LE PETIT LIVRE VACHEMENT BIEN « Ha! pour manoir déifique et seigneurial, il n’est que le plancher des vaches. » François Rabelais Arnaud Labrousse Ama 2 Session 2014/2015 INTRODUCTION: Tout le monde connait la Vache qui rit, petit et grand, du cadre à l’ouvrier en passant par le chef de chantier en pause déjeuner, ce petit fromage en portions nous est tous familier et cela depuis 90 ans. Mais d’où vient-il ? Pourquoi a t-il été créé ? Qui se cache derrière ce logo si emblématique ? Et surtout pourquoi la vache qui rit, rit ? C’est avec ces notions de partage et de convivialité que nous allons savoir que cache cette vache hilare connue de tous. 8 9 Famille Bel Léon Bel 1919: LA NAISSANCE D’UN FROMAGE Tout commence dans le Jura... Orgelet 1865, Jules Bel prend son envol, à tout juste 23 ans il installe ses caves dans l’ancien couvent des capucines et créer son commerce d’affinage et de négoce d’emmental de gruyère et de comté fabriqués dans les fruitières des fromageries coopératives du Jura. 1919 le pays se reconstruit d’une guerre meurtrière les pouvoirs publics mettent en place des campagnes contre les carences alimentaires des enfants chétifs qui ont souffert de malnutrition. Léon Bel est démobilisé et son affaire a souffert et tout est a refaire. En 1897, Jules Bel n’est alors agé que de 55 ans mais il confie son affaire à ses 2 fils Henri et Léon, la maison devient alors « Bel Frères » et il s’installent à Lons-le-saunier pour profité de la voie de chemin de fer. C’est alors qu’il rencontre Emile Graf un spécialiste du fromage fondus venus de suisse pendant la guerre à Lons-le-saunier avec ses 2 frères. Saisissant l’opportunité qu’offrait ce fromage moderne Léon Bel lui convainc de rejoindre son affaire, ensemble il vont mettre au point la recette qui va devenir la vache qui rit. 1908 henri se retire de l’affaire, reste plus que le cadet de la famille, Léon agé de 30 ans la maison se nomme maintenant « Léon Bel gruyère en gros » L’affaire est florissante mais voici qu’a l’est le ciel s’assombrit et Léon Bel best mobilisé le 7 août 1914, il a 36 ans et est affecté à l’escadron du train. Orgelet 11 1919, la recette de la vache qui rit est au point, bien que la caractéristique de cette pâte était de rester onctueuse à température ambiante et de ne pas nécessiter de conservation à froid, la formule de ce fromage n’allait pas être suffisante car il fallait lui trouver une forme de distribution attrayante et facile d’utilisation. Serait-ce les séquelles due à un ravitaillement de fromages pas frais pendant la guerre ? ­monsieur Léon Bel aurait-il pensé à tout ? Mais nos créateurs avaient un peu plus d’ambition que la seule technique de leur fromage. D’abord, il répondait aux impératifs d’industrialisation et ensuite aux pouvoirs publics qui font campagne contre les carences alimentaires. 12 Fromage, industrialisation, enfants ? Est-ce tout simplement ce à quoi pensait Léon Bel quand il imagina de proposer des fromages en parts individuelles emballées ? En tout cas il prit soin de penser le produit dans les moindres détails en rachetant, par exemple, le brevet de Yves Pin l’inventeur de la petites languette rouge qui permet d’ouvrir ces petites portions que l’on va retrouver partout dans les cartables d’écoliers et chez ceux qui emportent leur panier déjeuner. En 1922, il constitue « SA Fromagerie Bel »la vache qui rit est née à l’heure ou tout les fromages s’appelent « L’excellent » ou « Le délicieux »il met en place un système de communication qui révéle encore de la réclame mais qui se revelera une incroyable intuition des temps à venir. Mais pour qu’un produit se vende, Léon Bel semblait le savoir, Il faut en faire sa réclame et la réclame de l’époque, c’est principalement le bouche à oreille. Encore faut-il que le nom, et plus loin encore, l’image, soit facile à mémoriser, facile à transmettre. Un fromage, c’est rond. La boîte sera ronde. Un fromage de lait de vache, c’est fait avec du bon lait de vache. On montrera une vache. Ce fromage est bon et il est sain. La vache devrait-elle rire ? 13 MAIS POURQUOI LA VACHE QUI RIT, RIT ? Tout le monde connait notre petite vache hilare mais d’où vient-elle ? Qui l’a crée ? Qu’elle est la petite histoire et pourquoi la vache qui rit, rit elle ? Pour cela il nous faut retourner un peu en arrière... On est en 1917, la guerre traîne en longueur, le conflit s’enlise, les pertes sont lourdes, le moral est en berne. Léon Bel est affecté au 7ème escadron du train des équipages militaires-autos. Cette même année un grand concours de dessin est lancé pour doté chaques unités d’un emblême spécifique qui sera apposé sur différents supports et en premier lieu, les camions et les trains. La section B70 de ravitaillement en viande fraîche, à laquelle appartient Léon Bel hérite d’un dessin de Benjamin Rabier figurant la tête d’un boeuf hilare, on ne sait qui eu l’idée d’ajouter «La Wachkyrie» sous le dessin mais la mise en boite des soldats 14 allemands et leurs Walkyries fit mouche dans le bataillon, tellement qu’un fox-trot fût d’ailleur composé en 1919 en hommage au RVF B70. Léon Bel s’empressera d’acheter les droits de cette chanson dés 1921. En 1919, il est démobilisé et il lui faut reprendre son affaire meurtries par la guerre il se lance dans la recette de son fromage avec son ami Otto Graf. En 1921 la vache qui rit est déposée et il conçoit la première boite métallique et sa première étiquette sera faite par un imprimeur lyonnais Ramboz, elle représente une vache hilare de plein pied derrière une barrière où il y a écrit « vache qui rit, fromage moderne » 15 UNE CHANSON DE SOLDATS ? Un illustrateur faisant le clown devant une vache ? En 1923 il lance un concours pour refaire son étiquette qui selon lui manque d’impact, il convit Benjamin Rabier dont il a cotoyé la Wachkyrie deux ans durant et naturellement c’est cet illustrateur qui remporta ce concours. Ce dernier menait une double vie entre son travail d’illustrateur le jour et son turbin sur le marché des halles de Paris la nuit, il commence à être en vogue avec les aventures de Gédéon le canard, mais alors pourquoi la vache qui rit, rit-elle ? Benjamin Rabier déclare à ce sujet : 16 “ Mon métier est bien plus difficile qu’on ne le croit! Dessiner les bêtes c’est l’enfance de l’art : leur donner une expression triste ou joviale ; tout est là. Si l’on peut dresser un chien pour qu’il fasse le beau, qu’il saute dans un cerceau, il faut une patience à nulle autre pareil pour le faire rire ou pleurer ! Passe encore pour le chien... Mais faire rire une vache! j’ai passé des nuits blanches pour y arriver. J’avais loué à mon laitier une vache et son veau, j’entrepris tout de suite de faire rire le veau pensant qu’il était plus sensible ! Pas du tout c’est la vache qui s’est mise à rire la première me voyant jouer avec son petit...„ Donc en fait si la vache qui rit, rit c’est parce que Benjamin Rabier à fait le pitre devant une vache et son veau... Léon Bel accepte donc ce visuel issu d’une «performance artistique d’avant-garde» Malgrés le succés immédiat Léon Bel n’est pas totalement convaincu, il veut un mufle blanc sur la vache pour plus d’impact et sur une suggestion de sa femme il décide d’y introduire des boucles d’oreilles en forme de boîtes de vache qui rit pour une mise en abyme et une idée de multiplication, monsieur Rabier accepte les modifications et l’étiquette est imprimée chez Vercasson c’est le coup de genie et cette image préfigure toutes les séductions de la publicité en train de s’inventer, loin de s’estomper l’image devient une icone. On est en 1924, il invente le fromage en portions par la même occasion et cette fois c’est partis la vache qui rit est définie et nul n’en démordra plus... 17 DE LA RÉCLAME À LA PUBLICITÉ De 1921 à nos jours, la vache qui rit a toujours su s’adapter à l’époque à laquelle elle vivait, coup d’oeil sur l’ascension d’une marque qui à compris l’importance de la publicité quand elle était encore en train de s’inventer. Lille, Marseille, Strasbourg, Rouen, ... l’ascension est fulgurante, impressionné par l’efficacité de la publicité Léon bel propose des supports papier, des objets, des buvards des thermomètres, des timbres, des images. Quand au début des années 20, les fromages étaient tous barrés d’un simple nom comme «Le mignon» ou «L’excellent», la vache qui rit fit mouche auprés de toutes les crèmeries et épiceries du coin. Quand Léon Bel dépose l’image au tribunal de Lons-lesaunier en 1921 il joue déjà avec brio les rôles de ce qu’on appelle pas encore, directeur artistique ou encore chef de publicité ou de la communication et quand en 1923 il fait refaire son étiquette par Benjamin Rabier c’est le coup de maître, l’image devient une icone. À la réclame succéde la publicité, en 1926 on commence à entendre parler d’affichiste comme Cassandre ou Loupot et Léon Bel inaugure au sein de son affaire un bureau de publicité, c’est ici que les futures campagnes commencent. 19 Dans les années 30, le style art déco est à la mode, et la vache qui rit s’inspire de cette nouvelle esthétique, style, élégance et simplicité sont les maîtres mots de la publicité qui se fait sur les points de ventes. Plaques émaillées, salon des arts décoratifs de 1925, stand de foire ephémères, foire de Paris de 1935 et plus encore elle fait la caravane du tour de France. La vache qui rit s’impose désormais comme le fromage de référence, celui de la liberté et du bien manger, des piques-niques festifs et des congés payés. Elle s’adresse aux ménagères quand elle crée cette pancarte en 1930 «Madame, n’avez-vous rien oublier ? Dans cette bonne maison, il y a des bon fromage de la vache qui rit.» 20 Si elle parle aux parents, elle en oublie pas moins les enfants... C’est pour eux qu’en 1931 elle lance les belles images de la vache qui rit, des vignettes à collectionner. En 1950, le pays se structure et se développe, la publicité aussi, le temps des slogans maison n’est plus d’actualité et Robert Fiévet, le gendre de Léon bel prends en main l’image de la vache qui rit. Intuitif et visionnaire, il confie l’image à une agence de publicité. Chavane et une agence d’un genre nouveau copiée sur l’Amérique florissante. Les années cinquante raffolent des accessoires pour écoliers aux couleurs des marques. Dans la cour, les garnements jouent aux cartes, s’échangent des autocollants. La vache hilare est omniprésente. Jusque sur les ondes. Dès 1954, Alain Saint-Ogan présente une émission sur Radio Luxembourg, l’ancêtre de RTL. « La vache qui rit au paradis des animaux » est retransmise tous les jeudis après-midi. Des réclames publicitaires sont diffusées au cinéma avant de faire leur apparition sur le petit écran. Et dans les rues, il n’est pas rare de croiser un camion de représentant de la Vache qui rit, peinturluré gaiement aux couleurs de la vache. Ils marquent l’arrêt devant chaque épiceries et les livrent d’accessoires pour promouvoir le produit. Dans les années 70, l’étiquette change, les cornes s’emoussent et les boucles d’oreilles deviennent de face, la vache qui rit est entêtante et se veut réconfortante auprès des mères et des petits, elle s’adapte aux emancipations de mai 68 . En 1979 elle créer le festival du film pour enfants qui regroupe 50 000 enfants dans 75 villes de france, les films sont projetés 3 années de suite au festival de Cannes. 21 En 1984, elle joue sur les mots avec des accroches comme «C’est vachement bon» ou «Voici l’origine de l’expression en faire tout un fromage» sur les affiches, à la télévision elle s’inspire des cultures alternatives, celle des blagues, des bédés. En 1985 l’étiquette changes à nouveau elle retrouve de l’espace du blanc et un paysage verdoyant à l’arrière plan. En 1986, la fromagerie Bel fait appel, pour sa nouvelle campagne, à la célèbre agence TBWA. Cette dernière propose des spots ou elle remet en avant celle qui illustre le produit, la célèbre vache rouge. Maintenant que La Vache Qui Rit a été choisie comme étant la meilleure, elle revient en véritable star, en limousine, façon Hollywood. Cette fois, 22 la réalisation est de Richard Williams et le dessin de Gilles Moutault. Ensuite, dans les années 90, on a eu droit à toutes sortes de publicités. L’idée principale étant celle du partage familial. En 1991, on a droit au spot sur fond de référence au Petit Prince. En 1994, le petit garçon est devenu papa et il transmet son amour de La Vache Qui Rit à sa petite fille. Pour la campagne suivante, en 1997, Bel décide de privilégier encore plus l’humour. Le produit sert à faire des blagues mais le téléspectateur n’a aucune information sur ses bienfaits nutritionnels. Le spot est signé TBWA et Téléma. Afin de plaire aux enfants, un peu comme pour les Kinder Surprise, la marque s’est associée à d’autres icônes. En proposant des autocollants ou encore des jeux concours dans les boîtes de vache qui rit, l’enseigne a continué à parler d’elle en valorisant l’humour plutôt que le produit avec un spot de 1997 inspiré du film «The mask» avec Jim Carrey. Gros buz en 2002 avec une grande série de publicités, sorte de micro trottoir, afin de demander aux français pourquoi La Vache Qui Rit, rit ? Les réponses sont variées et plus ou moins drôles. Bien évidemment, personne ne connaît la vraie réponse. Nous voici maintenant en 2010 avec une nouvelle publicité de Samuel Tourneux qui en met plein les yeux. Ce spot d’une minute, pensé par l’agence Young & Rubicam, est entièrement réalisé en 3D. L’univers est punchy et le style fait penser aux longs-métrages d’animation du moment, histoire de plaire aux petits. Bref retour, en 2004, à une publicité qui parle du produit en lui-même avec le lancement d’une Vache Qui Rit avec plus de crème fraîche. 2007 marque un tournant avec une série de spots qui réunit à la fois l’humour et la famille tout en montrant le produit on est dans la mouvance du « manger bouger». 23 DE 1921 À NOS JOURS DE L’ETIQUETTE à L’ICONE De 1921 à nos jours, l’étiquette n’a pas toujours été ce qu’elle est aujourd’hui, elle n’a pas échappée aux modifications sociales et aux modes de vie du 20ème siècle. De la victoire de la seconde guerre mondiale, au règne de De Gaulle en passant par les émancipations de mai 68, la Vache qui rit à fait preuve d’adapations face à ses consommateurs et leurs habitudes. De l’étiquette à l’icone, coup d’oeil sur ce qui est désormais une image incontournable du champ pictural consumériste de notre époque. 24 25 1921 1923 1924 En 1924, Léon Bel invente le fromage en portions en créant des moules en fonte et il les conditionnent dans des boites en cartons et par la même occasion rachète le brevet de Yves pin, l’inventeur de la petites languette rouge qui permet d’ouvrir les portions proprement. son fromage permet maintenant d’être partagé en respectant les normes d’hygiène et de conservation. il devient le fromage des enfants par les pouvoirs publics et le caractère ludique de sa consommation. 1921, la première étiquette est faite sur une boite métallique par un imprimeur lyonnais Ramboz, elle représente une vache hilare de plein pied derrière une barrière avec un panneau «Vache qui rit» . Elle est encerclée de «Léon Bel, fromage moderne» on sent ici la volonté de faire savoir que la vache qui rit est un fromage moderne à la recette unique et à la pointe de l’industrialisation de l’époque. 26 En 1923, Léon Bel réinvente son étiquette qui manque d’impact selon lui, il lance un concours et c’est à Benjamin Rabier que l’on doit la gueule de cette vache hilare, cependant Léon Bel demande un mufle blanc à sa vache pour plus d’impact et sur une suggestion de sa femme il lui rajoute des boucles d’oreilles en forme de boites de vache qui rit, cette mise en abyme entêtante donne l’idée de multiplicité. Ici Léon Bel mesure son succés et la réelle empreinte que l’image peut avoir avec un produit. 27 1949 1955 En 1949 après la Seconde guerre mondiale, La vache qui rit reprend des couleurs. Pour célébrer la victoire, elle est désormais représentée à l’intérieur d’un triangle représentant le V de la victoire. Un clin d’oeil de plus pour une marque qui, régulièrement, s’amuse à surprendre et faire rire ses admirateurs par des visuels décalés, drôles et parfois impertinents. En 1955 le triangle et le paysage laisse place à un écusson doré et quatre étoile qui mesurent l’excellence du produit., on voit égalemement des bandes bleu et blanche sur le pourtour de la boite. Ainsi sur la nouvelle boîte apparaît, après un savant découpage, le profil du général De Gaulle.Une découverte faite par un consommateur malin qui accentue encore un peu plus sa popularité de La vache qui rit qui symbolise maintenant les congés payés, les vacances et les piques-niques. 28 1969 1971 En 1969 l’écusson et les étoiles disparaissent au profit d’une cloche, on procède cette fois à un adoucissement général des traits. Les cornes sont émoussées, le mufle s’arrondit et devient complètement blanc, les yeux sont plus ouverts. On met l’accent sur le terroir avec la cloche de la vache de notre campagne jurassienne. 1971, les étoiles réapparaissent et la vache s’inscrit dans un V blanc aux bords arrondis, le blanc est utilisé pour évoquer le produit laitier immaculé, la vache est redessinée par Jacques Parnel, les cornes s’arrondissent et deviennent complétement blanches tout comme le mufle. N’échappant pas aux émancipations de mai 68 elle est personnifiée on aperçoit un sourcil et des cils qui dessinent la prunelle de ses yeux, le traitement en aplats, du cerne noir à la simplification des traits correspondent à l’univers «pop» de l’époque. 29 1984/2015 En 1984 et jusqu’en 2015, le fond bleu disparait, un paysage verdoyant apparait à la place, les boucles d’oreilles sont mises de face et il est rajouté des effets de volumes sur sur la typographie et le visage de la vache. «Vache qui rit» est inscrit sur une trainée de lait du bon lait de nos campagnes. à l’heure ou les consommateur veulent savoir ce qu’ils mangent et leurs bienfaits nutritionnels. Il consomment différement de manière plus raisonnée la vache qui rit se veut rassurante dans le coeur des parents, des enfants et des petits enfants. 30 31 ANALYSE MARKETING Ses valeurs • • • • • L’innovation La modernité L’humour La bonne humeur L’affection (associée à la mère nourricière) Cible principale • Coeur de cible • Le coté pratique (facile à transporter, à ouvrir...) Texture agréable Rapide à consommer Les enfants de moins de 15 ans Catégorie socioprofessionnelle Sa perception La famille • • CSP (salaire moyen 25 - 60 000 euros par an et par foyer). CSP (salaire moyen 20 - 60 000 euros par an et par foyer). Habitude de consommation 32 Adapté que pour les enfants Produit industriel Fromage riche en matière grasses. • Principalement au dîner et au déjeuner 33 LA BOITE, UNE PROPOSITION DÉMOCRATIQUE... On ne peut pas étudier la Vache qui rit sans parler de sa boite et le produit, son conditionnement est considéré comme une révolution témoin d’une industrie naissante prenant en compte la longue conservation , un emballage hygiénique et un mode de consommation. Nous consommons la vache qui rit pour son aspect pratique ou le caractère ludique de son conditionnement mais quelles sont ses valeurs symboliques ? qu’est ce qu’elle évoque dans nos sociétés ? 34 35 l’expression d’une vie nomade... Elle pousse le comment et le pourquoi du transport de fromages. Comme les nomades traditionnels galactophages, on a toujours voulu faire des denrées transportables sur de longues distances. Elle symbolise la révolution des congés payés, on part en vacances, en train, en voiture, en vélo ou a pied avec une petite réserve de fromages bien emballée. 36 37 l’expression de modernité L’expression de modernité avec une boite bleue et blanche, ronde qu’on ouvre mécaniquement avec un fil rouge cela évoque le montré caché, l’inconscient selon certain psychologues, pour nous elle évoque la surprise, l’attente de découvrir ce qu’il se cache. 38 Portions parfaitement carénées dans de l’aluminium avec un languette rouge qu’on tire parfaitement, invention de Yves Pin dont Léon Bel à racheté le brevet en 1921. Cela donne un coté rassurant à la consommation de ce produit, hygiène et conservation sont de mise. 39 l’expression de PARTAGE Sur chaques portions, on y trouve un animal qui rit, elle est toutes les vaches du monde comme une mère enjouée prête à nous nourrir de sa générosité et de sa bonne humeur. C’est la nostalgie de l’enfance lachée dans la nature, elle est liée à une mythologie d’aide alimentaire saine et de partage. En bref, la vache qui rit c’est une boîte de valeurs communautaire, une proposition démocratique qui a pour but d’être distribuer collectivement et équitablement. 40 41 CONCLUSION De 1921 à nos jours, la Vache qui rit à toujours su s’adapter, des impératifs d’industrialisations, de conservation, à l’hygiène en répondant aux pouvoirs publique en passant par le nomadisme de nos sociétés. Une image humoristique d’une incroyable intuition qui à su se jouer à toutes les époques de la réclame à la publicité. Ce produit qui devait répondre aux carences des enfants d’après la grande guerre est devenu incontournable, intergénérationnel. Ses notions de partage et de convivialité comme l’esprit mobile de son packaging nous laisse croire que la Vache qui rit à encore de beaux jours devant elle, pour les enfants mais aussi tout adulte remplit de nostalgie. 42 On pourrait même croire que à l’avenir dans un soucis d’économie sur les ressources et dans un soucis de conservation des denrées par l’hostilité d’un changement climatique, la vache pourrait être la ration d’un produit laitier riche en matières grasses d’un futur ou l’homme sera de plus en plus mobile par ses opportunités professionnelles ou de changement de refuge climatique. On peut d’ailleur noté que l’Afrique à elle seule représente 30 % des parts de marché. La vache qui rit est déjà à toute épreuves dans un continent ou famine et sécheresse sont déjà de mise. Alors restera t’-il encore un esprit de convivialité, de partage équitable dans un monde devenu hostile pour les hommes. 43