2 Arcopred Le Magazine des Bien-Portants
"La Santé des Bien-Portants"
C’est en 2009 que je terminais le rapport sur le vieillissement. Il m’avait été
confié par le Conseil Economique et Social Environnemental Régional en tant
que membre qualifié et doyen d’Age. Une référence qui ne rassure que certains.
La collaboration étroite avec tous les acteurs et auteurs d’études récentes et
anciennes portant sur la longévité de la population et, plus particulièrement
avec l’INSEE, m’amenèrent aux constatations suivantes :
- Première bonne nouvelle : La longévité allait croître considérablement – 3
mois de plus par an – plus de 83 ans pour les femmes et 76 ans pour les
hommes.
- Deuxième bonne nouvelle : Plus du tiers de la population est âgée en Lan-
guedoc-Roussillon, ce qui est très stimulant pour les politiques électorales. En-
core un effort.
- Troisième bonne nouvelle : Plus de 87% de la population âgée n’a pas de
dépendances. Après 80 ans, trois sur quatre n’en ont pas. Ceci va à l’encon-
tre des opinions répandues et des cris de désespoir de ceux qui ont en charge
leur état de santé.
Il faut changer l’abord du problème. Ceci m’a amené au CODERPA de l’Hérault,
avec l’appui du Président André VEZINHET, à débuter une expérience sur « Pré-
vention-Santé-Dépistage des Retraités et Personnes Agées. Simultanément, j’ai
créé l’association ARCOPRED, sous la protection et le soutien quasiment exclu-
sif du Conseil Régional et de son Président, Georges FRECHE, aujourd’hui dis-
paru, mais dont Monsieur Christian BOURQUIN a repris directement le flambeau.
Si le nombre de Personnes Agées augmente, il faut que cette vie gagnée le soit
dans la qualité.
La majorité étant bien portante, il faut l’empêcher d’être malade trop tôt, et di-
minuer le nombre, la gravité, la précocité des dépendances.
C’est le rôle de la Prévention et du Dépistage, c’est ce que j’ai baptisé en toute
modestie « La Santé des Bien-Portants » et la mettre volontairement à un niveau
différent de la santé des malades déclarés, traités et suivis.
Il y a longtemps, en 1957, réunis à Montréal, Nordiques, Anglo-Saxons et Qué-
bécois avaient conclu que les solutions de Prévention et de Dépistage sur l’en-
semble de la population diminueraient beaucoup plus (à moindre coût financier)
les maladies, les décès, les souffrances que les soins prodigués par la méde-
cine classique sur les maladies déclarées.
C’est pourquoi, en 1989, par le premier Dépistage de Masse Organisé du can-
cer du sein par unités mobiles, nous avons, avec Georges FRECHE, lancé une
campagne unique en France et dans l’Europe du Sud. Elle porte ses fruits vingt
ans après.
édito
Professeur
Jean-Louis
LAMARQUE