1 Février 2016 Entre-temps, histoire d’architectures La nouvelle exposition temporaire du MUS présente, en collaboration avec le CAUE 92, onze projets de constructions qui dévoilent la variété des architectures dans les Hauts-de-Seine Le Musée d’Histoire Urbaine et Sociale de Suresnes (MUS) propose du 27 avril au 4 septembre 2016 l’exposition « Entre-temps, histoire d’architectures ». Conçue et présentée à Nanterre en 2013 par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) des Hauts-de-Seine, elle présente 11 projets de constructions créés principalement dans les Hauts-de-Seine. Avec cette exposition, le MUS collabore pour la première fois avec le CAUE 92, structure de conseil, de formation et de diffusion de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement. Ce conseil conduit une très large gamme d’actions : conseil architectural, formation professionnelle, expositions, livres, conférences, voyages et journées d’étude, atelier pédagogique pour les publics scolaires… Implanté dans le département depuis 30 ans, le CAUE 92 s’est constitué une culture et une connaissance originales et précises du département. Les 11 projets dévoilent la variété des architectures du territoire tant du point de vue de leur fonction (hôtel de ville, logements, écoles) que du point de vue de leur esthétique. Cette exposition est en écho avec la vocation première du MUS, celle de rendre compte de l’histoire urbaine et sociale et donc de l’architecture ; ainsi qu’avec les travaux d’Henri Sellier (maire de Suresnes 1919-1941) qui avait en son temps pensé et initié de nombreux projets novateurs en matière d’architecture. Cette exposition trouvera avec le MUS son écrin, car le musée est lui-même un pont entre l’architecture classique et l’architecture contemporaine. Les constructions seront présentées chronologiquement en commençant par les plus récentes. 2008 BP Architectures, extension des écoles élémentaires Anatole France, Courbevoie 2011 Vincent Parreira, Ecole Casarès Doisneau, Saint-Denis 2013 Encore heureux, Musée d’Histoire Urbaine et Sociale, Suresnes 1965, André Wogensky, Préfecture, Nanterre 1965 Jean de Mailly Jean Dupussé, Tour initiale, La Défense 1984 Claude Vasconi, 57 Métal, Boulogne-Billancourt 1931 Joseph Bassompierre, Paul De Rutté, Paul Sirvin, Citéjardin la butte rouge, Châtenay-Malabry 1933 Germain Dorel, Ensemble HBM, Colombes 1936 Louis Faure Dujarric, Résidence Faure Dujarric, Saint-Cloud Ecoles Logie et Anatole France © Paul Koslowski 1934 Tony Garnier, Hôtel de Ville, Boulogne-Billancourt 1937 Emile Berthelot et Georges Bovet, Mairie Bois-Colombes L’exposition sera accompagnée d’ateliers pédagogiques à l’attention des groupes scolaires et des centres de loisirs. Des visites seront également programmées tout au long de l’exposition. Du 27 avril au 4 septembre 2016 Tramway T2 Pont de Bezons – Porte de Versailles : arrêt « Suresnes Longchamp » Train SNCF : depuis Saint Lazare (Paris) arrêt « Suresnes / Mont-Valérien » Bus RATP : lignes n° 93, 144, 157, 160, 241, 244 et 360 1 place de la gare de Suresnes Longchamp ouvert du mercredi au dimanche de 14 h à 18 h Tel 01 41 18 37 37 Contact presse : Arnaud Lévy 01 41 18 15 52 [email protected] 2 Février 2016 Entre-temps, histoire d’architectures Les projets architecturaux les plus récents en Ile-de-France ont été souvent confrontés à l’étroitesse des espaces disponibles. C’est le cas avec le projet de l’agence BP Architectures réalisé en 2008. Pour les extensions de deux écoles : Logie et Anatole France de Courbevoie, les architectes réalisent des bâtiments sur un socle minéral en béton lasuré en y plaçant au-dessus une boîte en métal doré qui abrite les salles de classes. Les façades offrent un éclat vibrant grâce aux clins d’aluminium anodisé de teinte champagne bronze et or. L’agence BP Architectures a réussi à construire deux extensions sur une parcelle scolaire contrainte. Une deuxième problématique touche régulièrement les architectes : réhabiliter des constructions industrielles. L’atelier d’architecture Vincent Parreira construit en 2011 le groupe scolaire CasarèsDoisneau à Saint-Denis. Ce dernier est implanté sur un ancien site industriel entre Saint-Denis et Aubervilliers. L’architecte a souhaité retrouver cet héritage en construisant une halle sportive revêtue d’aluminium. Le travail du bois reprend les motifs de la croix de Saint-André. En préservant la cheminée en brique de l’ancienne manufacture l’architecte marque sa volonté de conserver la mémoire des artisans. Réalisé en 2013 dans l’ancienne gare de Suresnes Longchamp par l’agence Encore heureux, le Musée d’Histoire Urbaine et Sociale présente une extension contemporaine en rez-de-chaussée. Les architectes ont exploité la géographie du MUS flanqué contre la colline. Ils l’ont construit en béton teinté pour évoquer le socle qui retient la terre. Dans les années 60-70 de nouveaux équipements sont emblématiques de prouesses techniques. La préfecture des Hauts-de-Seine, réalisée en 1972 par André Wogenscky, élève et collaborateur de Le Corbusier, est conçue en deux parties : une plate-forme horizontale et une tour construite autour d’un noyau central. Plusieurs patios apportent une lumière naturelle dans les bureaux et en particulier dans la salle du Conseil. La tour initiale, tour Nobel, quant à elle est la première tour construite en 1966 à la Défense, symbole du nouveau quartier des affaires. Cette tour est une commande du Consortium de dynamite aux architectes Jean de Mailly et Jacques Depussé, associés à l’ingénieur Jean Prouvé qui en conçut la façade de verre. Le gratte-ciel aux angles arrondis de 32 étages est constitué d’une ossature métallique qui s’appuie sur un noyau central en béton armé et permet la construction de plateaux de 1000 m2. A partir de 1981 l’architecte Claude Vasconi se voit confier par Renault la construction de « Billancourt 2000 » projet redéfinissant le site fondateur du constructeur automobile. 57 métal est le premier bâtiment de la future cité industrielle il est marqué par le profil hissé haut de sheds monumentaux. Il fut le bâtiment emblématique de la communication de Renault. d’assurer aux locataires un confort Dans la période de l’entre-deux-guerres la création des logements sociaux a été un véritable champ d’expérimentation pour les architectes. Joseph Bassompierre, Paul De Rutté et Paul Sirvin sont les auteurs de la Cité-jardins dite de la butte rouge de Châtenay-Malabry. Construite par l’Office Public d’Habitation à Bon Marché (OPHBM) dès 1931 jusqu’en 1943 la butte rouge est un ensemble de logements sociaux des années 30 qui se devaient matériel et La cité jardins de Chatenay Malabry ©Région Ile-de-France – Jean Bernard Vialles, ADAGP, 1991 des conditions hygiéniques optimales. La cité-jardins est considérée comme une cité modèle par sa conception avant-gardiste et compte aujourd’hui plus de 3700 logements. Contact presse : Arnaud Lévy 01 41 18 15 52 [email protected] 3 Février 2016 Entre-temps, histoire d’architectures En 1932, le Foyer du Progrès et de l’Avenir lance la réalisation d’un groupe de logements à Colombes. L’ensemble HBM situé rue Paul Bert conçu par Germain Dorel offre une polychromie et un rythme de façade crée par des éléments en saillie. Il est constitué de trois barres parallèles. L’architecte table sur une asymétrie appuyée notamment par une série de balcons différents. Avec cet ensemble, l’architecte Dorel s’inspire des constructions à caractère social de Vienne et aux théories d’Otto Wagner. Louis Faure-Dujarric est l’auteur d’équipements sportifs comme le parc des princes. A Saint-Cloud, il conçoit un programme d’habitations très dense en béton propre au mouvement moderne typique du XXème siècle. L’architecte a judicieusement conçu ses immeubles Résidence Faure-Dujarric Saint Cloud © Région Ile-de-France – Philippe Ayrault, ADAGP, 1996 permettant à tous ses habitants de bénéficier d’un éclairage naturel de qualité et pour certains d’une vue panoramique sur Paris. La construction des Hôtels de ville fait l’objet de performances architecturales. En 1934, André Morizet, maire de BoulogneBillancourt, commande à Tony Garnier, architecte urbaniste visionnaire son nouvel hôtel de ville. Garnier propose une unité spéciale avec un immense hall d’où le citoyen se trouve d’emblée face aux services d’une administration communale dont il est le centre. Ce qui frappe c’est la simplicité et la finesse du dessin de chaque élément. En 1939, Georges Bovet et Emile Berthelot sont Hôtel de ville de Boulogne Billancourt ,Tony Garnier lauréats du concours pour la construction du nouvel © Région Ile-de-France, Philippe Ayrault, ADAGP, 1997 hôtel de ville de Bois-Colombes. La grande façade en brique rouge à deux niveaux est surmontée d’un fronton et d’un attique démesuré. La toiture du beffroi dérive des clochers des églises. Cet édifice juxtapose des éléments architecturaux très disparates et en font une construction atypique. Contact presse : Arnaud Lévy 01 41 18 15 52 [email protected]