Dans les carcinomes muco-épidermoïdes de faible grade de malignité, les carcinomes adénoïdes
kystiques , les cancers à cellules acineuses, et en l’absence d’adénopathie il n’est pas pratiqué
d’évidement ganglionnaire de principe. En présence d’une adénopathie du groupe II, un examen
histopathologique extemporané de celle-ci est recommandé.
Cancers de la glande sous mandibulaire
La chirurgie d’exérèse comporte une sous mandibulectomie élargie c’est à dire un évidement de la
loge sous mandibulaire. Le rameau marginal sous mandibulaire du nerf facial (rameau mentonnier), le
nerf lingual, et le nerf hypoglosse ne sont jamais sacrifiés de principe. C’est l’envahissement du nerf
qui détermine un sacrifice éventuel.
Le traitement des aires ganglionnaires répond aux mêmes principes que dans les cancers de la
parotide. Il s’agit toujours d’un évidement du groupe I plus ou moins étendu aux groupes II et III.
Cancers des glandes salivaires accessoires
La résection chirurgicale de ces cancers dépend de leur siège et des extensions. Dans la cavité
orale, elle consiste en une excision large avec sacrifice muqueux pouvant conduire à des résections
plus ou moins étendues de l’os mandibulaire, du palais dur et du voile mou. Dans les cancers de siège
rhino-sinusien, l’exérèse peut nécessiter des résections maxillaires partielles ou totales avec
réhabilitation prothétique ou des dissections de la fosse infratemporale.
Le cas particulier du carcinome adénoïde kystique
Ce cancer se caractérise par les extensions tumorales le long des gaines nerveuses pouvant imposer
un sacrifice nerveux (nerf facial, nerf trijumeau, nerf lingual, nerf hypoglosse). L’absence d’atteinte
clinique pré-opératoire de ces nerfs avec découverte d’une extension tumorale au niveau de la gaine
nerveuse pose, en per-opératoire, le problème du sacrifice du nerf.
INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE POST-OPERATOIRE
Il n’y a pas de consensus concernant les indications de la radiothérapie post-opératoire. Toutefois,
de nombreuses études rétrospectives suggèrent la nécessité d’une irradiation dans le but d’améliorer
le contrôle loco-régional dans les tumeurs de malignité élevée.
On recommande la radiothérapie post-opératoire dans les tumeurs ayant les critères de
mauvais pronostic suivants : grade élevé de malignité, tumeurs volumineuses, limites de
résection insuffisante, invasion périneurale, invasion osseuse, métastases ganglionnaires.
La fermeture du centre de neutronthérapie d’ Orléans impose de proposer :
Photontherapie haute énergie : radiotherapie conformationnelle en 3D = RC3D et la radiotherapie
conformationnelle avec modulation d’intensité = RCMI
L’ hadrontherapie à base d’ ions carbones et de neutrons sur reliquat tumoral macroscopiquement
important.