Séance 6
Lamartine : le lyrisme romantique
Support : Le Lac, Lamartine, Méditations poétiques
Dominante : LECTURE ANALYTIQUE
I La situation d’énonciation : une confidence faite au lac
1) Qui parle ?
Le poème mêle deux voix :
- celle du poète (strophes 1 à 5) qui exprime ses sentiments à la 1ère personne : je (v.7), m’ (v.19)… ;
- celle de la femme aimée (strophes 6 à 9) = retranscription de ses propres paroles, au style direct.
Le nous des vers 3 ou 13 les englobe tous les deux.
Ce procédé, qui fait revivre une « voix … chère » (v.19) au poète rend la scène encore plus
pathétique.
2) Le lac comme interlocuteur
Le poète s’adresse directement au lac comme le montre :
- l’apostrophe du vers 5 : Ô lac ! ;
- l’emploi de pronoms personnels et déterminants possessifs de 2ème pers. associés aux attributs du
lac : tu mugissais (v.9), tu te brisais (v.10), l’écume de tes ondes (v.11), tes flots harmonieux (v.16) ;
- le verbe à l’impératif : Regarde ! (v.7) ;
- la tournure interrogative : t’en souvient-il ? (v.13).
Lamartine se place dans la situation du romantique qui confie ses tourments à la nature. Il
s’adresse au lac pour lui faire revivre son amour et le prolonger.
Le lac est même personnifié.
Figure de style = la personnification
Elle consiste à attribuer des caractéristiques humaines à des animaux ou des objets :
« le flot fut attentif » (v.19).
II Expression du lyrisme romantique
1) Lyrisme du poète et de la femme aimée
- utilisation du vocatif Ô (v.5 / v.21) ;
- ponctuation émotive : exclamations (v.5, 7, 8 / v.21, 22, 24, 33, 34, 36) et interrogations (v.4,
13) qui expriment le désespoir ;
- lexique des sentiments : champ lexical de l’amour = chéris (v.6), adorés (v.12), charmé (v.18),
chère (v.19), délices (v.23), heureux (v.28), aimons X 2 (v.33), jouissons (v.34).
2) La réflexion sur le temps
Elle repose essentiellement sur l’emploi de métaphores qui mettent en relief l’aspect fugitif du
temps, qui s’écoule sans que l’homme qui le traverse puisse s’y arrêter :