Rapport - Nantes Metropole

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www.nantesmetropole.fr
Édito
Le rapport de développement durable
est l’occasion de mesurer les avancées
faites en la matière sur le territoire de la
métropole nantaise. Cette année, nous
avons choisi d’axer cet exercice réglementaire sur le thème de la biodiversité. L’occasion m’est donc ici donnée de
faire un état des lieux de l’engagement
du territoire pour la préservation, voire
la reconquête dans certains cas, de la
biodiversité.
La fin de l’année 2015 a été marquée
par un temps fort : la conférence des
parties sur le Climat (COP21) s’est tenue
à Paris. Les dirigeants du monde entier
se sont réunis autour d’un enjeu majeur, aujourd’hui unanimement reconnu qu’est le changement climatique (la
lutte contre celui-ci a fait objet de notre
précédent rapport de développement durable). Nous traversons une période de transition et de prise de conscience dans laquelle Nantes Métropole s’implique à toutes les
échelles. La première édition du sommet « Climate Chance » organisée à Nantes en
septembre était l’occasion de réunir les acteurs non étatiques et d’ouvrir le dialogue,
une fois encore, sur ces thématiques.
D’autres transitions sont à conduire ! C’est ainsi qu’avec les 24 communes qui la composent, Nantes Métropole est engagée depuis longtemps dans une politique environnementale volontariste, voire avant-gardiste, comme en témoigne le titre de Capitale
Verte Européenne reçu en 2013.
40 ans après la parution du premier texte de loi pour la protection de la nature, qui
reconnaissait les enjeux de protection de la nature et de la biodiversité, la nécessité de
préserver notre patrimoine écologique est toujours aussi forte comme l’a rappelée la Loi
sur la biodiversité publiée en août 2016. Au-delà des engagements, ce sont des actions
concrètes qui sont réalisées. Le plan local d’urbanisme métropolitain, par exemple, fera
une très large place à la nature en ville et à la biodiversité. La réflexion est en cours
pour définir des règles spécifiques pour valoriser la trame verte et bleue, les paysages
et la biodiversité existante, mais aussi pour protéger les espaces boisés, les haies ou les
espaces paysagés remarquables, et pour re-naturer les tissus urbains peu végétalisés.
SOMMAIRE
Introduction Chapitre 1 :
P. 3
LA BIODIVERSITÉ ET LES
ENJEUX DE SA PROTECTION
• La biodiversité ; c’est quoi ?
pourquoi s’y intéresser ?
• La biodiversité sur le territoire
Chapitre 2 :
P. 13
S’ENGAGER POUR UN
TERRITOIRE NATURE
• Connaître le territoire
• Mieux prendre en compte
la biodiversité dans le
développement du territoire
• S’engager aux côtés des acteurs
Chapitre 3 :
AGIR POUR LA BIODIVERSITÉ
• Prendre en compte la
biodiversité dans les projets
sur l’ensemble du territoire
• Restaurer les milieux,
gérer les milieux
P.17
Chapitre 4 :
PRIVILÉGIER UN CADRE
DE VIE ATTRACTIF
• Le partage de l’information
• L’implication de tous
• Un accès facilité à la nature
P.25
Le dialogue, la participation citoyenne, le travail collaboratif, le partage des idées et la
solidarité sont des principes fondamentaux. L’action collective est un levier d’action
efficace pour répondre aux grands défis de demain. Le Grand débat « Nantes, la Loire
et nous » est un pari gagné de débat public, 40 000 habitants ont participé et élaboré
une feuille de route : trente engagements déclinés en réalisations concrètes à l’échelle
du territoire ont été pris.
C’est ensemble, avec votre implication et votre soutien que la Métropole restera innovante et ambitieuse pour cette nouvelle année 2017.
Johanna Rolland,
Maire de la Ville de Nantes et Présidente de Nantes Métropole
1
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
Contact : Pôle Animation Développement
Durable Climat, Nantes Métropole
02 40 99 23 93
Introduction
LE RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE 2016
En réponse à une obligation réglementaire pour les collectivités de plus de 50 000 habitants, Nantes Métropole édite chaque année depuis 5 ans un Rapport Développement Durable. Ce rendez vous annuel est l’occasion de décrire l’état des actions des politiques de
développement durable tant d’un point de vue interne à la collectivité que du territoire.
L’édition 2016 de ce rapport est consacrée à la biodiversité, elle s’inscrit dans une dynamique commune aux précédentes versions. En couvrant l’année 2015 et la première partie
de l’année 2016, ce rapport dresse un état des lieux, non exhaustif des actions et des engagements pris en faveur de la biodiversité sur le territoire de Nantes Métropole. Les encarts
« une commune en action » présentent des initiatives prises sur chaque commune.
LA BIODIVERSITÉ, COMPOSANTE À PART
ENTIÈRE DU PROJET POUR LE TERRITOIRE
Depuis 20 ans, la dégradation de la biodiversité mondiale s’est considérablement accélérée, jusqu’à devenir un sujet de préoccupation majeur. À l’instar de la communauté internationale, Nantes Métropole s’est engagée localement à mettre en œuvre des politiques
de gestion et des actions concrètes pour veiller à préserver la biodiversité sur un territoire
exceptionnellement riche.
Aujourd’hui, l’enjeu est de concilier développement urbain et préservation de la biodiversité sur un territoire qui doit accueillir à l’échelle de l’agglomération 650 000 habitants d’ici
à 2030.
La tour de Bretagne © P. Garcon
Le développement durable est au cœur du développement de l’espace communautaire,
des plans d’actions de Nantes Métropole et des communes du territoire intègrent, sous
différentes formes, des actions favorables à la préservation de la biodiversité, en milieu
périurbain comme en milieu urbain.
CHIFFRES CLEFS
DE LA MÉTROPOLE
Nantes Métropole c’est :
41 ACTIONS PORTÉES PAR NANTES
MÉTROPOLE ET LA VILLE DE NANTES
Le plan d’actions dédié à la biodiversité propose un projet pour le territoire offrant un cadre
de vie de qualité, qui préserve des espaces non construits, dans lesquels la nature est omniprésente, qu’il s’agisse d’espaces naturels ou agricoles, de parcs et de jardins publics, de
rives de cours d’eau, de places ou d’allées plantées… Ce cadre de vie combine, par un urbanisme respectueux de l’environnement, la nécessaire densification avec le besoin de nature de ses habitants. La biodiversité, pour exister et s’exprimer, a besoin de milieux variés
pour lui permettre de se nourrir, se reproduire, se déplacer.
24
communes
regroupées depuis 2001
3 300
600 000
1
84 000
agents
un budget 2015 d’
habitants
milliard d’euros
personnes
qui, chaque jour, viennent travailler
dans l’agglomération
53 350
hectares
dont 60 % occupés par des espaces
naturels ou agricoles
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
2
CHAPITRE
1
La biodiversité
et les enjeux
de sa protection
Faire de l’agglomération une ville refuge qui protège la nature au sein de l’espace
urbain, et ralentir la perte de biodiversité sont des engagements forts de la
collectivité, qui s’expriment tout au long de l’année à travers des actions diverses.
LA BIODIVERSITÉ ;
C’EST QUOI ?
POURQUOI S’Y
INTÉRESSER ?
40 % des amphibiens, 13 % des oiseaux et 26 % des mammifères sont
menacés d’extinction*.
Au vu de cette situation critique, la protection des écosystèmes et des espèces est
une urgence absolue. D’autant plus que la
France fait partie des 10 pays qui hébergent
le plus d’espèces menacées*
La biodiversité est le « tissu vivant » de la
planète, toutes les formes de vie que l’on
trouve sur terre : animaux, végétaux, bactéries, champignons, virus… du plus petit
LA BIODIVERSITÉ,
organisme au plus grand. La biodiversiUNE ASSURANCE VIE
té, c’est aussi l’ensemble des milieux qui
POUR L’ÊTRE HUMAIN ?
abritent ces espèces, la diversité génétique
et toutes les interactions qui existent
La biodiversité assure de multiples services
entre ces formes de vie. Aujourd’hui,
à tous les niveaux : on parle de « services
écosystémiques »,
que nous, les hommes,
1,8 million d’espèces sont recensées
tirons de la nature. En milieu urbain, les
mais on estime que plus de 8 millions
bienfaits sont particulièrement reconnus :
d’espèces se côtoient sur terre, dont l’être
des services récréatifs (parcs et jardins..),
humain, absolument indissociable deBiodiversité
de régulation (climat, phénomènes nacette biodiversité.
Une
trame verte et bleue
turels), d’approvisionnement (nourriture,
pour
renforcer la préservation
eau,laair) ...mais également des principes
UNE DÉGRADATION
de
biodiversité
actifs
utilisés
dans les médicaments...
QUI S’ACCÉLÈRE, PLACE
sur l e territoire.
La
biodiversité
est un levier pour lutter
À LA RESPONSABILITÉ
contre le réchauffement climatique. Les
écosystèmes mondiaux et les tourbières
Le rythme de disparition des espèces est
notamment sont des réservoir naturels de
tel que les experts évoquent une crise
carbone qui stockent une partie du CO2
sans précédent. On estime qu’une espèce
que nous émettons. Les zones humides
disparaît toutes les 20 minutes, soit un
participent à la résorption des crues. Les
rythme 1000 fois supérieur au taux natuvégétaux atténuent la canicule en refroirel d’extinction !
dissant l’air, ils améliorent aussi sa qualité
Les activités humaines sont en partie
en filtrant les polluants et les poussières.
responsables de ce phénomène et plus
précisément : la surexploitation des resEn préservant la biodiversité, nous assusources, les pollutions diverses, le chanrons aux générations futures un approvigement climatique, l’urbanisation… d’ici
sionnement en ressources, un cadre de vie
au milieu du XXIe siècle, près d’un quart
agréable et des conditions de vie optimales.
des espèces pourraient avoir disparu.
Une richesse à préserver
Entre Loire et Océan, l’agglomération nantaise dispose d’un patrimoine naturel
exceptionnel, dont l’enjeu de protection et de valorisation est essentiel pour le
développement et l’équilibre du territoire.
La qualité du cadre de vie de notre métropole, s’appuie sur la richesse de ses espaces
verts, naturels et agricoles, de ses vastes zones humides, de ses vallées, cours d’eau et
plans d’eau, formant d’ores et déjà une trame verte et bleue.
Une politique en faveur des espaces naturels et de la biodiversité, visant la recherche
d’un équilibre entre espaces urbains et ruraux et le renforcement de liens
fonctionnels entre ces différents types d’espaces est menée, en application des
obligations nationales en la matière.
En effet, la préservation passe d’abord par la protection juridique (Natura 2000, site
classé, arrêté de protection de biotope) des espaces naturels remarquables, ainsi que
leur inscription dans les documents d’urbanisme.
Elle s’appuie également sur de nombreuses actions concrètes
sur des sites et des espèces « remarquables »
et nécessite de mettre en œuvre des politiques
de gestion appropriée en animant
un réseau d’acteurs.
* source UICN, Union Internationale pour la Conservation de la Nature (ONG mondiale)
3
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
LA BIODIVERSITÉ
SUR LE TERRITOIRE
UNE RICHESSE
À PRÉSERVER
Entre Loire et Océan, la Métropole nantaise
dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel, une mosaïque d’espaces où vivent
faune et flore remarquables et ordinaires.
La protection de cette biodiversité est essentielle au développement de la Métropole et l’importante diversité des types
de milieux présents sur l’agglomération
(près de 40 dont la moitié patrimoniaux !)
en font un territoire naturellement riche, à
préserver.
SCHEMA FONCTIONNEL METROPOLITAIN
S
SCHEMA FONCTIONNEL METROPOLITAIN
2
du territoire classé
en espace naturel et agricole
2 Km
1:150 000
E rdre et
abords
Z one bocagère
des Quatres
Vents
>
>
>
>
>>
>
>
Z one bocagère
des T rois
Cheminées
>
M arais de
Goulaine
et abords
Z one
des
H
B ois des
Gripots
>
>
>
>>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
M arais de
L ' acheneau
et abords
protégées à l’échelle européenne
>
>
Lo
ab
>
>
>
Z one bocagère
des Grandes
H erbes
Z one bocagère
de la T ouche
5 zones « Natura 2000 »
L a M évelière
>
>
Vallée de
la Sèvre
N antaise
F orêt de
Touffou
>
Réservoirs de biodiversité fonctionnels
>
>
TRAME VERTE & BLEUE
>
>
>
2 réserves naturelles régionales
1 réserve naturelle nationale
4 zones importantes pour la
Chézine
et abords
>>
du territoire concerné par des zonages
de protection réglementaires
>
14 %
>
et
>Cens
abords
Z one bocagère
des N audières
Z one bocagère
de la
Souchardière
Z one bocagère de
la G abernaudière
L oire et
abords
>
>
M arais de la
Seilleray et
Coulée de R ochart
>
>
>
Z one bocagère
des L andes
des T ertreaux
>
>
Z one bocagère
des L andes du
H aut
>
de zones naturelles
>
>>
>
17 200 ha
>
>
Gesvres
et abords
>
de zones agricoles
>
Vallée de
la M aine
L ac de
Grandlieu
et abords
>Principaux axes fonctionnels
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Sources :
FranceRaster©IGN,
BD CARTO©IGN,
OCS 2012 Nantes Métropole.
Nantes Métropole
Eléments hydrographiques principaux
Réalisé par :
Enveloppe 8 km
TRAME VERTE & BLEUE
©Nantes Métropole, Juin 2015
CARTE DES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES DU TERRITOIRE
Réservoirs de biodiversité fonctionnels
>
31 zones naturelles
d’intérêt écologique
faunistique et floristique
K
(Format d'origine : A3)
15 400 ha
conservation des oiseaux
0
Echelle
>
61 %
>Principaux axes fonctionnels
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Nantes Métropole
Eléments hydrographiques principaux
Enveloppe 8 km
UNE MOSAÏQUE
DE PAYSAGES
>D
es milieux abritant une richesse d’habitats et d’espèces : les réservoirs et les corridors écologiques
La trame verte et bleue est un réseau
d’espaces qui assure les continuités écologiques terrestres et aquatiques. La trame
verte de 31 000 hectares est constituée
d’espaces naturels herbacés à arborés (milieux ouverts, landes, zones humides, prairies, haies bocagères, boisements, forêts).
La trame bleue quant à elle, sur 1000 km,
est constituée d’un réseau aquatique et
humide (fleuves, rivières, canaux, étang,
zones humides, mares).
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
4
> Des milieux singuliers
ZOOM
BOCAGE
Le bocage est un paysage typique de l’ouest de la France : les lignes
de haies bocagères délimitent des parcelles agricoles. En plein
champ ou en bord de route, ces haies sont l’héritage du travail de
plusieurs générations d’agriculteurs.
L’inventaire bocager s’est achevé en 2016, il a permis d’établir la
densité bocagère pour chacune des 24 communes concernées :
2000 km de haies bocagères sur le territoire
36 m de haies bocagères par hectare et par commune
(linéaire moyen). Cette densité varie beaucoup d’une commune à
une autre : 10 m/ha à Nantes contre 70 à 80 m/ha à Couëron ou
Sautron.
Les bocages, lieux riches et diversifiés assurent de multiples fonctions :
diminution de l’érosion, refuge de biodiversité, régulation du climat
local, protection de l’effet brise vent, enrichissement du sol, diminution
du ruissellement ... ©N. Métropole
ZOOM
ZONES HUMIDES
Située au fond de l’estuaire de la Loire, le territoire est caractérisé par un important réseau de cours d’eau (près d’une cinquantaine, dont la Loire, l’Erdre et la
Sèvre). Ceux-ci sont bordés par d’importantes zones humides.
Qu’est ce qu’une zone humide ? C’est un lieu qui est inondé ou gorgé d’eau douce,
salée ou saumâtre, de façon temporaire ou permanente. On y trouve une faune et
une flore bien spécifiques.
Les zones humides, dont les surfaces ont fortement diminué à l’échelle de la
planète assurent de nombreuses fonctions telles que la réduction des risques
d’inondation, le maintien de la qualité des eaux et du milieu de vie, le stockage
du carbone de l’air.
CHIFFRES CLEFS INVENTAIRES
DE ZONES HUMIDES ET COURS D’EAU :
9 250 ha de zones humides et 1040 km de cours d’eau
52 % des zones humides sont des prairies humides
et 23 % des marais et roselières.
La majorité des zones humides sont entretenues par l’agriculture :
3/4 des zones humides en prenant en compte les prairies
humides et les grandes marais sont entretenues par l’élevage
Quelques zones humides emblématiques : les marais de la vallée de l’Erdre, le Lac
de Grand-Lieu, les îles de Loire, les marais estuariens.
Les zones humides ne se ressemblent pas toujours...
© A.corbeaux
5
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
CHAPITRE
2
S’engager pour
un territoire nature
La connaissance du patrimoine naturel et des enjeux locaux est indispensable
à la gestion écologique d’un site. C’est pourquoi, Nantes Métropole a mené
plusieurs inventaires permettant ainsi d’identifier les enjeux du territoire.
CONNAÎTRE
LE TERRITOIRE
DES ÉTUDES GLOBALES
À L’ÉCHELLE DE TOUT
UN TERRITOIRE
Les connaissances en matière de biodiversité ont considérablement progressé au cours
des dix dernières années grâce à de nombreuses études et à la collaboration avec des
associations naturalistes.
Au total, à ce jour :
Côté flore, 1298 espèces végétales ont
été identifiées sur le territoire (cela représente 3/4 de la flore départementale) dont
154 espèces remarquables. Parmi cellesci, on trouve la Fritillaire pintade, le Flûteau
nageant ou encore la Pulicaire vulgaire…
Côté faune, depuis 2003, plus de 4000
données ont été recueillies et cela a permis de recenser pas moins de 408 espèces
animales (citons le Castor d’Europe, le Triton crêté, l’Agrion de Mercure ou le Gorgebleue à miroir). Les données proviennent
du site collaboratif Faune-atlantique.org
qui rassemble les données naturalistes issues de différents partenaires et d’observateurs bénévoles indépendants.
L’Agrion de mercure est une petite
libellule de 30 mm de long ©J.David
La fleur de la Fritillaire pintade a une
forme de cloche ©A.Corbeaux
La Pulicaire vulgaire est caractéristique
des bords de Loire ©C.Fisher
Le Triton crêté possède une crête dorsale qui
se dresse pendant la saison de reproduction
©Creative common
Le rouge-gorge est reconnaissable avec sa
poitrine orangée ©A.Corbeaux
Le Lézard vert se nourrit de petits insectes
©Creative common
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
6
UN ATLAS ENVIRONNEMENT, ESPACES NATURELS ET AGRICOLES
Fin 2015, Nantes Métropole a édité un atlas qui présente la biodiversité du territoire. Ce document reprend des données concernant
la biodiversité et dresse un état des lieux de l’évolution des actions, des espaces, des espèces dans le temps. Pour une plus grande
visibilité, les données sont illustrées par des cartes de l’agglomération.
Pour en savoir plus : l’atlas est à disposition sur le site de Nantes Métropole, www.nantesmetropole.fr
MAIS AUSSI DES PARTENARIATS ET DES RECENSEMENTS
Des partenariats étroits se sont établis
avec des associations naturalistes locales
ces dernières années. Cette collaboration
permet d’affiner la connaissance de la
faune et de la flore du territoire mais aussi d’anticiper sur la prise en compte de la
biodiversité dans les projets d’aménagement. Les principaux partenaires sont :
Bretagne Vivante, Ecopôle, Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Écosystèmes (CVFSE), LPO...
> Une étude sur les abeilles à Nantes
Métropole
En France, près de 950 espèces d’abeilles
sauvages côtoient une espèce domestiquée, l’Abeille mellifère. Par la pollinisation,
les abeilles permettent la reproduction de
80 % des plantes à fleurs et assurent le
maintien de la diversité végétale et donc de
7
la biodiversité. Cette pollinisation est possible grâce à la grande diversité des abeilles
sauvages, de leurs structures anatomiques
et de leurs préférences écologiques. Ce rôle
est pourtant menacé puisque les populations sont en déclin, à cause de la modification des paysages, de l’utilisation généralisée des pesticides, du réchauffement
climatique et des agents pathogènes.
Nantes Métropole participe activement
avec le Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Écosystèmes des Pays de la
Loire (CVFSE/Oniris) à l’amélioration des
connaissances sur ces insectes pollinisateurs à travers l’étude de leurs diversités :
5 sites ont été prospectés en 2015
et 5 autres en 2016. Il s’agit avant tout
de disposer d’un inventaire inédit des
abeilles sauvages locales, de déterminer
leurs préférences alimentaires et écolo-
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
giques et d’évaluer l’influence de l’action
de l’homme sur ces espèces. A terme, l’objectif est de mieux prendre en compte ces
abeilles, essentielles à l’équilibre des écosystèmes et au maintien de la biodiversité,
dans les politiques de gestion et d’aménagement des espaces.
Abeille sauvage, Andrena cineraria © O.Lambert
>P
etit inventaire des invertébrés du Parc
de la Gournerie
Le GRoupe d’Etude des Invertébrés Armoricains (GRETIA) a réalisé en 2015 un
premier inventaire des invertébrés du
sol dans le Parc de la Gournerie à SaintHerblain : l’objectif était de déceler l’éventuelle présence d’espèces forestières au
sein des groupes des chilopodes (un des
groupes de mille-pattes) et des coléoptères Carabidae, entre autres.
Les chilopodes sont de bons « bioindicateurs », ils fournissent des informations
très utiles sur certains paramètres forestiers, comme l’impact d’une coupe à blanc
ou une éclaircie dans une forêt, la pollution du sol...
Finalement, 45 espèces d’arthropodes ont
été inventoriées au total dans les parties
boisées du site, parmi lesquelles se trouvaient 10 espèces de chilopodes et 6 de
coléoptères.
Un mille-pattes inventorié dans le parc de la
Gournerie ©Gretia
MIEUX PRENDRE EN COMPTE LA BIODIVERSITÉ
DANS LE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE
BIODIVERSITÉ ET LE PLAN LOCAL D’URBANISME MÉTROPOLITAIN (PLUM)
Le Plan local d’urbanisme de la Métropole
nantaise (PLUm) est le document d’urbanisme commun aux 24 communes qui
définit le développement du territoire à
l’horizon 2030. Il permet de traduire concrètement le projet du territoire en matière de
développement urbain, d’habitat, de déplacements, d’environnement. Il est en cours
d’élaboration depuis 2015 ; l’objectif est de
l’approuver d’ici à 2018
En termes d’environnement, les enjeux sont
multiples : la préservation des potentiels offerts par la biodiversité, l’accès à un cadre de
vie de qualité, la préservation des ressources
naturelles, la santé des habitants...
ZOOM
TRAME VERTE ET BLEUE PAYSAGE
Il s’agit à travers le PLUm de préserver la richesse biologique de la Trame Verte et Bleue
sur le territoire de l’agglomération et garantir sa continuité et son fonctionnement. Cette
trame correspond à l’armature naturelle du territoire.
Support de vie, d’usages et véritable atout du territoire, la trame verte et bleue ainsi traduite dans un document d’urbanisme est protégée. Le PLUm s’imposera à tous les projets
en incluant les différentes composantes de la trame que sont les continuités écologiques,
les espaces agricoles, les cours d’eau, les zones humides et champs d’expansion des crues,
les espaces de nature en ville et de patrimoine végétal, ainsi que le paysage comme espaces à vivre au quotidien dans les déplacements, les loisirs…
Pour en savoir plus : le site d’infos du PLUm , www.plum.nantesmetropole.fr/home.html
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
8
DES PROJETS STRATÉGIQUES DANS CHAQUE MILIEU
> Les forêts urbaines, un projet dans la durée pour relier les hommes et la nature
La Métropole développe le projet des forêts urbaines qui concerne
1400 ha répartis sur 3 sites. 8 communes sont concernées
(Rezé, Vertou, les Sorinières (au sud-est) ; Saint-Herblain, Couëron,
Sautron (au nord-ouest) ; Saint-Aignan-de-Grand-Lieu et Bouguenais (au sud-ouest)).
Concrètement, il s’agit à la fois de préserver et conforter les secteurs déjà boisés, de les agrandir, d’en faciliter l’accès au public
et de les gérer de manière responsable pour permettre de produire du bois tout en préservant la biodiversité déjà en place.
30 % du périmètre des forêts urbaines sont occupés par des
bois et forêts, des vergers et des parcs urbains arborés.
Ces forêts offrent aux habitants des espaces de nature et de découverte privilégiés. Ce sont des sites aux franges de l’urbanisation ;
des points de développement de la trame verte boisée. Les arbres
jouent un rôle majeur tant sur le plan environnemental, qu’économique et social : maintien d’une biodiversité en milieu urbain, stabilisation des sols et notamment des berges, relargage d’oxygène
dans l’atmosphère, stockage de carbone, régulation du climat local
par l’atténuation du phénomène d’îlots de chaleur urbains, dépollution de l’air, atténuation de la pollution sonore, apport d’une
plus-value financière…
Les forêts urbaines sont des lieux de promenade
pour les habitants ©P.Garçon
9
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
UN PROGRAMME
PÉDAGOGIQUE TRÈS
DEMANDÉ : « L’ARBRE,
LA FORÊT, LE BOIS »
Entre décembre 2015 et juillet 2016,
Nantes Métropole et Ecopôle ont accueilli 13 classes des écoles primaires
des communes concernées par le projet
de forêts urbaines lors d’activités pédagogiques. Découverte des forêts et des
arbres, des usages possible du bois, des
métiers associés… Ce sont plus de 300
élèves qui ont été sensibilisés.
Des activités de grimpe et des activités
manuelles ont été proposé aux enfants
©Ecopôle
Préparation de l’activité
« contes dans les hamacs »©Ecopôle
> Scirpe et Angélique : deux espèces emblématiques du bord de
Loire
L’ Angélique des estuaires et le Scirpe triquètre sont deux plantes
protégées par la réglementation et caractéristiques des berges de
l’estuaire de la Loire et de l’aval de la Sèvre nantaise, elles font l’objet d’un nouveau plan de conservation depuis 2015.
Qu’est ce qu’un plan de conservation ? C’est une démarche de préservation d’une espèce rare ou menacée qui à travers les pratiques
de gestion les plus adaptées, vise à maintenir ou développer ses
populations dans son environnement naturel.
L’Angélique des estuaires lors du passage du Belem en juin 2016
©A.Corbeaux
Le Scirpe triquètre est un jonc ©Nantes Métropole
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
10
LE CONSERVATOIRE BOTANIQUE NATIONAL DE BREST, UN
PARTENAIRE INCONTOURNABLE DU PLAN DE CONSERVATION
Le conservatoire a été crée il y a 40 ans. Il est le premier dans le monde à s’être consacré entièrement à la flore menacée. Aux
côtés de Nantes Métropole, le conservatoire a travaillé sur le nouveau plan de conservation de l’Angélique et du Scirpe.
Défini sur la période 2015-2020, celui-ci propose des actions répondant à 5 principaux objectifs : 1 – Assurer la conservation des
deux espèces ainsi que de leurs habitats et accompagner les demandes de développement, 2 – Constituer un réseau dynamique
de stations-réservoirs à l’échelle de l’ensemble de l’estuaire, 3 – Mettre en œuvre des pratiques favorables aux deux espèces,
4 – Poursuivre l’amélioration et l’actualisation des connaissances, applicables à la conservation, 5 – Valoriser les deux espèces
comme éléments forts de l’identité de l’estuaire de la Loire.
De plus, 20 réservoirs d’Angéliques ont été identifiés (on parle de stations) ; ils seront gérés, en lien avec le Conservatoire d’Espaces Naturels des Pays de la Loire, pour assurer le maintien des espèces dans l’estuaire de la Loire.
> Restaurer et valoriser la nature en ville
En réponse à une forte demande des habitants, Nantes Métropole mène une politique de ré-introduction de la nature en ville à
toutes les échelles. Cet engagement concerne aussi bien l’application de la charte d’aménagement de l’espace public, l’identification du patrimoine pouvant abriter la faune en ville, le travail
sur l’évolution du regard et du comportement des habitants visà-vis de la nature en ville.
UNE COMMUNE EN ACTION
NANTES
Création du Conseil Nantais de la nature
en Ville : une première en France
Première ville de France à
créer un conseil local de la
biodiversité, Nantes franchit
une étape supplémentaire en
transformant cette instance
en un « Conseil Nantais
de la Nature en Ville ».
Celui-ci intègre des forces
vives de la société civile.
En réunissant un comité
de techniciens, d’experts
naturalistes locaux et
nationaux, d’associations
et d’élus de la Ville de
Nantes, le Conseil Nantais
de la Nature en Ville (CNNV)
a pour objectifs de :
• Conseiller les élus de
la Ville de Nantes dans
leurs choix stratégiques,
en complémentarité des
conseils des usagers
de l’espace public
ou du Réseau de la
Société Civile Verte
11
• Développer une
reconnaissance métier,
tout en permettant
l’acculturation de
nouveaux acteurs de
terrain (urbanistespaysagistes, aménageurs,
associations naturalistes...)
• Informer et faire découvrir
au grand public des
avancées scientifiques
récentes sur le thème
de la nature.
Le CNNV réfléchit notamment
à la prise en compte de
la nature en ville dans les
projets urbains à venir se
déployant sur de vastes
surfaces et avec de réels
enjeux écologiques, comme
par exemple le site du
Champ de Manœuvre.
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
>U
ne agriculture durable avec le soutien prioritaire aux pratiques
agricoles respectueuses de l’environnement
L’agriculture nantaise, riche d’une grande diversité de productions, est une part essentielle de l’équilibre socio-économique
du territoire. La Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique et
Nantes Métropole travaillent conjointement pour accompagner
le développement de l’agriculture dans l’agglomération, protéger les espaces agricoles, préserver l’environnement, la biodiversité et les zones humides, faciliter le rapprochement entre producteur et consommateur et permettre aux exploitants de vivre
de leur activité économique.
UNE COMMUNE EN ACTION
VERTOU
Végétaliser durablement les cimetières
Depuis 10 ans, la ville
de Vertou s’engage à
développer des actions en
faveur de l’environnement
et la santé. Dans un souci
de préservation de la
biodiversité, elle a fait le
choix de ne plus utiliser de
produits phytosanitaires.
Dans ce cadre, la ville a
développé un plan de gestion
raisonnée des cimetières et la
démarche de « végétalisation
» se concrétise en avril 2015
sur l’ensemble des cimetières
communaux. Après des
essais en 2014, la majorité
des allées et des entretombes ont été ensemencés
en septembre et octobre
2015 avec des mélanges
gazonnés appropriés. Sur
certains espaces, des tapis
et fragments de sedums
sont utilisés, pour d’autres
surfaces c’est le choix de
mélanges fleuries ou de
plantes vivaces couvre-sol
qui apporte une diversité
végétale. Cette démarche
de végétalisation permet
aujourd’hui d’intégrer et
d’accepter le végétal et la
biodiversité au sein même
de ces espaces funéraires
tout en garantissant une
gestion respectueuse
de l’environnement
et un lieu propice au
recueillement des familles.
Le cimetière de Vertou ©Vertou
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
12
Afin de soutenir prioritairement des pratiques agricoles
respectueuses de l’environnement, Nantes Métropole
incite au développement
de la production biologique
en subventionnant notamment le Groupement des Agriculteurs Biologiques de
Loire-Atlantique, et en accompagnant les
installations en production biologique : en
2015, 3 dossiers d’installation sur 7 en agriculture biologique ont pu bénéficier d’une
bonification. Ceci contribue au développement de la filière agricole sur l’agglomération qui est en nette expansion depuis ces
dernières années.
De même, la Métropole facilite les initiatives
qui permettent le rapprochement entre producteurs et consommateurs (marchés de
l’agglomération, AMAP, réseaux de producteurs).
Une friche, c’est quoi ? C’est une terre anciennement cultivée ou pâturée à l’état
d’abandon qui évolue naturellement vers
une forêt. Nantes Métropole travaille sur
le défrichage pour que les parcelles soient
remises en exploitation. Le programme
friches agricoles de Nantes Métropole
vise au soutien et à l’accompagnement de
l’agriculture périurbaine. Un diagnostic de
l’occupation réelle du sol est réalisé en vue
de pouvoir identifier des sites agricoles à
enjeux.
Entre 2009 et 2015,
55 sites
(près de 500 ha) ont été défrichés
puis remis en exploitation et
30 sites
Des groupes d’agriculteurs se mobilisent pour valoriser la vache nantaise,
race rustique adaptée aux milieux humides tels que les prairies inondables
ou les marais ©Association la vache Nantaise
UN PROJET ALIMENTAIRE TERRITORIAL
Dans le cadre du Programme National pour l’Alimentation, le Ministère de l’Alimentation, Agriculture et Forêt a lancé un appel à projet en 2015. Nantes Métropole fait
partie des 21 projets lauréats sur 343 candidatures.
Aux côtés de la chambre d’agriculture, l’IUFN (International Urban Food Network)
et Terres en Villes, la collectivité pilote le Projet Alimentaire Territorial et propose
dans les 18 prochains mois une démarche collective visant à valoriser les productions de proximité dans la consommation locale.
Qu’est-ce que le Projet Alimentaire Territorial ? La notion de PAT est apparue avec
la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014. D’après
l’article L.111-2-2 : « Les projets alimentaires territoriaux sont élaborés de manière
concertée avec l’ensemble des acteurs d’un territoire et répondent à l’objectif de
structuration de l’économie agricole et de mise en œuvre d’un système alimentaire
territorial. Ils participent à la consolidation de filières territorialisées et au développement de la consommation de produits issus de circuits courts, en particulier
relevant de la production biologique».
(700 ha) sont en cours
d’étude ou de défrichage.
19 installations
de nouvelles exploitations agricoles
ont été mises en place et 9 sont
en cours ou à l’étude sur les sites
défrichés.
UNE COMMUNE EN ACTION
SAINT-LÉGER-LES-VIGNES
Des parcelles agricoles remises en état
La commune s’est engagée
dans la restauration du site
de Prévard, en bordure de
la rivière l’Acheneau. Ce
site de 5 ha, jadis exploité
en pâture, est devenu une
friche agricole. Des travaux
13
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
de restauration de la zone
et des douves ont été
conduits dans le cadre d’un
projet initié en collaboration
avec Nantes Métropole et
accompagné par le syndicat
du Bassin Versant. Le projet
inauguré en septembre
2016 vise à restaurer les
parcelles agricoles, protéger
la ressource en eau par le
maintien de la zone humide
et relancer l’exploitation
des prairies humides.
S’ENGAGER AUX CÔTÉS DES ACTEURS
UNE DIMENSION INTERNATIONALE
AVEC CLIMATE CHANCE
Les enjeux de la biodiversité
sont étroitement liés à ceux
du climat. Le changement
climatique modifie les températures, les habitats, les
cycles de vie, la physiologie
des organismes et induit
une perte de biodiversité.
La première édition du
sommet « Climate Chance »
s’est tenue à Nantes en septembre 2016. Ce sommet
mondial a été l’occasion de réunir les acteurs de la société civile
engagés pour le climat et faire un point sur les solutions envisagées à l’échelle des territoires à l’approche de la COP 22.
Des forums et ateliers thématiques ont permis d’aborder des sujets relatifs à la biodiversité tels que la forêt, l’adaptation et l’agriculture, l’alimentation.
site expérimental pour le projet de recherche URBIO qui étudie
la biodiversité dans les milieux urbains et ruraux. Cette participation permet, non seulement, d’être informé des avancées de
la recherche mais également de repérer les meilleures pratiques
d’autres collectivités ou associations.
UNE BIODIVERSITÉ PARFOIS INDÉSIRABLE
Les sangliers sont de plus en plus présents dans les zones urbaines. Leur présence impacte les cultures agricoles, les espaces
verts et engendre des problèmes de cohabitation avec les activités humaines. C’est pourquoi, dans le cadre de la déclinaison du
plan national « sanglier », la Direction Départementale des Territoires de la Mer de la Loire-Atlantique a mis en place un plan d’actions pour la gestion du sanglier, en partenariat avec chasseurs,
agriculteurs et collectivités.
Pour en savoir plus :
plateforme internet de l’événement http://www.climatechance2016.com/fr/
UN LABORATOIRE
D’INITIATIVES NANTAISES
Plus de 2000 participants se sont réunis à Climate Chance.
Nantes Métropole a organisé un dialogue entre sociétés
civiles internationale et locale à travers un dispositif appelé le Laboratoire des initiatives nantaises. Le Laboratoire a
rassemblé 98 acteurs (associations, entreprises, syndicats,
institutions publiques) qui sont venus présenter 67 projets
reflétant le dynamisme du territoire dans de nombreux
domaines : nature et alimentation, les usages de la ville,
l’événementiel, la culture, l’économie, l’inclusion. Dans le
domaine de la biodiversité, Bretagne Vivante et la LPO ont
porté un projet d’inventaires participatifs de la biodiversité
sous l’angle de l’adaptation au changement climatique. Sur
les questions alimentaires de nombreux acteurs étaient
présents notamment SCOPELI pour un projet de supermarché coopératif, Compost in Situ pour le compostage
des biodéchets urbains ou bien encore Nantes Métropole
Aménagement pour le projet de fermes urbaines sur la ZAC
nantaise Doulons-Gohars.
UNE PARTICIPATION
À DES RÉFLEXIONS NATIONALES
Nantes Métropole participe depuis plusieurs années à des groupes
de travail qui s’inscrivent dans des démarches nationales et départementales. Elle est membre du Groupe Collectivités territoriales
de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature ; elle
fait partie du programme EFESE (Programme d’Évaluation Française des Écosystèmes et des Services Écosystémiques) et est un
Les sangliers n’hésitent plus à s’approcher des habitations ©C.Konig
Pour en savoir plus :
http://www.frc-paysdelaloire.com/federations-chasseurs/
fdc44-loire-atlantique/accueil-et-actualites.html
www.oncfs.gouv.fr
UNE COMMUNE EN ACTION
SAINT-HERBLAIN
Réguler les sangliers, oui mais comment ?
Depuis juin 2015, cinq
battues ont été organisées
sur le territoire herblinois
pour un total de 28
«prélèvements» – selon la
terminologie administrative.
Menées par un lieutenant
de louveterie, elles ont
mobilisé des sociétés de
chasse du département
mais aussi des archers.
En parallèle, les services
municipaux ont aménagé des
couloirs de débroussaillage
pour empêcher la
réimplantation des animaux.
Un appel aux propriétaires
privés est lancé pour qu’ils
débroussaillent également
leurs terrains. Depuis cet
ensemble de mesures, les
demandes de particuliers
herblinois ont baissé,
preuve que les sangliers
ont bien été repoussés
hors des zones urbanisées.
L’animal a notamment
déserté le val de Chézine.
Les opérations ne sont
pas terminées pour
autant... des sites ont
été aménagés pour des
chasses à l’affût, qui seront
prochainement organisées
en soirée, aux heures où se
déplacent les sangliers.
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
14
MAIS AUSSI UNE
DYNAMIQUE LOCALE
> Les communes
Comme illustré dans les encadrés tout
au long du rapport, les communes participent aussi avec leurs habitants à la dynamique locale du territoire.
> Les entreprises et la RSE
Depuis le lancement de la Plateforme
RSE (pour la responsabilité sociétale des
entreprises) de la métropole nantaise,
en juin 2013, les acteurs économiques se
mobilisent au sein de groupes de travail
thématiques pour esquisser des guides
d’action à destination des TPE-PME du territoire, soit autour d’enjeux pour lesquels
les initiatives foisonnent, soit autour de
thèmes au contraire peu traités : la biodiversité fait partie de ceux-là.
> Les partenariats naturalistes
En 2015, les partenariats naturalistes ont
été renouvelés. Nantes Métropole subventionne des structures locales qui œuvrent
sur tous les fronts pour la protection de la
biodiversité : Ligue pour la Protection des
Oiseaux (LPO), Groupe Mammalogique
Breton (GMB), Bretagne vivante, Groupe
d’étude des invertébrés armoricains, ONIRIS-CVFSE (Centre Vétérinaire de la Faune
Sauvage et des Écosystèmes), Conservatoire Botanique National de Brest (CBNB),
15
QUAND LA BIODIVERSITÉ S’INVITE DANS
LA PLATEFORME RSE (RESPONSABILITÉ
SOCIÉTALE DES ENTREPRISES)
En 2015, à l’issue de trois séances de travail collaboratives associant des entreprises (Charier, RC2C), des associations
(Comité 21, Bretagne Vivante), des syndicats de salariés (CFE-CGC) et Nantes
Métropole, la plateforme RSE a publié
un guide d’action sous forme de nouvelle rubrique dans sa vitrine RSE-nantesmetropole.fr pour susciter l’action des entreprises en faveur de la biodiversité. Trois
pistes d’actions complémentaires se dégagent : prendre en compte la biodiversité
dans les activités de l’entreprise ; aménager les sites et bâtiments pour développer
l’apport écologique ; impliquer les salariés dans des actions collectives et pédagogiques autour de la biodiversité.
La biodiversité fait également l’objet d’une Minute RSE illustrée lors d’une séance
petit-déjeuner « la plateforme s’invite dans les territoires » organisée à Vertou chez
Maisons du Monde pour promouvoir la RSE au plus près des communes.
Conservatoire d’Espaces Naturels (CREN),
Ecopôle. Les structures proposent de nombreuses activités pour le grand public pour
le sensibiliser aux enjeux de la protection
de la biodiversité du territoire. Elles contribuent également dans la connaissance
des richesses biologiques du territoire par
l’apport de données et d’expertise.
Pour en savoir plus : rendez-vous sur le site
internet des associations
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
> Le Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage
accueille la faune sauvage en détresse
Entre le 1er janvier 2015 et le 30 juin 2016,
plus de 3 000 animaux ont été admis au
Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage
et des Ecosystèmes/Oniris. Ces animaux
sont rapatriés par des particuliers, des
associations ou des vétérinaires. Joyeux
bilan : plus de la moitié des soignés ont
pu être relâchés dans leur milieu naturel. La majorité des espèces d’oiseaux, de
mammifères, de reptiles et d’amphibiens
reçues et soignées au Centre concerne des
espèces protégées dont certaines sont
menacées à l’échelle locale voire nationale.
La réhabilitation de ces espèces emblématiques mais également des espèces de la
faune sauvage ordinaire, qui connaissent
pour certaines un déclin important ces
dernières années, est un défi majeur à
prendre en considération dans toutes les
politiques de gestion et d’aménagement.
Consciente des enjeux liés à la préservation de ces espèces et donc de la biodiversité exceptionnelle et ordinaire, Nantes
Métropole est un soutien essentiel à cette
activité de soins à la faune sauvage.
Au printemps, il arrive que de très jeunes écureuils tombent de leur nid
© CVFSE/Oniris
Jeune hérisson d’Europe en convalescence au Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage
© CVFSE/Oniris
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
16
CHAPITRE
3
Agir pour la biodiversité
La recherche d’un équilibre entre la consommation des espaces naturels et agricoles
et les besoins de développement urbain sont un engagement fort pour la collectivité.
Aussi, prendre en compte la biodiversité dans les projets et dans la gestion au
quotidien des espaces publics constitue une priorité pour Nantes Métropole.
PRENDRE EN COMPTE LA BIODIVERSITÉ
DANS LES PROJETS SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE
DANS LES PROJETS
D’AMÉNAGEMENTS
Conformément aux obligations issues de
la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (publiée
au journal officiel le 9 août 2016), Nantes
Métropole applique la démarche Eviter-Réduire-Compenser (ERC) dans les projets
qu’elle mène.
> La démarche « Éviter-Réduire-Compenser », c’est quoi ?
La conception d’un projet d’aménagement
doit intégrer des éléments techniques, financiers, mais aussi environnementaux. Le
maître d’ouvrage doit en premier lieu chercher à éviter les impacts sur l’environnement. Puis, si des impacts sur l’environnement n’ont pu être évités, il doit réduire au
maximum les impacts restants. En dernier
recours, il faut compenser les impacts subsistant après l’évitement et la réduction.
Les bénéfices de la compensation doivent
dépasser les pertes engendrées par les
aménagements (grâce à des actions de restauration et de suivi de milieux dégradés,
de création de nouveaux milieux, etc). Cette
manière de procéder constitue ce qu’on
appelle la « démarche Éviter-Réduire-Compenser ». Elle a pour but de conserver globalement la qualité environnementale des
milieux et si possible, d’obtenir un gain net
de biodiversité par rapport à l’état du milieu avant réalisation du projet.
> Un exemple de prise en compte d’une espèce dans un projet d’infrastructure
Dans l’aménagement des berges Nord de
l’île de Nantes, la démarche « Éviter-Réduire-Compenser » a également été appli-
17
quée afin de protéger l’Angélique des estuaires. Pour préserver les habitats naturels
et les pieds de cette espèce emblématique,
les interventions ont été interdites en dehors des zones d’aménagement prévues ; il
y a eu une modification du projet de sentier
en berge laissé en chemin nature, et il est
prévu que plusieurs pieds d’Angélique des
estuaires soient réimplantés dans des jardins humides.
LA ZAC HABITAT MOULIN CASSÉ CROIX ROUGE
ET LA ZAC DE LA BROSSE
Nantes Métropole apporte son soutien aux projets de Zones d’Aménagements
Concertés (ZAC) en accompagnant la prise en compte de la biodiversité et les
démarches ERC. L’aménagement de la ZAC habitat Moulin Cassé Croix Rouge
a engendré la perte d’habitats naturels. L’application de la démarche « éviter-réduire-compenser » a permis de valoriser l’espace central par la création de mares
et la plantation de haies et d’élaborer un programme de restauration de 10 ha de
zones humides sur le site de la Grande Vallée à Bouguenais. La ZAC de le Brosse fait
elle aussi l’objet d’une démarche ERC exemplaire.
UNE COMMUNE EN ACTION
COUËRON
Une place pour les amphibiens
dans la Zone d’Aménagement Concertée
Dans le cadre de
l’aménagement d’une ZAC
économique, la commune a
veillé à prendre en compte
la biodiversité associée
aux milieux humides et
aux nombreuses mares du
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
périmètre. L’association,
Bretagne Vivante, a réalisé
un inventaire initial qui a
mis en exergue la présence
d’un cortège d’espèces
particulièrement riche,
composé d’amphibiens
protégés. Les principales
mares ont été
maintenues dans le projet
d’aménagement et font
l’objet d’un suivi annuel.
PROTÉGER LA
BIODIVERSITÉ EN LUTTANT
CONTRE LES POLLUTIONS
La Cellule Opérationnelle de Prévention
des Risques (COPR) portée par Nantes
Métropole, la ville de Nantes et l’État est
en charge de la lutte contre les pollutions
et la prévention des risques dans les entreprises. Elle intervient sur les accidents
environnementaux en faisant appliquer le
principe pollueur-payeur. Sur les milieux
aquatiques, par exemple, les pollutions
sont bien souvent liées aux hydrocarbures
comme le fioul domestique. Ainsi, au vu
d’une irisation en surface d’un ruisseau, la
cellule est alertée. Analyse, diagnostic de
la situation et enquête permettent ainsi
de remonter à la source pour prévenir et
atténuer ces phénomènes de pollution.
Pompage d’huile
hydraulique dans le lit du
ruisseau de l’Aubinière
à Sainte-Luce-sur-Loire
(Origine ZI Nantes
Carquefou)
RESTAURER LES MILIEUX, GÉRER LES MILIEUX
RESTAURATION DES MILIEUX
Depuis sa création, dans le cadre de sa
politique publique de l’eau, Nantes Métropole aménage et restaure les cours d’eau
et zones humides du territoire.
Les marais de l’Erdre à titre d’exemple font
l’objet de deux contrats de restauration
des milieux aquatiques à l’échelle de bassin versant, outils financiers de l’Agence de
l’Eau (CTBV*) et de la Région (CRBV*).
Début 2015, la Métropole a lancé les travaux de restauration de la végétation sur
l’Hocmard. L’objectif ? Concourir au développement d’une végétation équilibrée
pour un meilleur maintien des berges
ainsi qu’à un bon équilibre ombre-lu-
UNE COMMUNE EN ACTION
mière pour la qualité physico-chimique
et biologique du cours d’eau. Les travaux
se sont poursuivis sur la restauration du
lit mineur du Rupt et des Monceaux durant l’été 2015 jusqu’à la mi décembre. Ces
ouvrages visent à redonner une diversité
des habitats (supports et vitesses d’écoulement) dans le cours d’eau pour améliorer les fonctions hydroécologiques de la
trame bleue du territoire.
Parallèlement, des travaux sur la restauration de la végétation se sont déroulés
sur le Logné à Carquefou durant l’automne-hiver 2015-2016 afin de préparer la
restauration du lit mineur.
*CTBV : contrat territorial de bassin versant ; CRBV : contrat régional de bassin versant
BOUAYE
Des suivis naturalistes en
complément des travaux
sur la zone humide du
ruisseau du Guignardais
Cette zone humide de Bouaye était une
vaste clairière forestière. Des travaux ont
permis la création d’un bassin d’orage qui
occupe désormais la majeure partie du
site. La ligue pour la protection des oiseaux
(LPO) a réalisé des suivis naturalistes
avant les travaux de restauration de la
zone, et après (de mars 2015 à janvier
2016). Ces expertises ont pu donner un
aperçu de l’état de la biodiversité sur le
site et guider les travaux d’aménagement.
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
18
UNE COMMUNE EN ACTION
ORVAULT
Aménagement de La vallée du Cens,
un espace naturel remarquable
Au cours de ces 10
dernières années, plusieurs
actions d’aménagement
et de sensibilisation
ont été conduites sur
la Vallée du Cens :
• Une opération d’envergure
de restauration et de mise
en valeur de la vallée du
Cens, via le programme
Neptune (politique
publique de l’eau) porté
par Nantes Métropole.
• La réalisation de travaux
municipaux pour rendre
le site accessible à
tous, tout en préservant
l’environnement fragile.
• La mise en place d’un
protocole d’entretien
en gestion différenciée
valorisé dans le
cadre d’une étude
par Plante & Cité.
• Un travail de
sensibilisation du public
(parcours d’interprétation,
animations,
communication)
et la création d’un
«observatoire citoyen
de la vallée du Cens».
Tous ces efforts ont permis
qu’en 2014, le Cens soit
classé en rivière de 1re
catégorie piscicole par
arrêté préfectoral.
Des panneaux d’informations sur les
poissons, site de la Vallée du Cens ©Orvault
OUVERTURE DES ÉGLISES POUR LES CHAUVES-SOURIS
Depuis deux ans, le Groupe Mammalogique Breton mène* un programme de réouverture de bâtiments publics, et notamment des
églises favorables aux chiroptères. Les églises présentent souvent les conditions optimales pour l’accueil des chiroptères : volume
important, faible luminosité, température élevée au printemps et en été et sont donc favorable à la mise-bas des jeunes. En cas de
présence de chauves-souris, un travail d’information et de sensibilisation auprès des élus et services, est réalisé ce qui permet de
pérenniser les colonies. En cas d’absence, des propositions simples sont faites aux communes, pour permettre aux chauves-souris
l’accès aux édifices favorables. En 2014 et 2015, 6 bâtiments ont pu être visités à Nantes Métropole. Parmi eux, 2 accueillaient déjà
des individus ou des colonies de chauves-souris, 1 avait des accès favorables en l’état et 3 autres sont aménageables. Cinq espèces
ont pu être observées au total sur le département dont le Grand murin. A ce jour, plusieurs églises ont été aménagées et des communes se sont engagées en signant un refuge pour les chauves-souris.
* avec ses partenaires locaux : Groupe Naturaliste de Loire-Atlantique, Conservatoire d’Espaces Naturels en Pays de Loire, Entente pour le Développement d’une Erdre
Naturelle et Navigable, l’association Hirondelle et le CPIE Loire Océane.
Colonie de Murin à oreilles échancrées à Orvault © N.Chenaval
Une chiroptière à Vertou, un accès aux toitures
spécialement conçu pour les chauves-souris ©GMB
19
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
GESTION DES MILIEUX
Il existe divers outils de gestion des milieux naturels : plan de gestion, bail rural à
clauses environnementales, outils de gestion contractuels mais aussi des méthodes
comme la gestion différenciée.
> Qu’est ce qu’un plan de gestion ?
C’est un document de planification de la
gestion d’un site qui est valable pour environ 5 ans. Il sert de cadre de réflexion préalable à toute action. La démarche permet
d’analyser des enjeux et faire émerger des
objectifs puis des actions de gestion adaptées.
> La gestion environnementale différenciée
est de plus en plus utilisée par Nantes
Métropole et les communes qui la constituent. L’objectif est d’adapter la gestion
selon les spécificités du site en prenant en
compte les dimensions paysagères, économiques, écologiques, sociétales. C’est
un bon moyen d’optimiser l’entretien des
espaces et d’augmenter la biodiversité.
UNE COMMUNE EN ACTION
SAINT-HERBLAIN
Un plan de gestion forestière au Parc de la Gournerie
Afin de promouvoir par
l’exemple le projet de
forêts urbaines auprès des
propriétaires privés, Nantes
Métropole a proposé à SaintHerblain et à l’établissement
d’enseignement Jules Rieffel
Nantes Terre-Atlantique,
la mise en place d’un plan
de gestion forestier sur les
parcelles publiques, plan qui
allie à la fois gestion durable
des boisements, préservation
de la biodiversité, production
forestière et mise en sécurité
du site pour le public.
Deux bureaux d’études
ont été missionnés pour
élaborer le diagnostic
détaillé du milieu naturel et
des peuplements forestiers
mais aussi des besoins,
usages et potentiels
économiques et sociaux
du site ; pour analyser
les données récoltées et
identifier les enjeux et les
objectifs possibles du futur
plan de gestion ; et enfin,
pour définir un programme
d’actions sur 15 ans avec un
plan prévisionnel annuel des
travaux nécessaires, un bilan
économique des actions
envisagées (dépenses/
recettes) et la mise en place
d’indicateurs de suivi.
Anticiper le renouvellement
des formations boisées,
favoriser l’expression des
potentialités écologiques,
accueillir et sensibiliser
les différents usagers,
intégrer une fonction de
production des boisements
sont des actions retenues
dans le plan de gestion.
DES COMMUNES EN ACTION
BOUGUENAIS - INDRE - THOUARÉ
Zoom sur l’éco-pâturage
L’éco-pâturage est de plus
en plus employé par les
communes du territoire
pour gérer des espaces
verts à moindre coût
environnemental. Thouaré
mène actuellement une
réflexion sur la possibilité
d’introduire des moutons sur
des espaces peu accessibles
et difficiles à entretenir, en
bordure d’un ruisseau. Indre
a dédié en juillet 2016 un
espace de 6 ha pour l’accueil
de 4 vaches et 30 chèvres qui
remplacent les interventions
de fauche annuelle des
jardiniers. Bouguenais vient
d’introduire des vaches de
race Nantaise et des moutons
de race Landes de Bretagne
sur des espaces communaux.
Cette solution alternative
de gestion écologique des
milieux par des herbivores
issus de races rustiques
locales répond à des
objectifs de réduction des
impacts environnementaux
et de conservation d’une
biodiversité domestique
(préservation de races
anciennes) et sauvage
(création de prairies
pâturées). Les zones
de pâturage créées
constituent également un
lieu d’échanges, de lien
social et de découvertes.
UNE COMMUNE EN ACTION
SAINT-AIGNAN-DE-GRAND-LIEU
Comment broyer du vert ?
En partenariat avec Nantes
Métropole et l’association
« Compostri », la commune
a organisé en février
2016 trois jours dédiés au
broyage de végétaux. Les
habitants ont été invités à
déposer leurs branchages
dans des lieux dédiés, ou à
prendre rendez-vous avec
l’association pour un broyage
à domicile. Le broyage qui
consiste à réduire en copeaux
les déchets verts issus de la
taille ou de l’élagage permet
de revaloriser les déchets
pour aérer les composts ou
pailler des plantations.
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
20
L’île de la Motte, située face au quai de
Basse-Indre est située en zone naturelle
d’intérêt écologique faunistique et
floristique et dans le périmètre Natura
2000 « Estuaire de la Loire» ©A.Corbeaux
> Île de la Motte à Indre
L’île, inexploitée depuis les années 50 est
couverte de roselières et de saulaies d’intérêt communautaire (Natura 2000), elle
abrite également plusieurs espèces d’oiseaux dont certaines sont protégées au regard de leur grand intérêt écologique. Des
inventaires sur la faune et la flore ont commencé en 2016 et se dérouleront jusqu’en
juin 2017 afin de préciser les enjeux pour
la biodiversité. Un plan de gestion sera ensuite élaboré pour définir un programme
d’actions pour sa restauration et sa valorisation écologique, intégrant notamment
un volet agricole et la sensibilisation du
public. Ce projet fait partie des 30 engagements issus du Grand débat sur la Loire. Il
intègre une dimension participative : les
habitants seront sollicités pour participer à
son élaboration et à sa mise en œuvre.
UNE COMMUNE EN ACTION
SAUTRON
Les berges de l’étang
de la Bretonnière végétalisées
Cet étang attire de
nombreux pêcheurs et
visiteurs,notamment fin avril
lors du concours annuel
de l’association locale le
Gardon Sautronnais. Face
au phénomène d’érosion
des berges, en 2016, le
service espaces verts
de la ville de Sautron a
proposé à l’association
une rencontre sur site afin
de déterminer les zones à
21
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
entretenir pour le concours
et les zones à préserver.
Auparavant, les berges
étaient tondues et passées
au fil systématiquement en
entretien. Cette initiative
permet de maîtriser la
pression humaine sur
des espaces définis pour
qu’ailleurs la diversité
faunistique et floristique
puisse se développer.
> La Petite Amazonie : 19 hectares de nature au cœur de la ville intégrés au grand
projet Malakoff-Pré Gauchet
Depuis près de 50 ans, le site de la petite
Amazonie a évolué sans que l’homme
n’intervienne, développant des « habitats
primaires », une faune importante et des
espèces protégées y ont trouvé des conditions de vie idéales. Une grande partie du
site de la Petite Amazonie est classée en
Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique et Natura 2000. Le
service espaces verts de la ville de Nantes
assure la gestion du site. La Ligue pour la
Protection des Oiseaux (LPO) organise des
visites du site, habituellement fermé au
grand public. 19 visites grand public
ont eu lieu en 2015 et presque autant
en 2016.
Séance photo pour une vache Highland de la Petite Amazonie lors d’une sortie LPO ©LPO
> Espèces exotiques et envahissantes : vigilance !
La propagation des espèces invasives est
la deuxième cause responsable de l’érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale,
après la disparition de certains d’habitats.
Ces espèces trouvent refuge dans des habitats variés tels que les friches urbaines,
les boisements, les champs, les remblais,
les parcs et jardins, les bords de cours d’eau
etc. Elles entrent en compétition avec les
espèces indigènes (c’est-à-dire locales). Les
impacts sur la santé humaine et sur l’économie ne sont pas négligeables : développement d’allergies, perte de rendement,
gêne aux usages de loisirs...
12
milliards
d’euros par an :
c’est le coût de réparation et de
contention des dégâts causés par ces
espèces dans les pays européens.
Ailanthe ©Creative Common
Renouée du Japon ©A.Corbeaux
Baccharis ©Creative Common
78 plantes
potentiellement invasives et à surveiller
sont présentes sur le territoire de la
métropole, dont le Baccharis, la Jussie,
la Renouée du Japon, l’Ailanthe, l’arbre
à papillons …
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
22
Ragondin ©A.Corbeaux
11 vertébrés invasifs
(rat musqué, ragondin, ibis, bernache
du Canada…) ont été identifiés dans
le département de Loire-Atlantique.
> Frelon asiatique : la Métropole s’organise
Face à l’expansion du frelon asiatique, des
mesures et des plans d’actions sont préconisées et se mettent en place. Début 2016,
Nantes Métropole a édité une plaquette
d’information et de sensibilisation sur
cet insecte à destination des agents de la
Métropole et des communes. Nantes Mé-
Ibis ©Creative Common
tropole travaille avec la Fédération Départementale des Groupements de Défense
contre les Organismes Nuisibles (FDGDON). Dans chaque commune, un référent
est désigné pour répondre aux demandes
des habitants et faire intervenir, si nécessaire, une entreprise pour faire enlever les
nids.
Des recommandations de gestion
pour les espèces envahissantes
ont été faites par Nantes Métropole. Une liste est régulièrement
mise à jour sur le site du Conservatoire Botanique National de Brest,
elle recense les plantes vasculaires
invasives.
Frelon Asiatique ©A.Corbeaux
> L imiter l’utilisation des pesticides, la démarche « Zéro Phyto »
Les produits phytosanitaires sont utilisés la consommation de ces produits depuis
pour protéger les végétaux de certains plusieurs années. Le 22 juillet 2015, l’Asorganismes nuisibles. Il peut s’agir de semblée nationale adopte la loi de tranfongicides, herbicides, insecticides. Ces sition énergétique pour la croissance
produits ont des impacts négatifs sur la verte qui prévoit la mise en place de l’obsanté et les écosystèmes. Le plan national jectif zéro pesticide dans l’ensemble des
Ecophyto a été lancé en 2008, à la suite espaces publics à compter du 1er janvier
du Grenelle de l’environnement, visant à 2017 : interdiction de l’usage des produits
diminuer l’utilisation des produits phy- phytosanitaires par l’État, les collectivités
tosanitaires. Nantes Métropole, ainsi que locales et établissements publics pour
certaines communes s’y sont engagées ; l’entretien des espaces verts, promenades,
elles ont déjà considérablement réduit forêts, et les voiries.
+
de
80 % des communes du territoire
se sont engagées dans une démarche Zéro Phyto.
23
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
UNE COMMUNE EN ACTION
BRAINS
S’engager dans la
démarche Zéro phyto
La commune de Brains, déjà
engagée dans la démarche zéro
phyto sur ses espaces publics,
a décidé de ne plus utiliser
de produits phytosanitaires
dans les cimetières à
compter de janvier 2016.
UNE COMMUNE EN ACTION
MIEUX CONNAÎTRE
LA ZONE HUMIDE
DE L’ILETTE
LES SORINIÈRES
Arasement du seuil de l’Ognon au parc de la Filée
Afin d’améliorer l’état de
l’Ognon, le cours d’eau qui
longe le parc de la Filée, le
Syndicat du bassin versant
de Grand-Lieu, en lien
étroit avec la commune a
entamé des travaux à l’été
2015 pour retrouver le
fonctionnement naturel de la
rivière, avec un écoulement
des sédiments et la
possibilité pour les poissons
de circuler librement.
Cette action permet de
favoriser la protection
des ressources naturelles
en eau, un des enjeux de
l’Agenda 21 de la Ville.
Un seuil en enrochement
qui obstrue la continuité
du cours d’eau a ainsi
été ouvert, en étalant les
blocs de cailloux dans la
rivière. Des actions de
restauration du lit du cours
d’eau seront réalisées dans
les années suivantes.
UNE COMMUNE EN ACTION
SAINTE-LUCE-SUR-LOIRE
Entretien de l’île Clémentine
45 % du territoire de
Sainte-Luce-sur-Loire est
constitué d’espaces naturels,
boisés ou d’espaces verts.
Le service municipal des
espaces publics entretient
au quotidien 135 hectares.
Cet entretien est soumis à
plusieurs impératifs avec
en premier lieu, le respect
de l’environnement et de la
biodiversité. L’île Clémentine
est la plus petite île de
l’agglomération nantaise.
Pour assurer sa protection,
de nombreux aménagements
ont été réalisés pour
éviter l’érosion des berges
(plantation de saules) et la
pratique du deux roues y
est interdite toute l’année.
Ceci permet de préserver cet
espace naturel, remarquable
de par la présence
d’espèces végétales
protégées telles que les
angéliques des estuaires.
Depuis la restauration de cette
zone humide, des inventaires réguliers sur la faune et la flore sont
réalisés par l’association Bretagne
vivante en partenariat avec la collectivité. Des espèces telles que la
loutre d’Europe, mammifère rare
et emblématique des cours d’eau,
fréquentent le site. La zone humide
de l’Ilette est également propice au
développement de nombreuses espèces de libellules et notamment
de l’agrion de Mercure, espèce protégée au niveau européen. Côté
végétation, la fritillaire pintade,
plante de la famille des tulipes bien
reconnaissable à sa fleur recouverte
d’un damier pourpre, le pigamon
jaune et d’autres plantes d’intérêt
patrimonial sont présentes. Cette
richesse ne peut se maintenir que
par la mise en place d’une gestion
adéquate : entretien annuel par la
fauche, restauration de la qualité de
l’eau réalisés par Nantes Métropole
et les communes. C’est aussi l’affaire
de tous par le respect de la quiétude
du site et de son aspect naturel en
évitant toute dégradation.
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
24
CHAPITRE
4
Privilégier un cadre
de vie attractif
PARTAGEONS L’INFORMATION
Pour faire comprendre l’importance de préserver la biodiversité locale, Nantes Métropole
mise sur la sensibilisation des publics. Pour cela, la collectivité agit par différents canaux
pour toucher la cible la plus large possible. Cela passe par de l’édition de documents pour
le public ou de guides pour les référents techniques dans les communes mais également
par l’organisation de temps plus festifs permettant d’allier détente et pédagogie.
PAR DES DOCUMENTS SPÉCIFIQUES
> Des plaquettes thématiques
En 2015, Nantes Métropole a réédité des
plaquettes pédagogiques reprenant des
thématiques de travail (zones humides,
biodiversité, forêts urbaines, agriculture,
trame verte et bleue, friches) sous forme
d’illustrations et d’indicateurs. À destination de tous, elles sont un bon vecteur de
communication.
> U
n guide de gestion adaptée des milieux
naturels
En 2015, un guide de gestion adaptée des
milieux naturels à destination des collectivités a été réalisé. Des fiches pratiques classées par type de milieux apportent des clefs
pour la gestion des espaces, l’appréhension
des enjeux écologiques et l’amélioration de
la connaissance. Ce guide dynamique sera
enrichi au fur et à mesure avec de nouvelles
fiches thématiques et des retours d’expériences des acteurs du territoire.
UN RÉSEAU BIODIVERSITÉ AVEC LES COMMUNES
Nantes Métropole a créé, en 2013, un réseau biodiversité. Il s’agit d’un groupe de
référents techniques, désignés par chacune des communes. Les membres de ce
réseau se réunissent en moyenne deux fois par an pour échanger sur les actions
qu’ils mènent sur leurs territoires respectifs en lien avec la biodiversité ou sur des
sujets très concrets qu’ils souhaitent développer ou approfondir ; par exemple, en
juin 2015, une journée technique a été consacrée à la gestion des prairies en application du guide de gestion adaptée des milieux naturels.
Pour en savoir plus : les plaquettes sont téléchargeables sur le site de Nantes Métropole www.nantesmetropole.fr
25
> Guide de typologie des ouvrages
Le développement de zones d’aménagement sur l’agglomération a fait croître
le nombre d’ouvrages à ciel ouvert ayant
pour objectif la régulation des eaux pluviales. Parmi ces ouvrages, les bassins
d’orage sont très souvent conçus et gérés
pour répondre au seul intérêt hydraulique.
Pourtant, ces espaces sont autant de milieux de vie aquatiques qui participent à
la biodiversité en milieu urbain et périurbain, et font partie de la trame verte et
bleue de la Métropole. Ils peuvent, de plus,
combiner d’autres fonctions à prendre en
compte : rôle paysager, rôle d’agrément,
espaces de loisirs…
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
Un groupe de travail a été mis en place
pour répondre à cette problématique, il a
proposé, en 2015, un guide présentant une
typologie des ouvrages, et les principes
de gestion et de conception à appliquer à
l’échelle de Nantes Métropole. La diffusion
du guide a fait suite aux formations à destination des agents de Nantes Métropole
et des communes, intervenant sur le patrimoine. Les principes du guide ont également été intégrés au marché d’entretien
des bassins d’orage, notamment sur 5 bassins tests traités en gestion différenciée.
PAR DES ÉVÉNEMENTS DÉDIÉS
> Les 24 heures de la biodiversité : un défi, inventorier un maximum d’espèces, sur trois sites en bord de Loire de jour comme de nuit !
C’est en juin 2016 que s’est tenue la troisième édition
des « 24 heures de la biodiversité ». Nantes Métropole
a convié des naturalistes de tous horizons à venir
inventorier faune et flore sur trois sites ligériens de
l’agglomération. Le grand public était invité à venir
participer activement aux inventaires et à rencontrer
les naturalistes. De plus, des animations gratuites
ont été proposées au public sur les sites naturels de
la vallée de la Loire et au jardin des plantes : ateliers,
expo-photos, concerts, cinéma de plein air. Les participants ont pu se familiariser avec les chauves-souris, l’identification des libellules et papillons, le rôle
des abeilles sauvages mais aussi les petites bêtes du
sol, les poissons qui peuplent les rivières et toutes
sortes de plantes sauvages, comestibles, carnivores...
L’association Port Libre a proposé aux plus curieux
de monter aux arbres pour observer la biodiversité
à plus de 30 mètres de hauteur. Une initiation à la
musique verte par la confection d’instruments de
musique avec les éléments naturels nous entourant
était aussi possible.
Conférence sur la grande pelouse du Jardin des Plantes, lors des 24 heures
de la biodiversité ©Nantes Métropole
UNE CONFÉRENCE EN PLEIN AIR
Pendant les 24 heures de la biodiversité, Nantes Métropole a eu le privilège d’accueillir Gilles Bœuf, conseiller scientifique au Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, ancien président du Muséum national d’histoire naturelle. Le spécialiste a animé au Jardin des
Plantes une conférence grand public sur la biodiversité.
LES 24 HEURES EN CHIFFRES :
+de
1000
participants
40
naturalistes
5
Séance d’information sur le stand de Nantes Métropole
pendant l’événement ©Nantes Métropole
animateurs-nature
1323
observations (soit
538 espèces) dont
393 données faune
(198 espèces) et 930
données de flore
(340 taxons*)
* un taxon désigne
un ensemble d’êtres
vivants appartenant
à un même groupe
(espèce, genre,
famille...)
1
concours photo ouvert
à tous les amateurs
enfants et adultes sur
le thème « printemps
en bord de Loire »
était aussi à l’ordre du
jour, les 10 lauréats
ont vu leurs clichés
exposés sur les grilles
du jardin des plantes
puis du Muséum
d’Histoire Naturelle.
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
26
Les associations partenaires de Nantes
Métropole et les communes organisent
également tout au long de l’année des sorties terrains, des animations diverses et des
conférences en lien avec la biodiversité.
L’IMPLICATION
DE TOUS
LA PARTICIPATION
CITOYENNE
UNE COMMUNE EN ACTION
SAINT-JEAN-DE-BOISEAU
Appel aux habitants pour un inventaire de la biodiversité
Au fil des mois et des
rencontres du comité
consultatif Agenda 21, un
projet porté par les habitants
a vu le jour en septembre
2015. L’objectif est de mettre
en place une démarche
permettant de recenser
et de faire découvrir aux
Boiséens la biodiversité
de leur commune et de les
sensibiliser aux enjeux de
sa préservation. Différentes
étapes sont prévues pour ce
projet : l’élaboration d’un état
des lieux de la biodiversité
de Saint-Jean-de-Boiseau,
ponctué de forums et débats
sur les enjeux autours de la
biodiversité puis la réalisation
d’une grande exposition. Ce
projet est prévu sur deux
années scolaires (20152016 / 2016-2017). Pour
que les habitants puissent
participer activement,
des partenariats avec les
écoles, la médiathèque ou
des associations locales
sont réalisés. Le temps
fort de cette année a eu
lieu le en juin 2016 où
le travail des classes de
l’école élémentaire a été
valorisé et différentes
animations on été proposées :
ciné-débat, conférences,
ateliers, animations.
ZOOM
SUR LE GRAND DÉBAT LOIRE, 30 ENGAGEMENTS POUR VIVRE LA LOIRE DEMAIN
Entre octobre 2014 et mai 2015, Nantes Métropole a organisé un grand débat citoyen
avec les habitants et les acteurs du territoire
sur l’avenir de la Loire, dont l’histoire est intimement liée à celle de la cité nantaise.
Sur 47 km et 100 km de rives, le fleuve traverse 14 des 24 communes de l’agglomération. Faire de ce fleuve un levier d’action et
de développement de la Métropole était
une vraie demande des habitants. Une
commission indépendante composée de
trois élus et 5 citoyens bénévoles de l’agglomération a piloté le débat pendant 8 mois.
40 000 personnes ont suivi le Grand Débat
« Nantes, la Loire et nous » qui s’est soldé
par 30 engagements relatifs aux pratiques,
aux usages, à la mobilité, à l’attractivité.
Le patrimoine écologique du fleuve est lui
aussi par ailleurs complètement intégré
aux engagements. Finalement, l’objectif
a bien été atteint : éclairer la décision publique à travers une diversité d’approches,
expertises et sensibilité.
Les premiers engagements sont lancés ! En
juillet 2016, une guinguette a été ouverte
à Mauves-sur-Loire et d’autres viendront
au cours de l’été dans le cadre de l’engagement « proposer des guinguettes et circuits touristiques pour animer les berges ».
L’engagement « organiser une fête nautique triennale sur la Loire » a été honoré
lors de la première édition du festival Débord de Loire en juin 2016. La fête nautique
a connu un franc succès, 9 jours durant, en
réunissant 60 000 personnes et une cinquantaine d’acteurs autour de l’histoire du
fleuve, ses métiers, son environnement.
Lancement du festival Débord de Loire ©P.Garçon
Pour en savoir plus : retrouvez les engagements et les actualités du Grand Débat Loire sur www.nanteslaloireetnous.fr
27
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
UNE COMMUNE EN ACTION
LA CHAPELLE-SUR-ERDRE
Des bénévoles pour aider les
amphibiens à traverser... la route
Voilà trois ans que la
ville de la Chapelle-surErdre, en partenariat avec
l’association Bretagne
Vivante, apporte une aide
temporaire et manuelle
au transit des crapauds et
grenouilles, lors des périodes
de flux importants entre le
bois et la mare traversés par
l’avenue des Perrières. Ce
dispositif vise à canaliser les
amphibiens opérant leurs
migrations pré-nuptiale et
post-nuptiale. Les objectifs
sont multiples : diminuer la
mortalité routière, étudier
les espèces et les effectifs
présents sur la zone,
étudier et localiser les flux
migratoires principaux liés
ou non à la reproduction.
Le principe du dispositif
consiste à la mise en
place d’un système de
rabattement (bâche),
longé de seaux enterrés
tous les 15 mètres, de
mi-janvier à avril. Les
relevés d’identification
et de comptage sont
effectués tous les matins
par les bénévoles assurant
également la traversée.
Une installation Crapauduc à la Chapelle-sur-Edre ©Bretagne Vivante
Plus de 2 100 individus ont
déjà été capturés, crapauds
et grenouilles pour la plupart
mais aussi quelques tritons
palmés et salamandres.
UNE COMMUNE EN ACTION
REZÉ
Une maison dédiée développement durable
La maison du développement
durable, qui a été inaugurée
en 2013, est un lieu dédié
aux animations autour du
développement durable. Le
programme ouvert au grand
public s’articule autour
de thématiques liées aux
finalités de l’agenda 21 de
la ville. En 2015, biodiversité
et nature en ville étaient au
rendez vous avec des sorties
nocturnes qui ont permis
aux habitants de partir à la
découverte des amphibiens,
des oiseaux et des animaux
du crépuscule…
Pour en savoir plus :
le programme est disponible sur le site http://www.
reze.fr/Developpement-durable/Maison-du-DD
LA SENSIBILISATION ET
LES ACTIONS ÉDUCATIVES
Ce sont des outils de communication importants pour impliquer chacun au respect de la nature et de la biodiversité.
Les sciences participatives, initiées il y a
presque 20 ans par le Muséum National
d’Histoire Naturelle, sont devenues un réel
outil pour la communauté scientifique,
permettant une compréhension accrue
de la biodiversité et des changements qui
s’opèrent en son sein. Le Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes propose tout
au long de l’année des expositions tem-
En novembre 2015, la maison accueillait l’exposition photographique
« Insectes en résidence » de Charles Martin ©T.Mézerette
poraires ouvertes à tous. Voici quelques
exemples sur la période 2015-2016 :
• « Parce Que », une exposition originale
sur les queues des animaux qui sont de
beaux exemples d’adaptation des espèces
utiles pour la séduction, la prédation, et
même l’orientation.
• « Plume de dinosaures », l’histoire d’un
monde disparu, celui des dinosaures qui
portaient vraisemblablement presque
tous des plumes ou un fin duvet.. les découvertes de fossiles dans la province du
Liaoning en Chine les 20 dernières années
ont remis en cause ce qu’on pensait de ces
animaux fascinants.
• L es photographes-auteurs Bernard Neau
et Xavier Noël ont entrepris une méditation croisée sur l’Air, l’Eau, le Feu, la Terre, le
Bois et le Métal à travers leur exposition
« Les 6 éléments ».
•«
Mille milliards de fourmis » : l’exposition, accessible depuis fin mars 2016, présente l’insecte et son extraordinaire système d’organisation social. Les fourmis
sont apparues il y a 120 million d’années,
ont colonisé toutes les régions du globe (à
l’exception du Groenland et Antarctique)
et on dénombre aujourd’hui quelques
12 000 espèces…
•p
eintures de Roger Swainston et gravure
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
28
anciennes », de novembre 2015 à avril 2016, l’exposition présentait
des œuvres sur les merveilles de l’océan Indien.
Des expositions permanentes sont à disposition : Galerie des
sciences de la terre, vivarium, collection de bois, galerie de zoologie.
Un mardi par mois, le muséum organise une conférence animée
par des professionnels et en continu, des animations et visites pour
les enfants. Avec près de 500 000 objets en collection, il est un lieu
clef de conservation de la biodiversité et d’échange via les activités
pédagogiques et culturelles tout public.
UNE COMMUNE EN ACTION
BASSE-GOULAINE
Après un bilan positif attaché à cette expérimentation, la
commune a décidé de poursuivre cette action en installant,
avant l’été, trois nouvelles ruches, sur le site du centre de
loisirs de la Herdrie © Basse-Goulaine
Des ruches pour nous sensibiliser
La galerie de zoologie, emblématique du Muséum depuis sa création en
1875, est ouverte au public toute l’année ©P.Jean
La commune de Basse
Goulaine a signé un
partenariat avec UNAPLA
pour l’installation, dans le
parc de la Grillonnais, d’un
rucher composé de trois
ruches peintes et décorées
par les ateliers peinture du
centre de loisirs. A travers
cette démarche, la commune
tient à sensibiliser le grand
public à l’importance de
l’abeille dans la préservation
de la biodiversité et à
familiariser les Goulainais
avec les différents produits
issus de l’apiculture. Ainsi, à
la fin du mois d’août 2016,
la population est invitée à
participer à l’extraction du
miel récolté et à le déguster.
Le miel de la récolte de
l’année précédente est
mis en vente et les fonds
collectés reversés au CCAS.
Soucieuse du bien-être
des locataires, la mairie
a encouragé la plantation
de plantes mellifères
aux abords de ce site et
installé un petit poulailler
afin de limiter les attaques
des frelons asiatiques.
Découverte de la vie d’une fourmilière dans l’exposition
Mille milliards de fourmis©P.Jean
UNE COMMUNE EN ACTION
LA MONTAGNE
Une mare pédagogique à Launay
Plusieurs animations sont proposées par le Muséum
pour les ados et les enfants ©P.Jean
Pour en savoir plus : récupérez le programme du Muséum sur le
site internet www.museum.nantes.fr
29
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
En 2003, la zone humide
du Launay, jusqu’à présent
laissé en désuétude, a
été réaménagée et a fait
l’objet d’un plan de gestion
simplifié. Deux mares ont
été créées et l’une d’entre
elle a été spécialement
aménagée pour accueillir
des classes et devenir
une mare pédagogique.
En 2016, 6 animations
ont été réalisées pour les
écoles communales.
En 2015, le plan de gestion
a été renouvelé pour définir
une gestion différenciée
des fauches tardives et
le ruisseau des fous qui
circule à travers le site a
été reprofilé pour permettre
un meilleur écoulement
des eaux. La mare est
alimentée naturellement par
infiltration. De nombreuses
espèces d’intérêt
patrimonial y séjournent
tel le triton palmé.
> Les jardins partagés : dynamiser les
quartiers
Les jardins partagés sont créés et entretenus de manière collective par les habitants
d’un quartier. Ils sont des lieux de cohésion
sociale et d’apprentissage autour du jardinage. En juin 2015, dans le cadre des « rendez vous aux jardins », la ville de Nantes a
organisé une rencontre conférence et ateliers sur la culture des sols urbains.
Le co-jardinage est aussi une thématique
très riche en matière de développement
durable puisqu’il repose sur la solidarité,
incite au respect de l’environnement et
au développement des liens sociaux. Il intéresse à la fois les propriétaires de jardins
qui ne peuvent pas les entretenir et des
habitants sans jardin souhaitant avoir une
production de légumes ou simplement des
fleurs. La démarche a été mise en place sur
le territoire de la commune de La Montagne en 2015 suite à un questionnaire diffusé aux habitants. Six jardins ont été proposés et ont trouvé des jardiniers pour les
entretenir. La communication doit être régulièrement renouvelée pour la recherche
de nouveaux jardins disponibles.
UNE COMMUNE EN ACTION
MAUVES-SUR-LOIRE
Partage d’aromates
Un jardin partagé dénommé
« Les Aromates Partagés »
a été inauguré en 2016. Le
mini jardin comprend près
de 15 sortes d’aromates
(ciboulette, capucine,
menthe chocolat, thym,
ail des ours…) que les
habitants peuvent venir
prendre pour cuisiner. C’est
aussi pour eux l’occasion
de faire de nouvelles
rencontres, échanger
des connaissances et
se responsabiliser en
s’appropriant l’espace
pour l’entretenir.
Les Malviens peuvent venir couper quelques feuilles
pour agrémenter leur cuisine ©Mauves-sur-Loire
JARDINEZ POUR LA BIODIVERSITÉ !
Le projet « Jardin naturel et biodiversité », proposé par Écopôle CPIE du Pays
de Nantes, permet aux jardiniers de
l’agglomération nantaise de s’initier à
un jardinage respectueux de l’environnement, et ainsi de créer des jardins dits
« naturels » qui favorisent la biodiversité. A partir d’ateliers d’éco-jardinage organisés dans des jardins publics ou pri-
vés, les jardiniers amateurs découvrent
les alternatives à l’utilisation de produits chimiques. Ils sont également invités à participer à des inventaires participatifs : compter simplement les oiseaux,
les vers de terre, les grenouilles dans son
jardin et contribuer à la connaissance
scientifique sur ces espèces menacées.
Enfin, le site internet www.100jardins-
naturels.fr permet à tout un chacun
d’auto-évaluer simplement la biodiversité présente dans son jardin et ainsi
de contribuer à la mise en œuvre de la
trame verte et bleue. Au 31 décembre
2015, ce sont près de 300 jardiniers qui
se sont d’ores et déjà engagés en signant la charte « Mes 10 engagements
pour un jardin naturel ».
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
30
LE PARC DE LA CRAPAUDINE ; UN LIEU DE VIE !
Le Muséum et la ville de Nantes ont piloté la création d’aménagements en faveur des
abeilles sauvages dans le Parc de la Crapaudine. Une parcelle expérimentale en gestion du Muséum et une parcelle dédiée à la nidification des abeilles dans les jardins
familiaux ont été créées. La plantation d’espèces locales, véritable attrait pour les pollinisateurs a aussi été renforcée. Cette opération se situe dans le cadre de recherches
sur les abeilles en ville et leur intérêt dans l’amélioration de la pollinisation des jardins
partagés et donc d’une meilleure ressource pour les familles.
Le parc de la Crapaudine est aussi un
jardin familial et un lieu d’animations
©Nantes
En mai 2016, trompettes et fleurs ont
envahies le parc pour un festival de jazz et
de jardinage : jardi’N’jazz ©Nantes
LA SENSIBILISATION
DANS LES EXPLOITATIONS
AGRICOLES
Aux côtés de la Chambre d’Agriculture de
Loire-Atlantique et du Conservatoire botanique National de Brest, Nantes Métropole accompagne les agriculteurs dans des
programmes de « diagnostic agriculture et
biodiversité ».
Cette démarche qui vise à connaître l’exploitation et les pratiques agricoles se déroule en trois étapes complémentaires : un
diagnostic paysager et biodiversité ; un inventaire floristique et un diagnostic agronomie et biodiversité. Tout cela permet de
cerner les enjeux liés à la biodiversité.
Sur l’année 2015, deux diagnostics ont été
réalisés sur des exploitations de l’agglomération certifiées en agriculture biologique :
31
• à Couëron, dans un élevage de volailles,
production d’œufs, céréales et légumes.
Afin d’améliorer les capacités agronomiques et écologiques de la parcelle, il a
été conseillé de mettre en place du radis
structurator (radis chinois d’hiver) ou de
la luzerne.
• à Vertou, dans un verger qui produit des
pommes, poires fraises et légumes, il a
été préconisé de privilégier les essences
locales lors de nouvelles plantations et de
faucher tardivement les bandes enherbées afin d’améliorer la densité du maillage.
Ces démarches permettent de caractériser au mieux la biodiversité sur les parcelles agricoles et d’adapter les pratiques
culturales tant pour la préserver que pour
la valoriser. Celle-ci peut en effet offrir
de nombreux avantages à l’exploitation :
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
conservation des sols, pollinisation des
végétaux, décomposition de la matière organique, résistance des écosystèmes aux
perturbations…
> L’agroforesterie : une pratique durable
L’agroforesterie est une pratique agricole
qui permet d’intégrer l’arbre dans l’environnement de production. Les arbres et la
culture agricole tirent chacun des bénéfices
réciproques. Nantes Métropole a financé à
hauteur de 40 % un projet agroforestier à
la Haute-Maison, qui a permis de planter
92 arbres (merisiers et chênes chevelus) sur
un terrain privé. Ce type de pratique permet de limiter les intrants et l’érosion des
sols, optimise l’espace, autorise un stockage du carbone, améliore la productivité
et ré-invite la biodiversité sur les parcelles
de production. Tout le monde est gagnant !
UN ACCÈS FACILITE
A LA NATURE
SUR TOUTE
L’AGGLOMÉRATION, DES
SENTIERS DE DÉCOUVERTE
DES ESPACES NATURELS
Pour chaque promenade, un petit dépliant
reprend les éléments à ne pas manquer.
Pour le circuit appelé Chézine par exemple,
quelques mots sont dédiés au chêne pédonculé, au parc de Procé et au site de la
Gournerie, non loin.
Pour en savoir plus : Les dépliants sont à
disposition dans les mairies, office de tourisme et pôles de proximités Nantes Métropole.
En parallèle, l’association Ecopôle a édité,
en 2016, comme chaque année, un « carnet de balade-nature & environnement en
Loire-Atlantique ». Cet outil accompagne
les « curieux de nature » à partir à la découverte de la Loire-Atlantique.
Pour en savoir plus : La programmation du
Carnet de balades est disponible sur le site
www.baladesenloireatlantique.fr.
Le « Carnet de balades » est gratuit et disponible à Écopôle à Nantes.
Les promenades
au fil de l’eau…
Agrion de Mercure
07
06
ORVAULT
05
SAUTRON
THOUARÉSUR-LOIRE
08
- nom scientifique :
Coenagrion mercuriale
- habitat : petits cours d’eau
- taille : 2 à 3 cm
- poids : 20 à 40 mg
- signes particuliers : le mâle porte un dessin
en forme de tête de taureau (signe de
Mercure) sur l’abdomen.
09
SAINTE-LUCESUR-LOIRE
Agrion de Mercure
COUËRON
01
17
SAINT-HERBLAIN
03
04
NANTES
LE PELLERIN
INDRE
16
SAINT-JEAN-DE-BOISEAU
LA MONTAGNE
02
15
BRAINS
BOUGUENAIS
19
La Loire
11
BASSEGOULAINE
18
14
Promenade
de l’IletteJaguère
Cette petite demoiselle bleue vit exclusivement dans des cours d’eau à
petit débit (sources, rivières, ruisseaux...). Ses larves sont très sensibles à
la pollution et sa présence est souvent le marqueur d’une bonne qualité
de l’eau. Comme ses proches cousines les libellules, c’est une redoutable
carnassière qui se nourrit de petits insectes et de moustiques. L’Agrion est
présent sur tout le territoire national, mais, en raison de la fragilité de son
habitat, l’espèce est protégée.
10
SAINTSÉBASTIENSUR-LOIRE
12
REZÉ
14
BOUAYE
SAINT-LÉGER-LES -VIGNES
Promenades
au fil de l’eau
carte d’identité :
MAUVESSUR-LOIRE
LA-CHAPELLESUR-ERDRE
L‘Erdre
VERTOU
13
LES
SORINIÈRES
SAINT-AIGNANDE-GRAND-LIEU
Le Lac de Grand Lieu
01 Marais Audubon
02 Haute-Indre / Basse-Indre
03 Etiers de la Pâtissière /
Beaulieu
04 Chézine
05 Cens
11 Ile de Nantes
12 Trentemoult
13 Sèvre
14 Ilette-Jaguère
15 La Grande Vallée
16 Les Coteaux de Loire
17 Canal de la Martinière
06 Gesvres
07 Erdre
08 Aubinière
Réalisation : Com1nomade - Nantes Métropole /© Thierry MEZERETTE / Ville de REZÉ / 2013
En 2016, Nantes Métropole a édité un nouveau dépliant qui recense sur une carte les
19 promenades du circuit « au fil de l’eau ».
À pied ou à vélo, les promenades offrent
plus de 200 km de voies accessibles à
tous les promeneurs et aménagées dans le
plus grand respect du milieux naturel. Ce réseau, complémentaire des sentiers communaux est un appel à la découverte des cours
d’eau et du paysage de l’agglomération
Nantaise : marais, zones humides, coulées
vertes, vallées encaissées, champs ouverts,
lisières boisées, prairies et parc urbain…
Les circuits suivent les principaux cours d’eau de la métropole
nantaise, leurs tracés correspondent bien souvent à celui de
corridors des continuités écologiques du territoire ©P.Garçon
18 Le Bougon / Lac de
Grand-Lieu
09 Loire-Amont
10 Loire et Goulaine
19 Lac de Grand-Lieu /
Acheneau
www.vertou.fr
© Emeline BRUAND/Nantes Métropole
REFUGE LPO, PREMIER
RÉSEAU DE JARDINS
ÉCOLOGIQUES
PARTOUT EN FRANCE
Des communes se sont engagées dans la démarche refuge LPO. La mise en place
d’un refuge dans un parc, un jardin ou un espace remarquable s’accorde avec 4
grands principes : créer des conditions propices à l’installation de la faune et la
flore, renoncer aux produits chimiques, réduire l’impact sur l’environnement, faire
du refuge un espace sans chasse. L’objectif est de permettre une cohabitation harmonieuse entre homme et nature. En parallèle, des formations pour les agents
espaces verts et des animations scolaires et grand public sont proposées. La démarche s’adresse aussi aux particuliers ! Il suffit aux volontaires d’avoir quelques
mètres de jardins ou un balcon et de s’engager à respecter la charte.
Pour en savoir plus : rencontrer des propriétaires de refuges LPO, s’investir dans la
démarche : www.lpo.fr
DANS VOS QUARTIERS :
DES PARCS, DES JARDINS,
DES SQUARES
Les espaces de nature de la Métropole
sont des lieux privilégiés de détente pour
les habitants. Ainsi, à Nantes, une balade
sur les abeilles sauvages intitulée : «Mission Osmia, l’abeille sauvage» a été mise
en place par le Muséum. C’est une petite
promenade scientifique et ludique par application smartphone, qui conduit enfants
et parents à parcourir la ville pour aider les
abeilles sauvages à s’installer.
Pour en savoir plus : https://baludik.fr/fr
Observation d’un grand capricorne,
animation pour le refuge LPO ©LPO
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
32
ET DEVANT CHEZ VOUS :
DES TROTTOIRS FLEURIS
En 2011, la ville de Nantes a lancé l’opération « Ma rue en fleurs », qui s’est généralisée en 2013. Nantes Métropole, aujourd’hui
associée à la démarche, propose aux autres
communes de se joindre à l’opération.
L’objectif est d’offrir une part d’initiative
aux habitants, de renforcer la qualité du
paysage urbain, d’introduire de façon volontariste le végétal dans les zones imperméabilisées et d’en favoriser son acceptation. Il s’agit d’inciter à un développement
du fleurissement de l’espace public dans la
prolongation des nombreuses actions déjà
initiées au sein des communes de la métropole nantaise.
Au printemps 2016, les communes volontaires ont défini un périmètre test (un
quartier, un ensemble de rues, un village)
et il a été proposé aux habitants de fleurir
leurs pas de porte et pieds de murs. Des
sachets de graines ont été remis par les
communes aux habitants volontaires. Ces
graines sont destinées à être semées dans
les fissures d’enrobés, le long des trottoirs
ou des façades. Elles ont été sélectionnées
pour leur rusticité, et parce qu’elles sont
peu gourmandes en eau et se ressèmeront
spontanément. Sur les périmètres retenus,
les services nettoiement ont adapté leurs
pratiques en intervenant sur les chaussées
et fil d’eau, mais plus en pieds de mur ou
de façade.
19 communes ont adhéré à cette
première opération de fleurissement en
2016. Trois communes ont souhaité repousser l’opération en 2017, soit pour prendre le
temps de l’échange avec les habitants, soit
parce que ce projet s’inscrit dans une démarche globale de quartier. En fonction du
bilan qui en sera fait, l’opération à vocation
a être renouvelée et à s’étendre.
Rue de la Brianderie à Nantes, un fleurissement
fait par des habitants © M.Madec
UNE COMMUNE EN ACTION
CARQUEFOU
Une exposition originale « Sauvages des rues* »
Considérées comme des
mauvaises herbes, elles
sont souvent éliminées pour
faire « propre ». Certaines
de ces « sauvages » n’ont
pourtant rien à envier à
leurs cousines horticoles.
Les Carquefoliens ont été
invités à poser un autre
regard sur ces espèces
de proximité, s’interroger
sur ce qu’est “le beau”,
le “mauvais”, qui est le
plus indésirable quelques
herbes sur nos trottoirs ou
33
les effets des pesticides
sur l’environnement
et notre santé ?
Au détour d’une balade dans
le centre-ville de Carquefou,
chacun peut découvrir ces
voisines bien communes :
chélidoines, marguerites,
laitues vireuses …
*Exposition réalisée par
l’Association Écopôle CPIE
Pays de Nantes et valorisée
sur le bassin versant de
l’Erdre avec le soutien du
Syndicat Mixte EDENN.
Rapport développement durable 2016 - Nantes Métropole
En conclusion, ce rapport montre la diversité des approches, du plus global au local, de
la démarche scientifique aux inventaires
participatifs, de la connaissance de la biodiversité à la préservation des espaces…
Chacun peut trouver sa place dans la lutte
contre la perte de biodiversité.
La mise en œuvre du plan d’actions en faveur de la biodiversité contribue à l’amélioration de la connaissance du territoire
par les différents inventaires menés (haies,
zones humides, quelques espèces emblématiques...), se traduit par des niveaux de
protection adaptés à chaque périmètre :
sur la totalité de l’agglomération avec la
Trame Verte et Bleue, au sein du Plan Local d’Urbanisme métropolitain mais aussi
dans la rue par les riverains sensibilisés et
porteurs d’un regard neuf sur la faune et
la flore qui les entourent. Effectivement, la
préservation de la biodiversité met à contribution des acteurs très différents, de l’aménageur aux habitants, petits ou grands,
participant aux animations et événements
proposés sur l’ensemble du territoire.
Enfin, que ce soit la nature en ville (plus
gérée, policée, organisée) ou que ce soit la
biodiversité (l’ordinaire autant que la rare),
toutes deux participent au bien-être des
habitants, en milieu urbain comme en milieu rural, à la promotion et à l’attractivité
de la Métropole nantaise.
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