
lycée sur des projets divers comme les classes à PAC. La Ville s’investit également sur le Contrat
Educatif Local dont les ateliers du patrimoine sont une des disciplines très demandées. Les ateliers
des 6-12 ans, auxquels les enfants s’inscrivent individuellement pendant les vacances, rencontrent
beaucoup de succès tout au long de l’année.
Le service du patrimoine a conçu à cet effet nombre d’outils pédagogiques, livrets-jeux, maquettes,
dont une maquette géante et évolutive de la ville qui couvre le secteur sauvegardé et au-delà.
Les brochures « Bourges la mémoire d’une ville », dont vous trouverez les deux parutions
les plus récentes dans votre dossier, participent du même processus de sensibilisation à la ville du
public local. Hormis la première brochure, qui reprenait le contenu de l’exposition permanente du
patrimoine et qui évoquait le secteur sauvegardé, les suivantes se sont attachées à l’architecture et
l’urbanisme du XIXe siècle et du XXe siècle.
Paradoxalement, cette période est la plus méconnue du grand public, alors qu’elle a
imprimé à la trame urbaine l’aspect que nous lui connaissons encore aujourd’hui, et que certains
édifices disparus ont joué un rôle important dans la vie culturelle, sociale ou économique de la
ville.
Le service du patrimoine a logiquement été partie prenante dans les actions à l’échelle de
l’Europe :
• En 1999, à l’occasion du thème « l’Europe, un patrimoine commun », la Ville de Bourges a
proposé un grand jeu bilingue en partenariat avec sa ville jumelée, Augsbourg. Ce jeu
intitulé « De la soie, de l’or et des épices ; les échanges commerciaux en Europe au XVe
siècle » a reçu le prix des Journées Européennes du Patrimoine pour les Jeunes, lancé à
l’initiative du Conseil de l’Europe, de l’Union Européenne et de la Fondation du Roi
Baudoin.
• Dans un mois, la première Université d’été Européenne Bourges-Tours se déroulera sur le
thème retenu cette année par l’Université de Tours, pour s’inscrire dans les grandes
manifestations nationales consacrées à cette période : «le modèle princier du palais au
temps de Jean de Berry sur la Sainte-Chapelle de Bourges. Tous les deux ans, un thème en
rapport avec « la création artistique et le mécénat princier autour du Val de Loire du XIVe
au XVe siècles » sera ainsi traité.
• Bien entendu, Bourges, capitale du Berry, célèbre aussi cette année George Sand avec de
nombreux événements, visites romantiques, concerts, conférences, etc.…
La valorisation du patrimoine dans une ville aussi bien dotée que la nôtre est une tâche
dont les limites ne sont pas prêtes d’être atteintes…
Dans cette perspective, le traitement des enseignes et des devantures de magasin dans le
centre historique a tout à fait sa place ; je suis convaincu que nous allons beaucoup apprendre des
interventions de cette journée comme des échanges d’expériences entre nos différentes villes.
Philippe GITTON
3 4