FERNAND JAFFIOL (1893-1945)
Fernand Jaffiol est né le 2 décembre 1893 à Nîmes dans le Gard (probablement un village du nom
d’Anduz). Il fut employé de commerce. Appartenant à la classe 1913, il est mobilisé en novembre. Il
participe à la Grande Guerre dans plusieurs régiments d’Artillerie, à savoir les 55ème, 115ème , 101ème ,
279ème, 270ème et il sera démobilisé le 9 septembre 1919 dans le 19ème régiment d’Artillerie de
Campagne. Il fut nommé Brigadier le 3 septembre 1914 et Maréchal des Logis le 25 juillet 1915. Déjà
titulaire de plusieurs citations, il est décoré de la Croix de guerre avec étoile de Bronze. Après la
guerre, il réside à Nîmes au 18 rue Bachalas, puis vient habiter à Pont Sainte Marie (hameau de Pont-
Hubert).
C’est un militant responsable du Parti socialiste. Il s’est présenté comme tête de liste SFIO aux
élections législatives de 1932. En 1933, il publia quelques articles dans le « Rappel ». Pour autant, il
semble que ce soit un homme de son temps et intervenant dans les différents conflits qui secoue la
gauche auboise des années 30. Il entretient des relations ambiguës et parfois tendues avec le Maire de
Troyes René Plard. Il répond présent, le 14 juin 1934, lorsque le controversé Jacques Doriot, sur
invitation de Plard, se rend à Troyes. Très vite, il appelle à la formation d’une ligue antifasciste
nommée « les Volontaires de la Liberté ». Il fut élu maire SFIO le 17 mai 1935 à Pont Sainte Marie et
le restera jusqu’en décembre 1940. Il soutient le Front Populaire en 1936 et devient membre de la
commission exécutive fédérale. La guerre commencée, dès juin 1940, il se fait connaître en intervenant
pour sauver du peloton d’exécution 12 soldats français que l’ennemi s’apprêtait à fusiller. Il devient
vite l’organisateur d’un réseau de renseignements. Probablement dénoncé, il est contraint de s’enfuir
en janvier 1941 (il est vrai aussi que les bombardements de 1940 l’avait ruiné). Il retourne dans son
pays natal où il poursuit son activité de résistant et organise un réseau de fuite pour les résistants
traqués. Il joue un rôle important à « Libération », au CAS et devient Chef régional N.A.P.
départemental des M.U.R.. Dénoncé, la milice l’arrête en février 1943 et le remet aux autorités