Luc MARY- RABINE - Conseil départemental de l`Ain

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DOSSIER DE PRESSE
Février 2015
Si je t’oublie
Photographies de Luc Mary-Rabine
Textes de Viviane Rabine
Exposition du 1er mai au 12 juillet 2015
Sommaire
Si je t’oublie
Photographies de Luc Mary-Rabine
Textes de Viviane Rabine
Communiqué de synthèse
p. 3
Préambule du photographe
p. 4
Les auteurs
p. 5
Synopsis
p. 6
Séquences de l’exposition
p. 7
La déportation issue de la répression dans l’Ain
p. 13
Renseignements pratiques
p. 14
Le musée
p. 15
► Pour les photos, merci aux journalistes d’indiquer le crédit
► Visuels HD sur demande
CONTACT EXPOSITIONS
Direction des musées : Agathe Gaubert
[email protected] / Tél. 04 74 32 10 73
CONTACT PRESSE
Direction de la communication : Céline Moyne-Bressand
[email protected] / Tél. 04 74 22 98 33
Exposition « Si je t’oublie… » - CG01/musée départemental d’Histoire de la Résistance et de
la Déportation de l’Ain et du Haut-Jura – 04 74 36 86 65
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Communiqué de synthèse
Exposition temporaire
« Si je t’oublie… »
Photographies de Luc Mary Rabine, textes de Viviane Rabine
Dans le cadre des commémorations du soixante-dixième anniversaire de la Libération des
camps en 2015, le musée départemental d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de
l’Ain et du Haut-Jura présente l’exposition « Si je t’oublie… », photographies de Luc MaryRabine, textes de Viviane Rabine, du 1er mai au 12 juillet 2015.
Les clichés présentés sont un regard contemporain porté sur les lieux de mémoire de
la déportation et de l’extermination.
Dans l’Ain, secteur d’intense activité résistante, la répression a été sanglante. Si les
communistes et les résistants considérés comme des terroristes sont la première cible de
cette répression, les civils ne sont pas épargnés. La rafle punitive du 14 décembre 1943 à
Nantua inaugure trois grandes contre-attaques allemandes : opération Korporal en février
1944, opération Frühling en avril 1944, opération Treffenfeld en juillet 1944. Ces opérations
sont destinées à anéantir le maquis mais aussi à le priver de toute forme d’appui en
pratiquant la terreur envers les civils et en organisant de vastes rafles. Les nombreux otages
victimes de ces rafles sont ensuite dirigés vers les camps de concentration du Reich. Plus de
mille personnes arrêtées dans l’Ain ont été ainsi envoyées dans les camps de concentration
du Reich. Près de 600 n’en sont jamais revenues.
Le musée présente une sélection de
principalement aux déportés politiques.
clichés réalisés dans les camps réservés
Les photographies réalisées par Luc Mary-Rabine, commentées par son épouse Viviane,
montrent une image actuelle de ces lieux de souffrance, de torture désormais vides et
abandonnés. Pourtant, l’angoisse, la douleur des victimes semblent toujours s’échapper de
ces murs.
Autour de l’exposition >
•
•
•
Visite guidée de l’exposition, le 1er mai à 14 h 30 et 16 h, réservation conseillée
Visite des collections du musée en lien avec l’exposition, le 8 mai
Café histoire, le 24 mai
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la Déportation de l’Ain et du Haut-Jura – 04 74 36 86 65
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Préambule du photographe
NATZWEILER © Luc Mary-Rabine
« Si je t’oublie…
C’est d’abord une blessure, une béance, un vide.
Je suis allé de camp en camp, sans itinéraire préétabli, seul. Je n’avais
pas l’illusion d’être exhaustif ni la naïveté de croire que les camps
d’aujourd’hui sont ceux d’il y a soixante ans. Ils sont propres, bien
entretenus, asphaltés. On y trouve monuments, musées, chapelles. Ce
sont des lieux de mémoire. Ils répondent à des desseins politiques,
voire touristiques. (…)
Je cherchais le silence et l’absence. Par ce silence, à travers cette
absence, cerner mon rapport au monde. (…)
De camp en camp, c’était la même idéologie perverse et mortifère que
j’affrontais, celle qui nie l’altérité et la responsabilité qu’elle nous
enjoint. (…) La volonté démente d’exterminer, au nom d’une épuration
politico-raciale, les Juifs, les Tziganes, les malades mentaux, les
prisonniers russes, les résistants. (…) Au cœur de l’abomination, la
destruction des Juifs d’Europe, les millions de morts partis en fumée et
les millions de ceux qui ne naîtront jamais.
Le silence. L’absence. (…) La photographie contre leur mort. Et
quelques textes à l’orée du vide, comme un écho des voix éteintes,
signes malhabiles tracés à la face du néant. »
Luc Mary-Rabine
Paris, 2001-2015
Exposition « Si je t’oublie… » - CG01/musée départemental d’Histoire de la Résistance et de
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Les auteurs
Luc MARY-RABINE
Médecin, écrivain, photographe, Luc Mary-Rabine est membre de la société française
de photographie. Photographe passionné, il a réalisé de nombreuses expositions
personnelles.
En 1999, Luc Mary-Rabine se lance dans un vaste projet qui l’amène à parcourir
l’Europe à la recherche des traces de la déportation. Les clichés accompagnés des
textes de son épouse aboutissent à l’exposition « Si je t’oublie » accompagnée d’un
catalogue en 2001.
En 2004, il photographie les cicatrices laissées par la Première Guerre mondiale. Son
cheminement aboutit en 2007 au catalogue « De guerre en guerre » où sont rassemblés
les souvenirs, les récits transmis par ses parents. Il y dépeint l’horreur de la guerre du
XXe siècle avec l’apparition des armes de destruction massive : l’ypérite et le zyklon B.
Luc Mary-Rabine se penche sur les signes, les traces, l’oubli, le travail de mémoire.
Outre « Si je t’oublie » et « De guerre en guerre», il a consacré un livre aux anciens
charbonnages du pays de Liège « Un monde disparaît» (1999).
Viviane RABINE
Viviane Rabine, magistrat honoraire, a déjà publié un roman intitulé « Quand le vent se
lève… », saga d’une famille juive de Lituanie étalée sur un siècle et trois continents.
Lorsque son mari se lance à la recherche des traces visibles de la déportation nazie,
elle ne peut pas l’accompagner tant cela lui évoque une histoire familiale douloureuse et
une blessure toujours vive. Viviane Rabine participe néanmoins au projet en écrivant
des textes qui accompagnent les clichés de son mari.
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Synopsis
« Si je t’oublie… » est un regard porté par les générations nées après la Seconde
Guerre mondiale, quand tout est écrit, quand on ne peut plus rien faire pour que cela
n’ait pas existé, quand on ne peut rien, sinon regarder, sinon dire…si je t’oublie…
L’exposition montre une image contemporaine de lieux qui sont aujourd’hui tant des
lieux de mémoire que des lieux d’oubli.
Luc Mary-Rabine photographie les traces matérielles du mal nazi, de l’idéologie qui tuait
l’autre, précisément parce qu’il était autre : malade mental, résistant, juif, franc-maçon,
tzigane, russe, homosexuel.
Viviane Rabine dit les cicatrices subjectives d’un être qui est né quand tout était fini, d’un
être qui n’est pas une victime. Elle parle du malaise né d’un legs trop lourd et d’une
exigence insatisfaite de réparation. Elle murmure les paroles que n’osent dire ceux qui
ne parlent qu’au nom des morts d’alors.
Les photographies sont classées géographiquement.
Un critère arbitraire. Quatre archivages des cicatrices du siècle fini sont ainsi définis :
•
L’Europe occidentale, où des lieux existant avant l’arrivée des nazis ont souvent
été détournés de leur utilisation originelle,
•
le Reich,
•
le protectorat de Bohême-Moravie, où se trouvait le camp de Theresienstadt,
•
et l’Europe de l’Est, lieux destinés à la destruction des Juifs d’Europe.
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Séquences d’exposition
Le musée présente 47 photographies : des lieux de mémoire liés à la déportation issue de la
répression (résistants, otages, raflés) dans l’Ain, ainsi que quelques lieux choisis par l’auteur
illustrant l’internement, photographies tirées des deux premiers archivages.
Premier Archivage : l’Europe occidentale
« … les lieux sont les lieux d’avant. Une ville tuée. Des prisons qui existaient, des forts d’une
stratégie militaire dépassée. Transformés pour un usage d’enfermement, de tri, d’exécution.
Des lieux d’avant, des lieux de pendant. Ces lieux ne sont pas des lieux d’après, de
maintenant. Sauf parfois, en France, au nom du domaine militaire. Pendant la deuxième
guerre mondiale du vingtième siècle, ces lieux ne servaient pas de lieu de travail, de prison
pour les longues peines. Les travaux forcés étaient exécutés en Allemagne, au bénéfice du
Reich. Les « opposants », les « politiques » étaient acheminés vers les camps de
concentration allemands (le deuxième archivage). Les Juifs ont été envoyés dans les camps
d’extermination de Pologne (le quatrième archivage). »
•
LES TOURELLES (1 photo)
Les Tourelles se trouvent à Paris, boulevard Mortier, vingtième arrondissement. Elles ont été
utilisées comme camp de triage par les Allemands.
•
LA SANTÉ (1 photo)
La prison de la Santé se trouve dans le quatorzième arrondissement de Paris. Pendant
l’occupation de Paris, les Allemands ont utilisé cette prison contre les « opposants ». Le
bâtiment est aujourd’hui revenu à son usage d’enfermement des délinquants de droit
commun.
•
ORADOUR (2 photos)
Les photographies d’Oradour-sur-Glane ont également leur place, dans la mesure où elles
évoquent, pour beaucoup, les représailles dont furent victimes les habitants de l’Ain. À
l’image d’Oradour, le village de Dortan, entièrement incendié le 21 juillet 1944 par les
troupes allemandes, symbolise, à son échelle, la barbarie nazie.
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Deuxième archivage : le Reich
« Prenons la géographie du Reich, telle que le programme de construction des camps en
matériaux durs l’atteste. L’Allemagne, l’Autriche, l’Alsace. Pour gérer ses opposants,
allemands ou étrangers, le Reich a construit des bâtiments en dur sur son territoire. Des
infrastructures très grandes, en brique, pour la durée, même les fondations des
baraquements des détenus sont en béton. Comme si le Reich, qui devait durer mille ans,
prévoyait un fonctionnement perpétuellement alimenté par les opposants, travailleurs forcés,
puisés dans toute l’Europe, pour mille ans des opposants, pour mille ans des travailleurs à
assassiner. Sur une carte géographique, un maillage serré de noms. Le Reich s’est effondré
le 8 mai 1945. »
•
DACHAU (6 photos)
Le camp de concentration de Dachau, à 15 km au nord de Munich, en Allemagne, le portail
d’entrée exhibant aux entrants la devise « Arbeit macht frei » (le travail rend libre).
Le camp de Dachau a été ouvert le 22 mars 1933. Plus de 206 000 internés et déportés
y sont entrés, 31 591 morts y ont été enregistrées, on estime à 148 000 le nombre total
des victimes.
La recherche médicale du camp de Dachau portait sur la résistance du corps humain au
froid et à la décompression. On y a procédé à des inoculations de tuberculose et de malaria.
Des expériences sur humains vivants.
Le camp a été libéré par les troupes américaines le 29 avril 1945.
Si je t'oublie, DACHAU, four crématoire
© Luc Mary-Rabine
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SACHSENHAUSEN (8 photos)
Le camp de concentration de Sachsenhausen a été construit
à 35 km au nord de Berlin. Sa construction a débuté
le 17 mars 1936. Il a été ouvert, camp de concentration
modèle, après la nomination de Himmler au poste de chef de
la police allemande. De septembre à novembre 1941,
18 000 prisonniers russes y ont été tués, soit fusillés, soit
d’une balle dans la nuque, après un simulacre d’examen
médical. Cent Kommandos travaillaient à l’extérieur
Si je t'oublie, SACHSENHAUSEN, latrines
© Luc Mary-Rabine
du camp pour les firmes I.G. Farben, Siemens et Heinkel.
Le camp de concentration de Sachsenhausen était spécialisé dans l’expérimentation
humaine sur les Gitans. Ceux-ci y étaient envoyés pour un programme de recherche sur la
notion de race.
Le camp de Sachsenhausen a été libéré par l’Armée rouge le 27 avril 1945.
Lorsque l’armée soviétique pénètre dans le camp pour le libérer, le 27 avril 1945, le camp
compte 3 000 êtres humains vivants. Les Allemands avaient évacué tous les prisonniers en
état de marcher au jour de l’évacuation. Les historiens se disputent sur les lieux de décès à
attribuer aux morts-marcheurs. Pour Sachsenhausen, des dizaines de milliers.
RAVENSBRUCK (4 photos)
Le camp de Ravensbrück est un camp de concentration pour
femmes. Les prisonnières y travaillaient pour la firme Siemens.
Les femmes inaptes au travail étaient éliminées. Les SS
utilisaient plusieurs méthodes : le « camp de la jeunesse » où
les prisonnières étaient privées de nourriture, le « couloir des
fusillées » où les déportées étaient mises à mort par balle(s),
l’empoisonnement. Fin 1944 début 1945, ils ont ajouté le
gazage, d’abord par le camion à gaz (monoxyde de carbone)
et ensuite dans une construction en dur (Zyklon B).
Si je t'oublie, DACHAU, couloir des fusillés
© Luc Mary-Rabine
Les historiens divergent sur le nombre de prisonnières : 132 000 ou 150 000. Ils s’accordent
sur le nombre de mortes : 92 000.
Les médecins du camp se sont spécialisés dans l’expérimentation médicale des questions
féminines : infection, mutilation, stérilisation. L’analyse des méthodes de stérilisation était
réalisée sur les fillettes tziganes.
Ce camp a été libéré par l’Armée rouge le 30 avril 1945.
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•
BUCHENWALD (8 photos)
Le camp de concentration de Buchenwald est
construit à quelques kilomètres de Weimar, en
Allemagne. Il a été ouvert le 6 août 1937, pour les
opposants au régime du Reich. Lorsque l’Allemagne
a envahi le reste de l’Europe, elle a envoyé à
Buchenwald des prisonniers de partout, sous les
étiquettes
de
« politiques »
ou
« résistants ».
250 000 déportés sont passés dans le camp
de concentration de Buchenwald.
56 554 déportés sont morts à l’intérieur de ses
barbelés. Ce chiffre ne comprend pas les morts des
Si je t'oublie, BUCHENWALD, fronton en fer forgé
portant l’inscription allemande « Jedem das seine »
(à chacun le sien, à chacun son dû) est tourné vers
l’intérieur du camp
© Luc Mary-Rabine
Kommandos de travailleurs à l’extérieur du camp. Ni
celui des victimes des marches d’évacuation des
déportés par les Allemands.
Les prisonniers non encore évacués se sont libérés, seuls, le 11 avril 1945. Les troupes US
sont entrées dans le camp le 13 avril 1945.
•
DORA (2 photos)
Le camp de concentration de Dora, en Allemagne, fait partie du complexe de Dora-Mittelbau.
Le Mittelbau est un réseau d’usines souterraines creusées dans le massif de Kohnstein. Les
usines de Mittelbau ont produit 7 500 V1 (bombes volantes) et 5 940 V2 (missiles). Elles ont
également construit des moteurs d’avion. Début 1945, elles ont commencé l’installation de
chaînes de missiles sol-air et sol-sol.
Les premiers travailleurs forcés du Mittelbau étaient des détenus envoyés de Buchenwald
et logés dans les tunnels des usines (27 août 1943). Le camp de concentration de Dora
er
a été ouvert le 1 octobre 1944. Il a été libéré par les troupes américaines et anglaises le
11 avril 1945.
60 000 prisonniers, 20 000 morts.
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•
NATZWEILER-STRUTHOF (6 photos)
Natzwiller est un village du Bas-Rhin, à 500 m d’altitude,
à 58 km de Strasbourg. Natzweiler-Struthof est le seul camp
construit sur territoire français. Les cartes allemandes de cette
époque situent cette région dans le territoire du grand Reich.
Natzweiler-Struthof
a
rempli
le
triple
rôle
de
camp
d’enfermement pour des opposants allemands et français,
de camp d’expérimentation médicale sur des êtres humains
Si je t'oublie, NATZWEILER,
table de dissection
© Luc Mary-Rabine
envoyés d’Auschwitz et de camp d’extermination avec chambre
à gaz, à 3 km du camp, et four crématoire dans l’enceinte.
Il a été ouvert en mai 1941.
Les troupes alliées y ont pénétré le 23 novembre 1944.
44 000 déportés, 12 000 morts.
•
NEUENGAMME (1 photo)
Le camp de concentration de Neuengamme se trouve à 25 km de Hambourg, en Allemagne.
Il a été construit en 1938 et ouvert, en camp indépendant, le 4 juin 1940.
106 000 déportés, 55 000 morts. Il a été libéré par les troupes anglo-américaines, le 29 avril
1945. Les bâtiments sont actuellement utilisés comme prison pour des détenus de droit
commun.
•
FLOSSENBÜRG (1 photo)
Le camp de concentration de Flossenburg, Haute-Bavière, 700 m d’altitude, à 130 km de
Nuremberg, en Allemagne. Ce camp a été construit en 1938. Les Allemands l’ont vidé entre
le 21 et le 23 avril 1945. Il a compté 111 400 déportés. 73 296 y sont morts. 4 000 autres ont
été tués dans l’évacuation forcée.
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•
BERGEN-BELSEN (2 photos)
Le camp de concentration de Bergen-Belsen, à 65 km de Hanovre, en Allemagne. Ce camp
a été ouvert à d’autres fins en 1941. Il a été utilisé comme camp de concentration d’avril
1943 à avril 1945. Il a été libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945.
37 000 prisonniers ont été assassinés. Ensuite, 14 000 libérés y sont encore morts. D’une
épidémie de typhus. Les Anglais ont incendié le camp, pour enrayer l’épidémie de typhus.
Il ne reste rien : des tumulus recouvrant les cadavres des fosses communes, des bois
de bouleaux.
Si je t'oublie, BERGEN-BELSEN
Les enfants d’une école allemande voisine ont déposé
des pierres, dans l’observance de la coutume juive du
dépôt d’une pierre sur une tombe pour dire qu’on est
venu, qu’on se souvient du mort. Les pierres sont
adressées à Anne Franck, adolescente juive allemande,
réfugiée en Hollande, déportée d’Amsterdam à BergenBelsen, morte.
© Luc Mary-Rabine
•
MAUTHAUSEN (5 photos)
Le camp de concentration de Mauthausen, à 22 km de Linz et à 170 km de Vienne,
en Autriche, a été ouvert le 8 août 1938. La carrière où travaillaient des prisonniers du camp
de concentration de Mauthausen était bordée par un à-pic rocheux. Les SS y précipitaient
des travailleurs épuisés ou peu appréciés. Certains résistants ont choisi de sauter
volontairement. Les SS les appelaient des parachutistes et parlaient du mur des
parachutistes. Les médecins de Mauthausen avaient deux voies de spécialisation :
– les piqûres, directement dans le cœur ;
– les expériences de vaccination.
Ils n’ont mis au point aucun vaccin ou procédé thérapeutique.
195 000 prisonniers, 105 000 morts. Le camp a été libéré le 5 mai 1945 par l’armée
américaine.
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La déportation issue de la répression dans l’Ain
Il est difficile de donner un chiffre exact quant aux nombre de déportés pour le département
de l’Ain, mais on peut l’estimer à environ un millier de personnes arrêtées dans l’Ain et
envoyées dans les différents camps nazis.
Plus de 90 % des personnes arrêtées l’ont été non pas pour des raisons raciales, mais en
tant qu’otages ou raflés (pour la plupart), résistants pour quelques uns ou civils soupçonnés
d’aide à la résistance.
La déportation dans l’Ain concerne essentiellement des hommes (plus de 97 %). Les
femmes envoyées dans les camps l’ont généralement été pour fait de résistance ou d’aide
supposée aux résistants.
Jusqu’à la rafle du 14 décembre 1943 à Nantua, les civils sont épargnés. Mais la rafle de
Nantua inaugure une longue série d’arrestations parmi la population civile en guise de
représailles.
La rafle du 14 décembre 1943 à Nantua
Quelques jours après le défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax, des maquisards ont conduit
une expédition punitive contre des collaborateurs notoires. L’opération a consisté à
badigeonner de croix gammées un couple d’hôteliers et à le promener dans les rues de
Nantua. Prétextant l’outrage fait au symbole du IIIe Reich, les Allemands organisent une rafle
sur la population civile.
Le 14 décembre à l’aube, toute la ville est cernée et envahie par les troupes allemandes. Les
maisons sont fouillées. 200 hommes sont emmenés à la gare de la ville. Au collège Xavier
Bichat, les soldats allemands arrêtent 21 personnes, dont des élèves.
Environ cent cinquante raflés sont acheminés en train vers Bourg-en-Bresse, puis à
Compiègne où ils rejoignent le camp de transit réservé aux prisonniers politiques. Durant ce
second trajet quarante et une personnes parviennent à s’échapper en sautant du train.
Quatre-vingt-dix sont déportées à Buchenwald.
Trois autres vagues successives d’arrestations suivent en février, avril et juillet 1944, lors
des opérations allemandes Korporal (5-13 février 1944), Frühling (7-18 avril 1944) et
Treffenfeld (10-19 juillet 1944).
Exception faite de la Normandie, l’Ain et le Haut-Jura sont les seuls secteurs en France à
avoir subi en 1944 trois contre-attaques après-guerre allemandes, avec un bilan
particulièrement lourd. Le Mémorial de l’oppression réalisé au lendemain de la guerre donne
les statistiques suivantes :
• opération Korporal : 339 arrestations, 287 déportations, 99 bâtiments incendiés.
• opération Frühling : 200 arrestations, 150 déportations, 44 meurtres, 70 bâtiments
incendiés.
• opération Treffenfeld : 85 tués et 80 blessés résistants, 160 victimes civiles,
130 arrestations, 97 déportations, 39 viols déclarés, 615 maisons détruites.
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Renseignements pratiques
Dates
Exposition du 1er mai au 12 juillet 2015
Lieu
Musée départemental d’Histoire de la Résistance et
de la Déportation de l’Ain et du Haut-Jura
3 montée de l’Abbaye
01130 Nantua
Nantua est à 45 min de Bourg-en-Bresse,
1 h de Chambéry, Annecy, Aix-les-Bains et Genève
Autoroute A40 sortie n° 8 Saint-Martin-du-Fresne ou
autoroute A404 sortie N° 9 La Cluse/Nantua
Horaires
Tarifs
De 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h.
Fermé le mardi.
► Adulte : 4 € / tarif réduit : 3 €
► Gratuit pour les moins de 26 ans et le 1er dimanche du
mois.
L’entrée du musée comprend la visite du site et de ses
collections, l’exposition temporaire et les animations.
► Pass Nantua / Izieu : Une entrée individuelle payante
achetée sur l’un des deux sites permet l’accès gratuit sur
l’autre site sur l’année en cours.
Renseignements
04 74 75 07 50 et sur www.musees.ain.fr
Contact presse
Conseil général de l’Ain, Direction des musées
Agathe Gaubert - Tél. 04 74 32 10 73
Mél : [email protected]
Direction de la communication du Conseil général
Céline Moyne-Bressand - Tél. 04 74 22 98 33
Mél : [email protected]
► Pour les photos, merci aux journalistes d’indiquer le crédit
► Visuels HD sur demande
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Le musée départemental d’Histoire de la Résistance
et de la Déportation de l’Ain et du Haut-Jura
Installé au sein de l’ancienne prison de la ville de Nantua, le musée est créé à l’origine par
une association composée, pour beaucoup, d’anciens résistants « maquisards » ou de
proches de résistants qui ont fait don de la majeure partie des collections. Devenu musée
départemental fin 2003, le musée perpétue ce travail de mémoire, notamment auprès des
jeunes générations.
Les différentes thématiques liées à la Seconde Guerre mondiale sont développées dans les
expositions permanentes : l’entrée en guerre, la vie quotidienne sous l’Occupation, le régime
de Vichy, la Résistance et les maquis, l’aide des Alliés et la déportation.
C’est un parcours historique et vivant au cœur des évènements de cette période qui vous
attend.
► Le 12 juillet 2015, au soir, le musée fermera ses portes pour des
travaux d’accessibilité et d’agrandissement. Réouverture programmée
en 2017.
Découvrez la visite virtuelle du musée sur :
http://www.ain-tourisme.com/visitesvirtuelles/Musee-departemental-dhistoire-de-laresistance-et-de-la-deportation-de-lain-et-du-haut-jura/nantua.html
© Coll. des musées départementaux
Exposition « Si je t’oublie… » - CG01/musée départemental d’Histoire de la Résistance et de
la Déportation de l’Ain et du Haut-Jura – 04 74 36 86 65
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