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Comment j’ai perdu un bout de mon cerveau
Mise en scène
Christine BERGERAC
Avec
Thierry PAUL
Elisa COSSONNET peinture en direct
Texte
Pierre-Yves MILLOT
Décor
Benoît PROBST
Elisa COSSONNET
Musique
Philippe KORN compositions originales
Adaptation
Christine BERGERAC
Thierry PAUL
Production
ArtCour Production
La pièce durée approximative 1 h 10
« Pas moyen de le retrouver. Je l'ai sans doute oublié quelque part, mais où ?
J'ai tout bonnement perdu un bout de mon cerveau. »
Mais à quoi pense un auteur lorsqu'il écrit des nouvelles,
un roman, une pièce ?
La réponse est ici, en image, chers spectateurs.
Ce créateur invétéré ne vit pas seul.
Son univers est peuplé d'objets hétéroclites, presque vivants, ils l'envahissent et le
poussent à créer. Tous sont pour faire naître l'étincelle qui noircira peut-être sa page
blanche, tout comme cette artiste qui remplit sous ses yeux sa toile vierge.
Hanté par des questions existentielles, il pense, cherche, se noie, virevolte et tombe parfois
dans le vide...
Je ne veux rien
montrer ni
démontrer
"
»
…tout ce qui ne
se contredit pas
soi-même me
paraît suspect
Pierre-Yves Millot
"
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Le non-sens n’est pas
l’absence de sens, il
nous montre le monde
à l’envers pour mieux
voir combien il est
absurde à l’endroit
Jean-Michel Ribes
"
A propos du texte
La pièce est composée d’une vingtaine de nouvelles extraites de deux recueils de
« nouvelles extravagantes » : « Glem » et « Comment j’ai perdu un bout de mon cerveau »
de Pierre-Yves Millot.
L’auteur, influencé par les surréalistes s'invite dans
la lignée des Oulipiens comme Raymond Queneau et
Italo Calvino. Son œuvre nous fait penser aussi à Rol-
land Dubillard ou à Jean-Michel Ribes, lequel lui a
d’ailleurs ouvert les portes du théâtre du Rond-Point
pour une lecture musicale de ses nouvelles, accompa-
gné par le trompettiste André Feydy et le comédien
Vincent Viotti.
L’adaptation de ces nouvelles à la scène a nécessité quelques
petites modifications. Mais la fidélité au texte est intacte, qui
donne à voir et à entendre les rythmes et les ruptures précises et
jubilatoires.
Avec ces nouvelles extravagantes nous garderons toujours le rire
aux lèvres et le sourire au coin des yeux.
Entretiens
Christine Bergerac, comment avez-vous mené cette mise en scène ?
Si j'ai accepté de mettre en scène les textes de Pierre-Yves Millot, c'est parce que
j'avais été séduite par un de ses textes que Thierry a travaillé pour un spectacle en
cours de création dans notre compagnie. Le texte s'intitulait « L'autre monde ». D'une
écriture réaliste et déroutante, je n'ai pas su dire au premier abord si j'aimais ou pas.
Plus nous avons avancé dans le travail et l'étude de la compréhension, plus il
devenait limpide et même évident : j'ai tout simplement accroché !
Plus tard quand Thierry m'a proposé de mettre en scène une vingtaine de ces textes,
je n'ai pas hésité, j'ai dit oui.
La difficulté d'un tel travail avec de tels textes c'est d'aller droit au but, de rester
simple, surtout simple. Chaque histoire est tellement riche que l'on peut facilement se
perdre dans bon nombre d'interprétations différentes. Il faut entendre l'évidence et
non pas chercher à savoir ce qui, en plus de l'évidence, pourrait se cacher derrière les
mots.
Je ne vois
guère que le
non-sens pour
donner un
sens à ma vie
Pierre-Yves Millot
"
»
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Nous avons alors décidé de faire naître un personnage hors du commun. Il existe, il
vit et nous raconte simplement son univers et ce qu'il veut en faire. Son monde est
peuplé de certitudes et de ses contraires, de personnages réels et irréels il faut que le
public ne se pose aucune question, il faut entrer chez lui, dans sa maison et partager
ce moment qu'il accepte de lui donner.
Plus tard lorsque toutes ces personnes retourneront chez elles, elles se poseront alors
d'autres questions, elles trouveront un second, voir un troisième degré à ces textes et
peut-être même qu'elles se demanderont qui d'elles ou de lui a vraiment perdu un
bout de son cerveau... ha, ha, ha.
Thierry Paul, comment avez-vous abordé ce rôle ?
J’ai décidé de perdre pour de bon un bout de mon cerveau, façon Actors Studio, vous
savez ces comédiens capables de se laisser pousser les oreilles pour jouer Rantanplan.
Ceux qui vous entourent se transforment alors en cyclope, le moindre texte devient
visqueux et vous avez l’impression d’avoir deux aquariums à la place des yeux.
Mais ça marche ! Car je ne sais plus qui je suis, où j'habite…
Enchanté monsieur, vous êtes qui vous d'abord ?
Je suis vous vous, Thierry voyons. S'interroger soi-même c'est plus vivant, non ?
rement… est-ce la lecture du texte qui m'a fait perdre un bout de mon cerveau ?
Ou la perte dudit bout qui me fait subjuguer ces nouvelles ?
Aujourd'hui je ne suis plus très sûr de l'ordre des événements ni même qu'ils soient
bien advenus.
Comme dit l’auteur dans sa postface "merci à toute personne ayant retrouvé trace de
mon cerveau de le signaler" à ArtCour Production qui transmettra.
L'univers visuel & musical
Pour rendre tangible l'univers si singulier du personnage,
tous les sens ou presque du spectateur sont mis en éveil.
Le spectacle est déjà dans le théâtre avant même la
représentation. L'ouïe du spectateur est chatouillée par
la musique originale de Philippe Korn, alors que sa vue est
captée par les peintures d'Elisa Cossonnet et, cerise sur le
gâteau, surprise sur le chameau, valise sur le bigorneau : la
toile peinte par Elisa durant la pièce est offerte au
spectateur qui pourra ainsi assouvir son désir de toucher.
4
L’équipe
Ingénieur de formation
il enseigne les mathé-
matiques et a édité un
roman, neuf pièces
de théâtre et
quatre recueils de
nouvelles et micro-
poèmes. Ce sont des
pièces, comme il dit,
monolithique en deux ou trois souffles, dé-
composée en trois mouvements, ou en cinq
respirations, ou encore des plaisanteries
tragique ou philosophico-vestimentaire,
qui ont été traduites en Espagne, en Italie,
en Angleterre, au Portugal
Christine Bergerac dit de
lui : Au hasard de mes
rencontres théâtrales
nous nous sommes
croisés. Et bien plus, car
convaincue de ses
belles possibilités
artistiques nous avons
décidé de faire ce bout
de chemin ensemble. Energique, opiniâtre,
inventif, créatif, rieur, sensible, persuasif,
intello parfois, musicien, informaticien, bas-
alpin, rabelaisien, batracien et ainsi font,
font, font les petites marionnettes, je n'ai
plus de qualificatifs.
Ce comédien a connu Molière, Albert Co-
hen, Peter Weiss, Ray Cooney, Barillet et
Gredy, et il les a bien servis. Son grain de
folie est nécessaire au bon déroulement du
spectacle, il a perdu un bout de cerveau
certes, mais le personnage est et bien
là… chut on frappe… les trois coups bien
sûr.
Après un 1er prix
d'interprétation au
conservatoire de Nîmes
elle suit le cours Florent
à Paris. Trente-cinq ans
de carrière l'amènent à
jouer dans plus de qua-
rante pièces et à en
mettre en scène encore plus.
De Courteline à Feydeau, de Molière à Sha-
kespeare, de Queneau à Dubillard, de Jules
Renard à Obaldia, de Goethe à Daudet, de
Robert Thomas à Guy Vassal, elle a été mise
en scène par Jacques Alric, Jacques Zabor,
Roger Cornillac, Jean-Claude Sachot, Guy
Vassal, Jean Négroni… Parmi ses mises en
scène les plus remarquées on peut citer "Les
Misérables" de Victor Hugo et "Du Vent
dans les Branches de Sassafras" de Rede
Obaldia. Elle a é professeur du Conser-
vatoire d'Art Dramatique de Nîmes et
enseigne l'expression orale en entreprise
et en écoles (d'avocat, de commerce…).
Peintre et plasticienne
elle est diplômée de
l’Ecole des Beaux-Arts
de Lyon et de l’Ecole
d’illustrateur Emile
Cohl de Lyon. Son trait
est instinctif, vif, tou-
jours juste. Elle donne force et vie à ses per-
sonnages dont le regard nous sonde pro-
fondément. Une sensibilité à fleur de peau
que l'artiste nous livre sans détour, et dont
l'œuvre touche indéniablement.
Elle expose à Uzès où se trouvent son atelier
et sa galerie, mais aussi à Paris,
Avignon, Porto-Vecchio, Montpellier,
Nîmes, Marseille, Toulouse, Bordeaux,
Lyon, Nashville
Mise en mots
Mise en pli
Mise en bouche
Mise en art
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