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VOLUME- 08, ISSUE-02, DECEMBER-2016 ISSN: 0975-7090, © KESR&D,www.kesrd.com
C‟est,, en effet, la force démonstrative du sentiment qu‟il évoque,
plutôt que l‟illumination de l‟instinct. C‟est exactement la position
ou‟ sentit Lamartine en ace des négations matérialistes.
Les vers du „Vallon‟ ont été composés par Lamartine
pour A. de Virieu (l‟Homme a été composé pour Lord Byron).
Comme tous les Méditations, ce poèmes commence avec une
description du paysage. Le poète y mêle ses sentiments à ceux de
son ami le plus intime et confond leurs personnalités. Ce poème a
double l‟inspiration : l‟inspiration amoureuse et l‟inspiration
religieuse. Du Vallon Lamartine a écrit que << ce vallon (appelé la
vallée Férouillat) est situé dans les montagne du Dauphine, aux
environs du Grand-Lemps; il se creuse entre deux collines boisées
et son embouchure est fermée par les ruines d‟ un vieux manier qui
appartenait à M. Aymon de Virieu. Nous allions quelquefois y
passer de solitude.>>1 (commentaire de 1849). Le poète écrivait
ces vers dans bonne santé. „„Il voit sa nomination comme
secrétaire d‟ambassade à peu près certaine, il a rencontré Miss
Birch : il n‟est plus disposé à considérer sa vie comme finie. Si le
début de la pièce conserve un reste de mélancolie et de lassitude,
les dernières stances montrent un effort de Lamartine pour se
ressaisir et s‟arracher à l‟abandon découragé ou‟ un moment il
s‟est laissé glisser.‟‟2
Dans le vers quarante unième- “Comme lui de nos pieds
secouons la poussière;’’3 nous trouvons l‟expression biblique.
Jésus, à plusieurs reprises, recommande à ses disciples de
secouer la poussière de leurs sandales en sortant des villes qui les
auront mal accueillis. L‟expression est employée, ici, dans le même
sens. C‟est bien en signe de dédain que l‟homme doit secouer, aux
portes de la mort, la poussière de la vie terrestre qui l‟a trompé.
Adore ici l’écho qui adorait Pythagore,
Prête avec lui l’oreille aux célestes concerts. 4
(-Le Vallons, vers ss-56)
Les sens généraux, de ces vers, sont clairs: le poète
convie l‟homme et lui – même, à prêter l‟oreille, dans le silence de
la nature et du cœur, aux harmonies qui se dégagent du
mouvement général des mondes. Ce sont les << célestes
concerts>>, où la musique des sphères, célébrée par la
philosophie pythagoricienne, pour qui tout, dans l‟univers, n‟était
que nombre et harmonie. La méditation vingtième, intitulée
Philosophie, publiée en neuvième édition des méditations, avait
était composée sous l‟influence de Mme Charles. La pièce défaut
par un retour de la pensée vers Florence, où Lamartine désirait
d‟âtre nommé secrétaire d‟ambassade. Là, le Noblement marquis a
trouvé. Le secret de vivre heureux, en renonçant à résoudre le
problème de la haute philosophie que notre raison ne peut
pénétrer. Lamartine leur a donné longtemps ses soins et ses
inquiétudes. Il ne les a point résolus davantage, et pour instant il se
repose dans une philosophie plus étroite et plus pratique.
La conception de la “Mort de Socrate” remonte jusqu‟aux
années d‟enfance du poète. Il conte comment sont père l‟abbé
Dumont, et M. de Vaudrant, bon helléniste, avaient coutume de
s‟arrêter le soir, au retour des promenades où les suivait l‟enfant,
sur le pic du Monsard, l‟une des deux montagnes qui dominent
Milly. Devant le large horizon, ils philosophaient. Un soir d‟été, M.
de Vaudrant, ayant apporté un Platon en grec, le lut en le
traduisant à ses deux amis jusqu‟au moment où le crépuscule
manqua sur la dernière page du Phédon et ou‟ les premières
étoiles scintillèrent dans le ciel, autour du rocher, comme pour
assister, du ciel, à la‟ mort de Socrate. Cette lecture frappe
l‟imagination de l‟enfant. Les jours suivants il posait plus d‟une
question sur Socrate et sur Platon à M. de Vaudrant qui lui donnait
ses premières leçons de dessin et d‟écriture.
Au collège, le jeune élève (le poète) du Père Würmiens
apprit à découvrir dans Planton la première <<grande ligne de la
philosophie spiritualiste>>.
En 1817, il projeta d‟écrire, pour Mme Charles, des vers
sur l‟immortalité de l‟âme, Sa pensée se rapporta tout
naturellement vers le Phédon ou‟ Socrate dialogue sur la vie future.
En 1822, M Claude de la Poix de Fréminville1 lui lit plusieurs de
ses essais philosophiques. Ainsi, Sous toutes ces influences, le
projet de poème assoupis depuis 1817, dans l‟esprit de Lamartine
s‟y réveille tout d‟un coup vers la fin de janvier ou le début de
février 1823. „La Mort de Socrate‟ est le miroir le plus fidèle où se
soit reflété la pensé religieuse de Lamartine. Toutes ses idées
religieuses essentielles se trouvent en germe ici: l‟inspiration vers
l‟unité de croyance par la révélation d‟un culte universel, la
croyance à un Dieu unique, l‟immortalité de l‟âme, à l‟utilité de la
prière et du sacrifice, et s‟insinuant ici ou là, un penchant au
panthéisme qui entraîne, sa sensibilité, mais répugne
invinciblement à sa raison. A ces divers éléments, Lamartine
n‟ajoutera plus grand‟ chose.
L‟idée de la <<chute d‟un ange>> remonte beaucoup
plus haut. Elle date 1821, des jours où Lamartine concevait les
grandes lignes de l‟immense épopée qui devait remplir sa vie et
consacrer sa gloire. Seulement, au cours de son voyage en orient,
il en avait précisé le cadre et le plan. Sans doute, il en avait alors
imaginé les principaux épisodes. C‟est la seconde page de son
épopée hindoustanique. „Epopée hindoustanique veut dire que le
poète songe à placer son oeuvre dans les Indes, main simplement
que le poème cyclique conçu par lui en 1821 aura l‟implore des
oeuvres écrites par les poètes brahmanes, des Védas, ou du
Ramayana, dont lui parle le baron d‟Eckstein 2. La huitième vision,
du poème, a dans son oeuvre générale la même importance que la
profession de la fois du vicaire savoyard dans l‟œuvre de
Rousseau. Cet évangile selon Lamartine résume les grandes lois
de la religion universelle, telle que la conscience humaine les
apercevait sans peine et les admettait sans conteste avant que les
diverses religions particulières ne l‟eussent plus au moins
obscurcie. C‟est une sorte de proclamation du Déisme
philosophique. Elle promulgue à la fois un code religieux, un code
social, et un code moral, dont plusieurs articles ont une grande
hardiesse. Les idées y sont fortement liées, et les vers
magnifiques. Cette huitième vision est, en somme, la première
tentative qu‟un poète a risqué, au XIXe siècle, pour doter la
littérature française d‟une poésie vraiment philosophique; jusqu‟
aujourd‟hui elle est encore la plus admirable.