La mise en place du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi ainsi que de la baisse de cotisations
sociales (pas seulement sur les bas salaires) est censée provoquer un choc d'offre. À ce choc d'offre devrait
être associé un choc de demande négatif occasionné par l'augmentation de la fiscalité des ménages et la
réduction des dépenses publiques.
5. Les effets sur la création d'emplois du Pacte sont-ils garantis ?
Les effets positifs sur la création d'emplois du Pacte de responsabilité ne sont pas garantis : un choc d'offre
positif doit créer des emplois et lutter contre le chômage (chômage classique). Mais l'économie française
souffre aussi d'un chômage keynésien par insuffisance de la demande. Or le Pacte réduit la demande par
l'augmentation de la fiscalité et la baisse des dépenses publiques. Les effets réels du Pacte sont donc
difficiles à évaluer.
Doc. 3 - Coût du travail, âge et qualification
1. En France, le SMIC est-il modulé selon l'âge ?
En France, le SMIC n'est pas modulé selon l'âge (hormis pour les jeunes de moins de 18 ans et les
apprentis qui perçoivent un montant inférieur).
2. Pourquoi l'écart entre le coût et la productivité du travail explique-t-il l'importance du taux de chômage
chez les jeunes et les moins diplômés ?
L'écart entre le coût et la productivité du travail explique pour une part l'importance du taux de chômage
chez les jeunes et les moins diplômés : leur coût n'est pas compensé par une productivité suffisante.
3. Commentez le dernier paragraphe du texte.
Toute augmentation du SMIC censée améliorer la situation des actifs qui en sont destinataires peut se
retourner contre eux. En effet, les entreprises, estimant le niveau du SMIC prohibitif, peuvent renoncer à
embaucher à ce taux des actifs peu qualifiés et insuffisamment productifs.
Doc. 4 - Coût du travail et concurrence internationale
1. Comment le coût salarial unitaire évolue-t-il si le coût salarial est multiplié par deux et la production par
quatre ?
Le coût salarial unitaire étant le rapport coût salarial (total) / production, si le coût salarial est multiplié par
deux et la production par quatre, alors le coût salarial unitaire est divisé par deux (2 / 4 = 0,5).
2. Pourquoi, toutes choses égales par ailleurs, la compétitivité-prix dépend-elle plus du coût salarial unitaire
que du coût salarial ?
Toutes choses égales par ailleurs, la compétitivité-prix dépend plus du coût salarial unitaire que du coût
salarial, car, quand bien même le coût salarial serait important, une productivité du travail élevée permet
de minimiser le coût salarial unitaire.
3. Que signifie la donnée statistique entourée dans le graphique ?
La donnée statistique entourée dans le graphique : en 2013 en France, l'indice du coût salarial unitaire
nominal (ou en valeur) base 100 en 2000 est environ 130 ; c'est-à-dire : en France, entre 2000 et 2013, le
coût salarial unitaire nominal (ou en valeur) a augmenté de 30 % (ou a été multiplié par 1,3).
4. Expliquez la phrase soulignée en vous appuyant sur des données du graphique.
Aujourd'hui (en 2013), le problème de compétitivité-prix de la France n'est pas tant mis à mal par la Chine:
s'il est vrai que le coût salarial est beaucoup plus faible en Chine qu'en France, le différentiel se réduit si
l'on prend en compte leur productivité du travail respective (cf. question 13). En revanche, la compétitivité-
prix de la France est plus problématique si l'on prend en compte pays européens : on peut observer
graphiquement que le coût salarial unitaire augmente davantage en France que dans l'ensemble de la zone
euro et particulièrement en Allemagne, principal partenaire commercial de la France (augmentation du coût
salarial unitaire allemand d'un peu plus de 10 % entre 2000 et 2013, contre une augmentation en France
d'environ 30 % sur la même période). La compétitivité-prix ne dépend pas uniquement du coût salarial
unitaire, mais cette variable demeure essentielle.
C - Les politiques de flexibilité
Doc. 1 - Les différentes formes de flexibilité
1. Quelles sont les raisons d'une plus grande flexibilité du travail ?
Les raisons d'une plus grande flexibilité du travail : lutter contre les rigidités en termes de rémunération, de
temps de travail, de possibilités d'embaucher ou de licencier.
2. Pourquoi les rigidités sur le marché du travail peuvent-elles être facteur de chômage ?
Les rigidités sur le marché du travail peuvent être facteur de chômage car elles empêchent la réalisation du
plein-emploi en faisant obstacle au fonctionnement des mécanismes du marché.
3.Recopiez et complétez le tableau en plaçant dans les bonnes cases les mesures suivantes : réduction des
cotisations sociales patronales ; suppression de la loi sur les 35 heures ; formation des salariés pour qu'ils
puissent changer de postes de travail en fonction des commandes ; adoption d'horaires variables dans
l'entreprise ; annualisation du temps de travail ; recours à des emplois à durée limitée ; sous-traitance
d'une partie de la production ; suppression du SMIC ; allégement des procédures de licenciements ;