b. à visée symptomatique Le M permet de traiter certaines conséquences de la maladie sans en traiter l’origine Ex : antipyrétiques : font baisser la fièvre dans un état infectieux sans pour cela éliminer le micro-organisme à l’origine de l’infection - restaurer les fonctions organiques : M substitutifs : Utiliser dans les déficits internes (ex : insuline dans trt du diabète) et externes (apport de fer dans les anémies ferriprives) - corriger ou modifier les fonctions organiques : Ex : antihypertenseurs utilisés dans l’HTA 2. Action « préventive » M permettant d’ « éviter » une maladie : on parle de prophylaxie Ex : vaccin antitétanique, antirabique 3. Etablissement d’un diagnostic médical Concerne les médicaments utilisés en radiologie Ex : produits de contraste iodés 4. Autres Ex : les anesthésiques : n’ont pas d’action curative mais vont modifier les fonctions organiques Ex : les produits cosmétiques, diététiques, d’hygiène corporelle, anti-tabac Peuvent être considérés comme des médicaments s’il figure dans leur libellé d’utilisation une action thérapeutique 5 II- PRESENTATION DU MEDICAMENT Le médicament est constitué de plusieurs substances : - le PA : molécule ayant une action thérapeutique et une dénomination commune internationale (DCI) - les excipients : substances permettant la mise en forme des PA Cette association PA + excipients est la forme galénique. La DCI est différente du nom de spécialité Ex : DCI : paracétamol Spécialité : dafalgan®, doliprane®, efferalgan® III- DIFFERENTES CATEGORIE DE M 1. Les préparations magistrales - réalisation à la demande - pour un seul malade - sur prescription médicale, c.a.d. prescrites sous ordonnance d’un praticien qualifié - préparation extemporanée 2. les préparations officinales - peuvent être préparées à l’avance 3. Spécialités pharmaceutiques Définition article L601 du CSP Tout M préparé à l’avance présenté sous un conditionnement particulier et caractérisé par une dénomination particulière. Aucune spécialité pharmaceutique ne peut être débitée à titre gratuit ou non si elle n’a pas au préalable reçue une AMM : Autorisation de Mise sur le Marché accordée par le ministère de la santé. IV- DEVELOPPEMENT DU M : Avant d’être mis sur le marché, entreprise pharma fait recherches : 10 à 20 ans 1. Etudes pré-cliniques : animal 2. Etudes cliniques : homme (consentement éclairé patient) - Phase I : étude de tolérance, recherche toxicité, premières adm chez H, volontaires sains, étude sur petit effectif Phase II : étude pharmacologique, recherche PK et PD, volontaires sains et patients malades, étude sur un grand effectif 6 - - Phase III : étude d’efficacité thérapeutique, essai comparatif placebo (molécule sans action pharmaco mais donné dans les mêmes conditions et sous les mêmes apparences qu’un M)/ molécule de référence, étude sur un grand effectif But : montrer efficacité et/ou supériorité M par rapport à la molécule de référence A la suite Phase III : demande AMM à AFSSAPS pour commercialiser le M (données analytiques, toxico, pharmaco et cliniques)è AMM dans indic précise avec schéma thérapeutique précis. Phase IV : La pharmacovigilance a pour objet la surveillance du risque d'effet indésirable résultant de l'utilisation des médicaments et produits à usage humain. Elle repose sur le signalement des effets indésirables médicamenteux graves ou inattendus par les professionnels de santé et les industriels. Déclaration obligatoire à l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé). Exple : Statine è rhabdomyolyse M breveté, à fin brevet, tombe ds domaine publicè génériquable (M id au médicament princeps). Changement d’excipients. 20à 30% - chers. Rque : - excipient sert à mise en forme M, constitue la majeure partie du M et est inerte sur le plan thérapeutique. Plusieurs listes : § 1 : M dangereux § 2 : M potentiellement dangereux mais moins toxiques que ceux de la liste I § Stupéfiants § M hors listes V- CONDITIONNEMENT DU M : 1. Emballage externe = emballage 2ndaire - DCI - Composition en PA - Forme pharmaceutique/contenu - Liste excipients - Mode adm - Mise en garde - Date péremption - Précaution de conservation - Nom et adresse du fabricant - N° AMM 2. Emballage interne = Iaire : - dénomination du médicament - date péremption - N° Lot de fabrication 3. Notice 7 VI- AVANTAGES DES SPECIALITES MEDICAMENTEUSES : - Fabrication de formes irréalisables à l’officine - Garantie de conservation - Contrôle analytique rigoureux VII- CIRCUIT DU MEDICAMENT : Prescription (médecin, identification, signature) Dispensation pharmaceutique (validation de l’ordonnance) Administration (pharmacovigilance) VIII- QUELQUES DEFINITIONS : Posologie : dose usuelle du M, elle dépend de l’âge, maladie, poids et de certains facteurs propres Indications : pathologie dans laquelle le M est utilisé CI : ce sont la ou les situations dans lesquelles la prise de M peut être dangereuse. La CI peut être relative ou absolue EI : effet non souhaité lié a la prise de M, il faut prendre en compte du rapport bénéfice/risque. Iatrogénie médicamenteuse : pathologie liée à adm M prescrit par un médecin (6 à 12% des hospitalisations) Erreur : plusieurs causes : prescription/ dispensation/ administration (mauvais M, mauvais dosage, mauvaise voie d’accès, etc…) 8 FORMES MEDICAMENTEUSES ET VOIES D’ADMINISTRATION Une forme galénique désigne la forme individuelle sous laquelle sont mis en forme les principes actifs et les excipients (matières inactives) pour constituer un médicament. Elle correspond à l’aspect physique final du médicament tel qu’il sera utilisé chez un patient En fonction de la voie adm choisie, plusieurs variables : - délai - durée Principales voies adm : orale / parentérale / cutanée / rectale I- VOIE ORALE = PER OS : - M adm par bouche et avalé par un phénomène de déglutition - TD va de la bouche au rectum - M doit franchir paroi du TD et endothélium vasculaire. - Peut être ut en traitement local ou général - Abs peut se faire au niveau de bouche/ estomac/ intestin grêle++++ - Métabolisme de premier passage : au niveau de la muqueuse intestinale et du foie, le M rencontre de enzymes susceptibles de le transformer en un ou plusieurs métabolites parfois actifs mais le + souvent inactifs. La biodisponibilité (F) désigne le pourcentage du médicament administré qui parvient dans le compartiment central (compartiment dans lequel se distribue le M) Préparation de consistance solide contenant un ou plusieurs PA Avantage : facilité utilisation/ pas cher/ bonne conservation Inconvénients : F<1, irritation possible du tractus digestif*/ pb de goût/ variabilité interindividuelle/ interactions médicamenteuses, trouble transit, variabilité selon la prise alimentaire (tétracyclines). 1. Formes solides : • poudres : Préparation faite à partir d’une ou plusieurs substances amenées à l’état de division suffisant (particules solides + ou – fines) pour assurer une bonne homogénéité. Peuvent être libres dans une enveloppe ou agglomérée en comprimé. C’est une forme pulvérulente. Une poudre se répartie en dose unitaire : paquet, sachet, cachet. Forme utilisée en pédiatrie ex : poudre aromatisée. 9 • comprimés : Préparation solide, contenant chacun une unité de prise d’1 ou plusieurs PA et obtenus en agglomérant par compression un volume constant de poudre. Représente environ 50% des formes pharmaceutiques actuelles Ø Comprimés non enrobés : ü classique : se dissout dans l’estomac avant d’être absorbé ü sublingual (sous langue) ü oro-dispersible Ø Comprimés enrobés L’enrobage est insoluble, perméable ou semi-perméable Dragées, comprimé pelliculé en fonction de la technique CP dont surface est recouverte d’une ou plusieurs couche de substance dont but est de : - masquer saveur - protéger le PA (protéger noyau contre humidité) - retarder ou prolonger action (gastro-résistant : ne se dissous pas dans l’estomac pour protection PA contre sucs gastriques, LP : réduit le nb de prises quotidiennes : intérêt cinétique) Ø Comprimés effervescents CP dont le délitement est assuré par un dégagement gazeux d’anhydride carbonique résultant de l’action d’un acide organique sur un carbonate. CP destinés à être dissous ou dispersés dans de l’eau avant absorption. Double avantage : adm agréable pour le malade et bonne dispersion avant absorption. • Capsules (enveloppe de gélatine) : Ø capsules molles : Enveloppe destinée à contenir des préparations liquides, composée d’une seule partie Utiliser pour la mise en forme des liquides non aqueux, surtout de saveur désagréable Ø capsules dures = gélules : Composées de 2 parties distinctes de diamètre différent qui s’emboîtent l’1 dans l’autre Il existe différentes tailles allant du n° 000, les + grosses, au n°5 les + petites - Avantages par rapport au CP : mise au point + simple, nb d’adjuvant + réduit, contrôle + simple, libération des PA + facile ds TD, peuvent être ouvertes si nécessaire (enfants), réalisées facilement à l’officine - Inconvénients par rapport au CP : + cher, non fractionnable, se colle + facilement à la paroi de l’œsophage • Granulés/ granules : Obtenus à partir des poudres fines agglomérées au moyen d’un agent liant (ex : sirop de sucre) 10 2. Les formes liquides : Peuvent être unitaires ou multidoses • Solutions : Préparation liquide obtenue par dissolution d’un ou plusieurs PA dans un solvant approprié. Ex : préparation aqueuse de consistance visqueuse et de saveur sucrée : les sirops • Suspensions : Système hétérogène composé d’une phase solide (particules insolubles dans la phase liquide) et d’une phase liquide. Les particules solides sédimentent donc nécessité d’agiter avant emploi • Emulsions : Prépa constituée de 2 phases liquides non miscibles (1 phase dispersée dans 1 phase dispersante) !!!!date de péremption !!!! II- LA VOIE PARENTERALE : « Para » : à côté, « entero » : TD Adm M en évitant le tractus digestif par effraction au niv de la peau 1. Préparation : - stérile (exempt de tout micro-organisme) - Apyrogène (exempt de substances pyrogènes : qui donnent de la fièvre) - neutre (pH) - isotonique (même concentration molaire que le sérum) 2. Effets : - locaux : injection intra-articulaire / intra-rachidienne / intra-pleurale / intra-cardiaque - généraux = systémique : IV/ IM (solution aqueuse ou huileuse, prépa retard qui libèrent progressivement le PA) / Sous-cutanée (état circulatoire) / Intra-dermique 3. Avantages et inconvénients : - Avantages : F=100%, action immédiate (ex : anesthésie), pas EPPH, adm patient inconscient ou qui vomit, adm de grands volumes, adm M ayant mauvaise F (aminosides). - Inconvénients : appréhension du malade, matériel stérile, injection rarement possible par le malade lui-même, irritation, foyer infectieux, existence de certaines incompatibilités de substance 4. Différentes formes : - prépa injectable (solutions, suspensions, émulsions stériles) - prépa injectable pour perfusion (solution aqueuse, émulsion en phase aqueuse, pas de suspension) - poudre pour usage parentéral (mise en solution extemporanée au moment de l’emploi) - implants (CP introduit aseptiquement sous la peau à délitement prolongé, ex : hormones, contraceptifs) Ne reconstituer qu’avec des solutions isotoniques ou éventuellement hypertonique mais jamais hypotoniques (hémolyse) 11 III- VOIE TRANSMUQUEUSE : 1- Voie pulmonaire : Abs et élimination rapide car évite foie Traitement local ou général (gaz anesthésique). Aérosol ou nébulisat 2- Voie perlinguale : Adm au niv de muqueuse située sous la langue Muqueuse vascularisée et évite EPPH Ex : Lénitral® 3- Voie rectale : Adm M au niv rectum très vascularisé Action locale ou générale Ex : suppositoires (prépa de consistance solide), lavement (prépa liquide) - Avantages : évite les effets des enzymes digestives, permet l’utilisation de substances ayant un goût désagréable, utilisation chez les jeunes enfants, pas d’interaction avec les aliments, utilisation possible en cas de vomissements - Inconvénients : il faut éviter les substances irritantes, ne permet pas d’éviter l’EPPH* (veine hémorroïdale supérieure se jette dans la veine porte) *EPPH = perte de M par métabolisation avant son arrivée dans la circulation générale, dès son 1er contact avec l’organe responsable de sa bio-transformation (ex : foie). 4- Autres : - Oculaire : Collyre (solution ou suspension aqueuse ou huileuse contenant 1 ou pls PA destinés à l’instillation oculaire), pommade ophtalmique Propriétés : stérile, indolore, isotonique aux larmes, limpides, pH proche de celui des larmes, présente l’ajout de conservateurs Ex : collyre anesthésique, antiseptique, antibiotique, anti-infectieux, mydriatique (dilatation pupille), anti-glaucomateux) - Nasale : spray - Auriculaire : gouttes - Vaginale : ovule 12 IV- VOIE CUTANEE ET TRANSDERMIQUE - application PA sur peau - action locale ou générale - évite EPPH - Facteurs influençant : état de peau (lésée, immature), endroit ou on applique le M, nature du PA - Différentes formes : - solides : ex : talc - liquides : ex : liniment oléocalcaire, lotion, alcool - semi-molles : pommades, crèmes, gels, pâtes - adhésive : patchs - Avantage s : utilisation facile, application directe sur le lieu d’action, action en surface ou plus profonde (systémique) - Inconvénients : pb de réaction allergique et lenteur d’action 13 DEVENIR DU MEDICAMENT DANS L’ORGANISME I- PHARMACODYNAMIE II- POSOLOGIE, EFFETS INDESIRABLES, ET TOXICITE III- PHARMACOCINETIQUE IV- CALCUL DE DOSE ET EXERCICES D’APPLICATION 14 PHARMACODYNAMIE DEFINITIONS C’est l’étude de l’effet du médicament sur l’organisme. 1. Récepteur : Structure macromoléculaire protéique capable de reconnaître et de réagir avec un médiateur d’origine endogène ou exogène (M). Cette fixation réversible dans les conditions normales est capable de produire une réponse biologique. 2. Ligand : Substance capable de se fixer sur un Récepteur. Fixation : - Réversible - Liaison de faible énergie - Complémentarité des structures (système clef-serrure) 3. Agoniste : Une substance est agoniste lorsque qu’elle se fixe au Rc et induit une réponse biologique. 100% effet 50% Courbe effet-dose CE50 CE50 concentration 4. Antagoniste : Une substance est antagoniste si elle se fixe sur un récepteur sans induire de réponse biologique. B est un antagoniste compétitif de A si A et B agissent sur le même Rc. La compétition est fonction de l’affinité du ligand pour le Rc. Le blocage de l’effet de A par B est surmonté en augmentant les doses de A. B est un antagonisme non compétitif de A quand A et B n’agissent pas sur le même Rc. Le blocage de l’effet de A par B ne peut pas être surmonté en augmentant les doses de A. 5. Synergie additive : EA+EB = • E A+B 6. Potentialisation : EA+EB > • E A+B 7. Antagonisme : EA+EB < • EA+B (E) = Effet 15 POSOLOGIE, EFFETS INDESIRABLES, ET TOXICITE « Tout M est un poison potentiel et tout poison peut devenir médicament : ce n’est qu’une question de dose ». DEFINITIONS 1. La posologie : C’est l’étude des doses auxquelles doivent être adm les M pour être efficaces Elle est spécifique d’un M et de sa forme galénique Facteurs influençant la posologie - Nature du patient (âge, poids, sexe) - Nature de la pathologie - Voie adm (dose per os > à dose IV) - Associations médicamenteuses è La posologie doit être individualisée pour chaque patient Dose minimale active : Ou dose thérapeutique, c’est la dose à partir de laquelle on obtient les effets thérapeutiques. Dose maximale active : Ou dose toxique, c’est la dose à partir de laquelle on obtient des effets toxiques Dose efficace 50 (DE 50) : Dose à partir de laquelle on obtient 50% des effets thérapeutiques cherchés (réponse graduelle). Dose à partir de laquelle 50% des sujets présentent l’effet thérapeutique (réponse quantale). Marge thérapeutique des médicaments : Écart entre la dose active ou efficace et la dose toxique Ex médicament à marge thérapeutique étroite : méthotrexate nécessite des adaptations de posologie pour être efficace mais non toxique. 2. Effets indésirables : Incidents et accidents provoqués par un ou plusieurs médicaments prescrits d’une façon correcte (à la dose usuelle) dans un but prophylactique, diagnostic ou thérapeutique. L’effet indésirable peut être lié à l’effet principal du médicament (ex : antimitotiques) ou lié à un effet accessoire (ex : atropine). - effets indésirables prévisibles, ex : surdosage - effets indésirables imprévisibles, ex : allergie. 16 3. La toxicité : Ensemble de manifestations indésirables consécutives à l’administration d’une substance à l’organisme. Elle peut être : - aiguë : effet immédiat après la prise du médicament (intoxication) ou - chronique : plus tardive et après administrations répétées. Ex : Aspirine : toxicité aigue : coma par désordre acido-basique toxicité chronique : survenue ulcère Facteurs influençant la toxicité : - voie administration - Concentration PA - PA lui même - Métabolisation PA (métabolites toxiques) Détermination de la toxicité : DL50 ou Dose létale 50 : Dose qui tue 50% des animaux soumis à l’essai. % Animaux tués 100% 50% DL 50 Doses Risques particuliers : - Risque tératogène : Malformation du fœtus après administration du médicament à la femme enceinte - Risque mutagène : Modifications géniques sous l’effet d’un médicament - Risque cancérigène : Favorise l’apparition d’un cancer sous l’effet d’un médicament - Risque nosocomiale : Se dit des infections contractées à l’hôpital ou après un soin à domicile - Risque iatrogène : Se dit d’une maladie ou d’un trouble provoqué par les thérapeutiques Ex : AINS responsable d’ulcères 17 PHARMACOCINETIQUE Def : étude du devenir du médicament dans l’organisme. Les 4 étapes sont : - Absorption, - Distribution, - Métabolisation, - Elimination (ADME) I- ABSORPTION : C’est le passage du M dans le sang à partir de son site d’adm. L’absorption n’a lieu que si le M a été dissous. 1- directe via le flux sanguin : PA arrive directement ds torrent circulatoire pour être distribué et métabolisé C 1 : distribution 2 : élimination 1+2 2 Modèle exponentiel : C = C 0e-kt temps C = Concentration K= constante d’élimination Phénomènes de distribution + élimination 2- digestive : 1. Voie perlinguale = sous la langue L’absorption se fait par diffusion passive et concerne les molécules liposolubles ou non ionisées. Temps de contact bref et surface de contact limitée. Cette voie est utilisée avec des molécules rapidement absorbées et avec un effet puissant Ex : dérivés nitrés pour les crises d’angor Pas d’EPPH (= perte de M par métabolisation avant son arrivée dans la circulation générale dès son 1 er contact avec l’organe responsable de sa bio-transformation, ex : foie) 18 2. Voie orale M franchissent épithélium digestif, L’épithélium digestif est une membrane lipidique Le passage peut se faire par : absorption par diffusion. 1. Diffusion passive Le degré de diffusion dépend de : - gradient de concentration - surface et épaisseur de la membrane (selon patho TD ex MICI) - irrigation sanguine - Molécules lipophiles traversent plus facilement les barrières - pH du tractus intestinal Ex : estomac : pH = 1.2 à 3.5 Les acides faibles (ex : aspirine) sont absorbés, les bases faibles (ex : morphine) ne seront pas absorbées. Un M acide est mieux absorbé quand le pH intestinal < pKa de la molécule car l’acide est non ionisé (estomac : pH = 2, pKa Asp = 3.5, acide faible, non ionisé, liposoluble au pH estomac è Aspirine mieux abs ds estomac). Ex : Intestin richement vascularisé, pH 5 à 8 A ce pH, de nombreuses molécules sont sous forme non ionisées donc absorbées au niveau intestinal, et il y a dans l’intestin de nombreuses sécrétions biliaires qui favorisent l’absorption. C Cmax 2+3 1+2+3 3 1 = absorption 2 = distribution 3 = élimination Temps Même modèle pour administration parent extravasculaire 2. Diffusion facilitée et par transport actif (dépense d’énergie) Ex : les tétracyclines Avantages de l’absorption par voie orale : - Voie facile - Voie agréable - Nombreuses formes galéniques 19 Inconvénients : - Dégradation des M par les enzymes digestives - Effet de 1er passage hépatique - Diminution de l’effet du médicament - Posologie imprécise - Variation génétique inter-individuelle (sujets métaboliseurs lents et métaboliseurs rapides) - Interactions médicamenteuses Facteurs modifiant l’absorption : - diminution de la mobilité intestinale - état à jeun ou en post prandial - alimentation - Interactions médicamenteuses (ex : antiacides à espacer de 2 heures des autres M) 3. Autres voies d’absorption : rectale, cutanée, par inhalation (pulmonaire) II- DISTRIBUTION : C’est la répartition du M ds les compartiments de l’organisme, au cours du temps. Les 2 compartiments principaux sont : - le sang - les tissus 1- Transport plasmatique : Les M se fixent aux Protéines plasmatiques de façon aspécifique, réversible et en proportion variable suivant l’affinité du M pour les protéines. Les 2 protéines plasmatiques essentielles sont : l’albumine et l’alpha-glycoprotéine. Il se produit un équilibre entre la forme libre et liée. Seule la forme libre du M va avoir une action thérapeutique = forme active = forme qui diffuse vers les tissus. • forme liée : forme de transport ou forme de stockage. Si la fixation aux P plasm est importante interactions ++ médicamenteuses. En effet, il y a compétition entre les M présentant une forte fixation aux P plasm augmentation de la fraction libre du M de plus faible affinité, déplacé. Action du M est proportionnelle à forme libre 2- Diffusion tissulaire : +++ qd les tissus sont très vascularisés (= débit sanguin important, ex : cœur, poumon, rein, foie, débit sanguin faible : graisse, peau, muscles) Les M agissent sur des sites d’action spécifiques pour exercer leur action thérapeutique. 20 Seule une petite fraction du M atteint son site d’action, le reste se distribue dans d’autres territoires, ce qui peut entraîner des EI. Actuellement, à l’étude, la vectorisation des M pour orienter le M vers sa cible d’action. Volume de distribution : Vd = volume fictif ds lequel devrait se distribuer la dose totale du M résorbé pour être à la même concentration que ds le plasma (l/kg) Vd = rapport entre la dose administrée et la concentration plasmatique au temps zéro Vd = Dose administrée/ C0 + Vd ↑ et + diffusion ↑ Vd peut varier en fonction de l’âge - ex : état physiologique : vieillard : hypoalbuminémie è ↑ de la fraction libre du M è Vd ↑ - ex : état patho : brûlés : hypoalbuminémie è Vd ↑, interactions M Deux barrières physiologiques dans l’organisme : - la barrière hémato-méningée ou hémato-encéphalique : protège le LCR et le SNC la barrière placentaire : protège le fœtus durant la grossesse. Les M peuvent la traverser et entraîner des risques tératogènes pour le fœtus. En résumé, on a une bonne distribution s’il y a : - une faible liaison du M aux protéines plasmatiques - une forte affinité du M pour les tissus - une liposolubilité élevée du M - une bonne irrigation des organes ou tissus III- METABOLISATION : C’est l’ensemble des transformations que va subir le M dans l’organisme. Le site de métabolisation le + important est le foie. 1. Rôle du foie : Catabolisation pour ↑ hydrophilie des M Possible car équipement enzymatique très important Réaction de phase I : Oxydation/réduction/ hydrolyse par enzymes CYP450 Cette phase est la modification fonctionnelle du M permettant de transformer le M en métabolites inactifs ou en métabolites actifs si le M est une prodrogue Réaction de phase II : Conjugaison pour greffer par liaison covalente molécules endogènes rendre les M très hydrosolubles è faciliter l’élimination par le rein 21 2. Interactions M : Induction enzymatique : M qui augmentent la synthèse des enzymes qui sont responsables de la métabolisation des Mè augmentation de la vitesse de métabolisation des M è diminution de la durée d’action du M Inhibition enzymatique : si 2 M sont catabolisés par le même système enzymatique : phénomène de compétition IV- EXCRETION : C’est l’élimination des M et de leurs métabolites par voie urinaire majoritairement. 1. voie rénale : 3 étapes : Filtration glomérulaire / réabsorption tubulaire / sécrétion tubulaire Filtration fonction poids moléculaire, hydrophilie Fonction d’élimination diminuée chez personnes âgées Si on augmente la forme libre du M, on augmente la filtration glomérulaire (car on diminue le PM)è attention interaction M 2. voie hépatique : Certains M sont sécrétés ds canalicules biliaires via intestin où ils sont réabsorbés ds la circulation sanguine : Cycle EntéroHépatique (CEH) : Intestin EPPH Cœur Poumons Foie M Reins Autres Tissus Bile Urines scelles 3. Autres: Sueur, bronches, lait maternel… 22 4. Notion de clairance : Clairance quantifie l’élimination du M : fraction d’un volume théorique totalement épuré par Unité de temps : la clairance plasmatique est le volume de plasma totalement épuré par Unité de temps. La clairance totale est la fraction du Vd totalement épuré par U temps. Cl = Dose IV / AUC pour une adm IV IV Cl = Dose PO x F pour une adm orale (PO) AUC PO Biodisponibilité = F = Fraction de la dose adm qui atteint la circulation générale F= Dose absorbée Dose administrée V- INTERPRETATION DES DONNEES EXPERIMENTALES : Abs orale Tmax Modèle exponentiel : C = C 0e-kt AUC Cmax T1/2 = temps nécessaire pour que la moitié du M abs soit éliminé K = Cl / V K : pente de décroissance des concentrations : paramètre représentant la vitesse d’élimination du médicament V : volume de distribution C = C 0e-kt è ln (C/ C0) = -kt è ln(C 0/ C) = kt è Si C = 1/2 C0 alors (C0/ C) = 2 è ln 2 = k T1/2 è T1/2 = ln2/k = ln2*V/Cl Par ailleurs on considère que la totalité du M est éliminé lorsqu’on a atteint les 7 T1/2 vies 23 Autre type d’adm : Perfusion : entrée continue de médicament ds organisme à vitesse constante. Au fur et à mesure de la diffusion, la qté de PA ds organisme augmente. Qté de M présente ds organisme se stabilise qd Vitesse entrée = Vitesse élimination : Css = R0/Cl Css = concentration à l’équilibre R0 = vitesse entrée = vitesse de perfusion perf Css IV direct Tss On considère qu’on a atteint Css qd on est à un temps t = 7 x T1/2 Css atteind au temps T = 7 x T1/2 Un patient de 70Kg doit recevoir un antibiotique en perfusion continue. La concentration plasmatique de cet antibiotique doit être de 12 ,5 •g/ml. Il est indiqué dans le dictionnaire VIDAL que le médicament à une demi vie de 5 heures et que son volume de distribution est de 8 litres. Ce patient présente une clairance au médicament de 0.8L/h. Le produit est conditionné en flacon de 0.5mg/ml. 1°) Quelle dose rapportée au poids préconisez vous (exprimée en mg/h/Kg) ? 2°) Quel sera le débit de perfusion ? 3°) Quel sera le temps nécessaire pour atteindre la concentration à l’équilibre ? 24 LES ANTALGIQUES I- GENERALITES : 1. Definition : Se dit d'un médicament utilisé dans la lutte contre la douleur, capable de diminuer ou d’abolir la perception des sensations douloureuses. Il existe plusieurs sortes d'antalgiques qui sont dispensés en fonction du type de douleurs rencontrées. Antalgiques périphériques : exercent principalement leur action au niveau des terminaisons nerveuses Antalgiques centraux : exercent principalement leur ation au niveau des relais médullaires ou cérébraux 2. Mécanismes de la douleur : 1. Stimulation nociceptive au niveau périphérique via les récepteurs nociceptifs de la douleur 2. l’influx de la douleur passe par les fibres nerveuses A• et C 3. Classification du type de douleur en fonction du mecanisme physio-pathologique : - douleur par excès de nociception douleur neurogène : interruption des voies afférentes de la nocicpetion (amputation, compression Tissulaire) è prescription de M tels que antidépresseurs tricycliques, antiepileptiques. 4. Evaluation de la douleur : - verbalement (interrogatoire) - selon une échelle numérique (0 à 20 selon la douleur ressentie) - EVA : Echelle Visuelle Analogique : outil d’autoévaluation de référence chez l’enfant de + de 6 ans 25 Correspondance évaluation et antalgiques selon l’ANAES Simple inconfort è Pas de traitement Douleur légère è Traitement selon l’avis de l’enfant (palier 1) Douleur modérée è Traitement systématique par palier 1 Si insuffisant palier 2 EVA de 5 à 7 Douleur intense è Traitement systématique par palier 1 et 2 associés Si insuffisant palier 3 EVA de 7 à 10 Douleur très intense è Traitement systématique par palier 1 et 3 associés (selon le diagnostic) EVA de 0 à 1 EVA de 1 à 3 EVA de 3 à 5 5. Prise en charge : è Douleurs par excès de nociception : Paliers de l’OMS I : antalgiques périphériques (antalgiques non opioïdes, non morphiniques) Médicaments : Paracétamol : DOLIPRANE® Acide acetyl salicylique : ASPIRINE® et autres AINS : ibuprofène= ADVIL®, kétoprofène = PROFENID® Néfopam : ACUPAN® aux propriétés centrales mais non morphiniques II : opiacés d’action Codéine associée au paracetamol : faibles (souvent associés EFFERALGAN CODEINE® à des antalgiques palier I) Tramadol : TOPALGIC® ou CONTRAMAL® Dextropropoxyphène + paracétamol : DI-ANTALVIC® III : opiacés forts Agonistes purs : agissent sur Rc opïodes Agonistes Antagonistes : effet plafond même si on augmente la dose Fentanyl : DUROGESIC® Hydromorphone: SOPHIDONE® Morphine orale: ACTISKENAN® MOSCONTIN LP Morphine injectable: MORPHINE COOPER® Buprenorphine: TEMGESIC® Rque: les opiacés forts doivent être prescrits sur un bon de stupéfiants 26 II- CLASSIFICATION PAR PALLIER ET PROPRIETES DES PRINCIPAUX ANTALGIQUES Pallier 1 DCI et spécialité Aspirine PO : Aspégic® Injectable : Aspégic injectable® Mécanisme d’action Inhibe l’action des enzymes cyclo-oxygénases responsables de la synthèse des prostaglandines qui interviennent dans les mécanismes de la douleur et de l’inflammation Propriétés PK A: estomac Antalgique Antipyrétique Antiinflammatoire Antiagrégant plaquettaire D: Forte liaison aux Prot plasm M: hépatique EI R° allergique Gastrotoxicité (ulcères) Hémorragie Attention au surdosage Trt : lavage gastrique et charbon activé E: urinaire A: intestinale inhibe l'action des Paracétamol pyrogènes endogènes et D: la synthèse des Antalgique PO : Faible Doliprane® prostaglandines au liaison aux niveau Antipyrétique Prot plasm SNCèactivation de Injectable : Propacétamol voies descendantes qui Sans effet AI (• M: Proinhibe les mécanismes aspirine) hépatique de la douleur dafalgan® E: urinaire CI Allergie à l’aspirine Maladie hémorragique Virose dont varicelle Grossesse Association aux AVK R° cutanée Hépatotoxicité à dose suprathérapeutique (>4g/j, autolyse) Antidote : N-acétyl cystéine Mucomyst® Insuffisance Hépato-cellulaire HSé au paracétamol Posologie A: 500 mg à 1g 1 à 3 x/24h D journalière max = Ne pas dépasser 6 g/24h en 3 à 4 prises orales Ou 1g / injection sans dépasser 4 g / 24h en 4 injections E: 25 à 50mg /kg /24h en 3 à 4 prises D journalière max = 80 mg /kg /24h A: voie orale : 500 à 1000 mg/ prise 1 à 4 x/ 24h D journalière max = 4 g/24h en 4 prises espacées de 6h voie injectable : perf IV lente en 15 mn max, 1 à 2 g/injection, Dmax = 8 g /24h E: D journalière max = 60 mg/kg/24h en 4 prises espacées de 6h 27 Pallier 2 DCI et spécialité Codéine associée au paracetamol Efferalgan Codeine® PO Mécanisme d’action Codéine : dérivé semisynthétique de la morphine Transformée au niveau Hépatique en morphine Effet 5 à 10 fois + faible que la morphine Propriétés Analgésique périphérique Dépresseur respiratoire Peu toxicomanogène Antitussif PK A: Digestive rapide M: Hépatique E: urinaire BDé = 90% Analgésique morphinique mineur Tramadol Topalgic® PO et injectable (IV) Se fixe sur R opioïdes de type • Effet dépresseur respiratoire et toxicomanogène + faible que ceux de la morphine D: Faible liaison aux prot plasm M: Hépatique E: Rénale EI Constipation Nausée Somnolence R° cutanée allergique Si surdosage : tableau d’intoxication morphinique (myosis, excitation, somnolence, vomissement, convulsions, bronchoconstrictionè Trt /naloxone (antago morphinique), lavage gastrique, réa cardiorespi Etourdissements Nausées Constipation Céphalées Somnolence Convulsions Risque de dépendance Si surdosage : tableau d’intoxication morphinique è trt idem surdosage codéine CI Posologie Allergie à la codéine Asthme Insuffisance respiratoire, hépatique Toxicomanes Association aux agonistes antagonistes morphiniques Grossesse Alaitement Enfant<12ans HSé aux tramadol ou opiacés Insuffisance respi sévère, hépatique grave Association aux agonistes antagonistes morphiniques A: 1 à 2 cpm 1 à 3 x /24h D journalière max = Ne pas dépasser 6 cpm /24h A et E : 50 à 100mg toutes les 4 à 6h D journalière max = Ne pas dépasser 400 mg/24h 28 Pallier 3 DCI et spécialité Mécanisme d’action Propriétés PK EI CI Posologie Sédation (↓ dose) Agoniste opioïde pur Analgésique d’action médullaire et supramédullaire Effet antalgique dose dépendant sans plafonnement de l’action antalgique Morphine PO : Actiskenan® Moscontin LP® IV : Morphine Cooper® Extrait du Pavot (opium) Fixation sur Rc opioïdes de type • au niveau centralè diminution message nociceptif Dépression des centres respiratoires et de la toux Tonus des sphincters musculaires lissesè broncho-constriction, myosis, constipation Action psychodysleptique (euphorie, dysphorie) Pharmacodépendance : dépendance psychique, physique et tolérance = Effet toxicomanogène Constipation (èhydratation) BDé orale = 35% Dépression respiratoire dose dependante Durée d’action faible (4h) nécessité d’utiliser des formes LP Nausées/ Vomissements (èantiémétique : Primperan®, Motilium®) M : hépatique +++ EPPH E : urinaire (90%) Fécale (10%) Confusion mentale Hypotension Rétention urinaire Tolérance Dépendance Si intoxicationè Trt /naloxone = antidote = antagoniste morphinique Narcan® C’est la clinique qui fixe la dose Insuffisance : minimale efficace, respiratoire grave, La posologie doit hépatocellulaire être diminuée si le rapport intoxication bénéfice/risque est alcoolique aiguë défavorable. Délirium tremens Effet dose dependant. Grossesse, allaitement Possibilité d’associer plusieurs formes de morphiniques. 29 DCI et spécialité Mécanisme d’action Fentanyl Durogésic® Dispositif transdermique (patch) Analgésique morphinique de synthèse Action sur R opioïdes Action 100x supérieure à la morphine Propriétés Durée d’action prolongée : 72h Indiqué dans les douleurs chroniques d’origine cancéreuse, intenses ou rebelles aux autres antalgiques PK EI CI Posologie Voie transdermique difficulté d’effectuer une titration Intolérance locale au niveau du site d’application du patch (au niveau cutané) Voir EI des agonistes morphiniques (morphine) idem idem Question : Cp sublingual de buprenorphine peut-il être avalé ? Patch de Durogesic doit être ramené à la pharmacie, pourquoi ? III- MEDICAMENTS CO-ANALGESIQUES : Antispasmodiques : SPASFON® ou DEBRIDAT® Myorelaxant : MYOLASTAN® Corticoïdes : MEDROL®, SOLUMEDROL® 30 IV- AINS : Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens Ce sont des M symptomatiques à action rapide ayant des propriétés analgésique, antipyrétique, et anti-inflammatoire. Ils agissent sur la phase aigue de l’inflammation en diminuant la production tissulaire des prostaglandines et thromboxane par inhibition des cyclo-oxygénases COX-1 et COX-2. L’inhibition de la COX-1 entraîne des EI : gastrotoxicité, altération au niveau rénal L’inhibition de la COX-2 est à l’origine des effets thérapeutiques. Largement utilisés, notamment en rhumatologie 1- mécanisme action : Stimuli divers Physiologie de l’inflammation : +++ Phospholipides membranaires Phospholipase A2 Acide arachidonique Lipo-oxygénase COX Prostaglandines leucotriènes Augmentation perméabilité capillaire Potentialisation de la réponse aux autres médiateurs de l’inflammation COX : CYCLOOXYGENASE - COX1 : isoforme présente à état basal ds tous les Tissus. • estomac : synthèse de Pg protectrices de muqueuse gastrique • rein : Pg régulant l’hémodynamie rénale (régulation du flux sanguin rénal en cas d’hypovolémie) • Plaquettes : synthèse de thromboxane A2 èagrégation PQ - COX2 : isoforme dt production est induite lors de certaines situations (inflammation) 31 2- PK : Variable d’une molécule à l’autre 3- Principales indications : Principalement ut en rhumatologie pour pptés antalgiques et antiinflammatoires (Polyarthrite rhumatoïde, arthrose, rhumatismes, goutte …) Traitement symptomatique affections fébriles et/ou douloureuses Traumatologie Urologie : colique néphrétique ORL Cancérologie Gynécologie Salicylés : Egalement utilisé comme antiagrégant PQ à faible doses 4- Effets indésirables : Troubles gastro-intestinaux avec risque d’ulcères donc souvent associés aux anti-ulcéreux IR (attention chez sujet âgé) Troubles neurosensoriels, Réactions d’hypersensibilité (cutanée) Toxicité hématopoïétique Syndrome de Reye chez enfant 5- Contre indications majeures : Ulcère évolutif HSé IH et IR sévère Femme enceinte 6- spécialités Ibuprofène Advil® Kétoprofène Profénid® Naproxène Apranax® Diclofénac Voltarène® Acide tiaprofénique Surgam® Acide niflumique Nifluril® 7- CI Association contre indiquée avec anticoagulants oraux (risque hémorragique), digoxine, Méthotrexate (tox hématopoïétique), lithium, autre AINS 32 CORTICOTHERAPIE Substances présentant une analogie structurale avec une hormone cortico-surrénalienne : le cortisol métabolisé en cortisone au niveau hépatique La sécrétion de cortisol est sous contrôle de l’axe hypothalamo-hypophysaire (CRH, ACTH) CRH Corticotropin Releasing Hormone sécrétée par l’hypothalamus ACTH Adreno CorticoTropic Hormone sécrétée par l’hypophyse Rétrocontrôle négatif (Feed back) exercé par les glucocorticoïdes sur leur propre synthèse I- MECANISME D’ACTION : Sont apparentés au cortisolè agissent comme cette hormone : - action hyperglycémiante - hypercatabolisme protidique et lipidique - rétention hydrosodée - action sur l’équilibre phosphocalcique (augmentation calciurie) - AI (inhibition synthèse agents inflammatoires) - Immunosuppresseur (inhibition réaction Hyper Sensibilité Retardée, inhibition synthèse IL2è inhibition multiplication lymphocytaire) - Antiallergique - Antiémétique 33 II- INDICATIONS: 1. indications générales de la corticothérapie en urgence Œdème inflammatoire menaçant les fonctions vitales : - laryngites aigues du nourrisson et de l’enfant - œdème de Quincke localisé au carrefour laryngé - œdème cérébral - état de mal asthmatique - myocardites aigues - poussées aigues de sclérose en plaque 2. indications générales de la corticothérapie de courte et longue durée d’action Trt de maladie chronique : - maladie systémique : lupus érythémateux, sclérodermie, sarcoïdose - indication en rhumatologie : maladie de Horton, polyarthrite rhizomélique - indication en néphrologie : néphrose lipoïdique - indication en hématologie : cytopénie auto-immune : anémie hémolytique idiopathique, purpura thrombopénique idiopathique (l’organisme fabrique des Ac contre les GR ou PQ) - asthme - BPCO - Sinusites, otites - Indication en neurologie : névralgie hyperalgique - Trt de myasthénie - Indication en pneumologie : trt de pleurésie - Indication en cardio : trt de péricardites - Indication en dermato : dermatose bulleuse - Trt des poussées inflammatoires locales dans les maladies inflam du TD : Crohn, rectocolite hémorragique - Indication en cancérologie : utilisé comme antiémétique, trt des métastases osseuses accompagnées d’hypercalcémie, trt palliatif pour le confort du malade - Trt immunosuppresseur des transplantés d’organes Pour les indications générales, les corticoïdes sont adm : - en urgence par voie IV et - hors urgence par voie orale, plus rarement par voie IV 3. indication de la corticothérapie locale - rhumatologie : adm en infiltration, intra-articulaire dans le trt de certaines inflammations articulaires (hernie, arthrose lombaire) pneumologie : adm /voie inhalée : trt de l’asthme/ poudre pour inhalation ophtalmologie : trt des conjonctivites allergiques, inflam oculaires : kératites, uvéites ex : flucon®, Maxidex® dermatologie : eczéma de contact, d’origine allergique, prurit, plaques de psoriasis, chéloïdes (cicatrices hypertrophiques) ex : dermoval®, diprolène®, locapred® 34 III- PK: 1. Résorption : selon la voie d’adm - digestive (+++), - parentérale (veineuse ou musculaire), - locale : œil, peau, poumons, dans les articulations douloureuses (pommade, nébuliseur, mais passage systémique) 2. Distribution Liaison à transcortine et albumine 3. Métabolisation hépatique 4. Elimination urinaire IV- EI : Sont nombreux lorsqu’ils sont pris de façon prolongée ( > à 2 semaines) et à fortes D : 1. Troubles métaboliques - rétention hydrosodée hypokaliémie è supplémentation en potassium effet orexigène et diabétogène Hypercatabolisme protidique è amyotrophie, faiblesse musculaire troubles osseux (ostéoporose) arrêt de croissance chez l’enfant retard à la cicatrisation 2. Troubles endocrinien - syndrome de Cushing atrophie des corticosurrénales irrégularité menstruelle 3. Troubles psy - euphorie excitation insomnie état maniaque ou confusionnel, dépression 4. Réveil des infections - tuberculose, viroses, mycoses, toxoplasmose 5. divers : - cutané (vergetures, atrophie cutanée), - oculaire (cataracte, Hypertension oculaire),…. Arrêt brutalè insuffisance surrénalienne aigue 35 V- CONTRE-INDICATION : Pas de CI absolues pour une corticothérapie brève ou d’indication vitale : instauration en fonction du rapport bénéfice – risque. CI : - Etats infectieux, ex : certaines viroses : en évolution : herpès, zona oculaire, hépatites virales aigues - Ulcère Gastro-Duodénal - Cirrhose éthylique avec ascite - États psychotiques VI- REGLES D’UTILISATION : A prendre le matin, pour freiner au minimum l’axe Hypothalamo-hypophysaire Si traitement au long cours : ne pas arrêter brutalement, surveillance clinique (amyotrophie, état cutané…), régime alimentaire Peuvent être ut chez femme enceinte VII- SPECIALITES Prednisolone Cortancyl®, solupred® Méthylprednisolone Medrol®, Solumedrol® Dexaméthasone dexaméthasone® 36 HEMOSTASE ET MEDICAMENTS Lésion tissulaire avec altération paroi vaisseau sanguinè mise en jeu d’une hémostase correctrice visant à rétablir l’intégrité de la paroi des vaisseaux : - hemostase Iaire : formation clou plaquettaire - coagulation : formation de fibrine è Formation caillot fibrinoPQ I- PHYSIOPATHOLOGIE : 1- Physiologie de la fonction hémostatique : • hemostase Iaire : Adhésion des PQ aux parois des vaisseaux et agrégation des PQ entre elles. M : antiagrégants PQ : ASPIRINE®, PLAVIX®, TICLID® • coagulation : Met en jeu un certain nombre de facteurs (à l'heure actuelle, 13 facteurs de coagulation sont connus), qui interviennent dans cette chaîne de réactions. Ces interactions complexes ont pour résultat de transformer une protéine soluble, le fibrinogène, en une protéine insoluble, la fibrine, qui forme l'armature du caillot et stabilise le clou plaquettaire en enserrant dans un réseau les cellules sanguines. M: - anticoagulants : Héparines et AVK : Sont utilisés ds traitement préventif et curatif des thromboses veineuses (Héparine agit également en inhibant agrégation PQèest également ut dans troubles liés à athérosclérose) - facteurs antihémophiliques et autres facteurs de la coagulation Suppléer un déficit en facteur de la coagulation. 37 2- Pathologie : • Hémorragie : si déficience en PQ ou en facteur de la coagulation • Athérosclérose : modification pathologique de la paroi des artères avec accumulation de lipides, produits sanguins et autres dérivés, peut aboutir à crise angor voire IDM ou AVC ischémique. Traitement IDM : - phase aigue : reperfusion myocardique : thrombolytiques, angioplastie, aspirine, héparine - phase post-infarctus chronique : aspirine le + souvent ou anticoagulants oraux • Thrombose veineuse : présence caillot fibrinocrourique ds réseaux veineux, développement de thrombi, bas débit sanguin (stase veineuse et accumulation de facteurs de la coagulation, PQ et autres cellules, risque embolie pulmonaire si le caillot se déplace) Traitement : - préventif : Héparine - curatif et prévention secondaire : Héparine et AVK 38 II- MEDICAMENTS ANTICOAGULANTS : 1. Héparine : HNF et HBPM (LOVENOX®, FRAXIPARINE®) a- mécanisme action : - empêche l’action de la thrombine responsable de la transformation du fibrinogène en fibrine è diminution de la formation de fibrine - agit également en inhibant l’agrégation PQ Les HBPM ont une meilleure F et ont une T1/2 + longue que les HNF, une cinétique non dose dépendante. b- PK : - Inactivée par TD è adm orale impossible, est adm en sous cutanée essentiellement, IV possible - HNF ne passent pas Barrière Placentaireè adm aux femmes enceintes c- indications : - Thrombose veineuse : traitement curatif et préventif - Pbme lié à athérosclérose (phase aigue) d- effets indésirables - Risque allergique rare mais grave - Hypocoagulabilitéè attention au risque de saignements (ulcères.) e- principales contre indications : - Tendances hémorragiques - ATCD AVC hémorragique - ATCD TIH (Thrombopénie Induite par l’Héparine) - chirurgie du cerveau, de la moëlle - Eviter adm d’autres M en IM f- Posologie : Est variable en fonction de l’indication (en préventif : 1*/j à commencer avant la chirurgie et à continuer après pendant un certain temps, 2*/J en curatif). En curatif : appliquer la poso fonction HBPM puis surveillance paramètre biologique pour adapter posologie (activité suffisante mais non excessive : 0.5 à 1 UI anti Xa/ml de plasma) g- intercations médic : Augmentation risque hémorragique si adm concomittante AVK, ASP et autres AINS, antiagrégants PQ, thrombolytiques. h- surveillance du Trt - TCA : temps de Céphaline Activé : permet de vérifier l’activité de l’héparine et son effet anticoag - Activité AntiXa - Numération plaquettaire pour diagnostiquer précocément une TIH (1à 2 x /semaine) 39 2. Anticoagulants oraux : AVK : SINTROM® , PREVISCAN® a- mécanisme d’action : - Inhibe synthèse des facteurs de coagulation VitaminoK dépendant (II, VII, IX, X) (inhibition compétitive) - Action lente b- PK : - Forte liaison Protéines plasmatiques è risque interaction - Métab hépatique - Délai action est lentè n’est pas donné ds situations d’urgence - Durée d’action longue c- indication : Essentiellement utilisés dans le traitement curatif de la maladie thrombo-embolique en relais à l’héparine. d- effets indésirables : - Manifestations hémorragiques e- principales contre indications : - Insuff hépatique - Grossesse, allaitement - Syndrome hémorragique f- interactions médicamenteuses : - nombreuses ++++ (importante liaison protéines plasm et métab hépatique) - surveillance INR (International normalized Ratio) - patient doit systématiquement consulter médecin lors de la prise de nouveau M ou s’il présente un nouvel état pathologique g- posologies : - Relais héparine qui est le seul anticoag à avoir action rapide donc à pouvoir être utilisé en urgence - Chevauchement héparine/AVK : arrêt programmé de l’héparine et augmentation programmée des AVK en se basant sur l’INR cible selon la clinique du patient - Hygiène de vie+++ h- surveillance du Trt - Surveillance INR journalière jusqu’à obtention valeur souhaitée selon la clinique du patient (2 à 3) - TP : taux de prothrombine qui explore la voie extrinsèque de la coagulation où sont impliqués 3 des 4 facteurs vitaminoK dépendants sur lesquels agissent les AVK 40 Surveillance du Trt par AVK : Valeurs cibles de l’INR à atteindre INDICATIONS CLINIQUES - Préventions primaire et secondaire des thromboses veineuses - Chirurgie à haut risque thrombotique - Traitement secondaire des thromboses veineuses et des embolies pulmonaires - Prophylaxie des embolies systémiques - Prothèse cardiaque tissulaire, valvulopathie, infarctus du myocarde, fibrillation auriculaire, valve aortique - prothèse valvulaire cardiaque type mécanique - embolie systémique récidivante INR 2à3 3 à 4,5 41 III- TABLEAU RECAPITULATIF DES DIFFERENTES CLASSES CLASSES SPECIALITES INDICATIONS Antiagrégants plaquettaires Aspirine Clopidogrel Plavix® Ticlopidine Ticlid® Dipyridamole persantine® Abciximab Réopro® Eptifibatide Integrilin® Tirofiban Agrastat® Réduction des événements liés à l’athérosclérose : IDM, AVC,… Anticoagulants oraux = Antivitamines K Warfarine Coumadine® Acénocoumarol Sintrom® Fluindione Previscan® Phénindione Pindione® Anticoagulants IV Lépirudine Refludan® Anticoagulants SC Désirudine Revasc® Prévention maladie thromboembolique (après thrombose veineuse, embolie pulmonaire, récidive de thrombose veineuse) Prothèses valvulaires mécaniques, valvulopathies, fibrillation auriculaire, IDM avec IC, tb du rythme, anévrisme ventriculaire, embolies systémiques récidivantes Inhibition de la coag chez patient atteints d’une thrombopénie induite par l’héparine de type II et de maladie thromboembolique nécessitant un trt antithrombotique par voie parentérale Prévention des thromboses veineuses profondes après chirurgie orthopédique (prothèse de hanche, ou de genou) Héparines non fractionnées (HNF) : Héparine sodique® (IV) Calciparine® (SC) Anticoagulants voie injectable Héparine Trombolytiques Héparines de Bas Poids Moléculaire (HBPM) : Fragmine® Lovenox® Innohep® Fraxiparine® Orgaran® Alteplase Actilyse® (IV) Retéplase Rapilysin ® (IV) Streptokinase Streptase® (IV) Urokinase Urokinase® (IV) Maladie veineuse thrombo-embolique Phase aiguë de l’IDM AVC par embolie Thrombolyse à la phase aiguë de l’IDM Embolie pulmonaire Thrombose artérielle ou veineuse 42 LES MEDICAMENTS DU SYSTEME CARDIO VASCULAIRE Traitement de l’Hypertension artérielle I- PHYSIOLOGIE : - HTA : c’est l’élévation anormale, permanente ou paroxystique de la TA au repos. On parle d’HTA si PAS ou Pression maximale >130 ou si PAD ou Pression minimale >85 (soit 13 et 8.5 mmHg) - Les signes et symptômes sont : maux de tête, déséquilibre, perte de mémoire, fatigue, troubles oculaires, ou aucun signe clinique et on on découvre l’HTA fortuitement à l’occasion d’un contrôle de routine. - Facteurs de risques de l’HTA : Surmenage, efforts, stress, tabac, surpoids, consommation de graisse, sel, sédentarité - Neuromédiateur qui implique augmentation TA : Ad et Nad essentiellement PA=Dc*RP = Fc*V*RP - Importance hormonale : rénine synthétisé au niveau rénalè transformation de l’angitensinogène plasmatique en angiotensine 1 è Enzyme de conversion transforme l’angiotensine 1 en angiotensine 2 è vasoconstriction vaisseaux - Autres facteurs importants : Na+ attire l’eau à l’intérieur des vaisseaux et entraîne une HTA II- ORIGINE HTA : - - essentielle : origine inconnue secondaire : • coarctation aortique (rétrécissement congénital de l’aorte, gênant l’écoulement du sang è HTA) • sténose artère rénale avec hypersécrétion rénine (Trt par angioplastie) • tumeur surrénalienne avec hypersécrétion neuromédiateur è HTA (trt chirurgical par ablation de la tumeur) iatrogène (ex : corticoïdes è rétention hydrosodée è HTA) III- CONSEQUENCE HTA : Insuffisance cardiaque Insuffisance rénale Hémorragie cérébrale, AVC Hémorragie rétinienne 43 IV- PRISE EN CHARGE : 1. Règles hygiénodiététiques +++ (exercice physique, régime normosodée pauvre en graisse, arrêt de l’alcool, tabac…) 2. Médicaments : 1. Béta bloquants Spécialités : - Sotalol Sotalex® - Propanolol Avlocardyl® Sont antagonistes des Rc béta adrénergiques du système sympathique è ralentissement de la fréquence cardiaque Indications : - HTA essentielle - Prophylaxie des crises d’angor - Trt au long cours d’IDM - Réduction ou prévention des troubles du rythme cardiaque 2. Diurétiques Spécialités : - Furosémide Lasilix® - Hydrochlorothiazide Esidrex® Favorise la perte hydrosodée è diminution du volume sanguin Attention, leur action sur le potassium doit être contrôlée Indications : - HTA 3. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion Spécialités : - Périndopril, Coversyl® - Enalapril, Renitec® Inhibe synthèse d’angiotensine Freine la sécrétion d’aldostérone responsable d’HTA Indications : - HTA - Insuffisance cardiaque congestive (IC) - IDM - Post IDM compliqué d’IC 44 4. Antagonistes de l’angiotensine 2 ou sartans Se fixent sur les Rc de l’angiotensine 2 et inhibe ses effets vasoconstricteurs Spécialités : - Lasartan Cozaar® Valsartan Tareg® Indications : - HTA essentielle 5. Inhibiteurs calciques Ils diminuent l’entrée des ions calcium au niveau des canaux calciques lents et présentent un effet antiangoreux Diminution Résistances périphériques Spécialités : - Diltiazem Tildiem® Vérapamil Isoptine® Indications : - Trt préventif des crises d’angor HTA Prévention secondaire de l’IDM en cas de CI ou d’intolérance aux béta bloquants RMQ : Ces M st souvent utilisés en association : bithérapie Attention, ne jamais arrêter brutalement un Trt antihypertenseur car risque de rebond Hypertensif. 45 MEDICAMENTS DE L’APPAREIL DIGESTIF : A- LAXATIFS : Médicaments qui permettent de lutter contre la constipation. - Laxatifs osmotiques : hydratation du bol fécal avec capture de l’eau ds intestin Forlax® - Laxatifs de lest : stimulation du péristaltisme intestinal Normacol® - Laxatifs stimulants : augment la motricité colique et les sécrétions intestinales d’eau, d’électrolytes et de protéines : Contalax®, Dulcolax®, Tamarine® - Lubrifiants : lubrification avec ramollissement des selles Huile de paraffine ou de vaseline Lansoyl®, Lubentyl®, Transitol®, Laxamalt® - Préparations coliques : permettent d’évacuer contenu intestinal pour préparation à examen (coloscopie) : Polyéthylène glycol PEG® ou PREPACOL X-PREP® B- ANTIDIARRHEIQUES (AD) : Diarrhée : émission de selles liquides fréquentes (>3/j) et abondantes. 1. Physiopathologie : - Osmotique (ingestion d’agent osmotique entraînant un appel d’eau) Motrice (accélération du transit intestinal) malabsorption sécrétoires (action de M, virus ou toxines) 2. Stratégie thérapeutique : - - solution de réhydratation orale indiquée pour combattre la déshydratation (Adiaril®) ralentisseurs du transit (derivé de l’opium : Lopéramide Imodium®), sont CI en cas de diarrhées infectieuses car favorisent stase intest donc diminution de l’élimination des microorganismes antisécrétoires : Tiorfan : inhibition de sécrétion eau et d’électrolytes par intest AB 46 3. Divers dont éfficacité contestée : - antibact intestinaux : Ercefuryl® non absorbé è action locale agents protecteur de muqueuse intestinale : Smecta®, ils modifient consistance des selles (effet couvrantè attention interactions M) AD d’origine microbienne : Ultralevure® ou Lacteol® : mecanismes mal élucidés 4. Choix stratégie en fonction du contexte mais toujours réhydratation : - - Toxi-infection alimentaire (TIA) : AB Diarrhée du voyageur : • prévention : essentiellement règles hygiéno-diététiques • traitement : ralentisseur du transit, antisécrétoire voire AB si symptômes persistent Diarrhée du Sida : agents opportunistes qui colonisent tractus digestif. Traitement étiologique Diarrhée induite par chimiothérapie : diarrhées iatrogènes avec malabs et sécrétionsè ralentisseur du transit Diarrhée suite à traitement AB qui déséquilibre la flore intestinale et favorise l’émergence du Clostridium difficile, responsable de diarrhée : AB (Flagyl®, Vancomycine® per os) C- LES ANTIULCEREUX : Estomac : siège d’ulcères (érosion de la muqueuse gastrique) 1. Physiopathologie : Déséquilibre entre agression (HCl, pepsine, gastrine) et défense de muqueuse (mucus, Prostaglandine…). Rôle fondamental de la bactérie Helicobacter Pylori qui semble fragiliser la muqueuse en la rendant plus sensible à d’autres facteurs irritants (AINS, alcool…) Autres : tabac, AINS, stress But : diminuer l’acidité de l’estomac par neutralisation des ions H+ et/ou effet tampon et protection de muqueuse gastrique 2. Médicaments I- Antiacides d’action locale : - neutralisation H+ : dérivé de l’aluminium : Phosphalugel® / dérivé Al et Mg: Maalox® pansements gastrointestinaux: formation d’un gel entre liq gastrique et paroi TD: Gaviscon® sucralfate : Ulcar® qui agit en se transformant en substance visqueuse et adhésive sur ulcère et stimule synthèse Pgè cicatrisation prise 1 ou 2 h après le repas et/ou au moment des douleurs, au coucher indication : trt du RGO et UGD 47 II- Antiulcéreux d’action générale : Sont des antisécrétoires : 1- antiH2 : antagoniste des récepteurs à l’histamine - Forte diminution de sécrétion de protons (H+) - A prendre le soir - Cimétidine Tagamet®, Ranitidine Raniplex® - Bien tolérés 2- IPP : inhibiteur des pompes à protons - Prise le soir - Oméprazole Mopral®, Pantoprazole Eupantol® - Bonne sécurité d’emploi - Les IPP semblent être plus rapidement et plus souvent efficaces que les antiH2 III- AB actifs sur Helicobacter Pylori (HP) : Clarithromycine Zeclar®, Amoxicilline Clamoxyl® et Métronidazole Flagyl® IV- Stratégie thérapeutique : Mise en place Trt antiulcéreux se base sur critères : - cliniques - paracliniques - présence HP - Si HP : nécessité de l’éradiquer (association AB + antiulcéreux) - Traitement et prévention chez les patients à risques : > 65 ans ou présentant des ATCD UGD des lésions induites par AINS : Misoprostol (préventif et curatif) et IPP : ex de spécialité associant AINS et antiulcéreux : Artotec® (diclofénac + misoprostol) - Règles hygiéno-diététiques +++ : diminution de la consommation de tabac, chocolat, menthe, boissons gazeuses D- LES ANTIEMETIQUES : 1. Physiopathologie : Nausées et vomissements sont initialement dus à des stimuli du tractus gastro-intestinal (toxine, irritation, M…). Ces stimuli agissent sur des structures du SNc qui elles vont déclencher le vomissement. Rc ayant un rôle ds vomissement : Rc à sérotonine, dopamine, histamine (H1) et à l’Acétylcholine (Ach) 48 2. Les différentes classes 1. Antisérotoninergiques : SETRONS Odansétron Zophren®, Dolasétron Anzemet® Très puissants, bonne tolérance Surtout utilisé ds Trt des vomissements chimio-induits 2. Antidopaminergiques : Métoclopramide Primperan® Dompéridone Motilium® Métopimazine Vogalène® 3. AntiH1 : Nautamine®, Mercalm® 4. Anticholinergiques Scopolamine percutanée Scopoderm® système adhésif 3. Stratégie thérapeutique : - vomissements post chimio : surtout Setrons +++ post op : surtout antagonistes de la dopamine mal des transports : Anticholinergiques et antiH1 femme enceinte : plutôt antagonistes de la dopamine 49 LES MEDICAMENTS DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE I- RAPPEL PHYSIOLOGIQUE Lungs Trachea and bronchi Non Commercial Use Only Non Commercial Use Only In fo rma tio n an d ma teria l on slid e kit ma y be re pro du ced and dributed ist for educational use only Information and material on slide kit may be reproduced and dist ributed for educational use only Co mm ercial use of th ese materials is p roh ibited witho ut prio ritten wr permission. Commercial use of these materials is prohibited without prior wr itten permission. Copyright © 2006, Les Laboratoires Servier - all rights reserved. Copyright © 2006, Les Laboratoires Servier - all rights reserved. Lobes (1) Bronchi sections Healthy bronchus Inflamed bronchus Non Commercial Use Only In for mation an d m aterial o n s lide kit m ay b e rep rod uce d an d dist ributed for educational use only Commercial use of these materials is prohibited without prior wr itten permission. Copyright © 2006, Les Laboratoires Servier - all rights reserved. Intrapulmonary airways (2) Non Commercial Use Only In fo rma tio n an d material on slide kit may b e rep rod uce d an d dributed ist for educational use only Commercial use of these materials is prohibited without prior wr itten permission. Copyright © 2006, Les Laboratoires Servier - all rights reserved. Pulmonary circulation Non Commercial Use Only Non Commercial Use Only In fo rma tio n an d ma teria l on slid e kit ma y be re pro du ced and dributed ist for educational use only In fo rma tio n an d ma teria l on slid e kit ma y be re pro du ced and dributed ist for educational use only Co mm ercial use of th ese materials is p roh ibited witho ut prio ritten wr permission. Copyright © 2006, Les Laboratoires Servier - all rights reserved. Co mm ercial use of th ese materials is p roh ibited witho ut prio ritten wr permission. Copyright © 2006, Les Laboratoires Servier - all rights reserved. 50 II- PRINCIPALES AFFECTIONS RESPIRATOIRES ET TRAITEMENT MEDICAMENTEUX 1. Asthme Def : Affection inflammatoire chronique des bronches, caractérisée par des crises de dyspnée (gêne respiratoire) paroxystique sifflante témoignant d’une contraction brutale des muscles commandant l’ouverture et la fermeture des bronches, auxquelles s’associent un œdème et une hypersécrétion des muqueuses des voies aériennes (pharynx, trachée, fosses nasale). Affection assez fréquente touchant 2 à 5 % de la population générale qui débute généralement entre 5 et 15ans. Ø Les Antiasthmatiques • Le trt de l’asthme dépend de la sévérité. • Il faut supprimer les facteurs déclenchants : allergènes, produits chimiques. 1. Stratégie thérapeutique : - Le Trt de la crise : Fait appel essentiellement aux bétamimétiques en aérosol doseur. Si le Trt n’est pas efficace ou si la crise est sévère, on a recours aux corticoïdes par voie générale et à l’hospitalisation pour oxygéner le malade, lui administrer des M par voie injectables (Bricanyl injectable®) et le surveiller. - Le trt de fond : Ø En cas d’asthme modéré : corticoïde inhalés Ø En cas d’asthme sévère : corticoïdes inhalés prescrits à forte dose associés aux bétamimétiques éventuellement de longue durée d’action. La corticothérapie générale n’est prescrite que si elle est indispensable et à la dose la + faible possible. Trt de fond utilisé : - Bétamimétiques en aérosol doseur lorsque le patient en ressent le besoin. - Anticholinergiques - théophylline - Corticoïdes par voie inhalée 51 2. Trt bronchodilatateurs : - Bétamimétiques M agonistes spécifiques des Rc bêta-2 adrénergiques des muscles lisses des bronches • bronchodilatation - bétamimétiques d’action brève (action quasi-immédiate et pendant 4 à 8 h) Ex : Ventoline®, Bricanyl® - bétamimétiques d’action prolongée (12 h) Ex : Foradil®, Serevent® Trt de la crise et de fond - Anticholinergiques antiasthmatiques : Atrovent® Inhibent l’augmentation du tonus des bronches et la bronchoconstriction réflexe par effet inhibiteur sur les Rc muscariniques M3 de l’acétylcholine. Action + retardée (30 à 90 minutes) que les bétamimétiques mais + prolongée (4 à 10h). Trt de la crise et de fond - Bases xanthiques : Théophylline Dilatrane® (VO) Bronchodilatateurs agissant par inhibition de la phosphodiestérase • relaxation des muscles lisses bronchiques et du diaphragme, ayant des effets anti-inflammatoires, une action analeptique respiratoire Trt de la crise et de fond 3. Autres Trt non bronchodilatateurs - Anthistaminique, AntiH1 : Zaditen® (VO) Agit sur la composante allergique de l’asthme en s’opposant à la bronchoconstriction induite par l’Histamine Trt prophyllactique de l’asthme bronchique allergique - Antileucotriènes : Singulair® Antagonistes sélectifs des récepteurs aux cystéinyl-leucotriènes = médiateurs proasthmatiques produits par les mastocytes et éosinophiles (Globules Blancs) induisant un effet bronchoconstricteur, une augmentation de la sécrétion de mucus, un œdème de la paroi des voies respiratoires Trt additif chez les patients présentant un asthme persistant léger à modéré insuffisamment contrôlé par les bêta-2 stimulants et les corticoïdes inhalés Trt préventif de l’asthme d’effort. - Corticoïdes en inhalation : Ex : Beclojet®, Prolair Autohaler®, bécotide®, pulmicort®, Flixotide® Agissent sur la composante inflammatoire de l’asthme en raison de leur action antiinflammatoire locale puissante sur l’inflammation bronchique Trt de fond de l’asthme persistant 52 2. Mucovisciose Def : Affection héréditaire caractérisée par une viscosité anormale du mucus que sécrètent les glandes pancréatiques et bronchiques. Elle touche surtout les sujets blancs, parmi lesquels elle atteint un enfant sur 2000 à 2500. Il s’agit d’une maladie à transmission autosomique récessive. Le gène en cause isolé en 1989 se trouve sur le chromosome 7. Symptomatologie : détresse respiratoire, toux persistante, bronchites à répétition, évolution vers une insuffisance respiratoire précoce, encombrement muco-purulent, surinfection pulmonaire par différents germes : staphylocoque doré et bacille pyocyanique. Ø Trt de la mucoviscidose Le trt ne peut agir que sur les symptômes. L’équipe intervenant comprend : médecin traitant, infirmières à domicile, kinésithérapeutes. 1er objectif du trt : conserver un état nutritionnel satisfaisant : - adm d’extraits pancréatiques qui apportent les enzymes pancréatiques nécessaires à la digestion (lipases, protéases, amylases) Créon® régime hypercalorique, hypolipidique, voire une alimentation par sonde gastrique ou par perfusion contribue à suppléer aux déficiences 2ème objectif : Prise en charge respiratoire : - drainer les sécrétions grâce à la toux séances de kinésithérapie respiratoire permettant à l’enfant d’obtenir une toux efficace et contrôlée Utilisation de fluidifiant ou mucolytique qui diminue le degré de viscosité du mucus bronchique, ex : Mucomyst® recours aux aérosols ultrasoniques afin de faciliter la respiration dans les cas les plus graves : oxygénothérapie de longue durée 3ème axe : Antibiothérapie - rigoureusement adaptée aux germes de surinfection bronchiques détectés lors des analyses bactériologiques ex : Vancomycine active sur les staph résistants à la méticilline, Ticarcilline active sur le Pyo. 4ème axe : La greffe des deux poumons ou du bloc cœur-poumons Est une solution extrême réservée aux patients atteints d’insuffisance respiratoire très sévère. 53 LES PSYCHOTROPES Ce sont des substances qui agissent sur le psychisme I- EFFETS DEPRESSEURS : 1. Hypnotiques : action sur vigilance Ex : benzodiazépines Halcion®, autres : Stilnox® Prescrits dans les insomnies 2. Anxiolytiques : action sur anxiété Ex : benzodiazépines Valium®, Xanax®, Temesta®, Lexomil®, Urbanyl®, Attention au phénomène d’accoutumance Prescrits en VO dans l’anxiété excessive, insomnies, états névrotiques Certains existent sous forme injectable et sont utilisés pour traiter les crises d’angoisse aiguë, états d’agitation et d’agressivité 3. Neuroleptiques : action sur humeur Ex : Largactil®, Tercian®, Haldol®, Fluanxol®, Solian®, Zyprexa®, leponex® Utilisés pour traiter les psychoses, états anxieux, agitations, agressivité, schizophrénie II- EFFETS REGULATEURS Médicaments normothymiques (maladie maniaco-dépressive) Ex : Lithium Théralithe LP®, dépamide®, dépakote® Utilisés dans la prévention des rechutes des psychoses maniaco-dépressives, Trt curatif des accès maniaques, schyzophrénies dysthymiques III- EFFETS STIMULANTS : 1. Antidépresseurs : action sur humeur Ex : Prozac®, déroxat®, stablon®, Athymil® Durée minimale traitement de plusieurs semaines à plusieurs mois pour être efficace, et arrêt progressif pour éviter les rechutes Trt des états dépressifs, troubles obsessionnels compulsifs (TOC), attaques de panique, anxiété névrotique En pédiatrie : Trt des énurésies et terreurs nocturnes 54 2. Psychostimulants : action sur vigilance Ex : modiodal®, Olmifon® Trt des accès de sommeil diurne de la narcolepsie, hypersomnie idiopathique, trouble de la vigilance et de l’attention et ralentissement idéo-moteur chez le sujet âgé En pédiatrie : Ritaline® (amphétamine) utilisée dans le Trt de l’hyperactivité chez l’enfant de + de 6ans. Pbme de la plupart de ces médicaments : beaucoup EI !!!! 55 LES ANTI-INFECTIEUX Ce groupe comporte les Antibiotiques (actifs sur les bactéries), les antiviraux (actifs sur les virus) et les antifongiques (actifs sur les champignons) I- GENERALITES SUR LES ANTIBIOTIQUES : 1. Def d’une bactérie : Être vivant unicellulaire (procaryote) se multipliant par scissiparité (division en deux) 2. Classification des bactéries selon : - forme : cocci (arrondie) ou bacille (allongée, en bâtonnet) coloration Gram : + (violette) ou – (rose) type respiratoire : aérobie, anaérobie (croissance en présence ou en absence d’oxygène) localisation : intracellulaire/ extracellulaire 3. Def AB : Substance destinée à inhiber la croissance bactérienne (AB bactériostatiques) ou à détruire les bactéries (AB bactéricides), pouvant être utilisée de façon curative (trt d’une infection) ou préventive (antibioprophylaxie : ex : pour éviter la survenue d’une infection lors d’un acte chirurgical) 4. Spectre AB : Étendue de l’action d’un AB sur un + ou – grand nombre de Bies On réalise un prélèvement chez le patient pour identifier le germe puis on réalise un ABgramme. 5. Type d’antibiothérapie Elle peut être probabiliste ou établie aux vues d’un antibiogramme. - Traitement probabiliste : si l’on n’a pas identifié le germe en cause, on donne un traitement antibiotique agissant sur les germes qui sont habituellement impliqués dans l’infection présente chez ce patient. 56 - Antibiogramme : Étude in vitro de l’action d’une série d’AB sur une bactérie afin de déterminer le ou les AB adaptés. C’est la détermination du caractère sensible/ intermédiaire ou résistant à un ou plusieurs AB. Interprétation : 1. Bies sensibles : l’AB est actif sur la Bie à des doses thérapeutiques 2. Bies intermédiaires : l’action de l’AB est variable ou méconnue, donc on augmente les doses 3. Bies résistantes : l’AB est inactif sur la Bie. Ceci peut se produire naturellement ou après un Trt AB à la suite de mutations pour résister au Trt. Il convient donc d’éviter les monothérapies pour diminuer l’émergence de résistances. Resistance à un AB (inactivité AB) peut être naturelle ou induite par le traitement AB : - resistance naturelle : ex : AB ne peut pas pénétrer ds germe - resistance acquise : production d’enzymes détruisant l’AB, modif de la cible de l’AB…. Il convient de respecter la durée du traitement et la posologie préconisées. Le choix de l’AB est fonction du germe, du tissu, du patient (allergie, IR…) 6. Cibles des AB : Tous les AB n’agissent pas sur les mêmes cibles : - Inhibition de la synthèse de la paroi bact, - Action sur la membrane des bactéries - inhibition de la synthèse des protéines bact par action sur ARNt ou par inhibition de la synthèse de base servant à la fabrication de l’ADN… 7. Utilisation des AB : Les AB sont souvent utilisés en association car on recherche un effet synergique : Exemple : aminosides + bétalactamines : les aminosides sont hydrophobes et nécessitent un transport actif pour traverser paroi bact or certains germes n’ont pas de transporteur actif et présentent alors une résistance naturelle En revanche, associés aux bétalactamines qui détruisent la paroi bactérienne, les aminosides peuvent pénétrer les Bies et être actifs. 8. Durée traitement AB La durée de Trt est variable. Elle peut aller d’1 prise (ex : infection urinaire : Trt AB en monodose) jusqu’ à 6 mois de traitement (infection difficile à traiter) 57 II- LES PRINCIPALES FAMILLES D’AB 1. Béta lactamines : Pénicillines et Céphalosporines Clamoxyl®, Augmentin®, Bristopen®, Claforan®, Rocéphine® AB bactéricides agissant par inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne La résistance acquise est assez fréquente en raison de la sécrétion de bétalactamases par les Bies. Spectre variable selon la sous-famille d’AB : Les pénicillines : - - Penicilline du groupe G actives sur cocci gram + : streptocoque, pneumocoque. Inactives sur les bacilles gram – (BGN) Péni M (Bristopen®) actives sur les staphylocoques sensibles, infections ORL, génitales, digestives Péni A (Clamoxyl®) spectre élargi à quelques BGN, infections ORL, pneumologiques. Si l’on associe l’acide clavulanique (inhibiteur des bétalactamases) on obtient la spécialité Augmentin® et on augmente le spectre car on résiste aux bétalactamases Carboxy et uréidopénicilline (Ticarpen, Baypen) : spectre large, utilisé en IV à l’hôpital Les céphalosporines : - 1ère génération (Alfatil®, Céfaperos®) : spectre moyen : staph, entérobactéries, Infection ORL, digestives 2ème génération (Zinnat®, Céfuroxime®, Kéfandol®) : spectre élargi, infections respiratoires supérieures antibioprophylaxie chirurgicale 3ème génération (Oroken®, Fortum®) : spectre élargi aux BGN, utilisation surtout hospitalière : infection digestive, abdominale Carbapénèmes : - Tiénam®, Invanz® : spectre le + large des bétalactamines, très résistants aux bétalactamases Sont utilisés par voie orale et parentérale EI : rares, attention HSé rare mais grave qui peut être immédiate ou retardée (croisée entre péni et céphalo) Largement ut (pulmonaire, digestif, urinaire…) CI : allergies aux bétalactamines, mononucléose infectieuse pour les Péni A IM : Peu interaction M 58 2. Glycopeptides Vancocine® et Targocid® AB bactéricides agissant par inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne Utilisés uniquement par voie parentérale Spectre d’action étroit : que sur cocci gram + : staph notamment ceux résistant à la méticilline, strepto,… M réservés à l’hôpital pour infections sévères, nosocomiales, staphylococciques Jamais utilisé en 1 ère intention EI : Ototoxique et néphrotoxique CI : HSé, allergie, grossesse/ allaitement/ nouveau-né pour la teicoplanine (Targocid) Adaptation de poso si patient IR ou IH 3. Aminosides : Amiklin®, Gentamycine® AB bactéricides agissant par inhibition de la synthèse protéique des bactéries par fixation sur la sous-unité 30S du ribosome Spectre d’action large : surtout BGN Toujours ut en association Ut que par voie parentérale (VO utilisé pour la décontamination digestive dans la préparation des patients greffés) Traitement de courte durée (max : 10jours) Très peu ut en ambulatoire mais largement ut en milieu hospitalier EI : Importante toxicité : rénale et auditive IM : Ne pas associer à d’autres M ototoxiques et / ou néphrotoxiques CI : allergie, myasthénie 4. Macrolides : Zithromax®, Rulid® AB bactériostatiques agissant par inhibition de la synthèse des protéines bactériennes par fixation sur la sous-unité 50 S des ribosomes Actifs sur staph, strepto, pneumo, Bies intracellulaires (chlamydiae, mycoplasme) Résistance naturelle des BGN sauf legionella pneumophila et helicobacter pylori Indiqués dans certaines pneumopathies où il y a résistance ou allergie aux bétalactamines, infections cutanées, ORL, génitales Métabolisation hépatique intenseè beaucoup interactions Certains sont inhibiteurs du CYP450 Très bien tolérés EI : tb digestifs, cardiaques avec érythromycine CI : HSé, certains tb cardiaques (allongement de l’espace QT) Sont surtout ut en ambulatoire Adaptation de poso si IR ou IH 59 5. Les cyclines Doxycycline®, Tétracycline® AB bactériostatiques agissant par inhibition de la synthèse des protéines bactériennes par fixation à la sous-unité 30 S du ribosome. Spectre large Utilisés dans le Trt de l’acné, des MST (syphilis, chlamydiae), paludisme, brucellose, rickettsioses EI : photosensibilisation, dyschromie (coloration jaune et anomalie définitives dentaires chez l’enfant) • CI enfant de moins de 8 ans, tb digestifs CI : HSé, grossesse/ allaitement, enfant<8ans, exposition solaire, IH, IR 6. Sulfamides antibactériens Bactrim® AB bactériostatiques agissant par inhibition de la synthèse d’acide folique, constituant indispensable à leur développement Spectre d’action large (gram + et gram -) Utilisé dans les infections urogénitales, respiratoires, digestives EI : réactions allergiques fréquentes, troubles digestifs, hématologiques, urinaires CI : allergie, grossesse, allaitement, IR et IH sévères, troubles hématologiques (déficit en G6PD) Adaptation poso pour IR et IH IM avec les M fortement liés aux protéines plasmatiques 7. Quinolones et Fluoroquinolones : Oflocet®, Ciflox®, Noroxine® Logiflox® AB bactéricides agissant par inhibition de la synthèse de l’ADN bactérien bloquant ainsi la réplication des Bies (blocage de l’ADN girase, enzyme responsable de la coupure et soudure des brins d’ADN lors de sa synthèse) AB bien tolérés Spectre large : Gram - , staph, quelques anaérobies Largement ut dans les infections urinaires (VO), septicémies, méningites, infections sévères en IV à l’hôpital adm possible par voie orale, très bonne diffusion T pour la majorité d’entre eux EI : tendinopathie, rupture du tendon d’Achille, phototoxicité CI : chez l’enfant de moins de 15 ans et la femme enceinte, ATCD de tendinopathie, exposition solaire, HSé En cas d’insuffisance rénale ou hépatique, adapter les posologies 60 8. Antituberculeux Trt de la tuberculose, agent responsable : Mycobacterium tuberculosis - Isoniazide Rimifon® • EI : hépatotoxicité, neuropathie périphérique Rifampicine Rifadine® • EI : coloration orangée des urines, larmes, selles, lentilles de contact, hépatotoxicité, réaction allergique Pyrazinamide Pirilène® • EI : hépatotoxicité Ethambutol Myambutol® • EI : tb oculaire IM : attention aux associations aux autres M hépatotoxiques, CI : HSé, IH pour isoniazide et pyrazinamide, contraceptifs oraux, antiprotéases pour rifamp car fort inducteur enzymatique des CYP450, névrite optique pour ethambutol Schéma thérapeutique : trt de 6mois : association de 4 antituberculeux les 2 premiers mois, puis association de 2 antituberculeux les 4 derniers mois. 61 III- ANTIVIRAUX 1. Définition du Virus Elément microscopique (taille entre 12 et 300 nm), constitué d’un seul acide nucléique : ADN ou ARN, enfermé dans une capside appelé nucléocapside entourée chez certains virus par une enveloppe. Ils ne sont pas capables de se reproduire seuls et doivent pour cela parasiter les cellules vivantes qu’ils infectent et détourner à leur profit les fonctions des cellules. 2. Définition des antiviraux Substances capables d’inhiber la réplication virale in-vivo 3. Classification des Virus Selon : - L’acide nucléique (ADN ou ARN) La présence ou non d’enveloppe virale 4. Principaux virus Grippe, herpes virus, varicelle, VIH, virus hépatite (A, B, C), rage Ex d’antiviral : aciclovir = Zovirax, actif sur la famille des herpes viridae 5. Le virus de l’Immunodéficience humaine VIH Il implique la destruction des lymphocytes CD4, aboutissant à la disparition des défenses immunitaires, donc à l’incapacité pour l’organisme de se défendre contre les infections. a. Cycle du virus 1. Etape de pénétration dans la cellule infectée par fusion : Il se réplique ds les cellules ayant un Rc CD4 : les lymphocytes CD4 dans lesquels il pénètre par fusion des enveloppes virale et cellulaire. 2. Etape de réplication virale VIH = virus à ARN : capable de rétrotranscrire son ARN en ADN grâce à une enzyme : la Transcriptase inverse. Cet ADN s’intègre ensuite à l’ADN de la cellule infectée pour se faire reproduire par l’ADN de la cellule. L’ADN est alors transcrit en ARN, lui-même traduit en protéines, elles même assemblées par une enzyme virale : la protéase ARNè ADNèARNè protéines 62 b. Transmission : Sexuelle, sanguine, materno-fœtale c. Clinique : La primo infection passe généralement inaperçue, la découverte est fortuite ou face à certaines manifestations cliniques signant une atteinte débutante mais significative du système immunitaire (SI) : syndrome pseudo-grippal, adénopathie Il existe une fenêtre virologique durant laquelle le virus ne peut pas être détecté dans le sang allant de 3 à 12 semaines (absence d’anticorps antiVIH) Stade de séropositivité : peut durer des années, se caractérise par une multiplication du virus. Des infections mineures peuvent apparaître témoignant d’une atteinte mineure du SI (ex : candidose buccale, amaigrissement, diarrhée) Stade SIDA : stade qui est défini par la survenue de manifestations infectieuses opportunistes ou tumorales liées à la déplétion profonde de l’immunité cellulaire (séropositif : candidose oropharyngée mais candidose pulmonaireè stade SIDA) d. Médicaments : antirétroviraux Objectif : Ø Diminuer le nombre de copies virales dans le sang Ø Augmenter le nombre de lymphocytes CD4 Classe : - INTI : Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (Rétrovir®) INNTI : Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (Sustiva®) Inhibiteur nucléotidique de la transcriptase inverse (Viread®) IP : inhibiteurs de protéase ou antiprotéase (Viracept®) IF : inhibiteurs de fusion (Fuzeon®) Il faut lutter contre la réplication virale En général, on instaure une trithérapie (association de 3 ARV) Médicaments qui ont beaucoup EI (neuro psy, métaboliques, digestifs…) mais importance majeure de l’observance thérapeutique ++++ pour la réussite du Trt e. AES : 6.9 AES pour 100 lits d’hospitalisation (1/2 déclarés par infirmiers avec une part non négligeable d’étudiants paramédicaux), risque de séroconversion VIH très faible (0.2%). Mise en place traitement prophylactique à base d’ARV. Autre risque lors d’AES = HEP C avec risque de contamination = 2% Hep Cè devient chronique ds proportion très élevée (70 à 80% des cas) avec cirrhose ds 30 à 50% des cas puis carcinome hépatique. 63 PRODUITS DE CONTRASTE I- GENERALITES 1. Définition Ce sont des médicaments à visée diagnostique exclusive sans rôle thérapeutique et sans effet pharmacologique. Les produits de contraste radiographiques sont utilisés pour palier à l’insuffisance de résolution en contraste de la radiologie conventionnelle. Ils apportent une opacité différente de celle des tissus mous. 2. Classification - Agents utilisés lors de l’imagerie par rayon X : Produits iodés Produits barytés - Agents utilisés en IRM : Produits paramagnétiques et super-paramagnétiques Il existe deux types de produits : - Contraste négatif : Produits moins opaques que les tissus mous = éclaircissants, ex : l’air - Contraste positif : Produits plus opaques que les tissus mous = opacifiants, ex : Iode, Baryum, Bismuth II – PRODUITS DE CONTRASTE IODES (PCI) - PCI sont des petites molécules de taille faible et de faible poids moléculaire (PM) Ils doivent être hydrosolubles pour pratiquer uro-angiographie Doivent être stables Sont conservés à l’abri de la lumière, de la chaleur et des RX 1. Caractéristiques : 1- concentration en iode (mg/ml) : Exprime les mg d’iode par ml de solution Les concentrations sont variables en fonction de l’utilisation : - urographie intraveineuse : 350 à 370 mgI/ml - scanner : 240 à 300 mgI/ml - intracavitaire : 120 à 250 mgI/ml 64 2- osmolalité Rappels : - osmolalité : nombre de moles de solutés/kg de solvant - osmolarité : nombre de moles de solutés / L de solvant - osmole : nombre de particules osmotiquement actives (ex : glucose : 1 osm, NaCl : 2 osm) - osmolalité plasma = 280 à 303 milliosmoles/Kg L’osmolalité plasmatique est la pression qui permet de retenir une quantité d’eau dans les vaisseaux. L’osmolalité des PCI est le nombre de particules de PCI/kg de solution Elle dépend de la concentration en iode Il existe : - PBO : Produit de Basse Osmolalité - PHO : Produit de Haute Osmolalité - PIO : Produit Iso-osmolaire L’hyper-osmolalité est responsable de 80% des EI. 3- viscosité : La viscosité est la résistance à un écoulement uniforme, exprimée en centipoise (cp) La viscosité des PCI est supérieure à celle du plasma - PCI fluides : présentent une faible adhésion aux parois vasculaires - PCI visqueux : dessinent mieux les parois mais sont plus agressif pour les vaisseaux La viscosité est directement proportionnelle à la teneur en iode 4- radio opacité : Elle est directement liée à la teneur en iode. L’iode assure le pouvoir d’absorption des rayons X en raison de son poids atomique élevé. 5- caractère ionique ou non ionique : - PCI ionique : se dissocie ds eau PCI non ionique : pas de dissociation 2. Critères de classification : Selon : - osmolalité : PBO, PHO, PIO caractère ionique, non ionique 65 3. Propriétés physico-chimiques : Ils ont tous un noyau benzénique associé à des molécules d’iodes 1- Produits tri-iodés ioniques : PHO COOI I R2 Acide carbonique è caractère ionique R1 I Partie cationique est généralement un mélange de sodium et de méglumine Rapport Iode/particule = 3/2 è solution très hyper-osmolaire par rapport au plasma pour les concentrations en iode utilisées (300 à 400mgI/ml) Indication : opacification des voies urinaires et vasculaires c'est-à-dire : uro-angiographie Ex : Radiosélectan®, Télébrix® 2- Produits tri-iodés non ioniques : PBO COO- = R3 Un seul noyau benzène Rapport =3/1è PBO Peuvent être ut par toutes les voies Indication : opacification des voies urinaires, du système vasculaire et des cavités corporelles On peut l’utiliser en scanner Ex : Ioméron®, Iopamiron®, Ivépaque®, Omnipaque®, Optiject®, Optiray®, Ultravist®, Xenetix® 3- Produits hexa-iodés ioniques : PBO 2 noyaux benzèneè 6 atomes iode Rapport iode/ particule = 6/2 è faible osmolarité Sont ioniques è ne peuvent pas être ut par voie intratéchale Forte visco qui limite ut en IV rapide Indication : opacification des voies urinaires, du système vasculaire et des cavités corporelles Ex : Hexabrix® (phlébographie, angiographie) 4- Produits hexa-iodés non ioniques : PIO Rapport 6/1è solution iso-osmolaire pour des concentrations = 400 mgI/ml Visco +++è difficiles à ut en IV rapide Indication : opacification des voies urinaires, du système vasculaire et des cavités corporelles Ex : Visipaque® (angiographie, artériographie, urographie, phlébographie) 66 5- Produits tri-iodés hydrosolubles Indication : opacification du tube digestif Ex : Gastrografine®, Télébrix gastro® 6- Autres PCI Ex : Lipiodol ultra-fluide® : exploration du rachis Ex : Télébrix hystéro® : exploration de l’utérus Tous les PCI actuellement utilisés sont aux concentrations nécessaires pour une utilisation intravasculaire hyperosmolaire à des degrés divers Il y a moins d’EI quand l’osmolalité du produit se rapproche de l’osmolalité plasmatique Rque : la comparaison entre l’osmolalité intrinsèque de 2 produits ne peut se faire qu’à teneur identique en iode. Un PHO peut après dilution être ramené à une osmolalité égale à celle d’un PBO mais au prix d’une teneur en iode trop faible pour offrir l’efficacité diagnostique nécessaire lors d’une utilisation intravasculaire (mais possible pour une utilisation locale). 4. Pharmacocinétique : 1. Administration : Elle peut se faire PO, IV, en intra-artériel 2. Absorption : Elle dépend du type d’examen, de la nature du PCI et du patient. 3. Distribution : Leur répartition répond à un simple gradient de concentration molaire de part et d'autre des capillaires Absence de diffusion dans les territoires protégés par la barrière hémato-encéphalique (BHE), et absence de passage intracellulaire significatif en l'absence de lésion membranaire. Ces caractéristiques font des PCI hydrosolubles des produits non spécifiques, simples traceurs des espaces extracellulaires. Leur espace de distribution est la somme du volume plasmatique et du volume interstitiel. On def : - - temps vasculaire : quelques secondes après adm, distribution du PCI dans les vaisseaux : utilisé en angiographie temps interstitiel : quelques minutes après adm, distribution du PCI dans espace extracellulaire : il est d’autant plus rapide que le nombre d’osmoles injectés est important. Cette phase est utilisée en tomodensitométrie pour différencier au niveau des parenchymes l'interstitium normal du pathologique sur la base de modifications du volume de diffusion et de la perméabilité capillaire. Temps d’élimination urinaire qui permet de faire une urographie 67 4. Métabolisation : Aucune 5. Elimination : 1. Rénale sous forme inchangée par filtration glomérulaire exclusive : Il n’y a pas de réabsorption ni de sécrétion tubulaire. Cette phase produit, du fait de la réabsorption d'eau par le rein, une urine concentrée en produit de contraste par rapport au secteur plasmatique. C'est la phase utilisée en urographie. T1/2 varie de 60 à 120 mn en fonction du produit injecté (donc assez courte). 2. Voies accessoires : Les voies d'élimination accessoires ne deviennent significatives qu'en cas d'insuffisance rénale ; elles sont également dénommées voies vicariantes. On observe ainsi : - une excrétion biliaire : cette voie est très limitée et représente au plus de 5 %, sauf insuffisance rénale (7-20%) ; les produits sont alors retrouvés dans les fécès - une élimination salivaire, quantitativement négligeable mais qui a été incriminée comme à l'origine de possibles parotidites - une élimination sudorale et lacrymale, négligeable. La captation thyroïdienne porte en fait sur une contamination des PCI par des iodures inorganiques. Elle est susceptible d'entraîner un blocage transitoire de la captation de l'iode par la thyroïde mais n’entraîne pas de modification hormonale. Ce phénomène peut être observé pendant 10 jours, ce qui exclut tout test thyroïdien pendant ce laps de temps. 5. Indications : 1. vascualires : Angiographie, phlébographie Urographie Tomodensitométrie 2. Extravasculaires : - intratéchal : Omnipaque® 180 et 300 et Iopamiron® 200 et 300 (uniquement des produits non ioniques !!!) - opacification des cavités : cystographie, arthrographie, hystérographie (utilisation PHO peu concentrés : radioselectan® 30% ou telebrix® 12% ou PBO peu concentrés : faible concentration en iode car le produit reste au niveau local et on préfère un produit de basse osmolalité car diminution du phénomène douloureux et diminution de l’agression de l’endothélium vasculaire) - digestif : suspicion de perforation intestinale : on ne peut pas utilisé de produits barytés contrindiqués car toxicité péritonéale parfois mortelle. 68 6. Choix du produit de contraste - Selon la teneur en iode : elle définit l’intensité du contraste nécessaire - Selon le volume à injecter : on adapte à la structure à explorer : ex : SNc : petit volume (20 à 50 ml) 7. Effets indésirables : 1. Réactions mineures immédiates : Nausées, vomissements, frissons, agitation, picotements du nez et éternuements 2. Réactions hémodynamiques (cardiovasculaires) : Après injection et simultanément à la répartition du produit selon un gradient de concentration molaire de part et d'autre de l'endothélium, c'est-à-dire du milieu de plus forte concentration (plasma) vers le milieu de plus faible concentration (espaces extracellulaires), il se produit, du fait de l'osmolalité élevée de ces produits, un appel d'eau du secteur interstitiel vers le secteur plasmatique.è Vasodilatation périphérique, hypervolémie plasmatique et déshydratation intracellulaire, tachycardie, sensation de chaleur, hypotension. (Modification du Débit cardiaque, de la Tension artérielle). 3. Effets rénaux : Les PCI sont néphrotoxiques et entraînent une diminution du flux sanguin rénal Diurèse osmotique forcéeè risque d’IR Aigue 4. Réactions anaphylactoïdes : Ces réactions mettent en jeu un contact des PCI avec différents systèmes biologiques plasmatiques, essentiellement protéiques et enzymatiquesè libération de neuromédiateurs (histamine, kinines responsables de l’inflammation) è choc (ce n’est pas réaction antigène/anticorps : réaction d’HSé) Réaction qui est : - indépendante de la quantité de PCI administrée - imprévisible - responsable de 20% des décès Signes cliniques : hypotension, oedèmes, bronchospasmes, risque d’asphyxie 5. Autres : Effets sur la coagulation : effet anticoagulant transitoire et anti-agrégant plaquettaire Effets sur les globules rouges (GR) : déformation des GR Effets sur SNC : ionique : risque épilepsie, convulsions 8. Facteurs de risques 1. Risque anaphylactoïde - antécédents de réactions sérieuses après injection de produit de contraste asthme terrain atopique avéré (oedème de Quincke, eczéma, allergie médicamenteuse, allergie alimentaire grave) dose importante et vitesse de perfusion élevée 69 2. Risque cardiovasculaire - - insuffisance cardiaque dans la mesure où elle est mal compensée hypertension artérielle sévère angor instable, infarctus myocardique récent états hémodynamiques précaires et donc notamment les patients atteints d'un syndrome néphrotique, d'une cirrhose décompensée et certains malades de réanimation les âges extrêmes (jeune enfant de moins de un an et patient très âgé avec une limite qui peut arbitrairement être fixée à 70 ans, à moduler en fait selon les individus), du fait d'un volume plasmatique proportionnellement plus limité et moins adaptable. 3. Risque rénal - - insuffisance rénale traitement médicamenteux à potentiel néphrotoxique en cours (antibiotiques aminosides, inhibiteurs de l'enzyme de conversion, anti-inflammatoires non stéroïdiens, antimitotiques) myélome secrétant (risque de précipitation tubulaire de la protéinurie anormale) Sur place, il y a un chariot d’urgence pour pallier toute survenue de symptômes Rôle du type de produit de contraste Le facteur de risque essentiel, quelle que soit la manifestation considérée (et hormis les cas de décès), apparaît être le choix du produit de contraste, les réactions étant moins fréquentes avec les PBO qu'avec les PHO. (6 x + de risque avec les produits ioniques que non ioniques) - Fréquence de décès 1/100 000 - Risques d’accidents majeurs : 1/2000 - Risques d’incidents mineurs : 1/100 9. contrindications - risques de déshydratation risques d’insuffisance cardiaque femmes enceintes PCI ioniques contrindiqués lors de radio neurologiques car risque d’épilepsie 10. Interactions médicamenteuses CI : Metformine (Glucophage®, Glucinan®, Stagid®) en raison du risque d’acidose lactique par accumulation de la metformine lié à la moindre performance rénale induite par le PCI Précaution avec : diurétiques, béta-bloquants car empêchent la manifestation d’une symptomatologie de réaction allergoïde 70 11. Recommandations : Les risques sont inférieurs avec les PBO qu’avec les PHO surtout s’il s’agit de populations à risque. Il faut toutefois noter qu'il n'existe pas de consensus dans la littérature sur la définition du patient à risque. Un tel patient représente d'ailleurs, selon les études publiées, entre 10 et 50% des patients explorés en imagerie. Il est recommandé de respecter un délai d'environ cinq jours entre deux examens requérant l'utilisation de quantités importantes de PCI. La nécessité de délais plus rapprochés devra prendre en compte les doses utilisées et se pratiquer sous couvert d'une bonne hydratation, après avoir vérifié l'absence d'insuffisance rénale secondaire. Préparation du patient : - De J - 4 à J0 : ne pas ingérer de produits à base de Ca2+ ou de substances radioopaques aux RX pour ne pas fausser l’examen Boire 1,5L d’eau /jour pour préparer les reins A J0, il faut être à jeun (ni liquide, ni tabac) Prémédiquer le patient : Medrol® (corticoïde), Polaramine® (antihistaminique), Atarax® pendant 12 à 72H (anxiolytique) pour réduire les EI. Possible expansion volémique en perfusant du sérum salé pour prévenir insuffisance rénale chez les patients à risque. III- PRODUITS DE CONTRASTE BARYTES Indication : opacification du tube digestif Produit à base de baryum, permettant un tapissage très fin de la muqueuse digestive grâce à son pouvoir mucotrope Voie d’adm : per os ou rectale selon la partie haute ou basse du TD à explorer PK : action très localisée au niveau du TD, pas d’absorption dans le sang, élimination dans les selles sans transformation EI : constipation, diarrhée, douleurs abdominales è prévenir le patient de l’élimination dans les selles (couleur blanchâtre), rémanence du produit pendant 24 à 48 h donc, ne pas faire d’autres examen Complications : perforations digestives (è utilisation de PCI non ionique pour faire le diagnostic) CI : perforations digestives, toute obstruction digestive (car élimination par les selles), risque important de régurgitation (car risque de passage par les voies respiratoires, ex : nourrissons, enfants) Spécialité : Micropaque colon ® : sous forme de lavement Micropaque HD oral ®: visualisation du TD haut Micropaque scanner ® : balaye tout le TD Microtrast ®: visualise l’œsophage 71 IV- LE PRODUIT DE CONTRASTE IDEAL - Produit stable dont le contraste est stable Adapté à la technique d’imagerie et à l’organe Présentant une inertie pharmacologique maximale Bonne élimination Propriétés physiques facilitant son utilisation Bonne tolérance Coût abordable 72