[ Avant-propos ]
De 2003/2004 à ce jour, l’Économie sociale et solidaire (ESS) a continué
d’armer la singularité de son propos, tout en participant concrète-
ment au développement économique de notre région.
Cinq ans après, Madame la Présidente de Région sollicite à nouveau le Conseil
économique, social et environnemental de Franche-Comté pour « actualiser
l’état des lieux de l’ESS, faire le point sur la mise en œuvre de nos préconisations, d’en
mesurer les eets et, enn, de tracer de nouvelles perspectives pour les proches et
futures années ».
Face à un sujet en constante évolution et encore marqué par de nombreuses
contradictions, l’ambition du CESE de Franche-Comté a été de répondre le plus
précisément possible à cette demande, sans prétendre ajouter à l’impression-
nante liste d’ouvrages consacrés à l’économie sociale et solidaire.
Son premier choix fut d’utiliser au maximum sa capacité à rééchir en mettant
en commun les apports de conseillers proposant des angles d’exploration dié-
rents, induits par leurs positionnements divers dans l’organisation de la société.
Pour ce faire, un groupe de travail « transversal », réunissant des membres des
3 collèges a été mis en place, de manière à croiser les regards dans une intelli-
gence partagée : Jean-Pierre Benoit, Pierre Besançon, rapporteur, Dominique
Cusey, Louis Deroin, Daniel Dubois, Élisabeth Grimaud, Lionel Landry,
Jacques Seguin, Gilles Spicher, Jean-Yves Tron.
An de cerner au plus près le sujet, son second choix fut de se situer résolument
dans le champ de l’entreprise (cellule économique, organisme, association…), c’est-
à-dire d’une activité qui a pour vocation de produire des résultats économiques.
Les trois volets, économie, social et solidarité suscitent chacun une égale consi-
dération, en même temps qu’ils sont indissociables puisque c’est justement
leur « attelage » et leur complémentarité qui valident la recherche. A contrario,
cela indique que nous avons fait le choix de
ne pas explorer ce qui a trait à la mouvance
de l’action caritative, qui revêt de multiples
visages en France ainsi qu’en Europe et qui
nécessiterait une approche spécique.
Si ce travail a quelque pertinence et a trouvé
de quoi alimenter sa réexion, c’est parce
que le CESE a rencontré de nombreux acteurs
venant d’horizons diérents ; la profondeur
et la justesse de leurs propos fut un apport
précieux. La liste en est dressée en annexe,
tout en soulignant que bien d’autres interlo-
cuteurs, tout aussi pertinents, auraient également pu être également interrogés.
Contrairement au rapport de 2004, le présent document ne restitue pas de résumé
formel de leur apport, mais ce qu’ils ont dit a constamment enrichi et nourri le
contenu de cette saisine. Ce rapport a été adopté à la majorité : 42 voix pour,
1contre (CRESS), 14 abstentions (CGT - CFDT - UNSA, Mutualité française) en
assemblée plénière, le 5 novembre 2010.
Le CESE a choisi de se situer
résolument dans le champ de
l’entreprise (cellule économique,
organisme, association…), c’est-
à-dire d’une activité qui a pour
vocation de produire des ré-
sultats économiques.