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« Nous sommes au pied du mur ! »
Page 1
Chercheur, glaciologue, Jean Jouzel est l'un des plus grands experts mondiaux sur le climat. De 2002 à 2015, il a été vice-président du Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) organisation qui a été honorée du Prix Nobel de la paix 2007. Il sera le grand témoin du
sommet mondial sur le climat « Climate Chance ».
Climate Chance se tient entre la COP21 de Paris, et le COP22 de Marrakech. Ce rendez-vous, à Nantes, entre les acteurs non étatiques du
climat
vous
semble-t-il
important
?
Jean Jouzel : « Face au problème du réchauffement climatique, nous sommes au pied du mur. Nous sommes devant un immense défi. Nous devons
nous engager vers un changement de mode de développement. Ce n'est pas simple du tout à mettre en oeuvre. Mais plus on en parle, plus il y a
d'initiatives telles que ce sommet Climate Chance, plus on a de chances de réussir. Il faut bien sûr de l'innovation, de la recherche, mais il faut aussi
que les usages et les comportements de chacun évoluent. C'est avec les gens qui seront à Nantes et qui représentent la société civile (chercheurs,
associations, organismes non gouvernementaux, entreprises, syndicats, etc.) que les choses peuvent changer. »
Quelle
est
la
place
des
scientifiques
dans
ce
grand
forum
?
« Notre premier rôle est d'avoir alerté les gouvernements, et cela depuis plus de trente ans, sur les dangers du réchauffement climatique. Les
décisions prises et les niveaux d'engagements des États, notamment lors du Protocole de Kyoto en 1997 ou de la COP21, s'appuient vraiment sur le
diagnostic des scientifiques. Par ailleurs, c'est le rôle de la communauté scientifique d'aider les initiatives qui vont dans le bon sens, et une façon de
les
aider
est
de
répondre
à
ce
type
d'invitation.
»
Aujourd'hui,
a-t-on
les
moyens
d'agir,
et
selon
vous,
qui
peut
agir
?
« L'objectif est de parvenir à appliquer l'accord de Paris : stabiliser nos émissions de gaz à effet de serre, puis les diminuer rapidement d'ici à 2050 afin
d'arriver à la quasi-neutralité carbone dans la deuxième partie du XXIe siècle. La convention sur le climat de Copenhague s'est fixé un objectif chiffré,
à savoir que le réchauffement climatique lié aux activités humaines n'excède jamais 2 °C par rapport au niveau préindustriel. C'est déjà un véritable
défi. Prenons un exemple concret : dans un monde où la population va croître, demander au monde agricole de ne pas accroître ses émissions de gaz
à
effet
de
serre
tout
en
augmentant
la
production
alimentaire,
ce
n'est
pas
gagné
d'avance.
»
Que
peut-on
faire
concrètement
?
« Cela passe par une réflexion sur notre modèle d'alimentation, qui est beaucoup à base de viande, mais aussi par la limitation du gaspillage
alimentaire, qui est le premier point à corriger. Il y a aussi la manière dont on nourrit les animaux. Certes, les décisions individuelles comptent, mais
les collectivités sont au coeur du sujet. Dans les grands domaines du bâtiment, de l'urbanisme, du transport, des déchets, les collectivités territoriales
ont beaucoup la main. Il faut également des ruptures technologiques en termes de production d'énergie, permettant le développement des énergies
renouvelables
et
les
économies
d'énergies.
Tout
cela
est
possible.
»
O ù
e s t
l e
p r o b l è m e
a l o r s
?
« Le problème est qu'il existe un fossé entre l'objectif et les engagements. L'accord de Paris dit clairement que même en tenant compte des
contributions des pays, qui sont relativement significatives, même si tous les engagements sont réalisés, nous aurons entre 35 et 40 % d'émissions en
trop en 2030 par rapport à ce qui est requis pour atteindre l'objectif. Nous sommes plutôt partis vers 3 à 3,5 °C, actuellement. Et si on ne fait rien du
tout,
ce
sera
4
à
5°C.
Et
là,
on
joue
avec
le
feu.
C'est
un
autre
monde.
Comment
pensez-vous
que
les
gens
peuvent
en
prendre
conscience,
justement
?
« Personne ne prend vraiment conscience du fait que ce que nous faisons aujourd'hui aura des conséquences sur le climat dans cinquante ans. Les
gens n'y arrivent pas. Notre rôle est de le dire. Ce sont les jeunes d'aujourd'hui qui y seront confrontés à la fin du siècle, si l'on ne fait rien. Mais c'est
difficile. Je vous assure que lorsqu'on leur parle de réchauffement climatique, beaucoup de gens disent : « ouais, bof… » Le problème, finalement,
c'est le futur et c'est ce que l'on ne fait pas pour préserver ce futur. Quand les gens me demandent si l'action individuelle joue un rôle. Je réponds : «
oui ». Chacun peut jouer un rôle. »
Propos recueillis par Gwenaëll Lyvinec
mise à jour le 30 août 2016
Dossier : Les clés du climat
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