les amours vulnerables de desdemone et othello

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LES AMOURS VULNERABLES
DE DESDEMONE ET OTHELLO
d’après Othello, le Maure de Venise
William Shakespeare
Une création de la Cie Objet Direct
Razerka Ben Sadia-Lavant
Production déléguée Théâtre de Nîmes
scène conventionnée pour la danse contemporaine
Création au Théâtre de Nîmes
mardi 12, mercredi 13 mars et jeudi 14 mars 2013
Dossier de création au 4 février 2013
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Les amours vulnérables
de Desdémone et Othello
Une création de la Cie Objet Direct - Razerka Ben Sadia-Lavant
GENERIQUE
TEXTE
William Shakespeare
ADAPTATION
Razerka Ben Sadia-Lavant et
Manuel Piolat-Soleymat
CONCEPTION ET MISE EN SCENE
Razerka Ben Sadia-Lavant
ASSISTANTS A LA MISE EN SCENE
Soline De Warren et Alexandre de Barnay
DRAMATURGIE
Razerka Ben Sadia-Lavant en collaboration
avec Pierre Lauret
SCENOGRAPHIE
Laurent P. Berger assistée par Jane Joyet
COSTUMES
Eric Martin
REALISATION DES COSTUMES
Anna Hagmann assistée par
Eloïse Descombes et Sarah Luiggi
LUMIERES
Jaufré Thumerel
CHOREGRAPHIE DES COMBATS
Reda Oumouzoune
MUSIQUE
Mehdi Haddab en collaboration avec
Sapho
CHANT
Sapho
AVEC
Disiz Othello
Alexandra Fournier Desdémone
Denis Lavant Iago
Clovis Fouin Cassio
Alexandre Théry Roderigo
Claire Sermonne Emilia
Bruno Sermonne Brabantio (Le Père)
Teresa Acevedo Bianca et les Djinns
Reda Oumouzoune Lodovico, Montano
Sapho Le doge
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Les amours vulnérables
de Desdémone et Othello
Une création de la Cie Objet Direct - Razerka Ben Sadia-Lavant
PRODUCTION DELEGUEE
Théâtre de Nîmes – Scène conventionnée pour la danse contemporaine
Le Théâtre de Nîmes est subventionné par la Ville de Nîmes, le Ministère de la Culture et de la Communication
– DRAC Languedoc-Roussillon, Le Conseil régional Languedoc-Roussillon et le Conseil général du Gard.
Licences : 1-1015436/1045517, 2-1015437, 3-1015438
COPRODUCTIONS
Théâtre Nanterre-Amandiers
Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau
Théâtre de l’Archipel-Scène Nationale de Perpignan
Festival Automne en Normandie
Cie Objet Direct
Et soutien de la Ferme de Bel Ebat de Guyancourt et de l’Institut des Cultures d’Islam
Décor réalisé dans les ateliers du Théâtre de Nîmes
Durée estimée : 2h30 environ
CALENDRIER PREVISIONNEL
Répétitions
- du jeudi 31 janvier au vendredi 22 février 2013 au Théâtre Nanterre-Amandiers
- 23 et 24 février montage Nîmes
- Résidence du lundi 25 février au lundi 11 mars au Théâtre de Nîmes
CREATION ET TOURNEE SAISON 2012/2013
- 12, 13 et 14 Mars 2013 : Création au Théâtre de Nîmes
- 19, 20 et 21 Mars : Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau
- 26 et 27 Mars : Théâtre Liberté de Toulon
- 9 et 10 Avril : Espace des arts à Chalon-sur Saône
- 12 Avril : La Ferme de Bel Ebat à Guyancourt
- 16 Avril : Théâtre de l’Archipel – Scène Nationale de Perpignan
- Juillet 2013 : Options représentations dans des Festivals (Barcelone, Lisbonne)
PREMIERE REPRISE SAISON 2013/2014: Période de tournée ouverte jusqu’à fin Décembre 2013
- 14 au 29 Septembre 2013 : reprise au Théâtre Nanterre-Amandiers
- Octobre : Options le Radiant à Cuire et Caluire, le 17 à la Halle aux grains de Blois
- Novembre : le 15 à Choisy-le-Roi, les 22 et 23 à Vernon, le 28 ou 29 option à Saint-Raphaël
- Décembre : Options Théâtre de Grasse les 5 et 6
DEUXIEME REPRISE SAISON 2014/2015 : Novembre-Décembre 2014 / Janvier-Février 2015
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NOTE D’INTENTION
CULTURE ET BARBARIE
Je vois Othello comme un homme marchant sur une poutre, image symbolisant
l’équilibre difficile et fragile à maintenir pour l’homme civilisé entre pulsion d’un côté et culture
de l’autre. La civilisation interdit les satisfactions trop immédiates et grossières de l’énergie
pulsionnelle essentielle, les passages à l’acte violents et abjects, tout ce qui représente pour moi
la barbarie. L’équilibre de la civilisation est toujours menacé d’être détruit par une force
négative. Dans Othello, c’est la jalousie.
Mais la catastrophe d’Othello est moins la jalousie en elle-même, que la régression
dans laquelle elle le fait basculer : d’un être civilisé et cultivé il devient un être
capable de la pire barbarie.
A travers l’amour de Desdémone et d’Othello, j’ai envie de montrer la beauté de la
civilisation, cette architecture précieuse qui nous élève et qu’il faut fortifier parce qu’elle est
vitale, mais aussi sa fragilité, si la société ne la développe pas, ne la protège pas, et favorise
« l'avoir » à « l'être ». « L’avoir », c’est cette passion que nous dévoile le jeu des Hommes pour le
pouvoir et la domination.
Les amours vulnérables de Desdémone et d’Othello est « une histoire d’amour
romantique » dans toute sa beauté et sa violence.
La fin tragique d’Othello c'est la victoire de la barbarie sur la civilisation, la victoire de la
pulsion de domination et de possession sur la beauté et la civilisation qu'incarne Desdémone
seule, puisque Othello a lâché leur amour pour tomber dans la jalousie et l'obsession de la
possession. "Sommes nous devenus des barbares ?" crie Othello après la violente bagarre de
Cassio et Montano.
LE MAURE
Pour moi, le racisme n’est pas plus que la jalousie le thème premier de la pièce. La
vindicte de Iago à l’égard des femmes est par exemple tout aussi spectaculaire.
Plus que le racisme, ce qui m’intéresse dans la pièce, c’est cette compulsion qui est le
ressort d’une société barbare à ne plus reconnaître l’autre dans sa différence, à
vouloir le détruire.
Othello est avant tout humain, mais l’humain est toujours constitué par une culture
particulière, une manière d’être au monde dans un usage particulier du corps et de la parole.
C'est pourquoi j’aimerais qu’Othello parle aussi en arabe, comme la première marque de sa
différence culturelle. À travers le personnage d’Othello, je ne cherche pas à afficher une
différence raciale, mais bien à rendre présente une différence culturelle : un autre « être au
monde », inconnu, qui suscite beaucoup d’imaginaire et d’érotisme.
Dans Othello, c’est la différence culturelle du Maure qui révèle l’importance de la
culture.
Il s’agit de représenter l’étranger à travers la civilisation arabe, dans sa profusion et sa
richesse. Denis Lavant, poète amoureux du verbe et du rythme, portera, cette dimension
contemporaine du « Tout-monde »
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L’AMOUR
Je veux montrer dans la fin tragique d'Othello la destruction de la civilisation, de
l’autre, de soi. L’amour nous élève, mais il peut aussi nous conduire à la barbarie.
Donner à voir ces deux mouvements, et comment l’un passe dans l’autre, est pour
moi essentiel.
La prise de parole de Desdémone, interprétée par
Alexandra Fournier, au dernier acte fait d’elle une héroïne tragique
et plus une simple victime.
Elle est l’incarnation de celle qui lutte pour sauver sa vie et ce à quoi elle croit. Elle
devient le symbole de l’amour et de la civilisation dans ce qu’ils ont de meilleur. Elle meurt, mais
ce qu’elle symbolise reste vivant dans notre mémoire.
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LE SPECTACLE
Le thème de « l’amour courtois » ouvrira le spectacle, avec la poésie de Mahmud
Darwich et le chant de Sapho.
L’incroyable palette vocale de Sapho et sa grande connaissance de la musique
orientale et du rock, nous feront voyager d’Oum Kalsoum 1 à Nina Hagen.
Je suis aussi inspirée par les Gnawas, cette population du sud du Maroc connue pour sa
musique qui accompagne les rituels thérapeutiques de possession où les guérisseurs entrent en
relation avec les Invisibles – les djinns. Pour moi, l’alcool de Cassio, la jalousie d’Othello
etc. seront les démons, les djinns qui traversent la pièce. Je ne souhaite pas ethniciser la mise en
scène en l’ornementant d’emprunts au monde arabe. Les Gnawas sont une source d’inspiration
dont je veux user librement.
Le musicien Mehdi Haddab, tour à tour ange ou démon, passera du oud
classique au oud électrique.
L’adaptation de Manuel Piolet-Soleymat va se concentrer sur l’île de Chypre où les
personnages se retrouvent livrés à eux-mêmes et où les émotions atteignent leur paroxysme.
On ne traitera pas tous les thèmes, notamment ceux qui concernent la politique de Venise ou la
guerre, qui en fait n’a pas lieu, puisque la flotte turque est détruite par la tempête. Les affaires
humaines sont renversées par la puissance de la nature, merveilleusement traitée dans le film
d’Orson Welles.
Parce que l’imaginaire a parfois besoin que les mots s’effacent, la danse sera le point
culminant où se rejoignent régression dans la barbarie et montée des fantasmes.
1
« L’Astre d’Orient », cette cantatrice, musicienne et actrice égyptienne disparue en 1975 est une des plus grande
chanteuse du monde arabe, connue pour sa voix puissante qui célèbre la religion, l’amour et la nation égyptienne.
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HISTOIRE ET TRAJECTOIRES
La pièce a un fil conducteur simple et efficace : l’histoire du complot inventé par Iago.
Sur ce fil s’accrochent des trajectoires individuelles, qui à chaque fois posent une
question humaine.
Pourquoi par exemple Emilia (Claire Sermonne), la femme de Iago et la suivante de
Desdémone, trahit-elle sa maîtresse qu’elle aime, en volant son mouchoir pour son mari.
Maintenir l’autre dans la frustration n’est-il pas un moyen de lui faire commettre le pire ? Cette
question de la trahison revient sans cesse.
Le père de Desdémone, Brabantio (Bruno Sermonne), annonce la tragédie en avertissant
Othello que celle qui a trahi son père peut aussi trahir son mari – idée que Iago va reprendre
grâce à son génie de la manipulation et son habilité à jouer avec la parole et le silence.
À la façon d’un joueur de poker, il parie sur sa virtuosité à miser le destin des
autres. La pièce fonctionne, de ce point de vue, comme un thriller.
Iago est monstrueux. Il exprime très crûment les préjugés sociaux sur l’argent, les
femmes, les étrangers, etc… mais c’est aussi un personnage qui a une grande épaisseur sociale.
Par sa bouche, Shakespeare dévoile l’abomination qui peut souder un corps social. Il est
pleinement ignoble, au sens où il ne doute pas, il n’a jamais besoin de se justifier. Il est jaloux de
ce qui réunit Othello et Desdémone, et qui lui est pleinement inaccessible. Le tragique du
personnage de Iago est que l’objectif qui le fait vivre, détruire Othello, le condamne de fait lui
même à la mort. En détruisant Othello, il a par là-même détruit ce qui le faisait vivre. Ce double
mouvement est vertigineux.
Pour finir, il est intéressant de constater que Shakespeare n’écrit pas sur la mort de Iago,
ce que l'on pourrait attendre.
Cette absence résonne une fois de plus avec l'idée que Iago symbolise la
nature humaine dans ce qu'elle a de plus dangereux, vouée à perdurer, si la
civilisation - par la culture- ne peut plus la contenir et l’éclairer.
Propos recueillis par Pierre Lauret Juin 2010
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SCENOGRAPHIE
Le principe de travail sera d’avoir un plateau, plutôt abstrait et ouvert dans son interprétation,
qui pourra s’identifier simplement par l’apport d’accessoires, d’objets, de mobiliers ou autres
éléments. Le dispositif pourra alors tour à tour évoquer un paysage, la galerie d’un palais, une
chambre, un bord de mer ou encore un espace urbain.
N’est montré dans les photos ci-dessous que le dispositif principal, les accessoires, mobiliers et
autres éléments seront choisis ou dessinés ultérieurement.
Le dispositif, ici présenté, est constitué principalement de trois éléments – une structure, un
plancher et un châssis au lointain. Pour l’ensemble des salles de la tournée nous jouerons avec
la cage nue et des frises dans les cintres.
La structure se déploie sur les 3/5ème du plateau, sous une forme rhizomique, et de manière
aléatoire en apparence. Elle est constituée de poteaux et de poutres blancs. C’est un dispositif
fixe qui ne se modifiera que très légèrement durant le spectacle. Elle est inspirée d’un dessin
géométrique formalisé par les pavements de la place Jamaa El Fna à Marrakech. Ce dessin est
aussi un motif récurrent dans l’art islamique. Il est ici altéré afin de produire une forme
labyrinthique tentaculaire quasi kaléidoscopique. Une zone sera praticable par un acteur afin
qu’il puisse se suspendre ou monter dessus.
Le plancher est délimité sur les plans de chacune des salles et épouse au mieux le contour de la
surface de chacun des plateaux de la tournée. Il est constitué de panneaux en bois brut vernis
disposés dans le sens de la largeur du plateau, de jardin à cour.
Le châssis fera la largeur du plateau au lointain. Il devra faire autour de 1m de haut. Il est
recouvert d’une toile imprimée d’une image de bord de mer.
Laurent P. Berger le 7 septembre 2012
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COSTUMES
Les costumes que portent les personnages révèlent la richesse de la rencontre Orient/Occident ;
c’est ce jaillissement que nous allons aussi raconter à travers “les amours vulnérables de
Desdémone et Othello”.
La beauté de la culture orientale est au premier plan en s’affichant dans toute sa complexité et
sa vitalité. Les vêtements de l’Orient traditionnel s’assemblent audacieusement avec la mode
internationale actuelle.
Les juxtapositions de couleurs et de motifs frôlent parfois le chaos, oscillant entre l’harmonie et
la dissonance, évoquant l’instable, l’équilibre fragile où à tout instant un être d’une grande
sensualité peut se transformer en un monstre de brutalité.
L’austérité de la culture Occidentale s’impose en s’illustrant par des silhouettes aux tonalités de
lagunes, d’eaux troubles et dormantes de Venise...
Il n’y a pas d’homogénéité dans les vêtements des protagonistes, chaque personnage est
unique et son vêtement raconte son unicité ; c’est dans la différence que le monde continue sa
course.
Eric Martin le 3 octobre 2012
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MUSIQUE
J'ai été très séduite par le projet de Razerka Lavant de proposer un Othello maure, de
restituer son origine arabe à Othello qu'on représentait jusqu'alors en homme africain, voire en
homme blanc couvert de cirage... La dimension de la barbarie s'emparant d'un homme
éminemment civilisé, son angle d'approche de la pièce magnifique de Shakespeare, l'adaptation
légère et sobre qui en a été faite et qui garde toute sa force au texte, tout cela m'a donné envie
de participer à cette belle aventure.
De plus j'ai rencontré Mehdi Haddab et nous nous sommes très vite merveilleusement
entendus pour la composition de la musique : lui apportant tout son vocabulaire électronique,
son goût, sa modernité et son luth électrique, et moi toute ma culture arabe et anglo saxonne
ainsi que mon expérience d'écriture de chansons.
L'idée directrice qui m'a le plus convaincue est de personnifier une sorte de coryphée
moderne qui accompagnerait la tragédie, produisant une musique vivante qui respirerait au
souffle de la pièce soir après soir. Tout l'imaginaire oriental d'Othello s'incarnerait ainsi dans la
musique, toute la beauté et la civilisation, puis se distordrait au fur et à mesure que l'âme
d'Othello serait empoisonnée, emprisonnée par la jalousie barbare qu'instillerait Iago.
Mehdi a en charge l'ensemble de la musique. Notre collaboration d'auteurs porte sur
les morceaux comprenant des parties vocales, les formes se rapprochant de la chanson.
Nous mettons parfois en musique des poèmes de, respectivement, Mahmoud Darwish
et de Shakespeare, et écrivons parfois des textes lorsque des formes chantées se sont imposées.
Il y aura aussi des moments instrumentaux, presque abstraits, qui seront interprétés pendant
les représentations, sur des nappes sonores pré-enregistrées. C'est la partie que Mehdi Haddab
composera et interprétera seul. L'idée directrice étant que le oud électrique figure l'influence
insidieuse de Iago sur les autres personnages et particulièrement la jalousie qui s'insinue dans
les pensées d'Othello.
Sapho, décembre 2012
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© ERIC MARTIN
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RAZERKA BEN SADIA-LAVANT, MISE EN SCENE
2011 /Théâtre de Fréjus-Saint-Raphaël, Théâtre de Grasse, L’Odyssée à
Périgueux, Théâtre de Nîmes, La Maison des Métallos- Paris
Tournée et reprise à Paris de Timon d’Athènes, Shakespeare and slam
d’après William Shakespeare avec Denis Lavant, Marie Payen, D’ de Kabal,
Casey, Mike Ladd, Doctor L.
Enregistrement et diffusion sur France Culture – dans cadre
des Fictions/ Théâtre et Cie.
3 novembre 2010 / Théâtre de l’Odéon - Paris
Mise en espace de la soirée consacrée à Edouard Glissant autour de
l’Anthologie du Tout-Monde (éditions Galaade). Coproduction Théâtre de
L’Odéon – Fonds de dotation agnès b.
10 mai 2010 / La Maison des Métallos – Paris
10 mai, mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions
Mise en espace de la lecture des textes rassemblés par Edouard Glissant dans l’ouvrage homonyme
(éditions Galaade), avec Edouard Glissant.
19 au 21 février 2010 / Barychnikov Arts Center – New-York
L’Homme assis dans le couloir de Marguerite Duras,
Spectacle chorégraphique, solo dansé par Sarah Crepin, avec les voix de Jacques Dutronc et de Tal
Beit-Halachmi, créé au Théâtre National de Chaillot en 2007. Soutien de Culture France.
8 et 15 décembre 2009 / Bibliothèque Nationale de France - Paris
Lectures épisodes ‘Le grand sommeil‘ de R.Chandler À LA BNF par Dominique Blanc et Denis Lavant.
2009 – 2010 / Théâtre Vidy Lausanne, Kulturfabrik - Luxembourg, Maison de la Poésie - Paris,
Théâtre de Nîmes, La Fabrique - Guéret, L’Agora, Théâtre d’Evry, L’Avant-Seine Théâtre de
Colombes, le Grand R - La Roche sur Yon
Timon d’Athènes, Shakespeare and slam d’après William Shakespeare,
avec Denis Lavant, Marie Payen, D’ de Kabal, Casey, Mike Ladd, Doctor L.
2007-2009 / Théâtre National de Chaillot - Paris, Théâtre de Nîmes, Grand Théâtre du
Luxembourg, Festival del Otonio - Madrid, La Fabrique - Guéret
L’Homme assis dans le couloir de Marguerite Duras. Soutien de Culture France.
2005 / Théâtre Ouvert
Fleurs de cimetière, de Nicolas Fretel, Avec Agnès Sourdillon et Denis Lavant.
2003 – 2006 / Théâtre de la Colline –Paris, Théâtre Vidy Lausanne, France Culture – Blandine
Masson, Théâtre Ouvert – Paris.
Le projet H.L.A. de Nicolas Fretel, avec Denis Lavant, Jean-Pierre Leonardini, Elise Carrière, Françoise
Guiol, Philippe Mallier et Mich Ochowiak.
2002 / L’Embarcadère
Taire de Nicolas Fretel, avec Marianne Groves, Nicolas Baby et Doctor L.
2000 / Théâtre National de Bretagne à Rennes
Un Garçon Sensible de Nicolas Fretel, avec Denis Lavant, Lionel Chatton et Cédric Leroux.
1999/ Création de la Compagnie Objet Direct
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MANUEL PIOLAT-SOLEYMAT, ADAPTATION
Critique dramatique pour le journal La Terrasse et co-animateur de l’émission « Les Sincères » sur
Aligre FM, Manuel Piolat–Soleymat est aussi auteur : « La mémoire involontaire » en 2008 ou cette
année « Trois surprises à Bord du Banhof Zoo », texte pour lequel il vient d’être lauréat de l’aide par
La Commission Nationale d'Aide à la création de textes dramatiques du Centre National du Théâtre.
Razerka Ben Sadia – Lavant le mettra en scène.
PIERRE LAURET, DRAMATURGIE
Philosophe, professeur à Paris, directeur de programme au Collège international de philosophie, il a
collaboré aux revues OutreScène (Théâtre National de Strasbourg) et LEXI/textes (Théâtre National
de la Colline), et coordonné le dossier « Théâtre et philosophie » des Cahiers philosophiques (avril
2008). Il est membre du collectif La Générale Nord-Est.
LAURENT P. BERGER, SCENOGRAPHIE
Laurent P. Berger est artiste plasticien diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de
Paris en 1998. Il réside à Rome, à New York avant de revenir s’installer à Paris. En empruntant des
procédures de travail notamment dans le champ de l’art scénique et du cinéma, il confronte les
relations entre public, temps et espace. Son travail, par des phénomènes d’hybridation, mêle des
supports multiples proposant différents systèmes de représentation et de perception et réinvente à
chaque fois des protocoles d’exposition et de présentation, réalisant des installations, sculptures,
architectures, performances, vidéos, photographies, éditions et éléments graphiques. La plupart de
ses projets usent de mécanismes fictionnels.
En 1999-2000, il obtient la bourse de l’Académie de France à Rome et est pensionnaire de la Villa
Médicis. En 2006, il participe à la Biennale du Whitney 2006 de New York (Day for Night). Son travail
est montré lors de plusieurs expositions à l’étranger : à la Villa Medicis de Rome (Jardin, 2000), au
Festival Romaeuropa (2000), à la Fondation Art & Idea de New York (Truancy, 2001), au Watermill
Center de New York (en 2002 puis en 2006), au Space in Progress/TBA21 de Vienne (Puppets and
Heavenly Creatures, 2005), au Museo Alejandro Otero de Caracas (Pulsar, 2006), au Museo de Arte
Carrillo Gil de Mexico (Distor, 2006). En 2007, il participe à l’exposition Rock’n’Roll Vol.1 présentée au
Norrköpings Konstmuseum (Suède) puis au Sorlandet Art Museum (Kristiansand, Norvège) et à
l’exposition Un teatre sense teatre au MACBA (Barcelone) puis au Museu Berardo (Lisbonne).
En 2009 il a été en résidence au Tokyo Wonder Site et en 2010 au Shizuoka Performing Arts Center.
Parallèlement, il intervient dans les champs du théâtre, de l'opéra et de la danse en Europe, en
Amérique et en Asie en réalisant des scénographies et les lumières de diverses productions. Avec son
frère Cyrille, ils sont lauréats en 2008 des Nouveaux Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes
(Ministère de la Culture). Entre 2008 et 2009, ils sont en résidence au CentQuatre à Paris. En 2010,
Berger&Berger est l'une des équipes internationales sélectionnées par Kazuyo Sejima pour la 12e
Biennale d'architecture de Venise.
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ERIC MARTIN, COSTUMES
Eric Martin explore sur de longues périodes les rouages d’un art d’abord dédié au patinage
artistique, puis à la danse, du modern-jazz avec Redha et la compagnie de Bruno Agati (1983 à 1989)
au contemporain avec Philippe Découflé.
Il est engagé par Découflé pour la création de Triton (1990). Avec lui s’ensuit une collaboration de 12
années pendant lesquelles il crée Novembre (1990), Petites pièces montées (1993), Denise (1995),
Decodex (1995), Marguerite (1997), Triton 2 ter (1998), Shazam (1998), et le travail pour l’ouverture des
jeux olympiques qui durera un an et demie (1992). Pendant cette période, Eric Martin chorégraphie
deux solos, Bonus (1993) et L’Avis du pense-bête (1996). Il est le premier assistant de Philippe Découflé
pour L’Autre défilé en 2006 ainsi que pour son dernier spectacle Panorama créé en 2012.
Il danse aussi pour Mathilde Monnier (Tempo 76, 2008 Vallée), Christian Rizzo (Soit le puit était
profond… , Avant un mois… ), Vincent Dupont ((dikr(o)matik ; Jachères), Sylvain Prunenec, Woudi et
Tat, Yves-Noel Genod, Boris Charmatz, Fabrice Ramalingom etc.
En 2008-2009, il crée les costumes des solos Love me, Love me, Love me et Psycho-killer de Sylvain
Prunenec, et de Interstice de Fabrice Ramalingom et assiste Philippe Guillotel, costumier pour le
prochain spectacle du Cirque du Soleil mis en scène par Philippe Découflé.
JAUFRE THUMEREL, CREATION LUMIERE
En parallèle à son activité de régisseur lumière au Théâtre National de l'Odéon depuis 2002 :
2010 : Création lumière du spectacle « La ronde du carré » de Dimìtris Dimitriàdis mis en scène par
Giorgio Barberio Corsetti au Théâtre National de l’Odéon.
2006 : Création lumière du spectacle « Des Arbres à abattre » de Thomas Bernard mis en scène par
Patrick Pineau au Théâtre National de l'Odéon.
2005 : Création lumière du spectacle « Le Projet HLA » de Nicolas Fretel mis en scène par Razerka
Ben Sadia-Lavant au Théâtre de Vidy-Lausanne.
2002 : Création lumière du spectacle « Taire » de Nicolas Fretel mis en scène par Razerka Ben SadiaLavant à l’Embarcadère.
2001 : Assistant d’Agnès Godart pour la création lumière du spectacle « Un garçon sensible » de
Nicolas Fretel mis en scène par Razerka Ben Sadia-Lavant au Théâtre Lavoir Moderne Parisien.
2000 : Création Lumière du spectacle « La Mouette » de Tchekhov mis en scène par Marc Betton à la
MC93 (Bobigny).
1999 : Assistant de Jean Vallet pour la création lumière de « Miroir noir » d’Arno Schmidt mis en
scène par Patrick Sommier à la MC93 (Bobigny).
SOLINE DE WARREN, ASSISTANTE A LA MISE EN SCENE
Après des études littéraires et un mémoire universitaire sur la poésie et l'art numérique, elle suit une
formation théâtrale, travaille auprès des metteurs en scène de théâtre : Jean-François Peyret (La
Génisse et le pythagoricien, 2002), Nicolas Bigards (Nothing Hurts, 2006), Gilles Cohen (La Baignoire
et les deux chaises, Zouc par Zouc, 2007), Charles Berling (Fin de Partie, 2008), d’opéra : Ingrid von
Wantoch Rekowski (In H Moll, 2003), de chorégraphe : Karine Saporta (L'Enveloppe, 2005), de projets
pluridisciplinaires : Razerka Ben Sadia Lavant (Timon d'Athènes, Shakespeare and Slam) en tant que
collaboratrice artistique et/ou performeuse.
Au cinéma, elle est assistante à la mise en scène avec Claire Simon (Les Bureaux de Dieu, 2008).
Artiste associée du lieu de création artistique La Machinante à Montreuil, elle crée et participe à des
actions performances, collabore à l'écriture de différentes revues culturelles.
Elle assure aussi la coordination artistique du chapiteau Le Dansoir Karine Saporta, pour un festival
de danse, musique et art numérique dans un Magic Mirror sur le parvis de la BnF (de 2008 à 2011).
Récemment, elle a participé à un workshop de danse avec Boris Charmatz au Musée de la danse de
Rennes, au concours « Danses élargies » au théâtre de la ville (juin 2010) et à une performance au
Mac/Val avec le chorégraphe et danseur François Chaignaud (juillet 2010).
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DISIZ
Sérigne M'Baye Gueye alias Disiz la Peste éclate au grand jour fin 1999, lorsqu'il quitte le groupe
Rimeurs à gages pour tenter une carrière solo. Son premier maxi sort à la fin de l'année : 'C' que les
gens veulent entendre'. Succès immédiat, qui débouche sur une sélection dans le collectif 'One shot',
à qui est confiée la réalisation de la bande originale de 'Taxi 2'. Suit l'album 'Le Poisson rouge' (2000)
avec le tube 'J' pète les plombs'. Disiz devient la valeur montante du rap français. Il enchaîne les
albums, les projets, se fait une place dans le paysage rap français et africain, surtout au Sénégal, son
pays d'origine. Il vient tout juste de sortir son 6ème et dernier album studio en solo « Extra-lucide ».
En parallèle, Disiz fait ses premiers pas au cinéma. D'abord dans «Le Chepor», le court métrage de
son ami Solo (ancien du groupe Assassin), puis dans la comédie de mœurs «Dans tes rêves» aux
côtés de Béatrice Dalle et Vincent Elbaz. où il joue un jeune rappeur de banlieue qui tente de percer
dans la musique : un rôle sur mesure. Histoire de ne pas faire les choses à moitié, il compose aussi la
BO. La même année, il achève l'album concept «Les Histoires extra-ordinaires d'un jeune de
banlieue», une autobiographie qui le propulse à nouveau au sommet des charts.
Sérigne est également auteur, et c’est à la suite de la parution de son premier roman « Les derniers
de la rue Ponty » aux Editions Naïve en 2009 qu’il interpelle le monde du théâtre. Sa relation
particulière à la littérature a donné par ailleurs envie au Théâtre National de l’Odéon de lui confier
depuis, des ateliers théâtre au long cours avec des jeunes en difficultés. En 2012, il publie « René »
aux éditions Denoël.
ALEXANDRA FOURNIER
Elle débute au théâtre en 1995 sous la direction de Christian Rist dans La
Folie de Tristan de Gilbert Lely au Festival d’Avignon et au Théâtre ParisVillette.
Après des études de Lettres, elle poursuit sa formation au théâtre
notamment avec Antoine Campo, qui la distribue dans Histoire du Soldat
de Ramuz et Stravinski à l’Athénée Théâtre-Louis Jouvet, et suit les
stages d’Ariane Mnouchkine, Niels Arestrup, Philippe Adrien, Robin
Renucci, Philippe Calvario, et de Larry Silverberg à New York.
Au cinéma, elle joue notamment dans Toutes les nuits d’Eugène Green, Et
aucun oiseau ne s’envole pas de Bob Meyer, Lumière noire de Michele
Salimbeni, Sara jouet des automnes sourds de Robin Plessy, et
dernièrement, dans La succession Starkov de F.J.Ossang.
Récemment, elle a joué dans Albert Ier de Philippe Adrien, mise en scène
de Thomas Derichebourg au Théâtre de la Tempête à la Cartoucherie de Vincennes.
Elle participe régulièrement à des lectures, dernièrement à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, dans le
cadre de La Turquie en lectures, à La Maison des Métallos pour la Commémoration du 10 mai, et a
notamment dirigé Correspondances : Marina Tsvetaeva, Boris Pasternak et Rainer Maria Rilke à
l’Auditorium du Jeu de Paume.
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DENIS LAVANT
Attiré tout d'abord par le théâtre, Denis Lavant étudie le
mime au Studio 34 à Paris. Il poursuit sa formation au
Conservatoire et commence une importante carrière de
comédien en 1980. Il monte maintes fois sur les planches
pour des pièces contemporaines ou classiques comme celles
de Shakespeare.
Il se tourne ensuite vers la télévision et apparaît également
au cinéma pour des petits rôles, mais celui qui lui ouvre
réellement les portes du grand écran est Leos Carax. Le jeune réalisateur cherche alors son Alex, le
héros de son premier long métrage, Boy Meets Girl. Il jette son dévolu sur Denis Lavant et la
collaboration s'avère des plus fructueuses puisque l'acteur devient l'interprète fétiche du cinéaste et
joue également dans Mauvais sang et Les Amants du Pont-Neuf. Les films s'enchaînent ensuite et le
talent de Denis Lavant n'est plus à démontrer.
A l'acteur s'ajoute un amoureux des mots. Passionné de poésie, il intervient dans plusieurs émissions
radiophoniques pour des lectures littéraires. En 2008, il joue dans Capitaine Achab, une adaptation
de Moby Dick de Philippe Ramos. Tout d'abord formé au mime et à l'acrobatie, Denis Lavant sait faire
de son corps le prolongement de la parole pour des interprétations théâtrales et
cinématographiques hors du commun.
AU THEATRE :
Le Roi s’amuse d’après Victor Hugo, mise en scène François Rancillac.
Timon d’Athènes, Shakespeare and slam, mise en scène Razerka Ben Sadia Lavant.
Je porte malheur aux femmes mais je ne porte pas bonheur aux chiens, mise en scène Bruno Geslin.
Le classique et l’indien d’après Rabelais, G. Garouste mise en scène Joël Calmette.
William Burroughs surpris en possession du chant.., mise en scène Dan Jemmet.
Le bouc de Fassbinder, mise en scène Jean-Claude Grinvald.
Orfeo de Monteverdi, mise en scène Antoine Vitez.
Hamlet de Shakespeare, mise en scène Antoine Vitez.
L'idiot de Dostoïevski, mise en scène Jean-Louis Thamin.
Le prince de Hombourg de Kleist, mise en scène Karge et Langhoff.
La mouette de Tchekhov, mise en scène Pierre Pradinas.
Le malade imaginaire de Molière, mise en scène Hans Peter Cloos.
La faim de Knut Hamsun, mise en scène Jacques Ozemski.
Roméo et Juliette de Shakespeare, mise en scène Hans Peter Cloos.
La prochaine fois que je viendrai au monde, mise en scène Jacques Nichet.
Ubu Roi d’Alfred Jarry, mise en scène Bernard Sobel.
Les saisons, mise en scène W. Znorko.
Le projet H.L.A. de Nicolas Fretel, mise en scène Razerka Ben Sadia-Lavant.
AU CINEMA :
Holy Motors de Léos Carax, 2012 — Merde de Léos Carax, 2008 — Capitaine Achab de Philippe Ramos,
2007 — Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet, 2004 — L’Affaire Libinski de Delphine
Jaquet et Philippe Lacote, 2001, La squale de Fabrice Genestal, 2000 — Beau travail de Claire Denis,
1999 — Don Juan de Jacques Weber, 1997 — Cantique de la racaille de Vincent Ravalec, 1997 — Les
amants du Pont-Neuf de Léos Carax, 1991 — Mona et moi de Patrick Grandperret, 1989 — Mauvais
Sang de Léos Carax, 1986 — Partir, revenir de Claude Lelouch, 1985 — Boys meet girl de Léos Carax,
1983 — L’homme blessé de Patrice Chéreau, 1983 — Coup de foudre - Diane Kurys 1982 — Les
misérables de Robert Hossein, 1982.
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SAPHO, CHANT
Artiste franco-marocaine, Sapho chante dans plusieurs langues
(français, arabe, anglais, espagnol), a sorti un livre de caricatures
dessinées sur les tables de la brasserie la Coupole, donné de nombreuses
lectures de poésie, et publié plusieurs romans.
Arrivant à Paris, elle hésite entre le théâtre et le chant, suit les cours
d'Antoine Vitez et entre au Petit Conservatoire de Mireille.
Après un premier album en 1977, elle part à New York comme journaliste
pour Actuel. Fascinée par la scène punk, elle enregistre une série de
quatre albums où elle trouve sa voie musicale et écrit des textes
engagés.
En 1982, elle publie un roman autobiographique, Douce violence, et
rencontre le succès en 1985 avec son album Passions, passons.
En 1987, elle publie un autre roman, Ils préféraient la lune, et part pour le Mexique. Elle revient
d'Amérique latine avec un album qui reflète une nouvelle inspiration.
Son passage à l'Olympia en 1988 est l'occasion de chanter avec des Gnaouas. Elle participe à un
opéra de Michaël Levinas, La Conférence des oiseaux, et tient le rôle de Jenny dans L'Opéra de
quat'sous de Kurt Weill et Bertold Brecht.
Elle sort en 1991 l'album La Traversée du désir enregistré à Rabat, Berlin et Lille.
C’est en produisant un spectacle hommage à Oum Kalsoum, El Atlal (Les Ruines), au Théâtre de la
Ville qu’elle renoue avec la musique et les sonorités arabes. Elle enregistre ce spectacle au Bataclan
en 1994, et le chante à Jérusalem. En 1996 sort son album Jardin andalou, où elle explore la musique
arabo-andalouse avec Hugues de Courson. Elle reprend des titres de cet album, Sois plus radical et
Petit Démon, dans le suivant, Digital Sheikha en 1997, qui contient des chants traditionnels
marocains de Sheikhates avec des arrangements électroniques techno et ambient de Bill Laswell.
Soutenant plusieurs causes, elle tente de symboliser l'union entre Juifs et Arabes, Palestiniens et
Israéliens avec son album Orients, joué par un orchestre mixte de Nazareth.
DISCOGRAPHIE SELECTIVE :
1985 Passions, passons
1985 Maman j'aime les voyous, chanson thème du film Rue du départ de Tony Gatlif
1987 El Sol y la Luna
1991 La Traversée du désir - Gorgone Productions
1995 El Atlal/Sapho chante Oum Kalsoum - Gorgone Productions
1996 Jardin andalou
1997 Digital Sheikha
1999 La Route nue des hirondelles
2003 Orients
2006 Sapho chante Léo Ferré/Ferré Flamenco
2008 Universelle
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BRUNO SERMONNE
Acteur et metteur en scène, Bruno Sermonne a joué entre
autres avec Ariane Mnouchkine dans Méphisto ; Antoine Vitez,
La Mouette et Oncle Vania de Tchekhov ; Robert Cantarella, Le
Renard du Nord de Noëlle Renaude ; Claude Buchvald, Vous qui
habitez le temps de Valère Novarina ; Jacques Falguières,
George Dandin et Brigitte Jaques, Dom Juan.
En tant que metteur en scène, il a monté Angelo, tyran de
Padoue, de Victor Hugo, Andromaque de Racine,
Mademoiselle Julie de Strindberg, Les nuits blanches de Dostoïevski, Une saison en enfer de
Rimbaud dont il a réalisé un enregistrement pour France Culture, Exégèse des lieux communs de
Léon Bloy, Rapport pour une académie de Kafka, La folie Tristan. Il est également traducteur de
Tchekhov et de Pouchkine. Il a participé à plusieurs spectacles d'Olivier Py : La Servante, Le Visage
d'Orphée, L'Apocalypse joyeuse, Le Soulier de satin de Paul Claudel et Les Vainqueurs.
Au cinéma, il a tourné Une Femme en Fuite de Maurice Rabinovitch, La Nuit Miraculeuse d'Ariane
Mnouchkine, Le chant d'Enéide de Vincent Merlin, Monsieur Mortin de Nader Takmil-Homayoon,
Les Yeux fermés d'Olivier Py, Les Voix Alentour et Nuage de Sébastien Betbeder, L'Examen de
Minuit et Eros thérapie de Danielle Dubroux.
CLAIRE SERMONNE- GALIEVSKY
Après avoir suivi des cours avec Emmanuel Demarcy-Mota, Brigitte
Jaques et François Regnault, elle intègre ensuite l’école du Théâtre d’Art
de Moscou (MXAT) pour quatre ans.
Elle joue notamment Chimène dans "Le Cid" de Corneille mis en scène par
Alain Ollivier, Elena Ivanovna dans "Le Crocodile" de Dostoievsky mis en
scène par Léo Cohen-Paperman, Josabet dans "Athalie" de Racine mis en
scène par Tonia Galievsky, Grekova dans "Platonov" de Tchekov mis en
scène par Dmitri Brousnikine (Théâtre d’Art de Moscou), "Si c’est un
homme" de Primo Levi mis en scène par Casimir Liske (Saint-Pétersbourg),
la sœur dans "Roberto Zucco" de Koltès mis en scène par Brigitte Jaques,
Aksa dans "Une Histoire de paradis" d'après Isaac Singer mis en scène par
Clovis Fouin, et Yvonne dans "Tailleur pour Dame" de Georges Feydeau mis en scène par Frédérique
Jessua.
Claire Sermonne est membre du festival du Nouveau Théâtre Populaire et joue dans les créations du
festival: l'Infante dans"Le Cid" mis en Scène par Lazar Herson-Macarel, la femme de Danton dans "La
mort de Danton", Lady Macduff dans "Macbeth" mis en scène par Léo Cohen-Paperman.
Au cinéma, elle joue dans "Les Métamorphoses d’Ovidé", moyen métrage réalisé par Élie Wajman.
Elle tourne également dans la série télévisée russe "Des Droits et des lois".
Claire Sermonne a travaillé récemment au Théâtre de l’Odéon dans la mise en scène de « La Dame
aux Camélias » par Franck Castorf, elle y a interprété le rôle de Marguerite.
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CLOVIS FOUIN
Comédien et metteur en scène, formé à la classe libre de l'Ecole
Florent, débute le théâtre en 2002 avec Lazare Herson-Macarel,
Clovis Fouin a travaillé au théâtre avec Olivier Py (Les Illusions
Comiques au Théâtre de l'Odéon, au Japon, en Suisse...), Magali
Leiris (Roméo et Juliette, Théâtre des Quartiers d'Ivry), Thomas
Bouvet (La Cruche Cassée de Heinrich Von Kleist au Théâtre de
l'Odéon et au théâtre 13), Léo Cohen Paperman (Ars à la Scène
Watteau de Nogent sur Marne/Le crocodile de Dostoïesvski au
Théâtre l’Escale à Levallois Perret/ Tête d'or de Paul Claudel/ La
Mort de Danton de Büchner/ Novecento D'alessandro Barricco/ Roméo et Juliette ), Lazare Herson
Macarel ( Le Cid/ Le Misanthrope/ Le Chat Botté en tournée au Maroc, et L'Enfant Meurtrier au
Théâtre de l'Odéon), Antony Magnier (Cyrano de Bergerac au Théâtre Dejazet à Paris), Jean Marc
Haloche (Une heure avant la mort de mon frère de Daniel Keen, Le diable en partage de Fabrice
Melquiot), Katarina Stegelman (Macbeth), Edwin Gérard (Richard III), Sophie Guibard (Le Songe d'une
nuit d'été au Festival Ntp)...
Il a mis en scène et adapté, Les Cahiers de Nijinski (Présenté au salon Roger Blin à L'odéon) ainsi
qu'Une Histoire de Paradis (Au festival Ntp).
Il a tourné pour la télévision sous la direction de Christian Bonnet, Gérard Mordillat (Les Vivants et les
Morts), Philippe Venaut (Saïgon l'été de nos 20 ans), René Manzor, Marc Angelo...Et au cinéma pour
Jean-Pierre Mocky (Le Mentor), René Féret (La Sœur de Mozart),Gérard Mordillat (Les Cinq parties du
monde), Antoine Delelis (Irréprochable), Cédric Fontaine (End Zone).
ALEXANDRE THERY
Alexandre Théry est diplômé en architecture à Paris en 1996 grâce à un
travail sur le thème "danse et architecture : le corps comme outil de
perception du lieu architectural et urbain". Il suit parallèlement une
formation en danse contemporaine, danse contact et improvisation.
En participant à de nombreux projets en France et à l’étranger, il
développe un travail de danseur interprète et de performeur. Il collabore
notamment pendant 4 ans avec Mark Tompkins sur le projet En chantier
(2001-2005) au Théâtre de la Cité Internationale à Paris.
Depuis quelques années il coréalise des créations et continue à travailler
comme interprète et performeur dans les domaines des arts plastiques,
de la danse, du théâtre, et du théâtre de rue.
2011 : Beau travail (performance et installation pour la rue), Cie 1 Watt, Pierre Pilatte, Alexandre
Théry, crée en novembre 2010 pour le Festival ZAT, Montpellier. En tournée depuis le printemps 2011.
2010 : Rayon 3 (art plastique, performance), Cie ASAP, Magali Desbazeille, création pour « Nuit
Blanche», à la bibliothèque du centre G. Pompidou, Paris
2009 : Ce que nous vîmes (théâtre), Cie Oh Oui, Joachim Latarjet ; Désillusions (danse), Association K,
Karim Sebbar, Les Mordacs, Champigny
2008 : Still nacht (théâtre), Cie Oh Oui, Joachim Latarjet ; Le mur (théâtre de rue), Cie 1 Watt, Pierre
Pilatte ; Trois plateaux (danse), création Carlos Pez et Alexandre Théry
2007 : (W)arning (danse), création Carlos Pez et Alexandre Théry ; Secrets jardins (installation
plastique/danse), Association K, création in situ
2006 : Meutes (danse), Cie L’expérience Harmaat, Fabrice Lambert ; Je ne suis pas un artiste (danse),
Cie Mille Plateaux associés ; Secrets jardins (installation/performance), Association K, Karim Sebbar.
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TERESA A CEVEDO
Madrilène, Teresa Acevedo débute ses études en danse contemporaine
et classique, et travaille en tant qu'interprète et pédagogue de 1999 à
2001. Elle obtient une bourse pour suivre sa formation à Bruxelles dans le
Centre Chorégraphique de Charleroi Danses et avec la compagnie Ultima
Vez-Wim Vandekeybus.
En 2003 elle décide de s'installer en France.
En 2004 elle réalise la Formation Professionnelle du Centre de
Développement Chorégraphique de Toulouse/Midi- Pyrénées, où elle
travaille un work in progress, Métamorphose. Parallèlement, elle
développe un travail de performance avec le Collectif Soilios qui réunit
des artistes intéressés par l'improvisation en tant que forme scénique.
En 2005 fait partie d'ex.e.r.c.e, formation du Centre Chorégraphique National de Montpellier, où elle
crée Gerti, une expérience qui dessine sa ligne de travail pour la suite. Elle reprend son travail
pédagogique, et présente ses performances In Situ à Madrid.
En 2006 elle crée A posteriori avec le guitariste Luis Acevedo, soutenu par le Gouvernement de
Madrid.
Depuis juin 2006 elle collabore avec l'Espace Pasolini-Théâtre International de Valenciennes dirigé
par Philippe Asselin et Nathalie Le Corre, dans le cadre du chantier Autour de Penthésilée. Avec leur
soutien, elle développe et présente en première le solo El Ojo Desnudo, lors du festival Lignes de
Corps 2007.
En 2007/2008 elle mène un projet de recherche EDDP- En dessous de la page avec Kim Lien Desault,
soutenu par La Mekánica, Barcelone, et Fabrik Potsdam, Allemagne. En 2008 elle organise « Made by
Mysel »f, un programme autour de la création madrilène et de la performance à Espacio Menosuno,
Madrid. Elle collabore aussi avec IN-SONORA, festival d’art sonore et interactif lors des éditions 2008
et 2009.
En 2009, elle collabore avec Claire Payement dans le projet Sonorité organique, une rencontre entre
danse et nouvelles technologies, avec le soutien d’Art Zoyd. A Munich, elle participe à la création de
A woman with a plan, de la chorégraphe Monica Gomis.
Elle présente en première dans le festival NEXT Longing, sa dernière création scénique en
collaboration avec Carla Fernández et Judith Mata. Elle fait partie de Transforme 2009/2010 au PRCC
de la Fondation Royaumont, où elle développe BARDO, une installation performative avec le
compositeur Daniel Zea.
En 2010, elle fait partie de la création Mishima-piste 2, du Laboratoire Espace Pasolini, soutenu par La
Chartreuse de Villeneuve lez Avignon.
REDA O UMOUZOUNE, CHOREGRAPHIE DES COMBATS
Reda Oumouzoune est un ancien sportif de haut niveau junior. Ceinture noire
de Taekwondo, champion du monde de taekwondo en 2007 et vice-champion
du monde de katas artistique en 2005, il s'est reconverti dans les arts martiaux
artistiques et la cascade d'action. Il intervient sur des tournages (récemment le
dernier film de Leos Carax), dans l'événementiel et comme conseiller pour le
spectacle vivant.
Il est un des ambassadeurs du TRICKS en France.
Il poursuit parallèlement des études supérieures de management à l'ISC pour
obtenir un master en audit et expertise (après avoir fait une prépa-HEC).
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MEHDI H ADDAB, MUSIQUE
Auteur, compositeur, interprète, Mehdi Haddab, né d'un père
kabyle et d'une mère française, grandit en Algérie et au
Burundi. Doté d'une formation musicale classique solide
acquise auprès de maitres arabes et turcs, il s'installe à Paris et
Biarritz. Virtuose de l’oud, il a électrifié son instrument créant
ainsi un son personnel.
Il est le fondateur du groupe EKOVA, avec la chanteuse américaine Dierdre Dubois et l'iranien Arash
Khalatbari, qui signe ses albums chez Sony Music et enchaîne deux tournées mondiales.
Puis il crée le duo Duoud avec Smadj et signent deux albums sur le prestigieux label de jazz et
musiques du monde Label Bleu.
En 2006, il crée Speed Caravan dans lequel il invite ses amis Rachid Taha, Rocky Singh (ex-Asian
Dub), Rodolphe Burger, Richard Archer du groupe Hard-Fi.
Musicien demandé, il participe aux albums d’Alain Bashung, Jacques Higelin, Souad Massi…
Sur scène, il accompagne Rachid Taha, Brian Eno, Steve Hillage, Natacha Atlas, Talvin Singh,
Rodolphe Burger, Nedim Nalbantoglu, Erik Marchand, Julien Lourau, Mathieu Chedid, Cyril Atef, Erik
Truffaz, Ibrahim Maalouf …
Kalashniklove de Speed Caravan est salué par la critique et plébiscité par le public outre-manche.
L'architecte Zaha Hadid décrit la musique de Speed Caravan comme « new multi-culti sound » et
n'hésite pas à qualifier le travail de Mehdi Haddab de "moderne, innovant, réinventant un monde",
une recherche artistique qu'elle place au même plan que son propre travail d'architecte.
Nommé dans la catégorie meilleur nouvel album par le magazine britannique Songlines (BBC),
Speed Caravan entame une tournée mondiale de deux ans.
Peter Gabriel le signe chez Real World le considérant comme le musicien le plus créatif de sa
génération.
En 2010, il collabore avec des artistes internationaux Hard-Fi pour leur dernier album. Il rencontre
Mick Jones, Damon Albarn, John Paul Jones qui s'invitent sur Killing an arab (The Cure), Galvanise
(Chemical Brothers), version Speed Caravan autour d'évènements type Africa Express.
Avec Duoud, il est l'invité de la princesse Caroline de Monaco (Bal de la Rose 2010).
Il est aussi l’auteur de musique du spectacle de danse Nour avec la compagnie Redha en 2000
(Opéra de Massy), co-compositeur d’une création autour de Mahmoud Darwich avec Rodolphe
Burger (Théâtre National de Sète), et d’un concert à l'auditorium du Louvre en compagnie de JeanFrançois Zygel, à la demande de JMG Le Clezio.
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Cie Objet Direct - Razerka Ben Sadia-Lavant
LA PRESSE EN PARLE
« TIMON D’ATHÈNES, SHAKESPEARE AND SLAM » / Les Inrockuptibles – 13 janvier 2010
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" C'est avec le sous-titre « Shakespeare and slam » qu'est présenté « Timon d'Athènes », ce qui
aurait fait plaisir à ce touche à tout de Shakespeare et ce qui va encore rendre furieux les puristes
puritains du slam. Le spectacle n'est d'ailleurs pas plus slam que rock, rap, il est tout en rythmes. En
complicité avec Razerka Ben Sadia-Lavant, qui signe la mise en scène, Sophie Couronne a librement
adapté la pièce de Shakespeare en une série de monologues comme autant de saillies, boxing
shadows ou sermons sur la montagne, et quelques corps à corps par micros interposés. La pièce
considérée à partir de ses arêtes les plus vives n'en passe que mieux et navigue bien. "
Rue 89 – 8 décembre 2009
"Razerka Ben Sadia-Lavant ose une distribution peu orthodoxe, parie sur le mélange des genres
avec un enthousiasme et une fraîcheur des plus surprenantes, ne s'embarrasse pas des
conventions, s'amuse des possibilités infinies de la pièce d'un regard contemporain, acéré."
L'Humanité – 23 novembre 2009
" Shakespeare est mort en 1616, mais sa langue est prise en flagrant délit de vitalité, de sève et de
subversion, jusqu’à dimanche prochain 13 décembre, à la si bien nommée Maison de la poésie
(Paris IIIe).
Timon d’Athènes, ultime tragédie avant les romances tardives (Le Conte d’hiver, La Tempête…),
verse dans de déroutantes ellipses, réduit l’action à rien pour laisser fuser la parole dans tout son
tranchant, sa fureur et sa poésie. Cette pièce appelle donc l’expérimentation.
Razerka Ben Sadia-Lavant a répondu à l’invite avec une radicalité frémissante. Son adaptation,
réalisée avec Sophie Couronne, réduit la pièce de moitié. Il n’en reste que l’os et c’est parfait
puisqu’il s’agit, sous le regard du philosophe cynique Apemantus, de la renonciation aux fastes de
l’existence opérée par Timon, dégoûté par ses amis qui ne font rien pour lui éviter un revers de
fortune. D’Amphitryon donnant plus qu’il n’avait, Timon devient misanthrope des bois, ne
souhaitant rien moins que la ruine d’Athènes et la fin de l’humanité. "
Mediapart – 11 décembre 2009
"Le plateau est nu et noir. Il y a d’abord une musique sourde, entre vrombissement inquiétant et
quiétude étrange. Et puis des silhouettes obscures prennent peu à peu forme humaine. Et quelle
forme ! Casey, D’de Kabal, Denis Lavant, Mike Ladd, Marie Payen et Doctor L, qui sera à peu près le
seul à rester dans son propre rôle, celui du musicien génial, naviguant entre ses percussions et sa
guitare.
Rien qu’eux tous, des noms qui claquent pour les amoureux du théâtre comme du rap ou du slam,
pour cette partie d’échecs théâtrale menée de main de maître.
C’est Razerka Ben Sadia-Lavant qui signe cette audacieuse mise en scène d’une des dernières pièces
les plus abruptes de Shakespeare, où celui-ci dénonce la corruption, la servilité, la fascination du
pouvoir et de l’argent, avec une force particulière et sans aucun happy end. Elle a travaillé avec
Sophie Couronne à une adaptation libre du texte original, qu’elles ont ramené à une heure et
demie, soit sa moitié, en en saisissant la substantifique moelle. "
Le Monde Diplomatique – 30 Novembre 2009
"Cette rencontre possible entre la culture urbaine et le théâtre, Razerka Ben Sadia-Lavant l’a
concrétisée de très belle manière : en créant une représentation- concert placée sous le signe de
l’authenticité et de l’excellence artistique. Car, pour partager la scène avec les comédiens Denis
Lavant et Marie Payen, la metteure en scène a réuni quatre pointures du rap et du slam : Casey, D’
de Kabal, DoctorL. et Mike Ladd. Le résultat est étonnant. A mille lieues des facilités démagogiques
qu’un tel projet aurait pu générer, ce Timon d’Athènes – Shakespeare and slam travaille de façon
exigeante et ambitieuse la convergence des univers, la mise en commun des talents et des
énergies. "
La Terrasse – Novembre 2009
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“ L’HOMME ASSIS DANS LE COULOIR ” / The New York Times, 22 février 2010
25
" Avec L’Homme assis dans le couloir, sur un texte de Marguerite Duras, Razerka Ben Sadia-Lavant
crée un spectacle d’intense vertu émotionnelle dont elle signe la conception scénique et
chorégraphique […]. En quarante cinq minutes, il se passe là, devant et derrière des rideaux
immaculés, sous une lumière crue, dans un savant mélange de musiques brutales et de sons
froissés, heurtés, chuchotés, haletés, la plus troublante mise en forme de la sphère du désir, que
scande à point nommé la diction du texte en voix off, par Jacques Dutronc et Tal Beit-Halachmi
pour ce qui est du féminin"
L’Humanité – 1er octobre 2007
"Sans y prendre garde, nous voilà embarqué dans l’histoire de deux corps, une histoire de plaisir et
d ‘amour. L’homme est assis dans l’ombre d’un couloir, il la regarde puis ils se voient, se désirent, se
découvrent. Et nous, on écoute les mots de Duras et on en découvre l’interprétation personnelle de
Razerka Ben Sadia- Lavant au travers du corps de Sarah Crépin. Dans le texte, ils font l’amour, elle
le fait jouir, ils jouissent ensemble. Puis il la gifle et elle en redemande. Sur le plateau, la danseuse
exécute des fouettés jusqu’à épuisement"
Libération – 15 octobre 2007
" Pour porter pour la première fois à la scène L’Homme assis dans le couloir de Marguerite Duras,
Razerka Ben Sadia-Lavant opte pour un dialogue de chair et d’écriture. La rencontre entre le corps
dansant de Sarah Crépin et une voix reconnaissable entre toutes, celle de Jacques Dutronc, qui,
off, incarne l’invisible voyeur, passeur de la poésie de cette courte nouvelle où l’érotisme croise la
pornographie. En trente-cinq pages possédées, Marguerite Duras évoque avec la plus grande des
crudités les méandres du parcours du désir au féminin, ouvre les traces d’un plaisir qui, en
s’affranchissant du respect de soi, jette toutes les pudeurs aux orties "
Les Inrockuptibles – 29 janvier 2008
" Avec le texte de Marguerite Duras « L’Homme assis dans le couloir, Razerka Ben Sadia-Lavant a
conçu une pièce chorégraphique d’une beauté, d’une émotion et d’une intelligence absolues.
Concise, lumineuse, scandée par la « musica », cette mise en chair du verbe durrassien, à
l’incandescence glaciale et à la distanciation torride, est d’autant plus réussie que l’exercice était
périlleux du fait de la structure énonciatrice et de « l’imagicité » du texte "
Froggydelight – Octobre 2007
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LE PROJET H.L.A / Le Monde, 03/03/2006
" Il y a dans ce théâtre kitsch d’où suintent le sang et les fumées de l’enfer, quelque chose de
désarmant, comme la résurgence incertaine d’un mélodrame de Paul de Kock, auteur phare du
Boulevard du crime dans les années 1830, et précurseur du Grand Guignol. Il y a surtout la
performance de Jean Pierre Léonardini, Lacenaire d’outre-tombe, dont un spectateur à la sortie
disait qu’il lui évoquait le fantôme de David Niven interprétant le comte Dracula "
Libération – 1er mars 2006
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