Addictions aux Médicaments - Professeur Olivier

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Addictions aux Médicaments
Professeur Olivier COTTENCIN
Université de Lille - CHU de Lille
SCALab - PsyCHIC
Service d’Addictologie
Les médicaments …
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Benzodiazépines et apparentés
Opiacés
Autres antalgiques
Antidépresseurs
Antiparkinsoniens et agents dopaminergiques
Anticholinergiques centraux
Dopage intellectuel
Psychostimulants (Modafinil et Méthylphénidate)
Vasoconstricteurs nasaux
Caféine
Collyres
Laxatifs
Antihistaminiques …
Etat des lieux … psychotropes
134.000.000 de boites en 2010
- 50% anxiolytiques
- 38% hypnotiques
Concerne
- 20% de la population (60% Femmes)
- 50% prescrits depuis > 2 ans
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En 2010
18-75 ans : au moins 1 psychotrope dans l'année
consommateurs occasionnels : 8,9 millions
consommateurs réguliers : 3,8 millions
-
30% des plus de 65 ans sous bzd
40-50% des plus de 80 ans sous psychotropes
50% prescription en dehors des recommandations !!
> 50% des BZD prescrites pdt plusieurs années !!
IRS arrêtés dans 80% avant 6 mois !!
Consommation population française 12-75 ans (2005) => 11-75 ans (2010)
Nombre de consommateurs de substances psychoactives
Au moins 1 usage
vie entière
Au moins 1 usage
dans l’année
> 10 usages
dans le mois
Tous les jours
Alcool
42.5 / 44.4 M
39.4 / 41.3 M
9.7 / 8.8 M
6.4 / 5 M
Tabac
34.8 / 35.5 M
14.9 / 15.8 M
11.8 / 13.4 M
11.8 / 13.4 M
15.1 M / non disp.
8.7 / 8.9 M
-- / 3.8 M
-- / ?
Cannabis
12.4 / 13.4 M
3.9 / 3.9 M
1.2 / 1.2 M
550 000 / 550 000
Cocaïne
1.1 / 1.5 M
250 000 / 400 000
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Ecstasy
900 000 / 1.1 M
250 000 / 150 000
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Héroïne
350 000 / 500 000
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Psychotropes
ESCAPAD 2008, ESPAD 2007, Inserm 2013, OFDT, Baromètre Santé INPES 2005 / 2010
Nombre d’individus 11-75 ans en 2009 (mise à jour recensement) # 49 millions
Trois types d’addiction
médicamenteuse
Addiction secondaire
Addiction de trafic
Addiction sociale licite
1. Addiction secondaire
Chez patients présentant une pathologie
psychiatrique
=> Addiction médicamenteuse ’licite’ sur
prescription
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Tranquillisants & Hypnotiques BZD
• Toutes les BZD concernées
Tranquillisants & Hypnotiques non BZD
– Méprobamate : très fréquent
– Hydroxyzine: très rare
ATD :
– Dopaminergiques psychostimulants
(sont psychostimulants et
anorexigènes)
Trois types d’addiction aux psychotropes
2. Addiction de trafic
Chez le poly-addict (en général une
toxicomanie relais ou trafic)
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BZD à fortes doses et prises
cumulées (Tranxène, Rohypnol,
Valium on-line)
Psychostimulants amphétaminiques
Psychostimulants correcteurs des
NLP (Artane, Parkinane)
Détournement des mdts codéinés et
de substitution (Subutex )
ATD actuels … peu utilisés
Trois types d’addiction aux psychotropes
3. Addiction sociale licite
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Surconsommation culturelle, licite et
prescrite spécifique à notre pays
•
Relation entre l’attente des
consommateurs-patients et la
représentation du médecin
(impact particulier de la relation
médecin-malade)
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Dérive d’une prescription médicale
=> escalade médicamenteuse
Trois types d’addiction aux psychotropes
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Usage nocif du psychotrope
Abus de psychotropes
Dépendance induite par la société
– Surconsommation en France de BZD
(tranquillisants et hypnotiques)
– Surconsommation d’antidépresseurs
Que dit l’OFDT ?
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Anxiolytiques : les plus prescrits, notamment
pour une durée longue, principalement
benzodiazépines
=> rapide dépendance physique et tolérance
Hypnotiques : bzd ++
=> dépendance et tolérance
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Antidépresseurs => usage addictif rare
Antipsychotiques => usage addictif rare
Régulateurs de l'humeur => usage addictif rare
sauf topiramate
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Psychostimulants => méthylphénidate (Ritaline®)
et modafinil (Modiodal®) (alerte dans le service)
Que dit l’OFDT ?
• Le plus fréquent : pratiques thérapeutiques dévoyées avec automédication
fréquente … plus que toxicomaniaques
• Usages problématiques ou à risques en raison des troubles de vigilance,
mnésiques, attentionnels … cognitifs
– Classes peu détournées
(antidépresseurs, neuroleptiques, lithium)
– Classes fréquemment détournées (/ les usagers de drogues)
(anxiolytiques et hypnotiques)
– Classes détournées par groupes restreints d'usagers :
• trihexyphénidyle (Artane®)
• méthylphénidate (Ritaline®)
Que dit l’OFDT ?
•
Problèmes ou risques liés à la consommation sont de 3 ordres :
– Situations à risques : baisse de vigilance (bzd)
plus importants en début de ttt, prises occasionnelles,
ou association alcool + psychotropes
– Consommation inappropriée : risque de dépression respiratoire,
d’aggravation d’une dépression non traitée…
– Mésusage des médicaments : abus (doses ou durée) ou cumul,
dépendance, usage pour un autre effet (défonce, emprise chimique)
•
Peu de données quantitatives en France permettant de mesurer les
situations d’addiction … car difficulté à établir une frontière claire entre
usage et mésusage
Morphine,
Codéine et apparentés
Médicaments morphiniques et morphinomimétiques
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Dérivés du phénanthrène: morphine,
codéine, thébaine, eubine, héroïne,
codéthyline, pholcodine
Dérivés de l’isoquinoleine:
papavérine, narcotine
Dérivés de la pipéridine: péthidine
Dérivés de la diphenylméthane :
chlorhydrate de méthadone,
dextromoramide,
dextropropoxyphène
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Agonistes purs
– Agoniste forts : morphine, méthadone, fentanyl,
sufentanil
– Agonistes faibles : codéine, dihydrocodéine,
dextropropoxyphène, codéthyline
Agonistes partiels
– buprénorphine
Agonistes / Antagonistes
– pentazocine, nalvuphine, narlophine
Antagonistes
– naltrexone, naloxone
Codéinés sans ordonnance
• En vente libre
• Détournés pour gérer le manque
• Des agonistes donc susceptibles de provoquer
une surdose
• Multiplicité des prises
• Toxicité des adjuvants (paracétamol)
• «lavage des comprimés» pour éviter les troubles
digestifs
Antalgiques + Codéine (20 mg de codéine)
Néo-Codion (15 mg de codéine)
Plos One 2013
Misuse 6.8% and dependence 17.8% to codeine
analgesics significantly higher than for paracetamol.
19.5% had used codeine analgesics daily for more
than six months.
Headache was the most frequent reason for
persistent daily use.
37.1% persistent daily users of sedative H1
antihistamines
(whereas these drugs are recommended only for short
treatment courses of occasional insomnia)
72.2% of the participants having taken doxylamine
(Donormyl) (n = 36) were daily users, predominantly for
more than six months.
Paracétamol + Codéine (20 mg de codéine)
Antihistaminiques H1
Autres opiacés …
•
Sur ordonnance, donc sous contrôle médical (sujets algiques)
•
Dextropropoxyphène ++ (retiré du marché)
Dangerosité: hypoglycémie, pancréatite, hépatite médicamenteuse
•
Utilisation de la morphine (moscontin, skenan) par certains comme substitution soumis à accord préalable
médecin conseil mais détournement +++ et sécurité d’emploi ?
=> substitution opiacée : méthadone / buprénorphine +/- naloxone
Profil des mésuseurs d’opiacés
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Abus volontaire
Jeunes adultes
Hommes >
Précaires ou non (=)
Récréationnel, douleur, amélioration humeur,
anxiété, sommeil, performance, éviter le manque
Prescription ou illicite
Amis ou par prescription
Antalgique
IV, snort, fumer, oral
Doses élevées
Déni des conséquences
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Prescription pour douleur
Jeunes ou vieux
Femmes >
Mariés, niveau bien intégré
Soigner la douleur, améliorer humeur, anxiété,
sommeil, performance, éviter le manque
Prescription uniquement
Médecin uniquement
Antalgique
Voies prescrites
Doses élevées
Déni de l’addiction
Médicaments psychotropes
Un usage large
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95% des consultations de généralistes se
concluent par une prescription
50% des consultations sont motivées par des
troubles psycho-somato-sociaux.
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Marché économique considérable
•
Les antidépresseurs des années 90
– progression de la consommation
d’antidépresseurs de 42,5% entre 1991 et
1997 (E. Zarifian) … facilitation de la
prescription !
Facteurs de consommation
• Apparition de nouvelles molécules
• Meilleure tolérance des produits
• Élargissement de l’AMM vers certains troubles anxieux
• Un contexte social particulier ?
• Monde du harcèlement, de la consommation, de la
performance, du stress, du coaching, de la faute à … la
crise
• Un système de remboursement très favorable
• Des patients en quête de bien-être,
• Prêts à consommer des psychotropes
Mais sont ils prêts à adhérer à un psychotrope au long cours ?
Sujets prédisposés
• terrain génétique
• addiction à d’autres substances (alcool, drogue
ou autre médicament)
• situations de stress important
• comorbidités physiques et psychiatriques
• professions à risque (milieu médical, voyages
(jetlag), travail de nuit...)
Les anesthésistes
- risque supérieur d’addiction
- risque de décès supérieur par suicide
- passe souvent inaperçu
Þ y penser devant :
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Erreurs fréquentes de prescription
Augmentation utilisation opiacés
Prescription excessive d’antalgiques sur patient trop
douloureux en postop
Négligences sur la feuille de report
Absence de ponctualité
Préférence pour la pratique solitaire
Demandes de remplacement en cours d’intervention
Présence nocturne en dehors des gardes
Manque de fiabilité
Episodes d’anxiété et de répression
Conflits fréquents …
Þ Aparté
Les anesthésistes
Au total, 3 476 réponses ont été obtenues
soit un taux de réponse de 38 %
22,7 % des répondeurs était des fumeurs
quotidiens
10,9 % étaient abuseurs ou dépendants à au
moins une substance autre que le tabac :
- alcool (59,0 %),
- tranquillisants et hypnotiques (41,0 %),
- cannabis (6,3 %),
- opiacés (5,3 %),
- stimulants (1,9 %).
Les sujets souffrant d'addiction avaient
plus souvent une perception négative de
leurs conditions de travail et souffraient
plus souvent de perturbations du
sommeil.
Þ Aparté
Facteurs de consommation
Situations et facteurs de risques
Les médicaments à potentiel addictif reconnu
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Anxiolytiques et sédatifs (bzd, barbituriques, hypnotiques)
Analgésiques (majeurs, mineurs et mélanges)
Excitants (amphétamines, éphédrine, méthylphénidate, nicotine, caféine)
Antimigraineux (mélangés ou pas à la caféine)
Antihistaminiques sédatifs (si reprises fréquentes)
Antiparkinsoniens
•
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Vasoconstricteurs / Bronchodilatateurs / Corticostéroïdes
Selon contexte (laxatifs / antidiarrhéiques) (sucres etc.)
Consommation éclairée … par la relation médecin malade
Prescrire = geste complexe reposant sur
le symptôme,
le malade et sa personnalité,
le médicament,
le médecin et sa relation au patient
le médecine et sa relation au médicament
La prescription de médicaments psychotropes, est l’objet
d’investissements psychiques croisés
Des représentations sociales sont attachées à ces produits
=> un rôle magique et libérateur
Particularités des addictions aux médicaments psychotropes
Une dépendance est plus en lien avec les
trajectoires de consommations qu’avec des
caractéristiques sociodémographiques
(Baumann et al.)
Profils des patients dépendants:
• Croyance en l’efficacité des traitements,
Conscience de la dépendance, Recours à
l’automédication
• Adaptation heureuse, Confiance totale dans le
corps médical, Dépendance acceptée
• Consommation épisodique, dépendance niée,
mais ne peuvent se passer des produits dans
certaines situations
Hypothèses explicatives …
Une consommation en lien avec l’exigence accrue de la
population à l’égard de la santé et du bien-être
(Cf. Comte-Sponville)
Hypothèses sociologique et santé publique
- Médicament psychotrope favoriserait l’adaptation à la
norme sociale
- La motivation à recouvrer du bien-être dépasserait la
crainte de la dépendance au produit
Marins pêcheurs bretons … de l’alcool à la coke !!
Surconsommation de tranquillisants et hypnotiques
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Premières interpellations … anglo-saxonnes (Greenblat, Lader)
La France en retard malgré les rapports de Legrain (1990),
Zarifian (1995), Baumann et al (2001)
En cause … une prescription plus qu’une automédication:
– 90% de prescriptions
– 10% d’automédications
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Population générale :
– Consommation quotidienne : 7%
– Au moins une fois par an : 30%
– Nb d’unités/j/habitants : 0,14
Médecine générale : 20%
Médecine hospitalière : 35%
Psychiatrie :
– Ambulatoire : 77%
– Hospitalière : 40%
Données CNAM :
• 25 millions d’ordonnances avec au moins une BZD
• 15% des ordonnances de MG contiennent au moins une BZD Tranquillisant
• 7% des ordonnances de MG contiennent au moins une BZD Hypnotique
• 80% sont le fait des MG … parfois induits par spécialistes (le pb du
renouvellement)
Consommation de psychotropes en France
La consommation médicamenteuse française
est la plus élevée au monde … mais pas que
Anxiolytiques - 2009
Hypnotiques - 2009
Problèmes de la surconsommation française
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Associations de plusieurs BZD
Associations de BZD et d’Hypnotiques BZD
Associations BZD et hypnotiques non BZD
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Durabilité des prescriptions
– 70% des prescriptions sont initiées depuis plus de 5 ans
– L’ancienneté des prescriptions augmente avec l’âge
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Élargissement des indications
Motifs de prescription des BZD Tranquillisant
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Anxiété: 22%
Dépression : 25%
Troubles du sommeil : 15%
Autres troubles mentaux : 10%
Autres indications : 28%
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Le problème des troubles de l'adaptation avec
humeur anxieuse ou dépressive …
Motifs de prescription des hypnotiques
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Troubles du sommeil : 40%
Autres que troubles mentaux : 25%
Dépression : 20%
Autres troubles mentaux : 10%
Anxiété: 5%
Et les antidépresseurs ?
Survector (amineptine)
Stablon (tianeptine)
Antidépresseurs … (Baumann et al)
Profil des hommes
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Facteurs professionnels (insatisfaction)
Mauvais état de santé
Pathologie somatiques actuelles
Antécédents d’épisode dépressif
majeur
Scolarité primaire plus que scolarité
supérieure
Profil des femmes
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Facteurs médicaux : Affection aiguë
ou chronique évolutive
ATCD de dépression
Consommation d’autres
médicaments, psychotropes ou non
Aucune liaison au niveau d’étude
Pas de liaison avec l’activité
professionnelle
Caractéristiques des dépendants (Baumann et al)
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2/3 sont des femmes vivant en couple
Forte proportion de cadres, dépendants au Trav et aux ATD
Population informée, attentive à sa santé
Recherche de bien être et conscience du risque de
dépendance
Ambivalence : recherche de bien être et recherche de vivre
sans aide de psychotropes
Persistance de la consommation : recherche de «supersanté»
Neutralisation des émotions et maîtrise des situations
Le médecin est garant de la légitimité de la prise
Effets subjectifs de la prise de psychotropes
Effets subjectifs positifs ressentis
Par ordre d’importance
> Disparition des symptômes
> Apaisement
> Mieux-être
> Recul /rapport aux problèmes
> Retour à la normale
> Performances
Effets subjectifs négatifs ressentis
> Somnolence
> Culpabilité
> Troubles de la mémoire
> Inattention
Existe-t-il une addiction aux antidépresseurs ?
•
L’addictabilité des ATD reste obscure
– Absence de critères prédictifs fiables
– Critères de Goodman partiellement opérant
– Seule une trajectoire continue de consommation
apparait précipiter le risque de dépendance
•
Le paradoxe
– Les experts considèrent que les ATD entrainent peu
de risque de dépendance et sont justifiés à forte
posologie pendant une longue période
– Les consommateurs redoutent les effets secondaires
et notamment la dépendance en lien avec les
représentations sociales liées au médicament
Nouvelles molécules impliquées
Facteurs influençant la dépendance « psychologique »
•
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Implication de deux classes (IRS et IRS-NA)
Enjeu économique
Produit phare autrefois médiatisé (Prozac)
Dépression = enjeu de santé publique
•
Molécules de plus en plus parfaites
– Extension d’AMM vers le traitement des troubles
anxieux
– Bonne tolérance et peu de contre-indications
permettant un usage large
Les cas de dépendance aux antidépresseurs dans la
littérature sont rares et la plupart concernent des
antidépresseurs ayant des propriétés
amphétaminergiques comme l’ amineptine ou la
tranylcypromine (IMAO Allemagne).
Le rapport de cas incriminant d'autres antidépresseurs
comme l’amitriptyline, la fluoxétine ou la tianeptine reste
exceptionnel.
Les cas de toxicomanie aux antidépresseurs concernent
quasi exclusivement des patients aux antécédents de
dépendance aux drogues ou à l'alcool, traités pour
trouble de l'humeur et présentant des troubles de la
personnalité.
La tianeptine, dénuée d'action psychostimulante chez
l'homme, n'apparaît pas induire de toxicomanie en
dehors de cas isolés.
(Lépine et al)
Psychotropes comme drogues
•
•
Caractéristiques des psychotropes sélectionnés
– Ne concerne pas tous les psychotropes
– Impact (R GABA, R DA, R NA, R 5HT)
Caractéristiques addictives d’un produit
– Pic précoce et élevé
– Importante biodisponibilité
– ½ vie courte
– Forte lipophilie : passage complet et rapide de
la barrière hémato-encéphalique
Psychotropes et alcool
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Fréquence des prises associées
Fréquence des comorbidités
TS ou ivresses médicamenteuses associées
Rapprochements biologiques (GABA)
Proximités psychologiques
L’avenir … ?
Ketamine has a fast antidepressant effect in both resistant unipolar and
bipolar depression.
However it seems difficult to use it as an antidepressant in common
practice due to its short duration of efficacy and adverse effects:
studies are in progress to develop new molecules aiming the same
molecular pathways.
Ketamine could be a useful treatment of acute suicidal crisis in major
depressive disorder and upcoming researches should help
understanding its mechanisms of action as an antisuicidal medication.
La kétamine: dérivé de la phencyclidine, utilisé comme anesthésique
général en médecine humaine et animale.
Poudre cristalline blanche, liquide (ampoules, flacons), comprimé ou
gélule (rare en France).
Appellations : spécial K, K, ket, kéta, Kit Kat, Vitamine K, Kétalar
Propositions
de prise en charge
Construire l’alliance
1. Conditions de la rencontre
– Du coté du déni
– Du coté de la contrainte (CPAM / famille /
MT)
– Du coté de l’attente magique !!
– La demande représente le premier accès à
un éventuel processus thérapeutique
2. Faire alliance: avec qui ? pour quoi ? jusqu’où ?
– Avec le patient
– Par rapport à l’entourage
– Pas d’exigence de reddition (mais
reconnaître la contrainte)
– Faire entendre la part du patient que l’on
entend pas …
Construire l’alliance
3. Information du patient
– Sur les troubles et les facteurs d’autoentretien et d’auto-renforcement
– Sur les possibilités thérapeutiques
4. Définition d’objectifs thérapeutiques
– Ne se limite pas à la disparition de la
conduite addictive
– Thérapeute garant d’un projet de vie
possible
– Les entretiens évaluatifs sont déjà
thérapeutiques
Implications de la problématique de l’addiction
•
•
•
•
Priorité au développement d’un espace
psychique personnel: redécouvrir des intérêts,
des envies …
Nécessité du travail avec la famille
Intégrer la dépendance aux soins dans le
travail thérapeutique
Risque de relation aux soignants de type
addictif (dépendance initiale trop menaçante)
Þ pluralité des intervenants et distance
tout en acceptant pour les soignants une
certaine dépendance
Þ travailler sur la séparation !
« ENTREINTRUSIONETABANDON »
En cas d’usage à risque
Interventions brèves (¼ h à ½ h)
•
•
•
•
•
•
Feed-back : faire retour au patient de ses
difficultés avec la substance
Responsability : responsabiliser le patient par
rapport au problème
Advice : donner des conseils clairs
Menu : proposer des formules de soins
Empathy
Self Efficiency : croire à sa propre efficacité
Schéma du traitement
PRE-SEVRAGE
Entretiens
Motivationnels
SEVRAGE
5à8jours
SUIVI
1mois
Obtenir
l’abstinenceoulecontrôle?…
Hospitalier ouAmbulatoire
DEPENDANCEPHYSIQUE
1an
5ans
etc.
Doseminimum efficace
Diminution surplusieursmois…années
DEPENDANCEPSYCHIQUE
&COMPORTEMENTALE
Accompagnement ambulatoire
•
•
Objectif: améliorer la qualité de la vie
Pas de position catégorique sur le maintien d’abstinence
•
Approche motivationnelle
– Susciter une prise de conscience
– La travailler
– Faire qu’elle soit suivie d’une décision de changement
Accompagnement ambulatoire
•
•
Objectif: améliorer la qualité de la vie
Pas de position catégorique sur le maintien d’abstinence
•
Approche motivationnelle
– Susciter une prise de conscience
– La travailler
Principes de l’Entretien Motivationnel
– Faire qu’elle soit suivie d’une décision de changement
•
•
•
•
•
•
Empathie
Mettre en évidence les contradictions
Éviter l’affrontement
Ne pas forcer les résistances
Respecter la liberté de choix
Renforcer l’idée d’efficacité personnelle: le sujet est
capable de choisir et de se tenir bon à son choix
Le cadre des soins ambulatoires
•
Importance du cadre, qui est justifié par la fragilité
narcissique et les carences d’intériorisation
•
•
Il doit être rediscuté
Il doit permettre articulation et complémentarité des
différentes approches thérapeutiques.
=> un réseau de soins & un référent global de la prise
en charge
La CPAM est elle un cadre pour le soins ?
•
Contre indications du sevrage ambulatoire
•
•
Liées au produit
– Dépendance physique sévère
– Antécédents de complications
graves du sevrage
– Échec d’une tentative loyale
de sevrage ambulatoire
•
Somatiques
– Affection somatique
– Traitement en cours d’une
affection somatique
Psychiatrique
– Syndrome dépressif sévère associé
– Idéation suicidaire persistante
– Affection psychiatrique évolutive
– Dépendance à une autre SPA
•
Socio-environnementales:
– Demande pressante d’un entourage
familial ou professionnel
– Entourage non coopératif
– Processus de désocialisation
La rechute
•
•
•
Probabilité inévitable
Confirme le diagnostic
Indicateur de l’action thérapeutique
•
Abstinence et rechutes s’inscrivent
dans le processus de remaniement
symptomatique
Psychothérapies proposées
•
•
•
•
Approches cognitives et comportementales
Prennent en compte les facteurs sociaux et d’entrainement,
sédatifs et d’évitement, stimulants, gustatifs et d’habitude et de
pharmacodépendance
Stratégies centrées sur identification et restructuration
cognitive, la recherche de solution de problèmes, de
prévention des rechutes, de déclenchement d’un comportement
individuel et d’anticipation du futur, de lutte contre le craving
Entrainement à l’affirmation de soi et à l’expression des sentiments
Techniques d’exposition
•
•
•
•
Efficacité des thérapies
- Croyance partagée
- Alliance thérapeutique
- Expérience du thérapeute
Approches corporelles
Dans les formes les plus graves avec troubles de l’image du corps
Permettent d’apprivoiser le corps persécuteur, de soutenir une
réappropriation et une représentation du corps et de son fonctionnement
Relaxation, psychomotricité, esthétique, vidéo …
Technique d’imagerie (membre fantôme)
Psychothérapies proposées
•
•
•
•
Psychothérapies analytiques
Mise en mots et en sens des expériences
Reconstruction d’une histoire
Construction d’un espace psychique personnel
Nécessite des aménagements techniques:
présence réelle du thérapeute, prudence
interprétative, fonction contenante du cadre+++
Efficacité des thérapies
- Croyance partagée
- Alliance thérapeutique
- Expérience du thérapeute
•
•
•
•
Approches familiales
Thérapies systémiques
Offrir un espace privilégié pour élaborer la
problématique de séparation-individuation
Au niveau transgénérationnel
En s’appuyant sur la perspective de
séparation annoncée
Place et risque de la chimiothérapie
•
Risques :
– Céder à l’illusion du tout-tout de suite
– Pratique d’incorporation
– Dérive addictive
– Répondre par les mêmes outils aux mêmes
maux
•
Jamais en première intention et comme unique
traitement
Intérêt essentiellement des antidépresseurs (sauf
pathologie psychiatrique) si dépression figée au
cours d’une psychothérapie
•
S’appuyer sur le réseau
•
Constitue à un moment donné et sur un
territoire donné la réponse organisée
d’un ensemble de professionnels et/ou
de structures à un ou des problèmes
de santé prenant en compte les
besoins de l’individu et les possibilités
de la communauté
•
•
Il ne se décrète pas, il s’invente
La parole de l’usager est égale à la parole
du sanitaire
Pas rationnel et didactique mais permet
l’émergence de connaissances
•
Intérêts du réseau
•
•
•
•
•
•
•
Actualisation des connaissances
Réflexions sur la cohérence des prises en charge
Rencontres entre professionnels
Fonction mobilisatrice
Partager l’expérience avec autorités
administratives, sanitaires et ordinales
Éclairer les représentations des partenaires
Mettre en place des outils d’évaluation et de
formation
Réseau et partenariat
•
•
•
•
Un lieu de créativité
Mieux se connaître pour mieux
s’utiliser
Se créer des outils communs
L’intervision, un lieu pour échanger
•
•
•
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•
•
•
•
Pharmacien
Centres spécialisés
Groupes de patients
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