libéralisation tend inévitablement à exposer davantage encore les femme à
l'emprise des hommes, principaux bénéficiaires de ces législations.
On peut aussi citer l'histoire d'une jeune femme, arrivée en Belgique sans grand
moyens. Avant de quitter son pays natal, elle avait été violée. Elle s'est trouvée
enceinte et a décidé de garder l'enfant. Le violeur court toujours. Or plusieurs
années après, cette femme a rencontré l'homme de sa vie; elle s'est mariée et
son mari a même reconnu l'enfant dont il n'était pourtant pas le père. Depuis, ce
couple heureux a eu plusieurs enfants…
Ne peut-on observer qu'une des causes fréquentes
de l'avortement, c'est que le père ne veut pas
assumer ses responsabilités vis-à-vis de l'enfant?
Ce fait met en relief une certaine lâcheté masculine, et la complaisance
discriminatoire le la loi vis-à-vis des hommes. Du reste, plus généralement, une
des causes fréquentes de l'avortement, c'est que le père ne veut pas assumer
ses responsabilités vis-à-vis de l'enfant.
Est-ce une raison pour encourager les femmes à avorter ? La loi, qui doit
protéger l'enfant, doit également protéger sa mère et toute femme. Les femmes
en difficulté n'attendent pas qu'on supprime leur enfant, mais qu'on les aide.
Par notre attitude d'accueil, nous pouvons contribuer à faire de toute maternité
une source de grande joie.
Des situations exceptionnelles, comme le sida en
Afrique, ou les viols en ex- Yougoslavie, ne
justifient-elles pas des mesures exceptionnelles?
Il en va en matière de viol un peu comme en matière de sida. La lutte contre le
sida, avec sa publicité tous azimuts pour le préservatif, sert d'autres causes que
celle de la santé 1. Le malade du sida est parfois considéré moins comme une
personne ayant besoin d'être soignée que comme un être dont d'autres se
servent pour livrer une autre bataille. L'enjeu de cette bataille, c'est le
dévergondage massif d'une jeunesse dont on abuse physiquement et
psychologiquement; c'est la transformation du monde en un immense lupanar.
Page 2