4
demande est forte. L’activité pétrolière représente 10% du PIB brésilien et devrait progresser suite
à la découverte d’importants gisements au large du bassin de Santos. Le pays est depuis 2006
autosuffisant du point de vue de son approvisionnement énergétique et peut tirer des revenus de sa
production. L’entreprise PETROBRAS leader dans le pays prévoit d’investir 174 milliards de
dollars pour 2009-2013 pour l’exploration et l’exploitation des nouveaux gisements mais aussi
pour la construction de nouvelles raffineries. Dans le domaine des biocarburants, le Brésil a atteint
le rang de second pays producteur d’éthanol derrière les Etats-Unis. Un programme sur le
biodiesel est en cours. Ce sont des enjeux pour les industries sucrières, l’automobile et les
producteurs de carburants.
• Les infrastructures de transport, énergétiques ou environnementales font défaut au Brésil. Des
programmes d’investissements sont prévus au niveau national pour palier aux manques dans ce
secteur.
• La construction enfin connaît une croissance importante. Le gouvernement a lancé le programme
« Minha Casa Minha Vida », (Ma maison ma vie), pour favoriser l’accès à la propriété des
populations. L’objectif est de deux millions de logements d’ici à 2014.
1. Les programmes nationaux d’investissements
La résistance de l’économie brésilienne face à la crise économique et sa croissance positive
rassurent et attirent les investissements. Le marché intérieur est vaste et ne cesse de se renforcer avec un
grand nombre de personnes issues des classes défavorisées qui se hissent dans la classe moyenne. Selon
Luis Afonso Lima, Président de la SOBET (Société Brésilienne d’Etude sur les Entreprises
Transnationales et sur la Globalisation Economique), les Investissements Directs Etrangers au Brésil qui,
jusqu’en 2008 étaient majoritairement destinés à l’exportation, se sont, depuis 2009, tourné vers le
marché intérieur. Le marché brésilien est favorable aux PME et aux PMI qui souhaitent investir et se
développer à l’international.
Plusieurs grands projets d’investissements nationaux ont été lancés par le gouvernement brésilien.
Ces projets devraient permettre de maintenir le taux de croissance. Le second PAC présenté comme le
Nouveau Plan prévoit un investissement de 400 milliards d’euros sur la période 2011-2014. Le premier
secteur d’activités touché est celui de l’énergie avec 191 milliards d’euros qui serviront principalement à
l’exploitation de nouveaux gisements de pétrole et de gaz découverts au large des côtes. Le secteur social
est le second pôle de dépense, il représente 160 milliards d’euros. L’objectif de cet investissement est
d’apporter aux populations les plus démunies un accès aux services publics de base tels que l’eau,
l’électricité, des services de santé, ou encore des postes de police.
Un second programme d’investissements dans le secteur des infrastructures a été annoncé en mars
dernier par le président Luiz Inacio Lula da Silva (Lula). Il permettra de moderniser les grands axes de
transports aériens, routiers et ferroviaires du pays dont la vétusté actuelle pénalise certaines activités
économiques. En outre, le pays doit accueillir la coupe du monde de la FIFA en 2014 et les Jeux
Olympiques de 2016 ce qui nécessite également l’aménagement de nouvelles infrastructures. 878
milliards de dollars sont attendus pour ce programme.
2. L’attractivité des IDE
Le Brésil est le premier pays récipiendaire pour les IDE an Amérique latine. La CNUCED prévoit
que le Brésil se place en quatrième position des destinations pour les IDE sur la période 2009-2011, avec
25% du total des investissements mondiaux. En 2008 le pays a connu une progression de 30% des
investissements par rapport à l’année précédente, qui avait elle-même connu une augmentation de 51% en
glissement annuel, soit plus de 45 milliards de dollars.
Pour attirer davantage les IDE, le gouvernement a mis en place des aides et des exemptions
d’impôts. Les entreprises exportant plus de 80% de leur production peuvent être exemptées d’impôts sur