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DEPOT : BRUXELLES X
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Echec salutaire à l’OMC
C’est donc par un nouvel échec retentissant
que se sont conclues les négociations
engagées à Genève en juillet dernier en vue
de faire aboutir – après 7 ans – le cycle dit
de Doha.
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A vrai dire, il s’en serait fallu
d’un miracle pour concilier les
deux conceptions de l’agricul-
ture qui en fait se sont affron-
tées à Genève. L’une, comme
le rapport l’Agence Agra-
Presse, qui est celle de pays
comme les Etats Unis ou des
grands exportateurs comme le
Brésil,
considérant les produits
agricoles comme des denrées
stratégiques de commerce
international, chaque pays
étant en droit de tirer parti de
ses avantages concurrentiels,
en adaptant ses structures
agricoles (Brésil) ou en main-
tenant coûte que coûte ses
subventions aux agriculteurs
(Etats Unis).
Rappelons ici qu’au prin-
temps, les Etats Unis ont voté
une loi accordant plus de 800
milliards de dollars à leurs
agriculteurs dans les cinq ans
à venir… Signe d’une faible
disposition à effectuer des
concessions à l’OMC.
Une autre conception dé-
fendue par les pays les plus
pauvres, mais aussi des pays
comme le Japon, la Suisse
et une partie des Etats de
l’Union Européenne, consi-
dérant l’agriculture comme
une activité vivrière, devant
permettre d’assurer des reve-
nus suffisants aux agriculteurs
– et pour cela des protections
douanières suffisantes qui par
là-même garantissent une re-
lative souveraineté alimentaire
aux populations.
On sait qu’à l’intérieur de
l’Union Européenne, une frac-
ture existe entre pays du Nord
et pays du Sud, une fracture
bien rappelée à Libramont par
le Ministre Benoît Lutgen:
alors
que, grosso modo, les pays du
Nord défendent une agricul-
ture hyper libérale, les pays du
Sud sont en général les adop-
tés d’une vison spécifique de
l’agriculture, un «produit pas
comme un autre».
Cela s’est vérifié lors des der-
nières négociations à Genève.
Le Commissaire européen au
Commerce, Peter Mandelson,
négociateur au nom de l’UE,
s’est d’emblée fait l’avocat de
la première catégorie de pays,
en proposant dès l’ouverture
des négociations une diminu-
tion des droits de douane euro-
péens sur les produits agrico-
les importés de 60%. Certes
modulable selon les produits
(notamment «sensibles») mais
qui en tout état de cause se
serait soldée par un effondre-
ment des prix de marché pour
des produits comme la viande
bovine, le sucre, ou encore cer-
tains fruits et légumes.
Par bonheur, les négocia-
tions ont capoté – ponctuelle-
ment – pour cause d’un affron-
tement entre les Etats Unis et
l’Inde, à propos des barrières
à l’importation de produits
agricoles que voulait établir ce
pays. Barrières inacceptables
pour les Américains.
Pour l’agriculture, l’échec
est donc une bonne chose. Très
temporaire cependant, car le
directeur général de l’OMC
a d’ores et déjà annoncé son
intention de remettre les né-
gociations sur rails… Ce qui
prendra deux ou trois ans, en
raison de plusieurs change-
ments politiques au Sommet:
ne fût-ce que les élections aux
Etats Unis et le changement de
Commission européenne en
2009.
Nombre d’observateurs
s’accordent cependant à
dire qu’un nouvel accord de
libéralisation du commerce
n’est guère indispensable: le
commerce mondial n’a jamais
été aussi florissant que ces
dernières années. En outre,
un
échec à l’OMC ouvre la porte
à des accords commerciaux
bilatéraux davantage favora-
bles a priori aux Etats Unis et à
l’Union européenne, principa-
les puissances économiques
mondiales.
Le principal perdant de
l’échec à l’OMC demeure
apparemment le Brésil, dont
l’ambition de devenir une
puissance agricole mondiale,
notamment sur les marchés
de la viande et de l’éthanol,
est quelque peu réfrénée. Ce
pays s’est même désolidarisé
de pays « alliés » comme la
Chine ou surtout l’Inde, laquel-
le dans la défense de son agri-
culture est davantage apparue
comme un pays agricole que
comme un pays émergent…
Mais n’en doutons pas, les
autres déçus de l’échec de
Genève à l’OMC rêvent déjà
de ressortir l’épée du fourreau,
et c’est bien pourquoi il revient
aux agriculteurs de demeurer
sur leurs gardes dans les mois
et années à venir.
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Pas de Pleinchamp la semaine prochaine
Certes, le commerce stimule la croissance économique, mais ce dernier a rarement été aussi florissan
t
que dans les dernières années, alors même qu’il n’y a guère eu d’accord à l’OMC
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