b) V´erifions les faits classiques suivants : tout d’abord, la multiplication m: SO(V, f )×SO(V, f)→
SO(V, f) est continue, donc m(N0×N0)⊂Nest connexe et contient id, donc il est contenu
dans N0, donc N0est stable par composition. De mˆeme, il est stable par inverse. Or il contient
id, donc N0est un sous-groupe de N. Pour tout g∈N, le morphisme cg: SO(V, f)→SO(V, f)
d´efini par cg(x) := gxg−1est continu, donc cg(N0)⊂Nest connexe et contient id, donc
cg(N0)⊂N0, ce qui assure que N0est distingu´e dans N.
c) Le sens direct est ´evident. Montrons la r´eciproque : on suppose donc N0={id}. Soit g∈N.
L’application ϕg: SO(V, f)→Nd´efinie par h7→ [h, g] est continue, donc Im (ϕg)⊂N0={id}.
Cela assure que g∈Z(SO(V, f)), donc N⊂Z(SO(V, f)). Or le cours assure que Z(SO(V, f)) =
{id}, donc N={id}.
d) Il est clair que ϕest continue (c’est la restriction d’une application lin´eaire). Pour tout r∈
SO(V, f), l’exercice 2 assure qu’il existe une base ede Vet θ∈[0,2π[ tels que
Mate(r) = 1 0
0Rθ,
donc ϕ(r) = cos(θ). Cela assure que ϕest bien `a valeurs dans [−1; 1].
e) Puisque N6={id}, la question c) assure que N06={id}. Donc il existe g6= id dans N0. Notons
ϕ(g) = cos(θ), avec θ∈]−π;π]\ {0}. Or g−1∈N0, et ϕ(g−1) = −θ, donc on supposer que
θ∈]0; π].
Si π
2≤θ≤π, le r´esultat est d´emontr´e.
Sinon, on pose N:= Eπ
2θ. On a alors
Nθ ≤π
2<(N+ 1)θ≤π
2+θ≤π,
donc s:= gN+1 ∈N0convient.
f) Le groupe N0est connexe, et ϕest clairement continue, donc ϕ(N0) est un connexe de [−1,1]
contenant ϕ(g)≤0 et ϕ(id) = 1. Or, les connexes de Rsont les intervalles, donc il existe
g∈Ntel que ϕ(g) = 0, c’est-`a-dire que N0contient une rotation d’angle ±π
2. Alors l’´el´ement
R:= g2∈N0est donc un renversement. Donc la question a) assure que N= SO(V, f), donc
SO(V, f) est un groupe simple.
Exercice 5 :
Soit Vun R-espace vectoriel de dimension n≥5 muni de la forme quadratique d´efinie positive
f(x1, . . . , xn) = x2
1+··· +x2
n. Le but de cet exercice est de montrer que PSO(V, f) est simple.
Soit Nun sous-groupe distingu´e non trivial de PSO(V, f) et soit Nle sous-groupe de SO(V, f) lui
correspondant.
a) Montrer que si Ncontient un renversement, alors N= PSO(V, f).
b) Supposons qu’il existe un sous-espace Ude Vde dimension 3 tel que N∩SO(U, f|U)6={id}.
Montrer qu’alors N= PSO(V, f).
c) Conclure (on pourra consid´erer le commutateur d’un ´el´ement r∈N\ {±id}ayant un vecteur
fixe non nul avec la compos´ee de deux r´eflexions bien choisies).
Solution de l’exercice 5.
a) C’est exactement le mˆeme raisonnement que la question a) de l’exercice 4 : les renversements
engendrent SO(V, f) et sont tous conjugu´es dans SO(V, f).
b) Par hypoth`ese, N0:= N∩SO(U, f) est un sous-groupe distingu´e non trivial de SO(U, f).
Donc l’exercice 4 assure que N0= SO(U, f), donc N0contient un renversement rde (U, f). Il
suffit alors de prolonger ren r0∈SO(V, f) en demandant que r0
|U⊥= idU⊥, ce qui fournit un
renversement r0∈N, donc par la question a), on a N= PSO(V, f).
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