SERVICE PUBLICS SERVICE desPUBLICS RENSEIGNEMENTS PRATIQUES des AIDE À LA VISITE N°21 ACCÈS DÉPARTEMENT PÉDAGOGIQUE métro : Palais-Royal, Pyramides, Tuileries ET CULTUREL autobus : 21, 27, 39, 48, 68, 69, 72, 81, 95 parkings : Carrousel du Louvre, Pyramides TARIFS Billet musées Rivoli : > plein tarif : 8 € > tarif réduit : 6,50 € > accès gratuit aux moins de 26 ans de l’union européenne donne accès au musée des Arts décoratifs, aux expositions de la Mode et du Textile, et de la Publicité. Pour les étudiants (18-25 ans) de l’union européenne : visites guidées (1h) : 60 € / groupe visites guidées (1h 30) : 90 € / groupe > Pour les étudiants (18-25 ans) hors UE : visites guidées (1h) : 80 € / groupe visites guidées (1h 30) : 110 € / groupe > Les groupes sont limités à 25 personnes maximum > Accès pour les personnes handicapées le musée est accessible par le 105, rue de Rivoli > Ouverture de l’exposition du mardi au vendredi de 11h à 18h, nocturne le jeudi de 18h à 21h samedi et dimanche de 10h à 18h, fermée le lundi DÉPARTEMENT PÉDAGOGIQUE ET CULTUREL > Pour le public étudiant et adulte visites pour groupes, renseignements et réservations : mail : [email protected] tél. : 01 44 55 59 26 / 75 // fax : 01 44 55 59 58 > Pour les jeunes de 4 à 18 ans ateliers, parcours et visites guidées pour les jeunes de 4 à 18 ans renseignements et réservations : mail : [email protected] tél. : 01 44 55 59 25 / 75 reproductible rédigé par Anne Amiot Defontaine, conférencière > DEPARTEMENT PÉDAGOGIQUE ET CULTUREL – PUBLICITÉ HOMMAGES À TOULOUSE-LAUTREC, © Les Arts Décoratifs - document Visites guidées pour public individuel le samedi : Première approche de l’exposition destinée au public étudiant et adulte. (1h) 12 et 26 septembre, 10 et 24 octobre, 7 et 21 novembre, 5 et 19 décembre à 15h Tarifs de la visite + entrée à l’exposition : 18 - 25 ans de l’UE : 2 € / 18 - 25 ans hors UE : 8,50 € Amis des Arts Décoratifs : 4 € / Plein tarif : 10,50 € Sans inscription préalable, billets à retirer à la caisse, le jour de la visite. Renseignements : www.lesartsdecoratifs.fr ; tél. 01 44 55 59 26 AIDE À LA VISITE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS juin 2009 > N °21 AFFICHISTE 18 JUIN 2009 - 3 JANVIER 2010 fig.1 – Nouveau Salon des Cent, Jane Avril et le chien électronique de Sony, Shigeo Fukuda, 2001, inv. 2002.144.30 LES ARTS DÉCORATIFS 107, rue de Rivoli 75001 Paris tél. : 01 44 55 57 50 L’exposition présente les affiches créées par ToulouseLautrec entre 1891 et 1900 et les mêle à celles du Nouveau Salon des Cent, hommage-clin d’œil au peintre de 100 graphistes à l’occasion du centenaire de sa mort en 2001. Un des premiers peintres à explorer le genre de l’affiche, Lautrec reste à part, il ne peut être classé dans aucune école. Cependant, l’impact visuel de ses affiches touche encore les graphistes contemporains. Icônes d’une Belle Époque de légende - Montmartre, les cafés concerts, les bals - les créations de Lautrec marquent un jalon important dans la conception des affiches publicitaires. Dès sa première affiche, il apporte à l’art publicitaire une modernité esthétique : mise en page audacieuse, simplification des formes, économie de moyens, contraste. Il a un réel talent pour communiquer immédiatement le message par l’image. Les règles ainsi établies (visibilité et lisibilité, effet de choc et valeur esthétique) sont encore celles qui prévalent aujourd’hui. En faisant descendre l’art dans la rue, Lautrec fait de l’affiche publicitaire un art à part entière, répondant ainsi au désir des artistes de voir abolir les frontières entre les arts majeurs et mineurs, les beaux-arts et les arts appliqués. Désormais, l’art de l’affiche est indissociablement lié aux courants artistiques contemporains et nombre d’artistes s’y emploient. Temps de visite conseillé : 1h 30 NOTES Crédits photographiques : © Les Arts Décoratifs - Jean Tholance : fig. 1-12 2 11 BIOGRAPHIE HENRI DE TOULOUSE LAUTREC, 1864-1901 HOMMAGE À TOULOUSE LAUTREC : LE NOUVEAU SALON DES CENT ( SALLE 1 ) 1864 : naissance à Albi. Henri de TL passe son enfance dans sa famille aristocratique puis en 1873, poursuit ses études au lycée Condorcet à Paris. Variations graphiques simples ou complexes, les 100 affiches conçues à l’occasion du Nouveau Salon des cent en 2001, explorent ToulouseLautrec et son œuvre. Les images qu’il a créées sont détournées en mots-images ou réintroduites avec une écriture contemporaine, en particulier par l’usage de nouvelles techniques et un travail sur la typographie. Malgré la diversité de penser une image, tous les graphistes présentés ont en commun le souci constant de la lisibilité du message visuel : l’impact de l’image tient à sa simplicité, au travail sur la couleur (aplats vifs) et à un subtil équilibre entre provocation et communication, ligne et élégance visuelle. Si certaines s’appuient sur des œuvres qui ont traversé le temps, Aristide Bruant ou Jane Avril, sur le goût du spectacle et des femmes de Lautrec, beaucoup des affiches contemporaines s’attachent au personnage de Lautrec connu par des photographies : silhouette, binocle et chapeau melon se relaient dans un jeu de miroir où le corps devient signe comme l’a initié Lautrec lui-même dans ses affiches (I. Ferrer, P. Apeloig, M. Bierut, K. Piippo...). La variété des solutions proposées font alterner respect et impertinence (R. van Empel, L. Kai), humour et détournement (S. Chwast, I. Orosz,), gaieté et angoisse (R. Pfund, A. Le Quernec). Les affiches les plus directement inspirées par des créations de Lautrec sont présentées à côté de leur source dans les salles thématiques de l’exposition. 1878-79 : deux fractures successives à la jambe arrêtent sa croissance. Ses seules distractions sont le dessin et la peinture auxquels il se consacre après le Bac en 1881. 1882-84 : élève dans les ateliers des peintres académiques Bonnat et Cormon. 1885-87 : il installe son atelier à Montmartre et fréquente alors les cafés-concerts, les bals, les maisons-closes. Il rencontre le chanteur Aristide Bruant. 1889-1894 : période d’intense activité artistique au cœur de Montmartre. Première affiche pour le Moulin Rouge en 1891. 1894-1896 : il expose à La Libre Esthétique à Bruxelles, chez DurantRuel à Paris, au Royal Aquarium à Londres, et au Salon des Cent. Il réalise l’affiche annuelle de la Revue Blanche. Il expose son album de lithographies intitulé Elles à la galerie de La Plume. 1899-1901 : sa santé mentale et physique décline. Il meurt le 9 septembre 1901. BIBLIOGRAPHIE ( non exhaustive ) R. Bargiel, 150 ans de publicité Collections du musée de la Publicité, UCAD, Paris, 2004 Le Japonisme, ouvrage collectif Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, Paris, 1988 L’affichomanie : collectionneurs d’affiches - affiches de collection (1880 - 1900), musée de l’Affiche, Paris, 1980 A. Beeke, Le Nouveau Salon des Cent Exposition internationale d’affiches / Comité du centenaire de la mort de Toulouse-Lautrec, Editions Odyssée, 2001. Ph. Huisman et M. G. Dortu, Lautrec par Lautrec La Bibliothèque des Arts, Paris, 1964. B. Lorquin, Toulouse-Lautrec, l’art de l’affiche Découvertes Gallimard (hors-série) SITE INTERNET www.lesartsdecoratifs.fr Pour le dossier de presse des expositions, les dossiers d’œuvres et les aides à la visite. 10 LA PLUME, ET LE SALON DES CENT... ( SALLE 2 ) Les revues artistiques et littéraires s’ouvrent dès 1880 à l’art de l’affiche. On voit dans ce domaine artistique émergeant le symbole de la modernité, l’alliance de l’art, de l’industrie et du commerce. La Plume qui paraît en 1889 joue un rôle avant-gardiste majeur dans le mouvement de renouvellement du graphisme et des arts décoratifs alors en marche. Son directeur, Léon Deschamps, offre une tribune aux jeunes talents sans distinction d’école ou de hiérarchie artistique. En 1893, il fait paraître un numéro spécial consacré à l’affiche illustrée. Il organise dans le hall de la revue, des expositions dont le fameux Salon des Cent qui va assurer la promotion et la vente des affiches illustrées en proposant chaque année à partir de 1894, une sélection de 100 affiches. Pour diffuser ces rencontres, Deschamps commande des affiches à des artistes comme P. Bonnard, A. Mucha, E. Grasset et bien sûr Toulouse-Lautrec qui signe celle de 1896. Lautrec exposa aussi à La Plume, son album de lithographies Elles, sur le monde des maisons closes, dont la couverture servit d’affiche (1896). L’affichomanie, passion des collectionneurs pour les estampes commerciales, se développe entre 1880 et 1900. C’est ainsi qu’entre aux Arts Décoratifs, la collection de Georges Pochet en 1901 (cachet Art Nouveau très visible) : elle comprend toutes les pièces majeures de Lautrec avec pour certaines, les étapes intermédiaires du procédé lithographique. Pour satisfaire ces collectionneurs recherchant la rareté, Lautrec, comme d’autres artistes, ajoute des remarques, petits dessins, sur certaines de ses épreuves lithographiques. 3 REZ-DE-CHAUSSÉE 107 Ces affiches japonisantes s’appuient sur la juxtaposition de couleurs pures (jaune, bleu, rouge), soulignées par un cerne gras, puissant et énergique, montrant le personnage « chanteur à la voix d’émeutes et de barricades » tel qu’il est, massif et provocant : c’est en ce sens que Lautrec ouvre la voie à l’expressionnisme. Ces images fortes sont amalgamées dans les affiches contemporaines (silhouette fragile de Lautrec en melon portant l’écharpe de Bruant dans les affiches de F. Nygaard ou de S. Geissbuhler, fig. 10). ENTRÉE DES ARTS DÉCORATIFS ACCÈS PAR L’ESCALIER 2 3 4 5 6 7 8 9 DES DONATEURS 10 11 12 13 14 105 15 ENTRÉE DES ARTS DÉCORATIFS Colonne SÈche 7 2.45 8 9 10 11 12 13 14 15 16 18 17 19 LA LITHOGRAPHIE ( SALLE 8 ) 20 6 2.60 21 5 ATELIER ATELIER 22 4 ATELIER 23 3 24 ASC. ASC. 2 25 1 26 ATELIER ATELIER 27 ATELIERS BOUTIQUE BOUTIQUE 33.61 2.20 2.75 2.35 RIA 2 2.25 Les affiches de Lautrec sont des lithographies en couleurs. Passionné par cette technique, il travaille lui-même sa pierre. 10 PR10 MAGASINS ADULTES 9 8 7 6 5 4 C 3 In plano A B 1 B' 2 17 1 2 Photographies 3 16 15 5 4 6 7 8 9 11 12 E RESERVE PETIT FORMAT 13 14 VESTIAIRES 1 6 9 2 5 3 7 8 4 11 VESTIAIRES - REPROGRAPHIE 10 VIDE 33.61 12 RESERVE GRAND FORMAT E MAGASINS - BIBLIOTHEQUE 2.73 A C A 1 B' 2 3 5 4 6 7 SALLE INFORMATIQUE PERIODIQUES 10 11 12 13 14 B' 33.61 In plano B SALON DE L'AMATEUR Ce procédé d’impression à plat, inventé par Senefelder en 1798, est fondé sur la répulsion naturelle de l’eau face à un corps gras. Sur une pierre calcaire polie, on dessine à la plume ou au crayon. Sous la presse, l’encre grasse est acceptée face à la trace grasse du dessin, et rejetée là où la pierre est mouillée. Cette invention a permis la production en série d’images diverses et d’affiches à partir de 1830 ; le dessin apparaît en noir et blanc, les couleurs en aplat passées au pochoir et à la brosse. Jules Chéret perfectionne la lithographie en introduisant la couleur et les grands formats dans les années 1870. 2 1 alcove Photocopieur RIA 1 33.61 2 3 AccËs H 2.56 33.97 LOCAUX HORS DES ARTS DECORATIFS 1 2 RESTAURANT 3 2.67 TR7 4 5 6 7 BANQUE D'ACCEUIL 2.67 9 0,15 0,515 10 11 12 13 BUREAU BUREAU Les Arts DÈcoratifs 8 2.67 SALLE DE LECTURE- BIBLIOTHEQUE BUREAU Main Courrante 2.67 18 17 plans gÈnÈraux 16 15 14 Commanditaire BUREAU Les Arts DÈcoratifs 107 rue de Rivoli 75001 Paris T : 00 33 1 44 55 58 88 F : 00 33 1 44 55 58 72 pente 5% plan niveau 0 6' 7' 7" 8' 9' 10' ASCENSEURS 10" 11' 12' 12" 13' : NIVEAU 3, PUBLICITÉ ASCENSEUR 14' VERS CAISSES nom du fichier UCAD-plan-niv0.dwg dessinÈ par : UK 28/07/2005 190 / 50 cm 1/100 date : format : Èchelle: NIVEAU 3 PUBLICITÉ : ASCENSEUR GALERIE 3 4 5 R3C AP 6 7 8 9 10 11 12 ASCENSEUR 13 14 15 R3D R3E R3G AP R3F 2.05 51.2 15 16 2.12 2.15 2.23 2.63 3.55 Podium E1 1 6 2 3 5 4 9 16 ESC. LEFUEL 21 19 18 17 20 31 22 23 26 25 24 27 28 29 30 3033 G.T. E - Salle de La Madeleine F - Salle Maciet sp 3.02 3011 3010 2.60 PALIER LEFUEL 3.35 3.35 3.35 3.35 3.35 3.35 3.06 3.40 RIA 2 G - Raoul Duseigneur 3.02 PALIER 109 A20 hsFp 2.10 M‡D V6.2 3031 42.80 sp Escalier Rivoli 3003 A19 R3M AP R3L 2.12 3.55 3.39 26 RIA 43st1 2.14 3.55 3.39 44.78 25 27 44.77 Ascenseur R3K AP R3J 2.62 2.12 3.55 3.55 23 24 ASC. ASC. 3005 2st1 R3I AP R3H 2.16 3.55 21 22 8 14 7 13 11 11 12 15 10 3076 3 4.90 3009 12 9 3.39 SAN. HOMME 3008 13 8 ESCALIER 109 SAN. FEMME 10 7 4 LOCAL TECH. hsFp 2.45 hsFp 2.45 14 Colonne SÈche 6 5 3007 3006 hsFp 3.18 43/3002 Zone de repos 903.16 ue Gaine technique 5, VERS NIVEAU D’ACTUALITÉ 3.35 3.06 sp 44.77 2.36 3032 3.19 sp A3 3.60 3.35 1.21 V6.1 38088 38092ABCD 44/3003 Local entretien 8 7 2000.43.1 / Coriolan 26691 ABCD Escalier Rivoli Secours 38161 RI 2004.14.1 38156 Tenture cuir 25936A 32126 M‡D V1.1 38061 38160 V7 38159 07/3013 SALON DORE A2b CLIMATISATION 38153 00/3035 SALLE D'INTRODUCTION DU MUSEE DES ARTS DECORATIFS VIDE SUR NEF V1.2 hsFp 3.48 41st1 M3 M23 5408 PE703 Tableaux V1.3 3834A 14 23732 20490 38154 38631 5405 38140 + 44.78 hsFp 38147 M‡D A2a 38148 2 3 4 5 6 7 5 4 3 2 D904.1 V5 RIA V5.1 V3.1 04/3039 Cabinet de dessins 06/3037 14383 M6 1 09st2 E2b Escalier GR816 A4 36219 20429 M7 21119 hsFp 3.18 hsFp 3.36 hsFp 3.36 GR139 M‡D D407 CL11761 PE117 PE118 9992 2588B M‡D hsFp 3.40 M‡D 3131 21920 Repr. 997.76.35 29380 3 4 5 6 Podium A1 M1b 01/3043 ARCHITECTURES ET ORNEMENT 20431 17479 3 23 22 5 21 A - Salle des vitraux 20 PALIER JARDIN 7 19 8 18 9 3045 M1a 0.97 17 10 ASC. 16 11 M.C. 33876 23472 25 24 4 ASC. Fente en plafond pour reprise 5 cm de large hsFp 3.36 33856 D998 999.29.1 1 2 15 12 14 13 42748 31986 26546 4837 10 36189 38193 G.T. 23772 3464 11 23466 Joint creux 5cm 26652 CL 10899 02/3042 21926 hsFp 3.36 9 40/3020 A 31983 hsFp 3.36 CL.11762 03/3041 DECOR ARABESQUE 05/3038 V4.1 V3.2 26 M‡D D12835 hsFp 3.18 39871 29901 8 40/3020 09st1 45743B 6 3046 44.77 G.T D903.1 09/3036 GEOMETRIE DES FRISAGES D903.2 Ext T 10128 1 3044 PE119-120 38042 F.32 M‡D V4.2 ESCALIER V1 hsFp 3.18 hsFp 3.18 35184D 31977 LT CVC E2a + 44.77 M2 Ext V1 V1 35184C 35184B hsFp 3.18 45743A hsFp 2.40 A17 35184A hsFp 3.18 A21 M5 R.I.A. hsFp 3.18 hsFp 3.18 hsFp 2.15 LT CVC 40st1 V1 V1 V1 3025 D902.5 V5.2 D - Galerie des Èmaux D52 38157 31980 38139A 1 MUSEE DE LA PUB M‡D 08/3012 TENTURES ET GARNITURES 38142 42.78 Colonne SÈche M‡D 21919 12 13 M‡D 41855 PE33 10586 4325A 4325B 8516B 8516A Les Arts DÈcoratifs C3P C3O C3M C3L AP C3K C3J AP C3I C3H AP C3G C3F AP C3E C3Q plans gÈnÈraux C3N AP C3D AP C3C Les épreuves d’essais, témoignages uniques, racontent les étapes techniques et la genèse des œuvres : - l’impression des couleurs est basée sur la décomposition du dessin initial en autant de parties qu’il y a de couleurs. Chacune est reportée sur une matrice, une pierre lithographique. Il faut passer successivement sur ces pierres pour que les couleurs se déposent et forment une affiche, - le tirage commence toujours par le jaune qui est la couleur la plus couvrante, puis le rouge, le bleu et le noir qui vont donner relief ou modelé à la composition. Une même couleur peut être imprimée en plusieurs tons ou graduée (superpositions), - des modifications du dessin peuvent apparaître et aider à comprendre les étapes dans la recherche d’efficacité visuelle typique de Lautrec. Commanditaire Les Arts DÈcoratifs 107 rue de Rivoli 75001 Paris 6' 7' 7" 8' 9' ASCENSEURS GALERIE : 10' 10" 11' 12' VERS NIVEAU D’ACTUALITÉ 5, 12" 14' ASCENSEURS 1-8 : HOMMAGES À TOULOUSE-LAUTREC, AFFICHISTE 4 T : 00 33 1 44 55 58 88 F : 00 33 1 44 55 58 72 plan niveau 3 13' ESPACE MULTIMÉDIA nom du fichier UCAD-plan-niv3.dwg dessinÈ par : UK 28/07/2005 190 / 50 cm 1/100 date : format : Èchelle: Lautrec a créé les affiches d’un certain nombre de livres paraissant alors en feuilletons aux thèmes noirs symbolistes (Le Pendu, le Tocsin, Au pied de l’Echafaud), et de journaux (L’Aube). L’affiche pour le lancement d’un petit journal La vache enragée (1896, fig. 11), est traitée comme une scène de cirque, proche déjà du gag visuel de Savignac. On y voit une vache enragée rouge poursuivant cornes baissées, un Père la Pudeur, jaune de frayeur, en redingote verte, sous les sourires moqueurs de personnages de la Commedia dell’arte! Les cinq états préparatoires montrent l’extraordinaire travail de composition colorée de Lautrec. La diagonale dynamique a été reprise dans la composition de l’affiche de Wolf Erlbruch pour le Nouveau Salon des Cent (fig. 12). 9 Ainsi, dans son affiche Reine de Joie (1892, fig. 4), on observe : - une mise en page audacieuse et dynamique, basée sur la diagonale et sur des plans étagés où les sujets se découpent de façon tronquée et force le spectateur à reconstituer et prolonger la scène mentalement, - des couleurs pures juxtaposées en aplats, et une absence de modelé des figures, - un dessin stylisé et précis des silhouettes délimitées par un cerne noir épais se détachant sur un fond clair (papier blanc laissé en réserve). Pour l’affiche de ce roman de mœurs de Victor Joze, Lautrec compose une véritable page de psychologie en décrivant très directement les amours vénales dans les milieux bourgeois de la Belle Époque. Il choisit un point de vue réel qui nous fait entrer dans la scène comme au cinéma. Il dessine les visages qui l’intéressent à la recherche du caractère de chacun. « Seule la figure existe, le paysage n’est qu’un accessoire, il ne doit servir qu’à mieux faire comprendre le caractère de la figure » disait-il. LES FEMMES ( SALLES 5 ET 6 ) Lautrec aime représenter des femmes amies, des artistes (May Belfort, Jane Avril, La Goulue...), des prostituées... Il en saisit toute la vie et la force intérieure, sans regard complaisant, loin du côté joli des affiches contemporaines de Chéret par exemple. Il met l’accent sur une partie du corps en mouvement, sur le visage ou sur un accessoire qui attire le regard (bas, gant, froufrou, chignon...). Dans l’affiche pour la Revue Blanche (1895, fig. 5) - revue d’avantgarde où se côtoient Jules Renard, Proust, Mallarmé, Gide, Tristan Bernard, Jarry, Fénéon, Bonnard, Maurice Denis, Vuillard, SignacLautrec s’inspire de la silhouette élégante et dynamique de Misia, la belle épouse de Natanson, directeur de la revue. Il utilise un cerne tendre et souple pour décrire la séduction même qu’elle incarnait. Les allusions sensuelles voire sexuelles sont souvent directes, teintées d’humour (Affiche pour le photographe P. Sescau, 1896, fig. 6). Les graphistes contemporains reprennent à leur compte ces approches : érotisme, sexe, fantasmes sont montrés par des traits humoristiques (R. Savignac, fig. 7, A. François), à l’aide de techniques diverses, photos et photos-montages (A. Beeke, C. Maviyane-Davies fig. 8). ARISTIDE BRUANT ( SALLE 7 ) Grands amis, Bruant et Lautrec vont chacun participer à la notoriété de l’autre, l’un offrant un lieu d’exposition, l’autre illustrant les albums de chansons et créant des décors pour les concerts. Lautrec realise quatre affiches qui ont fait connaître la silhouette de Bruant par des signes visuels (chapeau noir de l’anarchie et écharpe rouge de la sociale), reconnaissables même de dos ! Aristide Bruant (1851-1925) chante à partir de 1885 dans son propre cabaret montmartrois, le Mirliton (ancien Chat Noir) puis, le succès venant en 1892, à l’Eldorado et au célèbre café-concert des Champs Elysées, les Ambassadeurs (fig. 9). Il impose, parfois difficilement, Lautrec comme dessinateur de ses affiches. 8 L’Art Nouveau à la même période, magnifie l’image de la femme et de ses courbes naturelles gracieuses, dont E. Grasset (1845-1917) a créé l’archétype dans ses affiches ou ses vitraux, et que H. Vever et R. Lalique ont sublimée dans leurs bijoux : vous pouvez découvrir leurs œuvres dans les salles du musée des Arts décoratifs (cf. Mad, niv. 3 et 1, salon du bois, et galerie des bijoux). MONTMARTRE ( SALLE 3 ) La vie culturelle parisienne à la Belle Époque est particulièrement riche. Les affiches qui l’annoncent font maintenant partie du paysage urbain. Montmartre devient le centre des réjouissances. Artistes en tous genres s’installent sur la Butte. Ils se retrouvent la nuit dans les cabarets (Divan Japonais), les cafés-concerts, et aux bals (Moulin Rouge), symboles de la gaieté bourgeoise, où se produisent les chahuteuses et cancaneuses, et où viennent s’encanailler les gens du monde. On ne danse plus dans ces bals, on regarde danser les professionnels ! La première affiche de Lautrec, Moulin Rouge (1891, fig. 2) va changer le regard porté sur l’art de l’affiche. Dans une seule image, tout l’art du peintre est concentré : la silhouette de Valentin le Désossé nous invite à regarder la scène au premier plan dans un cadrage cinématographique la Goulue derrière attire l’œil par la tâche blanche mouvante de son jupon; la masse sombre des spectateurs forme une haie d’ombres chinoises sous les halos des lampions. Cette mise en page dynamique et hardie, basée sur la diagonale, s’inspire de l’art des estampes japonaises, et sert d’emblée le message « publicitaire » en simplifiant les formes – loin des surcharges ornementales contemporaines. La répétition des mots Moulin Rouge à partir du grand M, évoquant une enseigne lumineuse, a été reprise par le graphiste Paul Davis (fig. 3). LE JAPONISME ET LE GOÛT DES ESTAMPES COMMERCIALES ( SALLE 4 ) Les européens découvrent réellement l’art japonais lors de l’Exposition Universelle de 1867. Le Japonisme triomphe à celle de 1878. Les arts décoratifs, alors en pleine recherche de renouvellement, adoptent cette source d’inspiration à la fois ornementale (nature), technique (grès, émail, verre) et formelle (courbe). Certaines créations d’Emile Gallé témoigne de cet influence (cf. Mad, niv. 3, Vase à la carpe, Mobilier de salle à manger).Comme d’autres artistes de la Belle Époque, il cherche à nouer des liens entre art et industrie pour abolir les distinctions et accomplir la synthèse des arts majeurs et mineurs Collectionneur d’estampes, notamment d’Hokusai, Lautrec signe parfois ses affiches d’un monogramme particulièrement japonisant, et surtout intègre des caractéristiques de l’art de l’ukiyo-e (images du monde flottant) dans ses compositions. 5 2. Bal du Moulin Rouge, Toulouse-Lautrec lithographie couleur, 1891, inv. 11970 3. Nouveau Salon des Cent, P. Davis 2001, lithographie couleur, inv. 2002.144.19 8. Nouveau Salon des Cent, C. Maviyane-Davies 2001, lithographie couleur, inv. 2002.144.55 9. Les Ambassadeurs, Toulouse-Lautrec lithographie couleur, 1892, inv. 12787 4. Reine de Joie, Toulouse-Lautrec lithographie couleur, 1892, inv.12673 5. La Revue Blanche, Toulouse-Lautrec lithographie couleur, 1895, inv. 12721 10. Nouveau Salon des Cent, S. Geissbuhler 2001, lithographie couleur, inv. 2002.144.32 11. La vache enragée, Toulouse-Lautrec lithographie couleur, 1896, inv.12162 6. P. Sescau, Toulouse-Lautrec lithographie couleur, 1896, inv. 12516 7. Nouveau Salon des Cent, R. Savignac 2001, lithographie couleur, inv. 2002.144.79 6 12. Nouveau Salon des Cent, W. Erlbruch 2001, lithographie couleur, inv. 2002.144. 24 7