ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique Lymphomes non hodgkiniens de l’adulte Janvier 2015 Ce document est téléchargeable sur : www.has-sante.fr et sur www.e-cancer.fr Haute Autorité de Santé Service des maladies chroniques et dispositifs d’accompagnement des malades 2, avenue du Stade de France – F 93218 Saint-Denis La Plaine Cedex Tél. : +33 (0)1 55 93 70 00 – Fax : +33 (0)1 55 93 74 00 Institut National du Cancer Département Diffusion des bonnes pratiques et information des malades 52, avenue André Morizet - 92513 Boulogne-Billancourt Cedex Tél. : +33 (0)1 41 10 50 00 – Fax : +33 (0)1 41 10 50 20 Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de Santé en 2015. © Haute Autorité de Santé – 2015 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE Sommaire 1. Avertissement ________________________________________________ 4 2. Critères médicaux d’admission en vigueur (Décret n° 2011-74-75-77 du 19 janvier 2011 et n°2011-726 du 24 juin 2011) ______________________ 6 3. Professionnels de santé impliqués dans le parcours de soins ___________ 7 4. Biologie - Anatomopathologie ____________________________________ 9 5. Actes techniques _____________________________________________ 11 6. Traitements _________________________________________________ 12 6.1 6.2 6.3 Traitements pharmacologiques Autres traitements Dispositifs médicaux, aliments diététiques destinés à des fins médicales spécialisées et appareils divers d’aide à la vie 12 14 14 7. Annexe _____________________________________________________ 15 Mise à jour des actes et prestations ALD (APALD) Les actes et prestations ALD (APALD) sont actualisés une fois par an et disponibles sur le site internet de la HAS (www.has-sante.fr) et celui de l’INCa (www.e-cancer.fr) HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 3 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE 1. Avertissement Contexte Affection de longue durée (ALD) Les ALD sont des affections nécessitant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse (article L.324-1) Depuis la loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l’Assurance Maladie, l’exonération du ticket modérateur pour l’assuré est soumise à l’admission en ALD à l’aide d’un protocole de soins établi de façon conjointe entre le médecin traitant et le médecin-conseil de la sécurité sociale, signé par le patient. Missions de la HAS en matière d’ALD Conformément à ses missions,( (article L 161-37-1 et art. R. 161-71 3), la Haute Autorité de santé formule des recommandations sur les actes et prestations nécessités par le traitement des affections mentionnées à l’article L.324-1 pour lesquelles la participation de l’assuré peut être limitée ou supprimée, en application du 3° et 4° de l’article L.322-3 : Par ailleurs, elle : émet un avis sur les projets de décret pris en application du 3° de l’article L. 322-3 fixant la liste des affections de longue durée ; formule des recommandations sur les critères médicaux utilisés pour la définition de ces mêmes affections ; formule des recommandations sur les actes médicaux et examens biologiques que requiert le suivi des affections relevant du 10° de l'article L.322-3. Élaboration HAS/INCa des guides ALD 30 Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique La loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a créé l’Institut National du Cancer. L’Institut est chargé de coordonner les actions de lutte contre le cancer. À ce titre, il a notamment pour missions : la « définition de référentiels de bonnes pratiques et de prise en charge en cancérologie », l’« information des professionnels et du public sur l’ensemble des problèmes relatifs au cancer » et le « développement et suivi d’actions communes entre opérateurs publics et privés en cancérologie dans les domaines de la prévention, de l’épidémiologie, du dépistage, de la recherche, de l'enseignement, des soins et de l'évaluation ». Ainsi dans le cadre de l’élaboration des guides de l’ALD 30 Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique, l’Institut National du Cancer apporte son expertise et définit le contenu médical du guide ALD selon la méthodologie définie par la Haute Autorité de Santé et sous son pilotage. Objectif du document actes et prestations ALD Le document actes et prestations ALD est une aide à l’élaboration du protocole de soins établi pour l’admission en ALD d’un patient, ou son renouvellement. Il est proposé comme élément de référence pour faciliter le dialogue entre le malade, le médecin traitant et le médecin conseil. Ce n’est ni un outil d’aide à la décision clinique, ni un résumé du guide médecin. HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 4 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE Contenu du document actes et prestations ALD Ce document comporte les actes et prestations nécessités par le traitement de l’affection, pris en charge par l'assurance maladie obligatoire, selon les règles de droit commun ou des mesures dérogatoires. Ainsi les utilisations hors AMM ou hors LPPR n’y seront inscrites qu’en cas de financement possible par un dispositif dérogatoire en vigueur. Il faut noter que les prescriptions hors AMM, y compris dans ces dispositifs dérogatoires, sont assorties de conditions notamment une information spécifique du patient. Le document actes et prestations n’a pas de caractère limitatif. Le guide peut comporter des actes ou prestations recommandés mais ne bénéficiant pas d'une prise en charge financière. Aussi l’adaptation du protocole de soins à la situation de chaque patient relève du dialogue entre le malade, le médecin traitant et le médecin conseil de l’assurance maladie. HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 5 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE 2. Critères médicaux d’admission en vigueur (Décret n° 2011-74-75-77 du 19 janvier 2011 et n°2011-726 du 24 juin 2011) ALD 30 « Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique » Relèvent d'une exonération du ticket modérateur les affections malignes caractérisées par : • des arguments objectifs indiscutables : histologie, perturbations hématologiques ou humorales caractéristiques ; ou, en l'absence de preuve directe, un faisceau d'arguments cliniques, radiologiques ou biologiques convergents et emportant la décision médicale. L'exonération initiale est accordée pour une durée de 5 ans, renouvelable dès lors que la poursuite d'une thérapeutique ou la prise en charge diagnostique et thérapeutique des séquelles liées à la maladie ou aux traitements, notamment l'usage permanent d'appareillages, sont nécessaires. Toute récidive ou apparition d'une séquelle tardive grave dont le lien de causalité avec le traitement est établi conduit à la reprise de l'exonération du ticket modérateur. HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 6 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE 3. Professionnels de santé impliqués dans le parcours de soins Bilan initial Professionnels Situations particulières Anesthésiste Tous les patients. Devant une adénopathie persistante d’origine inconnue après élimination d’une cause locale ou infectieuse, il importe d’adresser le patient à l’hématologue ou en milieu oncologique spécialisé pour une biopsieexérèse et sauf urgence compressive, d’éviter formellement toute corticothérapie avant celle-ci Tous les patients, dès le stade de suspicion d’un lymphome, pour organisation de l’analyse histologique d’une biopsie du site atteint Tous les patients. La biopsie ganglionnaire est l’examen de référence pour porter le diagnostic de lymphome. La biopsie-exérèse chirurgicale totale mais non élargie (pas de curage ganglionnaire) permet l’analyse architecturale du ganglion. Elle est recommandée mais alternativement, il peut s’agir d’une biopsie à l’aiguille guidée par examen radiologique (échographie ou scanner) Tous les patients avant acte chirurgical Biologiste Tous les patients pour bilan initial et pré-thérapeutique Médecin généraliste Onco-hématologue Chirurgien Radiologue Médecin de médecine nucléaire Anatomopathologiste Tous les patients. L’imagerie est essentielle pour déterminer le stade du lymphome Tomoscintigraphie par émission de positons ou TEPscanner au fluorodésoxyglucose (18F-FDG) pour tous les patients atteints de lymphome sauf lymphome de la zone marginale et lymphome lymphocytique (évaluation en cours) Tous les patients. Le diagnostic de LNH repose sur l’analyse histologique d’une biopsie du site atteint. Le compte-rendu anatomopathologique doit se référer à l’actuelle classification internationales OMS 2008 des hémopathies malignes et une 2de lecture par un pathologiste spécialisé doit être envisagée (réseau national de référence LYMPHOPATH) Recours selon besoin Cytogénéticien Selon besoin Oncologue radiothérapeute En cas d’indication de radiothérapie Gériatre Évaluation gériatrique Autres spécialistes Selon besoin en fonction notamment des (localisations) ou complications de la maladie HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 formes 7 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE Traitement et suivi Professionnels Médecin généraliste Onco-hématologue Radiologue Biologiste Situations particulières Tous les patients. En articulation avec l’équipe spécialisée, suivi et prise en charge ambulatoires des effets indésirables et complications, tant aigus et précoces que tardifs, interventions en soins de support et soins palliatifs à domicile, suivi partagé dans l’après-cancer Après 5 ans, le suivi des complications (cardiaques, endocriniennes, etc.) peut être assuré par le médecin généraliste et les spécialistes d’organe concernés Tous les patients, prise en charge en équipe spécialisée en articulation avec le médecin traitant et les autres professionnels de proximité. Elaboration d’un programme personnalisé de soins (PPS) après réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), en accord avec le patient et si possible en concertation avec le médecin traitant Tous les patients, imagerie comparative avec celle du bilan initial permettant d’ajuster précocement le traitement puis ultérieurement, avec une fréquence à adapter selon le stade, le type de LNH, l’histologie et les facteurs de risque. Tous les patients, surveillance habituellement au même rythme que la surveillance clinique Recours selon besoin Anatomopathologiste En cas de récidive Oncologue radiothérapeute En cas d’indication de radiothérapie Gériatre Suivi gériatrique Autres spécialistes Selon besoin, en fonction notamment des complications, séquelles ou formes (localisations) de la maladie Dentiste Selon besoin Infirmier Selon besoin Kinésithérapeute Selon besoin, notamment soins palliatifs Diététicien Selon besoin pour les patients dénutris Prestation dont le remboursement n’est pas prévu par la législation (prise en charge possible dans le cadre de structures hospitalières ou d’un réseau) Autres intervenants potentiels Psychologue Selon besoin Prestation dont le remboursement n’est pas prévu par la législation (prise en charge possible dans le cadre de structures hospitalières ou d’un réseau) HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 8 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE 4. Biologie - Anatomopathologie Actes Situations particulières Systématiques Hémogramme Tous les patients – Bilan initial et suivi Ionogramme Tous les patients – Bilan initial et suivi Uricémie, calcémie, phosphorémie Selon besoin, bilan initial et suivi VS, CRP Tous les patients – Bilan initial et suivi Électrophorèse des protéines Tous les patients – Bilan initial et suivi Immuno-électrophorèse ou immunofixation En complément de l’électrophorèse des protéines en cas d’anomalie de celle-ci Tous les patients – Bilan initial et suivi Créatininémie avec estimation du débit de filtration glomérulaire Bilan hépatique (transaminases, phosphatases alcalines , bilirubine directe et indirecte, gamma-glutamyl transférases) Lactate déshydrogénase (LDH) Sérologies des virus de l’hépatite B et C (VHB et VHC) Sérologie du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) Dosage de bêta-hCG Actes d’anatomie et de cytologie pathologiques Examen cytologique et biochimique du liquide céphalo-rachidien (LCR) Tous les patients – Bilan initial et suivi Tous les patients – Bilan initial et suivi Tous les patients – Bilan initial et suivi post-transfusionnel Recherche d’un terrain favorisant et suivi posttransfusionnel Dépistage de grossesse avant et sous traitement pour toutes les patientes en âge de procréer Tous les patients – Bilan initial et récidives Gazométrie artérielle Recherche d’une atteinte méningée systématique pour les LNH agressifs Pour le traitement intrathécal s’il existe une atteinte neuroméningée Selon besoin en cas d’antécédents respiratoires Marqueurs tumoraux Aucun dosage de marqueurs tumoraux n’est recommandé Examens à faire selon les cas Frottis sanguin ou médullaire En cas d’hyperleucocytose Taux sérique de ß2-microglobuline Tous les patients porteurs d’un lymphome folliculaire – Bilan initial et suivi Selon besoin – Bilan initial Charge virale Epstein Barr Virus (EBV) Sérologies Virus T-lymphotropiques humains (HTLV1 et HTLV2) Sérologie Helicobacter pylori Dosage de la thyréostimuline (TSH) Selon besoin – Lymphomes T, bilan initial Lymphomes gastriques, surtout si histologie négative pour la bactérie Recherche d’hypothyroïdie iatrogène en cas d’irradiation cervicale, une ou deux fois par an HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 9 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE Actes Situations particulières Caryotype des cellules tumorales Dans certaines formes (lymphome du manteau, lymphome de Burkitt) Selon besoin Dosage des immunoglobulines Analyses cytochimiques, immunophénotype, analyses de biologie moléculaire Autres examens En milieu hospitalier - Tous les patients – Bilan initial Selon signes d’appel ou traitements reçus HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 10 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE 5. Actes techniques Actes Situations particulières Systématiques Biopsie du site atteint avec actes d’anatomo-pathologie Tomodensitométrie cervico- thoracoabdomino-pelvienne (scanographie des systèmes immunitaire et hématopoïétique) avec mesure des lésions tumorales cibles Tous les patients – Bilan initial et suivi selon besoin TEP-scanner au fluorodésoxyglucose (18F-FDG) Bilan initial pour tous les lymphomes sauf lymphome de la zone marginale et lymphome lymphocytique (évaluation en cours) Bilan initial servant de référence pour l’évaluation de la réponse au traitement Pour le suivi, recommandée pour la détection de récidives. Elle peut être réalisée à 6 mois puis à 1 an. Sa fréquence est à adapter en fonction du stade, des facteurs de risque, du type de lymphome et de l’histologie, en tenant compte du risque d’irradiation cumulée, notamment chez les patients les plus jeunes Examens à faire selon les cas Radiographies du thorax Selon indications, peuvent être proposées comme alternative à la tomodensitométrie - Bilan initial et suivi Échographie abdomino-pelvienne Selon indications, peut être proposée comme alternative à la tomodensitométrie – Bilan initial et suivi Selon indications Biopsie médullaire unilatérale, habituellement complétée par myélogramme et aspiration médullaire Cytoponction à l’aiguille fine ECG et exploration de la fonction ventriculaire gauche échographique ou isotopique Remnographie [IRM], avec ou sans injection intraveineuse de produit de contraste Alternative possible à la biopsie ganglionnaire dans un contexte d’urgence, en milieu spécialisé Évaluation de la fonction cardiaque pré-thérapeutique et suivi des traitements par anthracyclines Selon indications, peut être utilisée dans certaines localisations osseuses rachidiennes et du système nerveux central en particulier. Endoscopie ORL, bronchique, digestive ou urologique Épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) Panoramique dentaire En présence de signes d’appel ORL, bronchiques, digestifs ou urologiques Antécédents de troubles respiratoires, selon besoin Ponction lombaire Recherche d’une atteinte méningée systématique pour certains LNH agressifs Pour le traitement intrathécal s’il existe une atteinte neuroméningée Selon besoin Cryoconservation de sperme Recherche d’un foyer dentaire HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 11 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE 6. Traitements 6.1 Traitements pharmacologiques Traitements1 Situations particulières Traitements spécifiques par agents antinéoplasiques et immunomodulateurs2 Chimiothérapies par voie générale ou locale Selon indications et AMM des produits utilisés Anticorps monoclonaux mabthera Interféron alpha AMM pour le traitement de patients adultes porteurs d’un lymphome non hodgkinien (LNH) dans les indications suivantes : - en monothérapie pour le traitement des patients atteints de lymphomes folliculaires de stade III-IV en cas de chimiorésistance ou à partir de la deuxième rechute après chimiothérapie - en association à une chimiothérapie pour le traitement des patients présentant un lymphome folliculaire de stade III-IV n’ayant jamais été précédemment traités - en association à une chimiothérapie "CHOP" (cyclophosphamide, doxorubicine, vincristine, prednisolone) pour le traitement des patients présentant un lymphome non-hodgkinien agressif diffus à grandes cellules B, CD20 positif. - en traitement d’entretien chez les patients présentant un lymphome folliculaire répondant à une immunochimiothérapie d’induction. Prescription hospitalière réservée aux spécialistes en oncologie ou aux médecins compétents en cancérologie Selon indications Traitements symptomatiques Antiémétiques Complications de la chimiothérapie Antidiarrhéiques Complications de la chimiothérapie Antibiotiques Complications de la chimiothérapie Antiviraux Antifongiques Complications de la chimiothérapie Bains de bouche à base de chlorhexidine et préparations oncolo- Traitement local d’appoint des infections de la cavité buccale 1 Les guides mentionnent généralement une classe thérapeutique. Le prescripteur doit s’assurer que les médicaments prescrits appartenant à cette classe disposent d’une indication validée par une autorisation de mise sur le marché (AMM). 2 cf. également Annexe HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 12 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE Traitements1 giques en bain de bouche (associations d’antifongiques, de bicarbonate de sodium et de bain de bouche remboursable) Hypouricémiants Bisphosphonates (acide pamidronique, acide zolédronique, acide clodronique) Facteurs de croissance granulocytaire et 3 érythrocytaire Situations particulières Hyperuricémie symptomatique primaire ou secondaire Ostéolyse ou hypercalcémie malignes Mobilisation de cellules souches périphériques. En fonction de la chimiothérapie, des facteurs de risque, des antécédents du patient et de son espérance de vie Selon besoin Transfusions de culots globulaires et de plaquettes Corticoïdes Selon besoin Antihistaminiques Prévention de chimiothérapie allergisante Antalgiques de paliers 1 à 3 Adaptation selon l’intensité des douleurs Antidépresseurs : imipramine amitriptyline Antiépileptiques : gabapentine prégabaline Topiques anesthésiants Contraceptifs hormonaux Laxatifs Bromure de méthylnaltrexone Émulsions à base de trolamine Solutions pour nutrition parentérale Douleurs neuropathiques et algies rebelles Douleurs neuropathiques périphériques Douleurs neuropathiques périphériques Douleurs neuropathiques centrales et périphériques Selon besoin Contraception pendant la chimiothérapie et les 12 mois suivants Retrait d’un éventuel stérilet pour éviter le risque de saignements et d’endométrite Durant cette période, les rapports sexuels doivent être protégés afin d’éviter le passage de chimiothérapie toxique et de prévenir les infections sexuellement transmissibles Selon besoin, notamment sous traitement opioïde, ou à visée palliative Prise en charge de la constipation liée aux opioïdes chez les patients présentant une pathologie à un stade avancé et relevant de soins palliatifs, lorsque la réponse aux laxatifs habituels a été insuffisante Traitement de l’érythrodermie post-radiothérapie en précisant le cadre légal dérogatoire de la prise en charge (prise en charge dérogatoire dans le cadre de l’article er L.162-17-2-1 selon les modalités de l’arrêté du 1 avril 2010) Lorsque l'alimentation orale ou entérale est impossible, insuffisante ou contre-indiquée 3 Les recommandations concernant l’utilisation des facteurs de croissance en cancérologie émanant de trois sociétés savantes ont été actualisées en 2005 (National Comprehensive Cancer Network, NCCN) et en 2006 (European Organisation for Research and Treatment of Cancer, EORTC, et American Society of Clinical Oncology Practice, ASCO). EORTC guidelines for the use of granulocyte-colony stimulating factor to reduce the incidence of chemotherapy-induced febrile neutropenia in adult patients with lymphomas and solid tumours. 2006; 42:2433–2453. ASCO: Smith Thomas J. and al. 2006 Update of Recommendations for the Use of White Blood Cell Growth Factors: An EvidenceBased Clinical Practice Guideline. ASCO 2006; 24, number 19. HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 13 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE 6.2 Autres traitements Traitements Situations particulières Abstention thérapeutique avec surveillance régulière Radiothérapie Formes asymptomatiques indolentes de LNH à faible masse tumorale Selon indications Radio-immunothérapie Greffe de cellules souches hématopoïétiques Éducation thérapeutique Selon indications, pour les lymphomes folliculaires en traitement des rechutes après traitement par le rituximab. Selon indications L’éducation thérapeutique s’inscrit dans le parcours du patient. Les professionnels de santé en évaluent le besoin avec le patient. Elle n’est pas opposable au malade, et ne peut conditionner le taux de remboursement de ses actes et des médicaments afférents à sa maladie (Art. L. 1161-1 du 4 Code de la santé publique) Prise en charge financière possible dans le cadre des programmes autorisés par les Agences Régionales de Santé (ARS) 6.3 Dispositifs médicaux, aliments diététiques destinés à des fins médicales spécialisées et appareils divers d’aide à la vie Traitements Situations particulières Chambre et cathéter implantables Chimiothérapie éventuellement à domicile Postiche (prothèse capillaire) Effet indésirable de la chimiothérapie - Selon besoin Aliments diététiques destinés à des fins médicales spéciales (ADDFMS) régis par l’arrêté du 20/09/2000 (liste actualisée chaque année) Dispositifs d’administration et prestations associées Dispositif de neurostimulation transcutanée Matériels de soins de support Dispositifs d’aide à la vie, aliments et pansements (matériel de perfusion, d’aspiration, chambre d’inhalation, nébuliseur, matériel d’aspiration buccale et sonde, pansements et équipement nécessaire à l’hygiène, cannes et béquilles, etc.) Dénutrition ou risque de dénutrition (selon les critères définis à la LPP) Selon besoin - Prise en charge de la douleur Partie intégrante des traitements symptomatiques Selon besoin soins palliatifs, chimiothérapie à domicile 4 http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=038CC05E0E8E92B2A210BDBC5C35DE52.tpdjo07v_3?idSe ctionTA=LEGISCTA000020892071&cidTexte=LEGITEXT000006072665&dateTexte=20120224 HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 14 ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE N°30 - LYMPHOMES NON HODGKINIENS DE L’ADULTE 7. Annexe Professionnels de santé impliqués dans le parcours de soins : recours selon besoin pour le traitement et le suivi Le pharmacien est un des acteurs du parcours de soins. Il intervient en articulation avec le médecin traitant pour le suivi des traitements ambulatoires. Il n’y a pas de paiement à l’acte inscrit à la nomenclature de l’assurance maladie pour cette prestation. Actes techniques à réaliser selon les cas Selon le programme thérapeutique, une proposition visant à préserver la fertilité féminine peut être envisagée. Il s’agit d’un acte hors nomenclature. Traitements spécifiques par agents antinéoplasiques et immunomodulateurs Suite à une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de cohorte depuis juin 2014 et un avis favorable de l’agence européenne des médicaments (EMA) émis le 24/07/2014, idelalisib, un inhibiteur oral de la phosphoinositide 3-kinase (PI3K) delta, a obtenu le 18/09/2014 une AMM pour le traitement de patients atteints de lymphome non hodgkinien indolent (LNHi) réfractaire après deux lignes de traitement (ayant comporté rituximab et un alkylant). Suite à une ATU de cohorte depuis le 13/02/2014 et un avis favorable de l’EMA émis le 24/07/2014, ibrutinib, un inhibiteur oral de la tyrosine kinase de Bruton, a obtenu le 17/10/2014 une AMM pour le traitement des patients adultes atteints de lymphome à cellules du manteau en rechute ou réfractaire. HAS Les Parcours de Soins / Service des maladies chroniques et des dispositifs d’accompagnement des malades / Actualisation janvier 2015 15 Toutes les publications de l’HAS sont téléchargeables sur www.has-sante.fr Toutes les publications de l’INCa sont téléchargeables sur www.e-cancer.fr