INTRODUCTION
Mais nous pouvons également rencontrer ces insertions commerciales dans des chansons, des
romans, des pièces de théâtre ou plus récemment, dans les jeux vidéo.
Tous ces placements de produits dans le monde du spectacle et du divertissement forment ce
que l’on appelle le « branded entertainment », c'est-à-dire, littéralement, du « divertissement
de/avec marque ». Néanmoins, cette étude se concentrera sur le cas le plus répandu du
placement de produit ou de marque, dans les films.
Si les deux termes, placements de produits ou placements de marques, sont souvent employés
de manière synonyme, le placement de marques est une notion plus restrictive puisqu’elle
désigne uniquement le fait de faire apparaître le nom de la marque. Tandis que le placement
de produits, a une signification plus large et comprend tous les placements possibles : les
marques, les produits, les organisations, les lieux, les appellations…
C’est à la notion de placement de produits qu’il sera fait référence au cours de cette étude.
Cette technique ressemble en certains points à l’achat d’espace publicitaire. Dans sa forme la
moins élaborée, elle permet juste à une marque ou à un produit d’apparaître à l’écran. Dans sa
forme la plus performante, elle sera si bien intégrée dans le scénario que sa présence semblera
indispensable. Ainsi, tant dans la version originale du film The Italian Job (L’or se barre),
réalisée par Peter Collinson en 1969, que dans le remake de F. Gary Gray en 2003 (Braquage
à l’italienne), l’utilisation d’automobiles « Mini », pour leur compacité et leur mobilité,
semble tout à fait naturelle, car elles sont choisies par les voleurs pour des caractéristiques
techniques adaptées à leur plan.
Malgré la large utilisation de cette pratique, très peu d’annonceurs ont tenté d’évaluer
l’impact de leur présence dans les différents films. La difficulté de mise en œuvre d’une étude
d’efficacité ainsi que le coût relativement faible, d’un placement moyen, justifient le peu
d’intérêt que les marques portent à de telles études. Les agences spécialisées dans le
placement de produits fondent leur tarification sur des critères potentiels d’efficacité : le
succès prévu du film et l’importance de la place accordée à la marque au sein de celui-ci.
En outre, peu de travaux théoriques ont été développés jusqu’à présent sur le fonctionnement
de ce type de communication. La plupart d’entre eux se limite à l’étude de l’impact d’une
variable (présence d’un placement, proéminence du placement…)
Très peu considèrent le placement de produits fondamentalement différent d’un message
publicitaire traditionnel.