Avec l’esprit de solidarité
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Avec l’afflux massif de « migrants », voilà l’Europe dans une situation inédite. Plus de
500.000 réfugiés, dit-on, dont 120.000 au total en Europe et 30.000 en France.
Si l’objectif premier est d’atteindre les nombres fixés, la question de ceux qui n’auront pas
été retenus posera aux gouvernants et aux citoyens, un devoir d’hospitalité exceptionnel.
Si « Libération Nationale PTT ANACR » n’a pas vocation pour donner des avis sur ces
problèmes, je pense qu’elle ne peut rester inerte, surtout quand ceux-ci touchent directement la
vie de femmes et d’enfants.
On peut admettre que des pays veuillent contrôler les mouvements de populations sur leur
territoire, mais on est en droit d’exiger que soient respectés les droits internationaux qui ont
pour objectif de les protéger et de respecter leur dignité.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des
Nations Unies le 10 décembre 1948, dans son article 13-2 indique que : « Toute personne a le
droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat ».
Aujourd’hui, devant cette population en exode, ce qui doit guider nos gouvernants dans
leurs décisions, c’est avant tout l’esprit de solidarité.
Libération Nationale
PTT
A.N.A.C.R. 3ème Trimestre 2015
PRESIDENT D'HONNEUR : HENRI GOURDEAUX (1881-1961)
Michel DELUGIN
Président
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COMMÉMORATIONS
Le dimanche 23 août à 18 heures 30, comme chaque année, l’ANACR ravivait la flamme sur la tombe du
Soldat inconnu sous l’Arc-de-Triomphe, en mémoire des Résistants tombés pour la libération de notre pays et la
liberté de son peuple et pour vaincre le fascisme et le nazisme.
Une délégation de 7 camarades de « Libération Nationale PTT ANACR » participait à cette cérémonie avec le
drapeau de l’association porté par Michel Chassagne.
Le mardi 25 août au siège de La Poste, 44 boulevard de Vaugirard, la cérémonie commémorative de la
Libération de Paris présidée par Monsieur Georges Lefèbvre, représentant le Président de La Poste, s’est déroulée
devant une assistance nombreuse.
Après une courte allocution, six gerbes furent déposées devant la stèle dédiée aux victimes PTT de la Seconde
Guerre mondiale par les représentants de trois syndicats, CFTC, FO et CGT puis par Charles Sancet, secrétaire
général de « Libération Nationale PTT ANACR », René Duclos, Président néral de l’ACVG PTT et enfin par
Monsieur Georges Lefèbvre pour le Groupe La Poste. On peut remercier l’excellent groupe musical des PTT qui
après La Marseillaise a joué quelques morceaux de musique militaire en clôture de cette cérémonie.
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Le mardi 25 août 2015, comme chaque année,
une cérémonie commémorant la Libération de Paris
en août 1944, a été organisée par le syndicat CGT de
la Recette Principale Paris-Louvre, en présence de la
direction de cet établissement. Les responsables
syndicaux Joël Ragonneau et Sylvie Bayle ont
rappelé l’importance de la Résistance dans les PTT et
ont rendu hommage aux 39 postiers de ce grand
service parisien victimes de la Second Guerre
mondiale.
Invité par les organisateurs, Charles Sancet, secrétaire général de « Libération Nationale PTT ANACR » a
prononcé une courte intervention pour souligner l’importance de la sauvegarde des lieux de mémoire. Au moment
le groupe La Poste va quitter et fermer une grande partie de cet imposant immeuble de la rue du Louvre, que vont
devenir la stèle du rez-de-chaussée et les deux plaques commémoratives du premier étage ? Une solution devra être
rapidement trouvée. Notre association sera attentive aux propositions de La Poste.
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L’engagement des Receveuses des PTT
dans la Résistance
De nombreuses Receveuses des postes s’engagèrent dans la Résistance. De par leur fonction, elles recevaient
les courriers à distribuer et à envoyer. Elles pouvaient ainsi agir lorsqu’elles détectaient les lettres de dénonciation
adressées à la Gestapo ou à la Kommandantur.
De plus, dans les bureaux de poste, le téléphone était sous leur responsabilité et elles pouvaient effectuer des
écoutes, transmettre des informations aux maquis. Elles furent aussi très présentes dans les réseaux de Résistance
extérieurs aux PTT. Nous allons leur rendre hommage et donner ici quelques exemples de l’engagement de ces
femmes qui combattirent l’occupant nazi et le régime de collaboration de Pétain.
Mathilde FILLOZ, receveuse à Clerval (Doubs), secondait son mari dans ses activités résistantes. Par ses
fonctions elle pouvait intercepter les lettres de dénonciation à la Gestapo, grâce à son brassard PTT de « porteur de
télégrammes » cette couverture lui permettait de franchir les barrages allemands et rejoindre les maquisards, les
informer, transmettre des messages et les alerter. En 1984 à l’occasion d’un colloque au Ministère des PTT elle
commençait son intervention par cette phrase : « Les femmes ont fait des choses aussi belles, aussi grandes, aussi
difficiles que les hommes, mais elles ne l’ont pas dit ».
Marguerite HAMELIN, épouse DUBRAY, est receveuse à Villedomer (Indre-et-Loire). Elle appartient au
réseau « Libération Nord ». Elle s’occupe notamment des recherches de terrain pour les parachutages. Elle est arrêtée
avec l’ensemble du groupe de Résistants dans la nuit de 8 au 9 juin 1944. Déportée, elle reviendra fin mai 1945.
Cécilia GAZAGNAIRE, receveuse à Launois (Ardennes), engagée dans un réseau, elle établira des fausses
cartes d’état civil, des « ausweis », détruira les lettres de dénonciation, distribuera des tracts, écoutera les
communications des occupants. Elle hébergera dans le bureau de poste des personnes recherchées. Elle aidera aussi
matériellement les clandestins. Elle est arrêtée dans son bureau, emprisonnée puis déportée à Ravensbrück elle
meurt gazée le 1er mars 1945.
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Marthe ALLIBERT est marié à Charles ROTH, receveur-distributeur à la poste de Cérelles (Indre-et-Loire).
Lorsque ce dernier effectuait sa tournée le matin, Marthe assurait « la suppléance électrique », c’est-à-dire le téléphone
et les opérations courantes jusqu’au retour de son mari. Marthe appartenait au réseau de Résistance « Darius » avec le
grade de sous-lieutenant. Elle est arrêtée avec son mari, ils seront déportés. Marthe revient de Ravensbrück en mai
1945.
Marie-Louise MOINS, épouse LEGROS est receveuse à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme). Elle détournait
le courrier en provenance ou à destination des occupants. Elle assurait les liaisons téléphoniques avec le maquis. Ces
communications ayant été interceptées, Marie-Louise est arrêtée, emprisonnée à Clermont-Ferrand, puis Compiègne et
sera déportée à Ravensbrück où elle est gazée le 5 mars 1945.
Albertine VERNAIS exerce les fonctions de receveuse au bureau de Comines (Nord). Elle assurait la liaison
entre le groupe de résistance de ce secteur et divers groupes de résistants belges et des membres de l’Armée secrète
belge. Elle confectionnait également de fausses cartes d’identité. Elle est arrêtée le 12 juin 1943 et déportée. Elle sera
de retour en mai 1945.
Jeanne BAUCHEL épouse ROSENFELDER est assistante receveuse au bureau de Rombas en Moselle, l’un des
trois départements annexés. Cette annexion supposait l’adhésion à l’Allemagne nazie. De nombreux postiers
manifesteront le désir de rester français. Jeanne Rosenfelder sera déportée en Pologne. Elle s’évade et rentre en
France. Elle sera réintégrée dans ses fonctions aux PTT à la fin de la Guerre.
Jeanne DRUI est elle-aussi assistante receveuse à Krutange-Nilvange en Moselle. Elle est arrêtée pour le motif
« refus de prendre la nationalité allemande » et est déportée en Silésie. Elle sera rapatriée le 19 mai 1945.
Marie POINSIGNON épouse REITER, assistante receveuse à Moulins-lès-Metz en Moselle est arrêtée par la
Gestapo le 28 janvier 1943 et déportée en Haute-Silésie. Elle sera rapatriée le 22 mai 1945.
Marie-Louise SENECHAL épouse FERET est receveuse à la poste d’Echauffour (Orne). Sa fonction lui
permet de substituer les lettres de dénonciation. Elle entre dans un réseau de résistance PTT. Arrêtée, internée au
château des Ducs elle sera torturée. Elle ne parlera pas. Ses longs mois de détention, les mauvais traitements
quotidiens vont avoir raison de sa santé. Elle poursuit sa résistance dans sa geôle en entonnant régulièrement « La
Marseillaise ». Son mari réussit enfin à la faire hospitaliser à Alençon. Très affaiblie, elle va mourir le 10 mai 1945,
deux jours après la capitulation allemande.
Denise ELICOT épouse JOSSE est nommée receveuse à Roc-Saint-André (Morbihan) en janvier 1941. Elle
entre dans un réseau des Forces Françaises Combattantes (FFC) et sera immatriculée à Londres en mars 1943. Elle
s’occupe en même temps des fausses cartes d’identité. Elle réceptionne des armes issues des parachutages et elle les
cache dans le bureau de poste elle hébergeait aussi des aviateurs alliés. Denise Josse, titulaire de nombreuses
décorations, est décédée en 2014.
Laure SOUBRIE, receveuse à la poste de Lavelanet (Ariège) est agent de liaison d’un réseau local de
résistance. Elle écoutait les communications téléphoniques, surveillait les lettres suspectes et assurait le ravitaillement
des maquis.
Marcelle BOURGINE, d’abord receveuse à Giverville (Eure) puis à Sainville (Eure-et-Loir) sera un maillon
important du réseau PTT qui prendra le nom de « Libération Nationale des PTT » en 1944. Elle s’occupe notamment
des réfugiés Espagnols. Elle sabotait les communications téléphoniques allemandes. Les meubles automatiques ruraux
situés dans le bureau de poste étaient sensibles à l’humidité. Marcelle faisait bouillir de l’eau et en plaçant la casserole
dans l’armoire technique, l’humidité suffisait à établir des contacts entre les fils et cela empêchait le téléphone de
fonctionner. Marcelle mutée ensuite receveuse à Us en Seine-et-Oise s’est intégrée au réseau local de résistance.
Henriette CHAMBOREDON épouse SCHWARZ est receveuse des postes à Boucoiran (Gard). Elle fut un
agent de liaison important du réseau local de résistance et a obtenu plusieurs décorations, la Carte Volontaire de la
Résistance (CVR), la Croix du Combattant Volontaire 39-45.
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Christiane BERTHOIS, receveuse des postes dans l’Allier transmettait le courrier aux résistants de la région et
était agent de liaison avec les maquis. Au cours d’une mission, accompagnant son responsable du réseau qu’elle a
voulu protéger, elle a tiré sur un Allemand dans le métro parisien. Fidèle adhérente de « Libération Nationale PTT » »
elle est décédée en 2011.
Berthe BERGÉ épouse LACOSTE remplace son mari, receveur-distributeur à Tarnos (Landes) lorsque celui-ci
effectue le matin sa tournée de distribution du courrier. Ce couple de postiers va inscrire l’une des pages les plus
importantes de la Résistance dans cette ville. Berthe, pseudo Linette, va accomplir de nombreuses missions et assurera
l’hébergement de résistants. Elle siègera au Comité de Libération de Mimizan.
Juliette THEULE receveuse au bureau de Frontignac (Hérault) fera partie de réseau de résistance « Cotre ».
Elle tirera des tracts dans les combles du bureau de poste et assurera le passage de clandestins et de courrier entre les
deux zones.
Odette BOUILLÈRE est receveuse à Oradour-sur-Glane. Elle a péri avec ses compagnes dans l’église, brulée
par les nazis de la 2ème division SS Das Reich.
Charles Sancet
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Marie-Louise GASPARD
honorée à Vendôme (Loir-et-Cher) (*)
Employée des PTT (commis principal) dans cette ville, Marie-Louise Delbert épouse Gaspard, faisait partie
du groupe Résistance PTT et du groupe « Vendôme A » antenne du réseau Cincinnatus dont son mari Louis est
responsable. Elle confectionnait et transportait de fausses cartes d’identité.
Le dimanche 20 février 1944, Vendôme vit un tragique épisode. Quinze
jours auparavant une escadrille américaine de bombardiers B24 a pour mission
de détruire les installations ferroviaires de Saint-Pierre-des-Corps et de Tours.
A leur retour, un des appareils est touché par la DCA allemande. Huit
aviateurs sautent en parachute au nord de Vendôme. Louis Gaspard va les
chercher pour les héberger chez différents membres de son réseau.
Le 20 février, des Français de la ville les dénoncent. La Gestapo aidée
par une section de la Feldgendarmerie fait une rafle et arrête de nombreux
résistants. Marie-Louise Gaspard permet à son mari et à son fils de se sauver
par l’impasse des Ecrevisses mais elle tombe entre les mains de la Gestapo.
Conduite à la prison de Blois puis celle d’Orléans, elle est ensuite internée au
fort de Romainville et déportée en mai 1944 au camp de concentration de
Ravensbrück.
Elle meurt le 28 décembre 1944. Marie-Louise Gaspard est titulaire de la
médaille de la Résistance à titre posthume et d’une distinction américaine
Medal of Freedom.
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