Semestre : 4
Module : Economie III
Elément : Economie du Monde Arabe
Enseignant : Mr BAÂZOUZ
Numérisation & Conception
Mr Mohamed-Fadil ZIADI
I
ntroduction
Evolution des structures économiques du monde arabe
Stratégies de développement industriel du monde arabe
De la coopération à l’intégration régionale du monde arabe
Eléments du cours
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TABLE DES MATIÈRES
TABLE DES MATIÈRES......................................................................................................2
INTRODUCTION ....................................................................................................................3
Chapitre 1 : ÉVOLUTION DES STRUCTURES ÉCONOMIQUES DU MONDE ARABE 4
I- Évolution des indicateurs socioéconomiques :...............................................................4
1- Niveau et croissance globale des pays :...................................................................4
2- Investissement et épargne :......................................................................................4
3- Structure du PIB et croissance sectorielle :............................................................5
4- Commerce extérieur des pays arabes : faiblesse des échanges interarabes :......5
5- Investissements directs étrangers et les avoirs en devise des pays arabes : ........5
6- Endettement extérieur du monde arabe :...............................................................6
II- Développement humain dans le monde arabe :..........................................................8
1- Composantes essentielles : .......................................................................................8
a- Personnes :..............................................................................................................8
b- Santé : .....................................................................................................................8
c- Habitation et logement :..........................................................................................8
d- Enseignement :........................................................................................................8
e- Chômage :...............................................................................................................9
2- Déficits :.....................................................................................................................9
a- Libertés :.................................................................................................................9
b- Rôle des femmes :...................................................................................................9
c- Savoir :....................................................................................................................9
3- Perspectives :.............................................................................................................9
a- Renforcements des potentialités arabes et du savoir : ..........................................10
b- Potentiel humain :.................................................................................................10
c- Bonne gouvernance : ............................................................................................10
Chapitre 2 : STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL DU MONDE ARABE 11
I- Politiques industrielles des États non pétroliers : .........................................................12
1- Echec et abandon des expériences de développement national :........................12
II- Économies de rente à la recherche d’un modèle de développement industriel :......14
1- Économie pétrolière : .............................................................................................14
a- Valorisation des exportations : .............................................................................14
b- Naissance de l’industrie pétrochimique :..............................................................15
c- Intégration verticale dans l’industrie pétrolière mondiale :..................................15
2- Rente pétrolière et stratégie de développement :.................................................15
a- Modèle de développement Algérien :...................................................................16
b- Limites et perspectives des modèles de développement rentier :.........................17
Chapitre 3 : DE LA COOPÉRATION À L’INTÉGRATION RÉGIONALE DU MONDE
ARABE ....................................................................................................................................19
I- Stratégie arabe de coopération :....................................................................................19
1- Coopération dans le cadre de l’Unité Économique Arabe (UEA) et du Marché Commun
Arabe (MCA) :................................................................................................................20
II- Enjeux de l’intégration du monde arabe :.................................................................22
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INTRODUCTION
Le monde arabe ne constitue pas actuellement une unité économique pas plus que politique,
chacun des États arabes est intégré dans le système capitaliste mondial, comme une unité
séparée des autres.
Les fondements historiques, les modalités et le degré de cette intégration, particulier à chaque
pays, constituent des facteurs objectifs qui s’opposent à l’unité économique du monde arabe.
L’une des conséquences de la guerre du golf (1990-1991) a été l’éclatement du monde arabe,
ou plutôt le retour du monde arabe à ce qu’il a été auparavant, c'est-à-dire le Maghreb, la
Péninsule arabique, la Vallée du Nil et le Proche Orient. On a assisté un enfermement total de
chaque région du monde arabe sur elle-même. Il est difficile dans ces conditions de parler
d’économie arabe proprement dite, néanmoins pour une raison politique, on adoptera le terme
« économie arabe » en faveur de l’unité arabe dans une perspective de nécessité historique.
Il est évident que les pays arabes ne sont pas homogènes, de part leur système politique, leur
portion (choix) et leur orientation en stratégie de développement, leur structure
socioéconomique, leur composant et leur revenu national brut (RNB), leur poids
démographique. De plus, le monde arabe qui abrite de plus importantes réserves de trole au
monde, et qui est la principale source d’approvisionnement en pétrole des pays développés
(62,1% des ressources mondiales) fait l’objet de convoitises d’action et des stratégies visant à
déstabiliser les États arabes et à saper toute avancée sérieuse en matière d’unification et de
renforcement de ces rangs, aussi bien au Maghreb qu’au Machrek.
À l’intérieur de la diversité arabe, on peut distinguer quatre groupes de pays :
- Les pays pétroliers, au sein faute de population ou d’autres ressources importantes, le
pétrole constitue l’essentiel de leur activité et façonne leur vie économique sous presque tous
ces aspects : la Libye, Arabie Saoudite, Katar, Bahrayn, Oman.
- Les pays semi pétroliers, dont la richesse en pétrole agit sur une sociéplus complexe pour
en accélérer éventuellement le développement : l’Algérie et l’Irak.
- Les pays non pétroliers semi industrialisés : Maroc, Tunisie, Egypte, Liban et Série.
- Les pays moins avancés et les moins industrialisés : Mauritanie, Soudan, Somalie, Djibouti,
Palestine, Jordanie, Iles Comores.
Le monde arabe présente la particularité de reconnaître en son sein deux formes différentes de
la nation :
- Les nations constituées dans le cadre des États issus du dénombrement de l’empire ottoman
au décoloniser dans les années 1950 et 1960, et la nation arabe concept forgé dans les années
1880 dont l’expansion correspond à l’espace construit par la conquête des premiers siècles.
La ligue arabe est issue de cette double conception. On est en présence d’un cas rare, si non
unique, la nation est de portée plus vaste que les régions successibles d’être formées du
regroupement étatique géographiquement limité.
La ligue arabe l’exprime en ses termes : « Membre de 21 pays différents, les arabes se
considèrent comme faisant partie d’une nation. Le monde arabe occupe une place particulière
dans l’ensemble du tiers monde, et constitue la région la plus intégrée dans le système mondial
contemporain.
Il y a certainement, à ce fait, des origines historiques lointaines. Le monde arabe a toujours
vécu en liaison avec l’Europe. Le présent cours est surtout concerné par l’application de
l’analyse économique aux faits et données qui caractérisent la structure et l’évolution des
économies des pays arabes.
Ces faits et données ressemblés autour des thèmes communs, si non à la totalité du monde
arabe, du moins à plusieurs pays qui en font partie.
L’examen de ces thèmes devrait permettre de mieux comprendre les défis qui s’opposent aux
économies arabes depuis les années 80 en passant par la guerre du golf d’une part et
d’anticiper le choix et les dilemmes auxquelles ils seront confrontés dans l’avenir.
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Chapitre 1 : ÉVOLUTION DES STRUCTURES ÉCONOMIQUES DU
MONDE ARABE
I- Évolution des indicateurs socioéconomiques :
L’examen de l’évolution des structures économiques des pays arabes portera sur la formation
du produit intérieur brut et sa croissance globale et sectorielle sur l’investissement intérieur brut,
sur le commerce extérieur, sur les investissements directs étrangers (IDE) et les avoirs en
devises et sur l’endettement extérieur.
1- Niveau et croissance globale des pays :
Le monde arabe dispose en 2000 d’un PIB total de 603 milliards de dollars et d’un PIB par
habitant de 4793 dollars qui est largement au dessus de la moyenne enregistrée au niveau des
pays en voie de développement qui est de 3783 dollars et celui des pays de l’Asie de l’Est et
Pacifique, le double de celui des pays de l’Asie du Sud et près de trois fois celui de l’Afrique
Subsaharienne.
Le taux de croissance du PIB se situe entre 2% (1980-1990) et 3% (1990-2000), demeure
modeste et ne parvient pas à surpasser largement le taux annuel de croissance démographique
qui s’élève à 2,7% durant la période 1975-2000.
Le PIB par habitant des pays arabes en 2000 est supérieur à celui des pays de l’Asie de l’Est et
Pacifique.
Ce paradoxe semble lié au voix démographique de ces pays qui fait près de 7,6 fois celui des
pays arabes, me si leur PIB total équivaut à 3,8 fois celui des pays arabes. Près de 75% du
PIB total du monde arabe en 2000 est produit et généré dans six pays : l’Arabie Saoudite
(173,3 milliards de dollars), l’Égypte (98,7 milliards de dollars), les Émirat Arabe Unis (46,5
milliards de dollars), l’Algérie (53,3 milliards de dollars), le Koweït (37,8 milliards de dollars) et le
Maroc (33,33 milliards de dollars).
Globalement, les structures sectorielles du PIB en 1998 dans le monde arabe sont données par
l’industrie (39,9%) et par les services (48,4%) et par la faible participation de l’agriculture qui est
de l’ordre de 11,7%.
2- Investissement et épargne :
L’investissement intérieur brut des pays arabes qui s’élève à 22,6% du PIB en 1998 tendre une
moyenne de 25% pour l’ensemble des pays en voie de développement reste globalement
inférieur à celui enregistré dans les pays d’Asie de l’Est (33,5%) et dans les pays d’Asie du Sud
de Pacifique (24,2%).
Dans la plupart des pays arabes, l’investissement intérieur brut est compris entre 20 et 30% du
PIB en 1998. À l’exception du Kuwait (14,3%) que de Bahrayn (6%) et de Djibouti (9,5%).
Quand à l’épargne intérieure brute, elle est en 1998 négative à Djibouti (-6,2%) et au Liban (-
12,8%) et extrêmement faible en Jordanie (3,8%). Elle est généralement inférieure au taux
d’investissement dans la majorité des pays arabes, à l’exception des pays pétroliers il y a
égalisation équivalente entre les deux et plus souvent une épargne largement supérieure à
l’investissement.
Ces moyens en formation du PIB dans les pays arabes cachent des différences importantes
entre les pays et pour un même pays en fonction de l’évolution de la conjoncture nationale, des
facteurs extérieurs (taux de change, coûts de pétrole) et des niveaux et de la qualité des
investissements. Ainsi que la nature et rythme de la croissance économique.
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3- Structure du PIB et croissance sectorielle :
La contribution du secteur agricole est très inégale et va de 0,4% du Produit Intérieur Brut au
Koweït à un peut plus de 12% en Algérie, à plus de 17% au Maroc, il atteint 25% au Mauritanie
et plafonne 40% au Soudan.
La contribution du secteur industriel à la formation du PIB dans les pays avancés en 1998 est
inégal et se situe à 18,2% au Soudan, à 26% au Jordanie, à un peu plus de 32% au Maroc et
en Egypte et à 40% et plus dans les pays pétroliers.
Quand à la participation du secteur des services, à l’exception de Yémen elle se situe à
33,6%, elle dépasse 40% en Algérie et même 50% en Egypte et au Maroc, et dépasse 60% au
Liban et 70% en Jordanie et à Djibouti.
Entre 1990 et 1999, la structure du PIB dans le monde arabe montre pratiquement une baisse
quasi générale de la contribution du secteur agricole, le maintient ou l’augmentation de la part
de l’industrie et l’augmentation de la contribution des services.
4- Commerce extérieur des pays arabes : faiblesse des échanges interarabes :
Au niveau du commerce extérieur des pays arabes pris globalement la part des échanges des
biens et services a baissé de 10 points pour les importations entre 1990 et 2000 passant
respectivement de 39% à 29% du PIB. Alors que celles des exportations est restée inchangé
(40%).
Durant la même période (1990-2000), les échanges extérieurs des autres régions ont
augmentées par rapport au PIB aussi bien au niveau des importations que des exportations.
Abstraction faite des services, la part du commerce des biens (importations + exportations)
avait augmenté par rapport au PIB pour la région du Moyen Orient et Afrique du Nord
« MENA » passant ainsi de 45,4% à 51,6% entre 1990 et 2000. Entre 1990 et 1998, la balance
commerciale des biens et services pour les pays de région « MENA » a connu globalement une
détérioration puisqu’ils ont importé en 1998 (154,97 milliards de dollars) et ils ont exporté
(131,86 milliards de dollars).
Cette situation globale du commerce extérieur des biens et services des pays arabes cache des
disparités et des déséquilibres autrement plus significatifs quand ils sont appréhendés au
niveau de chaque pays pris séparément. En effet, en terme de valeurs des exportations des
biens et services dans le monde arabe, l’Arabie Saoudite vient en première position en 1998
avec 43,93 milliards de dollars, suivie par l’Egypte (13,5 milliards de dollars), l’Algérie (10,1
milliards de dollars), le Maroc (9,9 milliards de dollars) et la Tunisie (8,4 milliards de dollars). Au
niveau des importations des biens et services en valeur, en 1998 la première place revient
comme pour les exportations à l’Arabie Saoudite avec 44,4 milliards de dollars suivie par
l’Egypte (22,8 milliards de dollars), le Maroc (11,4 milliards de dollars) et la Tunisie (9,13
milliards de dollars).
Il convient de signaler que le commerce interarabe ne dépasse guère 7 à 10% de commerce
extérieur des pays arabes. Il est insignifiant malgré les tentatives bilatérales timides visant la
création de zones de libre échange en particulier depuis la création de l’OMC à Marrakech en
1994. À titre d’exemple, le commerce extérieur des pays de Moyen Orient en 2001 s’élève à
237 milliards de dollars soit 4% du commerce mondial, ne réalise que 18 milliards de dollars
soit à peine 7,6% au titres internationaux.
5- Investissements directs étrangers et les avoirs en devise des pays arabes :
Au niveau du tri des pays arabes en matière des investissements directs à l’étranger, la vedette
revient à l’Arabie Saoudite qui bénéficiait en 1998 d’un flux net de 2,4 milliards de dollars suivie
par l’Egypte avec 1,076 milliards de dollars, le Tunisie avec 650 millions de dollars, le Maroc
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