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Marthe ALLIBERT est marié à Charles ROTH, receveur-distributeur à la poste de Cérelles (Indre-et-Loire).
Lorsque ce dernier effectuait sa tournée le matin, Marthe assurait « la suppléance électrique », c’est-à-dire le téléphone
et les opérations courantes jusqu’au retour de son mari. Marthe appartenait au réseau de Résistance « Darius » avec le
grade de sous-lieutenant. Elle est arrêtée avec son mari, ils seront déportés. Marthe revient de Ravensbrück en mai
1945.
Marie-Louise MOINS, épouse LEGROS est receveuse à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme). Elle détournait
le courrier en provenance ou à destination des occupants. Elle assurait les liaisons téléphoniques avec le maquis. Ces
communications ayant été interceptées, Marie-Louise est arrêtée, emprisonnée à Clermont-Ferrand, puis Compiègne et
sera déportée à Ravensbrück où elle est gazée le 5 mars 1945.
Albertine VERNAIS exerce les fonctions de receveuse au bureau de Comines (Nord). Elle assurait la liaison
entre le groupe de résistance de ce secteur et divers groupes de résistants belges et des membres de l’Armée secrète
belge. Elle confectionnait également de fausses cartes d’identité. Elle est arrêtée le 12 juin 1943 et déportée. Elle sera
de retour en mai 1945.
Jeanne BAUCHEL épouse ROSENFELDER est assistante receveuse au bureau de Rombas en Moselle, l’un des
trois départements annexés. Cette annexion supposait l’adhésion à l’Allemagne nazie. De nombreux postiers
manifesteront le désir de rester français. Jeanne Rosenfelder sera déportée en Pologne. Elle s’évade et rentre en
France. Elle sera réintégrée dans ses fonctions aux PTT à la fin de la Guerre.
Jeanne DRUI est elle-aussi assistante receveuse à Krutange-Nilvange en Moselle. Elle est arrêtée pour le motif
« refus de prendre la nationalité allemande » et est déportée en Silésie. Elle sera rapatriée le 19 mai 1945.
Marie POINSIGNON épouse REITER, assistante receveuse à Moulins-lès-Metz en Moselle est arrêtée par la
Gestapo le 28 janvier 1943 et déportée en Haute-Silésie. Elle sera rapatriée le 22 mai 1945.
Marie-Louise SENECHAL épouse FERET est receveuse à la poste d’Echauffour (Orne). Sa fonction lui
permet de substituer les lettres de dénonciation. Elle entre dans un réseau de résistance PTT. Arrêtée, internée au
château des Ducs où elle sera torturée. Elle ne parlera pas. Ses longs mois de détention, les mauvais traitements
quotidiens vont avoir raison de sa santé. Elle poursuit sa résistance dans sa geôle en entonnant régulièrement « La
Marseillaise ». Son mari réussit enfin à la faire hospitaliser à Alençon. Très affaiblie, elle va mourir le 10 mai 1945,
deux jours après la capitulation allemande.
Denise ELICOT épouse JOSSE est nommée receveuse à Roc-Saint-André (Morbihan) en janvier 1941. Elle
entre dans un réseau des Forces Françaises Combattantes (FFC) et sera immatriculée à Londres en mars 1943. Elle
s’occupe en même temps des fausses cartes d’identité. Elle réceptionne des armes issues des parachutages et elle les
cache dans le bureau de poste où elle hébergeait aussi des aviateurs alliés. Denise Josse, titulaire de nombreuses
décorations, est décédée en 2014.
Laure SOUBRIE, receveuse à la poste de Lavelanet (Ariège) est agent de liaison d’un réseau local de
résistance. Elle écoutait les communications téléphoniques, surveillait les lettres suspectes et assurait le ravitaillement
des maquis.
Marcelle BOURGINE, d’abord receveuse à Giverville (Eure) puis à Sainville (Eure-et-Loir) sera un maillon
important du réseau PTT qui prendra le nom de « Libération Nationale des PTT » en 1944. Elle s’occupe notamment
des réfugiés Espagnols. Elle sabotait les communications téléphoniques allemandes. Les meubles automatiques ruraux
situés dans le bureau de poste étaient sensibles à l’humidité. Marcelle faisait bouillir de l’eau et en plaçant la casserole
dans l’armoire technique, l’humidité suffisait à établir des contacts entre les fils et cela empêchait le téléphone de
fonctionner. Marcelle mutée ensuite receveuse à Us en Seine-et-Oise s’est intégrée au réseau local de résistance.
Henriette CHAMBOREDON épouse SCHWARZ est receveuse des postes à Boucoiran (Gard). Elle fut un
agent de liaison important du réseau local de résistance et a obtenu plusieurs décorations, la Carte Volontaire de la
Résistance (CVR), la Croix du Combattant Volontaire 39-45.