www.nantesmetropole.fr Édito Le rapport de développement durable est l’occasion de mesurer les avancées faites en la matière sur le territoire de la métropole nantaise. Cette année, nous avons choisi d’axer cet exercice réglementaire sur le thème de la biodiversité. L’occasion m’est donc ici donnée de faire un état des lieux de l’engagement du territoire pour la préservation, voire la reconquête dans certains cas, de la biodiversité. La fin de l’année 2015 a été marquée par un temps fort : la conférence des parties sur le Climat (COP21) s’est tenue à Paris. Les dirigeants du monde entier se sont réunis autour d’un enjeu majeur, aujourd’hui unanimement reconnu qu’est le changement climatique (la lutte contre celui-ci a fait objet de notre précédent rapport de développement durable). Nous traversons une période de transition et de prise de conscience dans laquelle Nantes Métropole s’implique à toutes les échelles. La première édition du sommet « Climate Chance » organisée à Nantes en septembre était l’occasion de réunir les acteurs non étatiques et d’ouvrir le dialogue, une fois encore, sur ces thématiques. D’autres transitions sont à conduire ! C’est ainsi qu’avec les 24 communes qui la composent, Nantes Métropole est engagée depuis longtemps dans une politique environnementale volontariste, voire avant-gardiste, comme en témoigne le titre de Capitale Verte Européenne reçu en 2013. 40 ans après la parution du premier texte de loi pour la protection de la nature, qui reconnaissait les enjeux de protection de la nature et de la biodiversité, la nécessité de préserver notre patrimoine écologique est toujours aussi forte comme l’a rappelée la Loi sur la biodiversité publiée en août 2016. Au-delà des engagements, ce sont des actions concrètes qui sont réalisées. Le plan local d’urbanisme métropolitain, par exemple, fera une très large place à la nature en ville et à la biodiversité. La réflexion est en cours pour définir des règles spécifiques pour valoriser la trame verte et bleue, les paysages et la biodiversité existante, mais aussi pour protéger les espaces boisés, les haies ou les espaces paysagés remarquables, et pour re-naturer les tissus urbains peu végétalisés. SOMMAIRE Introduction Chapitre 1 : P. 3 LA BIODIVERSITÉ ET LES ENJEUX DE SA PROTECTION • La biodiversité ; c’est quoi ? pourquoi s’y intéresser ? • La biodiversité sur le territoire Chapitre 2 : P. 13 S’ENGAGER POUR UN TERRITOIRE NATURE • Connaître le territoire • Mieux prendre en compte la biodiversité dans le développement du territoire • S’engager aux côtés des acteurs Chapitre 3 : AGIR POUR LA BIODIVERSITÉ • Prendre en compte la biodiversité dans les projets sur l’ensemble du territoire • Restaurer les milieux, gérer les milieux P.17 Chapitre 4 : PRIVILÉGIER UN CADRE DE VIE ATTRACTIF • Le partage de l’information • L’implication de tous • Un accès facilité à la nature P.25 Le dialogue, la participation citoyenne, le travail collaboratif, le partage des idées et la solidarité sont des principes fondamentaux. L’action collective est un levier d’action efficace pour répondre aux grands défis de demain. Le Grand débat « Nantes, la Loire et nous » est un pari gagné de débat public, 40 000 habitants ont participé et élaboré une feuille de route : trente engagements déclinés en réalisations concrètes à l’échelle du territoire ont été pris. C’est ensemble, avec votre implication et votre soutien que la Métropole restera innovante et ambitieuse pour cette nouvelle année 2017. Johanna Rolland, Maire de la Ville de Nantes et Présidente de Nantes Métropole 1 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole Contact : Pôle Animation Développement Durable Climat, Nantes Métropole 02 40 99 23 93 Introduction LE RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE 2016 En réponse à une obligation réglementaire pour les collectivités de plus de 50 000 habitants, Nantes Métropole édite chaque année depuis 5 ans un Rapport Développement Durable. Ce rendez vous annuel est l’occasion de décrire l’état des actions des politiques de développement durable tant d’un point de vue interne à la collectivité que du territoire. L’édition 2016 de ce rapport est consacrée à la biodiversité, elle s’inscrit dans une dynamique commune aux précédentes versions. En couvrant l’année 2015 et la première partie de l’année 2016, ce rapport dresse un état des lieux, non exhaustif des actions et des engagements pris en faveur de la biodiversité sur le territoire de Nantes Métropole. Les encarts « une commune en action » présentent des initiatives prises sur chaque commune. LA BIODIVERSITÉ, COMPOSANTE À PART ENTIÈRE DU PROJET POUR LE TERRITOIRE Depuis 20 ans, la dégradation de la biodiversité mondiale s’est considérablement accélérée, jusqu’à devenir un sujet de préoccupation majeur. À l’instar de la communauté internationale, Nantes Métropole s’est engagée localement à mettre en œuvre des politiques de gestion et des actions concrètes pour veiller à préserver la biodiversité sur un territoire exceptionnellement riche. Aujourd’hui, l’enjeu est de concilier développement urbain et préservation de la biodiversité sur un territoire qui doit accueillir à l’échelle de l’agglomération 650 000 habitants d’ici à 2030. La tour de Bretagne © P. Garcon Le développement durable est au cœur du développement de l’espace communautaire, des plans d’actions de Nantes Métropole et des communes du territoire intègrent, sous différentes formes, des actions favorables à la préservation de la biodiversité, en milieu périurbain comme en milieu urbain. CHIFFRES CLEFS DE LA MÉTROPOLE Nantes Métropole c’est : 41 ACTIONS PORTÉES PAR NANTES MÉTROPOLE ET LA VILLE DE NANTES Le plan d’actions dédié à la biodiversité propose un projet pour le territoire offrant un cadre de vie de qualité, qui préserve des espaces non construits, dans lesquels la nature est omniprésente, qu’il s’agisse d’espaces naturels ou agricoles, de parcs et de jardins publics, de rives de cours d’eau, de places ou d’allées plantées… Ce cadre de vie combine, par un urbanisme respectueux de l’environnement, la nécessaire densification avec le besoin de nature de ses habitants. La biodiversité, pour exister et s’exprimer, a besoin de milieux variés pour lui permettre de se nourrir, se reproduire, se déplacer. 24 communes regroupées depuis 2001 3 300 600 000 1 84 000 agents un budget 2015 d’ habitants milliard d’euros personnes qui, chaque jour, viennent travailler dans l’agglomération 53 350 hectares dont 60 % occupés par des espaces naturels ou agricoles Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 2 CHAPITRE 1 La biodiversité et les enjeux de sa protection Faire de l’agglomération une ville refuge qui protège la nature au sein de l’espace urbain, et ralentir la perte de biodiversité sont des engagements forts de la collectivité, qui s’expriment tout au long de l’année à travers des actions diverses. LA BIODIVERSITÉ ; C’EST QUOI ? POURQUOI S’Y INTÉRESSER ? 40 % des amphibiens, 13 % des oiseaux et 26 % des mammifères sont menacés d’extinction*. Au vu de cette situation critique, la protection des écosystèmes et des espèces est une urgence absolue. D’autant plus que la France fait partie des 10 pays qui hébergent le plus d’espèces menacées* La biodiversité est le « tissu vivant » de la planète, toutes les formes de vie que l’on trouve sur terre : animaux, végétaux, bactéries, champignons, virus… du plus petit LA BIODIVERSITÉ, organisme au plus grand. La biodiversiUNE ASSURANCE VIE té, c’est aussi l’ensemble des milieux qui POUR L’ÊTRE HUMAIN ? abritent ces espèces, la diversité génétique et toutes les interactions qui existent La biodiversité assure de multiples services entre ces formes de vie. Aujourd’hui, à tous les niveaux : on parle de « services écosystémiques », que nous, les hommes, 1,8 million d’espèces sont recensées tirons de la nature. En milieu urbain, les mais on estime que plus de 8 millions bienfaits sont particulièrement reconnus : d’espèces se côtoient sur terre, dont l’être des services récréatifs (parcs et jardins..), humain, absolument indissociable deBiodiversité de régulation (climat, phénomènes nacette biodiversité. Une trame verte et bleue turels), d’approvisionnement (nourriture, pour renforcer la préservation eau,laair) ...mais également des principes UNE DÉGRADATION de biodiversité actifs utilisés dans les médicaments... QUI S’ACCÉLÈRE, PLACE sur l e territoire. La biodiversité est un levier pour lutter À LA RESPONSABILITÉ contre le réchauffement climatique. Les écosystèmes mondiaux et les tourbières Le rythme de disparition des espèces est notamment sont des réservoir naturels de tel que les experts évoquent une crise carbone qui stockent une partie du CO2 sans précédent. On estime qu’une espèce que nous émettons. Les zones humides disparaît toutes les 20 minutes, soit un participent à la résorption des crues. Les rythme 1000 fois supérieur au taux natuvégétaux atténuent la canicule en refroirel d’extinction ! dissant l’air, ils améliorent aussi sa qualité Les activités humaines sont en partie en filtrant les polluants et les poussières. responsables de ce phénomène et plus précisément : la surexploitation des resEn préservant la biodiversité, nous assusources, les pollutions diverses, le chanrons aux générations futures un approvigement climatique, l’urbanisation… d’ici sionnement en ressources, un cadre de vie au milieu du XXIe siècle, près d’un quart agréable et des conditions de vie optimales. des espèces pourraient avoir disparu. Une richesse à préserver Entre Loire et Océan, l’agglomération nantaise dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel, dont l’enjeu de protection et de valorisation est essentiel pour le développement et l’équilibre du territoire. La qualité du cadre de vie de notre métropole, s’appuie sur la richesse de ses espaces verts, naturels et agricoles, de ses vastes zones humides, de ses vallées, cours d’eau et plans d’eau, formant d’ores et déjà une trame verte et bleue. Une politique en faveur des espaces naturels et de la biodiversité, visant la recherche d’un équilibre entre espaces urbains et ruraux et le renforcement de liens fonctionnels entre ces différents types d’espaces est menée, en application des obligations nationales en la matière. En effet, la préservation passe d’abord par la protection juridique (Natura 2000, site classé, arrêté de protection de biotope) des espaces naturels remarquables, ainsi que leur inscription dans les documents d’urbanisme. Elle s’appuie également sur de nombreuses actions concrètes sur des sites et des espèces « remarquables » et nécessite de mettre en œuvre des politiques de gestion appropriée en animant un réseau d’acteurs. * source UICN, Union Internationale pour la Conservation de la Nature (ONG mondiale) 3 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole LA BIODIVERSITÉ SUR LE TERRITOIRE UNE RICHESSE À PRÉSERVER Entre Loire et Océan, la Métropole nantaise dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel, une mosaïque d’espaces où vivent faune et flore remarquables et ordinaires. La protection de cette biodiversité est essentielle au développement de la Métropole et l’importante diversité des types de milieux présents sur l’agglomération (près de 40 dont la moitié patrimoniaux !) en font un territoire naturellement riche, à préserver. SCHEMA FONCTIONNEL METROPOLITAIN S SCHEMA FONCTIONNEL METROPOLITAIN 2 du territoire classé en espace naturel et agricole 2 Km 1:150 000 E rdre et abords Z one bocagère des Quatres Vents > > > > >> > > Z one bocagère des T rois Cheminées > M arais de Goulaine et abords Z one des H B ois des Gripots > > > >> > > > > > > > > > > > M arais de L ' acheneau et abords protégées à l’échelle européenne > > Lo ab > > > Z one bocagère des Grandes H erbes Z one bocagère de la T ouche 5 zones « Natura 2000 » L a M évelière > > Vallée de la Sèvre N antaise F orêt de Touffou > Réservoirs de biodiversité fonctionnels > > TRAME VERTE & BLEUE > > > 2 réserves naturelles régionales 1 réserve naturelle nationale 4 zones importantes pour la Chézine et abords >> du territoire concerné par des zonages de protection réglementaires > 14 % > et >Cens abords Z one bocagère des N audières Z one bocagère de la Souchardière Z one bocagère de la G abernaudière L oire et abords > > M arais de la Seilleray et Coulée de R ochart > > > Z one bocagère des L andes des T ertreaux > > Z one bocagère des L andes du H aut > de zones naturelles > >> > 17 200 ha > > Gesvres et abords > de zones agricoles > Vallée de la M aine L ac de Grandlieu et abords >Principaux axes fonctionnels INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Sources : FranceRaster©IGN, BD CARTO©IGN, OCS 2012 Nantes Métropole. Nantes Métropole Eléments hydrographiques principaux Réalisé par : Enveloppe 8 km TRAME VERTE & BLEUE ©Nantes Métropole, Juin 2015 CARTE DES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES DU TERRITOIRE Réservoirs de biodiversité fonctionnels > 31 zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique K (Format d'origine : A3) 15 400 ha conservation des oiseaux 0 Echelle > 61 % >Principaux axes fonctionnels INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Nantes Métropole Eléments hydrographiques principaux Enveloppe 8 km UNE MOSAÏQUE DE PAYSAGES >D es milieux abritant une richesse d’habitats et d’espèces : les réservoirs et les corridors écologiques La trame verte et bleue est un réseau d’espaces qui assure les continuités écologiques terrestres et aquatiques. La trame verte de 31 000 hectares est constituée d’espaces naturels herbacés à arborés (milieux ouverts, landes, zones humides, prairies, haies bocagères, boisements, forêts). La trame bleue quant à elle, sur 1000 km, est constituée d’un réseau aquatique et humide (fleuves, rivières, canaux, étang, zones humides, mares). Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 4 > Des milieux singuliers ZOOM BOCAGE Le bocage est un paysage typique de l’ouest de la France : les lignes de haies bocagères délimitent des parcelles agricoles. En plein champ ou en bord de route, ces haies sont l’héritage du travail de plusieurs générations d’agriculteurs. L’inventaire bocager s’est achevé en 2016, il a permis d’établir la densité bocagère pour chacune des 24 communes concernées : 2000 km de haies bocagères sur le territoire 36 m de haies bocagères par hectare et par commune (linéaire moyen). Cette densité varie beaucoup d’une commune à une autre : 10 m/ha à Nantes contre 70 à 80 m/ha à Couëron ou Sautron. Les bocages, lieux riches et diversifiés assurent de multiples fonctions : diminution de l’érosion, refuge de biodiversité, régulation du climat local, protection de l’effet brise vent, enrichissement du sol, diminution du ruissellement ... ©N. Métropole ZOOM ZONES HUMIDES Située au fond de l’estuaire de la Loire, le territoire est caractérisé par un important réseau de cours d’eau (près d’une cinquantaine, dont la Loire, l’Erdre et la Sèvre). Ceux-ci sont bordés par d’importantes zones humides. Qu’est ce qu’une zone humide ? C’est un lieu qui est inondé ou gorgé d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon temporaire ou permanente. On y trouve une faune et une flore bien spécifiques. Les zones humides, dont les surfaces ont fortement diminué à l’échelle de la planète assurent de nombreuses fonctions telles que la réduction des risques d’inondation, le maintien de la qualité des eaux et du milieu de vie, le stockage du carbone de l’air. CHIFFRES CLEFS INVENTAIRES DE ZONES HUMIDES ET COURS D’EAU : 9 250 ha de zones humides et 1040 km de cours d’eau 52 % des zones humides sont des prairies humides et 23 % des marais et roselières. La majorité des zones humides sont entretenues par l’agriculture : 3/4 des zones humides en prenant en compte les prairies humides et les grandes marais sont entretenues par l’élevage Quelques zones humides emblématiques : les marais de la vallée de l’Erdre, le Lac de Grand-Lieu, les îles de Loire, les marais estuariens. Les zones humides ne se ressemblent pas toujours... © A.corbeaux 5 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole CHAPITRE 2 S’engager pour un territoire nature La connaissance du patrimoine naturel et des enjeux locaux est indispensable à la gestion écologique d’un site. C’est pourquoi, Nantes Métropole a mené plusieurs inventaires permettant ainsi d’identifier les enjeux du territoire. CONNAÎTRE LE TERRITOIRE DES ÉTUDES GLOBALES À L’ÉCHELLE DE TOUT UN TERRITOIRE Les connaissances en matière de biodiversité ont considérablement progressé au cours des dix dernières années grâce à de nombreuses études et à la collaboration avec des associations naturalistes. Au total, à ce jour : Côté flore, 1298 espèces végétales ont été identifiées sur le territoire (cela représente 3/4 de la flore départementale) dont 154 espèces remarquables. Parmi cellesci, on trouve la Fritillaire pintade, le Flûteau nageant ou encore la Pulicaire vulgaire… Côté faune, depuis 2003, plus de 4000 données ont été recueillies et cela a permis de recenser pas moins de 408 espèces animales (citons le Castor d’Europe, le Triton crêté, l’Agrion de Mercure ou le Gorgebleue à miroir). Les données proviennent du site collaboratif Faune-atlantique.org qui rassemble les données naturalistes issues de différents partenaires et d’observateurs bénévoles indépendants. L’Agrion de mercure est une petite libellule de 30 mm de long ©J.David La fleur de la Fritillaire pintade a une forme de cloche ©A.Corbeaux La Pulicaire vulgaire est caractéristique des bords de Loire ©C.Fisher Le Triton crêté possède une crête dorsale qui se dresse pendant la saison de reproduction ©Creative common Le rouge-gorge est reconnaissable avec sa poitrine orangée ©A.Corbeaux Le Lézard vert se nourrit de petits insectes ©Creative common Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 6 UN ATLAS ENVIRONNEMENT, ESPACES NATURELS ET AGRICOLES Fin 2015, Nantes Métropole a édité un atlas qui présente la biodiversité du territoire. Ce document reprend des données concernant la biodiversité et dresse un état des lieux de l’évolution des actions, des espaces, des espèces dans le temps. Pour une plus grande visibilité, les données sont illustrées par des cartes de l’agglomération. Pour en savoir plus : l’atlas est à disposition sur le site de Nantes Métropole, www.nantesmetropole.fr MAIS AUSSI DES PARTENARIATS ET DES RECENSEMENTS Des partenariats étroits se sont établis avec des associations naturalistes locales ces dernières années. Cette collaboration permet d’affiner la connaissance de la faune et de la flore du territoire mais aussi d’anticiper sur la prise en compte de la biodiversité dans les projets d’aménagement. Les principaux partenaires sont : Bretagne Vivante, Ecopôle, Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Écosystèmes (CVFSE), LPO... > Une étude sur les abeilles à Nantes Métropole En France, près de 950 espèces d’abeilles sauvages côtoient une espèce domestiquée, l’Abeille mellifère. Par la pollinisation, les abeilles permettent la reproduction de 80 % des plantes à fleurs et assurent le maintien de la diversité végétale et donc de 7 la biodiversité. Cette pollinisation est possible grâce à la grande diversité des abeilles sauvages, de leurs structures anatomiques et de leurs préférences écologiques. Ce rôle est pourtant menacé puisque les populations sont en déclin, à cause de la modification des paysages, de l’utilisation généralisée des pesticides, du réchauffement climatique et des agents pathogènes. Nantes Métropole participe activement avec le Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Écosystèmes des Pays de la Loire (CVFSE/Oniris) à l’amélioration des connaissances sur ces insectes pollinisateurs à travers l’étude de leurs diversités : 5 sites ont été prospectés en 2015 et 5 autres en 2016. Il s’agit avant tout de disposer d’un inventaire inédit des abeilles sauvages locales, de déterminer leurs préférences alimentaires et écolo- Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole giques et d’évaluer l’influence de l’action de l’homme sur ces espèces. A terme, l’objectif est de mieux prendre en compte ces abeilles, essentielles à l’équilibre des écosystèmes et au maintien de la biodiversité, dans les politiques de gestion et d’aménagement des espaces. Abeille sauvage, Andrena cineraria © O.Lambert >P etit inventaire des invertébrés du Parc de la Gournerie Le GRoupe d’Etude des Invertébrés Armoricains (GRETIA) a réalisé en 2015 un premier inventaire des invertébrés du sol dans le Parc de la Gournerie à SaintHerblain : l’objectif était de déceler l’éventuelle présence d’espèces forestières au sein des groupes des chilopodes (un des groupes de mille-pattes) et des coléoptères Carabidae, entre autres. Les chilopodes sont de bons « bioindicateurs », ils fournissent des informations très utiles sur certains paramètres forestiers, comme l’impact d’une coupe à blanc ou une éclaircie dans une forêt, la pollution du sol... Finalement, 45 espèces d’arthropodes ont été inventoriées au total dans les parties boisées du site, parmi lesquelles se trouvaient 10 espèces de chilopodes et 6 de coléoptères. Un mille-pattes inventorié dans le parc de la Gournerie ©Gretia MIEUX PRENDRE EN COMPTE LA BIODIVERSITÉ DANS LE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE BIODIVERSITÉ ET LE PLAN LOCAL D’URBANISME MÉTROPOLITAIN (PLUM) Le Plan local d’urbanisme de la Métropole nantaise (PLUm) est le document d’urbanisme commun aux 24 communes qui définit le développement du territoire à l’horizon 2030. Il permet de traduire concrètement le projet du territoire en matière de développement urbain, d’habitat, de déplacements, d’environnement. Il est en cours d’élaboration depuis 2015 ; l’objectif est de l’approuver d’ici à 2018 En termes d’environnement, les enjeux sont multiples : la préservation des potentiels offerts par la biodiversité, l’accès à un cadre de vie de qualité, la préservation des ressources naturelles, la santé des habitants... ZOOM TRAME VERTE ET BLEUE PAYSAGE Il s’agit à travers le PLUm de préserver la richesse biologique de la Trame Verte et Bleue sur le territoire de l’agglomération et garantir sa continuité et son fonctionnement. Cette trame correspond à l’armature naturelle du territoire. Support de vie, d’usages et véritable atout du territoire, la trame verte et bleue ainsi traduite dans un document d’urbanisme est protégée. Le PLUm s’imposera à tous les projets en incluant les différentes composantes de la trame que sont les continuités écologiques, les espaces agricoles, les cours d’eau, les zones humides et champs d’expansion des crues, les espaces de nature en ville et de patrimoine végétal, ainsi que le paysage comme espaces à vivre au quotidien dans les déplacements, les loisirs… Pour en savoir plus : le site d’infos du PLUm , www.plum.nantesmetropole.fr/home.html Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 8 DES PROJETS STRATÉGIQUES DANS CHAQUE MILIEU > Les forêts urbaines, un projet dans la durée pour relier les hommes et la nature La Métropole développe le projet des forêts urbaines qui concerne 1400 ha répartis sur 3 sites. 8 communes sont concernées (Rezé, Vertou, les Sorinières (au sud-est) ; Saint-Herblain, Couëron, Sautron (au nord-ouest) ; Saint-Aignan-de-Grand-Lieu et Bouguenais (au sud-ouest)). Concrètement, il s’agit à la fois de préserver et conforter les secteurs déjà boisés, de les agrandir, d’en faciliter l’accès au public et de les gérer de manière responsable pour permettre de produire du bois tout en préservant la biodiversité déjà en place. 30 % du périmètre des forêts urbaines sont occupés par des bois et forêts, des vergers et des parcs urbains arborés. Ces forêts offrent aux habitants des espaces de nature et de découverte privilégiés. Ce sont des sites aux franges de l’urbanisation ; des points de développement de la trame verte boisée. Les arbres jouent un rôle majeur tant sur le plan environnemental, qu’économique et social : maintien d’une biodiversité en milieu urbain, stabilisation des sols et notamment des berges, relargage d’oxygène dans l’atmosphère, stockage de carbone, régulation du climat local par l’atténuation du phénomène d’îlots de chaleur urbains, dépollution de l’air, atténuation de la pollution sonore, apport d’une plus-value financière… Les forêts urbaines sont des lieux de promenade pour les habitants ©P.Garçon 9 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole UN PROGRAMME PÉDAGOGIQUE TRÈS DEMANDÉ : « L’ARBRE, LA FORÊT, LE BOIS » Entre décembre 2015 et juillet 2016, Nantes Métropole et Ecopôle ont accueilli 13 classes des écoles primaires des communes concernées par le projet de forêts urbaines lors d’activités pédagogiques. Découverte des forêts et des arbres, des usages possible du bois, des métiers associés… Ce sont plus de 300 élèves qui ont été sensibilisés. Des activités de grimpe et des activités manuelles ont été proposé aux enfants ©Ecopôle Préparation de l’activité « contes dans les hamacs »©Ecopôle > Scirpe et Angélique : deux espèces emblématiques du bord de Loire L’ Angélique des estuaires et le Scirpe triquètre sont deux plantes protégées par la réglementation et caractéristiques des berges de l’estuaire de la Loire et de l’aval de la Sèvre nantaise, elles font l’objet d’un nouveau plan de conservation depuis 2015. Qu’est ce qu’un plan de conservation ? C’est une démarche de préservation d’une espèce rare ou menacée qui à travers les pratiques de gestion les plus adaptées, vise à maintenir ou développer ses populations dans son environnement naturel. L’Angélique des estuaires lors du passage du Belem en juin 2016 ©A.Corbeaux Le Scirpe triquètre est un jonc ©Nantes Métropole Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 10 LE CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DE BREST, UN PARTENAIRE INCONTOURNABLE DU PLAN DE CONSERVATION Le conservatoire a été crée il y a 40 ans. Il est le premier dans le monde à s’être consacré entièrement à la flore menacée. Aux côtés de Nantes Métropole, le conservatoire a travaillé sur le nouveau plan de conservation de l’Angélique et du Scirpe. Défini sur la période 2015-2020, celui-ci propose des actions répondant à 5 principaux objectifs : 1 – Assurer la conservation des deux espèces ainsi que de leurs habitats et accompagner les demandes de développement, 2 – Constituer un réseau dynamique de stations-réservoirs à l’échelle de l’ensemble de l’estuaire, 3 – Mettre en œuvre des pratiques favorables aux deux espèces, 4 – Poursuivre l’amélioration et l’actualisation des connaissances, applicables à la conservation, 5 – Valoriser les deux espèces comme éléments forts de l’identité de l’estuaire de la Loire. De plus, 20 réservoirs d’Angéliques ont été identifiés (on parle de stations) ; ils seront gérés, en lien avec le Conservatoire d’Espaces Naturels des Pays de la Loire, pour assurer le maintien des espèces dans l’estuaire de la Loire. > Restaurer et valoriser la nature en ville En réponse à une forte demande des habitants, Nantes Métropole mène une politique de ré-introduction de la nature en ville à toutes les échelles. Cet engagement concerne aussi bien l’application de la charte d’aménagement de l’espace public, l’identification du patrimoine pouvant abriter la faune en ville, le travail sur l’évolution du regard et du comportement des habitants visà-vis de la nature en ville. UNE COMMUNE EN ACTION NANTES Création du Conseil Nantais de la nature en Ville : une première en France Première ville de France à créer un conseil local de la biodiversité, Nantes franchit une étape supplémentaire en transformant cette instance en un « Conseil Nantais de la Nature en Ville ». Celui-ci intègre des forces vives de la société civile. En réunissant un comité de techniciens, d’experts naturalistes locaux et nationaux, d’associations et d’élus de la Ville de Nantes, le Conseil Nantais de la Nature en Ville (CNNV) a pour objectifs de : • Conseiller les élus de la Ville de Nantes dans leurs choix stratégiques, en complémentarité des conseils des usagers de l’espace public ou du Réseau de la Société Civile Verte 11 • Développer une reconnaissance métier, tout en permettant l’acculturation de nouveaux acteurs de terrain (urbanistespaysagistes, aménageurs, associations naturalistes...) • Informer et faire découvrir au grand public des avancées scientifiques récentes sur le thème de la nature. Le CNNV réfléchit notamment à la prise en compte de la nature en ville dans les projets urbains à venir se déployant sur de vastes surfaces et avec de réels enjeux écologiques, comme par exemple le site du Champ de Manœuvre. Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole >U ne agriculture durable avec le soutien prioritaire aux pratiques agricoles respectueuses de l’environnement L’agriculture nantaise, riche d’une grande diversité de productions, est une part essentielle de l’équilibre socio-économique du territoire. La Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique et Nantes Métropole travaillent conjointement pour accompagner le développement de l’agriculture dans l’agglomération, protéger les espaces agricoles, préserver l’environnement, la biodiversité et les zones humides, faciliter le rapprochement entre producteur et consommateur et permettre aux exploitants de vivre de leur activité économique. UNE COMMUNE EN ACTION VERTOU Végétaliser durablement les cimetières Depuis 10 ans, la ville de Vertou s’engage à développer des actions en faveur de l’environnement et la santé. Dans un souci de préservation de la biodiversité, elle a fait le choix de ne plus utiliser de produits phytosanitaires. Dans ce cadre, la ville a développé un plan de gestion raisonnée des cimetières et la démarche de « végétalisation » se concrétise en avril 2015 sur l’ensemble des cimetières communaux. Après des essais en 2014, la majorité des allées et des entretombes ont été ensemencés en septembre et octobre 2015 avec des mélanges gazonnés appropriés. Sur certains espaces, des tapis et fragments de sedums sont utilisés, pour d’autres surfaces c’est le choix de mélanges fleuries ou de plantes vivaces couvre-sol qui apporte une diversité végétale. Cette démarche de végétalisation permet aujourd’hui d’intégrer et d’accepter le végétal et la biodiversité au sein même de ces espaces funéraires tout en garantissant une gestion respectueuse de l’environnement et un lieu propice au recueillement des familles. Le cimetière de Vertou ©Vertou Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 12 Afin de soutenir prioritairement des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, Nantes Métropole incite au développement de la production biologique en subventionnant notamment le Groupement des Agriculteurs Biologiques de Loire-Atlantique, et en accompagnant les installations en production biologique : en 2015, 3 dossiers d’installation sur 7 en agriculture biologique ont pu bénéficier d’une bonification. Ceci contribue au développement de la filière agricole sur l’agglomération qui est en nette expansion depuis ces dernières années. De même, la Métropole facilite les initiatives qui permettent le rapprochement entre producteurs et consommateurs (marchés de l’agglomération, AMAP, réseaux de producteurs). Une friche, c’est quoi ? C’est une terre anciennement cultivée ou pâturée à l’état d’abandon qui évolue naturellement vers une forêt. Nantes Métropole travaille sur le défrichage pour que les parcelles soient remises en exploitation. Le programme friches agricoles de Nantes Métropole vise au soutien et à l’accompagnement de l’agriculture périurbaine. Un diagnostic de l’occupation réelle du sol est réalisé en vue de pouvoir identifier des sites agricoles à enjeux. Entre 2009 et 2015, 55 sites (près de 500 ha) ont été défrichés puis remis en exploitation et 30 sites Des groupes d’agriculteurs se mobilisent pour valoriser la vache nantaise, race rustique adaptée aux milieux humides tels que les prairies inondables ou les marais ©Association la vache Nantaise UN PROJET ALIMENTAIRE TERRITORIAL Dans le cadre du Programme National pour l’Alimentation, le Ministère de l’Alimentation, Agriculture et Forêt a lancé un appel à projet en 2015. Nantes Métropole fait partie des 21 projets lauréats sur 343 candidatures. Aux côtés de la chambre d’agriculture, l’IUFN (International Urban Food Network) et Terres en Villes, la collectivité pilote le Projet Alimentaire Territorial et propose dans les 18 prochains mois une démarche collective visant à valoriser les productions de proximité dans la consommation locale. Qu’est-ce que le Projet Alimentaire Territorial ? La notion de PAT est apparue avec la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014. D’après l’article L.111-2-2 : « Les projets alimentaires territoriaux sont élaborés de manière concertée avec l’ensemble des acteurs d’un territoire et répondent à l’objectif de structuration de l’économie agricole et de mise en œuvre d’un système alimentaire territorial. Ils participent à la consolidation de filières territorialisées et au développement de la consommation de produits issus de circuits courts, en particulier relevant de la production biologique». (700 ha) sont en cours d’étude ou de défrichage. 19 installations de nouvelles exploitations agricoles ont été mises en place et 9 sont en cours ou à l’étude sur les sites défrichés. UNE COMMUNE EN ACTION SAINT-LÉGER-LES-VIGNES Des parcelles agricoles remises en état La commune s’est engagée dans la restauration du site de Prévard, en bordure de la rivière l’Acheneau. Ce site de 5 ha, jadis exploité en pâture, est devenu une friche agricole. Des travaux 13 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole de restauration de la zone et des douves ont été conduits dans le cadre d’un projet initié en collaboration avec Nantes Métropole et accompagné par le syndicat du Bassin Versant. Le projet inauguré en septembre 2016 vise à restaurer les parcelles agricoles, protéger la ressource en eau par le maintien de la zone humide et relancer l’exploitation des prairies humides. S’ENGAGER AUX CÔTÉS DES ACTEURS UNE DIMENSION INTERNATIONALE AVEC CLIMATE CHANCE Les enjeux de la biodiversité sont étroitement liés à ceux du climat. Le changement climatique modifie les températures, les habitats, les cycles de vie, la physiologie des organismes et induit une perte de biodiversité. La première édition du sommet « Climate Chance » s’est tenue à Nantes en septembre 2016. Ce sommet mondial a été l’occasion de réunir les acteurs de la société civile engagés pour le climat et faire un point sur les solutions envisagées à l’échelle des territoires à l’approche de la COP 22. Des forums et ateliers thématiques ont permis d’aborder des sujets relatifs à la biodiversité tels que la forêt, l’adaptation et l’agriculture, l’alimentation. site expérimental pour le projet de recherche URBIO qui étudie la biodiversité dans les milieux urbains et ruraux. Cette participation permet, non seulement, d’être informé des avancées de la recherche mais également de repérer les meilleures pratiques d’autres collectivités ou associations. UNE BIODIVERSITÉ PARFOIS INDÉSIRABLE Les sangliers sont de plus en plus présents dans les zones urbaines. Leur présence impacte les cultures agricoles, les espaces verts et engendre des problèmes de cohabitation avec les activités humaines. C’est pourquoi, dans le cadre de la déclinaison du plan national « sanglier », la Direction Départementale des Territoires de la Mer de la Loire-Atlantique a mis en place un plan d’actions pour la gestion du sanglier, en partenariat avec chasseurs, agriculteurs et collectivités. Pour en savoir plus : plateforme internet de l’événement http://www.climatechance2016.com/fr/ UN LABORATOIRE D’INITIATIVES NANTAISES Plus de 2000 participants se sont réunis à Climate Chance. Nantes Métropole a organisé un dialogue entre sociétés civiles internationale et locale à travers un dispositif appelé le Laboratoire des initiatives nantaises. Le Laboratoire a rassemblé 98 acteurs (associations, entreprises, syndicats, institutions publiques) qui sont venus présenter 67 projets reflétant le dynamisme du territoire dans de nombreux domaines : nature et alimentation, les usages de la ville, l’événementiel, la culture, l’économie, l’inclusion. Dans le domaine de la biodiversité, Bretagne Vivante et la LPO ont porté un projet d’inventaires participatifs de la biodiversité sous l’angle de l’adaptation au changement climatique. Sur les questions alimentaires de nombreux acteurs étaient présents notamment SCOPELI pour un projet de supermarché coopératif, Compost in Situ pour le compostage des biodéchets urbains ou bien encore Nantes Métropole Aménagement pour le projet de fermes urbaines sur la ZAC nantaise Doulons-Gohars. UNE PARTICIPATION À DES RÉFLEXIONS NATIONALES Nantes Métropole participe depuis plusieurs années à des groupes de travail qui s’inscrivent dans des démarches nationales et départementales. Elle est membre du Groupe Collectivités territoriales de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature ; elle fait partie du programme EFESE (Programme d’Évaluation Française des Écosystèmes et des Services Écosystémiques) et est un Les sangliers n’hésitent plus à s’approcher des habitations ©C.Konig Pour en savoir plus : http://www.frc-paysdelaloire.com/federations-chasseurs/ fdc44-loire-atlantique/accueil-et-actualites.html www.oncfs.gouv.fr UNE COMMUNE EN ACTION SAINT-HERBLAIN Réguler les sangliers, oui mais comment ? Depuis juin 2015, cinq battues ont été organisées sur le territoire herblinois pour un total de 28 «prélèvements» – selon la terminologie administrative. Menées par un lieutenant de louveterie, elles ont mobilisé des sociétés de chasse du département mais aussi des archers. En parallèle, les services municipaux ont aménagé des couloirs de débroussaillage pour empêcher la réimplantation des animaux. Un appel aux propriétaires privés est lancé pour qu’ils débroussaillent également leurs terrains. Depuis cet ensemble de mesures, les demandes de particuliers herblinois ont baissé, preuve que les sangliers ont bien été repoussés hors des zones urbanisées. L’animal a notamment déserté le val de Chézine. Les opérations ne sont pas terminées pour autant... des sites ont été aménagés pour des chasses à l’affût, qui seront prochainement organisées en soirée, aux heures où se déplacent les sangliers. Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 14 MAIS AUSSI UNE DYNAMIQUE LOCALE > Les communes Comme illustré dans les encadrés tout au long du rapport, les communes participent aussi avec leurs habitants à la dynamique locale du territoire. > Les entreprises et la RSE Depuis le lancement de la Plateforme RSE (pour la responsabilité sociétale des entreprises) de la métropole nantaise, en juin 2013, les acteurs économiques se mobilisent au sein de groupes de travail thématiques pour esquisser des guides d’action à destination des TPE-PME du territoire, soit autour d’enjeux pour lesquels les initiatives foisonnent, soit autour de thèmes au contraire peu traités : la biodiversité fait partie de ceux-là. > Les partenariats naturalistes En 2015, les partenariats naturalistes ont été renouvelés. Nantes Métropole subventionne des structures locales qui œuvrent sur tous les fronts pour la protection de la biodiversité : Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), Groupe Mammalogique Breton (GMB), Bretagne vivante, Groupe d’étude des invertébrés armoricains, ONIRIS-CVFSE (Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Écosystèmes), Conservatoire Botanique National de Brest (CBNB), 15 QUAND LA BIODIVERSITÉ S’INVITE DANS LA PLATEFORME RSE (RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES) En 2015, à l’issue de trois séances de travail collaboratives associant des entreprises (Charier, RC2C), des associations (Comité 21, Bretagne Vivante), des syndicats de salariés (CFE-CGC) et Nantes Métropole, la plateforme RSE a publié un guide d’action sous forme de nouvelle rubrique dans sa vitrine RSE-nantesmetropole.fr pour susciter l’action des entreprises en faveur de la biodiversité. Trois pistes d’actions complémentaires se dégagent : prendre en compte la biodiversité dans les activités de l’entreprise ; aménager les sites et bâtiments pour développer l’apport écologique ; impliquer les salariés dans des actions collectives et pédagogiques autour de la biodiversité. La biodiversité fait également l’objet d’une Minute RSE illustrée lors d’une séance petit-déjeuner « la plateforme s’invite dans les territoires » organisée à Vertou chez Maisons du Monde pour promouvoir la RSE au plus près des communes. Conservatoire d’Espaces Naturels (CREN), Ecopôle. Les structures proposent de nombreuses activités pour le grand public pour le sensibiliser aux enjeux de la protection de la biodiversité du territoire. Elles contribuent également dans la connaissance des richesses biologiques du territoire par l’apport de données et d’expertise. Pour en savoir plus : rendez-vous sur le site internet des associations Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole > Le Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage accueille la faune sauvage en détresse Entre le 1er janvier 2015 et le 30 juin 2016, plus de 3 000 animaux ont été admis au Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Ecosystèmes/Oniris. Ces animaux sont rapatriés par des particuliers, des associations ou des vétérinaires. Joyeux bilan : plus de la moitié des soignés ont pu être relâchés dans leur milieu naturel. La majorité des espèces d’oiseaux, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens reçues et soignées au Centre concerne des espèces protégées dont certaines sont menacées à l’échelle locale voire nationale. La réhabilitation de ces espèces emblématiques mais également des espèces de la faune sauvage ordinaire, qui connaissent pour certaines un déclin important ces dernières années, est un défi majeur à prendre en considération dans toutes les politiques de gestion et d’aménagement. Consciente des enjeux liés à la préservation de ces espèces et donc de la biodiversité exceptionnelle et ordinaire, Nantes Métropole est un soutien essentiel à cette activité de soins à la faune sauvage. Au printemps, il arrive que de très jeunes écureuils tombent de leur nid © CVFSE/Oniris Jeune hérisson d’Europe en convalescence au Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage © CVFSE/Oniris Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 16 CHAPITRE 3 Agir pour la biodiversité La recherche d’un équilibre entre la consommation des espaces naturels et agricoles et les besoins de développement urbain sont un engagement fort pour la collectivité. Aussi, prendre en compte la biodiversité dans les projets et dans la gestion au quotidien des espaces publics constitue une priorité pour Nantes Métropole. PRENDRE EN COMPTE LA BIODIVERSITÉ DANS LES PROJETS SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE DANS LES PROJETS D’AMÉNAGEMENTS Conformément aux obligations issues de la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (publiée au journal officiel le 9 août 2016), Nantes Métropole applique la démarche Eviter-Réduire-Compenser (ERC) dans les projets qu’elle mène. > La démarche « Éviter-Réduire-Compenser », c’est quoi ? La conception d’un projet d’aménagement doit intégrer des éléments techniques, financiers, mais aussi environnementaux. Le maître d’ouvrage doit en premier lieu chercher à éviter les impacts sur l’environnement. Puis, si des impacts sur l’environnement n’ont pu être évités, il doit réduire au maximum les impacts restants. En dernier recours, il faut compenser les impacts subsistant après l’évitement et la réduction. Les bénéfices de la compensation doivent dépasser les pertes engendrées par les aménagements (grâce à des actions de restauration et de suivi de milieux dégradés, de création de nouveaux milieux, etc). Cette manière de procéder constitue ce qu’on appelle la « démarche Éviter-Réduire-Compenser ». Elle a pour but de conserver globalement la qualité environnementale des milieux et si possible, d’obtenir un gain net de biodiversité par rapport à l’état du milieu avant réalisation du projet. > Un exemple de prise en compte d’une espèce dans un projet d’infrastructure Dans l’aménagement des berges Nord de l’île de Nantes, la démarche « Éviter-Réduire-Compenser » a également été appli- 17 quée afin de protéger l’Angélique des estuaires. Pour préserver les habitats naturels et les pieds de cette espèce emblématique, les interventions ont été interdites en dehors des zones d’aménagement prévues ; il y a eu une modification du projet de sentier en berge laissé en chemin nature, et il est prévu que plusieurs pieds d’Angélique des estuaires soient réimplantés dans des jardins humides. LA ZAC HABITAT MOULIN CASSÉ CROIX ROUGE ET LA ZAC DE LA BROSSE Nantes Métropole apporte son soutien aux projets de Zones d’Aménagements Concertés (ZAC) en accompagnant la prise en compte de la biodiversité et les démarches ERC. L’aménagement de la ZAC habitat Moulin Cassé Croix Rouge a engendré la perte d’habitats naturels. L’application de la démarche « éviter-réduire-compenser » a permis de valoriser l’espace central par la création de mares et la plantation de haies et d’élaborer un programme de restauration de 10 ha de zones humides sur le site de la Grande Vallée à Bouguenais. La ZAC de le Brosse fait elle aussi l’objet d’une démarche ERC exemplaire. UNE COMMUNE EN ACTION COUËRON Une place pour les amphibiens dans la Zone d’Aménagement Concertée Dans le cadre de l’aménagement d’une ZAC économique, la commune a veillé à prendre en compte la biodiversité associée aux milieux humides et aux nombreuses mares du Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole périmètre. L’association, Bretagne Vivante, a réalisé un inventaire initial qui a mis en exergue la présence d’un cortège d’espèces particulièrement riche, composé d’amphibiens protégés. Les principales mares ont été maintenues dans le projet d’aménagement et font l’objet d’un suivi annuel. PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ EN LUTTANT CONTRE LES POLLUTIONS La Cellule Opérationnelle de Prévention des Risques (COPR) portée par Nantes Métropole, la ville de Nantes et l’État est en charge de la lutte contre les pollutions et la prévention des risques dans les entreprises. Elle intervient sur les accidents environnementaux en faisant appliquer le principe pollueur-payeur. Sur les milieux aquatiques, par exemple, les pollutions sont bien souvent liées aux hydrocarbures comme le fioul domestique. Ainsi, au vu d’une irisation en surface d’un ruisseau, la cellule est alertée. Analyse, diagnostic de la situation et enquête permettent ainsi de remonter à la source pour prévenir et atténuer ces phénomènes de pollution. Pompage d’huile hydraulique dans le lit du ruisseau de l’Aubinière à Sainte-Luce-sur-Loire (Origine ZI Nantes Carquefou) RESTAURER LES MILIEUX, GÉRER LES MILIEUX RESTAURATION DES MILIEUX Depuis sa création, dans le cadre de sa politique publique de l’eau, Nantes Métropole aménage et restaure les cours d’eau et zones humides du territoire. Les marais de l’Erdre à titre d’exemple font l’objet de deux contrats de restauration des milieux aquatiques à l’échelle de bassin versant, outils financiers de l’Agence de l’Eau (CTBV*) et de la Région (CRBV*). Début 2015, la Métropole a lancé les travaux de restauration de la végétation sur l’Hocmard. L’objectif ? Concourir au développement d’une végétation équilibrée pour un meilleur maintien des berges ainsi qu’à un bon équilibre ombre-lu- UNE COMMUNE EN ACTION mière pour la qualité physico-chimique et biologique du cours d’eau. Les travaux se sont poursuivis sur la restauration du lit mineur du Rupt et des Monceaux durant l’été 2015 jusqu’à la mi décembre. Ces ouvrages visent à redonner une diversité des habitats (supports et vitesses d’écoulement) dans le cours d’eau pour améliorer les fonctions hydroécologiques de la trame bleue du territoire. Parallèlement, des travaux sur la restauration de la végétation se sont déroulés sur le Logné à Carquefou durant l’automne-hiver 2015-2016 afin de préparer la restauration du lit mineur. *CTBV : contrat territorial de bassin versant ; CRBV : contrat régional de bassin versant BOUAYE Des suivis naturalistes en complément des travaux sur la zone humide du ruisseau du Guignardais Cette zone humide de Bouaye était une vaste clairière forestière. Des travaux ont permis la création d’un bassin d’orage qui occupe désormais la majeure partie du site. La ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a réalisé des suivis naturalistes avant les travaux de restauration de la zone, et après (de mars 2015 à janvier 2016). Ces expertises ont pu donner un aperçu de l’état de la biodiversité sur le site et guider les travaux d’aménagement. Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 18 UNE COMMUNE EN ACTION ORVAULT Aménagement de La vallée du Cens, un espace naturel remarquable Au cours de ces 10 dernières années, plusieurs actions d’aménagement et de sensibilisation ont été conduites sur la Vallée du Cens : • Une opération d’envergure de restauration et de mise en valeur de la vallée du Cens, via le programme Neptune (politique publique de l’eau) porté par Nantes Métropole. • La réalisation de travaux municipaux pour rendre le site accessible à tous, tout en préservant l’environnement fragile. • La mise en place d’un protocole d’entretien en gestion différenciée valorisé dans le cadre d’une étude par Plante & Cité. • Un travail de sensibilisation du public (parcours d’interprétation, animations, communication) et la création d’un «observatoire citoyen de la vallée du Cens». Tous ces efforts ont permis qu’en 2014, le Cens soit classé en rivière de 1re catégorie piscicole par arrêté préfectoral. Des panneaux d’informations sur les poissons, site de la Vallée du Cens ©Orvault OUVERTURE DES ÉGLISES POUR LES CHAUVES-SOURIS Depuis deux ans, le Groupe Mammalogique Breton mène* un programme de réouverture de bâtiments publics, et notamment des églises favorables aux chiroptères. Les églises présentent souvent les conditions optimales pour l’accueil des chiroptères : volume important, faible luminosité, température élevée au printemps et en été et sont donc favorable à la mise-bas des jeunes. En cas de présence de chauves-souris, un travail d’information et de sensibilisation auprès des élus et services, est réalisé ce qui permet de pérenniser les colonies. En cas d’absence, des propositions simples sont faites aux communes, pour permettre aux chauves-souris l’accès aux édifices favorables. En 2014 et 2015, 6 bâtiments ont pu être visités à Nantes Métropole. Parmi eux, 2 accueillaient déjà des individus ou des colonies de chauves-souris, 1 avait des accès favorables en l’état et 3 autres sont aménageables. Cinq espèces ont pu être observées au total sur le département dont le Grand murin. A ce jour, plusieurs églises ont été aménagées et des communes se sont engagées en signant un refuge pour les chauves-souris. * avec ses partenaires locaux : Groupe Naturaliste de Loire-Atlantique, Conservatoire d’Espaces Naturels en Pays de Loire, Entente pour le Développement d’une Erdre Naturelle et Navigable, l’association Hirondelle et le CPIE Loire Océane. Colonie de Murin à oreilles échancrées à Orvault © N.Chenaval Une chiroptière à Vertou, un accès aux toitures spécialement conçu pour les chauves-souris ©GMB 19 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole GESTION DES MILIEUX Il existe divers outils de gestion des milieux naturels : plan de gestion, bail rural à clauses environnementales, outils de gestion contractuels mais aussi des méthodes comme la gestion différenciée. > Qu’est ce qu’un plan de gestion ? C’est un document de planification de la gestion d’un site qui est valable pour environ 5 ans. Il sert de cadre de réflexion préalable à toute action. La démarche permet d’analyser des enjeux et faire émerger des objectifs puis des actions de gestion adaptées. > La gestion environnementale différenciée est de plus en plus utilisée par Nantes Métropole et les communes qui la constituent. L’objectif est d’adapter la gestion selon les spécificités du site en prenant en compte les dimensions paysagères, économiques, écologiques, sociétales. C’est un bon moyen d’optimiser l’entretien des espaces et d’augmenter la biodiversité. UNE COMMUNE EN ACTION SAINT-HERBLAIN Un plan de gestion forestière au Parc de la Gournerie Afin de promouvoir par l’exemple le projet de forêts urbaines auprès des propriétaires privés, Nantes Métropole a proposé à SaintHerblain et à l’établissement d’enseignement Jules Rieffel Nantes Terre-Atlantique, la mise en place d’un plan de gestion forestier sur les parcelles publiques, plan qui allie à la fois gestion durable des boisements, préservation de la biodiversité, production forestière et mise en sécurité du site pour le public. Deux bureaux d’études ont été missionnés pour élaborer le diagnostic détaillé du milieu naturel et des peuplements forestiers mais aussi des besoins, usages et potentiels économiques et sociaux du site ; pour analyser les données récoltées et identifier les enjeux et les objectifs possibles du futur plan de gestion ; et enfin, pour définir un programme d’actions sur 15 ans avec un plan prévisionnel annuel des travaux nécessaires, un bilan économique des actions envisagées (dépenses/ recettes) et la mise en place d’indicateurs de suivi. Anticiper le renouvellement des formations boisées, favoriser l’expression des potentialités écologiques, accueillir et sensibiliser les différents usagers, intégrer une fonction de production des boisements sont des actions retenues dans le plan de gestion. DES COMMUNES EN ACTION BOUGUENAIS - INDRE - THOUARÉ Zoom sur l’éco-pâturage L’éco-pâturage est de plus en plus employé par les communes du territoire pour gérer des espaces verts à moindre coût environnemental. Thouaré mène actuellement une réflexion sur la possibilité d’introduire des moutons sur des espaces peu accessibles et difficiles à entretenir, en bordure d’un ruisseau. Indre a dédié en juillet 2016 un espace de 6 ha pour l’accueil de 4 vaches et 30 chèvres qui remplacent les interventions de fauche annuelle des jardiniers. Bouguenais vient d’introduire des vaches de race Nantaise et des moutons de race Landes de Bretagne sur des espaces communaux. Cette solution alternative de gestion écologique des milieux par des herbivores issus de races rustiques locales répond à des objectifs de réduction des impacts environnementaux et de conservation d’une biodiversité domestique (préservation de races anciennes) et sauvage (création de prairies pâturées). Les zones de pâturage créées constituent également un lieu d’échanges, de lien social et de découvertes. UNE COMMUNE EN ACTION SAINT-AIGNAN-DE-GRAND-LIEU Comment broyer du vert ? En partenariat avec Nantes Métropole et l’association « Compostri », la commune a organisé en février 2016 trois jours dédiés au broyage de végétaux. Les habitants ont été invités à déposer leurs branchages dans des lieux dédiés, ou à prendre rendez-vous avec l’association pour un broyage à domicile. Le broyage qui consiste à réduire en copeaux les déchets verts issus de la taille ou de l’élagage permet de revaloriser les déchets pour aérer les composts ou pailler des plantations. Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 20 L’île de la Motte, située face au quai de Basse-Indre est située en zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique et dans le périmètre Natura 2000 « Estuaire de la Loire» ©A.Corbeaux > Île de la Motte à Indre L’île, inexploitée depuis les années 50 est couverte de roselières et de saulaies d’intérêt communautaire (Natura 2000), elle abrite également plusieurs espèces d’oiseaux dont certaines sont protégées au regard de leur grand intérêt écologique. Des inventaires sur la faune et la flore ont commencé en 2016 et se dérouleront jusqu’en juin 2017 afin de préciser les enjeux pour la biodiversité. Un plan de gestion sera ensuite élaboré pour définir un programme d’actions pour sa restauration et sa valorisation écologique, intégrant notamment un volet agricole et la sensibilisation du public. Ce projet fait partie des 30 engagements issus du Grand débat sur la Loire. Il intègre une dimension participative : les habitants seront sollicités pour participer à son élaboration et à sa mise en œuvre. UNE COMMUNE EN ACTION SAUTRON Les berges de l’étang de la Bretonnière végétalisées Cet étang attire de nombreux pêcheurs et visiteurs,notamment fin avril lors du concours annuel de l’association locale le Gardon Sautronnais. Face au phénomène d’érosion des berges, en 2016, le service espaces verts de la ville de Sautron a proposé à l’association une rencontre sur site afin de déterminer les zones à 21 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole entretenir pour le concours et les zones à préserver. Auparavant, les berges étaient tondues et passées au fil systématiquement en entretien. Cette initiative permet de maîtriser la pression humaine sur des espaces définis pour qu’ailleurs la diversité faunistique et floristique puisse se développer. > La Petite Amazonie : 19 hectares de nature au cœur de la ville intégrés au grand projet Malakoff-Pré Gauchet Depuis près de 50 ans, le site de la petite Amazonie a évolué sans que l’homme n’intervienne, développant des « habitats primaires », une faune importante et des espèces protégées y ont trouvé des conditions de vie idéales. Une grande partie du site de la Petite Amazonie est classée en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique et Natura 2000. Le service espaces verts de la ville de Nantes assure la gestion du site. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) organise des visites du site, habituellement fermé au grand public. 19 visites grand public ont eu lieu en 2015 et presque autant en 2016. Séance photo pour une vache Highland de la Petite Amazonie lors d’une sortie LPO ©LPO > Espèces exotiques et envahissantes : vigilance ! La propagation des espèces invasives est la deuxième cause responsable de l’érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale, après la disparition de certains d’habitats. Ces espèces trouvent refuge dans des habitats variés tels que les friches urbaines, les boisements, les champs, les remblais, les parcs et jardins, les bords de cours d’eau etc. Elles entrent en compétition avec les espèces indigènes (c’est-à-dire locales). Les impacts sur la santé humaine et sur l’économie ne sont pas négligeables : développement d’allergies, perte de rendement, gêne aux usages de loisirs... 12 milliards d’euros par an : c’est le coût de réparation et de contention des dégâts causés par ces espèces dans les pays européens. Ailanthe ©Creative Common Renouée du Japon ©A.Corbeaux Baccharis ©Creative Common 78 plantes potentiellement invasives et à surveiller sont présentes sur le territoire de la métropole, dont le Baccharis, la Jussie, la Renouée du Japon, l’Ailanthe, l’arbre à papillons … Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 22 Ragondin ©A.Corbeaux 11 vertébrés invasifs (rat musqué, ragondin, ibis, bernache du Canada…) ont été identifiés dans le département de Loire-Atlantique. > Frelon asiatique : la Métropole s’organise Face à l’expansion du frelon asiatique, des mesures et des plans d’actions sont préconisées et se mettent en place. Début 2016, Nantes Métropole a édité une plaquette d’information et de sensibilisation sur cet insecte à destination des agents de la Métropole et des communes. Nantes Mé- Ibis ©Creative Common tropole travaille avec la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON). Dans chaque commune, un référent est désigné pour répondre aux demandes des habitants et faire intervenir, si nécessaire, une entreprise pour faire enlever les nids. Des recommandations de gestion pour les espèces envahissantes ont été faites par Nantes Métropole. Une liste est régulièrement mise à jour sur le site du Conservatoire Botanique National de Brest, elle recense les plantes vasculaires invasives. Frelon Asiatique ©A.Corbeaux > L imiter l’utilisation des pesticides, la démarche « Zéro Phyto » Les produits phytosanitaires sont utilisés la consommation de ces produits depuis pour protéger les végétaux de certains plusieurs années. Le 22 juillet 2015, l’Asorganismes nuisibles. Il peut s’agir de semblée nationale adopte la loi de tranfongicides, herbicides, insecticides. Ces sition énergétique pour la croissance produits ont des impacts négatifs sur la verte qui prévoit la mise en place de l’obsanté et les écosystèmes. Le plan national jectif zéro pesticide dans l’ensemble des Ecophyto a été lancé en 2008, à la suite espaces publics à compter du 1er janvier du Grenelle de l’environnement, visant à 2017 : interdiction de l’usage des produits diminuer l’utilisation des produits phy- phytosanitaires par l’État, les collectivités tosanitaires. Nantes Métropole, ainsi que locales et établissements publics pour certaines communes s’y sont engagées ; l’entretien des espaces verts, promenades, elles ont déjà considérablement réduit forêts, et les voiries. + de 80 % des communes du territoire se sont engagées dans une démarche Zéro Phyto. 23 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole UNE COMMUNE EN ACTION BRAINS S’engager dans la démarche Zéro phyto La commune de Brains, déjà engagée dans la démarche zéro phyto sur ses espaces publics, a décidé de ne plus utiliser de produits phytosanitaires dans les cimetières à compter de janvier 2016. UNE COMMUNE EN ACTION MIEUX CONNAÎTRE LA ZONE HUMIDE DE L’ILETTE LES SORINIÈRES Arasement du seuil de l’Ognon au parc de la Filée Afin d’améliorer l’état de l’Ognon, le cours d’eau qui longe le parc de la Filée, le Syndicat du bassin versant de Grand-Lieu, en lien étroit avec la commune a entamé des travaux à l’été 2015 pour retrouver le fonctionnement naturel de la rivière, avec un écoulement des sédiments et la possibilité pour les poissons de circuler librement. Cette action permet de favoriser la protection des ressources naturelles en eau, un des enjeux de l’Agenda 21 de la Ville. Un seuil en enrochement qui obstrue la continuité du cours d’eau a ainsi été ouvert, en étalant les blocs de cailloux dans la rivière. Des actions de restauration du lit du cours d’eau seront réalisées dans les années suivantes. UNE COMMUNE EN ACTION SAINTE-LUCE-SUR-LOIRE Entretien de l’île Clémentine 45 % du territoire de Sainte-Luce-sur-Loire est constitué d’espaces naturels, boisés ou d’espaces verts. Le service municipal des espaces publics entretient au quotidien 135 hectares. Cet entretien est soumis à plusieurs impératifs avec en premier lieu, le respect de l’environnement et de la biodiversité. L’île Clémentine est la plus petite île de l’agglomération nantaise. Pour assurer sa protection, de nombreux aménagements ont été réalisés pour éviter l’érosion des berges (plantation de saules) et la pratique du deux roues y est interdite toute l’année. Ceci permet de préserver cet espace naturel, remarquable de par la présence d’espèces végétales protégées telles que les angéliques des estuaires. Depuis la restauration de cette zone humide, des inventaires réguliers sur la faune et la flore sont réalisés par l’association Bretagne vivante en partenariat avec la collectivité. Des espèces telles que la loutre d’Europe, mammifère rare et emblématique des cours d’eau, fréquentent le site. La zone humide de l’Ilette est également propice au développement de nombreuses espèces de libellules et notamment de l’agrion de Mercure, espèce protégée au niveau européen. Côté végétation, la fritillaire pintade, plante de la famille des tulipes bien reconnaissable à sa fleur recouverte d’un damier pourpre, le pigamon jaune et d’autres plantes d’intérêt patrimonial sont présentes. Cette richesse ne peut se maintenir que par la mise en place d’une gestion adéquate : entretien annuel par la fauche, restauration de la qualité de l’eau réalisés par Nantes Métropole et les communes. C’est aussi l’affaire de tous par le respect de la quiétude du site et de son aspect naturel en évitant toute dégradation. Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 24 CHAPITRE 4 Privilégier un cadre de vie attractif PARTAGEONS L’INFORMATION Pour faire comprendre l’importance de préserver la biodiversité locale, Nantes Métropole mise sur la sensibilisation des publics. Pour cela, la collectivité agit par différents canaux pour toucher la cible la plus large possible. Cela passe par de l’édition de documents pour le public ou de guides pour les référents techniques dans les communes mais également par l’organisation de temps plus festifs permettant d’allier détente et pédagogie. PAR DES DOCUMENTS SPÉCIFIQUES > Des plaquettes thématiques En 2015, Nantes Métropole a réédité des plaquettes pédagogiques reprenant des thématiques de travail (zones humides, biodiversité, forêts urbaines, agriculture, trame verte et bleue, friches) sous forme d’illustrations et d’indicateurs. À destination de tous, elles sont un bon vecteur de communication. > U n guide de gestion adaptée des milieux naturels En 2015, un guide de gestion adaptée des milieux naturels à destination des collectivités a été réalisé. Des fiches pratiques classées par type de milieux apportent des clefs pour la gestion des espaces, l’appréhension des enjeux écologiques et l’amélioration de la connaissance. Ce guide dynamique sera enrichi au fur et à mesure avec de nouvelles fiches thématiques et des retours d’expériences des acteurs du territoire. UN RÉSEAU BIODIVERSITÉ AVEC LES COMMUNES Nantes Métropole a créé, en 2013, un réseau biodiversité. Il s’agit d’un groupe de référents techniques, désignés par chacune des communes. Les membres de ce réseau se réunissent en moyenne deux fois par an pour échanger sur les actions qu’ils mènent sur leurs territoires respectifs en lien avec la biodiversité ou sur des sujets très concrets qu’ils souhaitent développer ou approfondir ; par exemple, en juin 2015, une journée technique a été consacrée à la gestion des prairies en application du guide de gestion adaptée des milieux naturels. Pour en savoir plus : les plaquettes sont téléchargeables sur le site de Nantes Métropole www.nantesmetropole.fr 25 > Guide de typologie des ouvrages Le développement de zones d’aménagement sur l’agglomération a fait croître le nombre d’ouvrages à ciel ouvert ayant pour objectif la régulation des eaux pluviales. Parmi ces ouvrages, les bassins d’orage sont très souvent conçus et gérés pour répondre au seul intérêt hydraulique. Pourtant, ces espaces sont autant de milieux de vie aquatiques qui participent à la biodiversité en milieu urbain et périurbain, et font partie de la trame verte et bleue de la Métropole. Ils peuvent, de plus, combiner d’autres fonctions à prendre en compte : rôle paysager, rôle d’agrément, espaces de loisirs… Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole Un groupe de travail a été mis en place pour répondre à cette problématique, il a proposé, en 2015, un guide présentant une typologie des ouvrages, et les principes de gestion et de conception à appliquer à l’échelle de Nantes Métropole. La diffusion du guide a fait suite aux formations à destination des agents de Nantes Métropole et des communes, intervenant sur le patrimoine. Les principes du guide ont également été intégrés au marché d’entretien des bassins d’orage, notamment sur 5 bassins tests traités en gestion différenciée. PAR DES ÉVÉNEMENTS DÉDIÉS > Les 24 heures de la biodiversité : un défi, inventorier un maximum d’espèces, sur trois sites en bord de Loire de jour comme de nuit ! C’est en juin 2016 que s’est tenue la troisième édition des « 24 heures de la biodiversité ». Nantes Métropole a convié des naturalistes de tous horizons à venir inventorier faune et flore sur trois sites ligériens de l’agglomération. Le grand public était invité à venir participer activement aux inventaires et à rencontrer les naturalistes. De plus, des animations gratuites ont été proposées au public sur les sites naturels de la vallée de la Loire et au jardin des plantes : ateliers, expo-photos, concerts, cinéma de plein air. Les participants ont pu se familiariser avec les chauves-souris, l’identification des libellules et papillons, le rôle des abeilles sauvages mais aussi les petites bêtes du sol, les poissons qui peuplent les rivières et toutes sortes de plantes sauvages, comestibles, carnivores... L’association Port Libre a proposé aux plus curieux de monter aux arbres pour observer la biodiversité à plus de 30 mètres de hauteur. Une initiation à la musique verte par la confection d’instruments de musique avec les éléments naturels nous entourant était aussi possible. Conférence sur la grande pelouse du Jardin des Plantes, lors des 24 heures de la biodiversité ©Nantes Métropole UNE CONFÉRENCE EN PLEIN AIR Pendant les 24 heures de la biodiversité, Nantes Métropole a eu le privilège d’accueillir Gilles Bœuf, conseiller scientifique au Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ancien président du Muséum national d’histoire naturelle. Le spécialiste a animé au Jardin des Plantes une conférence grand public sur la biodiversité. LES 24 HEURES EN CHIFFRES : +de 1000 participants 40 naturalistes 5 Séance d’information sur le stand de Nantes Métropole pendant l’événement ©Nantes Métropole animateurs-nature 1323 observations (soit 538 espèces) dont 393 données faune (198 espèces) et 930 données de flore (340 taxons*) * un taxon désigne un ensemble d’êtres vivants appartenant à un même groupe (espèce, genre, famille...) 1 concours photo ouvert à tous les amateurs enfants et adultes sur le thème « printemps en bord de Loire » était aussi à l’ordre du jour, les 10 lauréats ont vu leurs clichés exposés sur les grilles du jardin des plantes puis du Muséum d’Histoire Naturelle. Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 26 Les associations partenaires de Nantes Métropole et les communes organisent également tout au long de l’année des sorties terrains, des animations diverses et des conférences en lien avec la biodiversité. L’IMPLICATION DE TOUS LA PARTICIPATION CITOYENNE UNE COMMUNE EN ACTION SAINT-JEAN-DE-BOISEAU Appel aux habitants pour un inventaire de la biodiversité Au fil des mois et des rencontres du comité consultatif Agenda 21, un projet porté par les habitants a vu le jour en septembre 2015. L’objectif est de mettre en place une démarche permettant de recenser et de faire découvrir aux Boiséens la biodiversité de leur commune et de les sensibiliser aux enjeux de sa préservation. Différentes étapes sont prévues pour ce projet : l’élaboration d’un état des lieux de la biodiversité de Saint-Jean-de-Boiseau, ponctué de forums et débats sur les enjeux autours de la biodiversité puis la réalisation d’une grande exposition. Ce projet est prévu sur deux années scolaires (20152016 / 2016-2017). Pour que les habitants puissent participer activement, des partenariats avec les écoles, la médiathèque ou des associations locales sont réalisés. Le temps fort de cette année a eu lieu le en juin 2016 où le travail des classes de l’école élémentaire a été valorisé et différentes animations on été proposées : ciné-débat, conférences, ateliers, animations. ZOOM SUR LE GRAND DÉBAT LOIRE, 30 ENGAGEMENTS POUR VIVRE LA LOIRE DEMAIN Entre octobre 2014 et mai 2015, Nantes Métropole a organisé un grand débat citoyen avec les habitants et les acteurs du territoire sur l’avenir de la Loire, dont l’histoire est intimement liée à celle de la cité nantaise. Sur 47 km et 100 km de rives, le fleuve traverse 14 des 24 communes de l’agglomération. Faire de ce fleuve un levier d’action et de développement de la Métropole était une vraie demande des habitants. Une commission indépendante composée de trois élus et 5 citoyens bénévoles de l’agglomération a piloté le débat pendant 8 mois. 40 000 personnes ont suivi le Grand Débat « Nantes, la Loire et nous » qui s’est soldé par 30 engagements relatifs aux pratiques, aux usages, à la mobilité, à l’attractivité. Le patrimoine écologique du fleuve est lui aussi par ailleurs complètement intégré aux engagements. Finalement, l’objectif a bien été atteint : éclairer la décision publique à travers une diversité d’approches, expertises et sensibilité. Les premiers engagements sont lancés ! En juillet 2016, une guinguette a été ouverte à Mauves-sur-Loire et d’autres viendront au cours de l’été dans le cadre de l’engagement « proposer des guinguettes et circuits touristiques pour animer les berges ». L’engagement « organiser une fête nautique triennale sur la Loire » a été honoré lors de la première édition du festival Débord de Loire en juin 2016. La fête nautique a connu un franc succès, 9 jours durant, en réunissant 60 000 personnes et une cinquantaine d’acteurs autour de l’histoire du fleuve, ses métiers, son environnement. Lancement du festival Débord de Loire ©P.Garçon Pour en savoir plus : retrouvez les engagements et les actualités du Grand Débat Loire sur www.nanteslaloireetnous.fr 27 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole UNE COMMUNE EN ACTION LA CHAPELLE-SUR-ERDRE Des bénévoles pour aider les amphibiens à traverser... la route Voilà trois ans que la ville de la Chapelle-surErdre, en partenariat avec l’association Bretagne Vivante, apporte une aide temporaire et manuelle au transit des crapauds et grenouilles, lors des périodes de flux importants entre le bois et la mare traversés par l’avenue des Perrières. Ce dispositif vise à canaliser les amphibiens opérant leurs migrations pré-nuptiale et post-nuptiale. Les objectifs sont multiples : diminuer la mortalité routière, étudier les espèces et les effectifs présents sur la zone, étudier et localiser les flux migratoires principaux liés ou non à la reproduction. Le principe du dispositif consiste à la mise en place d’un système de rabattement (bâche), longé de seaux enterrés tous les 15 mètres, de mi-janvier à avril. Les relevés d’identification et de comptage sont effectués tous les matins par les bénévoles assurant également la traversée. Une installation Crapauduc à la Chapelle-sur-Edre ©Bretagne Vivante Plus de 2 100 individus ont déjà été capturés, crapauds et grenouilles pour la plupart mais aussi quelques tritons palmés et salamandres. UNE COMMUNE EN ACTION REZÉ Une maison dédiée développement durable La maison du développement durable, qui a été inaugurée en 2013, est un lieu dédié aux animations autour du développement durable. Le programme ouvert au grand public s’articule autour de thématiques liées aux finalités de l’agenda 21 de la ville. En 2015, biodiversité et nature en ville étaient au rendez vous avec des sorties nocturnes qui ont permis aux habitants de partir à la découverte des amphibiens, des oiseaux et des animaux du crépuscule… Pour en savoir plus : le programme est disponible sur le site http://www. reze.fr/Developpement-durable/Maison-du-DD LA SENSIBILISATION ET LES ACTIONS ÉDUCATIVES Ce sont des outils de communication importants pour impliquer chacun au respect de la nature et de la biodiversité. Les sciences participatives, initiées il y a presque 20 ans par le Muséum National d’Histoire Naturelle, sont devenues un réel outil pour la communauté scientifique, permettant une compréhension accrue de la biodiversité et des changements qui s’opèrent en son sein. Le Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes propose tout au long de l’année des expositions tem- En novembre 2015, la maison accueillait l’exposition photographique « Insectes en résidence » de Charles Martin ©T.Mézerette poraires ouvertes à tous. Voici quelques exemples sur la période 2015-2016 : • « Parce Que », une exposition originale sur les queues des animaux qui sont de beaux exemples d’adaptation des espèces utiles pour la séduction, la prédation, et même l’orientation. • « Plume de dinosaures », l’histoire d’un monde disparu, celui des dinosaures qui portaient vraisemblablement presque tous des plumes ou un fin duvet.. les découvertes de fossiles dans la province du Liaoning en Chine les 20 dernières années ont remis en cause ce qu’on pensait de ces animaux fascinants. • L es photographes-auteurs Bernard Neau et Xavier Noël ont entrepris une méditation croisée sur l’Air, l’Eau, le Feu, la Terre, le Bois et le Métal à travers leur exposition « Les 6 éléments ». •« Mille milliards de fourmis » : l’exposition, accessible depuis fin mars 2016, présente l’insecte et son extraordinaire système d’organisation social. Les fourmis sont apparues il y a 120 million d’années, ont colonisé toutes les régions du globe (à l’exception du Groenland et Antarctique) et on dénombre aujourd’hui quelques 12 000 espèces… •p eintures de Roger Swainston et gravure Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 28 anciennes », de novembre 2015 à avril 2016, l’exposition présentait des œuvres sur les merveilles de l’océan Indien. Des expositions permanentes sont à disposition : Galerie des sciences de la terre, vivarium, collection de bois, galerie de zoologie. Un mardi par mois, le muséum organise une conférence animée par des professionnels et en continu, des animations et visites pour les enfants. Avec près de 500 000 objets en collection, il est un lieu clef de conservation de la biodiversité et d’échange via les activités pédagogiques et culturelles tout public. UNE COMMUNE EN ACTION BASSE-GOULAINE Après un bilan positif attaché à cette expérimentation, la commune a décidé de poursuivre cette action en installant, avant l’été, trois nouvelles ruches, sur le site du centre de loisirs de la Herdrie © Basse-Goulaine Des ruches pour nous sensibiliser La galerie de zoologie, emblématique du Muséum depuis sa création en 1875, est ouverte au public toute l’année ©P.Jean La commune de Basse Goulaine a signé un partenariat avec UNAPLA pour l’installation, dans le parc de la Grillonnais, d’un rucher composé de trois ruches peintes et décorées par les ateliers peinture du centre de loisirs. A travers cette démarche, la commune tient à sensibiliser le grand public à l’importance de l’abeille dans la préservation de la biodiversité et à familiariser les Goulainais avec les différents produits issus de l’apiculture. Ainsi, à la fin du mois d’août 2016, la population est invitée à participer à l’extraction du miel récolté et à le déguster. Le miel de la récolte de l’année précédente est mis en vente et les fonds collectés reversés au CCAS. Soucieuse du bien-être des locataires, la mairie a encouragé la plantation de plantes mellifères aux abords de ce site et installé un petit poulailler afin de limiter les attaques des frelons asiatiques. Découverte de la vie d’une fourmilière dans l’exposition Mille milliards de fourmis©P.Jean UNE COMMUNE EN ACTION LA MONTAGNE Une mare pédagogique à Launay Plusieurs animations sont proposées par le Muséum pour les ados et les enfants ©P.Jean Pour en savoir plus : récupérez le programme du Muséum sur le site internet www.museum.nantes.fr 29 Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole En 2003, la zone humide du Launay, jusqu’à présent laissé en désuétude, a été réaménagée et a fait l’objet d’un plan de gestion simplifié. Deux mares ont été créées et l’une d’entre elle a été spécialement aménagée pour accueillir des classes et devenir une mare pédagogique. En 2016, 6 animations ont été réalisées pour les écoles communales. En 2015, le plan de gestion a été renouvelé pour définir une gestion différenciée des fauches tardives et le ruisseau des fous qui circule à travers le site a été reprofilé pour permettre un meilleur écoulement des eaux. La mare est alimentée naturellement par infiltration. De nombreuses espèces d’intérêt patrimonial y séjournent tel le triton palmé. > Les jardins partagés : dynamiser les quartiers Les jardins partagés sont créés et entretenus de manière collective par les habitants d’un quartier. Ils sont des lieux de cohésion sociale et d’apprentissage autour du jardinage. En juin 2015, dans le cadre des « rendez vous aux jardins », la ville de Nantes a organisé une rencontre conférence et ateliers sur la culture des sols urbains. Le co-jardinage est aussi une thématique très riche en matière de développement durable puisqu’il repose sur la solidarité, incite au respect de l’environnement et au développement des liens sociaux. Il intéresse à la fois les propriétaires de jardins qui ne peuvent pas les entretenir et des habitants sans jardin souhaitant avoir une production de légumes ou simplement des fleurs. La démarche a été mise en place sur le territoire de la commune de La Montagne en 2015 suite à un questionnaire diffusé aux habitants. Six jardins ont été proposés et ont trouvé des jardiniers pour les entretenir. La communication doit être régulièrement renouvelée pour la recherche de nouveaux jardins disponibles. UNE COMMUNE EN ACTION MAUVES-SUR-LOIRE Partage d’aromates Un jardin partagé dénommé « Les Aromates Partagés » a été inauguré en 2016. Le mini jardin comprend près de 15 sortes d’aromates (ciboulette, capucine, menthe chocolat, thym, ail des ours…) que les habitants peuvent venir prendre pour cuisiner. C’est aussi pour eux l’occasion de faire de nouvelles rencontres, échanger des connaissances et se responsabiliser en s’appropriant l’espace pour l’entretenir. Les Malviens peuvent venir couper quelques feuilles pour agrémenter leur cuisine ©Mauves-sur-Loire JARDINEZ POUR LA BIODIVERSITÉ ! Le projet « Jardin naturel et biodiversité », proposé par Écopôle CPIE du Pays de Nantes, permet aux jardiniers de l’agglomération nantaise de s’initier à un jardinage respectueux de l’environnement, et ainsi de créer des jardins dits « naturels » qui favorisent la biodiversité. A partir d’ateliers d’éco-jardinage organisés dans des jardins publics ou pri- vés, les jardiniers amateurs découvrent les alternatives à l’utilisation de produits chimiques. Ils sont également invités à participer à des inventaires participatifs : compter simplement les oiseaux, les vers de terre, les grenouilles dans son jardin et contribuer à la connaissance scientifique sur ces espèces menacées. Enfin, le site internet www.100jardins- naturels.fr permet à tout un chacun d’auto-évaluer simplement la biodiversité présente dans son jardin et ainsi de contribuer à la mise en œuvre de la trame verte et bleue. Au 31 décembre 2015, ce sont près de 300 jardiniers qui se sont d’ores et déjà engagés en signant la charte « Mes 10 engagements pour un jardin naturel ». Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 30 LE PARC DE LA CRAPAUDINE ; UN LIEU DE VIE ! Le Muséum et la ville de Nantes ont piloté la création d’aménagements en faveur des abeilles sauvages dans le Parc de la Crapaudine. Une parcelle expérimentale en gestion du Muséum et une parcelle dédiée à la nidification des abeilles dans les jardins familiaux ont été créées. La plantation d’espèces locales, véritable attrait pour les pollinisateurs a aussi été renforcée. Cette opération se situe dans le cadre de recherches sur les abeilles en ville et leur intérêt dans l’amélioration de la pollinisation des jardins partagés et donc d’une meilleure ressource pour les familles. Le parc de la Crapaudine est aussi un jardin familial et un lieu d’animations ©Nantes En mai 2016, trompettes et fleurs ont envahies le parc pour un festival de jazz et de jardinage : jardi’N’jazz ©Nantes LA SENSIBILISATION DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES Aux côtés de la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique et du Conservatoire botanique National de Brest, Nantes Métropole accompagne les agriculteurs dans des programmes de « diagnostic agriculture et biodiversité ». Cette démarche qui vise à connaître l’exploitation et les pratiques agricoles se déroule en trois étapes complémentaires : un diagnostic paysager et biodiversité ; un inventaire floristique et un diagnostic agronomie et biodiversité. Tout cela permet de cerner les enjeux liés à la biodiversité. Sur l’année 2015, deux diagnostics ont été réalisés sur des exploitations de l’agglomération certifiées en agriculture biologique : 31 • à Couëron, dans un élevage de volailles, production d’œufs, céréales et légumes. Afin d’améliorer les capacités agronomiques et écologiques de la parcelle, il a été conseillé de mettre en place du radis structurator (radis chinois d’hiver) ou de la luzerne. • à Vertou, dans un verger qui produit des pommes, poires fraises et légumes, il a été préconisé de privilégier les essences locales lors de nouvelles plantations et de faucher tardivement les bandes enherbées afin d’améliorer la densité du maillage. Ces démarches permettent de caractériser au mieux la biodiversité sur les parcelles agricoles et d’adapter les pratiques culturales tant pour la préserver que pour la valoriser. Celle-ci peut en effet offrir de nombreux avantages à l’exploitation : Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole conservation des sols, pollinisation des végétaux, décomposition de la matière organique, résistance des écosystèmes aux perturbations… > L’agroforesterie : une pratique durable L’agroforesterie est une pratique agricole qui permet d’intégrer l’arbre dans l’environnement de production. Les arbres et la culture agricole tirent chacun des bénéfices réciproques. Nantes Métropole a financé à hauteur de 40 % un projet agroforestier à la Haute-Maison, qui a permis de planter 92 arbres (merisiers et chênes chevelus) sur un terrain privé. Ce type de pratique permet de limiter les intrants et l’érosion des sols, optimise l’espace, autorise un stockage du carbone, améliore la productivité et ré-invite la biodiversité sur les parcelles de production. Tout le monde est gagnant ! UN ACCÈS FACILITE A LA NATURE SUR TOUTE L’AGGLOMÉRATION, DES SENTIERS DE DÉCOUVERTE DES ESPACES NATURELS Pour chaque promenade, un petit dépliant reprend les éléments à ne pas manquer. Pour le circuit appelé Chézine par exemple, quelques mots sont dédiés au chêne pédonculé, au parc de Procé et au site de la Gournerie, non loin. Pour en savoir plus : Les dépliants sont à disposition dans les mairies, office de tourisme et pôles de proximités Nantes Métropole. En parallèle, l’association Ecopôle a édité, en 2016, comme chaque année, un « carnet de balade-nature & environnement en Loire-Atlantique ». Cet outil accompagne les « curieux de nature » à partir à la découverte de la Loire-Atlantique. Pour en savoir plus : La programmation du Carnet de balades est disponible sur le site www.baladesenloireatlantique.fr. Le « Carnet de balades » est gratuit et disponible à Écopôle à Nantes. Les promenades au fil de l’eau… Agrion de Mercure 07 06 ORVAULT 05 SAUTRON THOUARÉSUR-LOIRE 08 - nom scientifique : Coenagrion mercuriale - habitat : petits cours d’eau - taille : 2 à 3 cm - poids : 20 à 40 mg - signes particuliers : le mâle porte un dessin en forme de tête de taureau (signe de Mercure) sur l’abdomen. 09 SAINTE-LUCESUR-LOIRE Agrion de Mercure COUËRON 01 17 SAINT-HERBLAIN 03 04 NANTES LE PELLERIN INDRE 16 SAINT-JEAN-DE-BOISEAU LA MONTAGNE 02 15 BRAINS BOUGUENAIS 19 La Loire 11 BASSEGOULAINE 18 14 Promenade de l’IletteJaguère Cette petite demoiselle bleue vit exclusivement dans des cours d’eau à petit débit (sources, rivières, ruisseaux...). Ses larves sont très sensibles à la pollution et sa présence est souvent le marqueur d’une bonne qualité de l’eau. Comme ses proches cousines les libellules, c’est une redoutable carnassière qui se nourrit de petits insectes et de moustiques. L’Agrion est présent sur tout le territoire national, mais, en raison de la fragilité de son habitat, l’espèce est protégée. 10 SAINTSÉBASTIENSUR-LOIRE 12 REZÉ 14 BOUAYE SAINT-LÉGER-LES -VIGNES Promenades au fil de l’eau carte d’identité : MAUVESSUR-LOIRE LA-CHAPELLESUR-ERDRE L‘Erdre VERTOU 13 LES SORINIÈRES SAINT-AIGNANDE-GRAND-LIEU Le Lac de Grand Lieu 01 Marais Audubon 02 Haute-Indre / Basse-Indre 03 Etiers de la Pâtissière / Beaulieu 04 Chézine 05 Cens 11 Ile de Nantes 12 Trentemoult 13 Sèvre 14 Ilette-Jaguère 15 La Grande Vallée 16 Les Coteaux de Loire 17 Canal de la Martinière 06 Gesvres 07 Erdre 08 Aubinière Réalisation : Com1nomade - Nantes Métropole /© Thierry MEZERETTE / Ville de REZÉ / 2013 En 2016, Nantes Métropole a édité un nouveau dépliant qui recense sur une carte les 19 promenades du circuit « au fil de l’eau ». À pied ou à vélo, les promenades offrent plus de 200 km de voies accessibles à tous les promeneurs et aménagées dans le plus grand respect du milieux naturel. Ce réseau, complémentaire des sentiers communaux est un appel à la découverte des cours d’eau et du paysage de l’agglomération Nantaise : marais, zones humides, coulées vertes, vallées encaissées, champs ouverts, lisières boisées, prairies et parc urbain… Les circuits suivent les principaux cours d’eau de la métropole nantaise, leurs tracés correspondent bien souvent à celui de corridors des continuités écologiques du territoire ©P.Garçon 18 Le Bougon / Lac de Grand-Lieu 09 Loire-Amont 10 Loire et Goulaine 19 Lac de Grand-Lieu / Acheneau www.vertou.fr © Emeline BRUAND/Nantes Métropole REFUGE LPO, PREMIER RÉSEAU DE JARDINS ÉCOLOGIQUES PARTOUT EN FRANCE Des communes se sont engagées dans la démarche refuge LPO. La mise en place d’un refuge dans un parc, un jardin ou un espace remarquable s’accorde avec 4 grands principes : créer des conditions propices à l’installation de la faune et la flore, renoncer aux produits chimiques, réduire l’impact sur l’environnement, faire du refuge un espace sans chasse. L’objectif est de permettre une cohabitation harmonieuse entre homme et nature. En parallèle, des formations pour les agents espaces verts et des animations scolaires et grand public sont proposées. La démarche s’adresse aussi aux particuliers ! Il suffit aux volontaires d’avoir quelques mètres de jardins ou un balcon et de s’engager à respecter la charte. Pour en savoir plus : rencontrer des propriétaires de refuges LPO, s’investir dans la démarche : www.lpo.fr DANS VOS QUARTIERS : DES PARCS, DES JARDINS, DES SQUARES Les espaces de nature de la Métropole sont des lieux privilégiés de détente pour les habitants. Ainsi, à Nantes, une balade sur les abeilles sauvages intitulée : «Mission Osmia, l’abeille sauvage» a été mise en place par le Muséum. C’est une petite promenade scientifique et ludique par application smartphone, qui conduit enfants et parents à parcourir la ville pour aider les abeilles sauvages à s’installer. Pour en savoir plus : https://baludik.fr/fr Observation d’un grand capricorne, animation pour le refuge LPO ©LPO Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole 32 ET DEVANT CHEZ VOUS : DES TROTTOIRS FLEURIS En 2011, la ville de Nantes a lancé l’opération « Ma rue en fleurs », qui s’est généralisée en 2013. Nantes Métropole, aujourd’hui associée à la démarche, propose aux autres communes de se joindre à l’opération. L’objectif est d’offrir une part d’initiative aux habitants, de renforcer la qualité du paysage urbain, d’introduire de façon volontariste le végétal dans les zones imperméabilisées et d’en favoriser son acceptation. Il s’agit d’inciter à un développement du fleurissement de l’espace public dans la prolongation des nombreuses actions déjà initiées au sein des communes de la métropole nantaise. Au printemps 2016, les communes volontaires ont défini un périmètre test (un quartier, un ensemble de rues, un village) et il a été proposé aux habitants de fleurir leurs pas de porte et pieds de murs. Des sachets de graines ont été remis par les communes aux habitants volontaires. Ces graines sont destinées à être semées dans les fissures d’enrobés, le long des trottoirs ou des façades. Elles ont été sélectionnées pour leur rusticité, et parce qu’elles sont peu gourmandes en eau et se ressèmeront spontanément. Sur les périmètres retenus, les services nettoiement ont adapté leurs pratiques en intervenant sur les chaussées et fil d’eau, mais plus en pieds de mur ou de façade. 19 communes ont adhéré à cette première opération de fleurissement en 2016. Trois communes ont souhaité repousser l’opération en 2017, soit pour prendre le temps de l’échange avec les habitants, soit parce que ce projet s’inscrit dans une démarche globale de quartier. En fonction du bilan qui en sera fait, l’opération à vocation a être renouvelée et à s’étendre. Rue de la Brianderie à Nantes, un fleurissement fait par des habitants © M.Madec UNE COMMUNE EN ACTION CARQUEFOU Une exposition originale « Sauvages des rues* » Considérées comme des mauvaises herbes, elles sont souvent éliminées pour faire « propre ». Certaines de ces « sauvages » n’ont pourtant rien à envier à leurs cousines horticoles. Les Carquefoliens ont été invités à poser un autre regard sur ces espèces de proximité, s’interroger sur ce qu’est “le beau”, le “mauvais”, qui est le plus indésirable quelques herbes sur nos trottoirs ou 33 les effets des pesticides sur l’environnement et notre santé ? Au détour d’une balade dans le centre-ville de Carquefou, chacun peut découvrir ces voisines bien communes : chélidoines, marguerites, laitues vireuses … *Exposition réalisée par l’Association Écopôle CPIE Pays de Nantes et valorisée sur le bassin versant de l’Erdre avec le soutien du Syndicat Mixte EDENN. Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole En conclusion, ce rapport montre la diversité des approches, du plus global au local, de la démarche scientifique aux inventaires participatifs, de la connaissance de la biodiversité à la préservation des espaces… Chacun peut trouver sa place dans la lutte contre la perte de biodiversité. La mise en œuvre du plan d’actions en faveur de la biodiversité contribue à l’amélioration de la connaissance du territoire par les différents inventaires menés (haies, zones humides, quelques espèces emblématiques...), se traduit par des niveaux de protection adaptés à chaque périmètre : sur la totalité de l’agglomération avec la Trame Verte et Bleue, au sein du Plan Local d’Urbanisme métropolitain mais aussi dans la rue par les riverains sensibilisés et porteurs d’un regard neuf sur la faune et la flore qui les entourent. Effectivement, la préservation de la biodiversité met à contribution des acteurs très différents, de l’aménageur aux habitants, petits ou grands, participant aux animations et événements proposés sur l’ensemble du territoire. Enfin, que ce soit la nature en ville (plus gérée, policée, organisée) ou que ce soit la biodiversité (l’ordinaire autant que la rare), toutes deux participent au bien-être des habitants, en milieu urbain comme en milieu rural, à la promotion et à l’attractivité de la Métropole nantaise. Direction de la communication externe - Studio graphique - Imprimé sur papier recyclé Nantes Métropole 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes Cedex 9 Tél. 02 40 99 48 48 Fax 02 40 99 48 00 www.nantesmetropole.fr