Etat de l`art en Imagerie médicale

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Association Française des Ingénieurs Biomédicaux
Etat de l’art en Imagerie médicale
GROUPE D’EXPERTS AFIB 2014
Coordination
POMMIER Marc
Hôpitaux Universitaires Henri MONDOR (APHP)
NATAN Jennifer
DEFRENNE Stéphanie
POMMIER Marc
VERALDO Cyrille
DELODE Joël
LE FLOC’H Carine
BORDET Gilles
DESLANDES Mikaël
MIENS Pauline
GRIVART Philippe
CHAVE Laurence
CAVASIN Yannick
SERRE Lise
Editorial
Editorial
Editorial
Scanner
Scanner
IRM et Mammographie
IRM et Mammographie
Echographie
Echographie
Radiologie numérique
Radiologie numérique
Réseaux et consoles
Réseaux et consoles
CH de MONTAUBAN
HU Paris SUD (APHP)
HU Henri MONDOR (APHP)
CMN du Parc Dijon
CH Aix en Provence Pertuis,
CHRU de MONTPELLIER
CHU d’AMIENS
CHU de NANTES
CHU NANCY
Clinique PASTEUR
CH Orange
DAPSA ORLEANS
HU Henri MONDOR (APHP)
SOMMAIRE
EDITORIAL : REFLECT ON THE PAST, PREPARE FOR THE FUTURE ..................................................................... 3
Jennifer Natan, Marc Pommier, Stéphanie Defrenne
IRM : L’IRM POUR TOUS ................................................................................................................................. 11
MAMMOGRAPHIE .......................................................................................................................................... 27
Carine LE FLOC’H, Gilles BORDET
SCANNER : L'IMAGERIE SPECTRALE COMPROMET-ELLE TOUTE OUVERTURE CONCURRENTIELLE ? ................ 36
IMAGERIE MOLECULAIRE : UNE TENDANCE QUI SE CONFIRME ? ................................................................... 51
Cyrille VERALDO, Joël DELODE
L’ECHOGRAPHIE : A L’HEURE DE L’INTERVENTIONNEL .................................................................................... 64
DESLANDES Mikael, MIENS Pauline
LA RADIOLOGIE NUMERIQUE : QUELQUES INNOVATIONS ET SURTOUT DES CONSOLIDATIONS..................... 77
Laurence Chave, Philippe Grivart
RESEAUX ET CONSOLES : L’I.T.EN ROUTE VERS LE NEUTRAL ......................................................................... 101
Lise SERRE, Yannick CAVASIN
EDITORIAL
« Reflect on the Past, Prepare for the Future »
*Jennifer Natan, **Marc Pommier, *** Stéphanie Defrenne
*CH Montauban, **HU Henri Mondor, *** HU Paris SUD (APHP)
Le RSNA célébrait son centenaire cette année, une occasion pour revenir sur le
chemin parcouru. Fondé en 1915, seulement 20 ans après la découverte de la
radiographie par Wilhem Röentgen, l’histoire du RSNA et de la radiologie sont
étroitement liés.
Cent ans d’immenses progrès ont vu la radiographie et la radioscopie gagner en
précision et en dose, et apparaitre l’échographie, la tomodensitométrie, l’imagerie
par résonance magnétique et la médecine nucléaire.
Ces nouvelles modalités ont permis de décupler notre capacité à diagnostiquer, mais
également à traiter grâce au guidage des actes thérapeutiques par l’imagerie ou le
traitement par radiothérapie, curiethérapie, l'ablation percutanée ou d'autres
techniques interventionnelles.
Beaucoup de radio-traceurs ont été développés en médecine nucléaire permettant
une compréhension des pathologies au niveau cellulaire.
Il est difficile d'imaginer ce que les 100 prochaines années apporteront, mais elles
devront permettre aux radiologues et scientifiques de continuer leurs recherches en
collaboration forte avec les industriels pour développer les outils de demain
indispensables à la compréhension des paramètres cliniques ou pathologies et
conforter la part croissante de l’imagerie dans une prise en charge efficiente du
patient.
Cependant, les moyens indispensables à la recherche et au développement de
l’innovation sont confrontés à un climat économique tendu où la baisse du coût du
système de santé apparaît comme incontournable.
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Vers de nouvelles voies : la génomique et la médecine connectée
Dans un contexte économique morose entraînant un potentiel de croissance dans le
segment des équipements d’imagerie limité, nombre d’industriels ont annoncé leur
volonté d’ouvrir leur portefeuille vers de nouvelles voies : la génomique et la
médecine connectée…
Les regards se tournent vers le développement des nouvelles technologies de
séquençage ADN qui offre des opportunités inédites de recherche et de soins en
particulier dans le domaine de l’oncologie, faisant de la génomique un enjeu
prioritaire.
La compétence IT développée par les sociétés d’imagerie peut leur permettre de se
positionner sur des systèmes de gestion et d’utilisation de ces nouvelles datas
bases générées.
La seconde grande tendance consiste à adresser les besoins du patient non plus
uniquement lors de sa prise en charge curative, mais également en amont et en aval.
En amont, l’apparition aujourd’hui d’un grand nombre d’équipements grand public
dits « connectés » intéressent de près les industriels. Parfois pour la
commercialisation de ces équipements, mais plus fréquemment pour la récupération
des données générées. Leur compilation et leur analyse permettraient la définition
de profils statistiques de nature à améliorer de manière prédictive la santé de la
population.
En aval, l’évolution de la prise en charge vers moins d’hospitalisation conventionnelle
laisse présager une explosion des moyens à mettre en œuvre pour faciliter
l’hospitalisation à domicile. Les industriels s’intéressent également aux solutions
techniques qui permettront la surveillance du patient à distance par des équipements
connectés.
Evolution des modèles économiques
Dans un contexte général de réduction budgétaire, de nombreuses initiatives de
structuration de la fonction achat voient le jour sous l’impulsion forte du Ministère de
la Santé au travers de son programme PHARE « Performance Hospitalière pour les
Achats Responsables ». Un gain de 910 millions d’euros est attendu à l’horizon des
3 ans. Nous assistons d’une part à une massification des consultations d’achats
favorisée par l’accès de tous les établissements à des marchés groupés via des
centrales d’achat comme UNIHA et le Resah-IDF, d’autre part à une évolution des
modèles d’acquisition. Ces derniers visent à inclure l’ensemble des coûts tout au
long de la vie du produit et à s’assurer de disposer d’une technologie à jour.
L’offre industrielle s’adapte à cette nouvelle donne par la proposition de modèles
économiques plus variés. Parmi les alternatives fortement avancées lors de ce
congrès, un modèle proposé par un industriel vise à la récupération de l’ensemble
d’un parc d’échographes au coût de revient à l’instant t de sa maintenance avec
« mise à disposition » d’échographes neufs.
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D’autres sociétés développent quant à elles des solutions de sous-traitance d’un
plateau technique complet sous forme de projet global « clé en main », où même les
ressources humaines peuvent être mises à disposition de l’établissement. Ces
solutions alternatives s’accompagnent d’une pression certaine à un allongement des
marchés qui seraient attribués pour faciliter l’absorption de l’amortissement des
équipements visés.
Future organisation de l’imagerie dans les territoires loi
santé
Nouvelle loi santé territoire
La Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes l’avait
annoncé dans son discours de présentation du 19 juin 2014, le projet de loi relatif à
la santé dotera l’hôpital d’une « responsabilité nouvelle vis-à-vis de son territoire ».
Présenté comme l’outil permettant d’atteindre cet objectif, le Groupement Hospitalier
de Territoire (GHT) constitue l’une des propositions phares du futur projet de loi. Le
GHT se pose en héritier de la Communauté Hospitalière de Territoire (CHT) dont la
suppression serait programmée. Il a pour objet de permettre la mise en œuvre d’une
stratégie commune. La mutualisation de fonctions et activités interviendrait toujours
par le biais de délégations ou de transferts de compétences entre établissements.
La convention constitutive du GHT doit seulement définir la stratégie médicale
unique. L’adhésion à un GHT constituerait une obligation pour les établissements
publics de santé. Le projet de texte impose la date du 31 décembre 2015 pour que
les établissements adhèrent à un groupement.
Les directeurs généraux d’ARS devraient arrêter un schéma régional des GHT en
conformité avec le Projet Régional de Santé (PRS) et fixer, dans ce schéma, la liste
des établissements devant adhérer à un GHT.
Dans cette logique de renforcement des pouvoirs des ARS, le respect du projet
médical du GHT, au même titre que le PRS, doit également s’imposer pour l’octroi de
toute autorisation d’activités de soins ou d’équipements matériels lourds (dispositions
qui devraient être applicables à compter du 1er janvier 2016).
Les futurs GHT seront ouverts aux établissements privés et aux établissements et
services médico-sociaux publics.
Le GHT doit assurer la rationalisation des modes de gestion par la mise en commun
de fonctions et activités. Cette gestion mutualisée devrait reposer sur la désignation
d’un établissement dit « support » qui gérerait ces activités et fonctions pour le
compte de l’ensemble des membres. L’établissement support devrait obligatoirement
gérer un Système d’Information Hospitalier (SIH), un Département de l’Information
Médicale (DIM), la formation initiale et continue des professionnels de santé, la
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politique d’achats. Il pourra également gérer les activités administratives et
logistiques et d’enseignement ou de recherche.
Les plateformes d'imagerie selon la FHF
Situation
D'après un courrier adressé par la Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des
Droits des femmes, à Frédéric Valletoux, président de la FHF, les plateformes
d'imagerie diagnostique et interventionnelle, un concept issu des réflexions de la
commission imagerie de la FHF, seront intégrées dans les futurs Groupements
Hospitaliers de Territoire (GHT), que la loi de Santé devrait rendre opérationnels dès
son adoption.
La FHF, au travers de la commission imagerie mise en place en janvier 2014, a
formulé une série de propositions en vue de réformer l'imagerie publique, qui
traverse une grave crise, en décrivant une situation alarmante.
Personnel médical
Le taux de vacances d'emplois est passé de moins de 10% à 40% des postes de
radiologues et une démographie décroissante des radiologues.
Pyramide des âges des radiologues (source DREES –ADELI)
Taux de vacance statutaire des PH par discipline
PH temps plein
PH temps partiel
50,0%
45,0%
40,0%
35,0%
30,0%
25,0%
20,0%
15,0%
10,0%
5,0%
0,0%
Biologie
RSNA 2014
Chirurgie
Médecine
Odontologie
Pharmacie
Psychiatrie
Radiologie et
imagerie médicale
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Des spécialités qui dépassent 30% de vacance statutaire chez les PH Temps plein,
comme la médecine du travail (32,3%), oncologie radiothérapique (33,0%) la
chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (34,9%) la radiologie (36,8%), ou
encore l'oncologie médicale (37,8%).
Taux d’équipements et délais d’attente
Le délai d'attente pour obtenir un examen IRM en France s'allonge en 2014 de 7,2
jours et s'élève ainsi à 37,7 jours. Le nouveau Plan Cancer 2014-2019 fixe pourtant à
20 jours le délai acceptable pour un IRM. L'installation de 38 machines
supplémentaires en un an "ne peut avoir un impact significatif sur l’activité
radiologique et le recours à l’imagerie en coupes non irradiante (IRM)" alors que les
"indications de l’IRM croissent chaque année d’environ 6% à 12%".
On constate aussi des inégalités régionales avec une France coupée en deux. Le
délai moyen pondéré par la taille de la population dans les 5 régions les moins bien
équipées est de 43,3 jours alors qu’il est de 23,8 jours dans les régions les mieux
équipées.
Aujourd’hui, la France n’a toujours pas rattrapé son retard. Elle se situe, avec 10,1
IRM par million d’habitants aux dernières places de l’Europe de l’ouest qui totalise en
moyenne (chiffres 2012) 19,5 IRM par million d’habitants. On constate dans certains
pays comme le Danemark ou l’Allemagne, des moyennes qui frôlent les 30 IRM par
million d’habitants.
Aujourd’hui, avec 646 appareils installés en France métropolitaine, le délai d’attente
moyen en cancérologie, pour une suspicion d’extension de la maladie, s’est stabilisé
à plus de 30 jours. Les objectifs du dernier Plan Cancer ne sont donc pas atteints.
Les Projets Régionaux de Santé prévoient une augmentation d’environ 250 IRM sur
5 ans. Un plan massif de rattrapage est demandé depuis plusieurs années : environ
1260 IRM, contre 646 aujourd’hui, pour rejoindre la moyenne européenne, se
rapprocher du respect des bonnes pratiques et d’exigences éthiques évidentes. Le
combat contre les inégalités sociales et territoriales à toutes les étapes de la
maladie, seront au cœur du futur Plan Cancer.
Propositions de la FHF
Pour redresser la situation, la commission imagerie de la FHF a formulé cinq
propositions de réforme :
-
La première d'entre elles, qui semble avoir retenu l'attention de Mme Marisol
Touraine, est de rendre obligatoire sur les territoires la mise en œuvre des plateformes
d’imagerie diagnostique et interventionnelle complètes, diversifiées et regroupées autour
d’équipes de taille suffisante et pluri-spécialisées.
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-
La deuxième est de développer une politique attractive de l’hôpital public pour l’ensemble
des professionnels de l’imagerie sur un territoire en :
o Offrant des conditions d’emploi et de rémunération homogènes sur un même
territoire.
o Offrant aux praticiens l’opportunité de se « sur-spécialiser », d’accéder à des
plateaux innovants et participer à la recherche et l’enseignement.
o Partageant des postes d’assistants entre CH et CH-CHU.
o Etant le lieu d’expérimentations statutaires.
o Délégant des activités, placées sous la responsabilité médicale.
-
La troisième consiste à structurer une démarche qualité en mettant en place une "réelle
démarche qualité".
-
La quatrième porte sur clarification des règles d’archivage des données et simplification
des échanges d’images tout en préservant la confidentialité.
-
La cinquième s’intéresse à la valorisation de l’activité d’imagerie au sein des
établissements en incitant ces derniers à renouveler leurs équipements.
Ce nouveau plan propose une nouvelle approche avec des outils de collaboration
(téléradiologie), c’est une véritable opportunité d’amélioration de la prise en charge
des patients et d’amélioration de l’attractivité pour les radiologues en mettant en
place des plateaux d’imagerie mutualisés regroupant les structures d’imagerie (public
et privé) autour d’un projet médical intégrant la permanence des soins, la pertinence
des actes, la recherche et l’évolution des pratiques.
Filière de prise en charge des patients
Le pôle d'imagerie joue un rôle clé dans le parcours de soins. Il est un acteur
essentiel, assure une fonction support par rapport aux autres fonctions du système
de santé et reste déterminant dans l'orientation du patient dans le parcours de soins.
La notion de parcours répond à la nécessaire évolution de notre système de santé
afin de répondre notamment à la progression des maladies chroniques qui sont
responsables de la majorité des dépenses et de leur progression.
Leur prise en charge réduit la place des soins aigus au profit des autres prises en
charge. L'optimisation du parcours des patients et des usagers s'impose
progressivement comme un axe transversal structurant des systèmes de santé.
Cette optimisation passe par l'amélioration des flux patients, une meilleure
productivité, une réduction des temps d'hospitalisation, une réduction de l'usage des
consommables et des coûts d'utilisation évitant toute procédure superflue et
l'amélioration de la gestion des patients.
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La qualité des soins, pour le bénéfice du patient, demande de meilleurs diagnostics,
une sécurité maximum, une amélioration du confort du patient et des équipes
médicales, et enfin, d'accélérer la récupération du patient, en permettant d'accéder à
des procédures moins invasives.
Les avancées de l'imagerie en oncologie
Le radiologue est présent tout au long de la maladie. L'imagerie en oncologie,
initialement diagnostique, notamment à la phase précoce de la maladie (seins,
poumons, côlon) est devenue aussi thérapeutique et occupe une place centrale dans
la prise en charge multidisciplinaire des patients, à toutes les étapes du parcours de
soin.
De plus, le développement des PACS permet un suivi longitudinal des patients
atteints de cancers grâce aux outils de relecture et de comparaison.
L'imagerie fonctionnelle est en plein essor en cancérologie dans le diagnostic initial
et le bilan d'extension (IRM de diffusion corps entier complémentaire du PET-scan :
sans traceurs radio-actifs) mais également dans l'évaluation de la réponse
thérapeutique (zones actives, séquelles, récidives).
Dans le prolongement de l'acte d'imagerie diagnostique, les actes guidés par
l’imagerie sont essentiels : biopsies ciblées et interventions à but thérapeutique pour
les destructions tumorales et le traitement de la douleur.
Ces actes mini-invasifs sont dirigés par imagerie vers une cible tumorale en
profondeur et effectués soit par cathétérisme, soit par voie transparenchymateuse.
Les gestes sont classés en 3 niveaux selon la lourdeur de l’acte interventionnel,
l’anesthésie, la complexité du geste, le type de guidage et l’aménagement de la
structure :
◦ actes simples (biopsies)
◦ actes intermédiaires (drainages, embolisations, infiltrations)
◦ actes complexes (ablation tumorale, cimentoplastie).
Les actes diagnostiques de biopsie sont essentiellement guidés par échographie (78
%) ou radiologie (16 %) et moins souvent par scanner (6 %).
L’enquête FRI-INCa (Fédération de Radiologie Interventionnelle – Institut National du
Cancer) 2010 a montré que le nombre de gestes de radiologie interventionnelle
cancérologique dépasse les 500 000 examens annuels (dont 2/3 des actes
diagnostiques et 1/3 des actes thérapeutiques) en France et va continuer de croître
rapidement (Guide Pratique de Radiologie Interventionnelle).
Il est par conséquent indispensable de combler le sous-équipement en IRM et
scanner en France qui freine le développement de ces gestes avec 16% de temps
scanner et 36% de temps IRM additionnels réservés pour la radiologie
interventionnelle (UNICANCER 2013).
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Des retards en imagerie sont constatés. En effet, le guide du bon usage des
examens d’imagerie médicale montre que le nombre d'examens IRM annuels
nécessaires dans le bilan initial d'un cancer est d'au moins 400 000 examens
annuels pour ce seul bilan initial.
Les solutions consisteraient à combler le sous-équipement chronique en IRM en
France et à intégrer l'imagerie dans des filières de soins centrées sur les
établissements accrédités ou experts en cancérologie, qui doivent bénéficier des
investissements nécessaires à l'acquisition des IRM et TEP.
Médecine personnalisée
La médecine personnalisée est une des voies les plus prometteuses en
cancérologie.
Elle consiste à traiter chaque patient de façon individualisée en fonction des
spécificités génétiques et biologiques de sa tumeur mais également en tenant
compte de l’environnement du patient, de son mode de vie...
L’ensemble de ces facteurs influencent l’évolution de la maladie et l’efficacité du
traitement.
Grâce au développement de nouveaux outils d’analyse (séquençage, bioinformatique...) plus sensibles, plus rapides et plus fiables, à la connaissance précise
du génome et aux avancées majeures de la recherche en cancérologie, il est
aujourd’hui possible d’individualiser les traitements, en tenant compte de l’organisme
de la personne, du profil génétique de sa tumeur, en fonction de son âge et de son
environnement.
Dans cette nouvelle ère, la médecine personnalisée va permettre d’améliorer le
diagnostic, le pronostic et les traitements. Elle nécessite de pouvoir techniquement
analyser les cellules tumorales et leur génome en un temps compatible avec celui de
la prise en charge thérapeutique des patients. A terme, les médecins disposeront du
profil génomique de chaque tumeur, de manière suffisamment fine et rapide pour
pouvoir l’intégrer à la stratégie de prise en charge et en particulier à leur décision
thérapeutique.
Il s’agit donc de faire du "sur mesure" pour chaque patient, pour une plus grande
efficacité de la prise en charge et une meilleure qualité de vie.
Par ailleurs, les nombreuses données biologiques générées pourront fournir de
nouvelles pistes de recherche.
Enfin, l’amélioration de la coordination des soins entre ville et hôpital, l’encadrement
du patient à la sortie de l’hôpital au cas par cas, permettront de favoriser la reprise
d’un emploi et d’une vie sociale normale après les soins.
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IRM
L’IRM pour tous
* Carine LE FLOC’H, **Gilles BORDET
*CHRU de Montpellier, ** CHU d’AMIENS
Introduction
L'Imagerie par Résonance Magnétique continue à se développer avec une constante
évolution des nouvelles indications, poussées par le Guide du Bon Usage des
Examens d’Imagerie Médicale et par l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui déclarait dans
son rapport publié le 15 avril dernier : « la maîtrise des expositions médicales aux
rayonnements ionisants passe par la mise en œuvre rigoureuse du principe de
justification. Cette mise en œuvre implique le renforcement du recours aux bonnes
pratiques ainsi que la plus grande disponibilité de l’IRM en substitution au scanner ».
Cette modalité d'imagerie est ainsi devenue majeure en oncologie pour le diagnostic,
pour les bilans d'extension de cancers comme en neurologie, en imagerie ostéoarticulaire, mais aussi en urologie ou encore en cardiologie. Les indications évoluent
chaque année de 6 à 12%.
Malgré tout, le parc installé en France évolue très lentement et ne permet pas de
répondre correctement au besoin. La nouvelle étude du Cemka-Eval réalisée pour
l'association Imagerie Santé Avenir (ISA) et publiée en juillet dernier, annonce le pire
délai d'attente pour un examen depuis 11 ans avec un délai moyen de 37,7 jours soit
17 jours plus élevé que celui estimé acceptable par le Nouveau Plan Cancer 2014 –
2019 ! Avec un taux d'équipement national de 10,7 IRM par million d'habitants, il
faudrait presque doubler les équipements installés en quatre ans pour atteindre la
moyenne du taux d'équipement européen qui s'élève à 20 IRM par million
d'habitants.
Le parc de machines aujourd’hui installées en France est composé essentiellement
d’IRM corps entier 1.5 Tesla. Une des raisons à cela est la valorisation insuffisante
du forfait technique pour les IRM 3 Tesla. De même pour les IRM bas champ (≤ 1
Tesla), le forfait technique appliqué à ces matériels rend leur diffusion, en France,
très confidentielle. Seul ESAOTE travaille sur ce segment et tente de leur donner
une valorisation qui permettrait, en adossant une machine bas champ à une haut
champ, de libérer des créneaux sur ces dernières et réduire les délais d’obtention
d’un rendez-vous. Le parc d’IRM dédiées aux membres, n’est pas très important en
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France, car ces machines doivent venir s’associer à une IRM ostéo-articulaire 1.5
Tesla dédiée ou spécialisée pour les membres.
Sur le marché français, seules quelques IRM 7 Tesla ont été installées mais
uniquement dans des centres de recherche.
Grandes tendances
Des nouvelles machines 1.5 Tesla avec tunnel de 60 cm, d’entrée de gamme ont été
présentées au RSNA 2014 par les sociétés General Electric, TOSHIBA et SIEMENS.
La plupart des constructeurs présentent de nouvelles antennes souples avec plus
d’éléments ; elles sont plus légères et plus faciles à positionner sur le patient que les
antennes coques dédiées qui sont de moins en moins utilisées, en dehors de
l’antenne sein ou des antennes dédiées à des activités très spécifiques (antenne tête
pour la stéréotaxie par exemple). La majorité des constructeurs ont intégré l’antenne
postérieure à leur table.
De nouvelles séquences d’acquisition dîtes « silencieuses » sont développées par
l‘ensemble des constructeurs ainsi que de nouvelles versions soft qui intègrent
toujours plus d’automatisation pour simplifier la tâche des utilisateurs et faciliter la
reproductibilité des examens, point capital dans le suivi oncologique par exemple. La
réduction des artefacts métalliques, comme en scanner, est également un objectif
pour les constructeurs.
Le confort du patient reste un point important, tant au niveau du bruit (séquences
silencieuses) qu’au niveau du temps d’acquisition avec des séquences combinées
qui permettent en une acquisition de reconstruire en plusieurs pondération
(séquence MAGIC par exemple chez GE). PHILIPS poursuit le développement des
accessoires pour apaiser le patient avec la solution « In bore » qui offre aux patients
une distraction visuelle et auditive.
Enfin, les constructeurs développent des machines moins consommatrices en
énergie électrique et climatisation, consommant peu ou pas d’Hélium, afin de
répondre aux objectifs actuels de Développement Durable.
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L’offre industrielle
ESAOTE
http://www.esaote.com/
ESAOTE reste leader sur le créneau des IRM dédiées ostéo-articulaire et travaille à
leur installation en seconde machine, adossée à une IRM haut champ comme c’est
le cas dans de nombreux pays. Plus de 2 500 machines sont ainsi installées en
routine clinique dans le Monde quand les quelques machines installées en France
sont, encore à ce jour, uniquement utilisables en recherche.
Gamme
De nouveaux algorithmes de reconstruction sont maintenant fonctionnels apportant
un gain de 30% soit sur la qualité d’image soit sur le temps d’acquisition (Evolution
majeure « eXP » lancée au RSNA 2014).
De nouvelles antennes ont également été développées avec un meilleur rapport
signal sur bruit, grâce à l’augmentation du nombre de canaux.
Un algorithme de réduction des artefacts métalliques a été tout particulièrement
développé pour les centres de chirurgie osteo-articulaire ; celui-ci offrant une qualité
d’image IRM surprenante à proximité des dispositifs métalliques implantés
récemment ou dans le passé.
La gamme IRM ESAOTE se compose de :
Aimant permanent ouvert orientable
G-Scan Brio
(RSNA 2012)
0.25 T
FOV 27 cm
Gradients +/-20 mT/m, 56 T/m/s slew rate
Aimant permanent - cage de Faraday intégrée
O-Scan
0.31 T
FOV 14 cm
Gradients +/-20 mT/m, 100 T/m/s slew rate
Aimant permanent ouvert
S-Scan
0.25 T
FOV 27 cm
Gradients +/-20 mT/m, 56 T/m/s slew rate
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GE HEALTHCARE
http://www3.gehealthcare.fr
GE poursuit le renouvellement de sa gamme IRM et revient à la
dénomination originelle : SIGNA. Trois nouvelles plateformes viennent ainsi
compléter la gamme : SIGNA PIONEER, IRM 3T de 70 cm qui est en cours de
marquage CE et validation FDA et sera disponible mi 2015, SIGNA EXPLORER,
IRM 1,5T haut de gamme de 60 cm et SIGNA CREATOR, IRM 1,5T entrée de
gamme (et spécialisée ostéo-articulaire). Le SIGNA Pioneer bénéficiera de la
nouvelle séquence MAGIC qui permet en une acquisition de reconstruire 6
pondérations, de nouvelles antennes et d’une nouvelle chaine d’acquisition TDI.
Grace au Continuum Pack, GE fait évoluer l’ensemble de la gamme, 60 et 70 cm,
1,5T et 3T qui bénéficiera en 2015 d’une nouvelle plateforme (version 25) apportant
plus de confort patient avec l’extension du pack SILENT à l’ostéo, plus de
productivité avec la réduction des temps d’acquisition et plus d’efficacité
diagnostique avec des nouvelles séquences en neurologie, en cardiologie et en
abdomino-pelvien.
Gamme
La nouvelle plateforme SIGNA PIONEER 3T a été développée au Japon avec pour
objectif une performance nominale sur toutes les applications de routine tout en
diminuant les coûts d’installation et de fonctionnement (consommation en énergie,
maintenance). Le Signa PIONEER s’appuie sur l’aimant haut de gamme du
MR750W. Cette IRM s’adresse aux sites privés et publics souhaitant renouveler leur
1,5T de routine par un 3T polyvalent et productif. Elle est équipée d’une double
chaîne RF pour la gestion des artefacts liés au 3T et, comme toutes les machines de
la gamme, des antennes intégrées au lit fixe (évolution possible vers le lit
détachable) qui descend très bas (50 cm). 97 canaux numériques, gérés par la
nouvelle chaine d’acquisition TDI, sont disponibles pour les futures antennes
multiéléments.
GE annonce de nouvelles antennes à haute densité d’éléments (ostéo-articulaire en
particulier). De plus, toutes les antennes de l’IRM Pioneer sont équipées de microswitch ultra rapide permettant l’utilisation des séquences du pack SILENT. (Les
séquences en neurologie et en ostéo-articulaire du pack SILENT utilisent un codage
particulier permettant une gestion des gradients ne générant pas ou très peu de
bruit).La nouvelle chaine d’acquisition TDI permet, entre autre, la combinaison des
signaux de l’antenne corps intégrée et des antennes de surface. Cela permet un
meilleur rapport signal sur bruit avec une meilleur homogénéité et uniformité du
signal.
La nouvelle 1,5T avec tunnel de 60 cm de diamètre se décline en deux versions :
-
SIGNA EXPLORER équipée de toutes les séquences avancées disponibles
sur les machines 1,5T 70cm (FOCUS pour la diffusion haute résolution en
petit champs, PROMO pour la correction de mouvement en 3D pour
l’encéphale et du pack SILENT), de la chaîne optique, des antennes intégrées
et des nouvelles antennes Flex à 16 éléments.
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-
SIGNA CREATOR machine qui a pour objectif la performance clinique à
moindre coût et pouvant répondre au créneau des IRM spécialisées en ostéoarticulaires pour le marché français.
Dans un premier temps le 3T Pioneer sera équipée de la nouvelle séquence MAGIC
qui permet en une acquisition de 5 minutes de réaliser des reconstructions dans 6
pondérations : T1, T2, T1 FLAIR, T2 FLAIR, STIR, DP. Cette acquisition est plus
rapide que les 6 acquisitions réalisées en suivant jusqu’alors et permet par exemple
l’exploration complète de l’encéphale en 10 minutes seulement (incluant les 2 ou 3
acquisitions complémentaires éventuelles). Cette séquence devrait pouvoir équiper
le reste de la gamme 1,5T et 3T dans le futur.
La gamme 2015 se décompose ainsi :
Optima MR450w
GEM
1.5 T
Brivo MS
spécialisée ostéoarticulaire
1.5T
Signa Explorer
1,.5T
Signa Creator
1,.5T
Signa Pioneer
3T
Discovery
MR750w GEM
3T
Discovery MR750
3T
7.0T MRI research
system
7T
RSNA 2014
Aimant supraconducteur - Tunnel 70 cm– 32
canaux
FOV (axe Z) 50 cm
Gradients 34 mT/m - SR 150 T/m/s ou
version XP 44 mT/m et SR 200 mT/m/s
Aimant supraconducteur - Tunnel 60 cm– 8
canaux
FOV (axe Z) 50 cm
Gradients 33 mT/m – SR 120 T/m/s
Aimant supraconducteur - Tunnel 60 cm– 16
canaux
FOV (axe Z) 50 cm
Gradients 33 mT/m – SR 120 T/m/s
Aimant supraconducteur - Tunnel 60 cm– 8
canaux
FOV (axe Z) 50 cm
Gradients 33 mT/m – SR 120 T/m/s
Aimant supraconducteur - Tunnel 70 cm–
En cours de marquage CE.
Aimant supraconducteur - Tunnel 70 cm– 32
canaux
FOV (axe Z) 50 cm
Gradients 44 mT/m – SR 200 T/m/s
Aimant supraconducteur - Tunnel 60 cm – 32
canaux
FOV (axe Z) 48 cm
Gradients 50 mT/m – SR 200 T/m/s
Aimant supraconducteur - Tunnel 60 cm–
pages : 15/118
Toute la gamme pourra bénéficier en 2015 de la nouvelle version logicielle 25 qui
équipe de base les nouvelles plateformes. Elle intègre, outre des améliorations des
outils et séquences existantes :
-
Une séquence de neuro en double inversion récupération pour améliorer la
détection et la localisation des plaques.
-
Une séquence DISCO 3D T1 dynamique : remplissage du centre du plan de
Fourrier puis échantillonnage pour le reste. Gain en résolution temporelle,
notamment sur le sein avec une matrice en 512².
-
Une séquence TURBO LAVA : acquisition 3D T1 ultra rapide intégrant de
nouvelles capacités d’accélération et utilisée principalement sur l’imagerie de
perfusion abdomino-pelvienne - Examens silencieux y compris en diffusion
(cf. explication plus haut des séquences du pack SILENT).
Les évolutions à venir en IRM sont les séquences ultra-rapide multi-pondération de
type Magic, la combinaison de la TEP avec l’IRM et l’arrivée des aimants sans
Hélium.
HITACHI
www.hitachimed.com
HITACHI présente cette année la machine OVAL TRILLIUM 3T, tunnel ultra-large 74
cm, qui est en cours de validation FDA pour le marché américain (lancement en
2015) et qui ne sera disponible en Europe qu’à partir de 2016.
Cette machine dispose de 4 chaînes RF pour réduire la SAR (Débit d’absorption
spécifique) et le temps d’acquisition. En version standard, elle dispose de 32 canaux
de réception, de gradients puissants 45 mT/m – 200 mT/sec, d’une gamme complète
d’antennes et de toutes les séquences héritées de l’Echelon OVAL 1,5 T. Le statif
est très similaire à celui de la 1,5 T, avec quelques 20 cm de profondeur
supplémentaires pour l’aimant 3T.
La machine OVAL 1,5 T, tunnel ultra-large 74 cm, est maintenant installée à Nice et
bientôt en région parisienne. Elle évolue cette année en version 5.
Enfin, l’IRM ouverte OASIS 1,2 T - plus haut champ disponible en aimant « open » est relancée en Europe suite à l’augmentation des capacités de production des
usines. HITACHI souhaite présenter cette machine notamment pour l’activité
interventionnelle, l’ostéo-articulaire dynamique, le sein. Elle est maintenant dotée
d’une antenne body flex pour l’activité bariatrique.
Le post-traitement est toujours réalisé par TERARECON.
RSNA 2014
pages : 16/118
Gamme
La gamme se décompose ainsi :
AIRIS VENTO
0,3T Aimant permanent ouvert – Entrefer 43cm (USA) / 38cm
(Europe et Asie) – 4 canaux
FOV 35cm / 42cm
Gradients 21mT/m – SR 55T/m/s
APERTO LUCENT 0,4T Aimant permanent ouvert – Entrefer 42cm – 4 canaux
FOV 38cm
Gradients 24mT/m – SR 55T/m/s
OASIS (Mark II)
1,2T Aimant supraconducteur ouvert auto-blindé – Champ vertical
ouvert de 44cm – 8 canaux
FOV 45cm sur les 3 axes
Gradients 33mT/m – SR 100T/m/s
ECHELON
1,5T Aimant supraconducteur cylindrique – Tunnel de 61cm – 1,6m
de profondeur – 8 ou 16 canaux
FOV 50cm sur les 3 axes
Gradients 33mT/m – SR 150T/m/s
ECHELON OVAL
1,5T Aimant supraconducteur – Tunnel de 74cm par 68cm – 16 ou
32 canaux
FOV 50cm sur les 3 axes
Gradients 34mT/m – SR 150T/m/s
OVAL TRILLIUM
3T
Aimant supraconducteur – Tunnel de 74cm par 68cm – 32
canaux
FOV 50cm sur les 3 axes
Gradients 40mT/m – SR 200T/m/s
PHILIPS
http://medical.philips.com
Depuis l’introduction de la gamme Ingenia au RSNA 2010, 80 IRM ont été installées
en France (1,5 et 3T). A l’ECR 2014, PHILIPS a introduit la gamme Ingenia CX en
versions 1,5T et 3T avec des aimants de diamètre 60 cm. L’Ingenia CX a trouvé
rapidement sa place sur le marché avec déjà une vingtaine de systèmes de ce type
vendus.
Le RSNA 2014 est l’occasion de présenter un nouveau système d’ouverture de 70
cm : l’Ingenia S, avec la technologie numérique dStream commune à la gamme
Ingenia.
L’Ingenia 1,5T S combine des techniques sans graisse avec de l’imagerie sans
mouvement, le tout dans un flux de travail centré autour du patient: l'expérience IRM
RSNA 2014
pages : 17/118
est un défi aussi bien pour les patients âgés que pour les patients jeunes. Une
qualité d’examen peu concluante est un problème constant en raison des
mouvements du patient notamment. Cela rend difficile l’obtention de résultats fiables
et précis dès la première tentative. Le fait de répéter une, voire plusieurs séquences,
peut affecter de façon importante le planning prévu et ainsi faire perdre jusqu’à deux
ou trois heures dans une journée. L’Ingenia 1.5T S est conçu pour réaliser des
examens interprétables du « premier coup » en offrant une démarche globale de
prise en charge du patient.
Fidèle à son souci du confort du patient, l’Ingenia S lui propose une expérience
unique : la solution « In bore » qui offre aux patients une distraction réconfortante,
auditive mais aussi visuelle. Pour commencer, les patients personnalisent leur
environnement en sélectionnant un thème associé à une image vidéo colorée. Cette
vidéo est alors combinée à une composante auditive apaisante. Un guidage attentif
du patient est réalisé à l’aide de l’AutoVoice alors que le bruit du système est réduit
grâce au ComforTone.
L’Ingenia S inclut l’imagerie Premium IQ, ensemble de séquences innovantes,
répondant à ce besoin de reproductibilité et de fiabilité d’examen exigées aujourd’hui
par les professionnels de l’imagerie radiologique, et comprenant par exemple :
-
dS SENSE est la dernière version de SENSE (imagerie parallèle) permettant
en routine d’exploiter le rapport signal sur bruit et le design des antennes
numériques pour réduire les temps d’acquisition par un facteur de 4 à 12 en
pratique pour l’abdomen, la mammo MR, les angio 4D…
-
mDIXON XD est proposée en technique 2 points plutôt que 3 comme
couramment proposée depuis plusieurs années. Les images obtenues sont
plus nettes, la séquence est 30% plus rapide que la technique 3 points et la
reconstruction peut fournir une imagerie sans eau, sans graisse, InPhase et
OutPhase à partir de la même acquisition. Cette technique reconnue plus
fiable pour effacer le signal de la graisse devient praticable pour les
pondérations T1, T2 et DP. Elle permet d’adresser toutes les zones réputées
difficiles en fatSat standard et s’accompagne pour certaines régions
anatomiques d’une correction des mouvements de type Multivane XD.
-
Multivane XD permet une correction multi-plan, multi-anatomie plus efficace
des artéfacts de mouvement du patient grâce à la puissance du dS SENSE et
à un nouvel algorithme de correction des mouvements.
-
OMAR est basé sur des techniques d’acquisition corrigeant de manière
efficace les artéfacts liés à la présence d’implants ou de prothèses
métalliques.
De nouvelles séquences de quantifications et de caractérisation tissulaires sont
disponibles en neurologie, abdo/oncologie et cardiologie. Ils permettent d’accéder à
de nouvelles indications en IRM.
En neurologie sont disponibles : la séquence SWIP qui permet de quantifier les
hémorragies avec une information de la phase pour séparer le sang veineux et les
RSNA 2014
pages : 18/118
calcifications, la perfusion avec et sans contraste (Arterial Spin Labelling) et la
Diffusion TSE qui propose une imagerie d’une très grande robustesse en TSE pour
obtenir une imagerie fonctionnelle très peu artéfactée et sans sacrifier la durée
d’acquisition.
En oncologie, la quantification de la graisse et du fer ainsi que l’élastographie MR
permettent notamment l’évaluation de la fibrose hépatique.
En cardiologie, les cartographies T2, T2* et T1 permettent l’évaluation des
caractéristiques des tissus myocardiques et la caractérisation des maladies
ischémiques.
Au niveau du post-traitement, le serveur IntelliSpace Portal (ISP) intègre tout le posttraitement IRM, de base et avancé, y compris maintenant la Diffusion, la Perfusion, le
pack complet cardio-vasculaire. Le suivi oncologique est amélioré notamment sur la
segmentation et la propagation.
Gamme
La gamme se compose comme suit :
MULTIVA
(JFR 2012)
1,5T
MULTIVA OSTEO
1,5T
INGENIA 1,5T Omega et
Omega HP
(RSNA 2010)
1,5T
INGENIA 3T Omega HP
(RSNA 2010)
3T
INGENIA S
1,5T
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 60cm
8 et 16 canaux– 1,57m de long
FOV 53cm
Gradients 33mT/m – SR 120 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 60cm
– 8 canaux – 1,57m de long
FOV 53cm
Gradients 33mT/m – SR 120 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 70cm
– 1,5m de long – système numérique indépendant
du nombre de canaux
FOV 55cm
Gradients Omega 33mT/m – SR 120T/m/s
Gradients Omega HP 45mT/m – SR 200T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 70cm
– 1,5m de long – système numérique indépendant
du nombre de canaux
FOV 55cm
Gradients 45mT/m – SR 200T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 70cm
– 1,5m de long – système numérique indépendant
du nombre de canaux
FOV 55cm
Gradients 33mT/m – SR 120T/m/s
L’avenir de l’IRM chez Philips va toujours vers la numérisation et la miniaturisation
avec de nouvelles antennes dont l’alimentation serait intégrée.
Comme tous les constructeurs majeurs, Philips travaille sur les séquences basées
sur la technique Synthetic MR. Le but est d’acquérir une seule séquence pour obtenir
RSNA 2014
pages : 19/118
de multiples contrastes ainsi que la segmentation matière grise/matière
blanche/liquide cérébro-spinal. Cette technique est en cours de développement.
SIEMENS
http://www.medical.siemens.com
Après avoir introduit une nouvelle 3T au RSNA 2013, SIEMENS introduit cette année
une nouvelle 1,5 T à tunnel de 60 cm : le MAGNETOM AMIRA. Dotée d’un nouvel
aimant et de 24 canaux de réception, cette nouvelle machine vient se positionner en
parallèle de l’AVANTO qui reste dans la gamme. Elle se veut économiquement plus
intéressante.
Elle intègre les gradients 33 mT/m - 125 T/sec la chaine RF Tim4G de la génération
Magnetom AERA et la nouvelle version logicielle VE 11.
Contrairement à l’AVANTO, le lit reste fixe.
Annoncée au RSNA 2013, la nouvelle version logicielle VE 11 équipe les nouvelles
machines vendues en 2014 et vient aussi upgrader le parc installé depuis cet été.
Cette version vient simplifier le process d’acquisition en proposant aux manipulateurs
une vraie automatisation : le DOT déjà connu mais très peu utilisé car complexe à
mettre en œuvre est maintenant ultra simplifié. Par exemple en neuro, le DOT
permet de positionner les coupes en automatique et de réaliser les reconstructions
pré définies en automatique. En abdomen, la séquence dynamique est lancée
automatiquement avec l’injection. En cardiologie, le DOT propose des localisateurs
automatiques. Le manipulateur peut modifier les automatismes proposés avant de
lancer ses séquences.
Outre ces améliorations globales, la VE 11 inclus un jeu de séquences silencieuses,
une séquence abdo dynamique (TWIST VIBE), une séquence écho de gradients 3D
avec compensation de mouvements (STAR VIBE) et une séquence cardiaque.
-
Parmi les séquences silencieuses, une séquence 3D T1 (séquence PETRA)
ultrashort TE permet une diminution du bruit sans perte de temps. Dès que la
RF s’arrête, la récupération des échos commence par montées lente des
gradients. Le bruit généré n’est que de 3dB par rapport au bruit ambiant.
-
La séquence abdominale dynamique est une acquisition parallèle en T1
injectée dans 2 axes de l’espace, compatible tous patients, toutes pathologies.
La résolution temporelle est de 2 secondes avec une résolution spatiale
inchangée. Cela permet de visualiser la dynamique de la prise de contraste.
La TWIST VIBE nécessite néanmoins une apnée du patient. La séquence
STAR VIBE se fait sans apnée et sans gating : il s’agit d’une acquisition T1 3D
dans l’ensemble du plan de Fourrier avec récupération radiaire des échos, ce
qui nécessite d’être bien centré sur le plan de Fourrier pour éviter l’effet de
blurring. Enfin, le LIVER LAB est un outil de quantification de la surcharge de
la graisse et/ou du fer dans le foie. Une séquence de spectro multi écho ou
RSNA 2014
pages : 20/118
une séquence DIXON est faite pour estimer le pourcentage de graisse et le
R2 de l’eau (inverse du T2) qui donne le lien avec la surcharge en fer.
-
En cardiologie, la VE11 apporte une cartographie T1, T2 et T2* du muscle
cardiaque.
De nouvelles antennes viennent compléter la gamme : une antenne Body 13
éléments spécifique pour l’AMIRA, une antenne genou inductive (avantage des
antennes en émission réception sans les inconvénients) fabriquée par SIEMENS, 18
éléments, et une antenne body 60 éléments (30 postérieurs et 30 antérieurs –
possibilité de travailler avec uniquement l’antérieure et l’antenne rachis Tim). Cette
dernière antenne a pour vocation le screening de la prostate (remplacement de
l’antenne endorectale). L’antenne crâne-cou 64 canaux annoncée en 2013 est
maintenant fonctionnelle.
Gamme
La gamme se décline aujourd’hui en IRM 1,5T et 3T mais aussi une machine 7T dont
l’aimant sera fabriqué par SIEMENS en Angleterre (2 machines sont actuellement
installées en France au CEA de SACLAY et au CEMEREM à Marseille) et une
gamme de machines bas champ non diffusée en France.
La gamme se compose ainsi de :
MAGNETOM C !
MAGNETOM Essenza
Osteo-Class Tim + Dot
MAGNETOM
Tim + Dot
Essenza
MAGNETOM
Avanto
Tim + Dot (possibilité
d’upgrade Avanto Fit
vers la
technologie
Tim4G)
MAGNETOM Amira
Tim4G + Dot + FOV
TrueForm
(RSNA 2014)
MAGNETOM
Espree
Tim
RSNA 2014
0.35T Aimant permanent ouvert en C
FOV 40 cm
Gradients 24 mT/m – SR 55 T/m/s
1.5T
Aimant cylindrique supraconducteur (131 cm) Tunnel 60 cm - 8 canaux
FOV 45x45x 40 cm
Gradients 30 mT/m – SR 100 T/m/s (V-engine)
1.5T
Aimant cylindrique supraconducteur (131 cm) Tunnel 60 cm - 16 canaux
FOV 45x45x 40 cm
Gradients 30 mT/m – SR 100 T/m/s (V-engine)
1.5T
Aimant cylindrique supraconducteur (160 cm) Tunnel 60 cm - 18, 32 ou 48 canaux pour
l’AvantoFit
FOV 50x50x50 cm
Gradients Q-engine : 33 mT/m – SR125 T/m/s
Gradients SQ-engine : 45 mT/m – SR 200 T/m/s
1.5T
Aimant cylindrique supraconducteur (160 cm) Tunnel 60 cm - 24 canaux
FOV 50x50x45 cm
Gradients XF-engine : 33 mT/m – SR125 T/m/s
1.5T
Aimant cylindrique supraconducteur (120 cm) Tunnel 70 cm - 8, 18 ou 32 canaux
FOV 45x45x40 cm
Gradients Z-engine 33 mT/m – SR 100 T/m/s
Gradients DZ-engine 33 mT/m - SR 170 T/m/s
pages : 21/118
MAGNETOM
Aera 1.5T
Tim4G + Dot + FOV
TrueForm (RSNA 2009)
MAGNETOM Spectra 3T
Tim4G + Dot + FOV
TrueForm
(ECR 2012)
MAGNETOM Verio Tim 3T
+ DOT + TrueForm
(RSNA 2007)
MAGNETOM
Skyra 3T
Tim4G + Dot + FOV
TrueForm (ou upgrade
Skyra Fit depuis Verio)
MAGNETOM
Prisma 3T
Tim4G + Dot (ou
upgrade Prisma Fit
depuis Trio)
(RSNA 2012)
MAGNETOM
7
T 7T
(recherche)
Aimant cylindrique supraconducteur (137 cm)
Tunnel 70 cm – 24, 48 ou 64 canaux
FOV 50x50 x45 cm
Gradients XJ-engine 33 mT/m - SR 125 T/m/s
Gradients XQ-engine 45 mT/m - SR 200 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur (163 cm)
Tunnel 60 cm - 24 canaux
FOV 50x50x45 cm
Gradients XG-engine 33 mT/m – SR 125 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur (163 cm)
Tunnel 70 cm – 18 ou 32 canaux
FOV 50x50x45 cm
Gradients VQ-engine 45 mT/m – SR 200 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur (163 cm)
Tunnel 70 cm – 48, 64 ou128 canaux
FOV 50x50x45 cm
Gradients XQ-engine 45 mT/m – SR 200 T/m/s
-
-
-
-
Aimant cylindrique supraconducteur (198 cm) Tunnel 60 cm – 64 ou 128 canaux
FOV 50x50x50 cm
Gradients XR-engine 80 mT/m - 200 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur (270 cm) Tunnel 60 cm – 32 canaux
FOV 40x40x30
Gradients (SC 72) 70 mT/m – SR 200 T/m/s
TOSHIBA
http://www.toshiba-medical.eu/fr/
Fidèle à son engagement Made for Life, TOSHIBA oriente cette année son discours
sur la prise en charge du patient, propose des produits éco-responsables et
développe des partenariats avec ses clients sur le long terme.
Cela se traduit par exemple sur les IRM Vantage TITAN et ELAN par la technologie
EcoMode qui permet d’économiser 35 % d’énergie électrique.
En croissance constante, Toshiba a annoncé cette année un parc installé de plus de
2 000 IRM Vantage dans le monde.
Le RSNA 2014 est l’occasion pour TOSHIBA d’introduire réellement sur le marché
américain, le nouveau Vantage ELAN, qui vient compléter l’offre IRM dans le
segment haut de gamme, même s’il était déjà présenté au RSNA 2013.
RSNA 2014
pages : 22/118
Cette IRM commercialisée depuis une année (présenté en Europe aux JFR 2013)
participe au développement de TOSHIBA avec déjà plus de 150 installations dans le
monde, dont 30 en Europe et 8 en France.
Gamme
La gamme, composée des deux grandes familles Vantage ELAN et TITAN est la
suivante :
TITAN 3T Saturn
3T
TITAN 3T
3T
TITAN Helios
1.5 T
TITAN New Series
1.5 T
ELAN
1.5 T
ELAN Osteo
1.5 T
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 71
FOV cylindrique Conform 50 X 50 X 45 cm
Gradients 45 mT/m - SR 203 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 71 cm
FOV cylindrique Conform 50 X 50 X 45 cm
Gradients 30 mT/m - SR 203 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 71
FOV 55 X 55 X 50 cm
Gradients 36 mT/m - SR 203 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 71
FOV 55 X 55 X 50 cm
Gradients 34 mT/m - SR 148 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 63
FOV 55 x 55 x 50 cm
Gradients 33 mT/m - SR 125 T/m/s
Aimant cylindrique supraconducteur - Tunnel 63
FOV 55 x 55 x 50 cm
Gradients 33 mT/m - SR 125 T/m/s
cm
cm
cm
cm
cm
Vantage ELAN
Cette nouvelle IRM propose des innovations technologiques exclusives tout en
profitant de l’expérience du TITAN, disponible sur le marché depuis 2009.
L’ELAN est une IRM avec une ouverture intermédiaire de 63 cm pour plus de
confort et d’accessibilité pour les patients : limitation de la sensation de stress avec
l’aimant très compact, large champ d’acquisition homogène de 55 cm qui permet de
positionner le patient confortablement à l’intérieur de l’aimant, les patients peuvent
être positionnés pieds en avant pour un grand nombre d’examen.
L’ELAN reprend la technologie exclusive Pianissimo pour réduire le bruit généré par
les gradients (limitation de la propagation des ondes sonores et des vibrations hors
de l’aimant en l’encapsulant dans des matériaux isolants), disponible pour toutes les
IRM Toshiba depuis 1999. Ainsi toutes les séquences sont silencieuses et tous les
examens peuvent être réalisés sans la mise en place d‘une protection auditive pour
le patient.
L’ELAN utilise le concept des antennes matricielles et souples (éléments de
réception au plus près du patient et optimisation du coefficient de remplissage), déjà
disponibles pour le TITAN.
RSNA 2014
pages : 23/118
Pour la réalisation des examens ostéo-articulaires, les antennes 16Flex flexibles à
haute densité d’éléments sont privilégiées. Les antennes coques ont quasiment
disparu de l’offre TOSHIBA (reste les antennes tête et sein).
L’ELAN reprend tous les avantages du TITAN pour sécuriser les examens, comme
par exemple les techniques d’acquisition d’Angio IRM sans injection de produit de
contraste :
-
FBI (Fresh Blood Imaging) : Technique d’angio IRM sans produit de
contraste, avec synchronisation ECG permettant de visualiser les structures
vasculaires artérielles et veineuses pour les examens des membres
inférieurs, supérieurs, aorte…
-
T-Slip (Time Spatial Labelling Inversion Pulse) : Technique d’angio IRM sans
produit de contraste permettant de visualiser la structure vasculaire rénale,
hépatique, abdominale, TSA…
-
T-Slip LCR pour la visualisation des flux du LCR.
-
HOP : Technique d’acquisition associant un écho de TOF et un écho de
FSBB (Séquence basée sur la susceptibilité magnétique) permettant de
visualiser la distalité des flux vasculaires, notamment en neurologie.
-
La sécurité des examens est également assurée par l’utilisation de
techniques d’acquisition imitant les artéfacts :
-
JET pour limiter les artéfacts de mouvement de tous les examens dans toutes
les pondérations, en respiration libre sans utilisation de synchronisation
respiratoire ni écho-navigateur.
-
MART pour limiter les artéfacts de distorsion géométrique des images créés
par la présence de métal.
Comme le TITAN, l’ELAN est disponible avec l’interface universelle TOSHIBA MPower qui propose un ensemble de fonctionnalités pour optimiser le workflow des
examens : utilisation optimisée de l’acquisition, la visualisation et le post-traitement
des examens. L’acquisition peut être lancée après juste 3 clics de souris.
AutoLine permet d’auto-positionner les coupes pour les examens de Neuro, Cardio
et Rachis. Cette fonctionnalité permet de réduire le temps de préparation des
examens et garantir la reproductibilité des examens.
D’autres familles d’examens sont en cours de développement et seront disponibles
dans le courant 2015.
Au-delà des performances cliniques, le nouvel ELAN a été développé autour
d’innovations technologiques permettant de faciliter l’implantation et de réaliser des
économies importantes d’installation et de fonctionnement : utilisation de nouveaux
composants électroniques pour limiter la puissance de raccordement électrique à
seulement 25 KVA et la dissipation calorifique à 18 KW.
RSNA 2014
pages : 24/118
Tous les composants électroniques sont concentrés dans une armoire technique
unique et autonome qui peut être installée sans condition particulière et sans local
technique.
L’ensemble des composants est livré chez le client final pré-assemblé et pré-réglé
permettant de limiter le temps d’installation à 1 semaine.
Enfin, l’ELAN peut être proposé en version polyvalente ou en version OstéoArticulaire (ELAN Osteo) pour répondre au marché français. Dans cette version seules
les séquences, logiciels et antennes nécessaires pour la réalisation des examens
ostéo-articulaires sont intégrés.
Vantage TITAN
Le TITAN reste l’IRM de grande ouverture de TOSHIBA pour les applications
polyvalentes de routine et avancées.
Avec une ouverture de 71cm, le TITAN est proposé en version 1,5T ou 3T.
En 2015, le TITAN 1,5T profitera d’un nouvel aimant avec une technologie ZeroBoil
Off permettant de ne plus consommer d’Hélium et l’ensemble de la gamme TITAN
profitera d’évolutions de logiciels qui offriront de nouvelles fonctionnalités et de
nouvelles applications cliniques.
Nouvelles applications cliniques
Ce RSNA 2014 est également l’occasion pour TOSHIBA de montrer les nouvelles
techniques d’acquisition qui seront disponibles pour l’ensemble de la gamme ELAN
et TITAN en 2015 :
-
ADWI : Advanced Diffusion Weighted Images : Nouvelle séquences EPI pour
la diffusion Haute Résolution.
-
cDWI : Computerised Diffusion Weighted Images : Nouvelle technique de
calcul des images avec des valeurs de B élevées.
-
Séquence MART et MART+ : Réduction des artéfacts causés par la présence
de métal.
-
Double IR 2D et 3D : Séquence double inversion en 2D et 3D pour
augmenter le contraste matière blanche / matière grise pour l’étude des SEP.
-
M-Echos : Technique d’acquisition multi échos pour optimiser le rapport S/B
des images, notamment pour le rachis cervical.
-
Technique Water/Fat : Technique de Dixon pour la séparation eau/graisse et
la production d’images multi-contrastes.
-
mVox T1 : Technique d’acquisition 3D isotropique TSE en pondération T1.
Console VITREA 7 MR
RSNA 2014
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Déjà annoncée aux JFR 2014, Toshiba propose une nouvelle console de posttraitements pour la routine et les applications avancées VITREA 7 MR.
Les applications avancées sont issues du récent partenariat de TOSHIBA avec
OLEA MEDICAL qui met à la disposition des utilisateurs les solutions de posttraitements experts dédiées et reconnues de l’OleaSphere v2.4.
De la routine aux applications cliniques les plus avancées, la console VITREA 7 MR
propose, grâce à l’intégration des outils de l’Olea Sphère, une console polyvalente,
complète et adaptée pour tous les profils d’utilisateurs.
Conclusion
Cette année encore, le RSNA n’a pas été porteur d’une rupture technologique en
IRM mais plutôt de la confirmation des acquis. Quelques nouvelles IRM 3 Tesla ont
été présentées: la SIGNA PIONEER chez Général Electric ; la OVAL TRILLIUM chez
HITACHI avec un tunnel de diamètre 60 cm. Mais en raison des contraintes
économiques fortes et de la faible valorisation du forfait technique sur ces machines,
les constructeurs pour le marché français, proposent surtout des machines 1.5 Tesla
et misent particulièrement sur les machines d’entrée de gamme.
Les constructeurs se sont tous préoccupés du confort du patient en améliorant le
niveau de bruit des séquences, avec parfois des séquences d’acquisition dîtes
silencieuses. Ils ont également travaillés les algorithmes de correction de
mouvement et la qualité image s’en trouve améliorée.
Constructeurs et médecins espèrent que le plan cancer 2015-2020 permettra
d’améliorer la situation dans les cinq prochaines années. Toutefois, le rythme
d’installation des IRM en France ne permettrait d’atteindre les objectifs fixés par les
différents plans de Santé publique et par les recommandations de bonnes pratiques
qu’à raison de 150 machines supplémentaires chaque année. Or, seulement 98
machines ont été installées en 2014. Par ailleurs, une centaine d’autorisations d’IRM
ostéoarticulaires est déjà attribuée, épuisant ainsi dans la majeure partie des
régions, le potentiel d’autorisations prévues. Une révision rapide et substantielle des
objectifs en IRM semble s’imposer pour faire face aux exigences exprimées dans les
différents plans gouvernementaux.
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Mammographie
De la 3D à la 2D
* Carine LE FLOC’H, **Gilles BORDET
*CHRU de Montpellier, ** CHU d’AMIENS
Introduction
La France compte actuellement 2 500 installations de mammographie (source ANSM
– Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé).
Depuis Janvier 2008, le dépistage organisé du cancer du sein (DOCS), a été ouvert
à la mammographie numérique par arrêté du Ministère de la Santé et cela a
fortement modifié la nature du parc installé qui se compose d’environ :
-
15% d’appareils analogiques.
34% d’appareils numériques type « DR ».
51% d’appareils numériques type « CR ».
Des sociétés comme AGFA, CARESTREAM ou FUJIFILM vendent ainsi encore des
systèmes de numérisation par CR. Toutefois, plus aucun développement n’est fait
sur ces systèmes et seul FUJIFILM a pris le virage du tout numérique à ce jour.
AGFA annonce le développement d’un mammographe pour 2018 et CARETSREAM
axe les développements sur le traitement des images acquises avec tout type de
mammographe en intégrant dans sa solution PACS tous les traitements d’images
proposés par les constructeurs.
L’étape suivante, annoncée pour le printemps 2015 et très attendue par les
radiologues, est la validation de l’utilisation de la tomosynthèse suite à la mise en
place du Contrôle Qualité, pour lequel la plupart des fournisseurs participent au
groupe de travail.
Grandes tendances
La plupart des industriels présents au RSNA 2014 font ainsi évoluer leurs
mammographes avec des technologies numériques équipées de capteurs DR qui
offrent la possibilité de réaliser notamment la tomosynthèse. Cette technique
d’acquisition d’images de coupes est obtenue par une angulation du tube avec deux
types d’acquisitions : en continu ou en mode « Step and Shoot » avec l’utilisation ou
non de la grille.
En parallèle, toutes les sociétés travaillent sur des nouveaux logiciels de traitement
d’images 2 D ou 3D pour améliorer les cycles d’acquisition avec une dose délivrée à
la patiente la plus faible possible. Beaucoup proposent maintenant la 2D synthétisée
à partir de l’acquisition de tomosynthèse avec des modes d’affichage qui permettent
RSNA 2014
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de faire « défiler » ces images de synthèse, sur la console de retraitement, afin de
mieux repérer les anomalies mammaires tel que les micro calcifications. La dose
délivrée au patient en 3D, reste un objectif prioritaire de tous les fournisseurs et ne
doit pas être supérieure à celle de la 2D tout en donnant une qualité d’image
diagnostique supérieure à la 2D.
L’Angiomammographie 3D (injection d’un produit de contraste couplé à la
mammographie en tomosynthèse) est disponible chez HOLOGIC et bientôt chez
tous les autres. Cette technique pourrait être une alternative à l’IRM qui reste difficile
d’accès en France, ce qui est loin d’être le cas dans les autres pays, d’où un léger
retard dans le développement de cette technique par rapport aux plans produits
annoncés par les sociétés ces dernières années.
Le confort de la patiente est toujours et doit rester une préoccupation de tous les
constructeurs. Cela se traduit par de nouvelles palettes de compression plus
efficaces et plus confortables, par exemple, la Flexpaddle de FUJIFILM, ou par la
mise en place d’acquisitions plus rapides ou combinées. Le mode Combo tomo – 2D
sur les mammographes GIOTTO ou HOLOGIC notamment seront moins
traumatisants. Afin de déstresser la patiente, certains pensent également à son
environnement et équipent leur statif de stickers comme HOLOGIC ou GE, ou d’un
rétro éclairage comme HOLOGIC ou SIEMENS. Enfin, le confort de la patiente lors
des biopsies est également repensé chez GE ou GIOTTO avec les tables adaptées à
leur statif pour les biopsies en décubitus, et avec le choix d’une position en mode
chaise ou brancard.
L’offre industrielle
FUJIFILM
www.fujifilm.eu/fr
La base installée FUJIFILM en mammographes numériques est de plus de 400
machines en France.
FUJIFILM commercialise toujours les deux mammographes numériques qui ne
pourront pas évoluer vers la tomosynthèse :
-
L’AMULET S, sans option possible pour la biopsie stéréotaxie ou
l’angiomammographie
L’AMULET F qui peut disposer des deux options : biopsie stéréotaxique et
stéréo mammographie.
Le nouveau mammographe numérique, l’AMULET FDR INNOVALITY, commercialisé
en France depuis juin 2013, permet de réaliser des acquisitions en 2D, des biopsies
stéréotaxiques, des acquisitions combinées 2D et tomographie et l’imagerie de
synthèse de la 2D à partir de la 3D, S-VIEW. Il est équipé d’un détecteur au sélénium
amorphe (A-SE) à conversion directe avec une résolution de 50 µm et une DQE
(Efficacité Quantique de Détection) à 68%, qui intègre une technologie HCP
(Hexagonal Close Pattern) qui utilise des pixels hexagonaux avec matrice en nid
d’abeille.
RSNA 2014
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Les deux modes d’acquisition des images en tomosynthèse sont disponibles sur
cette machine :
-
-
Le mode ST« Standard », plutôt dédié aux petits seins, avec une angulation
sur 15° pour une acquisition de 15 tirs en 4s avec dose réduite et une
résolution 150 µm.
Le mode HR« Haute Résolution », plutôt dédié aux seins denses, avec une
angulation sur 40° pour une acquisition de 15 tirs en 11s et une résolution de
100 µm.
Sont également disponibles :
- Une nouvelle palette de compression avec une flexibilité plus grande pour une
répartition plus homogène de la pression, notamment pour les examens des seins
denses.
- Un système retro éclairage d’ambiance et des labels décors du statif pour diminuer
le stress des patientes.
Nouveautés en cours de développement
Sont annoncés dans les deux ans à venir : la diminution de la dose avec un nouveau
post-traitement, la biopsie sous tomographie, la 2de génération du S-VIEW et
l’angiomammographie.
GE HEALTHCARE
www.gehealthcare.com
GE confirme cette année sa gamme de mammographes avec trois machines :
-
Le mammographe SENO CRYSTAL est l’appareil d’entrée de gamme de GE.
Ce statif basique est orienté pour le dépistage (déjà marqué CE et en cours
de validation FDA) et ne sera à ce jour pas évolutif vers la 3D ou la
stéréotaxie.
-
Le mammographe SENO CARE est la machine d’emblée compatible avec la
stéréotaxie et évolutive vers les applications avancées comme la
tomosynthèse SENO CLAIRE et/ou l’angio mammographie SENOBRIGHT.
-
Le mammographeSENO ESSENTIAL est la machine haut de gamme qui
intègre toutes les applications avancées. Il utilise un capteur grand champ de
fabrication GE à Iodure de Césium (dimension 24X31 cm), avec grille anti
diffusante en acquisition 2D et 3D et une collimation automatique.
Grâce entre autre à un algorithme de reconstruction ASIR et à l’utilisation de la grille,
les doses délivrées en 3D et 2D sont équivalentes pour un bon niveau de
performance en tomosynthèse. Le tube à double foyer et deux pistes : Molybdène /
Rhodium permet en particulier une meilleure pénétration des seins denses.
RSNA 2014
pages : 29/118
La tomosynthèse avec acquisition discontinue en mode « Step and Shoot » avec 9
projections pour une angulation totale de 25° (± 12.5°) donne une résolution en 3D
identique à celle utilisée en 2D de 100 µm.
Toutes ces fonctionnalités ont pour but de ne pas augmenter la dose entre la 2D et la
3D sans compromis sur la qualité d’image (absence de binning).
La 2D synthétique V-Preview à partir de l’acquisition de tomosynthèseest intégrée à
la console de post-traitement et fait partie intégrante de la série d’images DICOM
BTO pour l’aide au diagnostic en Europe. En cours de validation FDA, elle n’est
considérée pour le moment aux Etats-Unis que comme une aide à la navigation pour
le radiologue et ne peut pas être considérée comme une image de diagnostic.
Un kit d’upgrade de macrobiopsie, composé d’une table de ponction qui peut se
positionner assis ou allongé permet la réalisation des biopsies sous stéréotaxieen
accès vertical et/ou latéral. Le repérage sous tomographie n’est pas encore
opérationnel.
L’angiomammographie SENO BRIGHT a été validée par la FDA et est désormais
utilisée par plus de 200 praticiens dans le monde depuis plusieurs années avec
quelques études prometteuses lancées pour valider la non infériorité de cette
technique par rapport à l’IRM.
HOLOGIC / STEPHANIX
www.hologic.com - www.stephanix.com
HOLOGIC reste le leader mondial de la mammographie avec une base installée de
8500 machines, dont plus de 2000 en mode tomosynthèse.
La base installée en France est plus de 340 machines DR, dont plus de 100 en mode
tomosynthèse.
Un gros investisseur américain Mr Carl IHCAN a injecté 1,2 Milliards de dollars, afin
d’accélérer les développements de la société et rester le leader mondial sur ce
segment de l’imagerie de la Femme (Mammographie, Biopsie, Ostéodensitométrie,
arceau d’extrémités, diagnostic).
Afin de se différencier sur le marché de la tomosynthèse aux USA etpour aider les
patientes américaines à faire leur choix, HOLOGIC appelle maintenant son
mammographe « Genius 3D ». Cette machine présente une supériorité clinique
démontrée avec plus de 41% de cancers invasifs détectés.
Pour le marché français, le mammographe numérique SELENIA DIMENSIONS est le
produit phare de la gamme HOLOGIC. Cette machine intègre la tomosynthèse
depuis 5 ans déjà ainsi que l’angiomammographie depuis 2013 (module I-View™).
Il est d’ailleurs possible de coupler dans une même acquisition et une seule
compression une acquisition Tomosynthèse + Angiomammographie.
RSNA 2014
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L’imagerie de synthèse de la 2D à partir de la 3D,C-View™, est disponible et validée
comme image diagnostic par la FDA depuis fin 2013 (le couple C-View+Tomo
donnant les mêmes résultats cliniques mais pour une dose inférieure de 50%).
La tomosynthèse donne uneanalyse morphologique et clinique des coupes tous les
mm ou dans une épaisseur de quelques mm (mode Slab), pour la recherche de
micro calcifications.
La nouveauté de la version 1.8.3 est qu’elle supporte le Dose SR (rapport de
dosimétrie), et le profil IHE REM (IHE Radiation Exposure Monitoring Profile).
En 2015, HOLOGIC sortira l’angio-tomosynthèse 3D et un mode Fusion pour afficher
la prise de contraste sur l’image 2D et/ou tomosynthèse.
Une console d’acquisition évolutive permettant de moduler les options et les
capacités de la machines en « un clic » est également attendue pour 2015.
HOLOGIC travaille, comme les autres constructeurs, sur la mise en place du contrôle
qualité en tomosynthèse et met en avant entre autres l’absence de distorsion dans
ses images du fait de l’inclinaison du capteur pendant l’acquisition pour rester
perpendiculaire au faisceau RX.
HOLOGIC indique avoir passé avec succès la validation du futur Contrôle Qualité
Tomosynthèse lors de tests menés par l’EUREF (EUropeanREfernce Frame) sur site
clinique en France.
La console de diagnostic évolue avec :
-
-
Le logiciel d’analyse Quantra 2.1™ qui permet de mesurer de façon objective
et reproductible la densité mammaire en 2D et aussi en tomosynthèse.
Quantra intègre de plus la dernière version du BI-RADS (version 5).
Le CAD, IMAGE Checker 10.0, est aussi compatible avec l’image 2D C-VIEW.
Enfin HOLOGIC présente cette année deux nouveaux systèmes de biopsie :
-
Un système de micro biopsie SERTERA™ : pistolet de ponction en 12 et 14G
qui s’arme et se déclenche d’une main et peut être utilisé indifféremment pour
les droitiers ou les gauchers (spécimen de 19 mm de qualité), disponible en
France en mars-avril 2015.
-
Un système plus sophistiqué de macro biopsie et radiographie intégré et
automatique, BREVERA™, qui permet de prélever jusqu'à 8 spécimens
stockés dans un carrousel qui sont radiographiés au fur et à mesure de leurs
prélèvements pour un contrôle radiographique immédiat. Ce système possède
la même interface logicielle que le DIMENSIONS, s’interface avec le PACS, le
RIS et le reprographe.
RSNA 2014
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Les évolutions pour 2015-2016
HOLOGIC annonce pour les 18mois à venir, le mode tomosynthèse Haute
Résolution avec une résolution à 70 µm et la quantification de la prise de contraste à
partir de la tomosynthèse et une image 2D « synthétique » C-View Haute Résolution.
Enfin un mode « C-ViewSlab » Haute Résolution qui permet de réduire de deux tiers
le nombre de coupes à lire en tomosynthèse tout en augmentant la définition et le
contraste (C-Viewslap Haute Résolution).
Une nouvelle table dédiée pour la réalisation de macrobiopsie, patiente allongée sur
le ventre, offrant la stéréotaxie, la biopsie sous tomosynthèse avec pour ces 2
modes l’abord par bras latéral, est annoncée pour 2016.
IMS France / GIOTTO
www.imsitaly.com
La base installée GIOTTO en France en 2013 est de 55 mammographes dont une
quinzaine avec la tomosynthèse.
IMS commercialise trois mammographes de la marque, en France.
Le GIOTTO IMAGE 3DL, avec détecteur grand champ ANRAD au sélénium amorphe
de 2ème génération, permet de faire des biopsies mammaires en position décubitus
en basculant le statif à l’horizontale.
Le GIOTTO TOMO, avec un capteur ANRAD 24*30 cm au sélénium amorphe de
3ème génération, réalise la tomosynthèse avec un angle de balayage de ± 20° en 13
expositions type « Step and Shoot » avec une résolution de 85 µm. Il permet
également de réaliser des biopsies stéréotaxiques avec différents pistolets du
marché.
Enfin, est présenté cette année au RSNA le GIOTTO CLASS, mammographe 2D
avec Tomosynthèse, imagerie de synthèse de la 2D à partir des images acquises en
tomosynthèse, Virtual Imaging, et la biopsie. Le marquage CE est attendu pour
décembre 2014 pour des ventes en France au 1 er trimestre 2015. Il s’agit d’un statif
qui bascule à l’horizontale pour faciliter les biopsies sous tomosynthèse ou sous
stéréotaxie en procubitus ou en décubitus latéral. Il est équipé du capteur ANRAD
ayant une résolution de 85 µm en 2D et en tomosynthèse.
Le mode COMBO permet dans une même compression d’acquérir la 2D et la
tomosynthèse pour un meilleur confort de la patiente.
La console d’interprétation et de diagnostic intègre le logiciel RAFFAELO développé
avec IMS.
IMS - GIOTTO fait également partie du groupe de travail pour la mise en place du
Contrôle Qualité pour la tomosynthèse.
L’angio-mammographie est annoncée premier trimestre 2015.
RSNA 2014
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PHILIPS
www.philips.com/healthcare /www.numerix-radiologie.com
Le mammographe PHILIPS« Microdose SI » (Spectral Imaging) est diffusé en
France par la société NUMERIX.
Ce mammographedispose d'un détecteur compteurs de photons Spectral Imaging en
silicium. Cette technologie innovante à balayage possède un support patient incurvé
et chauffé pour le confort de la patiente. Il n’y a pas de rémanence entre deux
acquisitions ainsi l’examen complet est très rapide. Il n’y a pas de grille, celle-ci a été
remplacée par une double collimation éliminant plus de 97% des rayonnements
diffusés et permettant ainsi d’obtenir un bon rapport signal/bruit tout en limitant la
dose.
Philips met en avant que ce Mammographe « MicroDose SI » présente, tout comme
son prédécesseur « le MicroDose », une très faible dose idéale pour le dépistage
(0,6 mGy) et une excellente qualité image adaptée pour la détection et la
caractérisation des lésions les plus difficiles (résolution en 50 microns et DQE
élevée).
De plus, ce modèle présente l’application « Spectral Imaging Breast Density
Measurement » qui donne une mesure précise de la densité mammaire dans le
volume en même temps que la mammographie classique, sans irradiation
supplémentaire. Ceci permet d’aider le radiologue à adapter la prise en charge de
ses patientes en fonction de leur densité mammaire. L’étude de la densité mammaire
comme facteur de risque de cancer du sein étant un sujet d’actualité, Philips met
l’accent dessus avec cette nouvelle application espérant la voir devenir un marqueur
de certaines thérapies. Plusieurs études cliniques ont déjà été publiées en ce sens.
En plus de l’option BreastDensity, Philips continue en parallèle le développement de
sa future application : la LCT (LesionCaracterisationTool) basée sur l'imagerie
spectrale. Le principeserait de réaliserune différenciation tissulaire pour caractériser
les lésions, par une analyse en soustraction des énergies sur une région d'intérêt
(ROI), sans injection de contraste et sans irradiation supplémentaire. L'un des
objectifs annoncés serait de diminuer le nombre de biopsies inutiles en augmentant
la spécificité de la mammographie. Une étude clinique internationale multicentrique
sera menée en 2015.
En Janvier 2015, Philips annonce la sortie d’une nouvelle version du Mammographe
« MicroDose SI » upgradableTomosynthèse. Philipscapitalise ici sur la technologie
innovante du compteur de photons spectrale imaging pour développer une
Tomosynthèse « nouvelle génération » à très faible dose accompagnée de sa 2D
reconstruite et de ses applications spectrale imaging pour le dépistage et le
diagnostic. Plusieurs études cliniques seront menées en parallèle aux USA et en
Europe au cours de l’année 2015.
RSNA 2014
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PLANMED
www.planmed.com
PLANMED présente encore un mammographe avec capteur 24 x 30 cm au sélénium
ANRAD (85 µm) mais uniquement avec imagerie 2D : le Nuance Excel.
Le tube RX au tungstène dispose d’une double filtration : un filtre au Rhodium pour
les petits seins et un filtre Argent pour diminuer la dose sur les seins denses.
Le nouveau mammographe CLARITY présenté cette année, est marqué CE et sera
commercialisé en France mi 2015. Il est équipé du capteur au Silicium amorphe
VARIAN (83 µm) non sensible aux chocs et à la température ambiante ce qui rend
son installation et utilisation plus facile, notamment en camion de dépistage.
Le modèle Clarity sera vendu en deux versions : Le CLARITY 2D (FFDM) et le
CLARITY 3D (FFDM et Tomosynthese). La version CLARITY 2D pourra facilement
être upgradée sur site en version Clarity 3D par ajout des composants 3D. Les deux
modèles permettent de faire des biopsies en stéréotaxie.
Le mode tomosynthèse à 30° avec projection tous les 2°, soit 15 tirs en 18 secondes
pour une acquisition totale, est disponible sur la nouvelle machine CLARITY 3D,
avec une séquence d’acquisition spécifique qui fait l’objet d’un brevet déposé par
PLANMED. Pour éviter le flou cinétique dans cette séquence, « Sync and shoot », le
capteur est soumis à des micromouvements.
Sur les deux mammographes, un système exclusif Maxview permet d’améliorer le
positionnement du sein pendant l’examengrâce à l’utilisation d’un film adhésif
appliqué sur le sein.
SIEMENS
www.siemens.com
SIEMENS poursuit la commercialisation de deux mammographes numériques basés
sur le même statif, le même générateur et le même tube :
-
Le MAMMOMAT FUSION (annoncé au RSNA 2013et marqué CE depuis avril
2014 – 10 installations en France depuis cet été) est un mammographe 2D
d’entrée de gamme prévu pour le dépistage mais non évolutif vers les
applications avancées en 3D. Le détecteur VARIAN 23*30 cm de 2de
génération au Silicium, très stable en température et très robuste avec une
résolution de 83 µm rend son utilisation facile dans les camions de dépistage.
Ce mammographe est équipé d’un système d’optimisation de la compression
du sein OPCOMP, d’un exposeur automatique AEC et d’un algorithme de
traitement d’image OPVIEW. La console d’acquisition est très ergonomique
avec son écran en suspension. Un programme commercial prévoit la reprise
du MAMMOMAT Fusion et son remplacement par le MAMMOMAT Inspiration
pour les utilisateurs souhaitant disposer plus tard de la tomosynthèse.
RSNA 2014
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-
Le MAMMOMAT INSPIRATION, qui utilise quant à lui un capteur ANRAD au
sélénium amorphe à conversion directe, a une résolution de 84 µm. Il est
équipé de la technologie PRIME qui permet de diminuer la dose de 30 à 40%
en imagerie standard 2D. Cette technologie est basée sur une acquisition
sans grille et un algorithme de reconstruction itératif qui identifie et supprime
le bruit durant la reconstruction de l’image en utilisant les données du
rayonnement diffusé. Ce mammographe peut être équipé des options
suivantes :
o Module pour biopsies stéréotaxiques.
o Rétro éclairage du statif « MOODLIGHT » pour créer une ambiance
lumineuse pour le confort et l’apaisement de la patiente.
o Tomosynthèse
En termes de résultats cliniques, les premières conclusions de l’étude de Malmö sur
la tomosynthèse en dépistage avec le MAMMOMAT Inspiration montrent déjà un
gain important (plus de 40%) en terme de détection par rapport à la 2D pour un
protocole d’étude avec une seule incidence tomosynthèse par sein.
Evolutions attendues
Etaient présentées en « secret corner » des nouvelles applications en cours de
développement en tomosynthèse sur l’environnement SYNGIO VIA :
-
Le nouveau post-traitement en mode tomosynthèse avec reconstruction
itérative.
La « 2D synthèse » : reconstruction 2D à partir d’une acquisition
tomosynthèse.
La reconstruction volumique.
SIEMENS travaille sur le protocole de Contrôle Qualité tomosynthèse avec l’EUREF,
en France sur le site de LA CIOTAT, et en usine.
Conclusion
Les différents fabricants présents au RSNA 2014 ont tous travaillé pour améliorer le
mode tomosynthèse avec une qualité diagnostique supérieure et une dose délivrée à
la patiente équivalente à la 2D, voire diminuée.
Le confort reste une préoccupation des fournisseurs, que ce soit par des modes de
compression moins douloureux ou par le rétro éclairage pour diminuer le stress, mais
aussi la recherche de techniques de biopsie plus confortables pour la patiente et à
ne réaliser que si des lésions ont été parfaitement identifiées.
La mise en place d’un contrôle qualité reproductible et réalisable pour toutes les
techniques de tomosynthèse reste également une priorité pour les fournisseurs.
Sur ce RSNA 2014 peu de nouvelles machines, mais une vraie « consolidation » des
techniques d’imagerie annoncées les années précédentes, dont la tomos
RSNA 2014
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SCANNER
L'imagerie spectrale compromet-elle toute ouverture
concurrentielle ?
*Cyrille VERALDO,**Joël DELODE,
*Centre de Médecine Nucléaire du Parc Dijon, **CH Intercommunal Aix en Provence Pertuis,
Déjouant tous les pronostics, ce RSNA 2014 n'aura pas été celui de l'élargissement
du cercle des producteurs de scanner diagnostic mais la consolidation des
lancements réalisés en 2013.
En effet, beaucoup attendaient la présentation par Samsung d'un nouveau scanner.
Celui-ci a été présenté en WIP et dans le plus grand secret. L'originalité du projet
tient essentiellement dans la volonté de Samsung d'attaquer le marché par le haut de
gamme. Les caractéristiques de la machine présentée se rapprochent de celle
proposée par les ténors : large détecteur, rapidité de rotation, reconstructeur itératif
puissant. Malheureusement, les seules images présentées à ce jour ont uniquement
été réalisées sur fantôme ou animaux.
A ce jour, aucune
Samsung confirme
liées au rachat de
n'est encore qu'un
éloigné.
installation n’a été recensée ou prévue sur le marché mondial.
donc sa volonté d'intégrer ce marché en utilisant les ressources
la société Neurologica mais cette machine au design séduisant
prototype et le chemin vers la mise sur le marché semble bien
Le congrès confirme donc plutôt les tendances de l'année 2013. Les machines
présentées l'année dernière ont soit reçues leur marquage CE soit été installées pour
la première fois. Ainsi, General Electric a obtenu le marquage CE pour le scanner
haut de gamme REVOLUTION présenté l'année dernière et élargit sa gamme avec
le REVOLUTION GSI et REVOLUTION EVO. Siemens présente après l'ECR 2014 le
scanner 16 coupes Scope PowerLe détecteur Stellar du scanner bi tube FORCE
présenté sur le RSNA 2013 est décliné sur le FLASH pour créer le FLASH Stellar.
Philips a installé en 2014 malgré les difficultés industrielles qui le frappent les
premiers IQON SPECTRAL CT.
Toshiba a amélioré l'AQUILION PRIME présenté en 2013 et l'ensemble de sa
gamme de scanner en présentant le Detecteur PURE VISION pour augmenter de
près de 40% la sensibilité vis à vis de son ancien détecteur. Enfin, Hitachi comme
annoncé en 2013 présente un nouveau calculateur INTELLI-IP ADVANCED
permettant la reconstruction de 48 images secondes sur sa gamme de scanner 64 et
128 coupes.
RSNA 2014
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Au niveau mondial, l'année 2014 a été marquée par l'annonce de la mise en place
d'un dépistage systématique du cancer du poumon par scanner aux Etats Unis.
Cette annonce, confirmée par 3 des constructeurs que nous avons rencontrés, aura
forcément une influence sur le marché américain du scanner et par extension en
France. Ce nouveau besoin de dépistage implique la mise en place de machines à
haut rendement, maîtrisant la dose et permettant une bonne différenciation tissulaire
pulmonaire. Cette politique devrait permettre de soutenir le marché haut de gamme
américain.
De même, on peut penser qu'à l'image de ce qui est réalisé en France pour le
dépistage du cancer du sein, une organisation devra être mise en place pour gérer le
volume important de données qui va être généré. De nombreux constructeurs
présentent aussi des solutions de data management. La sortie de ces solutions liées
ou non à cette annonce offre une réponse à la gestion des images et au partage des
avis médicaux, à la centralisation de la dose, et au management des performances
des plateaux techniques. Ces solutions pourront largement être utilisables en France
sur les regroupements d'établissements à l'échelle d'un territoire prévus dans la
prochaine loi de santé début 2015.
En France, l'année 2014 a été marquée par le rapprochement de l'ensemble des
constructeurs de scanner autour du SNITEM pour fournir à la CRAM et à l'ensemble
des professionnels une nouvelle proposition de classification de ces systèmes. Cette
classification qui n'a pas été revue depuis 2007, aboutit à la cotation systématique en
classe 2 de la plupart des équipements vendus sur le territoire car non décrits sur le
décret.
Une analyse au cas par cas dans chaque région permet aux professionnels
d'espérer une réévaluation de la classification de leur machine et d'obtenir des
remboursements de forfaits techniques plus importants lors d'acquisition de
machines haut de gamme. La convention de remboursements doit être réexaminée
en 2015, il semble cependant d’ores et déjà acquis qu'une réforme complète verra le
jour. Certains, comme Hitachi, espèrent qu'elle ne tiendra plus compte de la
puissance du générateur. La plupart des constructeurs plaident pour une
classification tenant compte du nombre de canaux, de la largeur des détecteurs et de
la vitesse de rotation. Dans tous les cas, il est prévisible que cette réforme ne soit
pas rétroactive afin de ne pas pénaliser les installations déjà acquises.
Cette aberration française n'incite par les décideurs à investir dans l'acquisition de
scanner de haute technologie. Le forfait technique est identique pour l'acquisition
d'un scanner à visée cardiologique ou pour l'acquisition d'un scanner de
débrouillage. Le marché français du scanner, qui est essentiellement de
renouvellement, s'organise donc de la façon suivante :
-
15 % de scanner Haut de gamme (Haute résolution temporelle, Imagerie
Spectrale, largeur de détecteurs supérieure à 40 cm, etc.),
5% de scanner Vétérinaire ou Radiothérapie,
40 % de Scanner 16 coupes,
40% de Scanner 64 à 128 coupes.
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Deux évènements ont aussi impacté ce marché cette année :
- la conclusion du marché UNIHA des scanners et IRM
- les difficultés industrielles de Philips
Le premier offre une alternative à l'offre General Electric présenté à l'UGAP pour
l'acquisition rapide de scanners dans le secteur public. La société Toshiba qui a été
retenue sur le lot des scanners 64-128 souligne l’accueil très positif du marché et le
bon démarrage de cette consultation.
La société Philips, qui a été retenue sur le lot des scanners 16 coupes, a souffert
cette année de la fermeture de son usine de fabrication américaine. Cette fermeture
préventive avait pour objectif la correction du process de suivi qualité des
fournisseurs qui a subi chez Philips les reproches de la FDA depuis quelques
années. La production a été réorientée rapidement vers les autres sites mondiaux
(Chine, Israël). Elle devrait faire valoir ses droits sur ce marché en 2015.
Sur le plan technologique, l'édition 2014 du RSNA offre une consolidation chez tous
les fournisseurs des évolutions présentées en 2013.
La maîtrise de la dose Rx reste une grande priorité de l'ensemble des constructeurs
avec la présence de nombreux outils tels que la modulation dynamique des kV en
fonction de la zone explorée, la mise en place des boucliers anti-X qui coupent en
début et fin de spirale pour limiter l’irradiation inutile à l’image, la coupure des X sur
une partie de la rotation pour limiter l’irradiation des mains de l’opérateur en
interventionnel ou pour limiter l’irradiation des organes à risques. De même, tous les
fournisseurs présentent des évolutions de leur algorithme de reconstruction
itératives.(ASIR-V chez GE, iDOSE4 et IMR chez Philips, ADMIRE chez Siemens,
INTELLI-IP ADVANCED chez Hitachi et AIDR3D chez Toshiba)
La réduction des artefacts métalliques par le biais de logiciel spécialisé sans
nécessité d'utilisation de la multi-énergie est maintenant disponible chez tous les
fournisseurs (MARs chez GE, O-MAR chez Philips, IMAR chez Siemens, MARS
chez Hitachi et SEMAR chez Toshiba). Les corrections d'artéfact sont à la fois
performantes sur de grosses masses et de faibles masses (prothèse orthopédique,
stent).
Les logiciels de correction de mouvement sont aussi disponibles chez chacun. Ils
permettent l'accès à l'imagerie cardiaque sur des machines de milieu de gamme.
Outre les évolutions logicielles, chaque constructeur travaille sur l'évolution de la
base de l'acquisition des photons X : le détecteur. Les objectifs sont la réduction du
bruit, l'augmentation de la sensibilité, sans augmenter la rémanence et permettre de
jouer sur la dose et la résolution temporelle. Il semble que cela soit nécessaire pour
passer d'une imagerie anatomique à une imagerie fonctionnelle (GEMSTONE chez
GE, Dual layer detector chez Philips, STELLAR chez Siemens et PURE VISION
chez Toshiba). On peut néanmoins distinguer les sociétés qui travaillent sur la
modification du cristal scintillateur (GE), de ceux qui travaillent sur le design du
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détecteur dans sa globalité (bi-couche de Philips ou changement de DAS/Photodiode
chez Siemens et Toshiba)
L'année 2014 est donc la confirmation de la généralisation de la multi-energie à
l'ensemble des fournisseurs. L'imagerie spectrale est néanmoins réalisée de
différentes façons en fonction des fournisseurs. Une nouvelle technique est
présentée cette année par Siemens.
Certains procèdent à une acquisition successive à différents kV (Dual Spin). Les
atténuations à basses et hautes énergies moyennes sont alors acquises avec un
décalage temporel important. Le recouvrement des deux spectres est important.
L'analyse spectrale est réalisée dans l'espace image. Les mAs sont ajustés pour
chaque kV, ce qui limite la dosimétrie mais peut limiter la qualité à 80 kV pour les
patients forts. L'inconvénient est le décalage temporel qui peut être gênant sur des
organes en mouvement. Celui-ci peut être corrigé par des algorithmes de
reconstruction élastique qui restent perfectibles (iCT chez Philips, DEFINITION AS
chez Siemens, PRIME et ONE chez Toshiba, Gamme Optima chez GE)
D'autres proposent la commutation rapide (0,25 ms) du tube (kV switching). Les
basses et hautes énergies sont acquises quasiment en même temps et avec le
même angle, ce qui permet une analyse spectrale dans l'espace des projections
sans nécessité d'interpolations temporelles et angulaires. Il n’y a pas de limitation en
vitesse de rotation en imagerie spectrale (les vitesses de rotation sont identiques en
imagerie simple et multi énergie).
Il n’y a pas d'adaptation directe des mAs aux kV , elle est obtenue par un temps
d'exposition plus long à 80 kV qu'à140 kV ce qui peut augmenter la dosimétrie et
générer un fort recouvrement des spectres si le détecteurs n'est pas assez rapide au
niveau de la détection. De même la nécessité d'avoir un tube très puissant gêne
dans la vitesse de rotation en imposant des contraintes à l'arrachement importantes
pour atteindre les 0,2s/tr (DISCOVERY et REVOLUTION chez GE).
Siemens est le seul à proposer l'installation de deux tubes sur le même statif (Dual –
Sources sur les SOMATOM FORCE et FLASH). Elle consiste à réaliser un scan avec
une valeur de kV, une filtration et des mAS différents sur chaque tube (couples type
80-140 kV ou 100-140 kV par exemple). Les basses et hautes énergies sont
acquises en même temps mais pour un angle différent. L’acquisition se faisant avec
90° de décalage, on peut dire qu'elle génère un décalage temporel d’1/4 de la vitesse
de rotation soit 70ms mais avec le même angle. L'analyse spectrale est réalisée
dans l'espace image.
La séparation spectrale est bonne, notamment grâce aux filtrations adaptées (sur
chaque tube pour le FORCE - nouveau bi-tube de Siemens, sur le tube à 140 kV
seulement pour le FLASH). Les mAs sont ajustés pour chaque kV limitant la
dosimétrie. Les inconvénients de cette technologie sont évidemment, le coût de
production et d'installation. L'inconvénient ici est le champ de vue limité en double
énergie ( -35 cm de diamètre). Les angles différents pour les acquisitions des deux
énergies obligent à des corrections temporelles avant analyse (0,06 secondes) et
malgré la filtration physique l'intersection des deux faisceaux peut générer des
artefacts de diffusé.
RSNA 2014
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Philips avait présenté l'année dernière l'acquisition simultanée par détecteur bicouche (Dual layer detector), qui consiste à réaliser un scanner avec la valeur de kV
d'un examen standard et séparation des énergies sur deux couches de détecteurs.
Les basses et hautes énergies sont donc acquises simultanément et pour le même
angle. L'analyse spectrale est réalisée directement dans l'espace des projections. La
gestion de la dose est donc maitrisée. Seul Philips propose cette technique (IQon
Spectral CT ).
Enfin, Siemens présente en nouveauté RSNA 2014 un nouveau tube permettant de
séparer un spectre en deux avec deux niveaux d’énergies dans l'axe Z. En rajoutant
sur chaque détecteur un deuxième convertisseur, on obtient le même résultat par
une approche différente. De la même façon que précédemment, les deux énergies
sont acquises simultanément et pour le même angle. L'analyse spectrale est réalisée
directement dans l'espace des projections. La séparation spectrale est bonne et les
kV et les mAs sont adaptés en fonction de la corpulence du patient limitant ainsi la
dosimétrie en conservant la qualité image (DEFINITION EDGE ).
L’offre industrielle :
General Electric :
Grande annonce de l'année dernière, le scanner REVOLUTION CT a obtenu le
marquage CE en mai 2014. 35 équipements ont été installés dans le monde cette
année et 4 en cours d'installation en France.
GE rappelle que le REVOLUTION CT n'est pas une simple évolution, chaque
composant a été entièrement redesigné pour améliorer la vitesse, la qualité image
tout en réduisant la dose. Basé sur la technologie GEMSTONE, le nouveau
détecteur est annoncé 100 fois plus rapide, pour permettre les acquisitions
d’imagerie spectrale et un plus grand nombre de projections. Il présente 256
détecteurs organisés sur une barrette de 160 mm, pourvu d’un design courbe aux
extrémités pour s’affranchir des artefacts de cone-beam et assurer une résolution
spatiale homogène sur les 160 mm. Un collimateur 3D permet d'augmenter le rapport
signal sur bruit. L'abandon pour cette machine de l'entrainement par courroie au
profit d'un entrainement électromagnétique permet une rotation du tube en 5 tours
par seconde. Enfin, l'ergonomie est améliorée en proposant une ouverture à 80 cm.
Ces caractéristiques de résolution temporelle et de couverture permettent de réaliser
un examen cardiaque en 140 ms pour une dose inférieure à 1 mSv. Ceci permet
d’obtenir le coeur en haute définition sur un battement.
La reconstruction itérative Veo est maintenant disponible en temps réel avec la
reconstruction ASiR-V, de manière à baisser les doses de 82% par rapport aux
reconstructions conventionnelles. Ces réductions de dose ouvrent de nouvelles
perspectives en acquisitions dynamiques, en pédiatrie et en dépistage en
cancérologie. Les acquisitions dynamiques permettent d'explorer l'ensemble de
l'organe en une seule rotation, offrant de bonnes perspectives en cancérologie.
RSNA 2014
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Enfin, l'imagerie spectrale sera bientôt accessible sur cet équipement. La
commutation rapide du tube aux deux énergies (80 et 140 kV) toutes les 0.25 ms doit
être approuvée dans les prochaines semaines par la FDA.
Les technologies implémentées sur le Revolution CT (Haute résolution ,
reconstruction ASiR-V) sont déclinées sur deux plateformes équipées d'un détecteur
de 40 mm :
- REVOLUTION GSI destinée à l'imagerie spectrale équipée du cristal
GEMSTONE
- REVOLUTION EVO destinée à l'imagerie clinique de pointe y compris
l’imagerie cardiaque
La gamme OPTIMA reste quant à elle présente avec sa dernière évolution sur le
tube pour tous les sites n’ayant pas un objectif d’évoluer vers l’imagerie spectrale.
L'OPTIMA 660 avec un détecteur de 40 mm, est un scanner 64 à 128 canaux
permettant de répondre à l'ensemble des besoins d'un service d'imagerie qui ne
souhaiterait pas évoluer vers l’imagerie spectrale. La gamme Optima est pourvue de
la technologie Dual Spin pour la double énergie.
L'OPTIMA 540 et 520 avec un détecteur de 20 mm est un scanner 16 canaux.
L'OPTIMA 580 reste destiné à la radiothérapie.
Du coté logiciel, GE présente de nombreux résultats sur la correction d'artéfact
métallique et de réduction de dose grâce à la dernière évolution du logiciel de
reconstruction itérative ASiR -V. Il s'agit de la déclinaison de VEO, en temps réel.
De même, il propose un nouveau logiciel de modulation de la dose en fonction des
organes. L'ODM (Organ Dose Modulation) permet une modification de kV en fonction
de la position sur le patient.
Le VariSpeed permet l'acquisition d'un volume en modifiant la vitesse de rotation en
fonction des organes à explorer. Pour les organes en mouvement une vitesse
élevée, pour les autres une vitesse plus faibles. L'objectif est de s'adapter au mieux
au profil du patient. pitch faible, pour les autres un pitch élevé.
Enfin, l'ensemble des équipements peut être proposé avec le logiciel de gestion de
dose Dose Watch dont une évolution est présentée cette année et qui commence à
être bien diffusé en France.
Hitachi :
La gamme d'Hitachi qui s'était agrandi d'un 16 coupes l'année dernière reste
compacte :
- SCENARIA en 64 ou 128 coupes
- SUPRIA en 16 coupes
Ces deux équipements offrent des tunnels larges et bénéficient du même détecteur.
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Malheureusement pour le moment le SUPRIA est équipé d'un générateur à 48 kW
qui ne permet pas la classification en classe 3. Cette machine n'est donc pas
proposée sur le marché français. Hitachi espère comme bon nombre de
constructeurs une modification de la convention avec la CRAM en 2015.
8 scanners sont installés en France à ce jour. Le service après-vente mis en œuvre
pour ces machines est surdimensionné car Hitachi compte s'appuyer sur une base
installée présentant une très forte satisfaction client pour décrocher de nouveaux
marchés. Un stock complet de pièces et la téléapplication sont installés à Lyon.
Cette année Hitachi met sur le marché une nouvelle génération de SCENARIA avec
une nouvelle génération de reconstructeur itératif : INTELI IP ADVANCED. Celui-ci
permet la reconstruction en 38 images seconde. Il propose une reconstruction en 48
images seconde en option. Ce reconstructeur INTELI IP permet aussi une réduction
de la dose jusqu'à 68%. Un collimateur en nid d'abeille améliore le rapport signal sur
bruit. A ce jour, la double énergie est en WIP.
Hitachi continue son partenariat avec TERARECON. L'ensemble des scanners
installés sont équipés de serveurs permettant l'accès à distance aux raw data grâce
à l'application : RECON ON DEMAND. Cette nouvelle fonction permet de faciliter
l’accès aux données brutes et de pouvoir créer, de n’importe quel poste, de
nouvelles reconstructions sans se déplacer et sans prendre la main sur la console
d’acquisition. Ce post-traitement permet également d'avoir une diffusion d’images
avec une interface Web rendant inutile tout téléchargement d'applications.
Enfin, Hitachi annonce un début de partenariat avec une société grenobloise de
navigation : Imatis. L'objectif est de proposer une solution de navigation GPS basée
sur l'électromagnétique pour réduire sensiblement la dosimétrie lors des actes de
scanner interventionnel.
Philips :
Malgré l'annonce au RSNA 2013 d'un nouveau scanner spectral IQON Spectral CT,
l'année 2014 a été difficile pour cette modalité. En effet, Philips a annoncé une
fermeture préventive de son usine de Cleveland pour répondre à des demandes de
la FDA. La correction du process de suivi qualité des fournisseurs a obligé la
réorientation de la production d'INGENUITY vers d'autres sites de production (Haïfa,
Suzhou) ne créant que peu de problèmes. Les scanners haut de gamme ICT et
IQON Spectral CT ont quant à eux souffert d'un retard de production qui semble
avoir été corrigé en décembre 2014. Philips compte bien faire valoir ces atouts
technologiques en 2015.
IQON Spectral CT annoncé en WIP l'année dernière devrait donc être disponible en
2015. Ce scanner possède désormais le même statif que l'ICT (lors de l’annonce au
RSNA 2013, l4IQON était présenté dans un statif qui lui était propre). Sa technologie
est basée sur le nouveau détecteur bi-couche NanoPanel Prism (base Yttrium et
GOS) qui acquiert en simultané les basses et les hautes énergies : les basses
énergies sont arrêtées par la première couche de faible densité et fort rendement
lumineux et les hautes énergies, qui l’ont traversée, sont arrêtées par la seconde.
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Ainsi, la séparation spectrale ne se fait pas à l’émission comme pour les autres
systèmes sur le marché (Double tube ou kV switching) mais à la détection. La
séparation spectrale est optimale dès 120 kV mais est également possible à 140 et
100 kV. Le principal avantage de la technique est que toutes les acquisitions (sauf 80
kV), y compris avec synchronisation ECG, sont spectrales, avec la même dose que
celle utilisée habituellement et la même qualité d’image pour les images standards.
Pas besoin de décider à l’avance d’utiliser une acquisition en mode spectral ou pas,
l’analyse spectrale peut se faire a posteriori si besoin.
La couverture du détecteur est de 4 cm avec 64 à 128 canaux atteint grâce au foyer
flottant.
Le système utilise un logiciel de résolution à bas contraste (IMR) pour réduire la dose
de près de 43 %. De même tous les outils d’optimisation de la qualité image et de la
dose sont disponibles (modulation de dose, DoseRight Index, iDose Premium), sans
limitation de champ de vue ou de vitesse de rotation (jusqu’à 0,27 sec/rotation).
La rotation est de 0,27 sec/tr. On peut imaginer une perspective d’évolution, sans
modification du reste de la chaîne image, en effet, le générateur et le tube sont ceux
de l’iCT, machine déjà validée pour une rotation à 0,2 sec voire moins. Philips,
annonce une possibilité d'upgrade d'iCT vers IQON Spectral CT.
Le reste de la gamme est inchangé sur la partie acquisition, on trouve toujours :
- Le MX 16 EVO : machine compacte avec un générateur de 50 kW et une
barrette de détection asymétrique de 24 mm.
- La gamme BRILLANCE 16, 64 par PMRS et Big Bore (pour la radiothérapie
en France et les obèses dans certains pays) : le 16 et le Big Bore ont la même
barrette de détection que le MX16, le 64 a une barrette de détection de 64 x
0,625 mm.
- La gamme INGENUITY qui se décline en 16, 32 (24 barrettes - détecteur
asymétrique – couverture 2,4 cm - 16 ou 32 coupes en reconstruction), 64 et
128 (64 barrettes - détecteur de 0,625 mm – couverture 4 cm - 64 ou 128
coupes en reconstruction) et la gamme iCT 128 ou 256 (64 ou 128 barrettes couverture 4 ou 8 cm – 128 ou 256 coupes)
Les évolutions portent sur le post-traitement IntelliSpace Portal avec la technologie
client / serveur.
Coté logiciel, on notera la disponibilité sur toutes les plateformes de l'IMR. Cette
technique permet de reconstruire des images pratiquement sans bruit et une très
bonne résolution à bas contraste. Les images obtenues se rapprochent des images
d’IRM. L'IMR est basée sur la reconstruction itérative de plus haut niveau que
iDose4, avec une modélisation de toute la chaîne image. Il permet une meilleure
résolution bas contraste (résolution 2 mm à 0,3 % à 10,4 mGy), une amélioration de
la résolution spatiale et une vitesse de reconstruction élevée permettant une
reconstruction synchronisé avec l'ECG.
De même le logiciel O-MAR (Metal Artifact Reduction for Orthopedic Implants) est
disponible sur toute la gamme. Il permet une réduction importante des artefacts
métalliques et améliore la définition de contact même sur de petites masses (stent).
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Samsung
Comme annoncé en 2013, Samsung a présenté en WIP et de façon assez secrète le
Scanner NEXT CT7. Les caractéristiques de la machine présentée se rapprochent
de celle proposée par les machines haut de gamme : large détecteur, rapidité de
rotation, reconstructeur itératif puissant. Les seules images présentées sont des
images réalisées sur fantôme et des animaux. A ce jour, aucune installation n'est
réalisée dans le monde. Ce prototype doit encore passer de nombreuses étapes
avant de pouvoir être commercialisé.
Samsung ayant racheté la société Neurologica l'année dernière, elle distribue cette
année les produits sous son nom.
Deux machines sont disponibles CereTom et BodyTom :
- Le CereTom est un scanner 8 coupes petit tunnel de 32 cm de diamètre et un
FOV de 25cm, dédié au crâne et aux extrémités, éventuellement à la
pédiatrie.
- Le BodyTom est un scanner mobile pour le bloc opératoire, de 32 coupes,
générateur de 42kW, tunnel de 85 cm de diamètre, pour une couverture de 4
cm.
L’acquisition se fait par mouvement du statif. Le scanner est compatible avec une
table radiotransparente et avec tout système de navigation chirurgical du marché.
Les deux systèmes communiquent avec la console d'acquisition par wifi et sont
équipés d'une batterie permettant l'acquisition pendant 12 h.
Samsung souhaite s'adresser au marché des urgences et du bloc, néanmoins, son
équipement conserve des contraintes d'implantation fortes (pas de blindage, 1500
kg, nécessité de mise en place d'une planéité forte du sol car c'est le statif qui se
déplace pas la table).
De même il propose aussi une mutualisation au sein de différentes structures de
soins avec déplacement d'un camion et d'un manipulateur échographiste. Chaque
établissement de soins devrait créer une structure dédiée ( bâtiment, parking etc)
pour accueillir le scanner mobile.
Siemens :
Afin d'anticiper la mise en place d'un dépistage systématique du cancer du poumon
pour 2015 au Etat Unis, Siemens a refait valider deux de ses scanners par la FDA
(510k) en tant que scanner de dépistage. Les caractéristiques recherchées sont la
capacité à réaliser une imagerie pulmonaire de qualité à faible dose ( 70 kV) pour
permettre la différenciation tissulaire et celle d'avoir une activité importante (1 patient
toutes les 10 minutes). Le CAD poumon a été repris pour améliorer la rapidité
d'interprétation. Enfin, afin de gérer le volume considérable d'informations qui sera
généré par la mise en place de cette politique de dépistage, elle a créé un
partenariat avec la société Ben Rad. Elle a obtenu en octobre cette validation sur le
Definition Edge et Somatom FORCE en tant que machine de dépistage. Elle pense
RSNA 2014
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pouvoir profiter de cet avantage pour garder une position dominante sur le marché
du scanner aux Etats Unis et anticiper une mise en place future d'un dépistage de
masse en Europe.
L'objectif de Siemens est d'avoir à l'horizon des 3 ans la plus importante base
installée dans le monde, tout en conservant la meilleure satisfaction client. La société
souhaite aussi être reconnue comme leader sur l'interventionnel et la radiothérapie.
Le partenariat avec la société Varian a été très profitable en radiothérapie pour
Siemens qui souhaite procéder de même avec d'autres constructeurs.
La stratégie de Siemens depuis plusieurs années est d'avoir un portfolio très
important. La société tente d’élargir la gamme existante avec autant que possible
une standardisation des composants haut de gamme utilisés pour une véritable
économie d’échelle. Le détecteur STELLAR présenté en 2013 est décliné sur de
nouvelles machines cette année. Ceci marque une volonté de répondre à tous les
marchés, à toutes demandes, au niveau des besoins cliniques, organisationnels et
économiques. La richesse de ce portfolio offre un véritable confort et une vraie
richesse aux commerciaux pour leur permettre de proposer le bon positionnement de
produit en fonction du besoin.
Pour ce faire, elle présente après l'ECR 2014 le SOMATOM SCOPE POWER pour
répondre au marché d’entrée de gamme qui représente environ 40% à 50% en
France comme dans le Monde. Ce scanner 16 coupes permet la réalisation d'actes
courants et offre des contraintes d'implantation très faibles (faible alimentation
électrique, faible refroidissement, compacité, etc...).
De même, Siemens souhaite s’inscrire dans une véritable démarche de
développement durable et insiste sur le fait que la totalité des équipements vendus
en Europe sont issus de sa chaine de production située à Forcheim en Allemagne
limitant ainsi l’empreinte carbone. Même s'il reste dans la gamme, l'objectif est de
proposer le successeur au SOMATOM EMOTION 16 qui représente quand à lui 10%
des ventes de Siemens avec 250 installations par an depuis 3 ans. Cet équipement
est équipé de e-cockpit pour garantir une haute disponibilité.
E-cockpit est décliné sur toute la gamme pour augmenter les temps de disponibilité
en préservant les composants de la machine tout en anticipant ses défaillances.
- e-Start : Préservation des composants. Par exemple, le tube est maintenu en
chauffe par l’informatique pour limiter les méfaits des démarrages répétés ce
qui augmente sa durée de vie.
- e-Sleep : Mode veille pendant les phases d’installation du patient par
exemple, identique aux systèmes Stop and Start utilisés dans l’automobile.
- e-Mode : Ajustement des protocoles par exemple pour optimiser l’utilisation
des composants, selon des abaques connus, et sans impact sur la dose ou le
temps d’examen.
De même, Siemens décline sur l'ensemble des scanners haut de gamme le
détecteur UFC STELLAR qu'elle avait présenté sur le SOMATOM FORCE en 2013
On retrouve donc :
- DEFINITION EDGE STELLAR
- FLASH STELLAR
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Ce détecteur UFC STELLAR lui permet de proposer la reconstruction itérative,
ADMIRE sur ses équipements. La reconstruction est améliorée du fait de la prise en
compte de la gestion du statif par modélisation de la géométrie de l’acquisition, en
plus du traitement itératif des données brutes et images. La reconstruction se fait de
20 à 60 images/sec en fonction du protocole.
Elle présente aussi en nouveauté RSNA 2014 une nouvelle façon de réaliser une
acquisition volumique en bi-energie grâce à l'évolution de son tube STRATON.
Ce tube est désormais équipé du TBDE (Twin Bean Dual Energy). Ce système de
diffraction installé à la sortie du tube permet la création en simultané de deux
faisceaux d'énergie différente. La capacité du détecteur a être activé dans l'axe des z
est alors utilisée comme sur le Flying Spot en z. Le scanner réalise donc en
simultané deux spirales d'énergie différentes.
Du coté des logiciels, Siemens présente son logiciel de réduction des artefacts
métalliques : IMAR (Iterativ Metal Artefact Reduction). Ce logiciel qui fonctionne avec
un algorithme itératif permet de conserver des informations de densités et de contour
masquées par les artefacts d’origines métalliques ou de très hautes densités.
Les différentes gammes chez Siemens sont :
-
Une gamme de machines à moins de 16 coupes : SPIRIT (utilisation pour le
domaine vétérinaire et l’industrie) et EMOTION (jusque 6 coupes).
-
Le SCOPE POWER est présenté par Siemens cette année et doit succéder à
l'EMOTION 16 qui est aujourd’hui la machine la plus vendue dans le monde
par Siemens.
-
La gamme PERSPECTIVE (destinée aussi bien à la routine clinique qu’aux
examens avancés) se décline en 16, 32, 64 et 128 coupes qui sont des
machines de 24 barrettes pour le 16 et le 32 (couverture de 19,2mm :
16x1,2mm) et 64 barrettes pour le 64 et le 128 (couverture de 40 mm). Le
dédoublement des coupes est fait par reconstruction car ces machines ne
disposent pas du tube à foyer flottant en z.
-
La gamme DEFINITION AS de 64 et 128 coupes (couverture de 40 mm) qui
est la plus grosse base installée en haut de gamme en France et dans le
monde avec 3500 machines. Le Defintion AS peut recevoir le nouveau
détecteur STELLAR
Cette gamme est équipée d’un générateur de 80 ou 100 kW et de toutes les
solutions contribuant à la réduction de dose dont Care kV (modulation des kV
pendant l’acquisition en fonction de la morphologie du patient et du type d’examen
(Injecté/ non-injecté)).
Le DEFINITION AS OPEN 20/64 répond au besoin d’un tunnel large (80 cm) et
d’une meilleure qualité image pour réaliser le contourage.
RSNA 2014
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-
La gamme DEFINITION EDGE (couverture de 40 mm). Sur cette gamme on
retrouve les détecteurs UFC STELLAR présentés sur le SOMATOM FORCE
en 2014. Le tube VECTRON permet la mise en place d'une acquisition bienergie simultanée.
-
La gamme des bi-tubes : FORCE et FLASH. Un an seulement après le
lancement de son scanner SOMATOM Force ,65 modèles ont été livré et sont
opérationnels à ce jour transformant le lancement en succès commercial. Le
scanner FORCE, présenté en 2013, reste le haut de gamme de Siemens en
faisant évoluer les 4 critères du scanner : la résolution en contraste, la
résolution spatiale, la résolution temporelle et la dose. Sa vocation est de
réaliser tous les examens en moins d’une seconde pour diminuer la dose (0,1
mSv pour un thorax par exemple) et la quantité de produit de contraste injecté
(20 à 30 cc sur les examens nécessitant jusque-là 80 à 90 cc).
Le détecteur UFC STELLAR présenté en 2013 est décliné sur le FLASH.
L’intégration de l’électronique au capteur permet de réduire le bruit et par
conséquence permet de réduire la dose.
Cette évolution combinée à une forte résolution temporelle 66 ms pose la question
de la prise en charge du patient pour la douleur thoracique par exemple : les
examens étant plus courts, plus précis et moins irradiants, la nécessité d’examens
complémentaires tels que la coronarographie ou la Médecine Nucléaire diminue,
diminuant de fait les coûts, voire les temps d’hospitalisation. Cette diminution des
coûts doit compenser le surcoût à l’acquisition de cette machine haut de gamme.
L'objectif est de donner accès à cette technologie pour de plus larges applications
telles que les applications cardio-thoraciques et oncologiques avancées, les
urgences, les patients non coopérants ou à risques.
Toshiba:
Après avoir présenté l'année dernière l'AQUILON PRIME. Toshiba annonce
l'installation de plus de 450 machines dans le monde, dont 120 en Europe et déjà 22
en France. La confirmation de ce succès sur le marché Français se traduit pour
Toshiba par la sélection par le GCS UNIHA pour les modèles de scanners de plus de
64 coupes. Toshiba compte bien profiter de cette embellie en 2015.
Le RSNA 2014 est l’occasion pour Toshiba d’introduire un nouveau détecteur PURE
ViSION et la Version 7.0 de sa suite logiciel qui donne accès à de très nombreuses
applications innovantes.
Le nouveau détecteur PURE ViSION bénéficie de procédés de fabrication uniques
développés par la division céramique du Groupe Toshiba : la compression
isostatique à chaud (HIP) et la technologie Micro-blade. Le HIP est une forme de
traitement thermique qui utilise une pression élevée permettant d’améliorer les
propriétés d’un matériau. Il est donc possible, grâce à cette technique, de limiter
l’utilisation des additifs entrant dans la fabrication des détecteurs et également d’en
réduire la taille. La technologie Micro-blade quant à elle permet une découpe
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extrêmement fine et précise de la céramique, limitant ainsi les imperfections pour
une meilleure efficacité quantique
Le détecteur PURE ViSION revendique d'afficher le meilleur facteur de « Light output
» du marché avec 3.0, améliorant ainsi la conversion des photons en lumière de près
de 40%. De nouveaux convertisseurs analogiques-numériques « FNST » pour Fast
Noiseless Signal Transfert vont également permettre de numériser et de transférer le
signal encore plus rapidement tout en diminuant fortement le bruit produit par le
détecteur.
Grâce à ces innovations le PURE ViSION améliore son rendement de détection de
près de 40% sans altération de la résolution à bas contraste (LCR : 2mm@3UH),
permettant ainsi de travailler avec des doses d’irradiation et de contraste encore plus
faibles.
Le détecteur PURE ViSION est disponible sur l’ensemble de la gamme.
La nouvelle Version 7.0 de sa suite logiciel est elle aussi disponible sur l'ensemble
de la gamme.
Elle propose la 4ème génération de son reconstructeur itératif : AIDR 3D
ENHANCED. Celui ci analyse les propriétés physiques de l’acquisition sur les
sinogrammes et utilise des modèles d’analyse statistique de bruits pour réduire le
bruit électronique et quantique, il supprime du bruit dans l’image voxel par voxel et
l'optimise grâce à des modèles anatomiques. Il est totalement intégré pour
l’ensemble des protocoles d’acquisition sans perte de vitesse de reconstruction (60
images/seconde). Il peut même être utilisé en temps réel sur le Bolus Tracking (Sure
Start) et en fluoroscopie interventionnelle (Sure Fluoro). Toshiba annonce une
réduction de dose jusqu'à 75%.
Une adaptation automatique du Kilo-volatge en fonction de la taille du patient, des
paramètres d’acquisition et de la capacité du générateur pour une meilleure gestion
de la dose et de la quantité de produit de contraste est proposé par SURE KV.
Une gestion automatisée du produit de contraste, de la proposition d'un débit et
volume d'injection jusqu'à la création d'un rapport d'injection, est réalisée par le
logiciel CONTRAST MANAGEMENT
Le contrôle de la dose est proposé par l'OEM (Organe Effective Modulation). Celui ci
permet d’optimiser la modulation des mA en fonction des organes explorés. Une
modulation plus importante des mA est réalisée lorsque le tube est en position
antérieure, afin de réduire l’irradiation des organes radiosensibles comme les
gonades, les glandes mammaires, la thyroïde, etc.
La réduction des artéfacts métalliques est proposée avec le logiciel SEMAR (Single
Energy Metal Artefact Reduction).
Le flou cinétique est diminué grâce à l'algorithme Cardiac Adaptive Motion Correction
(AMC) qui analyse les micromouvements des coronaires pour ensuite les compenser
lors de la reconstruction de l’image. AMC permet d’obtenir des coronaires encore
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plus nettes en particulier sur les patients présentant une arythmie ou au rythme
cardiaque élevé.
Enfin, les contraintes d'implantation et les économies de fonctionnement sont
améliorées. Le Power Save Mode vient compléter les dispositifs existants (Evolution
Gantry) et permet une mise en veille automatique des principaux éléments
consommant de l’énergie : moteur du statif, moteur du lit, ventilateurs, etc. lorsque le
scanner n’est pas en acquisition.
L’offre technologique Scanner de Toshiba reste compacte et toujours autour
d'équipements offrant un large tunnel de 78 cm. Tous les équipements sont équipés
du nouveau cristal PureViSION.
On retrouve le haut de gamme :
- L'AQUILON ONE VISION : 640 coupes sur un détecteur de 320 éléments
de 0,5 mm soit 16 cm et une vitesse de rotation de 0,275 seconde par tour.
Un générateur de 100 kV.
- L'AQUILON ONE Next Génération : 640 coupes sur un détecteur de 320
éléments de 0,5 mm soit 16 cm et une vitesse de rotation de 0,35 seconde
par tour. Un générateur de 72 kV.
Le scanner 80 à 160 coupes :
- L'AQUILON PRIME 160 : 160 coupes sur un détecteur de 80 éléments de
mm soit 4 cm et une vitesse de rotation de 0,35 seconde par tour.
générateur de 72 kV.
- L'AQUILON PRIME 80 : 80 coupes sur un détecteur de 80 éléments de
mm soit 4 cm et une vitesse de rotation de 0,35 seconde par tour.
générateur de 60 kV.
0,5
Un
0,5
Un
La bi-energie est disponible sur ces équipements. Une demi-rotation à 135 kV et une
demi-rotation à 80 kV.
Toshiba pense que les techniques de soustraction qu'il développe depuis quelques
années permettent d'obtenir, pour certaines applications cliniques, des résultats
identiques voir meilleurs (suppression des calcifications et de l’effet de blooming,
embolies pulmonaires, etc…).
Les scanner 16 et 32 coupes :
-
-
-
L'AQUILON RXL32 : 32 coupes sur un détecteur de 40 éléments de 0,5 mm
soit 3,2 cm et une vitesse de rotation de 0,5 seconde par tour et 0,4 en option.
Un générateur de 60 kV tunnel de 72 cm
L'AQUILON RXL16 : 16 coupes sur un détecteur de 40 éléments de 0,5 mm
soit 3,2 cm et une vitesse de rotation de 0,5 seconde par tour et 0,4 en option.
Un générateur de 60 kV tunnel de 72 cm
L'AQUILON LB : 32 coupes sur un détecteur de 40 éléments de 0,5 mm soit
3,2 cm et une vitesse de rotation de 0,5 seconde par tour et 0,4 en option. Un
générateur de 72 kV tunnel de 90 cm
RSNA 2014
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Enfin du côté du post-traitement, la solution serveur VITREA EXTEND vient
compléter l’offre existante de TOSHBA. Cette nouvelle solution serveur développée
pour les centres de taille moyenne, permet à 3 utilisateurs d’avoir accès
simultanément à l’ensemble des outils avancés de traitement d’image.
Il est toujours possible de choisir la console Stand Alone VITREA ou le serveur VES
(Vitrea Enterprise Suite) quand les besoins en nombre d’utilisateurs simultanés sont
importants.
Toutes ces solutions sont aujourd’hui disponibles en version 6.7, qui améliore les
outils cardio-vasculaires, la suite oncologique et qui intègre la suite logicielle Oléa
pour le Post traitement IRM.
Conclusion :
Cette année l'ensemble des constructeurs ont consolidé leurs offres en proposant
des évolutions logicielles et mécaniques. L'amélioration des cristaux, l’augmentation
de la résolution temporelle par une accélération de la rotation et l’élargissement de la
couverture semble être un prérequis à toute mise en œuvre d'imagerie spectrale.
L’imagerie spectrale offre un nouvel avenir à cette modalité en proposant une
alternative à certains examens nécessitant une imagerie fonctionnelle. La
scintigraphie myocardique se retrouve en concurrence avec le scanner cardiaque :
le scanner donne des informations fonctionnelles et permet une quantification rapide
avec des outils semi-automatiques. La coronarographie diagnostique est aussi
attaquée par des scanner qui s’affranchissent du flou cinétique et donnent une
imagerie des coronaires à une dosimétrie minimale.
Enfin, l’objectif de l’ensemble des constructeurs est de garder une avance
technologique importante pour éviter l’émergence d’une concurrence à bas coût qui
réduit d’ores et déjà les marges sur les scanners d’entrée de gamme. La recherche
et l’innovation restent les seules alternatives à la chute des prix et à l’émergence
inéluctable d’une concurrence sur ce secteur.
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IMAGERIE MOLECULAIRE
Une tendance qui se confirme ?
*Cyrille VERALDO, **Joël DELODE,
*Centre de Médecine Nucléaire du Parc Dijon, **CH Intercommunal Aix en Provence Pertuis,
Introduction
L’orientation de la médecine nucléaire conventionnelle vers la quantification absolue
semble se confirmer ; c’est en tout cas ce qui est apparu au cours de ce RSNA
2014.
Afin, peut être, de redynamiser cette discipline qui techniquement est arrivée à
maturité, l'ensemble des constructeurs propose des applications permettant la
quantification absolue et ainsi proposer de nouvelles débouchées cliniques.
Bien sûr, ces nouvelles applications ne se font pas au détriment de la TEP-TDM
(Tomographie à Émission de Positon couplée à la Tomodensitométrie) mais offrent
un nouveau panel d'analyses qui permettra aux médecins nucléaires de choisir la
modalité la plus intéressante en fonction de la pathologie recherchée et des traceurs
à sa disposition (émetteur gamma ou positon) Ainsi la quantification sur une TEMPTDM (Tomographie à Émission Monophotonique couplée à la Tomodensitométrie)
permet d'aborder l'inflammation, le suivi de thérapie anticancéreuse, la perfusion et la
viabilité des organes comme on pourrait le réaliser sur une TEP-TDM.
Chaque société fait aussi progresser la qualité des scanners associés à la TEMPTDM pour permettre un rendu plus anatomique et une imagerie fonctionnelle. Les
praticiens souhaitent utiliser les mêmes outils d'analyse sur les images de TEMPTDM et de TEP-TDM et augmenter la qualité du rendu des images destinées à leurs
prescripteurs. L'ensemble des logiciels de reconstruction itérative et de réduction de
dose, présents sur les scanners diagnostics, est maintenant disponible sur les
TEMP-TDM (ASIR chez GE, iDOSE chez PHILIPS et IRIS chez Siemens)
Les grandes caméras à scintillation n’ont donc fondamentalement pas évolué. De
fait, l’élément principal, le PMT, est encore roi et n’est pas, à ce jour, prêt à laisser sa
place à des capteurs CZT (Cadmium Zinc Telluride) grand champ, cela pour des
raisons essentiellement économiques.
Cependant, des progrès considérables ont été réalisés dans le développement des
capteurs numériques, grâce, par exemple, à la collaboration de certains
constructeurs avec la société Israélienne IMARAD.
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La TEP en a d’ailleurs profité. Alors qu’un travail d'optimisation est encore nécessaire
pour permettre l'apparition de machine grand champs CZT qui est encore en WIP
(Work in Progress) il est fort à parier que cette technologie se démocratisera pour
équiper nos futures gamma caméras et plus seulement les machines dédiées petit
champ.
Ces dernières améliorations tiennent au reste de la chaine d’acquisition et au
traitement qui a été grandement modifié, cela évidemment en lien avec l’amélioration
de l’informatique (Augmentation du traitement des informations, capacité des
systèmes à reconstruire de plus en plus vite …) Il parait donc normal de voir les
constructeurs, faute d’annonce technique majeure, proposer des améliorations et
des variantes logicielles.
Même si les applications progressent en termes de fiabilité, il reste à convaincre les
praticiens de l’utilisation de ces nouveaux outils. C’est pourquoi certains fournisseurs
continuent de développer des gamma caméras sans scanner. Celle-ci permet un
rapide retour sur investissement tout en bénéficiant des évolutions en détectabilité
des nouvelles générations de caméra. Exemple chez Siemens qui présente cette
année la nouvelle petite TEMP (Tomographie d’Émission Monophotonique) « EVO
Excel »
Cette année 2014 aura aussi été marquée par les difficultés de la société Philips sur
ce secteur d'activité. Après avoir présenté au RSNA 2013 la première TEP-TDM
numérique très prometteuse, le VEREOS, la société Philips a annoncé la fermeture
préventive de son usine américaine de scanners et de médecine nucléaire de
Cleveland, l’obligeant à renoncer au marché de Médecine nucléaire obtenu avec le
CGS UNIHA. Cette fermeture préventive a eu pour objectif la correction du
processus de suivi qualité des fournisseurs. Ceci avait été reproché par la FDA à
Philips depuis plusieurs mois. Par conséquent, la production a été réorientée en fin
d'année vers l'Israël à Haïfa et la Chine à Suzhou. Aucune date n'est avancée à ce
jour pour la reprise de la production de TEMP-TDM. Concernant l’INGENUITY TF et
le VEREOS l’activité de l’usine de Cleveland a repris en fin d’année 2014 et sera
donc sur le marché en 2015. Ce dernier avait reçu l’approbation de la FDA avant le
RSNA 2014 pour être commercialisé aux États Unis. En France deux VEREOS ont
été vendus en 2014 pour être installés en 2015.
La TEP quand à elle, gagne en avancée technologique. Les constructeurs maitrisent
la numérisation directe. On peut retrouver les détecteurs de type APD (Avalanche
Photodiodes) SiPMs (Silicon photomultipliers) sur les nouveaux modèles de TEPTDM et TEP-MR. L’amélioration du temps de réponse (particulièrement utile pour le
Temps de vol « TOF »), de la sensibilité et de la résolution spatiale permet
d’entrevoir de nouvelles perspectives, comme la diminution de la dose au patient.
Cela reste d’ailleurs le cheval de bataille de tous les constructeurs. De même que
pour la TEMP-TDM tous intègrent l'ensemble des logiciels de reconstruction itérative,
de réduction de dose et de correction d'artefact du scanner sur leur TEP-TDM.
La TEP-TDM est en plein essor et les constructeurs travaillent sur l’efficience de
leurs équipements. L’objectif est de réduire soit le temps d’examen soit la dose
injectée. L’évolution Flow qui permet de réaliser une acquisition en continue
(acquisition sans pas) proposée par Siemens va dans ce sens. De même GE
RSNA 2014
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présente cette année une nouvelle machine le DISCOVERY IQ, qui profite de la
grande sensibilité des cristaux BGO et d’une longueur axiale de 26 cm pour réaliser
des examens en 4 fois moins de temps ou avec moins de 2 MBq/kg (FDG). PHILPS
et le VEREOS équipé de son système DPC (Digital Photon Counting) de 23040
détecteurs en couplage de 1:1, augmente ainsi la sensibilité et la qualité de l’image
afin de réaliser également des examens à des doses inférieures à 2 MBq/kg (FDG)
Cette année est aussi marquée par l'élargissement du marché de l'imagerie
moléculaire à la concurrence.
TOSHIBA présente en effet une nouvelle TEP-TDM sur le marché Américain : le
CELESTEION. Avec celui-ci, le fabricant Nippon semble vouloir montrer qu’il n’est
pas en reste dans ce domaine et montre sa volonté d’exporter son savoir-faire en
dehors de ses frontières. Les filiales européennes sont actuellement en pleine
interrogation sur la pertinence d'attaquer ce marché.
Reste à voir si la machine présentée est prête à bousculer le marché dans la vielle
Europe ?
De même Siemens n'est plus le seul constructeur à proposer une TEP-MR intégré.
Après l'avoir présenté en WIP l'année dernière GE présente la SIGNA TEP-MR.
Cette nouvelle machine annonce une sensibilité accrue des détecteurs 21cps/s/kBq
et propose le temps de vol pour permettre de compléter le champ de vu non couvert
par l'IRM et améliorer la correction d'atténuation. GE annonce déjà deux installations
sur la France début 2015.
SIEMENS avec ses 60 BIOGRAPH mMR présents dans le monde dont 1 à Lyon,
montre que cette activité suscite de l’intérêt pour la recherche. Toutefois l’équilibre
entre le coût d’acquisition et l’intérêt en routine clinique reste à trouver.
La TEP-MR cherche encore à faire sa place dans le marché de l'imagerie
moléculaire. Pour le moment cette caméra hybride est plutôt destinée à la recherche.
Des applications en routine pour l’examen de la prostate ainsi qu’en
pédiatrie pourraient trouver leurs places, mais ceci en faisant abstraction de
l’investissement nécessaire (Environ 5 M€).
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Enfin ce RSNA 2014 est l'occasion de faire un point sur les traceurs TEP afin de
percevoir les potentiels d'activité future de nos équipements.
Quelques Traceurs TEP utilisés en routine :
-
FDG (18F-fluorodéoxyglucose) ([18F]-FDG) pour la Cancérologie, la Neurologie
et la Cardiologie. Celui-ci représente la majorité des applications en pratique
dans la routine clinique.
-
FNa (Fluore de sodium) pour l’OS.
-
Fluoro-Choline ([18F]-FCH) pour le cancer de la prostate et le Foie (Carcinome
Hépatocellulaire).
-
Fluoro-Dopamine
neuroendocrines.
([18F]-DOPA) pour
les
tumeurs
cérébrales
et
Arrivée imminente :
-
Les traceurs de la plaque amyloïde (en lien avec les maladies
neurodégénératives, ex : Maladie d’Alzheimer) permet d’estimer la densité
des plaques séniles de ß-amyloïde dans le cerveau de patients adultes ayant
une déficience cognitive.
A venir :
-
Fluoromisonidazole ([18F]-MISO) Traceur de l’hypoxie, croissance tumorale
-
Fluoro-Thymidine ([18F]-FLT) quantification de la prolifération tumorale.
-
Fluoro-oestradiol ([18F]-FES) pour le sein et la prostate.
-
PSMA Prostate Spécifique Membrane Antigen ([68GA]-PSMA) Un traceur
encore au stade de l’expérimentation pour la détection précoce de la récidive
du cancer de la prostate.
-
Bombesin associé à du 18F pour la prostate
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L’offre industrielle
GE HEALTHCARE
Gamme médecine nucléaire :
Discovery NM 750b : Mammographe CZT (Cadmium-Zinc-Telluride)
Discovery NM 530c : Caméra CZT, application de cardiologie.
Brivo NM 615 : TEMP mono-détecteur
Discovery NM 630 : TEMP double tête
Discovery NM/CT 670 PRO : TEMP-TDM (Nouveauté RSNA 2014)
Discovery NM/CT 670-8 : TEMP-TDM équipé d’un scanner BrightSpeed 8 coupes
Optima NM/CT 640 : TEMP-TDM équipé d’un scanner 4 coupes
TEMP et TEMP-TDM
Le Discovery NM/CT 670 PRO. Nouveauté RSNA 2014
Cette année le 670 en version PRO embarque le CT Optima 540.
Scanner de 16 coupes (16 x 0.625 mm)
20 mm de détecteur, tunnel de 70 cm. Résolution spatiale de 19,6 pl/cm, 912
éléments en x et y. Varispeed également, ODM (Organe Dose Modulation), Smart
mA et Auto mA (Modulation de la dose en automatique)
Equipé de ASIR Reconstruction itérative (sur les RAW data du CT) et IQE permettant
d’avoir une équivalence de 50 coupes sans dégradation de la qualité d’image à un
pitch de 1,75.
Le Discovery NM/CT 670-8 équipé d’un BrightSpeed 8 coupes, pourrait être
prochainement remplacé par un Optima « 540 » 8 coupes.
L’optima NM/CT 640 est équipé d’un Scanner 4 coupes dédié pour une utilisation en
MN : bonne qualité d’image non sub-millimétrique (1,25mm ou 2,5mm sur 10mm de
champ), à très faible dose (10 à 30mA).
Pour ce qui est de la partie TEMP, les détecteurs ont subi quelques améliorations.
(Remplacement des PMT réf. R1307 par les R6233 de chez HAMAMATSU).
Ces derniers sont plus courts de 40 mm, ont un temps de réponse plus rapide de 2
ns et voient leurs temps de « transit » augmentés de 12 ns.
L’ergonomie change également, permettant de gagner 13 cm de hauteur et 80 Kg de
moins par détecteur.
Advanced Dose Management :
ASIR (Adaptative Statistical Iterative Reconstruction)
Cette reconstruction itérative permet de réduire la dose au patient, En moyenne de
50% (en fonction du patient et de l’organe ciblé), à qualité d’image équivalente ce qui
permet par conséquent de moins solliciter le tube.
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Q.AC (Correction d’atténuation à basse dose (mAs et/ou les kVp))
Algorithme de reconstruction permettant d’utiliser les coupes Scan à très faible dose
(5mAs) pour la correction d’atténuation (bénéfice clinique : suivit de traitement,
correction d’atténuation en cardiologie).
Wide View CT : le scanner étant interpolé, il peut être légèrement inférieur en qualité,
en fonction du patient, et donc la validation de cet algorithme est principalement pour
la correction d’atténuation.
Ce traitement permet également de s’affranchir des effets de troncatures. Il y a sans
traitement de ce type une perte de résolution des objets proches de la limite du FOV
du scanner (50 cm). L’application permet une restauration des objets se trouvant
entre l’extérieur de ce FOV et l’intérieur du diamètre effectif du tunnel de 70 cm.
Q.Metrix : Quantification absolue
Outil de segmentation « d’organe ou bien de zones anatomiques » permettant la
quantification d’un radiopharmaceutique en MBq/ml. Permet de calculer le SUV
(SUVbw, SUVbsa et SUVlbm)
TEMP de la même manière que celui utilisé pour la TEP.
Ce calcul statistique de la quantification TEMP permet de :
- mesurer l’activité d’une région anatomique (en MBq/ml)
- définir un niveau pour différents types de lésions (Utilisant des valeurs de SUV
SPECT)
- calculer le temps de résidence du traceur dans l’organe cible (légèrement
différent du temps de transit) Fonctionnalité présente dans Dosimetry Toolkit,
mais pas dans Q Metrix.
- d’utiliser différents isotopes classiques de Médecine Nucléaire: Tc99m, Tl201,
I131, In111, Ga67, Y90, Lu177…
- d’utiliser la segmentation soit en automatique, soit en semi-automatique, soit
en manuel.
Q.Metrix peut être utilisé seul, mais ce logiciel est issu de la conception de Dosimetry
ToolKit, et bénéficie des retours utilisateurs depuis 3 ans (segmentation, processing,
resultats … )
TEP-TDM
La gamme des caméras TEP-TDM se compose ainsi :
Discovery PET/CT 710 Elite et 64/128sl : TEP avec cristal LBS (25 mm d'épaisseur)
et technologie temps de vol associé à un scanner BrightSpeed Elite (couverture de
20 mm) ou à un scanner OPTIMA CT 660 (couverture de 40 mm).
Discovery IQ : Nouveauté RSNA 2014
La sensibilité a été au cœur du design de cette nouvelle gamme de système
TEP/TDM afin d’assurer des systèmes arrêtant le plus d’informations possible
RSNA 2014
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(Coïncidence bêta). Cette nouvelle gamme est proposée avec les dernières
générations de scanners donnant ainsi accès aux nouvelles techniques de réduction
de la dose au patient tel que la reconstruction itérative ASiR.
Discovery IQ et Q.Clear
Le Discovery IQ introduit un nouveau design de détecteur TEP, sous le nom de
LightBurst, focalisé sur l’optimisation de l’efficacité de détection. Il est construit dans
une optique de flexibilité permettant une couverture TEP de 15 à 26 cm de champs
de vue axial obtenant de performance NEMA jusqu’à 22 cps/kBq. Cette sensibilité
augmentée permet une réduction de la dose injectée ainsi que du temps
d’acquisition. Ce nouveau détecteur est associé à un scanner Optima CT 540
(couverture de 20 mm) incluant les dernières technologies de réduction de dose et
de reconstruction itérative telle que ASiR.
La technologie Q.Clear (nouveauté RSNA 2014) est la nouvelle addition aux
solutions de quantification en imagerie TEP développée sous le nom de Q.Suite.
C’est une nouvelle génération de reconstruction PET iteratives atteignant la pleine
convergence des données aussi nommée « TEP Iterative Regularized
Reconstruction ». Cette technologie apporte une amélioration jusqu’à 2 fois de la
précision de quantification TEP (SUVmean) et jusqu’à 2 fois de la qualité image
(SNR) pour les petites lésions.
Pour rappel, la Q.Suite est disponible sur l’intégralité de la gamme TEP-TDM. Cette
solution inclue des outils développés pour améliorer la reproductibilité des
quantifications donc du suivi de la réponse à un traitement et intègre entre autres les
technologies suivantes :
Q.Freeze : Technologie qui permet de créer une unique image TEP statique où le
mouvement respiratoire a été corrigé. La correction du mouvement est basée sur
une méthodologie de type « multi-resolution optical flow » dont les bénéfices sont un
« gel » du mouvement, un bruit image réduit et une quantification améliorée.
Q.AC : Nouvelle génération d’atténuation de correction aidant ainsi à assurer des
coefficients d’atténuation de correction plus précis pour la reconstruction des
données TEP. Cet algorithme permet de réduire jusqu'à vingt fois la dose du
scanner.
PET VCAR (Volume Computer Assisted Reading) : Cet outil est accessible sur la
plateforme de post-traitement DEXUS incluant les stations de travail fixe et les
solutions Server. Il est complètement intégré au sein de la solution Oncologique,
OncoQuant, afin de facilité la visualisation et le suivi analytique de la réponse au
traitement en utilisant la comparaison multi-examen. Il permet de plus l’intégration
dans une même analyse de l’information venant de plusieurs modalités. L’objectif est
de fournir une assistance pour la comparaison selon les critères WHO, RECIST 1.0,
RECIST 1.1, PERCIST et EORTC.
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Cortex ID : Application avancée en neurologie pour les démence (Alzheimer),
permettant la segmentation automatique du cerveau et quantification en Z-scoring,
avec comparaison avec une base donnée patients normaux.
TEP-MR
SIGNA
Cette caméra hybride a reçu son autorisation de mise sur le marché cette année
(2014) Ses caractéristiques principales sont :
Acquisition préalable par un « Localyser » en IRM (Équivalent d’un « Scout » pour le
scanner) puis acquisition en simultané de l’IRM et du TEP.
Examen tête/genoux en environ 20 min
Caractérisation par séquence type « Dixon » pour création de la carte d’atténuation
Diamètre du tunnel 60 cm avec capots. Diamètre de la couronne des cristaux 62 cm
Détecteur TEP :
Cristal LBS (Lutetium based scintillators) de 25 mm d’épaisseur
Détecteur SiPM (Silicon Photomultipliers)
FOV 60 x 60 et de 25 cm en axial
Sensibilité de 21 Cps/MBq
Résolution temporelle de 400 ps avec TOF
Refroidissement liquide des détecteurs, équipés d’un blindage contre le champ
magnétique. 28 modules de 5 blocs
La variation de la température à l’intérieur d’une IRM varie en fonction de plusieurs
facteurs comme les séquences utilisées, la résolution demandée, le temps
d’acquisition, etc. Cette variation doit être gérée afin d’éviter des instabilités de
performance du détecteur. Les modules du SIGNA PET/MR sont maintenus à 20° C
par un refroidissement liquide et les variations résiduelles sont contrôlées et
compensées en temps réel afin de maintenir une performance stable et précise.
MR :
Aimant de 3 Tesla
50 cm de FOV
Gradients 44mT/m à 200 mT/m/ms
Multi-noyaux en option pour réponse à différents noyaux (Phosphore, carbone,
sodium, … )
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PHILIPS
TEMP et TEMP-TDM
BRIGHTVIEW, TEMP
BRIGHTVIEW X, TEMP double tête pour les applications générales
BRIGHTVIEW XCT, TEMP-TDM double tête associé à un capteur plan pour la
correction d’atténuation.
TEP-TDM
La gamme de TEP-TDM analogique équipée de la technologie Temps de Vol
ASTONISH TF, se compose toujours de :
-
l’INGENUITY TF, TEP associé à un scanner INGENUITY 64 ou 128 coupes.
La partie TEP a une meilleure sensibilité du fait de l’amélioration de
l’électronique de détection.
-
Mais également en « reconditionné » (refurbished) du :
-
TruFlight Select, TEP associé à un scanner 16 coupes.
GEMINI TF (existe en Version Big Bore avec un tunnel de 85 cm,
principalement pour le marché américain), TEP associé à un scanner
BRILLANCE 16 coupes.
INGENUITY TF
Statif refroidi par air, d’un tunnel de 70 cm (TEP et TDM)
Scanner
-
64 ou 128 coupes équipé d’un détecteur de 40 mm (Ex : 64(128) x 0.625 mm)
Détecteur Solid-State GOS de 43008 éléments
Vitesse de rotation de 0.3 s en mode cardiac
Générateur 80 kW (105 kW effectif)
Tube MRC Ice X-ray 8.0 MHU
Taille de foyer : 0.5 mm x 1.0 mm (Petit) et 1.0 mm x 1.0 mm (Grand)
TEP
Détecteur de 420 PMT utilisant un cristal LYSO.
-
Nombre de cristaux : 28336
Taille du cristal : 4x4x22 mm
FOV axiale : 18 cm
FOV transaxiale : 67.6 cm
Sensibilité effective du système au centre : >19 Kcps/MBp
Sensibilité effective du système à 10 cm : >19 Kps/MBq
Résolution temporelle : 495 ps
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VEREOS PET/CT :
Un petit rappel à propos du VEREOS.
La numérisation derrière les cristaux est directement assurée par des détecteurs
numériques de même taille (4x4 mm). Ces détecteurs sont indépendants les uns des
autres. La localisation et la sensibilité sont ainsi améliorées puisque, contrairement
aux Photomultiplicateurs (PMT) qui couvraient plusieurs cristaux, cette technologie
associe un détecteur par cristal. La technologie digitale de numérisation, au plus
proche du cristal et l’augmentation du nombre de détecteurs à semi-conducteur (50
fois plus de détecteur semi-conducteur que de PMT) permet de réduire le bruit au
minimum améliorant ainsi la résolution spatiale et la résolution en contraste.
PHILIPS atteint ainsi avec sa technologie numérique une résolution temporelle de
345ps.
Le VEREOS est équipé de la technologie de temps de vol, ASTONISH.
Alors que les courbes NEC des systèmes analogiques du marché sont
asymptotiques, la linéarité de la courbe NEC de cette machine « digitale » va
permettre de diminuer fortement la dose injectée et d’avoir une meilleure
reproductibilité.
D’un point de vue ergonomique, le statif de VEREOS est compact et de faible
encombrement (la plus petite du marché). Les scanners utilisés sur ce TEP-TDM
sont les INGENUITY Core 64 ou 128 (4 ou 8 cm de couverture, iDose 4 pour la
réduction de dose, O-MAR pour la réduction des artefacts métalliques). L’interface
de gestion est iPatient.
Quelques données techniques :
-
Nombre de détecteurs : 23040
Résolution spatiale : 4.0 mm
Sensibilité effective du système: >21 Kcps/MBp
Sensibilité effective du système par cm: >1304 cps/MBq
Résolution temporelle : 345 ps
Système DPC (Digital Photon Counting) conversion de la lumière en signal
numérique.
TEP-MR
Philips est en train de développer la nouvelle génération de TEP-MR avec sa
dernière technologie de TEP. La date de mise sur le marché n’est pas disponible à
ce jour.
Post-traitement
PHILIPS confirme l’utilisation du serveur IntelliSpace Portal pour toutes les modalités
de l’imagerie moléculaire (en plus du scanner, de l'IRM et de l'échographie) et y a
ajouté l’année dernière le traitement des plaques amyloïdes pour la Neurologie, un
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logiciel de suivi oncologique simultané TEP et scanner avec comparaison des
évolutions sur les deux types d’imagerie en mode synchronisé. On peut ainsi
marquer des points d’intérêt sur une image TEP, la propager sur l’image scanner et
vice versa.
SIEMENS
TEMP et TEMP-TDM
La famille SYMBIA s’agrandit avec la venue de l’INTEVO, l’INTEVO Excel et l’EVO
Excel.
Pas de changement majeur concernant ces systèmes. Cependant, il est à noter que
ces derniers venus ont subi quelques modifications en terme d’ergonomie et surtout
en ce qui concerne l’encombrement. C’est le cas de l’EVO, nouveauté 2014, qui
occupe moins de surface au sol que ses grandes sœurs. Ce modèle ainsi que
l’INTEVO ont vu leurs détecteurs « relookés » Moins haut ils donnent un aspect plus
dynamique à un système qui a fait ses preuves. Les détecteurs ont d’ailleurs gardés
le « Forsight » (détecteurs de la série HD) dont est équipée également la série
SYMBIA. Un statif plus fin et donc un système moins impressionnant pour le patient.
SYMBIA T2/T6/T16 correspondant au nombre de coupes du scanner EMOTION
(NB : Le modèle T qui embarquait un modèle « bridé » a été arrêté)
La dernière caméra hybride se nomme SYMBIA INTEVO. Le scanner reste comme
sur les autres modèles, un scanner de la gamme EMOTION.
La nouveauté réside dans le système « xSPECT » qui permet d’intégrer les données
du scanner pendant la reconstruction de la TEMP afin d’améliorer les images de la
scintigraphie et gère également la quantification absolue.
Une nouvelle UC (Unité Centrale) vient s’ajouter à l’ICS (Image Control System) et
l’IRS (Image Reconstruction System) des TEMP-TDM. Cette DRS (Dedicated
Reconstruction System) est en charge spécifiquement de la reconstruction des
images TEMP et Scan. Ce xSPECT intègre donc les données brutes de chaque
système pour en faire la « fusion ».
L’amélioration de l’alignement des images par un système spécifique, permettant par
la même occasion une meilleure prise en charge des images Scan de plus haute
résolution, contribue à améliorer le suivi du SUV.
TEP-TDM
La famille des BIOGRAPH s’est aussi élargie. Le mCT Flow Edge et mCT Flow sont
venus rejoindre le mCT et mCT 20 Excel. Le système « Flow » permet une
acquisition TEP en continue contrairement à une acquisition pas par pas (Stop & Go)
avec la possibilité de définir différentes vitesses de balayage selon la région
explorée.
Quelques informations concernant le « Flow Edge » et le « Flow »
TEP :
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Diamètre de l’anneau : 78 cm
Équipé d’un détecteur OPTISO HD. Bloc de 169 cristaux (4.0 x 4.0 mm)
Cristal LSO (Cerium Doped Lutetium Oxyorthosilicate) de 4x4x20 mm
81 coupes de 2 mm – 109 coupes de 2 mm avec l’option TrueV (4ème couronne de
détecteurs)
Refroidissement du statif : Liquide
Scanner :
Modèle : SOMATOM Définition AS (20/40/64 coupes) – Edge (128 coupes)
Résolution : 30 pl/cm
Vitesse de rotation : 0.33 s pour les 20/40 coupes, 0.30 s pour le 64 coupes, 0.28 s
pour le 128 coupes
Générateur de 80 KW pour les 20/40/64 coupes et 100 KW pour le 128 coupes.
Applications principales :
Système de reconstruction itérative, modulation de la dose en temps réel.
TEP-MR
BIOGRAPH mMR
Ce TEP-MR est équipé un d’aimant de 3 Tesla.
Diamètre du tunnel : 60 cm
Gradient de 45 mT/m à 200 T/m/s
50 cm de FOV IRM (45cm en Z)
TEP :
Équipé d’un détecteur OPTISO HD. Bloc de 64 cristaux (4.0 x 4.0 mm)
Cristal de 4x4x20 mm (LSO)
Bloc de détecteur composé d’un ensemble de 3x3 APD (Avalanche de Photo
Diodes)
9 canaux par bloc
Nombre de blocs : 448 Résolution spatiale de 4.4 mm
Sensibilité de 13.2 cps/kBq
127 coupes de 2.031 mm d’épaisseur
58.8 cm FOV transaxial
25.8 cm de FOV axial
Station de post traitement.
Siemens dispose de deux systèmes type client-serveur pour le post-traitement des
images : SYMBIA.NET qui est dédié à la médecine nucléaire conventionnelle et
Syngo.Via qui est plus polyvalent. Une nouvelle version de Syngo.Via vient d’être
lancée avec de nouvelles fonctionnalités telles que EQ.PET qui permet de comparer
des valeurs de SUV acquises sur des TEP différents, ou encore ALPHA qui réaligne
de manière précise des examens acquis à des dates différentes.
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TOSHIBA
TEP-TDM
Toshiba arrivera en force sur le marché Américain dès le début 2015 avec le
CELESTEION. Ce nouveau TEP-TDM mis sur le marché Américain en 2014
embarque un scanner AQUILLON LB (Scanner de radiothérapie) d’un tunnel de 90
cm. Entrainement électromagnétique, vitesse de rotation de 0,5 s/rotation, tube
RX CXB-750D de 7,5 MHU, générateur HF de 60 KW, détecteur de 32 mmm (16x0.5
mm et 24x1 mm) permettant de générer 32 coupes par rotation, cristal de 4 mm,
longueur de balayage 180 cm.
TEP :
Diamètre de 88 cm, 196 mm en axial, longueur de balayage 1792 mm, résolution du
temps de vol 450 ps (TOF)
Applications :
AiDR 3D Reconstruction itérative de 4ième génération. Le travail se fait sur les RAW
data. Le système permet de modéliser le bruit électronique et quantique. L’objectif
étant de soustraire cela à l’image native. L’informatique permet également de traiter
ces images en temps réel.
Conclusion :
Les axes de travail de tous les constructeurs restent de toute évidence, la qualité
d’image, la sensibilité des détecteurs, la dosimétrie patient de plus en plus faible
(offrant le choix à une éventuelle réduction du temps d’acquisition), l’ergonomie de
travail avec les stations de travail et la quantification absolue.
Il est également à noter que l’imagerie dite fonctionnelle qui était l’apanage de la
médecine nucléaire subit la concurrence des autres modalités, tel que le scanner (de
manière indirecte) ou encore l’IRM.
Effet de mode ou pas, la donne des examens dédiés à certaines modalités risque
d’évoluer. Cependant et comme pour le scanner avec la mise en avant de l’imagerie
fonctionnelle, la quantification absolue dans les examens de scintigraphie, pourrait
redonner un certain élan à ce domaine. Les arguments principaux des systèmes
sont, précision du volume défini et répétabilité afin d’effectuer un suivi pertinent du
SUV.
Faut-il encore que cela fasse écho parmi le corps médical qui pourrait rester prudent
pour le moment. La TEP a donc toujours le vent en poupe et assurément toujours de
beaux jours devant elle.
Pour résumer, de nouveaux traceurs expérimentés, des technologies de détecteurs
plus performants, des systèmes hybrides novateurs sont autant de preuves attestant
que la discipline est toujours en phase d’expansion.
Avec environ 120 TEP installés en France et environ 30 nouvelles autorisations des
SROS de 2011, la Tomographie à Émission de Positon est le fleuron et le moteur de
l’imagerie moléculaire d’aujourd’hui.
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L’échographie
A l’heure de l’interventionnel
*DESLANDES Mikael, **MIENS Pauline,
*CHU NANTES, ** CHU NANCY
Introduction
Si la découverte des rayons X et celle du phénomène de piézo-électricité se font à
quelques années d’écart à la fin du 19ème siècle, le premier échographe ne verra le
jour qu’en 1963.
Comme toutes les modalités d’imagerie, l’échographie a profondément évolué depuis
ses débuts. Toujours outil de diagnostic, l’échographie décline désormais ses
évolutions dans des directions complètement différentes telles que l’ultraportabilité et
l’aide au guidage pour des actes thérapeutiques. Une autre évolution majeure
concerne les possibilités de quantification : l’élastographie et l’estimation des débits
sanguins. Ces dernières évolutions font dire, dans le quotidien du RSNA, au Pr J
Martin, Section Head for Ultrasound and Abdominal Interventional Radiology at the
University of Michigan, « New technology has ultrasound poised for renaissance ! ».
Cet article présente l’état du marché en échographie pour les domaines de la
radiologie et de la gynéco-obstétrique, décrypte les tendances technologiques
majeures, puis passe en revue l’offre industrielle en insistant sur les innovations
technologiques et les évolutions apportées durant cette année et ce RSNA 2014.
Interventionnel et chirurgie
Dans le prolongement du RSNA 2013, l’interventionnel tient le haut du pavé des
innovations.
Pour les ponctions superficielles de nombreuses sondes linéaires hautes fréquences
(jusqu’à 22MHz) et sondes club de golf font leur apparition chez tous les
constructeurs. Les logiciels de renforcement de la visualisation d’aiguille se
perfectionnent pour une plus grande précision du geste pour les blocs sensitifs ou
moteurs. On notera également l’apparition de sondes pour biopsie laissant passer
l’aiguille au centre de la sonde.
Pour des interventions plus profondes les fournisseurs présentent des versions
améliorées des logiciels de guidage d’aiguille et de fusion d’image pour en faciliter
l’utilisation quotidienne et l’appropriation par les nouveaux utilisateurs. On notera à
RSNA 2014
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ce chapitre une sonde convexe proposée par General Electric embarquant les
capteurs de navigation.
L’échographie désormais très présente au bloc opératoire s’adapte à son nouvel
environnement. Siemens et Esaote proposent de commander l’échographe à
distance via des tablettes ou smartphones, évitant ainsi au chirurgien le contact du
clavier. La société Hitachi annonce une sonde développée spécialement pour le
robot DaVinci.
La problématique des biopsies de prostate sous échographie
La sensibilité de la biopsie de prostate, de 70 à 80%, reste trop faible en dépit du
nombre important de prélèvements. De même, une biopsie positive peut détecter un
cancer non significatif de petite taille. De plus, la morbidité associée rend
préoccupante cette problématique. Deux pistes sont explorées afin d’améliorer la
précision des biopsies : la fusion d’image de l’échographie avec une IRM réalisée au
préalable et l’élastographie en temps réel.
L’élastographie shearwave peut être utilisée pour certains fournisseurs sur la sonde
endorectale. L’utilisation de cette modalité particulière de l’échographie, (visualisation
de la vitesse de propagation de l’onde de cisaillement) va aider à différencier le tissu
cancéreux, plus dur, du tissu bénin.
Cette visualisation en temps réel va permettre une biopsie ciblée, plus efficace que la
technique actuelle des 10 à 12 biopsies randomisées. 80% des cancers sont situés
dans la zone périphérique, près de la sonde, ils sont donc faciles à imager en
élastographie shearwave. En revanche, les cancers situés dans les zones de
transition et centrale, sont plus difficiles à imager.
La seconde piste consiste donc à fusionner le volume IRM à la vue échographique.
Si l’IRM multimodale a permis de progresser de façon très importante dans le
diagnostic du cancer de la prostate, la biopsie demeure impérative pour caractériser
la maladie. La réalisation d’une biopsie sous IRM est difficilement envisageable pour
deux raisons: le coût de l’opération et l’ergonomie rendant l’acte complexe. Certains
fournisseurs proposent de fusionner en temps réel la coupe échographique avec la
coupe IRM correspondante.
Cette manipulation s’effectue grâce à la navigation, via des capteurs
électromagnétiques, de la sonde et la mise en correspondance des deux images sur
des repères anatomiques. Le recalage est dit rigide, il ne considère aucune
déformation entre les modalités. D’autres sociétés spécialisées (Koelis, Eigen,
InVivo) proposent des systèmes complémentaires de navigation permettant un
recalage élastique des volumes et la traçabilité des actes effectués dans le cadre
d’un suivi.
Ces deux techniques, très différentes et présentant chacune ses apports ou
difficultés d’utilisation, permettent un diagnostic plus précoce et plus sûr du cancer
de la prostate. Elles se complèteront certainement dans les années à venir.
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L’ultraportable, vers un changement des pratiques médicales ?
Dans les pratiques habituelles, l’examen clinique du patient débute avec un
interrogatoire, puis enchaine sur un examen physique. Mais les avancées
technologiques pourraient amener à changer ces habitudes. En effet dans un futur
proche, les échographes de débrouillage pourraient devenir les instruments des
examens préalables à toute prise en charge et remplacer ainsi le stéthoscope.
« C’est sûrement le sens de l’histoire, admet Nicolas Danchin, professeur de
cardiologie à l’Hôpital européen Georges-Pompidou. Le stéthoscope disparaîtra
peut-être un jour. » (Le Monde, Novembre 2014)
La disponibilité du matériel radiologique et sa miniaturisation permettent aujourd’hui
de réaliser des examens rapides au lit du malade. Ainsi l’échographe portable
s’intègre au cœur des pratiques quotidiennes des différentes spécialités (radiologie,
cardiologie, anesthésie, réanimation, urgences etc.). La miniaturisation poussée à
l’extrême permet aujourd’hui de réaliser des modèles « de poche » qui équiperont
peut-être un jour tous les véhicules d’intervention médicale d’urgence.
Aujourd’hui GE, Philips, Siemens et Sonoscanner proposent déjà leur modèle. Les
autres constructeurs annonces des développements en ce sens. On distingue deux
types de machines : les ultraportables, que l’on définit comme pouvant s’insérer dans
une poche, et les échographes dont le format s’apparente à une tablette. Chacun se
distingue par des technologies innovantes, à savoir les sondes embarquant le
formateur de faisceau chez Philips, les doubles sondes chez GE, l’échographe
modulable en machine compacte chez Sonoscanner.
Ces machines visent essentiellement le secteur pré-hospitalier, SMUR, SAMU et
peuvent constituer une première approche d’imagerie pendant les soins initiaux d’un
patient admis aux urgences et avant la réalisation d’un bilan plus complet. Elles
peuvent également être appréciées pour gérer les demandes d’examen en urgence
des patients hospitalisés pour diagnostiquer au lit du malade des pathologies «
simples », facilement accessibles à l’échographie.
Quelques études comparatives sur des examens dits de « débrouillage », tendent à
prouver que ces systèmes donnent la même information sur le diagnostic que les
échographes portables et présentent l’avantage de se mettre rapidement en route
(compter une dizaine de secondes).
On citera par exemple les publications suivantes : « Pocket Size Versus standard
Ultrasound machines in abdominal imaging- Dr Boris Tse - Ultrasound » ou encore
« intérêt d’un échographe de poche en situation d’urgence - Service de radiologie
diagnostique et thérapeutique de l’hôpital Saint André - CHU de Bordeaux- Pr Hervé
TRILLAUD ». D’autre part, il a été démontré que les échographes ultraportables avec
sondes phased array pouvaient s’avérer extrêmement utiles pour l’imagerie
cardiaque. Toutefois, les applications sur les autres organes restent encore à
explorer du fait de la performance limitée de la machine.
RSNA 2014
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En effet, les échographes de poche présentent une qualité d’image inférieure aux
appareils portables polyvalents. Toutefois leur vocation n’est pas de les concurrencer
mais de les compléter au sein d’un service déjà équipé. Ces machines sont plus
accessibles (budget entre 4 000 et 12 000 euros) qu’un échographe portable
polyvalent à partir 35 000 euros.
Le marché de l’échographie
En 2012, le marché mondial pour l’échographie s’établissait à 4.6 milliards de dollars.
Plusieurs études ciblent une croissance de 5 à 7% de ce secteur, ce qui devrait
conduire en 2020 à un marché de plus de 7 milliards de dollars.
Cette croissance s’explique par la demande toujours plus forte de la Chine, de l’Inde
et des pays émergents dans leur globalité. Dans les pays développés, cette
croissance devrait venir des applications interventionnelles : guidage et fusion
d’image, applications dédiées au bloc opératoire.
Malgré un nombre d’échographes vendus en France croissant chaque année, 3300
en 2013, le chiffre d’affaire annuel reste lui constant à environ 180 millions.
Ce paradoxe s’explique par deux facteurs. En premier lieu les appareils utilisés par
les nouveaux échographistes sont des appareils moins onéreux que ceux des
spécialités radiologiques ou cardiologiques. En second lieu la concurrence et le rôle
prédominant des centrales d’achats, massifiant les marchés, tendent à faire diminuer
les marges.
Il a beaucoup été question sur ce RSNA d’autres voies d’entrée pour les
échographes dans les hôpitaux. Dans les faits, de nombreux établissements
manquent de visibilité sur leurs capacités d’investissements. Ceci, pour le domaine
échographique, peut avoir deux conséquences : un parc vieillissant du fait de retard
dans le renouvellement et une tendance à surestimer son besoin pour anticiper
l’évolution des pratiques médicales. Face à cette problématique certains fournisseurs
mettent en avant des solutions globales développées en Europe, essentiellement
dans les pays nordiques et au Royaume-Uni.
Le modèle consiste à confier la gestion de tout ou partie du parc à un fournisseur
unique sur un nombre d’années important, 15 voire 20 ans. La majorité des
fournisseurs présente une gamme d’échographes capables de répondre à la plupart
des besoins des différentes spécialités. Les plus grands équipementiers peuvent se
positionner sur ce type de prestations. Les petites sociétés d’échographie n’ont,
quant à elles, ni les moyens financiers, ni l’offre technique pour répondre à une telle
demande.
Ce type de proposition suscite de nombreuses réserves et questionnements.
L’essentiel du débat repose sur plusieurs axes de réflexion : l’assurance de
l’adéquation au besoin des produits proposés, les gains financiers attendus, les
questions de partenariat les modalités de sortie du contrat, l’obsolescence
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technologique, la pérennité d’une société partenaire sur 10 ou 15 ans etc... Qui
pensait avant l’an 2000 que Nokia ne serait plus un leader de la téléphonie en 2010
?
Dans les expériences récentes, l’échographie est une porte d’entrée pour ce type de
solution globale, qui pourrait alors s’étendre également aux plateaux techniques
d’imagerie dans leur ensemble.
Côté constructeurs : les nouveautés 2014
Supersonic imagine
Supersonic Imagine a été introduit en bourse en avril 2014. Cette entrée réussie a
permis la levée de 50 millions d'euros. Cet apport va permettre à Supersonic
d'accélérer ses travaux de recherche et développement sur sa technologie
d'acquisition ultra-rapide. La société annonce également travailler sur l’élargissement
de sa gamme.
L'unique appareil de la gamme, l'Aixplorer renforce sa polyvalence
par l'ajout de deux sondes : linéaire club de golf (SLH20-6) orientée musculosquelettique et phased array (XP5-1) pour Doppler transcrânien et vasculaire. Ont
également été ajoutés les packages pédiatrique et musculo-squelettique.
La pédiatrie est un axe de recherche important par l'application du doppler
UltraFast® et Ultra-sensible aux échographies trans-fontanellaires. Ce mode
d'acquisition permet d'augmenter significativement l'information recueillie : sensibilité,
mesures des vitesses en tout point à postériori.
Pour le musculo-squelettique, des
études ont été publiées montrant l'intérêt de l'élastographie shearwave (SWE) dans
l'étude de certaines tendinopathies.
Si l'élastographie shearwave se retrouvent désormais chez la plupart des grands
fournisseurs Supersonic conserve une avance technologique dans le domaine :
application à l'ensemble des sondes et des applications, temps réel de la
combinaison mode B et SWE
Siemens
L'offre Siemens se décompose en trois familles de produit: la gamme S, appareils de
recherche et de consultation haut de gamme, la gamme X, échographes compacts et
mobiles et enfin la gamme P, pour les appareils portables.
Deux nouveautés, en sénologie et en interventionnel, sont présentées par Siemens
sur ce RSNA.
Dans la lignée des développements vers l'interventionnel, siemens propose
désormais, en complément de sa solution de fusion, de commander à distance le
S3000 via son iPad ou son iPhone.
Sur le S2000, appareil orienté santé de la femme, Siemens propose une nouvelle
sonde 12L4 à large empreinte dédiée au sein ainsi qu'un logiciel permettant le
renforcement des contours des lésions.
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Le système Arfi d'élastographie est maintenant doté d'une carte de référence de
l'échantillonnage permettant de valider les mesures. Cette technique est disponible
sur la sonde 9L4 et les sondes abdominales.
La gamme X, se développe avec l'arrivée du X600. Lancé lors du World Congress on
Ultrasound in Obstetrics and Gynecology en septembre 2014, cet appareil constitue
une alternative plus économique au X700.
Deux ans après sa sortie, le Freestyle reste le seul appareil du marché doté de
sondes sans fils. La visualisation des aiguilles lors de gestes interventionnels a été
renforcée grâce à un nouveau traitement d’image.
Siemens a également annoncé la signature d’un partenariat avec la société LSO
Medical spécialisée dans la conception de lasers pour le traitement de l'insuffisance
veineuse par occlusion endothermique. Selon les termes de cet accord, LSO Medical
devient le partenaire de choix de Siemens pour la distribution des échographes
ACUSON de la série X notamment, traduisant l’ambition de Siemens d’être un acteur
majeur dans le domaine de la médecine vasculaire.
Carestream
Carestream a créé la surprise en présentant un échographe, le Touch’, premier
appareil d’une gamme complète dédiée à la radiologie.
La stratégie affirmée par Carestream est d’entrer sur le marché par le haut de
gamme puis de la décliner à terme sur des appareils plus compacts à partir de cette
même plateforme.
La principale particularité de l’appareil est son clavier intégralement tactile,
facilement décontaminable. Très grande, l’interface est entièrement configurable en
fonction des souhaits utilisateurs et des protocoles. Des empreintes facilitent le
placement des doigts de l’opérateur.
La puissance informatique délivrée par l'utilisation des GPU devrait permettre une
excellente résolution spatiale et en contraste, ainsi qu'une cadence d'acquisition
élevée. L’appareil présenté possède l’ensemble des modes doppler et un jeu de
sondes relativement complet. Les sondes sont pourvues d’un bouton permettant son
identification rapide. Les fonctionnalités propres aux dispositifs échographes haut de
gamme sont encore en cours de développement : 3D/4D, élastographie, navigation
et fusion d’images.
FDA approved, le système n’est pour l’instant pas marqué CE. Il devrait être livrable
en France, durant le 3eme trimestre 2015.
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Hitachi-Aloka
Hitachi-Aloka présente la première machine développée en commun par les deux
entités : l’Arietta. Présentée comme le nouvel échographe premium pour la radiologie
et la gynécologie obstétrique, cette plateforme se décline en deux modèles : l’Arietta
70, tourné vers l’interventionnel, et l’Arietta 60 bénéficiant d’un positionnement en
prix inférieur.
La société est très investie dans le domaine thérapeutique. Déjà présente en
endoscopie au travers de ses partenariats avec Olympus et Pentax, Hitachi-Aloka
renforce sa présence en interventionnel et au bloc opératoire par le développement
d’une sonde dédiée au robot DaVinci. Cette sonde s’ajoute au catalogue très fourni
de la société qui compte près d’une centaine de références, parmi lesquelles des
sondes particulièrement adaptées à l’interventionnel et au bloc opératoire : sondes
pour biopsies à 0° avec passage de l’aiguille au centre du transducteur et sonde
laparoscopique quatre voies.
Le système Rtbi, déjà présent sur l’Ascendus, l’échographe haut de gamme Hitachi,
permet l’utilisation simultanée de deux sondes pour des actes interventionnels
difficiles. Hitachi-Aloka propose également un mode doppler permettant l’analyse de
deux flux simultanément: le dual doppler. L’élastographie shearwave est annoncée
pour 2015.
La société Hitachi-Aloka conserve, à ce jour, deux lignes de produits, Hi-Vision pour
la Radiologie et ProSound pour les applications pluridisciplinaires intégrant la
cardiologie.
GeneralElectric
Le Logiq E9 XD Clear, appareil premium de la gamme radiologie bénéficie deux
innovations majeurs : la sonde C1-6VN et l'élastographie shearwave.
La sonde C1-6VN intègre deux capteurs de navigation électromagnétique. Aucun
ajout de matériel n'est plus nécessaire au lancement d'une procédure de navigation.
Autre innovation présentée sur cet appareil : l'élastographie shearwave accessible
sur la sonde convexe C1-6D et sur la linéaire 9L-D.
Le Voluson E10, Super Premium de la gamme Voluson, a été présenté en
septembre au World Congress on Ultrasound in Obstetrics and Gynecology.
Nouveau design, nouveau formateur de faisceau, le voluson E10 se veut porteur d'un
grand nombre de nouveautés.
Parmi les innovations majeures : la sortie de la sonde eM6C, première sonde
matricielle électronique convexe du marché. Comportant 8000 éléments, la sonde
permet d'accéder à des acquisitions 4D à des fréquences élevées et une vision en
temps réel de deux plans orthogonaux.
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La gamme dédiée au point-of-care, comporte trois appareils : le Logiq E, appareil
polyvalent et les Venue 40 et 50 réservé aux guidages d'aiguilles en superficiel. Le
Logiq E est désormais doté d'une sonde de 22MHz. Autre fonctionnalité
disponible via le logiciel CompareAssistant : le rappel d'un examen précédent à partir
du PACS et l'application automatique des précédents réglages stocké dans les
champs Dicom.
Le Venue 40 est une dalle qui fonctionne avec un stylet et un cadran externe tactile.
Le Venue 50 quant à lui est une véritable tablette avec un fonctionnement
intégralement tactile. L'intérêt du Venue 40 est de disposer d'un nombre limité de
pré-réglages et s'adresse plus particulièrement à des nouveaux utilisateurs. Le
Venue 50, est entièrement programmable et paramétrable.
Un des premiers échographes de poche du marché, le Vscan, est présenté avec une
sonde double : phased array d'un côté et linéaire 8Mhz de l'autre afin d'en augmenter
la polyvalence. L'échographe est orientée pré-hospitalier, SAMU, SMUR et sa
principale fonction restant l'échographie de débrouillage. GE annonce 200 appareils
distribués cette année.
Mindray-Zonare
Mindray France assure la distribution et le service après-vente de ses propres
produits et le SAV de la base installée Zonare. En revanche, il n'y a actuellement
plus de distribution d'échographes Zonare en France.
Au RSNA Mindray a présenté le M9, nouvel échographe portable orienté cardiologie
et réanimation, basé sur une nouvelle plateforme et un panel de sonde Single
Crystal. En 2014 la gamme cardiologie a été complétée par une nouvelle version du
DC-8, le DC-8 exp et l'arrivée du DC-70.
Le reste de la gamme ne connait pas d'évolution majeure, elle se compose des
échographes portables DP-50, Z6,M5, M7 et du DC-8 qui représente l'équipement
haute de gramme pour la radiologie.
De son côté, Zonare présentait un upgrade du ZS3 et le nouvel échographe mobile
de la marque, le Z-One-pro.
Sonoscanner
Sonoscanner est une PME de 15 employés qui conçoit et assemble ses
échographes en France. Elle réalise un chiffre d'affaire de deux millions d'euros, les
ventes étant réalisées pour moitié en France et pour moitié à l'export.
Elle propose trois produits. Tout d'abord, un échographe de radiologie polyvalent
Orchéo X-Q. Cet appareil comporte un écran tactile HD et dispose d’applications
radiologiques, gynéco-obstétriques et cardio-vasculaires.
RSNA 2014
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On recense également une machine portable Orchéo lite très polyvalente et
disposant des mêmes applications. Cet appareil dispose d'un large panel de sondes.
Par ailleurs, la société a proposé au RSNA 2014 un échographe de type tablette : le
U-lite. Vendu comme le stéthoscope de demain, cet appareil est disponible en trois
configurations selon la sonde choisie : linéaire, convexe ou phased array. L’appareil
s’interface également avec un écran de grande taille et un chariot de manière à
disposer d’une solution de type compact.
Philips
Philips dispose d’une nouvelle offre d’échographes pluridisciplinaires, répondant
notamment aux attentes de la Radiologie (imagerie diagnostique, interventionnelle et
expertise), et s’articulant autour de la gamme ‘’nSIGHT’’ avec les échographes
Premium EPIQ 5 et EPIQ 7, sortis en octobre 2013, la gamme ‘’PureWave’’
regroupant les échographes Affiniti (lancement aux JFR 2014 et RSNA 2014) et
CompactXtreme CX50, la gamme ‘’pratique quotidienne’’ avec les échographes
ClearVue et enfin la gamme ‘’Ultramobile’’ avec l’échographe tablette VISIQ. En
parallèle, la société annonce la fin de la fabrication des plates-formes iU22 et iE33.
La gamme nSIGHT coexiste toujours en deux versions : EPIQ 7 et EPIQ 5, la
première intégrant l’architecture volumique matricielle entièrement électronique
xMATRIX (fonctionnalités avancées Live3D, Fast-3DMPR, xPlanes, Panoramique 3D
calibré), contrairement à l’EPIQ 5.
Affinity se veut être un échographe "à la carte". Conçu autour du formateur de
faisceau « Precision », cet appareil propose le même panel de sondes et les mêmes
applications (hors xMATRIX) qu’EPIQ. Il propose un support de câbles Easyclips
pour éviter les bris de sondes lors des déplacements et de l’utilisation de l’appareil. Il
est possible d'effectuer un report d'écran de l'examen sur l’écran tactile de l’interface
utilisateurs, permettant par exemple une optimisation du système par une personne
différente de celle réalisant l’examen. Une extension de cette fonctionnalité pour la
saisie rapide et discrète des mesures et annotations sur l’écran tactile est envisagée,
de même que son transfert sur la gamme EPIQ.
Pour le moment, la solution de navigation interventionnelle n'est disponible que sur la
gamme EPIQ, à la différence de l’élastographie shearwave, du Query&Retrieve
multi-modalités et de la fusion d’images qui sont quant-à-eux disponibles sur EPIQ et
Affiniti.
On constate quelques nouveautés cette année, à savoir : l'étendue des applications
de fusion d'images et de navigation interventionnelle (PercuNav) aux sondes
endocavitaires (fusion de prostate) et aux sondes abdominales haute fréquence (
sonde Pure-Wave C9-2). Par ailleurs, le système de navigation PercuNav s'est
nettement simplifié : il est désormais effectif en trois clics : le premier pour le
repérage du plan de fusion, le second pour l’évaluation d’un point d’intérêt (pivot de
l’image) du plan de fusion et le dernier pour les éventuels ajustements. Il est
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également possible d’automatiser la fusion avec l’option AutoRegistration via la mise
en place d’un capteur bimodalité sur le patient (CT et ultrasons).
Le VISIQ est un échographe de type tablette tactile, introduit en octobre 2014, ne
disposant à ce jour que d'une seule sonde convexe abdomino-pelvienne. Il est prévu
la sortie d'une sonde endocavitaire prochainement pour compléter les applications
Imagerie de la Femme. L'ensemble du système électronique est entièrement intégré
à la sonde, Il est désormais possible de débrancher le câble directement depuis la
sonde. Le système peut être monté sur chariot ou transporté dans une mallette et
présente une autonomie de 6h.
Aujourd'hui, Philips se concentre sur l’intelligence anatomique, comme par exemple
la reconnaissance automatisée des axes vasculaires sur des données CT et sur un
volume 3D Ultrasons (xMATRIX ou non) pour faciliter la fusion d’images par un
procédé de cartographie vasculaire. La société
travaille également sur la
simplification du workflow et le confort de travail par l’ajout notamment de
préréglages spécifiques ou la réduction du nombre de manipulations répétitives
permettant de gagner en productivité.
Toshiba
Toshiba propose 3 gammes de produits : les échographes portables Viamo, les
échographes de radiologie polyvalents Xario et la gamme Aplio d'échographes
Premium.
La gamme Aplio évolue avec la commercialisation des systèmes Platinum 300, 400
et 500 présentés aux JFR 2014. Elle vise la radiologie standard Premium, la Gynécoobstétrique 3D/4D, la médecine vasculaire ou la cardiologie avec la version CV.
Les systèmes proposent un nouveau formateur de faisceau et la dernière évolution
de la séquence d’imagerie Precision+ qui renforce la différenciation tissulaire. On
note également l'arrivée de nouvelles sondes : abdominale, vasculaire
laparoscopique et obstétricale 3D.
Outre la fusion d’images disponible depuis 2012, le Smart Navigation (guidage
d’aiguille) est maintenant disponible sur l’Aplio 500. Toshiba annonce ainsi la
possibilité de guider jusqu’à trois aiguilles simultanément. Pour les micro-biopsies
avec aiguilles fines, le mode BEAM détecte et renforce encore la visualisation de
celles-ci de manière automatique. En plus des modes Doppler conventionnels, le
système propose, depuis l’année dernière, la technologie SMI (Superb Micro
vascular Imaging) permettant de visualiser l’architecture microvasculaire au travers
de la détection des flux sanguins de très basse vélocité. Contrairement aux modes
doppler conventionnels pouvant amener à la suppression des flux lents en même
temps que les artefacts de mouvements, le SMI permet, au moyen d’une imagerie
ultra cadencée (50 à 60 images par seconde en résolution maximale) d’isoler
spécifiquement les flux lents des artefacts donnant accès à une meilleure sensibilité.
Cette modalité est également disponible sur le modèle 400. L'élastographie
Shearwave est disponible depuis cette année sur la sonde abdominale et
superficielle en temps réel (1 Hz).
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Toshiba propose également une cartographie de référence de la propagation des
ondes de cisaillement validant la qualité de l’échantillonnage et permettant ainsi de
fiabiliser la quantification.
Toshiba annonce orienter sa recherche et développement vers l'ultraportable, les
solutions thérapeutiques et les sondes CMUT (Capacitive Micromachined Ultrasonic
Transducer),
Esaote
ESAOTE a annoncé aux JFR 2014 la sortie de deux nouveaux modèles.
Tout d’abord, le MyLab Gamma, échographe portable disposant d’un écran
orientable et d'une interface utilisateur tactile. Il s’agit d’une déclinaison plus
économique du Mylab Alpha (même formateur de faisceau, même panel de sondes
compatibles entre les différents modèles), il autorise l'accès à l'ensemble des
applications échographiques sans disposer toutefois des outils de quantification.
Ensuite, le MyLabsix, également sorti aux JFR 2014. L’appareil est similaire au
MyLab Seven, si ce n’est que l’échographe ne dispose pas d’une batterie intégrée et
que le corps de la machine a été conçu pour un meilleur placement des genoux sous
l’appareil.
Esaote présente 5 autres échographes, à savoir : MyLab Alpha sorti l’année
dernière, MyLab One, MyLab Seven, MyLab Twice et MyLab Class C. Le MyLab
Class C, dans sa nouvelle version (Release CristaLine), intègre le CPI, augmentant
les performances d’imagerie dans les explorations profondes (patients difficiles,
obèses) et le XView +, traitement du speckle dont les algorithmes sont
paramétrables par les utilisateurs.
Le MyLab One se distingue des autres modèles avec son tutoriel intégré, pratique
pour les services d’urgence et son écran tactile. Cet appareil est essentiellement
dédié à l’urgence et à l’ALR. Il est possible de régler la profondeur directement sur la
sonde grâce à un bouton spécifique intégré. ESAOTE se positionne toutefois avec
une nouveauté au RSNA 2014, à savoir une sonde « zéro degré » (S12C41 Probe)
sur Le MyLab Twice, où il devient possible d’orienter le faisceau de 0°,5°,10° et 15°.
Cette application s’avère utile dans la réalisation d’une biopsie. Parallèlement à cette
nouvelle fonctionnalité, cet appareil permet la fusion d’images CT/MR/PET et
dispose de l’élastographie sur toutes les sondes. Il est également possible de piloter
l’échographe à distance avec un IPAD. Cette fonctionnalité sera prochainement
intégrée sur le MyLab Alpha.
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Samsung
Samsung HME France annonce une forte croissance de son chiffre d'affaire en 2014
et a pour objectif de confirmer cette croissance en 2015.
Samsung présente un échographe portable PT60 type tablette IP65 avec poignée.
Cet échographe est destiné à être utilisé dans le cadre des urgences ou du bloc
opératoire. Il dispose de sondes phased array, convexe, micro-convexe pour la néo
natalité, endocavitaire et linéaire permettant d’adresser toutes les spécialités.
Dans la gamme portable, on distingue également le HM70A, échographe polyvalent
utilisé pour l’imagerie générale et la cardiologie, qui dispose d’une sonde abdominale
3D/4D et permet aussi de réaliser des examens de gynéco obstétrique 3D. L’arrivée
de nouvelles sondes (3D endocavitaire, sonde ETO, sonde matricielle,…) sur cet
échographe portable permettra, plus tard, d’en étendre les fonctionnalités aux
services de réanimation.
Une nouvelle génération de sondes S-VUE transducer, sera proposée sur l’ensemble
de la gamme Ultrasons. Elle bénéficie de la technologie Single crystal et d’une haute
densité d’éléments piezzo-electriques qui permet d’améliorer le rendu de l’image.
Cette nouvelle gamme de sondes est également compatible avec la version 2.0 du
H60, qui se voit également implémenté des outils d’élastographie, Needle Mate (pour
les biopsies), et e-motion marker (outils de positionnement dans l’espace sur la
sonde endocavitaire).
Samsung complète l’offre WS80A, échographe prémium sur la gamme gynécoobstétrique, avec une version Elite proposée à la fin de l’année 2014. Cette nouvelle
plateforme permet d’accéder à des outils articulés autour de la technologie 5DArt.
Ainsi, à la suite d’une acquisition volumique, des mesures automatiques des os longs
(5D LB), du cerveau (5D CNS), de la clarté nucale (5D NT) et du comptage de
follicules (5D follicle) sont réalisées par l’échographe.
L’interconnexion avec les smartphones et tablettes (système ANDROID) est
également assurée par un envoi direct des images au travers de l’application gratuite
HelloMOM téléchargeable sur Google play .
Enfin, Samsung présente également l’outil S-DETECT qui permet la reconnaissance
automatique des lésions du sein tout en fournissant une classification BI-RADS. Cet
outil est disponible sur la plateforme premium radiologie RS80A. Les options
Shearwave et Fusion seront également disponibles sur cette plateforme dès le mois
d’Avril 2015.
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Conclusion
Les axes de recherche et développement annoncés par les sociétés conforteront les
tendances actuelles : interventionnel, productivité et miniaturisation.
La productivité reste un élément clé recherché par les échographistes. Des bases de
données anatomiques intégrées aux échographes voient le jour et permettent de
diminuer les manipulations par l’automatisation des mesures. Une condition
sinequanone pour appliquer ces techniques est une grande qualité d’image. Les
développements en cours sur les sondes piézoelectriques traditionnelles et cMUT
(capacitive Micromachined Ultrasonic Transducer) faciliteront leur application.
Plusieurs fournisseurs affirment travailler au développement d’échographes ultracompact. De nombreuses études mettent en évidence l’apport et les limites de ces
appareils mais nul doute qu’ils trouveront progressivement leur place à l’intérieur de
l’hôpital comme à l’extérieur. La terminologie accompagnant ces appareils évoque
cette tendance de fond : échoscope, stéthoscope à ultrasons, etc…
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LA RADIOLOGIE NUMERIQUE
Quelques innovations et surtout des consolidations.
Laurence Chave*, Philippe Grivart**
*CH Orange, **Clinique Pasteur, Toulouse
Introduction
Dans le domaine des équipements de radiographie conventionnelle, les nouveautés
présentées lors de ce RSNA 2014 se seront montrées timides et très similaires à
celles présentées l’année dernière : General Electric (avec l’OPTIMA XR 646) et
Samsung (avec la GC85) ont été les seuls à présenter une nouvelle salle
d’Os/Poumons...
Le développement est axé sur la numérisation et les capteurs plans. Ces derniers
sont de plus en plus légers, résistants et mutualisables, poussant la logique de
partage à l’ensemble des salles du service d’imagerie médicale et les mobiles.
Du côté des salles interventionnelles, très peu de nouveautés concernant les
équipements, l’essentiel de l’effort de recherche et développement a concerné les
applications logicielles dédiées aux différentes spécialités médicales. Le marché des
salles hybrides ne joue pas le rôle de moteur tant attendu et de plus en plus de salles
d’opération s’équipent d’arceaux mobiles performants en attendant la concrétisation
de projets plus ambitieux pour développer les spécialités associant geste chirurgical
et imagerie RX.
Les grandes tendances en radiologie conventionnelle :
La radiologie conventionnelle n’est plus forcément une technique de première
intention diagnostic, l’imagerie en coupe, l’échographie tendent à la supplanter.
Le passage irréversible des plaques ERLM (CR pour Computed Radiology) vers la
numérisation par capteurs plans (DR pour Digital Radiology) initié dans les années
2008-2009 se poursuit avec une baisse d’environ de 10 % par an, ce qui représente
environ 4 millions de m² de films utilisés par an. Pour mémoire, dans les plus belles
années du film radiologique 16 millions de m² de films étaient imprimés chaque
année. Néanmoins cette diminution est moins rapide que prévu. L’offre analogique
est anecdotique mais reste stable et a encore quelques années devant elle, avec des
modèles plus modestes afin de donner une seconde vie à quelques salles anciennes
qui équipent encore nos établissements.
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La technologie DR à capteurs plans continue de progresser, de deux façons, par le
retrofit ou par l’installation de nouvel équipement : salle, table ou mobile. La qualité
image, la moindre dose, l'ergonomie, le partage… autant d’arguments qui rendent
l’utilisation des capteurs plans incontournable, au détriment du process analogique.
Les coûts diminuent lentement pour un secteur qui est rarement la priorité
d’investissements pour nos établissements plus axés vers l’imagerie de coupe.
L’objectif de réorganisation des salles, de retrofit, de mutualisation des capteurs a
bien été intégré par tous, industriels et hospitaliers. Ainsi l’offre s’organise pour
répondre à ces attentes, avec une forte concurrence et de nombreuses solutions. Le
choix mono fournisseur n’est plus si évident, la nouvelle génération de capteurs est
de plus en plus compatible entre elle comme nous le verrons plus loin.
Les capteurs :
La technologie avancée en matière de capteur plan est stable, en particulier en ce
qui concerne les capteurs utilisés dans les salles télécommandées, Os/Poumons et
les mobiles de radiographie. Pour répondre aux capteurs statiques, il est
essentiellement proposé des capteurs à conversion indirecte à base de silicium
amorphe associés à des scintillateurs à oxysulfure de gadolinium (GOS) ou à Iodure
de césium (ICS). Certains constructeurs maintiennent des gammes à ICS et GOS,
néanmoins le scintillateur à ICS permettant une diminution de la dose administrée à
même rayonnement émis grâce à une absorption des X supérieure est maintenant
très présent sur les grands formats comme sur les petits. En ce qui concerne les
capteurs dynamiques, seul l’ICS est utilisé car non rémanent.
Quelques sociétés développent leurs propres capteurs insistant sur la maîtrise de la
chaîne complète de l’image, mais beaucoup intègrent les capteurs des principaux
constructeurs (TRIXELL, CANON, VARIAN).
Les capteurs proposés sont maintenant mobiles, fonctionnant par WIFI, système qui
permet de répondre à la nécessité de synchronisation avec la console d’acquisition
de manière simplifiée.
Le mécanisme d’auto détection (auto trigger) est aujourd’hui disponible chez tous les
constructeurs. Le rayonnement X émis active automatiquement le capteur. Ceci évite
la création d’une liaison physique entre le générateur et le capteur et permet le
partage des capteurs entre les installations.
Les consoles de travail et applications :
Les consoles de travail et leurs systèmes applicatifs sont matures : amélioration du
traitement de l’image, programmes dédiés favorisant la reproductibilité des examens,
paramètres optimisés et intuitivité du soft sont toujours les leitmotive des
constructeurs.
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Evolutions attendues sur le marché de la radiologie conventionnelle
De manière générale, beaucoup de salles sont présentées pour un marché cible pas
si large que ça. Le rapprochement industriel, déjà évoqué l’année dernière, afin de
rationaliser l’offre, est probable mais n’a pas été encore vraiment constaté.
Les salles conventionnelles
La concurrence est rude en ce qui concerne les classiques salles d’Os/Poumons.
Tous les constructeurs, d’origine ou nouvel arrivé du film, proposent une solution.
Beaucoup de salles Os/Poumons sont donc présentées à ce RSNA 2014 avec
cependant peu de nouveauté. Toutes les salles sont équipées de capteurs plans
statiques et composées d’une table à plateau flottant avec une suspension
plafonnière et/ou une colonne porte–tube sur rail, et d'un potter. Chaque constructeur
décline son offre avec des degrés variables dans l’automatisme de l’entrainement
motorisé des mouvements, corrélé à des possibilités de préprogrammation des
examens qui permettront un gain de temps dans le positionnement de l’ensemble.
L’asservissement du couple tube RX / capteur est lui aussi plus ou moins évolué en
fonction des constructeurs : manuel, synchronisé, automatisé… La tendance est à la
semi motorisation tout de même.
Les tables télécommandées, quant à elles, sont moins nombreuses sur le marché. Il
existe en fait assez peu de fabricants de ce genre d’équipements et beaucoup sont
des revendeurs/intégrateurs de salles provenant des mêmes fabricants : GMM,
groupe italien sûrement le plus grand fabriquant, suivi de prêt par le groupe espagnol
SEDECAL, puis VILLASM, SIEMENS, DMS APELEM et STEPHANIX tous deux
constructeurs français. Cette offre plus restreinte cible un marché réduit
essentiellement à l’Europe, en particulier la France et la Belgique.
Ces salles proposées avec des capteurs plans dynamiques mobilisables ou non sont
réservées aux acquisitions dynamiques. L’habitude de réaliser le centrage par une
scopie avant une acquisition de graphie est néanmoins encore bien présente et
explique pour partie la forte demande de ce type de salles en France notamment,
malgré une prise de conscience de l’enjeu que représente la limitation de la dose
délivrée. La faiblesse de l’accès à l’imagerie de coupe, notamment pour des actes
interventionnels, explique également pour partie les disparités en termes de
demandes de ce type de salles.
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L’offre industrielle en salles conventionnelles :
AGFA
www.agfa.com
Le groupe Agfa est un des leaders mondiaux du traitement de l’image et des
technologies de l’information médicale. Le chiffre d’affaire d’AGFA représente 3
milliards d’euros, pour moitié dans le domaine de la santé : film, radiographie
numérisée, capteurs plans, reprographie numérique, CR/DR, équipements, et pour
moitié sur l’IT avec les solutions RIS/PACS, dossier patient, biologie etc…
Pour Agfa, 3° sur le marché français du CR, la radiographie numérisée est encore
stable pour le moment, et concerne le renouvellement de parc installé, et la
mammographie analogique. Les numériseurs (série CR-10 15 ou 30 X) deviennent
« de table », voire de « coffre de voiture » comme on a pu voir sur le stand, en tous
les cas plus compacts et à plus faible coût et ceci pour donner une seconde vie à
certaines salles anciennes encore en fonctionnement.
Pour le DR, la gamme présentée par Agfa est complète, allant de la
« capteurisation » d’une salle existante à la table télécommandée en passant par
l’arceau motorisé et le mobile, AGFA se positionne en tant qu’intégrateur
d’équipements (OEM : SEDECAL) et de capteurs (VARIAN ou CANON).
Cette gamme se décline avec un arceau motorisé DX-D300 compact et polyvalent,
deux salles Os/Poumons DX-D600 avec suspension plafonnière proposées selon
différents degrés d’automatisation avec un nombre de capteurs variables et DX-D400
(rail) et une table télécommandée à capteur dynamique, la DX-D800.
Le pilotage de ces solutions se veut commun avec une interface utilisateur et un
traitement d’images harmonisés (stations NX et logiciel MUSICA).
Les nouveautés présentées lors de ce RSNA 2014 sont :
- L’évolution du logiciel MUSICA : MUSICA 3, qui vise en particulier à
s’affranchir des conditions variables d’expositions par un traitement
d’image approprié,
-
la version 2 de l’ampli mobile DX-D100 dont la colonne est rétractable
et les capteurs mutualisables,
-
la nouvelle gamme de capteurs à auto détection, plus rapides.
CARESTREAM
www.carestream.com
Carestream est le créateur du premier capteur plan mobile WIFI taille cassette en
2008. Le chiffre d’affaire réalisé cette année est de 2,4 Milliards d’euros répartis de
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manière équivalente sur trois segments : la fourniture de films, le DR/CR et les
systèmes d’informations (PACS, RIS…).
Dans le monde, quelques 9000 capteurs DRX 1 ont été vendus et Carestream
France maintient une forte part de marché dans la fourniture de salle d’os en milieu
hospitalier (salle d’urgences ou de consultation).
En 2014, Carestream voit l’ensemble de sa gamme, du CR (plaque et reprographe)
au DR (mobile, salle os/poumon, table télécommandée), en passant par le
panoramique dentaire référencée, entre UGAP et UniHA.
Carestream fabrique son propre capteur (X Factor) afin de maîtriser toute la chaine
d’image et depuis cette année fabrique également son générateur. Seul le tube
(Varian) n’est pas produit.
Aucun nouvel équipement présenté cette année, mais on retrouve sur le stand la
gamme d’équipements aboutis DRX :
-
-
-
La salle DRX Evolution (entièrement automatisée et asservie).
La DRX Ascend (déclinaison entrée de gamme avec positionnement
manuel et remplacement de la suspension plafonnière par une colonne
fixe, avec potter fixe).
La DRX Evolution Standard Q, intermédiaire des deux premières
solutions avec une suspension plafonnière avec un degré
d’automatisme moins élevé et un potter fixe.
Un mobile de radiologie DRX Revolution équipé d’une colonne
intégralement rétractable automatiquement.
L’évolution RSNA 2014 porte à la fois sur l’assistance au déplacement, les salles
peuvent ainsi être semi motorisées. Ceci répond à une demande client dans les
appels d’offres et Carestream s’ajuste ainsi à l’offre concurrentielle et à la fois sur
des évolutions logicielles : en effet, la nouvelle version 5.7, sortie en avril 2014,
permet l’acquisition de logiciels optionnels comme « Bone suppression software »,
permettant la soustraction des côtes sur les clichés pulmonaires sans réaliser de
double exposition. Un nouveau logiciel de post traitement des images (Version 6)
verra aussi le jour.
La gamme de capteurs présentée est identique à celle présentée lors du précédent
RSNA, mais la protection mécanique est renforcée pour tous les capteurs étendant
ainsi la couverture à des chocs plus importants. L’ensemble de ces capteurs est
compatible avec tous les équipements de la gamme Carestream mais également en
retrofit, à adapter sur tables et/ou mobiles d’autres constructeurs. Une évolution du
capteur DRX vers le semi dynamique déjà envisagée lors des précédents RSNA
verra le jour fin 2015.
Carestream, dispose ainsi d’une offre complète de solutions capteur plan, totalement
partageable et mutualisable avec différents équipements : mobiles, tables qui
peuvent être de différentes marques, que ce soit en environnement pédiatrique ou en
radiologie adulte.
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Carestream est toujours présent pour répondre au besoin en lecture de plaques
ERLM avec le système CR direct View soit multi cassettes, le CR Max, soit
monofente pour l’Elite et le Classic. Ce marché connaît toujours une croissance
légère liée au développement des cassettes pour la mammographie (conformité du
CR aux contrôles qualité imposés).
Afin de répondre à la demande de salles télécommandées, CARESTREAM s’est
associé à APELEM, fabricant français de la table Platinum. Celle-ci est référencée à
l’Ugap.
La Platinum est une table télécommandée positionnée sur le segment haut de
gamme. Elle réunit les plus hautes technologies ; capteur plan dynamique Trixell,
logiciel Alliance by Thalès pour l’optimisation de la qualité d’image et de la dose,
collimateur à LED. La technologie Brushless des moteurs permet des mouvements
rapides, fluides et précis, l’armoire électrique est intégrée dans la table. Enfin, elle
bénéficie d’un système de télémaintenance à la fois sur la partie logicielle et sur la
table elle-même.
Elle présente des innovations comme la fonction urologique dédiée : un système de
rotation isocentrique de la table incluant un centre de rotation virtuel en n’importe
quel point de la table, comme le système anti collision dynamique ainsi que le
stitching (reconstruction des axes longs) automatique avec un temps d’acquisition
inférieur à 1 minute. Enfin le positionnement virtuel et la tomosynthèse haute
résolution pour une exploration des tissus en 3D devraient être livrables en 2015.
La table Platinum permet la prise en charge de patients allant jusqu’à 265 kg, avec
un accès total autour de la table et un large panneau de 85 cm qui peut descendre à
48 cm du sol facilitant l’accès aux patients à mobilité réduite. Déplacement
longitudinal du panneau, caméra dans le collimateur, lumière d’ambiance et musique
sont également disponibles. La platinum est bienveillante pour ses patients mais
aussi pour ses utilisateurs : gestion tout en un sur le générateur intégré dans le
pupitre, écran tactile et bouton « move » permettant un pilotage automatique du
workflow et la réduction de la dose.
Début 2015, Carestream intègrera dans sa gamme, la nouvelle table Optima
d’Apelem. Une table qui viendra se positionner légèrement en dessous de la
Platinum en termes de performances mais qui bénéficiera de toutes les avancées
technologiques développées par Apelem.
Enfin, un Cone Beam CT dédié aux extrémités, pour le marché de l’orthopédie, est
dans les tiroirs… l’imagerie volumique 3D numérisée à base d’un faisceau
radiographique conique offre des coupes très fines, à faible dose et apporte ainsi des
informations plus détaillées au niveau osseux. Un outil diagnostic extrêmement
important qui pourrait révolutionner la pratique de l’orthopédie. Peut être au prochain
RSNA !
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GENERAL ELECTRIC
www3.gehealthcare.fr
General Electric, expert dans plusieurs grands domaines : imagerie médicale,
technologies de l’information, diagnostic médical, systèmes de monitorage patient,
mise au point de nouveaux médicaments etc… n’est plus à présenter auprès du
secteur biomédical.
Cette année, la gamme en radiographie s’étoffe et GE lève le voile sur sa nouvelle
salle Os/Poumons OPTIMA XR 646 qui vient en complément de la salle haut de
gamme DISCOVERY XR 656 introduite au RSNA 2011. Elle se positionne en
dessous en termes de budget sans compromis sur l’image, le marquage CE est
prévu pour le premier semestre 2015.
Le plateau a été élargi (93 cm de large) et peut supporter jusqu’à 320kg, il descend à
50 cm du sol afin de faciliter l’accès et se déplace dans 8 directions pour plus de
flexibilité. Le bucky descend également plus bas que sur la DISCOVERY, 17 cm du
sol, idéal pour les chevilles ou les pieds. Sur la suspension plafonnière, un écran
tactile intuitif donne les commandes au manipulateur.
Le capteur FlashPad (41 x 41 cm) wireless, produit par GE, à base d’ICS, a deux
poignées, sa coque en carbone permet de réaliser des clichés en charge jusqu’à 160
kg. L’auto tracking aligne automatiquement le tube et le capteur. Plusieurs capteurs
peuvent être utilisés dans cette salle.
Les applications avancées « auto image pasting », collage automatique d’image pour
bénéficier de la recomposition automatique des images acquises en une seule image
composite ainsi que « «dual energy substraction », soustraction double énergie :
traitement et affichage de l’image radiographie standard ou bien image où les os ont
été soustraits.
La salle Discovery XR 656 recevra courant 2015 le support patient de l’ OPTIMA XR
646.
La table télécommandé Connexity fabriquée par le groupe Italien GMM est toujours
présente dans la gamme.
Pour le mobile OPTIMA XR220 AMX, la nouvelle génération de capteur plan sans fil
“FlashPad” est au cœur du système. Ce nouveau mobile présente plus de puissance
dans un format plus compact, il est disponible 24h/24h et 7j/7 sans redémarrage. De
nombreux rangements et le chargement automatique facilitent le travail du
manipulateur.
GE présente par ailleurs cette année une solution de retrofit sur sa gamme AMX
ainsi que sur sa gamme OPTIMA, en cours de validation de marquage CE. Pour ce
faire, un partenariat avec Konica Minolta a été conclu. Ces capteurs ne sont
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néanmoins pas compatibles avec l’offre constructeur présentée avec la Discovery
XR656, XR646 ou les mobiles capteurs plans de la gamme Optima.
FUJIFILM MEDICAL SYSTEMS
www.fujifilm.eu/fr/produits/systemes-medicaux
Pionnier de l’imagerie diagnostique, inventeur du premier CR en 1983 et leader de la
radiologie numérisée, Fujifilm Medical Systems propose désormais des solutions
adaptées dans de nombreux autres domaines : DR, échographie, mammographie,
PACS…
Pour la radiologie numérique, cette année, les ventes se répartissent pour 25 % sur
les capteurs et pour 75% sur les équipements. Pour la radiologie numérisée, la
baisse est moins rapide que prévue.
On retrouve la gamme Fujifilm présentée au précédant RSNA :
- Salle Os/PoumonS ACSelerate, entièrement motorisée, tube et potters
asservis. Cette salle peut être mono capteur, bi capteurs ou « FLEX »
(un capteur mobile et un capteur fixe).
- La table télécommandée G4, fabriquée par Shimadzu, est équipée de
diverses fonctions permettant de réduire la dose pour le patient et le
manipulateur : le générateur de RX utilise une filtration du signal pour
obtenir la forme idéale d’élimination des queues d’ondes. Une fonction
de collimation virtuelle également incluse, réduit l’exposition inutile en
utilisant l’image fluoroscopique mémorisée la plus récente afin d’ajuster
la collimation sans scopie supplémentaire. La tomosynthèse est
également disponible.
- Le mobile le FDR Go avec le capteur D-EVO II complet ou bien le kit
FDR Go FLEX, solution entièrement mobile composée : du capteur
plan, d’un boîtier de commande et de communication et de la console
d’acquisition FDR Advance disponible depuis un PC portable. Ce
système permet de numériser n’importe quel mobile de radiologie. Un
nouveau post traitement, le « virtual grid »
est disponible pour
améliorer de manière significative la qualité d’image en supprimant la
grille, avec 50% de dose en moins annoncée.
La nouvelle génération de capteurs mobiles FDR D-EVO II est présentée cette
année. Les capteurs D-EVO 1, de génération précédente, représentent en France
près de 40 % de part de marché. Ces capteurs sont dotés de la technologie
exclusive ISS (Irradiation Side Slampling) mise au point par Fujifilm et qui permet de
diminuer significativement la diffusion et l’atténuation des rayons X. Ils sont « Smart
Switch » c'est-à-dire qu’ils détectent automatiquement les rayons, sans connexion
filaire. Ils existent en format : 43x43, 36x43 ainsi qu’en 24x30 cm et sont également
adaptés à la réalisation des grands axes (Stitching) en deux ou trois radiographies
en utilisant le RX-EVO S.
Une attention particulière a été apportée au poids : 2.6 kg pour le 36x43 cm, au
design : les bords arrondis facilitent la prise en main et l’utilisation au chevet du
patient. Chaque capteur peut stocker jusqu’à 100 images dans sa mémoire interne.
Enfin, ces modèles sont conçus pour prévenir l’infiltration des liquides et résister à
leurs projections. Avec cette dernière génération de capteurs, adaptable sur toutes
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les tables du marché, Fujifilm Medical Systems a pour objectif de passer tous ces
clients CR au DR.
KONICA MINOLTA MEDICAL
www5.konicaminolta.eu/fr/santé.html
Dans le domaine de l’imagerie médicale, la société Konica Minolta est présente dans
les lecteurs de plaques CR (gamme REGIUS), les reprographes laser (gamme
DRYPRO), les capteurs plan DR (gamme AERO DR) et l’ultrason (gamme
SONIMAGE) suite au rachat de Panasonic Healthcare Ultrasound Diagnostic.
L’activité médicale génère 8% du chiffre d’affaire annuel global de Konica Minolta qui
s’élève à 7,5 milliards d’euros. Konica Minolta a 10 % de part de marché en CR,
notamment en mammographie, où leur système, REGIUS 110 HQ, répond aux
normes et contrôles qualité imposés (avec une taille de pixel de 47,5 microns, contre
en moyenne 50 microns sur les autres systèmes CR en mammographie).
Depuis 2012, les capteurs AERO DR, fabriqués par Konica Minolta sont disponibles
dans les trois formats 25x30, 35x43 et 43x43 cm.
La nouveauté présentée de cette année est le capteur Aero DR Premium : capteur
plan 35x43 cm, ultra léger (2.6 kg), robuste (coque carbone et grips antidérapants) et
étanche (IPX 6). Ce capteur ne contient pas de batterie et son alimentation se fait
par un condensateur. La charge complète est atteinte en 30 minutes et sa capacité
ne s’altère pas au cours du temps. L’autonomie est annoncée à environ de 300
clichés en 8,2 heures. De plus, la technologie hybride de détection du capteur
permet une Détection Automatique d’Exposition (AED) encore plus fiable :
l’ensemble des pixels de la dalle du capteur plus deux spots spécifiques, sont
hypersensibles aux rayons X.
Konica Minolta est présent en France sur le marché du CR et du DR retrofit, où il a
notamment conclu un partenariat avec GE, pour le retrofit de leurs mobiles et salles
de radiologie.
Enfin, les capteurs peuvent être associés aux salles et mobiles de n’importe quel
constructeur avec le nouvel ensemble portable Aero DR PORTABLE SOLUTION qui
permet de transformer un système radiographique portable en une solution
numérique sans fil. Cette unité, compacte, est entièrement autonome. La console
portable CS-7 peut être intégrée sur cette unité mobile.
PHILIPS
www.healthcare.philips.com
La société Philips annonce des nouveaux capteurs plans TRIXELL, encore plus fins
et pesant 2,8kg avec batterie pour le 36x43cm. Le format 24x30 cm est également
disponible.
Philips présente aussi la technologie SkyFlow, algorithme de reconstruction novateur
développé pour les examens thoraciques et qui permet de travailler sans grille avec
un contraste image équivalente à celui obtenu en présence de la grille. De ce fait, on
RSNA 2014
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peut s’attendre à moins de dose et moins de manipulation ! Egalement un nouveau
logiciel pour la mesure de l’alignement vertical de la colonne ainsi qu’un logiciel pour
la surpression des côtes sur les images de thorax sont annoncés.
Sur la salle DIGITAL DIAGNOST Release 4, présentée sur le stand, on notera en
plus cette année : la couleur…, le SkyFlow, et la motorisation complète dans 5 axes
de la nouvelle suspension plafonnière avec un concept de sécurité totale éliminant le
besoin d’un bouton d’arrêt d’urgence ! Et enfin le partage des capteurs WIFI entre les
différentes salles DIGITAL DIAGNOST est possible.
Un nouvel ampli, le MOBILE DIAGNOST OPTA, non motorisé mais léger et
maniable, avec un capteur filaire est également présenté sur le stand. Il est destiné
aux services de surveillance continue, à un tarif attractif (entre 65 K€ et 75 K€).
L’ensemble des consoles de travail fonctionne suivant la même interface utilisateur
ELEVA qui présente les évolutions suivantes cette année :
-
La possibilité d’accéder au PACS depuis la console, (DICOM
Query/Retriever),
L’affichage de 4 images en même temps,
Un outil tout simple permettant d’améliorer le contraste et la luminosité
ainsi que le post-traitement de rehaussement de contours sur une zone
de l’image en appuyant simplement dessus : un jeu d’enfant !
PRIMAX
www.primax.fr
Primax commercialise une gamme complète de matériel de radiologie et plus
particulièrement des tables télécommandées, des salles os/poumons/urgences, des
arceaux chirurgicaux et des systèmes de numérisation par capteurs mobiles wifi,
adaptables au parc existant. La table télécommandée numérique Primax est
référencée à l’UGAP jusqu’en 2017. Le chiffre d’affaire pour 2014 est supérieur à
10,5 millions d’euros.
La table télécommandée à capteur plan « CLISIS EXEL DRF » est la salle du tout
numérique. Elle dispose d’un capteur dynamique fixe THALES 43x43 cm
potentiellement complété par un capteur mobile 36x43 cm WIFI (sans nécessité de
console supplémentaire). Afin de réduire l’irradiation, elle dispose d’une caméra pour
faciliter le pré-centrage sans recourir aux rayons X, d’un collimateur à écran tactile, à
LED et en tungstène qui permet une meilleure filtration du rayonnement diffusé, de
programmes anatomiques adaptés, d’un système de repositionnement automatique,
de collimateurs virtuels, de filtres additionnels, et d’une grille escamotable à
focalisation variable automatique, (Distance Foyer Focale variable de 115 à 180 cm).
La tomosynthèse est la nouveauté présentée cette année.
La salle Os/Poumons KALOS, présentée depuis 2012, a bénéficiée cette année
d’une évolution logicielle. Dans la commande du statif est intégré le prépositionnement. Une nouvelle télécommande plus adaptée a été développée pour
intégrer cette fonctionnalité.
RSNA 2014
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La table à hauteur variable peut descendre jusqu’à 50cm du sol avec une charge
admissible allant jusqu’à 280 kg. L’un des axes développé sur cette table concerne
l’accessibilité totale. Ainsi, toutes les commandes de la table sont accessibles depuis
l’écran tactile de la suspension plafonnière. Afin de faciliter le travail en salle, le
dernier cliché enregistré est répété sur l’écran de la suspension. La worklist est
également disponible depuis la suspension.
Le système “RIS Mapping” permet le positionnement automatique du statif en
fonction du type d’examen définit dans la worklist. Les positionnements sont
programmables. Le tube RX est asservi au capteur (fixe au format 43x43 cm (Thalès
Pixium Rad 4343) ou Wifi au format 35x43 cm (Thalès Pixium Portable 3543 EZ)).
Les poignées sont sensitives pour faciliter le positionnement de la suspension. Pour
les acquisitions de profil, un support latéral porte capteur peut être installé au niveau
du chariot porte capteur de la table, permettant ainsi de maintenir l’asservissement
tube RX / capteur. Le potter présenté est fixe pour faire les examens de poumons et
de reconstruction des grands axes debout. Le tiroir du capteur de la table est
extractible pour réaliser des tirs directs ou sur des brancards.
De plus en plus d’appels d’offre étant axés sur la fourniture de capteurs seuls,
Primax se positionne sur le marché du retrofit et propose des solutions de
numérisation du parc existant : salles de radiologie conventionnelles ou mobiles de
graphie avec la console PRIMO R ou le système de numérisation nomade PRIMO W
composé d’une tablette PC avec écran full HD et permettant de gérer plusieurs
capteurs Wifi (au format 35x45 ou 24x30 cm) à auto détection des RX. De nouveaux
accessoires comme la station d’accueil, le chariot mobile, la coque de protection ou
le support pour mobile de graphie ont été présentés cette année.
Le mobile de radiographie numérique RAYBOW DR utilise également le capteur Wifi
Thalès et propose la même interface utilisateur « PRIMO » que l’on retrouve sur les
systèmes KALOS, PRIMO R et W. Il existe en deux versions : manuelle ou
motorisée.
SAMSUNG
www.samsung.com/fr
La gamme de capteurs plans conçus et fabriqués par Samsung existe depuis 3 ans
maintenant. Cette année, le parc de capteurs est complété avec les formats 43 x 43
cm et 24x30 cm, ce dernier étant, en particulier, résistant aux fluides. Ces capteurs
sont intégrés dans toutes les salles Os/Poumons et la même technologie est
proposée également en solution rétrofit pour les tables analogiques du marché.
La technique de fabrication avec notamment un dépôt direct du scintillateur en Iodure
de Césium sur la plaque TFT leur confère une DQE jusqu’à 80% et permet une
diminution importante de la dose. Ces capteurs sont équipés de la fonction d’autodétection des Rayons-X (AED) ce qui facilite leur intégration à des systèmes de
radiologie déjà existants. Un boitier WIFI permet la synchronisation et l’envoi des
images du capteur vers la station de travail.
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Samsung présente une nouvelle salle Os/Poumons GC 85, déclinaison du système
GC 80 entièrement automatisé ainsi que le premier mobile de radiologie au lit
numérique de la gamme : le GM60. C’est un mobile motorisé, compact, idéal dans
les espaces exigus et disponible en plusieurs versions de générateurs et diverses
options. Il partage ses capteurs avec les autres modalités de la marque.
Sur la salle GC 85, certaines qualités sont améliorées : nouveaux capteurs,
basculement automatisé du potter mural et possibilité de tir direct angulaire avec la
synchronisation du tube. Samsung reprend le principe d’une seconde interface
complète (work list, visualisation de clichés, sélection des protocoles…) disponible
sur le large écran tactile présent sur le tube. Au cours du premier semestre 2015
sortira un outil logiciel de gestion de la dose.
Un projet de table télécommandé est en cours.
En ce qui concerne les applications avancées de la station de travail, la double
énergie, ainsi qu’un procédé de colorimétrie des niveaux de gris sont en cours de
développement. Cette colorimétrie des images radiologiques doit aider à obtenir une
meilleure caractérisation de certaines masses.
SIEMENS
www.siemens.com
Le maître mot de ce RSNA 2014 pour SIEMENS est : MAX…..
MAX pour MAX Détection : nouvelle gamme de capteurs WIFI fabriqués par
TRIXELL : plus léger, plus mince, plus rapide.
- MAX wi-D est un nouveau détecteur portable Wifi 35 x 43 cm, doté d’une
poignée, de seulement 3 kg et mesurant 19 mm d’épaisseur. Il affiche l’image
en 2 secondes.
- MAX mini est un nouveau petit détecteur portable Wifi 24x30 cm, de
seulement 1,6 kg, il mesure 16 mm d’épaisseur et affiche l’image en 2
secondes.
MAX pour MAX ALIGN : « réussir dès le premier tir ».
Cette nouvelle fonctionnalité disponible dans le capteur qui permet d’indiquer son
angulation à la façon d’un gyroscope : les 2 angles d’inclinaison du détecteur sont
affichés sur l’écran MAXtouch du tube et le rayon est toujours perpendiculaire au
détecteur. Cette solution idéale pour les radiographies libres dans le lit ou le fauteuil
du patient.
MAX pour MAX SWAP : « Ajoutez, échangez, remplacez »
Il s’agit d’un partage des détecteurs MAX wi-D et MAX mini entre plusieurs systèmes
Ysio MAX, Luminos DRF MAX et Mira MAX en fonction de la variation d’activité dans
les salles sur 24h. L’Ysio MAX peut fonctionner jusqu’à 4 détecteurs et
l’enregistrement du détecteur se fait en 1 clic et en moins de 30 secondes.
RSNA 2014
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La gamme fusion existe toujours au travers la Luminos Fusion FD (table
télécommandée avec capteur-plan dynamique à hauteur fixe) et les Multix Fusion
(tables de radiographie Os/Poumons)
Un nouveau mobile de radiographie capteur-plan, le MIRA MAX, qui peut fonctionner
avec les nouveaux capteurs MAX ou les plaques ERLM, complète la gamme et est
présenté sur le stand cette année
STEPHANIX
www.stephanix.com
Stephanix fabrique et commercialise en France des équipements de radiologie allant
des mobiles de radiologie, aux tables télécommandées en passant par des salles
Os/Poumons. Stephanix est présente sur le stand de son distributeur américain
Canon USA. En 2014, la société française a réalisé un chiffre d’affaires de plus
40M€.
Les tables télécommandées D2RS et Evidence ont obtenu cette année le label
Origine France Garantie délivré par le bureau Veritas sous un cahier des charges de
l’association « ProFrance » qui précise qu’au moins 50% du prix de revient unitaire
est français et que le produit prend ses caractéristiques essentielles en France.
La table D2RS pour « Digital Dynamic Remote System », mise sur le marché depuis
2009, est un produit abouti sur lequel des innovations numériques et mécaniques
sont apportées régulièrement:
- le positionnement automatique de la table, en fonction du protocole a encore
progressé avec le logiciel « smart positionning » disponible depuis le début de
cette année,
- la fonctionnalité « Smart Access » permet un accès arrière, sans limitation de
mouvements,
- la compression escamotable, bras intégré dans la colonne permettant de faire
stagner le produit de contraste,
- les dernières évolutions logicielles en termes de traitement d’image et de
réduction de la dose.
En complément à cette table télécommandée Stephanix propose aussi la table
« Evidence », une table télécommandée à capteur plan statique fixe ou wifi pouvant
être associée à un amplificateur de brillance. Les dernières innovations apportées à
cette table sont :
-
les dernières évolutions logicielles en termes de traitement d’image et de
réduction de la dose
Intégration du capteur Canon CXDI-401CW (43 x 43 Wifi extractible).
Possibilité de charger les capteurs wifi à l’intérieur du potter de table grâce à
un câble aimanté.
Stephanix profite du RSNA pour présenter une nouvelle option sur son mobile de
radiologie Movix Series DReam, la colonne escamotable permettant aux utilisateurs
de disposer d’une vue dégagée à l’avant du mobile lors des déplacements. Les
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capteurs de pressions qui équipent sa poignée de commande déterminent direction
et vitesse de déplacement (de 0 à 5 km/h) en fonction de la force appliquée et de la
zone d’appui. Le Movix Serie Dream a une excellente autonomie grâce aux deux
jeux de batteries séparés pour la motorisation et l’alimentation du générateur.
La salle Os/Poumons Xtreme DReam fabriqué par Stephanix est disponible en
différentes configurations : manuelles, asservies ou à auto positionnement. Son
nouveau système d’auto positionnement permet de gagner en rapidité et en
précision.
Le Statif Pro de Stephanix a quant à lui, continué son évolution avec une nouvelle
version du logiciel contrôlant le positionnement de la salle.
Stephanix propose une large gamme de capteurs plans : capteurs plans dynamiques
(fixes ou filaires), statiques filaires (fixes ou extractibles) ou Wifi de différentes
dimensions. L’ensemble de la gamme de capteurs plans est associé à une nouvelle
version logicielle offrant de nouvelles applications, un démarrage plus rapide ainsi
qu’une optimisation de l’utilisation des mouvements de la souris pour les réglages de
contraste et de luminosité. Une amélioration continue des courbes et des
fonctionnalités de post-traitement est également apportée.
Stephanix se positionne sur le marché de la numérisation d’anciens équipements
avec différentes solutions de retrofit de tables télécommandées, de salles d’os et de
mobiles avec des capteurs plans wifi ou filaires associés à des ordinateurs fixes,
portables ou tablettes (ces équipements disposent de coques de protection
particulièrement robustes).
Les capteurs wifi disposent de l’option « autotrigger » (ouverture automatique aux
rayons X) permettant de se passer de connexion filaire avec le générateur.
La société Stephanix assure également la distribution du Fluoroscan InSight de
marque Hologic. Ce mini arceau de bloc opératoire spécifiquement conçu pour le
marché de l’imagerie orthopédique des extrémités existait déjà avec un amplificateur
de brillance, et se décline avec une version à capteur plan technologie CMOS. Un
nouveau design a été apporté à l’ensemble de l’arceau et des nouveaux post
traitements avec amélioration de la qualité des images ont été développés.
EOS IMAGING
www.eos-imaging.com
EOS Imaging est une société d’imagerie médicale, française, basée à Paris, qui
conçoit, fabrique et distribue le système EOS : outil d’imagerie spécialisé des
radiologues, des orthopédistes et rhumatologues, ouvrant de nouvelles perspectives
pour la planification chirurgicale ou le suivi des pathologies de la colonne vertébrale,
de la hanche et du genou…
Le premier EOS a été installé au CHU de Bordeaux en 2007. L’année 2009 a été
celle du vrai démarrage. Aujourd’hui, plus de 100 systèmes sont installés dans le
monde : Etats-Unis, Canada, Australie, Asie, Europe. En 2014, EOS Imaging a
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obtenu les autorisations réglementaires de commercialisation à Taiwan et au Brésil.
En France, les CHU ainsi que les cabinets de radiologie privés, adossés aux
services d’orthopédie sont les principaux clients utilisateurs d’EOS.
EOS permet de réaliser des stéréo-radiographies simultanées, de face et de profil,
des pieds à la tête, de patients en charge (station verticale), avec une très faible
dose de rayons X. Le système s’appuie sur la haute sensibilité d’un détecteur
gazeux, la chambre à fil, inventé par Georges Charpak et qui lui valut le prix Nobel
de Physique en 1992. La technologie EOS est composée de deux tubes à rayons X
perpendiculaires, collimatés en deux pinceaux très fins, horizontaux ainsi que deux
fameux détecteurs. Les tubes et les détecteurs sont montés sur un bras en C et
balayent tout le corps du patient.
La nouveauté présentée au RSNA 2014 est la fonction “Micro Dose”, basée sur de
la filtration et du post traitement, et qui permet de réaliser des protocoles
d’acquisition pour des examens de suivi pédiatrique à très faible dose, soit
l’équivalent d’une exposition de quelques jours de radioactivité naturelle.
La perspective pour EOS Imaging est d’améliorer la notion de prévention : “l’os est le
premier endroit où l’on vieillit”, de développer des applicatifs logiciels exploitant les
capacités de la stéréoradiographie et ainsi devenir un standard de soin à l’échelle
mondiale.
Les grandes tendances de la radiologie interventionnelle 2014
D'une manière générale cette année, les nouveautés se trouvent au niveau des
applications et des fonctionnalités offertes dans les différentes configurations de
tables d'angiographie, toujours plus modulaires et adaptables aux différents projets
médicaux plutôt qu’au niveau des équipements..
Modularité : globalement l’offre se consolide : pas de nouveaux statifs, ni de
nouvelle chaîne d'image, des nouveautés matérielles tout à fait à la marge ne
concernant essentiellement que les capteurs. Les grands principes proposés sont
maintenus, à savoir Philips ne propose que des solutions plafonnières, GE des
solutions exclusivement au sol, et enfin Siemens et Toshiba restent les seuls à
proposer les deux mais avec une forte majorité de projets retenant aujourd'hui les
solutions d'arceaux au sol. Par contre, tous les constructeurs offrent plusieurs choix
possibles intégrant la chaîne d'image, comme le nombre et la taille de capteurs, mais
également le type de tube et les traitements informatiques d'image.
Réduction de dose : moins d'effets d'annonce autour de cette notion que lors des
années précédentes. Le souci reste bien sur permanent chez tous les constructeurs,
mais la réduction de dose devient aujourd'hui davantage la résultante d'un ensemble
de choix techniques et même organisationnels. Citons l'exemple assez
emblématique du recours à l'acquisition 3D aujourd'hui très rapide et performante,
associée à des applications ciblées de raodmapping ou encore de relèvement de
contraste. La diminution de dose peut atteindre plus de 80% en regard de la même
procédure exécutée de manière "conventionnelle". Mieux, ces nouvelles possibilités
techniques de l'acquisition 3D peuvent avoir également des conséquences tout à fait
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positives sur la réduction "indirecte" de la dose patient dans la mesure où dans
certains cas, l'examen d'imagerie en coupe préalable ou postérieur à l'intervention
peut être évité.
Outils logiciels : c'est de loin ce qui est mis cette année le plus en avant, tant à
propos des nouvelles applications qui étendent le champ clinique de la radiologie
interventionnelle, que de l'amélioration des outils cliniques existants ou encore de
l'amélioration des fonctions associées aux équipements.
C'est notamment le cas de la fonction d'acquisition 3D, pas nouvelle sur les tables
d'angiographie, mais qui progresse chez tous les constructeurs grâce à l'amélioration
continue des performances globales des capteurs et des traitements logiciels
associés. Dans la réalité, l'évolution des pratiques ne progresse pas au même
rythme que l'offre technique, mise à part peut être dans quelques centres de
référence associés aux développements des industriels.
Dorénavant, chaque constructeur possède à son catalogue plusieurs dizaines
d'applications qu'il est aujourd'hui nécessaire de regrouper dans des "suites
logicielles" ciblées pour chaque discipline et un effort plus que jamais important en
termes de ressources/formation doit être investi pour accompagner chaque praticien
dans ses gestes, qu'il soit ancien ou nouvel utilisateur des solutions techniques
proposées.
Salles hybrides : rien de foncièrement nouveau techniquement n’est présenté. Les
constructeurs changent leurs discours sans doute un peu "marketing" des années
précédentes. Ce marché ne décolle pas comme attendu, il se maintient globalement
en Europe et progresse légèrement dans le reste du monde.
Dans tous les cas, il ne constitue pas le moteur qui devait tracter tout le marché de
l'angiographie. Plus personne en effet ne met en avant le volet de l'intégration de
l'angiographie dans un bloc opératoire existant avec, par exemple, la course à
l'intégration des différentes tables d'opération du marché comme c’était le cas il y a
en encore peu de temps. Le discours est aujourd'hui davantage d'assurer aux
établissements que, quel que soit leur projet médical, la très grande modularité de
l'offre et les très nombreuses applications associées, permettront dans tous les cas
d'adapter la salle d'angiographie à toutes les pratiques, mêmes complexes, et
relevant d'une ou plusieurs disciplines.
A ce sujet, le caractère interdisciplinaire de ce type de projet a tendance à se
renforcer et ce, même si la conduite s'en trouve nettement plus complexe et donc
ralentie. Ce constat relève simplement de l'adaptation à une nouvelle posture de la
part de plus en plus d'établissements qui cherchent à maîtriser au mieux ce type
d'investissements (parfois très lourds en incluant les travaux), en verrouillant si
possible le futur plateau technique interventionnel à un projet médical
interdisciplinaire (deux disciplines, plus rarement trois).
Cette volonté vise ainsi à éviter de réduire l’utilisation des nouveaux équipements à
seulement quelques vacations par semaine, comme ce fut souvent le cas sur les
premiers projets.
RSNA 2014
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Aujourd'hui, tous les constructeurs souhaitent donc mettre en avant la modularité de
leurs offres et leur savoir faire en terme d'accompagnement par des équipes projets
dédiées pour satisfaire des équipes médicales pluridisciplinaires.
Ainsi, l’activité cible relève très majoritairement de procédures interventionnelles de
plus en plus complexes, tout en ne s'interdisant aucun acte de chirurgie, qu'il soit
inclus ou non à la procédure, programmé ou pas (l'exemple type étant la conversion
de procédure). Cala impose de fait un environnement de type bloc opératoire,
minimum ISO7, mais le plus souvent en ISO5.
Avec une telle approche du projet hybride, il est logique de constater que très peu, et
de moins en moins, de tables d'opération (MAQUET ou autre) seront intégrées aux
salles d'angiographie. L'autre raison d'une certaine baisse d'engouement des
constructeurs pour les projets dits hybrides est simplement économique. En effet, il y
a désormais très peu de différences dans les équipements et dans les outils logiciels
associés à la vente d'une configuration de salle d'angiographie dédiée par exemple à
de l'activité cardiovasculaire classique, et ceux associés à la vente d'une salle
d'angiographie entrant dans le cadre d'un projet hybride.
Par contre, la durée et la complexité du projet est tout autre, que ce soit en terme
d'accompagnement avant, mais aussi après l'installation. La rentabilité des deux type
de projets est de ce fait très différente… Ce constat permet d’expliquer aussi que les
constructeurs cherchent à investir dans des « partenariats » sur le long terme avec
les centres de référence qui participent en contre partie à l'effort de recherche et
développement de l’industriel. Malgré tout, tous les établissements ne peuvent
prétendre être centres de référence, et le marché des salles dites hybrides ne s'est
effectivement pas envolé...
L’offre industrielle en salles interventionnelles :
PHILIPS
www.healthcare.philps.com
Depuis l’annonce au RSNA 2013 de l’offre CLARITY, Philips a obtenu l’ensemble
des certifications pour la mise sur le marché de sa nouvelle plateforme ALLURA
CLARITY spécifiquement développée pour réduire la dose sans compromis sur la
qualité image, et propose aujourd’hui CLARITY IQ. La dernière version est toujours
basée sur des algorithmes de traitement d’image pour la réduction du niveau de bruit
et le rehaussement du contraste. A ce jour, cette approche reste une exclusivité
technique de ce constructeur et plusieurs éléments sont venus conforter ce
positionnement en 2014 :
- Dans la plupart des cas une salle interventionnelle est vendue aujourd'hui
avec le système CLARITY, et ce, même si la gamme ALLURA XPER reste au
catalogue conjointement à la nouvelle gamme ALLURA CLARITY.
-
Le nombre d’upgrade CLARITY vendu dans le monde devient très significatif
en volume de vente avec plus d'une centaine de configurations upgradées aux
US cette année et plus d'une dizaine en France; Philips juge d'ailleurs cette
dynamique excellente.
-
La plupart des sites hybrides installés exploitent cette nouvelle plateforme.
RSNA 2014
pages : 93/118
-
Enfin, le nombre important de publications scientifiques atteste d’une
réduction significative de la dose (50 à 80%) pour une même procédure, soit
plus de 5 études cliniques validées sur l’année 2014.
Concernant les annonces matérielles 2014, la nouvelle déclinaison de la salle Allura
Xper FD 20/15 et Allura Clarity FD 20/15 a été annoncée au RSNA. Il s’agit d’un
nouveau capteur 15x15 cm sur l’arceau latéral de la salle double arceau dédiée à la
neuroradiologie interventionnelle. Elle complète ainsi la gamme Allura Xper FD 20/20
et Allura Clarity FD 20/20 en permettant d’optimiser la capture 3D et la qualité des
images crâniennes tout en favorisant la réduction de dose. Toujours concernant les
capteurs, l’ensemble de la gamme bénéficie de la nouvelle génération de capteurs
plans TRIXELL 16 bits permettant de nouveaux gains dans la qualité d’image tout en
continuant à réduire la dose. D’autre part, ces nouvelles performances des capteurs
améliorent également la qualité/rapidité de l’acquisition 3D type Cone Beam, fonction
de plus en plus capitale dans de nombreuses applications cliniques.
Par ailleurs, comme c’est le cas pour la plupart des constructeurs, la majorité des
nouveautés chez Philips concerne désormais l’offre logicielle, qu’il s’agisse de
fonctionnalités associées aux équipements ou bien d’applications cliniques dédiées.
Les offres sont désormais présentées à travers des « suites » de produits (matériels
et logiciels) dédiées à un domaine d’application particulier ONCOSUITE dans
laquelle sont regroupées les solutions intéressant l’oncologie interventionnelle, parmi
lesquelles :
o EMBOGUIDE, nouveauté 2014, qui permet de faciliter une procédure
d’embolisation des lésions grâce à la résolution 3D des vaisseaux à
traiter.
o XPER CT DUAL PHASE, amélioration 2014 de XPERCT qui permet
une acquisition 3D jusqu’à 4 fois plus rapide, mais aussi des
acquisitions 3D en deux phases programmées avec délai paramétrable
afin d’obtenir une comparaison d’image pertinente pour la procédure.
Sur la base de ces acquisitions il est alors possible d’effectuer de la
fusion d’images entre la fluoroscopie et les modalités CT ou IRM, et
depuis 2014, PET SCAN.
-
En neurologie et radiologie interventionnelle, on peut noter l’outil
XPERGUIDE, nouveauté 2014, qui procure une aide au guidage 3D temps
réel des aiguilles dans le cas de procédures non vasculaires.
-
En cardiologie interventionnelle,
principalement deux outils :
les
améliorations
2014
concernent
o HEART NAVIGATOR qui intègre un module d'aide à la pose de TAVI
avec la mesure en cours de procédure, fusion temps réel des images et
mesures issues de la planification de la procédure sur la station de
post-traitement WS PORTAL à partir, par exemple, d'un examen de
coroscanner.
o ECHONAVIGATOR qui propose depuis 2014 la fusion d’image temps
réel avec la fluoroscopie et l’imagerie ultrasons obtenue à l’aide des
dernières évolutions de la 3D développées pour la sonde transœsophagienne Philips.
RSNA 2014
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Dans un marché mondial de la radiologie interventionnelle en stagnation, ou en
légère hausse, celui des salles hybrides, qui représente environ 15% de ce marché,
est pour Philips moins fort que prévu. Une douzaine de sites sont installés en
France, dont trois avec la solution FLEXMOVE. Le cardiovasculaire tire ce marché,
avec notamment le développement des procédures structurelles, la neurologie et
l'oncologie. Philips fait observer que relativement peu de sites cherchent à rendre ce
type de plateaux techniques interdisciplinaires.
SIEMENS
www.siemens.com
En 2013 Siemens faisait l'annonce de sa nouvelle salle d'angiographie ARTIS ONE
qui innovait techniquement et proposait un nouvel interface utilisateur, plus simple,
plus sobre et avant tout basé sur la recherche de productivité. En 2014, ce
constructeur persiste dans cette voie et sort une nouvelle interface baptisée PURE,
cette fois, généralisée à l'ensemble de la gamme des salles d’angiographie ARTIS.
Plusieurs années de recherche et développement ont été nécessaires pour passer
d'une interface proposant le pilotage de la salle par des protocoles techniques, de fait
assez orientées manipulateurs radio, à un pilotage à l'aide de protocoles cliniques à
destination des praticiens. Il en résulte un tout nouvel outil beaucoup plus intuitif
basé sur une interface "tête haute" où le praticien garde en permanence le regard sur
les images live de la procédure, mais aussi sur l'écran de contrôle piloté par un
unique joystick actionné à la table.
Ainsi, il choisit le type de procédure à travers une suite d'écrans simples et intuitifs
tandis que le système lance le programme et les logiciels en guidant l'opérateur pas
à pas. Tous ces protocoles peuvent bien entendu être personnalisés par l’opérateur
ou par l’équipe et assurent une meilleure reproductibilité des examens, tout en
permettant d'améliorer le contraste et de diminuer la dose.
En personnalisant, guidant et automatisant ces protocoles, PURE optimise
l'organisation, en cas de rotation de personnels, et contribue à la démystification de
la complexité de certains examens comme l'utilisation de la 3D.
Le lancement de la nouvelle interface PURE s'accompagne également de la sortie :
- de nouveaux logiciels :
o Dyna4D : logiciel qui combine résolution spatiale 3D et résolution
temporelle, le praticien pouvant ainsi suivre le degré et la vitesse de
diffusion du produit de contraste avec une grande précision sur une
imagerie 3D, avec à la clé l'amélioration directe du plan de traitement
du patient en cas d'anomalies complexes.
o DynaCT Smart : logiciel basé sur un nouvel algorithme qui permet
d'éliminer les artefacts provoqués par la présence d'un corps métallique
lors de la réalisation d'une imagerie par tomodensitométrie type
scanner ou acquisition 3D DynaCT.
-
de nouvelles fonctionnalités :
RSNA 2014
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o SYNGO 2D/3D Fusion : permet de fusionner les données préopératoires CT IRM ou PET , avec seulement 2 images de scopie
prises à 90 degrés d'écart d'incidence pour ensuite naviguer dans un
volume 3D avec 90% de réduction de dose à la clé
o Quick Zoom : nouvelle option permettant de zoomer en salle à l’aide du
joystick une zone d’intérêt sur un volume 3D, avec centrage et zoom
automatique du volume 3D et des coupes associées.
o ClearMatch : nouvelle fonction qui corrige en temps réel les artéfacts de
mouvements lors d’un examen de soustraction et recale grâce à un
nouvel algorithme l’image live à l’image de référence.
o ClearMap avec la fonction zoomX2 : sont deux nouvelles fonctionnalités
visant à améliorer le roadmapping en proposant une gestion
dynamique de soustraction de masque en temps réel et en donnant la
possibilité de zoomer une zone d’intérêt sur l’image live (qui devient
ainsi le nouveau live), ce qui permet la diminution de dose et de produit
de contraste.
o Multiple Needle Guidance : fonction permettant de réduire le temps de
procédure en planifiant plusieurs trajets distincts d’aiguille pour la
même procédure.
Concernant le marché des salles hybrides, Siemens constate, comme les autres
constructeurs, la tendance à une certaine stabilité du nombre de projets (autour de
15% du marché de l'angiographie), davantage initiés par le secteur interventionnel
pluridisciplinaire, et moins de projets initiés en chirurgie, (orthopédie ou vasculaire,
traditionnellement concernés).
Contrairement aux USA où les salles d'angiographie sont plus souvent présentes
dans le bloc opératoire, même si l'activité interventionnelle n'est pas majoritaire, il
semble qu'en Europe et surtout en France, la stagnation des projets soit à la fois liée
à des problématiques d'investissements, car les amplis mobiles deviennent de vraies
alternatives à la salle fixe en chirurgie, et aussi au facteur limitant qu'est la non
présence de manipulateurs radio dans les blocs opératoires. C'est par exemple le
cas pour les outils 3D qui restent utilisés en routine par les radiologues depuis des
années et peinent à s'imposer en chirurgie.
GE Health Care
www.gehealthcare.fr
En 2012, GE sortait sa nouvelle table d’angiographie DISCOVERY 730 « haut de
gamme » avec arceau au sol excentré la rendant éligible aux projets de salles
hybrides. En 2013 sortait la même table modèle 740, avec un capteur 40x40cm,
fabriqué par GE, plus destinée aux applications d’oncologie interventionnelle. En
2014, cette offre consolidée est maintenant déployée dans 50 centres dans le
monde, dont 17 en Europe et 8 en France.
RSNA 2014
pages : 96/118
En France, la plupart des sites équipés DISCOVERY sont des centres
pluridisciplinaires ou au moins deux, voire trois domaines d'activités parmi la
neurologie, l'oncologie, le vasculaire et la cardiologie, collaborant sur la même
plateforme. Ceci vient confirmer la tendance générale observée depuis un ou deux
ans de la nette prédominance de projets de salle de radiologie interventionnelle en
environnement de bloc opératoire pour réaliser des procédures complexes avec un
recours mineur à la chirurgie.
En complément des équipements matériels, l’offre des outils logiciels dédiés aux
diverses applications cliniques a été encore étendue, tant en termes de nouveaux
outils que d’améliorations significatives des fonctions déjà disponibles.
Citons par exemple, parmi les nouveaux outils, les exclusivités techniques suivantes
:
- VIRTUAL DILUTION : cet outil permet la fusion de deux acquisitions
rotationnelles afin de corréler le positionnement d’un device et du vaisseau
associé. Le but étant de voir le déploiement correct d’un flow diverter, d’un
web ou de tout autre device dans un vaisseau, sans que celui-ci soit « pollué
» par le contraste injecté. Auparavant, pour obtenir ce genre d’image, il fallait
diluer du contraste pour que le vaisseau opacifié n’ait pas la même densité
que le device.
-
FAST FUSION : Il s'agit d'un outil de fusion d’informations, celle d’une angiorotationnelle du 1er geste d’une radio-embolisation avec l'information de
médecine nucléaire afin d'identifier les vaisseaux donnant naissance à une «
fuite » extra-hépatique. Ces informations sont obtenues en 3D ou en imagerie
en coupe. L’objectif est de « coiler » l’artère qui donne naissance à la fuite au
début du 2ème geste de radio-embolisation.
Parmi les outils ayant subi une évolution significative:
-
INNOVA CT : permet l'acquisition en angiographie rotationnelle de type CT en
injection intra-veineuse à un temps parenchymateux pour vérifier des gestes
de thermo-ablations en fin de procédure.
-
INNOVA TRACKVISION : assure un guidage de l’aiguille en 3D et en temps
réel, tout au long de la procédure. Grâce aux nouvelles acquisitions conebeam, cet outil permet de diriger l’aiguille selon une trajectoire planifiée,
superposée sur l’image de scopie en temps réel, en visualisant
immédiatement tout écart par rapport à la trajectoire définie.
L'application FLIGHTPLAN FOR LIVER, aide à la planification des procédures de
chimio-embolisation du foie trans-arterielle, est encore une exclusivité technique de
General Electric.
RSNA 2014
pages : 97/118
TOSHIBA
www.toshiba-medical.eu
L'offre Toshiba en angiographie repose toujours sur la gamme INFINIX-i qui se
décline avec un arceau au sol ou plafonnier, avec capteur bi plan ou capteur monoplan, de 20x30, 30x30 ou 30x40 cm.
En 2014, Toshiba introduit un nouveau concept : une salle interventionnelle INFINIX
CT qui repose sur l'intégration d'un scanner AQUILION (choix possible entre les
modèles LB, PRIME, ou ONE) et d'une table d'angiographie INFINIX avec un arceau
plafonnier. Cette approche est déjà effective dans une trentaine de centres au Japon
où le recours à l'imagerie en coupe est beaucoup plus développé. Le principal intérêt
de cette solution est de permettre le recours à l'imagerie en coupe dans la même
unité de lieu ( une salle de 60 m2 semble être suffisante) et quasiment dans la même
unité de temps, le patient endormi sur la table pouvant passer d'une modalité à
l'autre juste avant, pendant, ou juste après la procédure, permettant ainsi au clinicien
de mieux planifier et finaliser la thérapie. En France, Toshiba estime à maximum 5,
les sites éligibles à cette offre.
Les outils proposés par Toshiba en angiographie restent globalement les mêmes
avec toujours l'exclusivité technique SPOT FLUORO qui permet de réaliser une
collimation réglable et asymétrique en fluoroscopie. Par ailleurs, la fusion temps réel
de l'imagerie IRM avec la fluoroscopie est désormais disponible.
Les arceaux mobiles
Conçu dès l'origine pour assister l'opérateur en bloc opératoire en lui fournissant en
temps réel l'image lui permettant de réaliser et/ou contrôler son geste, ce type
d'équipement est donc résolument attaché à la radiologie interventionnelle. A ce titre,
il bénéficie aussi des dernières évolutions techniques de ce secteur, notamment
l'utilisation de capteurs plans et le recours à des traitements informatiques de plus en
plus évolués et performants.
A ce jour, le marché des arceaux mobiles est majoritairement pourvu par les trois
constructeurs leaders en imagerie RX, mais seuls Philips et Siemens
commercialisent un arceau mobile à capteur plan. GE, malgré la "pré" annonce 2013,
n'a pas concrétisé en 2014 et n'a rien communiqué sur ce sujet à l'occasion de ce
RSNA. Particularité à signaler dans ce secteur : le constructeur allemand Ziehm,
beaucoup plus spécialisé que les précédents car il dispose uniquement de la gamme
arceau mobile dans son offre d'imagerie RX. Il a d'ailleurs été le premier, et le seul,
pendant 4 ans, à commercialiser un arceau à capteur plan.
Cette année donc, concernant les arceaux mobiles à capteurs plan :
-
Philips propose une évolution de son VERADIUS avec la vers ion UNITY qui
intègre la vidéo à l'arceau. Une nouvelle interface utilisateur sur un écran
tactile très haute définition permet à l'utilisateur de naviguer de manière très
intuitive dans les différents menus d'acquisition, de visualisation ou de
traitement. A noter également la nouvelle possibilité de scopie à 30 images
RSNA 2014
pages : 98/118
seconde pour les procédures cardiaques. Cet arceau, comme son
prédécesseur le NEO, n'est pas motorisé et cette configuration plus
"compacte" a pour objectif de faciliter l’intégration autour de la table
d'opération.
-
Siemens, après la présentation du CIOS ALPHA au RSNA 2013, et quelques
retards de mise sur le marché, réalise une percée significative sur le marché
depuis avril 2104, avec 17 unités installées en France, essentiellement en
chirurgie vasculaire et en cardiologie interventionnelle pour la rythmologie,
proposant ainsi une alternative crédible aux salles fixes, ou une solution
d'attente satisfaisante aux projets d'installations hybrides peinant à démarrer.
Sur ces premiers mois de distribution, le cardiovasculaire représente 90% des
projets.
-
Ziehm présente une nouvelle version de son arceau VISION à capteur plan
avec la version RFD qui améliore la version VISION 3D avec l’automatisation
accrue des procédures à l'aide d'une nouvelle interface intuitive ainsi que de
la motorisation des 4 axes (exclusivité technique). Ainsi une nette amélioration
des performances de l'acquisition 3D ramenée à environ 3 minutes tout
compris, est constatée. Après une implantation majoritairement en chirurgie
orthopédique, et avec la nouvelle suite logicielle HYBRIDE ÉDITION dédiée
au vasculaire, Ziehm oriente résolument cette version RFD vers le cardio
vasculaire. Lorsqu'elle est associée à une table équipée d'un plateau flottant
type STIHLE, c’est une alternative aux équipements de salles fixes, tout au
moins pour la chirurgie endovasculaire et cardiologique (procédures
interventionnelles en électrophysiologie). Certains centres de chirurgie
cardiaque réalisent même des poses de TAVI dans ce type de configuration.
A noter le nouvel accord de distribution exclusive de Ziehm par Primax en
France.
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Conclusion
Que se soit en radiologie conventionnelle ou interventionnelle, le maître mot cette
année était donc "consolidation" des offres. Ceci peut en grande partie s'expliquer
par un certain pragmatisme qui tend à s'imposer tant du côté de l'offre que de celui la
demande au sein des établissements :
Pragmatisme côté offre visant à proposer des solutions qui innovent avant tout dans
un objectif de productivité, que ce soit par une meilleure ergonomie grâce à de
nouvelles motorisations ou encore par la refonte des interfaces utilisateur, une
meilleure intégration aux systèmes d'informations hospitaliers, et bien sûr une
meilleure mutualisation des moyens par une plus grande modularité des
équipements et des outils associés. La tendance est d'obtenir d'avantage de
résultats, ou des résultats au moins aussi bons en terme d'imagerie, mais avec
moins de ressources, en énergie, en mètres carrés, en ressources humaines etc...en
somme, présenter aujourd'hui une offre plus efficiente qu'efficace.
Pragmatisme également du côté des établissements, contraints de faire au moins
aussi bien, et même mieux, en optimisant les ressources pour y arriver. Cela
commence avec le marché du film qui ne décline pas au rythme imaginé, mais c'est
également la diminution des moyens humains sur les plateaux techniques, associée
à la réduction des mètres carrés et / ou du nombre de salles consacrées à une
activité au sein d'un établissement ou d'un regroupement d'établissements. Cela
passe par la reconsidération des gros investissements nécessaires à l'évolution des
pratiques dans certaines disciplines afin de les mutualiser par des projets médicaux
fédérateurs impliquant au moins deux disciplines et si possible davantage.
Le marché ne va donc pas forcément atteindre les niveaux espérés, les projets
n’aboutiront pas tous et les projets qui se concrétisent ne le seront souvent pas dans
les délais attendus. Le pragmatisme qui s’impose de part et d’autre par la notion
d’efficience, est une tendance qui elle, risque de durer,…tout simplement par
obligation économique.
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Réseaux et consoles
L’I.T.en route vers le neutral
*Lise SERRE, **Yannick CAVASIN
*HU Henri MONDOR (APHP), **D. Approvisionnements en PS des Armées – FLEURY-LESAUBRAIS
Introduction
Et si l’Information Technology devenait enfin une vraie source de profit pour les
sociétés ? En effet, les solutions I.T.1 évoluent lentement mais sûrement depuis ces
dix dernières années, en s’appuyant à la fois sur la démocratisation des technologies
informatiques, l’évolution des structures réseaux sur le territoire et surtout
l’expérience globale acquise par les utilisateurs et le milieu industriel. Pour suivre
cette évolution, les sociétés traquent les tendances et investissent sans cesse dans
le développement de l’I.T. pour maintenir leurs solutions up-to-date et ne génèrent
pas autant de profit qu’elles pourraient l’espérer.
Une première étape s’achève donc avec cette prise de conscience du cycle de vie de
la donnée avec ces caractérisations d’utilisations. Le gap entre les processus de
traitement de l’image et la technique qui le permet est réduit à sa plus simple
expression « J’ai ce que je veux quand je veux et comme je veux ». Les solutions
sont abouties, consolidées et permettent d’optimiser l’efficience globale des plateaux
d’imagerie. Les business modèles sont solidement implantés dans le paysage
budgétaire. L’étape suivante est tout naturellement le partage…
Cependant, l’engouement récent pour l’analyse des Big Data dans le domaine de
l’imagerie médicale génère une nouvelle activité concomitante qui devrait s’annoncer
lucrative pour les sociétés qui vont également investir dans ce segment en plein
essor. En effet, les informations résultantes des analyses intéressent de nouveaux
clients tels que les assurances maladie, qui souhaitent réaliser de la prédiction de
santé sur une population connectée et non plus un diagnostic sur les patients des
établissements. Les évolutions récentes vers le Neutral devraient arriver à point
nommé permettant ainsi l’émergence de ces nouvelles sources de données
complémentaires pour la santé.
1
I.T. : Information Technology
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Grandes tendances :
Projets régionaux :
En France, l’heure est désormais aux projets régionaux. Les regroupements
d’établissements de santé permettent de mutualiser des infrastructures, de faciliter à
court terme les échanges entre les sites adhérents et surtout de s’adapter à la
conjoncture économique en négociant un paiement à l’acte des activités.
Néanmoins, l’émergence de ces regroupements entraine une cristallisation des
quelques projets locaux d’établissements qui étaient en cours et redessine ainsi le
tissu industriel dans le domaine.
En effet, seule une partie des fournisseurs I.T. ont pris de l’avance sur le marché des
projets régionaux en testant la solidité de leur solution et du consortium qu’ils avaient
créé avec un hébergeur de données de santé et un spécialiste en
télécommunication. Quelques projets d’une telle envergure ont vu timidement le jour
au cours des dernières années.
En 2014, la DGOS2 a décidé de subventionner cinq projets d’avenir innovants et
pérennes comportant des projets régionaux via le programme « Territoire de soins
numérique ». Un financement de 80 millions d’euros permettra d’accompagner les
cinq régions retenues dans la réalisation de leurs projets. Cette tendance devrait se
poursuivre compte tenu que la future loi de santé encourage les structures
hospitalières à se regrouper. Ces rassemblements devraient se traduire par une
mutualisation des structures d’achat et donc par la sélection et le partage de
solutions identiques par plusieurs établissements.
Démocratisation des solutions VNA3 :
La tendance du VNA se poursuit. Ainsi, une majorité de constructeurs qui
considéraient jusqu’alors exclusivement le DICOM4 comme la référence dans la
gestion des examens d’imagerie médicale disposent désormais pour la plupart d’une
solution de sauvegarde et d’archivage neutre VNA. Ils sont également nombreux à
avoir développé les viewer neutral (Xero de Agfa, Universal Viewer de GEHC,
iReview de Terarecon, Vitreaview de Vital Images Inc,…) permettant à la fois de
visualiser les données médicales des patients mais également de réaliser du posttraitement avancé. C’est ainsi qu’une société historiquement spécialisée dans le
post-traitement avancé, avec des fonctionnalités bien souvent intégrées avec des
solutions en OEM5 chez les concurrents, tente de saisir cette opportunité pour agir
seule dans le domaine de la visualisation d’image, l’archivage pur pouvant être
2
D.G.O.S : Direction Générale de l’Offre de Soins
V.N.A.: Vendeur Neutral Archive
4
DICOM : Digital Imaging and COmmunication in Medicine
5
OEM : Original Equipment Manufacturer
3
RSNA 2014
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délégué à un spécialiste en la matière. La généralisation de l’utilisation des solutions
d’archives neutres VNA devrait permettre la réduction des coûts de stockage comme
la simplification des changements de « viewer universel ».
Télémédecine :
Les constructeurs ont perçu l’intérêt de la télémédecine, notamment pour la
dermatologie. Plusieurs d’entre eux, ont récemment intégré une nouvelle
fonctionnalité, certes basique, permettant au patient de prendre un cliché avec son
smart phone et de la transmettre pour expertise au praticien concerné. A ce jour,
beaucoup de solutions cohabitent et sont en phase d’évaluation en France. En effet,
il existerait à ce jour, plus de trois cent expérimentations mais peu de solutions
arrivent à l’état d’industrialisation.
Un déploiement permettrait à la fois de diminuer des flux de patients et à la fois de
mettre en commun la charge de travail et de mieux la répartir. La société Etiam, par
l’intermédiaire des Box et de la solution NEXUS, peut créer des passerelles
sécurisées entre deux établissements autorisant ainsi la visualisation et la réalisation
des diagnostics. Ce type de solution largement répandue permettrait de réaliser une
mise en relation des radiologues disponibles par rapport aux établissements
surchargés en activité.
Le Télé-AVC suscite de l’intérêt et permet de partager très rapidement l’information
utile dans la prise en charge du patient. Dans ce domaine, nous pouvons noter
l’approche originale de la société Fujifilm qui importe des techniques employées par
les réseaux sociaux dans la solution qu’ils proposent. Les études des processus
métiers sont en cours et devraient permettre, avec l’utilisation du mapping intelligent
des objets connectés, une nouvelle ère.
Post-traitements :
Depuis longtemps, le post-taitement avancé était réalisé par un appel contextuel
depuis le PACS6, et le post-processing se déroulait sur le serveur de post-traitement
associé. Cette année, il y avait une tendance forte à intégrer de manière native ces
fonctionnalités 3D avancées directement dans les PACS (GEMS, SIEMENS,
CARESTREAM…). Cette évolution a pour avantage de fluidifier l’utilisation et d’être
ainsi accessible en full web. L’infrastructure technique, les flux Dicom échangés, les
charges réseaux sont impactés.
Les traitements oncologiques étant en constante évolution, quelques sociétés se
sont progressivement spécialisées dans le développement d’outils spécifiques et
adaptés permettant ainsi de simplifier le contrôle de l’efficacité des effets recherchés.
Ces solutions, très employées par les CRO7, seront d’une manière générale
prochainement déclinées pour une utilisation en mode Cloud avec une facturation à
l’acte. Cette évolution permettra d’adapter le modèle économique à la conjoncture en
6
7
PACS : Picture Archiving and Communication System
CRO : Clinical Research Organisation
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pages : 103/118
facturant la prestation en fonction des contrats d’études tout en bénéficiant des
dernières évolutions informatiques.
Certains post-traitements avancés disponibles sur le marché, notamment en
neurologie, peuvent être complétés par l’approche réalisée par la société OléaMédical. En effet, les analyses réalisées apportent des données bien souvent
complémentaires et sont la source de nouvelles recherches et publications dans le
domaine.
L’offre industrielle :
La présentation de l’offre industrielle a été structurée de manière identique à savoir :
une présentation succincte de l’entreprise et de la gamme, suivi d’un point sur les
nouveautés 2014, complété ensuite par les projets à l’étude en « work in progress »,
avant de mettre en exergue la particularité de l’offre.
AGFA HEALTHCARE
http://www.agfahealthcare.com
La société Agfa Healthcare couvre un large spectre dans le domaine de
l’informatique médicale permettant de consolider l’information autour du dossier
patient des établissements. Les quatre grandes thématiques développées par la
société permettent de traiter la gestion administrative de l’hôpital, la gestion de
l’activité des laboratoires de biologie, la gestion transversale du dossier patient et
pour finir l’ensemble du circuit de la gestion de l’image. Concernant cette dernière,
Agfa Healthcare propose une solution unique qui se nomme Enterprise Imaging.
« Agfa HealthCare Enterprise Imaging » est une solution permettant aux
professionnels de santé de créer, de collaborer, d’échanger et de gérer un dossier
d’imagerie tout au long du continuum de soins. « Enterprise Imaging », c’est une
approche unifiée pour gérer le partage interne et externe des images, faciliter
l’échange des données entre PACS de différents éditeurs, stocker, visualiser les
images et comptes-rendus.
Afin de répondre aux attentes du marché de la radiologie, Agfa Healthcare a lancé
en 2014 une nouvelle plateforme d’imagerie : « Enterprise Imaging for Radiology ».
Elle s'inscrit dans la vision d’Agfa Healthcare afin de répondre aux besoins des
organisations des petits établissements d'imagerie aux hôpitaux communautaires,
sans oublier les établissements regroupés en territoires de soins. Cette plateforme
unifiée et intuitive devrait permettre d’augmenter la productivité des utilisateurs, tout
en offrant un coût d’exploitation faible. « Enterprise Imaging for Radiology » adopte
une nouvelle approche distincte de la gestion de l'imagerie complètement unifiée
permettant depuis le PACS de créer des comptes-rendus, de réaliser un traitement
RSNA 2014
pages : 104/118
avancé des images et intégrer les informations cliniques du patient autorisant la
collaboration entre professionnels de santé.
La diffusion en interne comme en externe des résultats de radiologie est possible
grâce à une technologie de nommée « XERO », ne nécessitant qu’un simple
navigateur web.
Agfa Healthcare entend bien continuer le développement de sa plateforme de
radiologie afin d’abattre définitivement les frontières entre le RIS8 et le PACS. A
terme, « Enterprise Imaging for Radiology » sera capable de prendre en charge le
patient depuis l’accueil jusqu’à la diffusion des résultats en passant par la cotation, la
gestion de la dose et les statistiques. Sur le volet des données cliniques, « Enterprise
Imaging » s’ouvrira sur les données « …ologies » c'est-à-dire ; toute forme de
données (images, vidéos, documents) hors département d’imagerie.
Agfa Healthcare dispose d’une offre I.T. très étendue permettant de couvrir
l’intégralité des spécialités médicales d’un dossier patient. De plus, grâce au
partenariat réalisé avec SANTEOS (filiale d’Atos), l’offre d’Agfa Healthcare prend de
l’ampleur dans le domaine de l’hébergement et permet de proposer le partage des
informations au niveau régional. L’un des premiers projets régionaux d’échange et de
partage a été remporté par le groupement et est en cours de déploiement dans la
région Alsace.
CARESTREAM
http://www.carestream.fr
La société Carestream poursuit son développement en France et comporte environ
30 personnes qui travaillent dans la branche des systèmes d’information. La société
propose la gamme complète intitulée « Carestream Vue ». Cette plate-forme de
technologie informatique comprend principalement les solutions « Vue RIS », « Vue
PACS » avec des fonctions intégrées de visualisation, de post-traitement 3D, de
gestion des lésions et de saisie vocale. « Vue Connect » facilite l’échange et le
partage de données et permet un accès sécurisé à différents systèmes d’imagerie
par un seul et même référentiel, à l’aide de « Vue Motion » qui est l’outil de
visualisation zerofootprint9. Enfin, « Vue Archive » propose une solution d’archivage
neutre (VNA) destinée à l’ensemble des services producteurs d’imagerie dans
l’hôpital.
8
9
RIS : Radiology Information System
ZeroFootPrint (ZFP) : inutile d’installer un plug-in pour utiliser le navigateur web avec la solution
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Carestream a sorti une nouvelle application dénommée « Vue Reporting »
permettant de simplifier la rédaction des comptes rendus. Celle-ci inclue la
reconnaissance vocale et est intégrée nativement dans le PACS. Les rapports sont
désormais structurés à authentification unique, définis par l'utilisateur et comprennent
les données des patients. Associé à la reconnaissance et aux commandes vocales,
Carestream estime diminuer à la fois le temps consacré à la ressaisie mais
également les risques d’erreurs. De plus, la société a développé de nouvelles
applications cliniques dans l’optique d’améliorer l’offre de soins, comme par exemple
l’application de perfusion cérébrale en IRM.
En 2015, une nouvelle application de workflow « Vue Clinical Collaboration »
permettra de gérer des formats d’imagerie différents. La société Carestream poursuit
les développements de l’offre de service sur le Cloud. Après le RIS et le PACS, la
société souhaite intégrer la téléradiologie et la télémédecine, grâce à sa technologie
non DICOM. Elle travaille également sur la gestion et le suivi de la dose par patient
au niveau régional, ainsi que sur la prise de rendez-vous sur le portail de l’hôpital.
La société Carestream, précurseur dans le domaine, est aujourd’hui positionnée
comme un des leaders des solutions hébergées en imagerie et informatique
médicale. Avec sa gamme « Carestream Vue » et son partenariat avec Tellis (filiale
de Bouygues Telecom), Carestream se positionne sur l’échange et partage des
données et à remporté deux appels d’offres régionaux en 2014.
ESAOTE
http://www.esaote.com
Société européenne dont la maison mère est basée en Italie, ESAOTE est
particulièrement connue en France par sa gamme d’échographes. Elle occupe une
partie significative de ce segment et dispose dans son porte-folio d’une solution I.T.
pouvant être interfacée avec les modalités d’imagerie existantes (omni-vendeur,
omni-produit). Le système I.T. santé de la société est développé par la filiale EBIT
AET et intervient dans le domaine de la gestion des processus de diagnostic en
radiologie et cardiologie sur les réseaux informatiques d'entreprise étendus. La
solution dénommée « SUITESTENSA », est le système d’information RIS CVIS10
PACS permettant de réaliser la gestion des flux de travail lié au processus de
diagnostic.
Celle-ci comporte des outils administratifs, de post-traitement et de création de
rapport. Cette solution, ayant fait ses preuves dans plusieurs pays tel que
l’Allemagne, le Brésil, l’Italie ou sur le continent Asiatique, la société souhaite
prochainement l’introduire en France.
La société ESAOTE a intégré cette année un nouveau logiciel de mammographie
«Breast Tomosynthesis » permettant de réaliser la gestion, les rapports, l'archivage
et la distribution de mammographies dans les programmes de dépistage du cancer
du sein et dans les SIH11.
10
11
CVIS : Cardio Vascular Imaging System
SIH : Systèmes d'Information Hospitaliers
RSNA 2014
pages : 106/118
La société ESAOTE travaille actuellement sur le développement d’un Viewer Web
« SUITESTENSA WEB PACS » qui permettra de visionner toutes les images DICOM
via Internet ou un Intranet à partir d’un ordinateur « standard » ainsi que sur une
application mobile « SUITESTENSA MOBILE ». En 2015, ESAOTE intégrera de
nouvelles fonctionnalités dans la solution SUITESTENSA, qui permettront de
connecter les services EP12 aux autres services de l’hôpital.
La nouvelle offre de la société ESAOTE permettra d’avoir une solution alternative sur
le marché français déjà éprouvée dans d’autres pays. Celle-ci comprendra des
fonctionnalités de visualisation diagnostique 3D, 4D, de dépistage du cancer du sein,
ainsi que des procédures permettant de réaliser l’analyse structurelle cardiaque et
endovasculaire pré-opératoire.
ETIAM
http://www.etiam.fr/
La société ETIAM, historiquement positionnée sur le développement d’outils
spécifiques DICOM suit depuis 2012 une réorientation stratégique. En effet, le
nouveau président souhaite repositionner la société comme éditeur-opérateur de
télémédecine. C’est ainsi, qu’elle propose une plateforme d’échange sécurisée en
télémédecine dénommée « ETIAM One-Click Telemedicine». La société est
convaincue que la démocratisation de la solution de télémédecine est un levier
permettant de générer des économies en France. Actuellement, ETIAM a
interconnecté 250 établissements et souhaite atteindre 350 sites connectés en 2015.
La plateforme « ETIAM One-Click Telemedicine» permet de mettre en relation les
établissements en attente de diagnostic et les radiologues ou spécialistes
disponibles.
L’offre comprend une box localisée dans les établissements, une plateforme
sécurisée et des téléservices comportant un viewer de diagnostic en streaming.
En 2014, ETIAM a lancé une nouvelle offre de téléradiologie et de téléneurologie.
La société consolide la solution et souhaite la compléter par une nouvelle
fonctionnalité accessible par un portail dédié au patient. Intitulé « ETIAM One-click
Upload », celle-ci permettra d’uploader des photographies. La reconnaissance
vocale ainsi qu’une technologie de type « streaming d’images médicales » sont en
cours d’implémentation.
Les trois appels d’offres majeurs remportés par la société en 2013 (SISRA
plateforme de télé AVC de la région Rhône-Alpes, ORTIF- téléneuro- île de France
et Airbus-Défense et Espace au profit du service de santé des armées) permettent
de confirmer que la solution de Télé-expertise est industrialisée et reconnue.
12
EP : Electro Physiologique
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pages : 107/118
GE Healthcare (GEHC)
http://www3.gehealthcare.fr
La société GEHC, qui est avant tout un constructeur de modalités, est également un
acteur important dans le domaine de l’informatique de santé. Elle se positionne sur
les appels d’offres régionaux et locaux avec la gamme « Centricity » comprenant
PACS, Viewer Web, l’archive neutre VNA ainsi que des outils pour la collaboration
(échange/partage). La société GEHC dispose d’expériences significatives dans les
projets régionaux (dont le programme Région Sans Film, RSF).
La société GEHC a sorti un grand nombre d’évolutions et de nouveautés en 2014.
Tout d’abord, la solution « Centricity Clinical Archive », permettant l’archivage de
données provenant de multiples spécialités médicales et de différents sites, quels
que soient les fournisseurs des systèmes utilisés, a évolué à la version 6.0. La
nouvelle application « Centricity 360 » permettant de réaliser une collaboration entre
les professionnels de santé est maintenant disponible.
De plus, la nouvelle plateforme PACS « Centricity Universal Viewer » a permis
l’amélioration de l’ergonomie et l’unification des outils de post traitement (cardiologie,
mammographie, tomosynthèse,…) à l’intérieur du PACS pour obtenir une meilleure
productivité. La société GE a développé des solutions pour la pathologie numérique
intégrée « IDP-Omnyx ». Ces solutions permettent de numériser les lames
d'anatomie pathologique, stocker les images, les diagnostiquer et les partager. La
société GEHC propose des fonctionnalités supplémentaires sur la nouvelle
plateforme PACS, « Cross Enterprise Reporting » permettant d’interpréter en
« streaming » sur des PACS à distance.
La société GEHC développe actuellement en France la dernière génération de
console visualisation avancée « AW ». La version VS 7 va sortir mi-année 2015.
L’interface et l’ergonomie seront simplifiées. La solution sera personnalisable et
disponible sur serveur de post-traitements. L’intégration dans le PACS se fera fin
2015. De nouvelles applications avancées ont été développées, comme le « TAVI
Analysis » ou la segmentation hépatique (Hepatic VCAR) ou Cortex ID Suite.
« TAVI » permet de visualiser l’implantation d’une valve aortique en simulant un plan
de valve. Il est possible d’effectuer des mesures nécessaires pour commander la
prothèse, de faire des segmentations et enfin d’utiliser l’application pour faciliter le
changement de la prothèse.
La société GEHC est une société innovante qui développe et commercialise des
produits multidisciplinaires, que ce soit sur les différentes modalités ou dans le
domaine de l’IT. Elle déploie des solutions de post traitement avancé sur un grand
nombre de spécialités. Elle se distingue par la simplicité de l’utilisation du fait de la
concentration de l’information. Les partenariats formés avec le MIPIH ou Orange
permettent à GEHC de se positionner sur les programmes régionaux.
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GLOBAL IMAGING
http://www.global-imaging.net/
Global Imaging On Line, entreprise française créée en 1999, propose des solutions
WEB pour la communication et la visualisation d'imagerie médicale (PACS) ainsi que
pour la gestion des centres d'imagerie (RIS). La nouvelle version GXD5 (version 5 de
la solution) de Global Imaging On Line, introduite au RSNA 2014, offre des solutions
intégrées de RIS, PACS, consoles diagnostiques, télémédecine et suivi oncologique.
La cohérence entre le RIS et le PACS permet à Global Imaging On Line de se
positionner à la fois sur des appels d’offres d’établissements publics et privés et des
projets régionaux.
La société compte aujourd’hui près de 1000 sites équipés en France et dans le
monde. En 2013, le GCS13 Télésanté Haute Normandie a retenu Global Imaging On
Line en consortium avec Bull pour l’attribution du marché de Partage Régional
d'Applications de Télémédecine et d'Imagerie Clinique (PRATIC).
En 2014, la société Global Imaging On Line a sorti une nouvelle version de
GXD5UniView permettant une diffusion totalement dématérialisée, type Zero Foot
Print, avec des fonctionnalités 3D. Son module de production de comptes rendus a
également été amélioré en insérant la dernière version de reconnaissance vocale de
Nuance en mode Cloud « Speech Anywhere Services ». Les profils vocaux sont
stockés sur un serveur central de manière à permettre une utilisation à distance et
évite ainsi un téléchargement local. Les comptes rendus structurés avec des champs
prédéfinis, selon la typologie de l’examen, permettent d’écourter le temps de la
réalisation du compte rendu médical. Les fonctionnalités de GXD 5 sont étoffées avec
des outils permettant de réaliser de la télémédecine, du suivi oncologique multi
plateformes et de récupérer, stocker et traiter automatiquement les doses patients.
La société Global Imaging On Line travaille régulièrement sur la mise à jour de ses
modules pour ainsi fournir une nouvelle version tous les trimestres. De plus, la
société souhaite développer et intégrer un serveur de dosimétrie dans le PACS.
La société Global Imaging On Line dispose désormais d’une offre industrielle de
solution Cloud avec la mise en place de réseau de partage XDS. La société Global
Imaging On Line, est en mesure de répondre aux sollicitations locales comme
régionales. A l’aide du consortium créé avec Bull, elle fait partie des quelques
sociétés à proposer une solution complète intégrant tous ces points (Archivage,
Partage, RIS, PACS et Télémédecine).
13
GCS : Groupement de Coopération Sanitaire
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INTRASENSE
www.intrasense.fr
La société Intrasense est basée à Montpellier et dispose d’une structure d’environ 48
personnes en France et 15 à l’étranger dont 5 dans la filiale américaine. La société
est connue pour le développement de la plateforme Myrian® et de ses modules de
post-traitement avancés et s’est spécialisée dans la prise en charge des cancers, de
la recherche au diagnostic, à la planification thérapeutique et au suivi de la réponse
tumorale.
Les outils ainsi développés peuvent être intégrés en OEM. La société est un acteur
de la recherche clinique et développe des bio marqueurs d’imagerie multicritères et
multi modalités. Les solutions proposées lui permettent de proposer sa plateforme
non seulement en routine clinique mais aussi aux CRO (Clinical Research
Organisation) pour les études cliniques. Elle développe des sites de références en
oncologie diagnostique et apporte une aide dans le suivi et la planification de
chirurgie, notamment pour le foie ou la prostate.
La société a enrichi son infrastructure de suivi de la réponse aux traitements avec les
nouveaux critères d’évaluations (Cheson, RANO, irRC, mRECIST). Ces nouveaux
outils seront utilisés dans le suivi des organes sensibles tels que la prostate, le sein,
le pelvis ou le col de l’utérus. La société propose également une version Cloud de la
solution Myrian® sur serveur d’application (Myrian® Application Serveur — MAS).
Les chercheurs peuvent désormais utiliser une version de la plateforme dédiée à la
recherche et au développement — Myrian® en SDK14. Grâce à ces outils, les
développeurs sont en mesure de réaliser leurs propres protocoles de post-traitement
tout en s’appuyant sur les outils d’une plateforme certifiée et conçue pour un usage
en routine. Les outils ainsi développés et validés peuvent être très rapidement
industrialisés en intégrés à la solution Myrian®.
La société a inscrit dans sa « roadmap» le développement d’outils d’analyse en IRM
multiparamétrique permettant de réaliser une cartographie du foie et une carte
d’identité des tumeurs. Elle souhaite développer des outils adaptés à l’évaluation de
la réponse tumorale pour les thérapies ciblées.
La société Intrasense a développé un leadership dans le domaine de l’imagerie
oncologique en proposant une station multimodale ainsi que des outils de posttraitement avancés permettant une quantification des résultats. Elle permet de
simplifier le suivi de la réponse tumorale et de mettre en œuvre les meilleures
pratiques. Le workflow automatisé limite les erreurs, rend ce suivi plus rapide et
objective la réponse.
14
S.D.K. : Software Development Kit développé par la société Intrasense
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MAINCARE (Mc KESSON)
https://www.maincare.fr
Au 2 juillet 2014, Symphony Technology Group (STG), une société d’investissement
privée spécialisée sur le secteur de la haute technologie et du logiciel, a fait
l’acquisition effective de McKesson France et de plusieurs autres entités
européennes d’informatique de santé de McKesson Corporation (McKesson).
McKesson France a changé de dénomination sociale en devenant Maincare
Solutions, un fournisseur reconnu sur le marché de l’informatique de santé avec plus
de 300 clients directs, dont 80% des CHU/CHR et plus de 1000 sites clients.
Maincare Solutions est le fournisseur N°1 sur les dossiers patients informatisés pour
les hôpitaux publics (source IDC 2010, 2012) et possède une base solide sur le
marché des applications administratives et de gestion des ressources humaines.
Maincare Solutions va poursuivre sa stratégie basée sur des solutions développées
spécifiquement pour le marché français pour ses principales lignes de produits et
continuera en parallèle la distribution en France des solutions McKesson à savoir le
PACS Radiology pour l’imagerie médicale, la solution M-Visibilité (MPV) pour le
pilotage visuel et la gestion des lits ainsi que HEO pour l’aide à la décision médicale
(accord spécifique signé avec le groupe McKesson).
A ce jour, la société comporte plus de 3500 installations McKesson Radiology dans
le monde. L’objectif de Maincare Solutions est de continuer le développement du
PACS McKesson Radiology en France en se développant sur le marché des
solutions territoriales notamment avec l’offre McKesson d’archivage neutre dénommé
‘’EIR’’ (McKesson Enterprise Images Repository).
En 2014, des outils de workflow avancés PeerView (société rachetée par McKesson)
ont été intégrés dans le PACS Mc Kesson Radiology. Les images ou documents sont
désormais traités au format XDS et le module CDE (Clinical Data Exchange) permet
d’échanger et partager des images non DICOM au niveau des établissements de
santé. La solution PACS McKesson Radiology continue de s’appuyer sur l’intégration
des outils de post traitement 3D du marché tels que TeraRecon ® ou Vital Images®
même si la dernière version du PACS McKesson Radiology intègre nativement des
outils de post-traitements pour le rendu volumique.
Afin de développer ses capacités d’échanges et partages, le viewer du PACS
McKesson Radiology va évoluer pour gérer les objets WADO 15. La nouvelle
dénomination commerciale du viewer sera Clinical Enterprise Viewer « CEV ». Ce
viewer universel introduira un mode de travail collaboratif
15
WADO : Web Access to Dicom Object
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Maincare Solutions est un éditeur de logiciels en mesure de proposer une offre
globale qui couvre les domaines du dossier patient informatisé avec «M-crossway »
et du PACS avec «McKesson Radiology ». Maincare Solutions bénéficie d’une base
installée M-crossway importante en France facilitant les interactions et
l’interopérabilité pour la mise en place sur cette base installée de sa solution PACS
McKesson Radiology.
MEDIAN
http://www.mediantechnologies.com
La société MEDIAN Technologies, implantée dans le sud de la France sur le pôle
technologique de Sophia Antipolis, est un éditeur de logiciels pour l’imagerie
médicale en oncologie. De par ses outils de détection, de quantification et de suivi,
MEDIAN s’est positionnée sur le domaine de l’oncologie. La société MEDIAN est
également fournisseur de services pour l’interprétation et la gestion des images dans
les essais cliniques, ce qui représente plus de 70% de son chiffre d’affaire. Dans ce
contexte, MEDIAN propose aux « big pharma » et aux sociétés de biotechnologie
des solutions permettant de mieux évaluer l’efficacité des nouvelles thérapies à partir
des images médicales. Aujourd'hui, les équipes de MEDIAN Technologies incluent
45 collaborateurs dont plus de la moitié est dédiée aux activités de recherche et
développement et aux services. MEDIAN Technologies est également présente aux
Etats-Unis.
En 2014, la société MEDIAN a fait une levée de fond de 20 millions d’euros qui vont
permettre d’accélérer son développement à l’international et d’enrichir son offre
client... La société propose aujourd’hui un dépistage monitoré en imagerie, comme
par exemple le dépistage du cancer des poumons. Cette solution ne sera pas
développée en France car ce type de dépistage n’existe pas sur le territoire français.
Composé d’une équipe R&D significative, la société poursuit ses travaux de
recherches sur la détection et la quantification de l’efficacité des traitements.
Les solutions et services développés par la société MEDIAN Technologies sont
utilisés dans le cadre des essais cliniques pour évaluer l’efficacité des nouveaux
traitements et des nouvelles stratégies thérapeutiques en oncologie, mais également
pour les soins aux patients atteints de cancers. Elles font intervenir plusieurs
spécialités médicales, les oncologues qui sont les prescripteurs du traitement et les
radiologues qui effectuent le suivi en imagerie.
OLEA MEDICAL
http://www.olea-medical.com/fr
Depuis la création en juillet 2008 Olea Medical® est devenu un acteur significatif dans
le domaine du post-traitement des images IRM et CT cérébrales. Sa solution, Olea
Sphere® permet d’établir des cartes multiparamétriques permettant de faire des
études qualitatives et quantitatives. Rapidement, la technologie employée par la
société a été étendue au corps entier avec des applications spécialisées (sein,
prostate, ORL, rachis, rectum…). Désormais, la société propose une console de
post-traitement complète pour l’IRM et neutre de tout constructeur. L’Olea Sphere®
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est entièrement paramétrable et permet un pré-traitement automatique « zéro click ».
Les applications sont également intégrables en OEM dans des solutions PACS ou
serveurs et peuvent être lancées par appel contextuel. La société compte désormais
48 personnes et réalisera un chiffre d’affaire d’environ 3M€ en 2014. Celle-ci est
présente dans 25 pays et poursuit la mise en place de son réseau de distribution. En
2014, la société a obtenu le UKTI European Business Awards, dans la catégorie
Innovation La société a pour ambition d’intégrer ses applications dans l’ensemble
des stations de post-traitement IRM des constructeurs.
La société Olea Medical® détient plusieurs brevets sur les technologies intégrées
dans les applications. En 2014, elle lance la version 2.3 de l’Olea Sphere®, incluant
désormais les rapports BI-RADS® et PI-RADS dans ses applications sein et prostate,
outils de standardisation essentiels dans la détection et la caractérisation des
tumeurs. L’Olea Sphere® offre également deux nouveaux modules : la soustraction
temporelle d’images d’IRM et de scanner acquises à différents moments, pour
faciliter le suivi patient et l’ASL permettant d’estimer la perfusion sans injection de
produit de contraste. Elle vient d’introduire une nouvelle fonctionnalité permettant de
réaliser le post-traitement Offline pour un calcul automatique des cartes
paramétriques et des volumes.
Olea Medical® lancera en 2015 la version 3.0 de l’Olea Sphere ®, qui offrira une
nouvelle génération de viewer 2D / 3D pour traiter, communiquer et sauvegarder des
images DICOM issues de plusieurs modalités ainsi qu’un nouveau module de
collage. Olea Medical® souhaite également se doter d’une gamme d’outils dédiée à
l’imagerie hépatique, permettant de réaliser la segmentation automatisée, le calcul
de la perfusion double entrée (artère et veine), ainsi que la fraction de graisse, la
charge en fer (module métabolique) et l’élastographie du foie. La société créera
aussi une gamme d’outils avancés dédiés à l’ostéoarticulaire, avec notamment une
imagerie paramétrique du cartilage (T2 et T1ρ mapping) et proposera un module de
relaxométrie, largement utilisé dans la prévention de l’arthrose. Enfin Olea Medical ®
lancera la spectroscopie pour le diagnostic de troubles neurologiques.
La société Olea Medical® développe des gammes d’outils et modules lorsqu’elle
pense être en mesure d’apporter une réelle innovation, de l’automatisation ou des
résultats encore plus précis que les solutions déjà déployées sur le marché. C’est
ainsi qu’elle propose une automatisation complète du post-traitement IRM (affichage
personnalisé, workflows par organe et/ou pathologie) tout en laissant la possibilité au
spécialiste de revenir en arrière sur le protocole en cours. Les nouveaux marqueurs
quantitatifs mis à disposition des spécialistes permettront de faire avancer la
recherche et la clinique et devraient donner lieu à de nouvelles publications et
guidelines pour une meilleure prise en charge des patients.
PHILIPS
http://www.healthcare.philips.com/ca_fr
La société PHILIPS poursuit la commercialisation de sa gamme INTELLISPACE
PACS. Celle-ci se décompose en deux solutions adaptées au marché Français. La
première INTELLISPACE PACS DCX est adaptée au format d’un établissement et
leur permet d’être propriétaire de la solution. La deuxième INTELLISPACE PACS
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(iSITE) répond à des besoins de structures plus importantes avec une offre SaaS
basée sur la haute disponibilité. Les solutions sont compatibles VMWARE et
permettent l’utilisation du moteur 3D développé par PHILIPS « IntelliSpace
PORTAL ». Cette année, PHILIPS a fait le choix de poursuivre les développements
dans la santé connectée. En effet, ce domaine est en pleine effervescence et
PHILIPS souhaite participer à cet essor et prendre des parts de marché avec le
développement de la « Digital Health Plateforme » DHP. Un partenariat a été conclu
avec la société « Sales Forces » pour recueillir et traiter les données des objets
connectées (imagerie, moniteurs, patient, population active…). Cette démarche
engagée par PHILIPS permettra de développer un nouveau business basé sur la
prévention et ainsi apporter une aide aux mutuelles ou assurances de santé.
« eCareCordinator » et « eCareCompanion » permettront de gérer de manière
proactive les données des patients en utilisant, entre autre, les DATA de santé
contenues dans l’ensemble des PACS connectés.
Des évolutions ont été apportées à INTELLISPACE PACS et les solutions déployées
ont été upgradées à la version 4.4. La nouvelle version est naturellement compatible
avec les VNA et utilise la norme XDS-I dans les échanges. Le workflow global a été
amélioré avec la possibilité d’assurer la gestion de plusieurs types de format de
données ainsi que des données provenant de l’anatomo-pathologie ou la
dermatologie.
Philips avait choisi le RSNA 2014 pour présenter une version bêta de « Portal 7 ».
Cette version permettra à PHILIPS de proposer un nouveau panel d’outils dans le
domaine cardiovasculaire tout en étant à la fois multimarque et multimodalités.
L’intégration de ce post-traitement ne sera plus contextuelle mais intégrée dans le
PACS. De nouveaux outils de data-mining sont en cours de validation pour enrichir
les fonctionnalités d’un PACS en fournissant à l’utilisateur des informations issues de
différentes sources qui l’assisteront dans son diagnostic. IntelliSpace PACS est
également une plateforme ouverte qui pourra héberger des applications tierces pour
fournir aux radiologues/cliniciens de nouveaux outils plus spécifiques avec une forte
valeur ajoutée pour la prise en charge des patients. Dans les prochains mois la
gamme IntelliSpace PACS s’enrichira de nouvelles offres, pour mieux répondre aux
problématiques de l’informatique clinique en France.
Philips propose en France une offre PACS décomposée en deux solutions
permettant de répondre et s’adapter à la demande du client. Les solutions évoluent
et intègrent les technologies employées dans le milieu. Le développement de la
Digital Health Plateforme entraînera sans aucun doute un feed-back constructif
permettant de développer et intégrer de nouvelles fonctionnalités dans le PACS ou le
post traitement avancé procuré par PORTAL.
SIEMENS
http://www.healthcare.siemens.fr
La société Siemens est présente sur le marché des CHU et cliniques privées avec
son PACS syngo.plaza. En 2014, elle a installé la solution au centre cardio
thoracique de Monaco. Elle est également présente avec le serveur de posttraitement 3D « syngo.via ». En 2014, une cinquantaine de solutions syngo.via ont
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été installées en France (60 % de serveurs et 40 % de stations de travail). En ce qui
concerne le marché des PACS régionaux, la société Siemens ne souhaite pas se
positionner car l’effort est trop important pour prendre des parts de marché dans ce
domaine. Elle ne se positionne pas non plus sur le marché RIS français, bien qu’elle
détienne une solution en Allemagne et préfère s’associer avec la société SOFTWAY
Medical pour sa solution RIS et ainsi proposer une offre globale.
La société Siemens va déployer une nouvelle version de syngo.via (VB10).
L’interface est plus ergonomique et comporte de nouvelles fonctionnalités, telles
qu’un outil de contourage en radiothérapie multi-modalités et multi constructeurs
« RT Suite », un outil de suivi quantitatif de l’évolution des tumeurs « MR oncocare »,
un module de perfusion cardiaque en scanner et un outil dentaire « dental ». La
société Siemens a également apporté des améliorations sur son PACS syngo.plaza
de manière à intégrer des fonctionnalités 3D directement dans le PACS et limiter les
appels contextuels du serveur post traitement syngo.via.
Siemens innove lors de ce RSNA 2014 en présentant une esquisse de la solution
« teamplay ». « teamplay » est une solution basée sur le Cloud qui permettra de
recueillir et d’analyser des données d’exploitation des plateaux d’imagerie multi
modalités et multi constructeurs (analyse de données sur la dose délivrée au patient,
sur l’utilisation et le partage d’images…). Ces informations seront destinées au Chef
de service, cadre de santé, directeur et procureront un retour d’information
permettant de mieux piloter l’utilisation des équipements et de se situer vis-à-vis
d’autres établissements. La solution « teamplay » devrait être gratuite pour les
fonctions de base et payante pour la licence premium. Siemens réalisera des tests
aux Etats unis et en Allemagne en 2015 avant de procéder au lancement en France
en 2016.
La société Siemens est tout d’abord un constructeur de modalités et propose
naturellement des solutions informatiques complémentaires pour répondre aux
besoins des cliniciens et disposer ainsi d’une offre globale. Elle intègre également
des outils avancés permettant de réaliser une action globale sur l’oncologie avec ses
outils de diagnostic, de traitement, d’évaluation, de quantification sur le suivi des
tumeurs. La solution « teamplay » viendra compléter sa gamme et combler un besoin
indirect (actuellement non couvert par la concurrence) qui devrait avoir un impact
positif sur le fonctionnement des plateaux d’imagerie.
TELEMIS
http://www.telemis.com
La société TELEMIS, créée en 1999, développe et commercialise des logiciels
d’imagerie médicale et opère en tant que fournisseur indépendant de PACS. La
société TELEMIS continue de renforcer sa position en Belgique, en France (4 M € de
CA), en Suisse, et en Italie.
Elle compte désormais plus de 200 solutions PACS installées dans ces différentes
régions de l’Europe, dont environ une centaine en France. TELEMIS a dernièrement
remporté le projet territorial Public-Privé du GCS CITER 6 (territoire de santé de la
région de Saint Malo), comprenant sept sites avec le Groupement de Radiologues
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Libéraux des Cèdres, les établissements hospitalier de Saint Malo et de Dinan, ainsi
que deux projets significatifs de PACS / MACS en région parisienne avec la
Fondation Ophtalmique Rothschild, le Groupe Hospitalier Diaconesses – Croix Saint
Simon.
Depuis plus de 5 ans, l’accent est mis sur les technologies mobiles et sur l’ouverture
de la solution vers des formats d’images médicales autres que le format DICOM,
comprenant en autre, la prise en compte de séquences vidéo recueillies aux blocs
opératoires. L’offre de TELEMIS s’intègre avec tous les outils de post traitement
disponibles sur le marché.
La société TELEMIS a présenté sa nouvelle version 4.60 de son PACS lors des JFR
et du RSNA 2014. Cette dernière version renforce l’utilisation des outils de post
traitement existants (MIP & MPR). Quelques nouveaux outils sont venus compléter la
solution, notamment dans le domaine de la médecine nucléaire avec une
amélioration du viewer de médecine nucléaire permettant la fusion d’image de TEP /
Scan et la production d’un MIP tournant. Telemis a travaillé ses outils de suivi
oncologique avec une application appelée « tumeur tracking » qui permet de
répertorier et de suivre l’évolution des tumeurs.
Cette fonctionnalité est complétée pour l’échographie par une solution de repérage et
de corrélation d’image échographique avec une librairie de schéma anatomique.
Enfin, TELEMIS a présenté une application appelée « TM Capture » fonctionnant sur
smart phone ou sur tablette. Celle-ci permet d’obtenir des captures d’images en
mode nomade puis de les envoyer directement sur le MACS 16. Cette fonctionnalité a
été élaborée pour être utilisée en télémédecine (traitement des escarres,
urgences…).
La société TELEMIS développe actuellement des outils de visualisation des images
d’anatomo-pathologie pour la gestion des lames numérisées (sauvegarde et
visualisation des lames). De plus, la société continue de développer les concepts
autour de la gestion intelligente des données du MACS (iMACS) permettant de
réaliser un prétraitement des données, cela dans l’optique de bien appréhender les
défis liés à la baisse démographique des radiologues et de mettre à la disposition
des utilisateurs des solutions de eSanté intelligentes.
La société TELEMIS se distingue par son offre de service, qui depuis 15 ans propose
un accompagnement et des services en continu (mise à jour annuelle, ajout de
modalités et formation des intervenants en accès illimité, …). La dernière enquête de
satisfaction révèlerait que 95% des utilisateurs du PACS TELEMIS continuent avec
TELEMIS au-delà de 5 ans.
TERARECON
http://www.terarecon.com/wordpress
16
MACS : Multimedia Archiving Communication System
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La société américaine TERARECON est spécialisée dans les outils de visualisation
et d’aide à la décision en imagerie médicale. Elle se positionne en fournisseur de
solutions de visualisation, avancées, neutres et indépendantes. La plate-forme
« iNteract+ » regroupe l’ensemble des suites logicielles de visualisation de la société.
Cette offre peut se décliner de la plus petite configuration client/serveur pour un
établissement à des infrastructures regroupant plusieurs établissements d’une
région. L’offre iNteract est interopérable avec l’ensemble des modalités, des PACS
ou VNA du marché.
En 2014, TERARECON a complété sa nouvelle gamme d’outils intelligents iNteract+
en y intégrant l’ensemble de ses applicatifs logiciels. Le catalogue de solutions
permet désormais de combiner des outils de visualisation et de post-traitement 3D à
des solutions de visualisation universelles, de partage de données patients. Celle-ci
peut intégrer « iReview » (environnement pour la revue diagnostic en radiologie), «
iNtuition 3D » (solution clinique de post traitement 3D avancées), « iEmv » (solution
de revue d’images multi formats associé à un outil intelligent de gestion de
l’information clinique), « iShare » (portail d’échange entre médecins), « Mobility »
(plateforme d’échange sécurisée via des supports mobiles / cloud privé).
En 2015, la société envisage de faire évoluer le module IRM cardiaque ainsi que le
module foie (LD2). Le premier permettra de réaliser une analyse des séquences de
fraction d’éjection (VG et VD), de flux, de rehaussement tardif et même de perfusion,
alors que le deuxième sera en mesure de réaliser une décomposition lobulaire, une
simulation virtuelle du volume hépatique, du système vasculaire ainsi que des
territoires vasculaires et des lésions identifiées.
La particularité de l’offre iNteract+ consiste en une approche dénommé par la société
«viewer first » ou de «PACS déconstruit ». La solution offre un socle évolutif
permettant de compléter ou de se substituer aux infrastructures PACS existantes (le
périmètre de l’archivage étant confiné à des systèmes d’archives externes ou de type
VNA). La fonction iReview ainsi que les dix-neuf modules cliniques avancés de la
suite iNtuition permettent de créer une alternative neutre adaptable à un
environnement multi-sites interopérable avec les systèmes existants.
VITAL IMAGE
http://www.vitalimages.com
Depuis son rachat par Toshiba il y a trois ans, la société Vital Image continue de se
structurer et de fusionner. Désormais, la structure juridique de Toshiba en France lui
permet de répondre en direct aux appels d’offres en France. Toshiba Europe a
décidé de ne pas prolonger son partenariat avec la société INTRASENSE
concernant la fourniture de console de post-traitement équipant ses IRM.
En effet, la société TOSHIBA a conclu un accord, cette fois ci mondial, avec la
société Oléa medical pour équiper l’ensemble de ses IRM. Les solutions VITAL
IMAGE quand a elles sont reconnues au niveau du post traitement et de visualisation
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3D en CT17 et intégrées en OEM. La société VITAL TOSHIBA, avec son réseau de
revendeurs dans le monde, poursuit son implantation sur le marché des pays de l’est
comme la Russie, mais aussi sur le Moyen Orient.
La société Vital Image France est composée de trois personnes à savoir, un
commercial, un responsable des installations techniques et ingénieur d’application.
La société Vital mettait cette année en avant son nouveau logiciel de détection de
graisse superficielle et de graisse péritonéale (autours des organes) permettant de
faire un suivi de la masse graisseuse et donc de l’obésité d’un patient. Elle a apporté
une augmentation de la sensibilité dans le contourage des vaisseaux, dans l’édition
de la segmentation du colon et dans la personnalisation des protocoles de mesure
pour chacun des utilisateurs dans le domaine vasculaire. La société Vital image
intègre désormais les outils OLEA Medical dans la plateforme IRM commune. En
2014, la société Vital a introduit son viewer universel « vitrea view » pour le PACS,
les dossiers patients et les archives neutres. Elle a lancé une évaluation de celui-ci
au CHU de Potiers au niveau des départements cliniques.
La société Vital image est basée aux Etats-Unis et celle-ci reste très discrète sur les
« work in progress ». Cependant, il y aura des évolutions notoires de la solution en
2015.
La société Vital se veut une société de spécialisation de post traitement par organe
et pour toutes les modalités. La société Vital a la particularité d’avoir une offre
globale (viewer et post-traitement 3D) virtualisable.
Conclusion
Ce RSNA 2014 a permis de mettre en avant l’I.T. représenté par un grand nombre
de sociétés, avec une surface dédiée aux démonstrations des applications cliniques
toujours aussi importante. La tendance est aux projets régionaux avec des solutions
techniques avancées décrites ci-dessus.
Néanmoins, ces projets sont extrêmement longs à mettre en place, couteux pour les
sociétés, surtout lorsqu’il s’agit de procédure d’achat en dialogue compétitif, et
ralentissent certains projets de renouvellement de PACS locaux. De plus, l’offre
autour des archives neutres continue de se développer, afin de rendre l'archivage
des données et la visualisation des examens totalement indépendants des
fournisseurs d'outils, du matériel et du format de données. De plus en plus de
plateformes d’échanges d’information patient se mettent en place et sont
compatibles HL7, XDS, VNA permettant une visualisation et une interaction multisites.
De nouveaux enjeux apparaissent pour les sociétés tournées vers l’I.T. médical avec
l’analyse des Big Datas dans le domaine de la santé. Pour ne citer que deux
illustrations, la société Philips se dirige sur la prévention de la santé des personnes
connectées alors que Siemens s’oriente sur une analyse de l’utilisation des
modalités en imagerie médicale multi-constructeurs.
17
CT : Computed Tomography
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