L`avortement, un meurtre remboursé par la mutuelle

«Lavortement, un meurtre remboursé par la mutuelle»: les
10 passages choc du cours de l’UCL
LE SOIR 21/03/2017
Par Elodie Blogie
L’Université catholique de Louvain (UCL) s’est nettement distanciée du plaidoyer anti-avortement
adopté par l’un de ses chargés de cours invité. Dans un texte d’une quinzaine de pages révélé par
l’association de défense des droits Synergie Wallonie, cet enseignant, Stéphane Mercier, qualifie
notamment l’avortement de « meurtre », « plus grave que le viol ».
Jouant sur « l’humour » et sur une pseudo-naïveté, le chargé de cours, par ailleurs professeur au
Séminaire de Namur depuis 2015, ne craint pas les énormités. Nous avons a lu l’intégralité du texte
de Stéphane Mercier, qui se fend d’un plaidoyer pro-life dans son cours de philosophie. En voici dix
passages particulièrement « éclairants ».
1 « Je vais proposer ici un argumentaire pour défendre le droit de toute personne innocente à la vie
dès le moment de sa conception. Cela implique un rejet absolu de tout prétendu « droit » à
l’avortement avec lequel on ne cesse de nous rebattre les oreilles. »
2 Se questionnant sur ce qui fait une personne : « Ou alors c’est la technologie qui fait de vous une
personne ? Vous vous dites ici que c’est bizarre comme supposition, que personne ne dirait cela.
Détrompez-vous : beaucoup de gens disent exactement cela. Comment donc ? Tout simplement en
prétendant que, pour être une personne, vous devez être viable, au sens où vous devez être capable
de vivre par vous-même en dehors du sein maternel. […] Il y a fort à parier, dans ce cas, que vous
n’êtes pas une personne si on vous parachute dans la jungle, sans secours technologique adéquat
(armes, médicaments, instruments divers). […] Pour ma part, je suis « non viable » dans un
environnement comme la jungle. »
3 « Si vous pensez qu’on n’est pas une personne tant que tout n’est pas bien en place, ce n’est pas
l’avortement à douze, quinze ou vingt semaines que vous devez défendre, mais l’infanticide et le
meurtre au moins jusqu’à la puberté. […] Si l’on exclut les motifs sentimentaux, on ne voit pas
pourquoi, à supposer qu’un humain n’a rang de personne que si tous ses systèmes sont au point, il
faudrait logiquement exclure le droit à l’infanticide ou à la liquidation des femmes ménopausées. »
4 « Le viol est moralement mauvais, dans tous les cas : il n’y a pas de circonstances capables de
rendre cet acte bon, ou même simplement acceptable. Quand on parle d’avortement ou quand on
parle de viol, on parle d’un acte, comme on dit, intrinsèquement mauvais, un acte qui est mauvais en
lui-même et par lui-même. C’est moralement mauvais de soi, quelles que soient les circonstances. […]
Eh bien, si l’avortement est un meurtre, comme on l’a dit, n’est-il pas encore plus grave que le viol ?
Le viol est immoral, et heureusement il est aussi illégal. L’avortement, qui est encore plus immoral, ne
devrait-il pas, à plus forte raison encore, être illégal lui aussi ? »
5 « «IVG», c’est un euphémisme qui dissimule un mensonge : la vérité, c’est que l’avortement est le
meurtre d’une personne innocente. Et c’est même un meurtre particulièrement abject, parce que
l’innocent en question est sans défense. »
6 « Car le vrai scandale est de voir que le meurtre est permis chez nous : avec l’avortement, le meurtre
est même remboursé par la mutuelle alors que le simple vol à la tire est condamné. […] Pour le
meurtre, c’est permis en fonction du calendrier : le petit n’a pas encore atteint douze semaines ? pas
de chance pour lui, son assassinat et légal en Belgique. Et remboursable si maman a payé sa
cotisation à la mutuelle. »
7 « Ce qui permet au mal et au crime de prospérer, ce sont les honnêtes gens qui préfèrent se voiler la
face, ou qui, face à la prolifération du mal, demeurent inactifs. Ne pas dénoncer un mal, ne pas
s’opposer à lui, c’est d’une certaine manière lui prêter son concours, et se rendre complice. »
8 Répondant aux potentielles objections : « Et si cet être humain est déficient ? » Prétendre que
cela justifie qu’on l’élimine porte un nom : eugénisme. On le tue parce que son cœur est déficient ?
Parce qu’il manque un bout de cerveau, ou qu’il a un retard mental ? (À partir de quel seuil de QI
mérite-t-on la mort ?) Parce qu’il a quatre doigts à sa main gauche ? ou six à sa main droite ? Ou
encore parce qu’il y a un problème pulmonaire et qu’il va être asthmatique ? Parce que c’est une
fille ? Ou qu’il n’a pas les yeux bleus ? »
9 « Ultime objection : «Mais je ne le désire pas.» C’est très triste, indiscutablement. Mais
heureusement, notre droit à la vie n’est pas fonction du caprice ou du désir des autres. Supposons que
mon voisin m’énerve, et que je ne désire pas l’avoir pour voisin. Pour autant, je ne peux pas aller
acheter une carabine pour l’abattre ! »
10 « Il arrive pourtant qu’une grossesse ne soit pas désirée. Que ce soit par simple commodité (c’est la
très grande majorité des cas ! ne nous leurrons pas !), ou en raison de circonstances dramatiques un
viol, par exemple. Cette absence de désir n’est pas un critère pour tuer celui qui est innocent. Parfois,
on invoque des motifs économiques, […] Le pouvoir d’achat ne permet pas d’acheter une PS4 pour
Noël, on avorte ? »
Ci-dessous, le texte de 15 pages intitulé «La philosophie pour la Vie» (cliquez ici pour le lire sur
mobile)
L’UCL a convoqué le chargé de cours auteur du plaidoyer anti-
avortement
Mis en ligne le 21/03/2017 à 14:16
Par Belga
L’Université catholique de Louvain (UCL) s’est nettement distanciée mardi du plaidoyer anti-
avortement adopté par l’un de ses chargés de cours invité.
Dans un texte d’une quinzaine de pages révélé par l’association de défense des droits Synergie
Wallonie, cet enseignant, Stéphane Mercier, également chargé de cours en philosophie au séminaire
de Namur depuis 2015, qualifie notamment l’avortement de « meurtre », « plus grave que le viol ».
Ces propos, capture d’écran à l’appui, se sont rapidement répandus sur la toile et les réseaux sociaux
mardi, poussant l’université à réagir très rapidement.
« Des positions inacceptables »
Dans un communiqué, celle-ci rappelle que le droit à l’avortement est « inscrit dans le droit belge »
et que la « note » dont elle a connaissance est « en contradiction avec les valeurs portées par
l’université ».
« Le fait de véhiculer des positions contraires à ces valeurs dans le cadre d’un enseignement est
inacceptable », insiste l’université dans ce communiqué.
L’UCL précise que l’enseignant concerné a été « immédiatement convoqué » afin « de l’entendre et
d’instruire le dossier ».
Cet entretien doit notamment permettre « d’éclaircir le statut de cet écrit et l’usage éventuel qui en
est fait dans le cadre de son enseignement ».
Un plaidoyer anti-avortement dans des notes de cours à l’UCL
Mis en ligne le 21/03/2017 à 12:19
Elodie Blogie
« L’avortement est le meurtre d’une personne innocente », peut-on lire dans les notes d’un cours de
philosophie en première Bac donné à l’UCL.
La vérité est que l’avortement est le meurtre d’une personne innocente. Et c’est même un meurtre
particulièrement abject, parce que l’innocent en question est sans défense. » Ces quelques lignes
sont en train de se répandre comme une traînée de poudre sur Twitter.
Et pour cause : elles sont extraites d’un texte de 15 pages intitulé « La philosophie pour la Vie », texte
délivré à des étudiants de première année en cursus de philosophie.
Le texte compare encore l’avortement au viol, considérant qu’il devrait être considéré comme « plus
grave que le viol ». C’est le site « Synergie wallonie », qui défend l’égalité des sexes, qui a épinglé ce
contenu douteux.
Stéphane Mercier est un chargé de cours invité à l’UCL. Selon nos informations, il remplace une
professeure de philosophie partie en congé sabbatique. C’est donc la première année qu’il donne
cours à l’UCL. Le texte provient de notes de cours qui ne concerneraient qu’une centaine d’étudiants.
L’UCL prépare une réaction
L’Université Catholique a annoncé qu’elle préparait une réaction. Le professeur en question n’a pas
encore pu être joint. L’UCL rappelle toutefois que sa position sur l’avortement est claire : il s’agit d’un
droit.
Ci-dessous, le texte de 15 pages intitulé «La philosophie pour la Vie» (cliquez ici pour le lire sur
mobile)
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