UNHPC Union Nationale Hospitalière Privée de Cancérologie www.unhpc.org "Merci à vous, Dominique, de nous permettre de mettre en lumière le fait que chaque malade atteinte du cancer du sein est différente et vit sa maladie selon ses possibilités propres…" Mots types : Débats - Patients - Douleur - Soins palliatifs B. Maquart - R. Le Moign - F. Masi - Curie Europe - Frontières - HAS - Hospi-Diag INCa - FNS2O Auteur : G. Parmentier Abonnement / désabonnement : [email protected] Cette Cette semaine, semaine, entre entre autres… autres… La chronique de l'UNHPC 13/48 Lundi 2 décembre 2013 La cancérologie évolue… ! Bertinotti, suite… ! Lucien Neuwirth et la cancérologie ! Réorganisation du Cabinet ! Thierry Philip succède à Claude Huriet ! Nos élus, le tabac et les "bonnes nouvelles"… ! "Scope Santé" et l'information du grand public ! Oncologie d'organe et oncologie médicale C ette semaine, il fallait revenir sur l'interview de notre Ministre de la famille, Dominique Bertinotti car cette interview a encore eu beaucoup d'échos et ces échos sont très différents selon qu'ils viennent de personnes qui ont eu un cancer ou de personnes qui n'en n'ont pas eu. Ces débats sont intéressants et nourrissants, ils nous aident à progresser dans nos pratiques. Ils constituent aussi un bon support d'animation pour les groupes de paroles qui existent dans nos établissements. Lucien Neuwirth est mort cette semaine. Du Lucien Neuwirth d'après guerre, on ne doit pas retenir que son action pour la pilule et la contraception. Son action a aussi été décisive pour la lutte contre la douleur, pour le développement des soins palliatifs et d'accompagnement, pour les progrès de la cancérologie et de son organisation… Cela a été peu relevé dans les nombreux articles et hommages qui sont parus à la suite de sa disparition. Il fallait donc y revenir pour cette raison-là aussi. Le Cabinet de notre Ministre se réorganise une fois de plus. Ces mouvements incessants ne sont pas bons. Pourtant l'attelage de tête reste de grande qualité. Cela sera-t-il suffisant pour que la politique de santé et plus particulièrement la politique hospitalière se redresse, que le nouveau Plan Cancer soit utile et efficace ? C'est le vœu qu'on peut former cette semaine. Thierry Philip va succéder à Claude Huriet à la présidence de Curie. Tous les deux ont marqué la cancérologie. L'un s'en va. Nous regretterons sa clairvoyance, son sens du service public et sa capacité à affronter les conditions de notre avenir. L'autre revient. Nous connaissons son énergie et nous savons qu'il sait faire preuve d'un grand sens du collectif. Ces deux qualités nous seront bien utiles. Le tabac fait la une et les médias sont ravis : nos coffres vont pouvoir se remplir de cigarettes bon marché à chaque passage de frontière. On attend un sursaut de nos élus ! "Scope Santé" a été ouvert dans les temps. C'est sans doute une date pour nous tous. Nous progressons dans notre capacité à rendre compte de ce que nous faisons. Mais l'ouverture de ce site souligne aussi le chemin qu'il nous reste à parcourir… En cancérologie, le secteur libéral premier acteur des missions du service public L'UNHPC est membre de la , du Conseil National de Cancérologie et de la Plateforme commune de la cancérologie libérale et hospitalière privée UNHPC Union Nationale Hospitalière Privée de Cancérologie Syndicat National des Radiothérapeutes Oncologues Syndicat Français des Oncologues Médicaux Société Française de Cancérologie Privée Coordination et pluridisciplinarité au service des patients atteints du cancer 2 / 10 L'INCa sort cette semaine un rapport sur les spécialistes d'organes. Il est plein d'enseignements et objective toute une série de situations et de faits jusque-là mal mesurés. Mais il aurait aussi pu permettre d'instiller un peu de cohérence en matière d'action publique concernant le médicament et l'oncologie en général. Il ne semble pas que ce soit le cas. Au lieu d'articuler les connaissances entre spécialistes d'organes et oncologues médicaux afin de mettre à jour une organisation cohérente de la cancérologie dans son ensemble, on fait encore comme si les problèmes étaient distincts, on n'en reste qu'au vœu d'une complémentarité bien peu prise en charge dans les faits. Bertinotti, suite… Vous avez été nombreux à réagir au passage de notre Chronique de la semaine dernière concernant l'interview faite par Le Monde de notre Ministre de la Famille, Dominique Bertinotti - interview dans laquelle elle révélait son cancer du sein. La tonalité était le plus souvent la même. Elle est bien résumée par une phrase prononcée par Dominique Baudis, Défenseur des droits, dans un autre cadre cette semaine : "il existe une responsabilité de la parole publique, qu'elle soit politique ou médiatique"(1). En un mot, quelle est la portée réelle de l'interview de la Ministre ? Beaucoup ont trouvé que notre Chronique manquait un peu de sens critique. Deux points de vue dominent les analyses et les réactions : celui de la question de la déontologie en matière de métiers à responsabilité ; celui, surtout, de l'image véhiculée concernant la maladie et concernant les malades qui en sont atteintes. Que nous avez-vous dit ? Que notre Chronique n'insistait pas assez sur le fait qu'à la lecture de l'interview on pouvait avoir l'impression que la Ministre se mettait en avant autant sinon plus qu'elle plaidait pour les malades. Que nous n'avons pas assez insisté sur le fait que ses conditions de prise en charge étaient très privilégiées par rapport à celle d'une malade "ordinaire". Que nous n'avons pas assez souligné l'ambiguïté du message vis-àvis des employeurs : combien comprendront et offriront un choix à leur salariée malade, au contraire combien comprendront que si leur salariée n'est pas capable de continuer à travailler il faut s'en débarrasser… Bref, si notre Ministre ou le journal qui l'a interviewée a voulu susciter le débat, c'est gagné. Et ce débat est, pour nous, soignants, important. On le voit, modestement, au niveau de notre chronique, mais on le voit surtout dans les réactions de la presse cette semaine(2). Un plaidoyer dans la Croix avec Thierry Philip et Philippe Amiel : "Elle brise les tabous" - "Elle aide à faire évoluer le regard de la société". Un autre dans Le Parisien, avec Henri Pujol : Les témoignages comme celui de la ministre sont une « excellente chose » pour contribuer à changer le regard social sur cette maladie". Concernant le silence de beaucoup de malades il souligne "une préoccupation commune à tous les malades : se protéger, par-dessus tout de la compassion…" Christophe Barbier, dans un éditorial de l'Express, fait valoir deux points de vue différents. Du point de vue de la Ministre, il considère que "le témoignage de la ministre de la Famille est précieux pour tous ceux qui affron- tent cette maladie." "Hélas, le monde médical, où défilent les malades, fait trop souvent rimer banalité avec brutalité : tandis que le patient subit une angoisse exceptionnelle, la machine à soigner l'anonymise, et il se retrouve à la fois seul face au destin et comme des milliers d'autres face au système. La thérapie commence par le bon usage de la parole, car les mots répondent aux maux…" On serait donc autant dans la thérapie personnelle que dans la défense des malades : "Dominique Bertinotti est, par son exemple, plus utile au pays que la plupart de ses collègues." Mais Christophe Barbier distingue aussi la question de la compatibilité de ce type de maladie avec des responsabilités politiques. Il différencie celles d'une simple Ministre et celles des fonctions touchant à la police ou à l'armée. Pour lui, le silence est, ici, répréhensible. Il vise en particulier les Présidents de la République. "Eh bien, que des médecins mandatés déposent chaque trimestre, au Conseil constitutionnel, un rapport sur la santé du président !". Remarquons que sauf erreur, aucun des avis que nous venons de citer ne vient d'une personne qui ait fait, dans sa chair, l'expérience du cancer. Deux papiers dominent alors. Tous deux sont forts. Ils sont incontournables. Tous deux sont très critiques. Le premier est celui du Monde. Il multiplie les témoignages courts. Il est, à première lecture, tout en rondeur. "Nous ne vivons pas toutes de la même manière cette maladie." Une lecture plus attentive révèle pourtant des propos d'une grande violence en provenance de malades qui sont, en fait, très choquées. "C'est d'une maladresse catastrophique, cette référence aux employeurs, alors que des patientes perdent leur job à cause de leur cancer !" "En la lisant, je me suis sentie une chochotte et une profiteuse". "En banalisant, elle ne nous rend pas service." "A une époque où cette maladie se répand, pourquoi cacher la phase des traitements ? J'ai ressenti cela comme si on cachait un sujet de honte." "Elle n'a pas vécu la réalité du terrain. Elle ne peut donc pas s'ériger en exemple. Or, comme souvent lorsqu'une personnalité communique, il y a une dimension d'exemplarité." On est bien au cœur du débat : quelle est la portée réelle, sans doute contradictoire, du "témoignage" de la Ministre ? Le second papier est collectif. Plusieurs malades ou anciennes malades ont choisi l'humour pour critiquer la Ministre avec une très grande violence, à la mesure cer- 3 / 10 tainement de la violence qu'elles ont elles-mêmes ressentie à la lecture de l'interview de la Ministre. "Nous sommes très heureuses d’avoir eu de vos nouvelles vendredi dernier dans le Monde, de savoir que tout allait bien, qu’on pouvait faire de grandes choses même avec un cancer et que « la mise en congé longue maladie n’est pas forcément la meilleure des solutions ». Le travail comme la plus efficace des thérapies, quel bel exemple que celui que vous nous offrez ! A notre tour de vous donner des nouvelles, depuis nos lieux de villégiatures. En effet, nous ne sommes pas toutes en vacances au même endroit et il existe de nombreux centres aux paysages variés." Elles contredisent pied à pied la Ministre, pour conclure de manière plus soft mais tout aussi claire : "Quoi qu’il en soit, même si nous ne fréquentons pas toutes les mêmes salons, merci à vous, Dominique, de nous permettre de mettre en lumière le fait que chaque malade atteinte du cancer du sein est différente et vit sa maladie selon ses possibilités propres. Nous espérons que cette carte postale, même si elle vous est adressée, sera surtout lue par ceux qui n’auraient du cancer qu’une vision tronquée et qui, admiratifs de votre manière de l’avoir envisagé (et il y a de quoi), seraient tentés d’en faire une généralité. Une maladie. Mille histoires." Soyons clairs, certaines femmes atteintes d'un cancer, ont lu cette interview comme une insulte personnelle. Leur cancer, leur condition sociale et/ou les conditions de leur prise en charge leur interdisait une expérience du même type. Elles ressentent cette interview comme une sorte de déni de leur propre expérience et de leur propre courage. Elles nous rappellent aussi que les conditions sociales jouent sur les contraintes engendrées par les traitements et que, de ce fait-là aussi, condition sociale, condition physique, tonus, moral et état psychologique, capacité à travailler si on a un emploi, sont liés. Les effets potentiellement bénéfiques de cette interview ne doivent pas nous empêcher de nous mettre en garde contre ses effets potentiellement pervers. Ceux-ci pourraient justifier auprès de certains la perception d'une médecine à deux vitesses. On le voit, le débat au sein de nos équipes est indispensable car, quelles que soient les perceptions, la confrontation est enrichissante. Elle développe notre capacité d'attention à l'autre. Le dossier de l'interview et des réactions qu'elle a suscitées constitue un excellent support d'échange et de confrontation. Le respect des personnes doit présider. Dans nos groupes de parole, l'attention aux éventuels débordements d'émotions mal maîtrisés est une nécessité que nous connaissons d'autant mieux qu'ils sont souvent nécessaires et parfois curatifs. Nous le savons tous, d'un point de vue clinique, il n'y a pas un cancer, mais des cancers. A l'évidence, le débat public nous rappelle qu'il n'y a pas une seule manière de vivre son cancer. Il y a des cancers, des personnes, des situations, des rapports à son corps, à son avenir, au risque, à ses proches, des environnements, aussi différents que nombreux. Mais notre accompagnement doit être à la mesure de cette diversité. Elle fait partie de la prise en charge et de l'accompagnement que nous devons à nos patients et à leurs proches. L’interview de notre Ministre de la Fa- mille et les réactions qu'elle suscite nous le redisent avec force. Ces réactions nous rappellent aussi à notre devoir de prudence : malgré les progrès accomplis et qu'il faut consolider, développer, la vie réelle des patients reste presque toujours beaucoup plus difficile que nous le supposons, que nous croyons le savoir, nous, les professionnels. Et, comme soignants, comme "hospitaliers", nous avons aussi un devoir d'hospitalité(3). Il n'y a rien là de contradictoire avec une quelconque exigence de lucidité et de discernement. Ce débat nous le rappelle, opportunément. Lucien Neuwirth Qu'est-ce qu'un "grand homme" ?(4) Il paraît que la notion est démodée, qu'elle ne veut plus dire grand-chose… Il s'agirait d'un "culte vieillot"… L'abandonner serait une avancée d'une civilisation démocratique qui n'aurait plus besoin ni de sacré ni de grandeur ? La formule "« Aux grands hommes la patrie reconnaissante » ne paraît plus, à bien des égards, en harmonie avec la sensibilité d'aujourd'hui", s'inquiète Philippe Bélaval dans son rapport au Président de la République(5). Il s'agit bien sûr du Panthéon, de son devenir et de ses entrants potentiels. Risquons pourtant une remarque suscitée par ce que nous avons vécu ces dernières semaines : si la "civilisation démocratique" réduit le sacré et la grandeur au football et à ses quelques héros, gamins gâtés et limite malfrats, y a-t-il vraiment progrès ? Alors l'actualité de la semaine nous fait prendre le risque de la ringardise. Loin du Panthéon, pour une vie toute normale, risquons une définition toute simple : pour beaucoup, un grand homme n'est pas un parfait, c'est celui ou celle qui a fait quelque chose d'utile ou de bon qu'on ne serait pas sûr d'avoir fait si on avait été à sa place. De ce point de vue, et pour notre chronique, un "grand homme" est mort cette semaine : Lucien Neuwirth(6). Bien sûr tout le monde a célébré le "père de la pilule"(7). Rappelons aussi qu'il a été résistant à 16 ans et qu'il a rejoint la France Libre à 19 ! Grand ! Fusillé, il est raté deux fois. Il faut de la chance, non de la grandeur, mais pour s'en remettre et reprendre le combat toute sa vie durant il faut être "grand". Plus précisément, comme parlementaire "il a également permis une avancée décisive pour les malades en fin de vie, en posant dans la loi le principe du droit aux soins palliatifs" comme l'a heureusement noté Jean-Pierre Raffarin, au Sénat. Il en a été de même pour la prise en charge de la douleur. Lucien Neuwirth voulait "une médecine technique et humaniste, qui prenne en considération l'homme en même temps que sa maladie". Dans l'exercice de ses responsabilités d'élu, il essaya d'y contribuer, souvent avec succès. - Lucien Neuwirth a été l'auteur en 1994 d'un Rapport d'information sur les problèmes posés, en France, par le traitement de la douleur.(8) 4 / 10 - Lucien Neuwirth a été l'auteur en 1999 d'un "Rapport d'information sur les soins palliatifs et l'accompagnement"(9). Lucien Neuwirth a incontestablement été un des pionniers sur ce front toujours ouvert, des soins palliatifs et d'accompagnement. La presse en a peu fait état. Son rapport est sorti entre les deux Plans Kouchner. Il se concluait par une proposition de loi ainsi motivée : "Compte tenu du constat établi dans le présent rapport, et qui analyse les raisons de l'insuffisant développement des soins palliatifs dans notre pays, votre commission, unanime, estime indispensable l'adoption d'une loi qui aurait pour objet de remédier aux principales carences dénoncées dans le rapport, à savoir : · l'insuffisante reconnaissance des soins palliatifs ; · l'insuffisance de la recherche et de la formation des équipes soignantes en soins palliatifs ; · les difficultés rencontrées par les associations de bénévoles pour financer la nécessaire formation de leurs accompagnants ; · l'insuffisant développement de l'hospitalisation à domicile (HAD) ; · les obstacles au développement des soins palliatifs à domicile résultant de la législation de la sécurité sociale. En conséquence, votre rapporteur, le président et de nombreux membres de la commission des Affaires sociales ont déposé la proposition de loi dont le texte suit : « Proposition de loi tendant à favoriser le développement des soins palliatifs et de l'accompagnement »". On a beaucoup fait depuis, mais force est quand même de constater que ce texte, malgré tous ces progrès, reste parfaitement d'actualité… Dès les premières pages Lucien Neuwirth plaidait pour les réseaux et de nouvelles formes de rémunération en remarquant : "Le développement des soins palliatifs et de l'accompagnement suppose celui du travail en équipe et/ou en réseau. Ainsi, à l'hôpital, il suppose, non seulement la réunion de compétences pluridisciplinaires (médecins, équipes soignantes, psychologues), mais aussi une coopération avec les autres services dans lesquels sont ou étaient soignés les malades. A domicile, il faut ajouter à ces exigences de collaboration celle qui doit s'instaurer entre professionnels de santé de ville et équipes hospitalières. Or, ni les traditions culturelles, ni la réglementation ne sont très incitatrices en la matière. Et, si les traditions peuvent évoluer avec l'amélioration de la formation, la législation et la réglementation relatives à la prise en charge des soins par la sécurité sociale consacrent des pratiques individuelles cloisonnées. Ainsi, le paiement à l'acte n'est adapté, ni à la rémunération d'actes d'accompagnement qui prennent beaucoup de temps, ni à la coopération entre professionnels. En outre, en ce qui concerne l'exercice professionnel des médecins, peu de passerelles existent entre l'hôpital et la ville." - Lucien Neuwirth a été l'auteur en 2001 d'un "Rapport sur la politique de lutte contre le cancer"(10). La com- mission dont est issu ce rapport était présidée par Claude Huriet. On était alors en plein plan GillotKouchner(11). Ce rapport parlementaire est un des éléments qui ont beaucoup compté pour la suite et en particulier pour l'élaboration des Plans Cancer présidentiels. - En 2001, Lucien Neuwirth a été à l'origine d'une proposition de loi relative à l'indemnisation de l'aléa médical et à la responsabilité médicale. - Il a été membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE). - … Nous ne pouvions pas ne pas le relever, ici, cette semaine : un "grand homme" nous a quittés. Bien sûr il n'ira pas au Panthéon. Mais la plupart n'y vont pas, car ils sont heureusement beaucoup trop nombreux. Il n'empêche, on les reconnaît, on les a côtoyés, on a pu constater qu'ils ont fait de grandes choses. Rendre hommage à Lucien Neuwirth du simple point de vue de notre focale - douleur, soins palliatifs et d'accompagnement, réseaux, cancérologie - était bien le minimum que nous lui devions, ici, aujourd'hui ! Honneur à lui ! Réorganisation du Cabinet Une fois de plus le Cabinet de Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, bouge assez considérablement. Son Directeur de Cabinet Denis Morin est nommé directeur du Budget. Considéré par beaucoup comme un des meilleurs hauts fonctionnaires de sa génération, c'est une perte pour le secteur de la santé. Mais son successeur, Bruno Maquart, connaît bien le domaine et il a l'étoffe, comme on dit. Il était arrivé au Cabinet avec Denis Morin, nous nous en étions réjouis, et il y a donc continuité. Bruno Maquart est lui-même remplacé comme directeur adjoint du cabinet chargé de la santé par Raymond Le Moign(12). Nombreux sont ceux qui ont eu l'occasion d'apprécier sa connaissance du secteur, son objectivité, sa créativité et sa formidable capacité de travail lorsqu'il était directeur de l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins à la HAS. Nombreux aussi sont ceux qui savent qu'il connaît particulièrement bien la cancérologie française depuis son passage à la direction du CLCC de Nantes. Très récemment, les participants aux RCFr à Lyon avaient pu apprécier sa clarté et sa liberté de ton lorsqu'il s'était exprimé à la tribune. Nous nous en étions fait l'écho ici même. On nous annonce aussi plusieurs réorganisations et nominations : un second directeur adjoint chargé du secteur social, Gautier Maigne(13), un nouveau conseiller pour la recherche et de l'innovation, Djillali Annane(14), un nouveau conseiller chargé des produits de santé, Maurice-Pierre Planel(15), un nouveau conseiller chargé des professionnels de santé libéraux, Fabrice Masi(16). François Crémieux(17), quant à lui, prend la responsabilité de la stratégie nationale de santé. 5 / 10 Cela fait beaucoup et ces mouvements sont difficiles à interpréter. A ce niveau de responsabilité, des rotations aussi rapides sont rarement bon signe. Nous formions de solides espoirs avec le duo Morin-Maquart. Le duo Maquart-Le Moign paraît très solide et ne peut qu'inspirer confiance. Une double question demeure pourtant. Celle du calendrier - le temps paraît court d'ici les prochaines élections municipales et le remaniement annoncé comme probable - et celle de la volonté de la Ministre sur laquelle on peut légitimement continuer à s'interroger. Nous concernant, la qualité du duo de tête au Cabinet ne fait aucun doute. Nous ne pouvons donc que souhaiter qu'ils soient mis à contribution à la hauteur de leurs capacités. Il y a tant à faire ! Thierry Philip succède à Claude Huriet Thierry Philip, le retour ! Est-on tenté de dire en apprenant par un communiqué de l'Institut Curie qu’il succédera le 7 décembre au Pr Claude Huriet à la présidence du conseil d'administration de l'Institut. Nos relations avec le Pr Claude Huriet ont toujours été excellentes et elles ont souvent débouché sur des actions communes. Un "grand homme" lui aussi, qui aura marqué bien des sujets en médecine par sa lucidité et sa capacité à anticiper les évolutions avec, en particulier, des initiatives réglementaires qui ouvraient bien des portes nécessaires à nos pratiques. Nous aurons certainement l'occasion de revenir sur cette grande carrière et d'exprimer notre gratitude pour tout ce qu'elle a permis. Thierry Philip n'avait pas quitté la cancérologie, mais sa volonté de mener de pair une carrière politique l'avait éloigné de nos instances nationales. "Je suis heureux de refaire de la cancérologie ma priorité à l'endroit que je considère comme le plus prestigieux"(18), a-t-il déclaré. Il revient donc au moment où un nouveau Plan Cancer va voir le jour. On se souvient qu'il avait été très actif dans le tout petit cercle qui était à l'origine des Plans Cancer présidentiels. On se souvient aussi de nombreuses autres actions menées en commun avec l'UNHPC, en particulier lors de sa présidence de la FNCLCC entre 1997 et 2003. C'est parfois rude, mais Thierry est un moteur et, si nous avons eu quelques conflits sur la forme, sur le fond, nous partageons la même conception de la médecine. Comment ne pas penser qu'avec Thierry aux responsabilités à la tête d'un des plus gros Institut de lutte contre le cancer, nous allons pouvoir réouvrir quelques chantiers, reprendre quelques initiatives, reprendre l'habitude de travailler de façon plus collective et concertée que ce que nous faisons depuis quelques années. Ce retour est une bonne nouvelle pour la communauté des cancérologues. Bienvenue Thierry ! Nos élus, le tabac et les "bonnes nouvelles"… Le JDD nous annonce que, dans un mois, chaque passager d'un véhicule devrait être autorisé à ramener de l'étranger dix cartouches, soit jusqu'à cinquante car- touches (10.000 cigarettes) par voiture. Le JDD rappelle qu'au mois de mars, la Cour européenne de justice avait condamné la France à revoir ses quotas, jugeant qu'elle protégeait son marché du tabac(19). Ce changement a été adopté mercredi 27 novembre en commission des finances et doit être voté jeudi en séance. Les médias du week-end ont repris cette information en boucle. La plupart, tel le journal télévisé de la 2 ce dimanche soir, celui du "service public", nous disent ce qu'il faut penser. C'est "une bonne nouvelle pour les fumeurs" ! Illustrations à la clef. Mais c'est aussi "une catastrophe pour les débits de tabac". Leur chiffre d'affaires va baisser, leurs marges aussi. Certains devront licencier. Certains sans doute devront fermer. Là aussi illustrations à la clef. Pour notre information et sans aucun recul critique, on nous donne des chiffres précis sur la proportion de cigarettes importées illégalement et on illustre sous forme de publicité déguisée pour des marchés clandestins à l'adresse bien repérable. On nous précise aussi qu'avec 10.000 cigarettes, on pourra venir de beaucoup plus loin pour acheter près d'une frontière, ça restera rentable. Rien pour les cancers évités, rien sur les morts et les souffrances évités par une politique de santé publique pourtant encore trop timide. Rien sur la nécessité de bâtir, là aussi, une Europe cohérente. Rien, en conséquence, sur la moindre initiative de nos responsables politiques pour mettre un peu de cohérence dans tout ça ! Au secours !… Scope Santé et l'information du grand public Le site Scope Santé a été ouvert comme prévu ce vendredi 28 novembre(20). Il a immédiatement eu un grand succès puisque le site a été saturé pratiquement toute la journée. Comment ne pas se réjouir de cet effort d'information de nos concitoyens voulu par la loi. La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) de 2012 prévoyait en effet de "coordonner l'élaboration et assurer la diffusion d'une information adaptée sur la qualité des prises en charge dans les établissements de santé, à destination des usagers et de leurs représentants". Il revenait à la HAS(21) de piloter ce projet en partenariat avec la DGOS(22) et l'ATIH(23). Le but poursuivi est clair. Il a été rappelé par Jean-Luc Harousseau : "orienter l'usager dans son choix d'établissement, favoriser le dialogue soignant-soigné et être un outil d'amélioration de la qualité des établissements par le biais de la comparaison." La presse spécialisée a largement relayé et nous avons circularisé les documents de la HAS. Beaucoup de nos lecteurs auront interrogé le site. Il n'est donc pas nécessaire d'en reprendre la description ici. Constatons en plus que nous sommes nombreux à avoir eu du mal à travailler sur Scope Santé car, le jour de son ouverture, il était saturé. C'est bon signe. On se souvient en effet de la très lente montée en puissance d'Hospi-Diag(24). 6 / 10 L'apparition de ce site marque une date dans la capacité du système hospitalier et dans celle de l'Etat à rendre compte de nos pratiques. Loin de nous l'idée de sous-estimer le pas important qui vient d'être fait dans la bonne direction. Il nous semble cependant qu'il ne s'agit que d'un pas, certes important, mais qu'il est temps d'en accomplir d'autres. Hospi-Diag au niveau de la constitution de la base. On a donc un autre acteur. Rappelons aussi que la sortie d'Hospi-Diag a dynamisé la sécurité sociale qui savait bien qu'Hospidiag capitalisait l'expérience acquise chez elle mais qu'elle n'avait pas voulu assumer. Et du coup, comme par enchantement Ameli se bonifia… Bref, Scope Santé c'est très bien mais cela fait un site d'information spécialisé en plus. Le site s'adresse aux citoyens. Pourtant, quel est celui de nos voisins qui va savoir de lui-même aller sur Scope Santé ? Le nom, déjà, n'a rien d'évident. Le nom du site n'est pas le bon si on veut que tout un chacun prenne l'habitude de consulter. Du coup, l'adresse du site est elle-même dissuasive. Une fois de plus, si on veut trouver quelque chose dont on sait que cela existe chez les services officiels, il faudra interroger le bon Dr Google, seul capable de s'y retouver. C'est dommage. "Ce site n'est pas destiné à remplacer, ni même à concurrencer les classements et palmarès régulièrement publiés dans la presse parce qu'il donne des informations différentes", a précisé le Pr Jean-Luc Harousseau lors de la conférence de presse de lancement(30). Certes, mais on peut dire qu'il les conforte. Qui va continuer à faire de l'intégration dans cette nébuleuse encore enrichie grâce à Scope Santé, si ce n'est la presse, justement. On risque donc d'avoir là un effet paradoxal de nos progrès… De son côté, la grande presse a relativement peu relayé. Il faudrait qu'elle le fasse régulièrement, et encore, si on veut que, le moment venu, le citoyen pense à consulter le site. Par contre il se pourrait que son généraliste, s'il en a le temps, le lui recommande. Il faudrait pour cela les informer de façon spécifique et sans doute les former un minimum à l'usage du site. De même qui se soucie de former nos étudiants à consulter tous ces sites d'information et qui se soucie de les motiver à le faire ? Car nous avons Hospi-Diag, nous avons Ameli(31), nous avons l'ATIH, nous avons la DREES, nous avons l'INCa(32), nous avons le site des rapports de certification(33), nous avons une infinité d'acronymes pour désigner autant d'outils (E-PMSI(34), IPAQSS(35), QUALHAS(36), SAE(37), … Sans compter les "plateformes" type Ancre(38) ou Icare(39)…) Et il semble qu'on nous en promette d'autres y compris des sites "grand public", sans compter les sites plus fermés type Parthage, qui est devenu le site des ARS(40), ou Diamant(41), et d'autres encore comme les sites plus généraux Etalab(42) ou Data.gouv(43) mais qui deviennent indispensables en matière d'informations sur le système de santé… Sans compter que le simple citoyen ne sait pas où consulter une liste des établissements autorisés et que la procédure d'autorisation est en panne depuis 2003 sauf en matière de cancer et que cela ne trouble plus personne !… A l'usage on a pourtant l'impression que ce site a surtout été conçu pour les professionnels, la presse spécialisée et les représentants d'usagers formés. Il y a un réel effort d'ergonomie, mais quand même. Il faut connaître le système pour se guider. Les explications sur les indicateurs retenus sont intéressantes et parlantes pour nous, professionnels, mais certainement rébarbatives et surtout incompréhensibles pour le citoyen non initié. Claude Rambaud, Présidente du CISS(25) juge la démarche "bonne" mais précise qu'elle "demande à être perfectionnée en termes de proximité avec le public"(26). C'est pudiquement dit, mais c'est clair. C'est la loi qui avait demandé à la HAS d'être le pilote. Du coup Scope Santé écrase "Platines". Bien, mais on se demande bien pourquoi ce n'est pas la DREES(27) qui pilote. Certes il s'agit de qualité. Mais les spécialistes, les compétences en termes de systèmes d'information sont plutôt à la DREES. Comme il est d'usage à la HAS, on retrouve hélas un incroyable désordre dans ce fichier si on essaye de le travailler à partir des numéros FINESS(28). Certes nous échappons cette fois-ci aux codes spécifiques de la HAS, mais nous n'échappons pas au choix aléatoire de la référence basée parfois sur le FINESS géographique, parfois sur le FINESS juridique. A ce niveau c'est assez incroyable et pour tout dire assez insupportable. Sans doute la DREES n'aurait pas admis ce désordre. Mais la question d'Hospi-Diag se pose elle aussi. Après tout c'est l'ANAP(29) qui, la première, sans que la loi l'y oblige, a montré sa capacité d'intégration et de livraison de données fiables et ordonnées au grand public. On a ici l'impression qu'il y a en grande partie doublon. N'aurait-on pas pu, pas dû capitaliser sur l'expérience acquise ? Rappelons aussi que l'ATIH a récupéré le bébé On a donc encore l'impression que chaque administration, chaque Agence se rend compte de la légitimité de la demande d'information, mais que la réponse se fait en tuyaux d'orgues, chacun défendant son pré carré, même lorsque la loi ou l'objet de l'institution pousserait plutôt au transversal. Et, malgré les progrès réalisés en termes de forme et d'accessibilité, on voit bien que la plupart de ces réalisations sont plus tournées vers les sachants que vers les citoyens. Dans ces conditions les demandes et les promesses réitérées d'un site public d'information en santé ne font que souligner une nécessité. Il n'empêche, en quelques semaines, nous avons fait deux pas en avant important avec le site d'information sur les médicaments(44) et ce nouveau site d'information sur les établissements. On avance, mais le chemin reste long… Oncologie d'organe et oncologie médicale L'INCa a fait paraître cette semaine un rapport dont le titre est "Un nouvel éclairage sur l’exercice de la cancérologie : l’apport des spécialistes d’organes"(45). Il s'agit des résultats d'une enquête faite par l'INCa et la FNS2O(46). 7 / 10 Intéressant et plein d'informations. Nous ne pourrons en retenir ici que quelques aspects. Mais tout d'abord il faut rappeler le contexte(47). Nous nous en sommes souvent fait l'écho ici. C'est un sujet angoissant et nous partageons cette angoisse avec beaucoup d'oncologues et de spécialistes d'organes qualifiés en cancérologie, avec beaucoup de professionnels et de patients depuis des années. Depuis le premier Plan Cancer Présidentiel, la priorité de fait est donnée au médicament. En même temps, malgré les engagements pris et malgré les diagnostics établis, l'oncologie médicale est délaissée. Ni son organisation, ni sa démographie, ni la réforme promise du mode de rémunération des libéraux (le fameux K15 versé pour un acte qui n'est pas fait par l'oncologue, l'injection faite par l'infirmière), malgré les procès relatifs aux dérives que cela engendre, ni l'impératif de développer les inclusions dans les essais cliniques ne sont vraiment pris en charge. Seul le dispositif d'autorisation, à grand-peine, mais avec l'accord formel des représentants des spécialistes d'organes, limite la primo prescription des spécialistes d'organes à leur organe de spécialisation, à leur champ de compétence. C'était bien le minimum ! A partir de là les problèmes commencent. On nous dit qu'il y a problème avec les spécialistes d'organes, concernant les autorisations. Les représentants des spécialistes d'organes confirment pourtant leur accord sur les décrets. Peine perdue. Le problème gonfle, nous dit-on. Il y a "énormément" de spécialistes d'organes qui ne peuvent plus prescrire nous affirme-t-on sans jamais en apporter la preuve. Finalement on trouve en effet un trou dans le calendrier qui fait que quelques-uns, de bonne foi, ont manqué l'occasion de faire reconnaître leur spécialisation, leur compétence. Tout le monde se met d'accord sur une procédure. Peine perdue, des décrets sortent qui ne respectent en rien les consensus acquis après de très longues concertations. Puis vint la création du CNC(48), à l'initiative conjointe de la HAS et de l'INCa. Le Pr Goëau-Brissonnière qui préside la Fédération des Spécialités Médicales ne le reconnaît pas : il n'aime pas la pluridisciplinarité. Par contre il suscite et obtient la création très rapide de la FNS2O. Malgré les Plans Cancer, l'INCa qui n'a jamais reconnu qu'il y avait un problème avec l'oncologie médicale, ne cesse alors de dire qu'il y a un problème avec les spécialistes d'organes. On accuse presque les oncologues, mais pour eux (onco, hémato, radio…), il n'y a pas de problème avec les spécialistes d'organes : ils doivent comme tout un chacun être qualifiés et les mesures nécessaires ont été prises de manière très généreuse pour réintégrer ceux qui, de bonne foi, n'avaient pas été "reconnus". De toute façon tout le monde a grand besoin d'eux. S’opposer à l'exercice de ceux qui sont qualifiés et qui s'investissent dans la prise en charge globale des patients atteints d'un cancer serait stupide. Mais la pression continue. Le DESC est remis en cause tous les 6 mois. A chaque fois il est sauvé de justesse, mais on se demande encore pour quelle raison les jeunes feraient maintenant l'effort de se former… Les demandes, les suppliques n'y font rien, l'exemple des pays comparables qui font tous de gros efforts pour développer l'oncologie médicale, le rappel à la logique, l'évolution prévisible vers les thérapies ciblées, les exigences de la qualité des soins et de leur suivi horizontal, rien n'y fait. La démographie se redresse un peu, globalement, alors de quoi se plaindre ? Le libéral est déserté, réjouissez-vous en silence, mais surtout ne bougez pas, les citoyens paieront comme les malades, ce n'est pas grave. Voilà le contexte dans lequel cette enquête a lieu. Bien sûr les oncologues n'y sont pas associés, le CNC non plus. Nous ne sommes apparemment pas du même monde ! Il n'empêche elle est bien intéressante cette enquête car elle objective beaucoup de choses. Il faut donc la lire et la faire connaître. Pour être rapide soulignons ici quelques enseignements. Tout d'abord il faut connaître l'encadré de la page 22 que nous reproduisons ici. "Parmi les spécialistes qui déclarent pratiquer la primo-prescription, 42 % de pneumologues (soit 212 sur 504), 41 % de gastroentérologues (176 sur 431) et 73 % de dermatologues (206 sur 282), n’ont à l’inverse, ni le DESC de cancérologie ni la compétence ordinale." Ah bon ? Nous qui croyons être dans un pays de droit… Tous nos beaux discours sur la qualité et sur la sécurité en prennent un bon coup. Il faut connaître le contexte pour comprendre que ça ne trouble pas plus que ça ceux qui sont en charge du respect du droit… À retenir ■ ■ ■ ■ ■ La majorité des spécialistes d’organes interrogés déclarent intervenir en cancérologie, notamment au niveau de la prise en charge et du suivi du patient : 71 % de pneumologues, 79 % d’hépato-gastro-entérologues, 76 % de dermatologues. Les spécialistes de moins de 50 ans et/ou exerçant depuis moins de 15 ans sont significativement plus nombreux à intervenir en cancérologie. Les femmes sont plus représentées dans les générations les plus jeunes. La pratique de la primo-prescription de chimiothérapie varie d’une spécialité à l’autre : elle est assurée par 44 % des pneumologues, 32 % des gastroentérologues, 12 % des dermatologues. Parmi les spécialistes qui déclarent pratiquer la cancérologie (au sens large), 44 % de pneumologues (soit 354 sur 805), 33 % de gastroentérologues (soit 355 sur 1 078) et 14 % de dermatologues (soit 247 sur 1 765) sont titulaires d’un DESC ou d’une compétence ordinale. Parmi les spécialistes qui déclarent pratiquer la primo-prescription, 42 % de pneumologues (soit 212 sur 504), 41 % de gastroentérologues (176 sur 431) et 73 % de dermatologues (206 sur 282), n’ont à l’inverse, ni le DESC de cancérologie ni la compétence ordinale. Encadré p. 22 Concernant les spécialistes d'organes, les écarts entre région sont très importants et cela vaut donc la peine d'être examiné de près. Le rapport est ici très précieux. Concernant les oncologues médicaux, un autre encadré rappelle ce que nous savons depuis près de 15 ans : les écarts de densité vont de 2 oncologues médicaux pour 8 / 10 100 000 habitants en Île-de-France, à moins de 0,6 en Picardie, Corse et DOM-TOM. Rappelons qu'il y a dix ans les USA s'inquiétaient fortement alors qu'ils avaient une densité de 2,7/100 000 et que d'autres pays proches sont très au-dessus. ● qu’il y a une spécificité propre à la localisation du cancer : les compétences spécialisées permettent des approches complémentaires ; À retenir Le rééquilibrage, tant en termes d’effectifs de spécialistes que de localisation géographique, engagé par l’organisation de l’internat en filières, ne pourra se faire sentir que dans quelques années et ne dispensera pas du maintien d’une coopération et d’une complémentarité entre oncologues médicaux et spécialistes d’organes ayant acquis une compétence en oncologie. Cependant, cette régulation des flux de diplômés par région ne pourra garantir leur installation sur place. Les critères de choix d’installation des jeunes médecins (centres urbains, CHU, qualité de vie…) ouvrent des interrogations sur les adaptations de l’offre visant à préserver l’égalité d’accès aux soins."(50) ■ ■ ■ ■ Un effectif de 790 oncologues médicaux en activité fin 2012, en progression depuis 2007. Un mode d’exercice salarié très largement majoritaire : près de 74 % des oncologues médicaux exercent en milieu hospitalier et CLCC. Des disparités régionales qui s’accentuent, malgré la hausse des effectifs globaux, avec des écarts de densité allant de 2 oncologues médicaux pour 100.000 habitants en Île-de-France, à moins de 0,6 en Picardie, Corse et DOM-TOM. Une fragilité de certaines régions au regard de la charge de travail par oncologue, notamment Picardie, Languedoc-Roussillon, Limousin et Corse. Encadré p. 45 "L’oncologie médicale constitue l’une des trois options du DES d’oncologie 46 et représente environ 50 % des effectifs d’internes de ce DES. Cette spécialité bénéficiera, par ces arrêtés, d’une forte augmentation de ses effectifs, estimée à plus de 400 postes d’internes ouverts sur 7 ans, ce qui couvrira largement les cessations d’activité de cette profession encore jeune (187 départs à la retraite attendus sur 10 ans). Cette évolution répond aux objectifs ambitieux de croissance visés par la mesure 24.1 du Plan cancer, qui était de « former plus de médecins pour la cancérologie » en générant, dans le cadre de la filiarisation, une augmentation de 20 % sur 5 ans des postes d’internes en oncologie et en assurant un rattrapage ciblé dans les régions en pénurie. Cependant, du fait de l’augmentation de l’incidence des cancers, mais aussi de la prévalence liée à l’efficacité des traitements et à la complexité de leur prise en charge chimiothérapique, il sera probablement nécessaire, à l’avenir, de maintenir une complémentarité, voire une coopération renforcée, entre oncologues médicaux et spécialistes d’organes."(49) Conclusion : "L’implication de ces spécialistes, complémentaire de celle des oncologues médicaux, voire des radiothérapeutes, en chimiothérapie, contribue à la qualité et au maillage territorial de prise en charge des patients atteints de cancers pour les localisations concernées." […] "Une complémentarité à renforcer… Une collaboration entre les spécialistes d’organes et les oncologues médicaux est d’autant plus nécessaire : ● que l’on observe une augmentation de l’incidence et de la prévalence des cancers, elles-mêmes liées à l’augmentation de la population, de l’espérance de vie, de la survie… (1) ● que l’on constate des disparités persistantes dans la répartition territoriale des oncologues médicaux. Dormez tranquille braves gens, tout va bien… Il n'y a que des problèmes généraux, l'oncologie française n'est pas concernée. Sur cette question pourtant, on se demande avec angoisse : mais à quoi servent donc les Plans Cancer ? A quoi sert l'INCa ? On ne peut défendre les non qualifiés, ceux qui "refilent" leurs patients à leurs collègues en disant "je te le confie, il n'y a plus rien à faire", les habitués de la énième ligne ou du "karcher à morphine"… Choquant ? Pas entre nous… Et pas plus que l'exercice par des non qualifiés que d'aucuns, et non des moindres, défendent de fait avec opiniâtreté. Ce serait d'ailleurs intéressant de savoir s'il n'y a parfois quelques corrélations… On comprend et on soutient la défense des spécialistes d'organes qui sont qualifiés et qui partagent les exigences des bonnes pratiques en cancérologie à tous les stades de la maladie. Mais pourquoi faut-il que cela se paye de l'abandon de l'oncologie médicale ? Pourquoi faut-il que l'on oppose toujours spécialistes d'organes qualifiés et oncologues ? Heureusement ce n'est pas le cas sur le terrain. Mais dans nos instances nationales, pourquoi cette constance ? Pourquoi tant d'incohérence ? Le mystère demeure. Il est angoissant pour l'avenir de tous les cancérologues, quelle que soit leur origine, car il l'est surtout concernant notre capacité de prise en charge de patients toujours plus nombreux, malades de cancers toujours plus diversifiés, avec les thérapies toujours plus ciblées… On a tous besoin de tous, mais tout autant d'une approche cohérente et raisonnée, d'organisations permettant l'articulation de nos différentes sphères de spécialisation, de perspectives claires pour que nos jeunes s'engagent résolument sur une voie qui devrait être aussi qualifiée que passionnante, utile et nécessaire pour le pays. Dominique Baudis - En matière de laïcité, "l'incertitude est l'ennemi du droit" - Interview par Geoffroy Clavel - Le HuffPost du 1er décembre 2013 - http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/29/dominique-baudis-laicite-incertitude-ennemi-droit-interview_n_4359718.html 9 / 10 (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12) (13) (14) (15) (16) (17) (18) (19) (20) (21) (22) Cf en particulier : Pierre Bienvault - Cancer et politique, un tabou qui se brise peu à peu - La Croix du 25 novembre 2013 Henri Pujol - « Elle montre que l’on peut garder ses fonctions » - Interview par Claudine Proust - Le Parisien du 25 novembre 2013 Christophe Barbier, directeur de la rédaction - Editorial - Cancer : la belle leçon de Dominique Bertinotti - L'Express du 26 Novembre 2013 Cécile Chambraud - Des femmes malades du cancer troublées par le témoignage de Dominique Bertinotti - Le Monde du 27 novembre 2013 Tribune par Colibran en traitement depuis juillet, Monique en traitement depuis juin, Paola en traitement depuis novembre 2012, Stéphanie en traitement depuis mars, toutes membres du même forum spécialisé dans le cancer du sein - Sous les tropiques... du cancer - Libération du 28 novembre 2013 Cf. entre autres : Nathalie Zaccaï-Reyners - Respect, réciprocité et relations asymétriques. Quelques figures de la relation de soin - Esprit - Janvier 2006, pp. 95 à 108 Cf. aussi la note 6 au sein du même article : "Dans la société, et plus particulièrement dans l'Etat-providence, le problème est pour l'essentiel de savoir comment les forts peuvent pratiquer le respect envers ceux qui sont destinés à rester faibles". Richard Senett - Respect. De la dignité de l'homme dans un monde d'inégalité - trad. P.-E. Dauzat, Paris, Albin Michel, 2003, p. 298 Nicolas Weill - Qu'est-ce qu'un grand homme ? - Le Monde du 23 novembre 2013 Philippe Bélaval - Rapport sur le rôle du Panthéon dans la promotion des principes de la République - Publié le 10 Octobre 2013 Cf. : http://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/mission-belaval/ ou http://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/rapport-sur-le-role-du-pantheon-dans-la-promotion-des-principes-de-la-republique/ Le rapport est téléchargeable sur : http://www.elysee.fr/assets/pdf/Pantheon.pdf Lucien Neuwirth est né le 18 mai 1924 à Saint Etienne, région dont il fut longtemps l'élu. Il est décédé le 26 novembre 2013 à Paris. Cf. entre autres : Mort de Lucien Neuwirth, père de la pilule - Les Echos du 26 novembre 2013 Lucien Neuwirth, père de la loi sur la pilule, est mort - L'Express du 26 novembre 2013 Mort du père de la pilule contraceptive Lucien Neuwirth - Le Point du 26 novembre 2013 Mort de Lucien Neuwirth, ancien élu gaulliste et père de la pilule - Le Parisien du 26 novembre 2013 De Neuwirth à Veil, près de 10 ans pour la maîtrise de la fécondité - Le Parisien du 26 novembre 2013 Décès de Lucien Neuwirth, "père" des lois sur la contraception orale et sur les soins palliatifs - cd/eh/APM polsan - CDQKQ001 26/11/ 2013 10:48 ACTU Marie-Joëlle Gros , Catherine Mallaval - Il fit passer la pilule... - Libération du 27 novembre 2013 André Passeron, Gaëlle Dupont - Lucien Neuwirth, homme politique, auteur de la loi autorisant la pilule contraceptive - Le Monde du 27 novembre 2013 Lucien Neuwirth - Rapport d'information fait au nom de la commission des affaires sociales sur les problèmes posés, en France, par le traitement de la douleur - Rapport d'information n° 138 (1994-1995) - 12 décembre 1994 Cf. : http://www.senat.fr/notice-rapport/1994/r94-138-notice.html La loi qui suivit est la loi n° 95-116 du 4 février 1995 portant diverses dispositions d'ordre social. Elle créait deux articles qui marquent une date dans la prise en charge des malades, même si, depuis, les textes ont été améliorés, étendus et précisés. Art. L. 710-3-1. - Les établissements de santé mettent en œuvre les moyens propres à prendre en charge la douleur des patients qu'ils accueillent. Ces moyens sont définis par le projet d'établissement visé à l'article L. 714-11. Les centres hospitaliers et universitaires assurent, à cet égard, la formation initiale des médecins et diffusent les connaissances acquises en vue de permettre la réalisation de cet objectif en ville comme dans les établissements. Art. L. 710-3-2. - Les établissements sociaux et médico-sociaux hébergeant notamment des personnes âgées mettent en œuvre les moyens propres à prendre en charge la douleur des personnes qu'ils reçoivent. Lucien Neuwirth - Rapport d'information sur les soins palliatifs et l'accompagnement - Rapport d'information 207 (98-99) - Rapport d'information fait au nom de la commission des Affaires sociales - Annexe au procès-verbal de la séance du 10 février 1999 - http:// www.senat.fr/rap/r98-207/r98-207.htm Lucien Neuwirth - Rapport d'information n° 419 rectifié fait au nom de la commission des Affaires sociales par la mission d'information sur la politique de lutte contre le cancer - Annexe au procès-verbal de la séance du 27 juin 2001 Téléchargeable sur : http://www.senat.fr/rap/r00-419/r00-419.html "Aujourd'hui, après la sévère mise en cause par la Cour des comptes de la politique de lutte contre le cancer dans notre pays, la Commission, sur la demande de votre rapporteur, a estimé devoir constituer une mission d'information du Sénat afin d'examiner la situation, recouper et réunir toutes les informations afin de définir une politique complète de lutte à tous les niveaux. Après avoir auditionné le ministre délégué, le directeur général de la santé, le président de la CNAMTS, les spécialistes les plus éminents de la cancérologie et les représentants des malades, la mission présente son rapport." Le 1er février 2000 Dominique Gillot, Secrétaire d’Etat, présenta le premier "Programme national". Ce programme sera poursuivi en 2001 par Bernard Kouchner, Ministre chargé de la Santé. Ils sont restés dans les mémoires sous le nom de "Plan Jospin". Raymond Le Moign était depuis 2011 sous-directeur chargé des ressources humaines à la DGOS (Direction générale de l'offre de soins) Gautier Maigne était depuis mai 2012 conseiller chargé des régimes de retraite au sein du cabinet, après avoir été secrétaire général du Haut conseil de la famille (HCF) Djillali Annane était membre du Cabinet depuis juin 2012 comme conseiller pour l'enseignement médical et la recherche. Maurice-Pierre Planel vient du cabinet de la ministre déléguée chargée de la famille, Dominique Bertinotti. Fabrice Masi était chef de bureau à la direction de la sécurité sociale (DSS). François Crémieux qui avait été nommé en décembre 2012 conseiller auprès de la ministre, chargé de l'organisation territoriale des soins, coordonnateur du pôle. Il était auparavant à l'ARS d'Ile de France. APM - Thierry Philip élu président de l'Institut Curie - san/ab/APM polsan - SNQKS005 28/11/2013 18:51 ACTU CANCER-HEMATO Thierry Philip est également maire du IIIème arrondissement de Lyon et tête de liste PS pour les élections municipales de mars 2014. Cf. aussi : Pia Hémery - Thierry Philip présidera l'Institut Curie à compter du 7 décembre - HOSPIMEDIA - 29/11/13 Jusqu'à présent, la tolérance à la frontière était de cinq cartouches, soit cinquante paquets de cigarettes par véhicule. Cf. mail 13/675 du 28 novembre 2013 avec le dossier de presse Scope Santé sa présentation officielle ou http://www.sante.gouv.fr/qualite-des-hopitaux-et-des-cliniques-je-m-informe-je-choisis.html Le site d'accès direct est : http://www.scopesante.fr/#/ HAS : Haute autorité de santé DGOS : Direction générale de l'offre de soins 10 / 10 (23) (24) (25) (26) (27) (28) (29) (30) (31) (32) (33) (34) (35) (36) (37) (38) (39) (40) (41) (42) (43) (44) (45) (46) (47) (48) (49) (50) ATIH : Agence technique de l’information sur l’hospitalisation http://www.anap.fr/detail-dune-publication-ou-dun-outil/recherche/hospi-diag/ http://hospidiag.atih.sante.fr/cgi-bin/broker?_service=default&_debug=0&_program=hd.accueil_hd.sas "Hospi Diag est un outil d’aide à la décision permettant de mesurer la performance d’un établissement de santé qui pratique de la médecine, de la chirurgie ou de l’obstétrique, en comparaison avec d’autres établissements. Il permet d’identifier les forces et les faiblesses d’un établissement et donc ses gisements de performance dans 5 composantes : qualité des soins, pratiques professionnelles, organisation des soins, ressources humaines et finances." CISS : Comité interassociatif des usagers du système de santé Pia Hémery - Qualité - Diffusés sur Scope Santé, les résultats 2013 des indicateurs qualité appellent encore des évolutions - Hospimedia du 28 novembre 2013 DREES : Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques FINESS : Fichier national des établissements sanitaires et sociaux ANAP : Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux APM - Lancement du site Scope santé sur la qualité et la sécurité des soins dans les hôpitaux et cliniques français - vib/ab/APM VIQKS002 28/11/2013 16:03 ACTU AMELI : Assurance maladie en ligne - http://www.ameli.fr/ INCa : http://www.e-cancer.fr/ Cf. : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/fc_1249882/fr/certification-des-etablissements-de-sante Cf. : https://www.epmsi.atih.sante.fr/ IPAQSS : Indicateur pour l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins QUALHAS : Plateforme de recueil des indicateurs de la qualité de la HAS SAE : Statistique annuelle (d’activité) des établissements de santé ANCRE : Applicatif national pour compte financier rapport quadrimestriel EPRD (état prévisionnel des recettes et des dépenses) - Plateforme ATIH (Agence technique de l’information sur l’hospitalisation) - Anciennement CABESTAN ICARE : Informatisation des comptes administratifs retraités des établissements ARS : Agence régionale de santé - http://www.ars.sante.fr/Portail-des-Agences-Regionales.portail.0.html DIAMANT : Décisionnel inter-ARH de maîtrise et d’anticipation - "La plateforme logicielle DIAMANT décloisonne l’information produite par les partenaires institutionnels des ARS et permet aux agents de répondre rapidement aux demandes récurrentes et ponctuelles des Directeurs Généraux." Etalab, Service du Premier Ministre chargé de l'ouverture des données publiques et de développement de la plateforme française Open data : http://www.etalab.gouv.fr/ Plateforme française d'ouverture des données publiques (Open Data) - http://www.data.gouv.fr/ Cf. : http://www.sante.gouv.fr/medicaments,1969.html Cf. : mail UNHPC 13/672 du 28 novembre 2013 ou http://www.e-cancer.fr/rss-soins/8442-un-nouvel-eclairage-sur-lexercice-de-la-cancerologie-lapport-des-specialistes-dorganes FNS2O : Fédération des spécialistes d’organes en oncologie - La FNS2O regroupe actuellement les dermatologues, les hépato-gastro-entérologues, les pneumologues et les chirurgiens viscéraux, urologues, ORL et gynécologues. Citons parmi d'autres, en nous limitant à ces dernières années : - L'appel des oncologues au Président de la République, en mai 2009, « il y a une vraie contradiction, à traduire dans les faits une priorité d'accès aux médicaments innovants et souvent très coûteux en cancérologie et à délaisser le métier [et les établissements...] qui est censé les prescrire et en assurer le bon emploi auprès des patients comme auprès du pays ». « Concernant l'oncologie médicale une impulsion forte est indispensable à l'heure où se rédige un nouveau Plan Cancer » Les oncologues médicaux en appellent au Président de la République - Pr Jacques Rouëssé Ancien Président de la FFOM Fédération Française d’Oncologie Médicale - Dr Franck Bürki Président du SFOM Syndicat Français des Oncologues Médicaux - Dr Daniel Serin Vice-Président du Réseau Onco PACA - Dr Bernard Couderc - Tarbes - Dr David Coeffic - Grenoble - Pr Hervé Curé - Reims - Dr Pierre Marti - Draguignan - Nîmes - Dr Philippe Dalivoust - Aubagne - Pr Pierre Fumoleau - Dijon - M Gérard Parmentier - Pontoise - Pr Maurice Schneider - Nice - G. Parmentier - Les USA s'inquiètent de leur capacité à prendre en charge les patients atteints du cancer dans 20 ans… Ont-ils raison ? - Le Nouveau Cancérologue Volume 2 - N° 1 Janv.fév.mars 2009 pp. 17-20 - V. Trillet-Lenoir, D. Serin, S. Culine, J. Gligorov, I. Krakowski, P. Marti, M. Schneider et M. Spielmann - Pourquoi il est urgent de renforcer l'oncologie médicale - Oncologie (2010) 12: 115-116 © Springer 2010 DOl 10.1007/s10269-009-1833-7 - G. Parmentier, Secrétaire national UNHPC, F. Bürki, Président SFOM, B. Couderc, Président UNHPC, H. Curé, Président FFOM Editorial - L'oncologie médicale : un enfant délaissé de la cancérologie - Le Nouveau Cancérologue - Avril 2010 CNC : Conseil national de cancérologie p. 58 p. 61