FACE AU MARCHE FINANCIER, LA MAIN VISIBLE DE L’EUROPE
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ENERGIESREFORMATRICES.EU
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NOVEMBRE
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grand nombre dans ce monde mais qu’il
est indispensable qu’il soit cadré pour
assurer l’équité ; dire aussi que la
mondialisation est une chance pour tous
seulement si chacun s’accorde sur les
règles des échanges ; dire encore que ce
système financier, moyen de créations de
richesses, ne peut se faire sans un cadre
public déterminé, contrôleur et répressif
si nécessaire. Parce que la fameuse main
invisible du marché, elle n’existe pas dans
un marché économique que l’on veut
viable, démocratique et équitable. Les
mesures de préventions doivent
impérativement être définies. Dire qu’il
faut réguler est une évidence et d’ailleurs
la régulation existe déjà. L’actualité belge
et européenne et le plan du Trésor
américain en sont une preuve indéniable,
s’il en fallait une, que c’est bien l’autorité
publique et politique qui est la seule
garante de cette réalité économique.
L’autorité publique doit impérativement
améliorer le cadre réglementaire et
cesser de trop laisser faire. Ce serait alors
cela le vrai « retour du politique ».
Les événements financiers passés ont
amené le législateur américain à créer la
loi Sarbanes-Oxley en 2002. La France,
par son Ministre de l’Economie et des
Finances Francis Mer, a aussi redéfini, en
2003, ces exigences comptables et
financières envers les entreprises en
créant la Loi de Sécurité Financière. Le
but était de rendre plus transparent et
plus contrôlé les bilans des entreprises.
Mais dans notre économie mondialisée
une taille critique de l’entité
réglementaire est nécessaire. De ce côté
de l’Atlantique, plus que les Etats-
nations, c’est l’Europe et ses institutions
qui ont vocation à réformer. Les
régulateurs nationaux et les agences de
contrôle boursier existent mais il est
indispensable que ces institutions
adaptent leurs structures au système
monétaire européen et à la BCE. Un
régulateur, cette main européenne, des
marchés parait aujourd’hui impérative.
Celui-ci pourra notamment mettre de
l’ordre dans le statut actuellement
particulier des agences de notation. A
leurs activités aussi : ainsi l’agence de
notation Moody’s a octroyé le triple « A »
à des produits financiers à risque, suite à
des erreurs informatiques ! Pour être
efficace et retrouver la confiance, c’est
l’Union européenne qui doit être à la
manœuvre et coordonner les mesures à
prendre afin de définir une
réglementation comptable et boursière
unique et centralisée, d’interdire les
dérives d’octroi de prêts sans garantie et
de contrevenir les spéculateurs
d’ « aubaine ». Une fiche stricte
d’estimation (basée sur la valeur
intrinsèque du titre et non uniquement
sur celle du marché du moment) par
produit boursier doit être mise en place,
une fiche d’identité du produit
comprenant sa « généalogie » pourrait
également être obligatoire afin d’assainir
et de clarifier toute opération.
Geert Noels, économiste en chef chez
Petercam estimait en mars dernier que la
récession est le meilleur remède pour