Ticket Sport devient Ticket Découverte avec de nouveaux ateliers PA G E S 6 ET 7 Dossier LE LOGEMENT À BAYONNE le renouveau EVÉNEMENT Se loger à Bayonne : projets et perspectives PA G E S 15 À 21 Arnaud Saez : hommage au maître de l’affiche PA G E S 28 ET 29 PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ Ville de Bayonne Directrice de la publication : Sylvie Durruty Directeur de la rédaction : Roger Ruiz Rédaction : Karine Danjoux, Marie Beyris Photos : Caroline de Otero Jean-Philippe Plantey Ludovic Zeller Photogravure : Flashcompo Impression : Cartonnages Larré Régie publicitaire : Supports Promotion Sommaire Action publique > Capitale : Une politique reconnue Page 4/5 > Vie sociale : Ticket Sport devient Ticket Découverte La Maison des associations Michèle Pintat, l’hommage Page 6/7 Page 8 Page 9 > Finances : Comment la Ville choisit-elle ses prestataires ? Page 10/11 > Cadre de vie : Travaux en centre-ville/Nuisances Page 12 > Environnement : Pollution : la solidarité de Bayonne Page 13 > Logement : le témoignage de J.R. Etchegaray Page 16 > Centre ancien : Une politique de reconquête Page 16/17 > Le renouveau à Saint-Esprit Page 18/19 > Rive droite : de nouvelles opportunités Page 20/21 Vie de la Cité > Histoire : Etre une femme en Pays Basque au XIXe siècle Dossier Page 24 > Evénements : Les Maimorables 2003 Journées du chocolat Foire au jambon Bayonne fête le cidre Page 25 Page 26 Page 26/27 Page 27 > Portrait : Arnaud Saez Page 28/29 > Vie des quartiers : P.M.I. des Hauts-de-Sainte-Croix Les nouveaux habitants accueillis à l’Hôtel de Ville Page 30/31 Page 31 03 Bayonne Mag C A P I TA L E Logement «Une politique de requalification de l’habitat ancien reconnue à l’échelon national» E N T R E T I E N Dr. Jean Grenet, Maire de Bayonne, Député des Pyrénées-Atlantiques Inauguration du colloque Malraux En accueillant les 27, 28, et 29 mars derniers le colloque sur les 40 ans de la loi Malraux, Bayonne est au cœur de l’actualité patrimoniale. Où en est-on de la réhabilitation de l’habitat en secteur sauvegardé ? Le secteur sauvegardé à Bayonne a été prescrit en 1975 (il y a donc 28 ans) mais il a connu une mise en sommeil pendant plusieurs années car les propositions faites à l’époque par l’architecte du secteur sauvegardé n’avaient pas reçu l’approbation des élus responsables. Rien ne bougeait faute de solutions retenues. La relance est intervenue quand Alexandre Melissinos a été désigné nouvel architecte du secteur sauvegardé. Il a compris la problématique de requalification du secteur sauvegardé qui concerne le grand et le petit Bayonne. Si beaucoup de logements en centre-ville étaient inhabités, c’est parce qu’ils étaient inhabitables et seules des modifications importantes de structure du bâti pouvaient produire des logements lumineux, fonctionnels et confortables satisfaisant aux exigences de la population actuelle. En une dizaine d’années, grâce à cette politique, plus de 84 immeubles ont été concernés par ces restructurations, soit 545 logements réhabilités et mis à la disposition de nouveaux habitants. Il est plus que réconfortant de savoir que tous ces appartements requalifiés ont immédiatement trouvé preneurs. La problématique bayonnaise est donc particulière car paradoxalement, pour conserver, on démolit : ce sont les fameux curetages en coeur d’îlots. Grâce à cette politique menée sans relâche et avec détermination depuis plus de 10 ans, non seulement la vacance en centreville a été stoppée mais, c’est à une reconquête à laquelle nous assistons aujourd’hui, avec un repeuplement progressif, certes, mais incontournable. Sans le secteur sauvegardé, sans l’aide de l’Etat (8e OPAH1 sur Bayonne), sans la participation très active de l’ANAH2, sans l’aide matérielle de la Ville, enfin, qui abonde les subventions de l’Etat, rien ici n’aurait pu être fait. Cette politique 04 Bayonne Mag est aujourd’hui bien engagée mais on estime que 20 à 30 ans seront encore nécessaires pour résorber le phénomène de l’habitat défectueux en centre-ville. Le secteur sauvegardé de Bayonne devrait être publié en 2004/2005 après enquête publique bien sûr. Rappelons qu’il en existe 95 en France. Bayonne exemplaire pour les autres secteurs sauvegardés ? La politique de requalification de l’habitat ancien en secteur sauvegardé que mène la Ville de Bayonne est aujourd’hui reconnue à l’échelon national. Je n’en veux pour preuve que le choix de Bayonne pour célébrer les quarante ans de la loi Malraux. En 1962, c’est la loi Malraux qui a créé les secteurs sauvegardés et permis en 1977 la défiscalisation, préservant ainsi les plus beaux de nos centres anciens de France. Bayonne compte parmi ceux là. Si Bayonne est reconnue pour une politique exemplaire c’est qu’elle a eu la chance d’avoir avec elle des gens compétents, passionnés et convaincus qui se nomment Alexandre Mélissinos, notre architecte du secteur sauvegardé, Anne Mangin-Payen, architecte des bâtiments de France. Qui se nomment aussi JeanClaude Leclerc-d’Orléac et Jean-René Etchegaray qui se sont succédé depuis 10 ans au poste d’adjoint à l’urbanisme. Comment ne pas citer enfin la part prépondérante prise par Jacky Cruchon, devenu un spécialiste reconnu en France et même au-delà. Réception des nouveaux Bayonnais C A P I TA L E Vous avez récemment déposé à l’Assemblée Nationale un amendement concernant les secteurs sauvegardés. Pouvezvous nous parler des motivations qui vous ont poussé à agir ? Suite à ce colloque sur les 40 ans de la loi Malraux, un consensus s’est dégagé pour regretter la rigidité du règlement des secteurs sauvegardés qui « figent » la situation une fois publié, sans possibilité de modification et avec une procédure de révision d’une lourdeur dissuasive. De nos jours, tout se développe vite dans nos villes, qu’il s’agisse des contraintes sociales, des contraintes économiques. Dans ce contexte, et pour ne pas effrayer les maires responsables, éventuels candidats au label secteur sauvegardé, il fallait donner du « mou » à cette rigueur réglementaire excessive. D’ailleurs, tous les règlements d’urbanisme peuvent être modifiés : POS, PLU… pourquoi seul le secteur sauvegardé, ne peut-il pas l’être ? J’ai donc déposé à l’Assemblée Nationale, un amendement après l’avoir présenté au Ministère de la Culture et au Ministre du Logement qui ont donné leur accord. J’ai eu la satisfaction que cet amendement, que j’avais défendu, soit pris en compte et voté par l’Assemblée Nationale. C’était, je crois, l’attente de tous. Il faut maintenant obtenir un agrément préalable des services fiscaux afin d’éviter certains redressements qui ont eu le don de faire fuir un certain nombre d’investisseurs. Il faut également que les aides attribuées aux propriétaires bailleurs le soient également aux propriétaires occupants dont on sait aujourd’hui qu’ils sont le plus souvent peu fortunés et ne sont donc en aucune manière les « nantis » que l’on prétendait jadis. Toutes ces mesures vont dans le sens d’une plus grande efficacité du dispositif pour accélérer la requalification de nos centres anciens. Aujourd’hui, la pression foncière sur notre agglomération ne cesse de croître. Nos jeunes qui travaillent ici et souhaitent y vivre éprouvent de plus en plus de difficultés à se loger. Pourquoi dès lors, ne pas faire le choix de vivre en ville, dans des appartements anciens parfaitement rénovés et dotés de tout le confort nécessaire avec des prix raisonnables, la plupart des loyers étant plafonnés par convention ? C’est un choix ! Il est très encourageant, pour l’avenir de notre centre ancien, de savoir que ce choix, de plus en plus de jeunes ménages le font. Ce constat nous rassure et objective le bien-fondé de notre démarche, il est le meilleur garant de la mixité sociale indispensable au bon équilibre de nos secteurs sauvegardés requalifiés. Hommage André Pintat : un pionnier Ce Bayonnais qui nous quittait le 1er février fut le président emblématique des Amis du Vieux Bayonne, commission de la Société des Sciences, Lettres et Arts. Professeur agrégé, doté d’un pouvoir naturel de communication avec les jeunes, il avait une vision très vivante du patrimoine de la ville. Plutôt que de laisser dormir les pierres de la Porte du Réduit, dont la reconstruction sur site était devenue impossible, il a milité pour sa reconstitution à la poterne du Château-Vieux. Si l’orthodoxie historique a pu souffrir de cette opération, André Pintat a eu le plaisir de voir cette porte monumentale renaître de ses cendres dans l’intérêt des Bayonnais, fiers aujourd’hui de sa mise en lumière. Cet expert en arts plastiques plaçait la beauté de sa ville au premier chef de ses objectifs, avec la volonté souriante mais tenace de la partager avec le plus grand nombre. Et quoi de plus efficace, pour que les Bayonnais s’approprient l’histoire architecturale de leur cité que le lancement, dès les années 70, des premières visites guidées ou la publication d’un plan historique de Bayonne, illustré et ponctué de haltes. Le dessin accompagnait toutes ses communications ; il ne cessait de tracer l’Histoire pour la faire vivre au-delà des simples dates, tel un vivier de formes, d’ambiances et de couleurs. André Pintat cherchait dans l’histoire plus ou moins proche de Bayonne les raisons authentiques du plaisir d’y vivre aujourd’hui. Et incontestablement, il fut un artisan convaincant de ce retour en force du passé dans le présent de notre belle ville. Remise de la médaille d’or de la Ville à Nicole Pery 1 - OPAH : opération programmée d’amélioration de l’habitat 2 - A.N.A.H. : Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat Bayonne Mag 05 VIE SOCIALE Jeunesse «Ticket Sport devient Ticket Découverte» Ticket Sport devient Ticket Découverte. Aux activités sportives habituellement proposées s’ajoutent de nouveaux ateliers, artistiques et stratégiques. A commencer par de la musique et des jeux d’échecs. La « première » de Ticket Découverte a eu lieu pendant les vacances de Pâques, du mercredi 9 au vendredi 18 avril. Véritable prolongement de Ticket Sport, des stages d’initiation ou de perfectionnement à diverses disciplines, sportives ou culturelles, y sont proposés. Entres autres nouveautés, les percussions contemporaines, et en reprise d’activités qui marchent fort, les arts du cirque… Percussions contemporaines > Témoignage Arts du cirque - Vincent Chapuy, 15 ans, a repris goût aux arts du cirque grâce à Ticket Sport. Bernard Baschet, sculpteur, a conçu avec son frère François, ingénieur, une série de quatorze instruments qui se jouent par percussion, pincement, frottement sur des tiges, des plaques, des cordes métalliques ou par frottement des doigts humides sur des tiges de cristal. Il explique : « Au cours de nos manipulations, nous avons découvert que l’on pourrait transmettre des sons du métal dans des circuits métalliques et en faire des mélanges sonores originaux ». 06 Bayonne Mag « A sept ans, j’ai commencé l’école du cirque à Tarnos, puis j’ai arrêté pour faire du karaté, mais ça n’était pas mon truc. C’est sur un stage d’été que j’y ai retouché, et, depuis, je pratique surtout le jonglage, devenu ma spécialité depuis l’an passé, avec un numéro mis au point entre copains. Le 17 mai, nous le présenterons à un concours qui a lieu à Bordeaux. Le but, après plusieurs éliminatoires, étant d’intégrer l’école Circa. Honnêtement, nous avons peu de chances, mais nous y allons surtout pour représenter notre école. En plus du jonglage, je fais aussi de la magie. Je suis le dernier élève d’un magicien de 91 ans ! » VIE SOCIALE Les nouveaux ateliers Initiation au jeu d’échecs Atelier sur trois jours à raison de deux heures par jour, pour les enfants de 7 à 9 ans, assuré par un intervenant du club Echiquier Bayonne-Adour. Perfectionnement au jeu d’échecs Un atelier de deux heures par jour, pour les enfants de 10 à 12 ans et les enfants de plus de 13 ans, assurés par un intervenant du club Echiquier Bayonne-Adour. Mix / Djing (pratique dj) et Musique assistée par ordinateur Atelier d’une heure par jour, pour les enfants de 13 ans et plus, assuré par un intervenant de l’association Ebaki Percussions africaines Ateliers d’initiation ou de perfectionnement, proposés aux enfants de 10 à 12 ans, puis à partir de 13 ans, à raison d’une heure par jour, assurés par un intervenant de l’association Ebaki. Percussions contemporaines Sur des structures sonores Baschet (du nom des créateurs), atelier proposé aux enfants de 7 à 12 ans, à raison de deux heures par jour, assuré par un intervenant du CAEM Sud. Le projet éducatif local Le projet éducatif local est un projet défini sur trois ans entre la Ville et divers partenaires. Il vise notamment à développer les loisirs des jeunes Bayonnais de la naissance à dix-huit ans. Ticket Découverte découle de ce projet et concerne les enfants et adolescents de sept à seize ans. Outre les activités sportives, Ticket Découverte englobe des ateliers culturels tels que les jeux d’échecs, les percussions (dès les vacances de Pâques), le théâtre ou les arts plastiques (dès l’été), la danse, les nouvelles technologies, etc… Plus globalement, le projet éducatif local se décline en actions telles que des aides aux projets associatifs à caractère culturel, la mise en place d’activités éducatives pendant le temps de cantine scolaire, l’information aux familles sur les possibilités d’activités culturelles à Bayonne, le soutien aux projets de mineurs issus d’associations bayonnaises, ainsi qu’aux rencontres de terrain entre les professionnels du secteur enfance et loisirs. Initiation aux musiques amplifiées Deux ateliers, l’un ouvert aux 10-12 ans, l’autre à partir de 13 ans, sur huit jours à raison de deux heures par jour, assurés par deux intervenants du CAEM Sud. Découverte du jeu musical en groupe Deux ateliers, l’un pour les 10 – 12 ans, l’autre à partir de 13 ans, à raison de deux heures par jour, assurés par des intervenants du CAEM Sud. Réservés aux enfants déjà initiés (même depuis peu). Arts du cirque Deux ateliers, l’un ouvert aux 7 – 9 ans, l’autre à partir de 10 ans, à raison d’une heure trente par jour, assurés par l’association Oreka. A la fin de chaque atelier, les participants produisent un enregistrement musical et participent à une compétition (échecs) ou à un mini-spectacle (arts du cirque). Bayonne Mag 07 VIE SOCIALE La Maison des associations «Un projet fonctionnel » La Ville a lancé le projet d’une Maison des associations. Située en bord de Nive, sur le terrain de Glain, cette réalisation aura pour vocation de mettre à la disposition des associations bayonnaises une salle polyvalente et des locaux de qualité, adaptés à leurs besoins. C’est le projet de l’équipe de l’architecte Nathalie Larradet qui a été retenu. Quelles ont été les contraintes dont vous avez du tenir compte pour établir votre projet ? Nathalie Larradet : Les trois contraintes principales dont nous avons du tenir compte sont, dans l’ordre d’importance : le fonctionnement (l’affectation des espaces, les matériaux utilisés, la fluidité des déplacements, la fonctionnalité et la convivialité), le site (la présence de l’eau, l’environnement urbain, le terrain, la végétation existante, l’orientation du soleil), et un projet conforme aux nouvelles exigences du développement durable (réaliser une bonne acoustique interne, faciliter l’accessibilité pour les handicapés, utiliser des matériaux robustes ne demandant pas d’entretien et vieillissant bien). Quels matériaux allez-vous utiliser ? Nathalie Larradet : Ma sensibilité se tourne vers l’utilisation de matériaux riches en texture et en coloration. Par sa couleur verte, le cuivre préoxydé se marie parfaitement avec les teintes de l’eau environnante. Utilisé sur les façades du rez-de-chaussée, il crée le lien entre le bâtiment, les espaces verts et l’eau. Le bois, matériau rustique de bord de mer et de rivière, s’allie naturellement avec le béton brut des façades et le cuivre. Il est utilisé au sol pour les terrasses et le cheminement principal, en pergola pour le 08 Bayonne Mag parvis et sera structurel pour le premier étage du bâtiment. Les façades du premier étage seront également habillées de bardages bois. Comment sera agencée la Maison des associations ? Nathalie Larradet : Un vaste hall d’entrée distribue tous les locaux de la maison. L’usager qui pénètre à l’intérieur du hall est immédiatement renseigné sur toutes les fonctions de la structure. Autour du hall et sur deux niveaux sont distribués les bureaux et autres petites salles. L’accès à la salle polyvalente de 1000 m2 se fera au bout du hall. Une cuisine relais et un bar lui sont attenants. Le savez-vous ? Projet définitif à l’automne 2003 Début des travaux au printemps 2004 Livraison au printemps 2005 - Coût : 3,2 millons d’euros pour en savoir plus www.ville-bayonne.fr rubrique mairie VIE SOCIALE Départ «Michèle Pintat, femme de cœur » Pendant vingt-six ans, elle est venue en aide aux Bayonnais en difficulté, les recevant à la mairie, allant chez eux, les soutenant dans leur démarche ou se tenant simplement à leur écoute. Aujourd’hui, c’est décidé, elle quitte ses fonctions d’adjointe à la solidarité, pour consacrer du temps à sa famille et à ses amis. Quand et comment êtes-vous entrée au Conseil municipal ? Michèle Pintat : Je suis rentrée au Conseil en 1977. Henri Grenet connaissait très bien mon mari et m’a demandé si cela m’intéressait de faire partie de la liste qu’il montait pour son prochain mandat. J’ai accepté son offre. Mais ne connaissant rien de la gestion municipale, je me suis très vite demandé ce que je faisais là. Avez-vous rapidement trouvé votre place ? Michèle Pintat : Pas tout de suite. Le Conseil comptait seulement quatre femmes et quarante hommes, dont beaucoup étaient installés dans leur fonction depuis des années, nous laissant peu de place. Cette situation était difficile et semblait sans issue. Très rapidement, j’ai rencontré Monsieur le Maire. Je l’ai mis au courant de ce que je ressentais : ne pouvant rien apporter, je préférais me retirer. Après m’avoir écoutée, Henri Grenet m’a proposé de réfléchir à une mission qui me serait propre et que je remplirais avec succès. Je m’y suis employée. Quelle a été cette mission ? Michèle Pintat : J’avais l’occasion de voir beaucoup de monde et à travers des rencontres, je me suis aperçue que certaines familles avaient de nombreux soucis. Petit à petit, et parce que j’étais une femme, donc plus facile d’approche, certains Bayonnais ont pris l’habitude de me confier leurs ennuis, leurs difficultés dans ce Bayonne où, à mon sens, il faisait bon vivre. Cette période coïncidait avec ce qui s’installait partout en France : une très grande paupérisation. Le gouvernement s’en est ému et a débloqué des crédits, dont la Ville a bénéficié en créant la Caisse d’aide aux Bayonnais en difficulté temporaire. C’est ainsi qu’a débuté mon rôle d’écoute et de conseil et lors du mandat suivant, je suis devenue adjointe au maire. Mon action s’est alors étendue aux personnes âgées. A l’issue de réunions publiques organisées dans les quartiers, mes collègues et moi tenions compte des désirs de rencontres, de repas, de goûters, de voyages entre retraités. Tout cela a contribué à rompre la solitude de personnes qui se sentaient coupées du monde extérieur, qui avaient les mêmes préoccupations et surtout la même volonté de continuer à vivre. Dorénavant, les Bayonnais cesseront de vous voir à la mairie ou bien encore dans les maisons de retraite. Ne vont-ils pas vous manquer ? Michèle Pintat : Je ne les quitte pas tout à fait ; ma relation avec eux sera toujours présente. A l’automne, j’avais décidé d’interrompre mes activités pour me consacrer entièrement à mon mari. Hélas, je n’ai pas pu le faire. Sa disparition m’a marquée, mais ma décision reste inchangée. Il est temps que je pense à moi, à mes enfants et à mes relations que j’avais un peu abandonnées par manque de temps. Savoir se retirer, c’est permettre à d’autres jeunes femmes de faire leurs preuves, de prendre leurs responsabilités, de vivre plus près des Bayonnais et surtout de les considérer. Avec Christine Lauqué, je crois que la succession est bien assurée. Bonne chance ! Le conseil municipal est modifié A la suite du départ de Michèle Pintat, l’ordre du conseil municipal a été quelque peu modifié : Jean-René Etchegaray devient premier adjoint et Marie-Christine Favoreu-Dumas est élue adjointe déléguée à la vie scolaire et à la petite enfance. Christine Lauqué reprend la charge de Michèle Pintat en qualité de conseillère municipale déléguée à la solidarité intergénérationnelle. Une nouvelle conseillère municipale vient compléter l’équipe du député-maire Jean Grenet. Il s’agit de Martine Levraud. Cette nouvelle venue a travaillé plus de quinze ans dans un service urbanisme et a donc choisi de participer essentiellement aux commissions techniques dont elle connaît bien les rouages. Martine Levraud Bayonne Mag 09 FINANCES Marchés publics «Comment la Ville P RÉSIDENT PIERRE POMMIEZ C ONSEILLER M UNICIPAL D ÉLÉGUÉ DE LA COMMISSION D ’ APPEL D ’ OFFRES TÉL. 05 59 46 60 20 C ABINET. DES . ELUS @ VILLE - BAYONNE . FR choisit-elle ses prestataires ?» Qu’est-ce qu’un marché public ? Comment est-il conclu ? Avec qui et pourquoi ? Telles sont les questions légitimes de nombreux citoyens. A la mairie de Bayonne, Pierre Pommiez, président de la commission d’appel d’offres, répond à nos questions. Qu’est-ce qu’un marché public ? Pierre Pommiez : un marché public est un contrat que passe la collectivité afin de se procurer des travaux, des fournitures et prestations de services, de tous types, comme, par exemple, la construction et l’entretien des bâtiments communaux, les travaux de voirie, l’équipement en matériels pour les services, les écoles, la fourniture de repas pour les cantines, etc. La collectivité est-elle libre de signer un marché avec n’importe quel prestataire ? Pierre Pommiez : Non, le Code des marchés publics exige une mise en concurrence des prestataires susceptibles de répondre à ses besoins dès lors que le marché à passer atteint la somme de 90 000 euros H. T.. C’est alors la commission d’appel d’offres, composée d’élus, du trésorier municipal et du représentant de la Direction départementale de la concurrence et de la répression des fraudes, qui, après avoir procédé à l’ouverture et l’examen des différentes offres, propose au Maire de retenir la proposition qui lui paraît être la plus intéressante, économiquement et financièrement parlant. 10 Bayonne Mag FINANCES La collectivité est-elle libre de consulter qui elle veut ? Pierre Pommiez : Non, pour les marchés supérieurs à 90 000 euros H. T., le Code des marchés publics impose le recours à la procédure de l’appel d’offres, garantissant ainsi la libre concurrence. Ajoutons que la Chambre régionale des comptes dispose aussi d’un droit de regard sur les travaux de la commission. Pour les marchés inférieurs à 90 000 euros H. T., et même si la législation ne l’y oblige pas, la Ville a systématiquement recours à l’appel d’offres simplifié qui permet, là aussi, d’obtenir le meilleur rapport qualité/prix. La taxe d’habitation en 4 questions Sur quels critères un marché est-il attribué ? Pierre Pommiez : Le critère de prix est important mais il n’est plus le seul. Qualités techniques, moyens, références, délais d’exécution, entrent aussi en ligne de compte. Est-il toujours possible de justifier un choix ? Pierre Pommiez : Oui, il est indispensable et obligatoire que la commission soit en mesure d’apporter une réponse objective et argumentée à toute entreprise qui souhaiterait connaître le ou les motifs pour lesquels son offre n’a pas été retenue. Qui la doit ? Toute personne occupant un logement au 1er janvier de l’année. Son montant est basé sur la valeur locative du logement et varie en fonction des ressources et de la composition du foyer. Ainsi, en 2002, 29% des Bayonnais en ont été exonérés, 32% l’ont payée partiellement et 33% en totalité. Qui la perçoit ? En 2002, le produit de cette ressource fiscale s’est réparti comme suit : - Commune : 75% - Département : 20% - Etat : 5%. Le savez-vous ? A quoi sert-elle ? La Commission d’appel d’offres se réunit une fois par semaine. En 2002, elle s’est prononcée sur 136 marchés. Les dossiers d’appels d’offres sont élaborés et traités, après avis de la Commission, par la « Cellule des Marchés Publics », laquelle occupe quatre personnes à temps plein. La taxe d’habitation fait partie des ressources de la mairie. Ces ressources permettent de financer le fonctionnement de la collectivité. Ainsi peuvent être proposés des services publics gratuits (par exemple l’état civil, la bibliothèque, l’entretien des écoles ou des espaces verts…). Il existe même des services payants dont le prix est peu élevé parce qu’une partie de celui-ci est pris en charge par la mairie. C’est le cas des tickets de cantine ou du coût des haltegarderies. Les avis d’appel d’offres sont consultables et téléchargeables depuis le site internet de la Ville. La taxe d’habitation va-t-elle évoluer en 2003 ? pour en savoir plus Le taux, pour la part qui concerne la mairie, va augmenter de 1,95%. www.ville-bayonne.fr rubrique mairie Bayonne Mag 11 CADRE DE VIE Vie quotidienne «Les nuisances sur le net» Dans la continuité de la campagne contre les nuisances, un mini-site Internet, accessible par le www.ville-bayonne.fr, rappelle aux internautes les informations concernant les nouvelles mesures mises en place. Ce site permet aux internautes de témoigner et de répondre en ligne au questionnaire concernant les déjections canines. Les guides d’information concernant les différentes nuisances sont disponibles en mairie ainsi que de nouveaux posters sur simple appel au 0 800 64 00 64. pour en savoir plus www.ville-bayonne.fr rubrique mairie > Travaux Des conduites renouvelées Devant l’obligation pour Gaz de France de renouveler 12 kilomètres de canalisation en fonte fragile, la municipalité a souhaité rénover, pour éviter de nouveaux travaux, l’ensemble des conduites souterraines sur le même secteur. Ainsi, les anciens réseaux d’assainissement, ceux d’ EDF ou encore ceux de la Régie des eaux seront remplacés. Les travaux se poursuivront jusqu’à la fin du second semestre 2003 en centre-ville et jusqu’à la fin 2005 en périphérie. 12 Bayonne Mag ENVIRONNEMENT La pollution du Prestige Le point de vue d’un marin «L’affaire de tous» Mi-janvier, la pollution liée au naufrage du pétrolier arrive sur les plages de la Côte basque. Des agents de la municipalité ont aidé au nettoyage des plages. Le député-maire Jean Grenet a souhaité montrer la solidarité de Bayonne avec ses voisines Biarritz et Anglet devant cette rude épreuve. La participation de la Ville s’est traduite par une aide en personnel et en matériel. Des agents municipaux ont reçu une information préalable sur les risques existants et sur les techniques de ramassage du fioul. Beaucoup d’entre eux se sont portés volontaires et huit agents sont partis sur les plages biarrotes les 5, 6 et 7 février dernier. > Témoignages Beñat Sedes, service logistique Pourquoi vous êtes vous porté volontaire au nettoyage des plages ? Tout d’abord parce que j’ai toujours vécu au Pays Basque et que voir cette saleté sur nos plages m’a fait beaucoup de peine. Nous avons été clairement informés des risques et nous avons reçu du matériel de protection. Le contact direct avec la matière était quasi impossible. Comment s’est déroulé le travail sur place ? C’était assez physique parce que l’on était harnaché et qu’il faisait très chaud, sinon tout s’est bien passé. Nous nous sommes occupés des filets, chacun avait une fonction bien définie. Je n’ai qu’un seul regret : n’y être allé qu’une seule fois. Jean-Claude Lafargue, service magasin général Qu’est-ce qui a motivé votre volontariat ? J’aime l’eau et j’aime la mer. Les plages, c’est l’avenir de nos enfants et aller les nettoyer c’est faire preuve de solidarité envers les générations futures. Si je n’avais pas été sélectionné, je l’aurais fait de toute façon avec une association ou autre chose… Comment s’est passée la journée ? C’est la Ville de Biarritz qui a préparé la journée et c’était très bien organisé. Nous étions chargés de ratisser le sable et de remplir la pelle-mécanique. La bonne ambiance ne nous a pas empêchés de travailler avec un gros « A. B. »* inscrit dans le dos ! * Aviron Bayonnais Hervé Cornen est Bayonnais depuis deux ans. Sensibilisé à l’environnement marin, il nous livre son point de vue d’homme de mer. Vous n’avez jamais quitté le littoral atlantique. Comment avez-vous réagi face au phénomène de la marée noire ? H. Cornen : J'ai vu la marée noire du 16 mars 1978 due au naufrage de l'Amoco Cadiz sur les rochers de Portsall. A chaque fois, je reste un peu sur la même impression d’une lutte entre David et Goliath. Le maire de Ploudalmezeau s'est battu pendant vingt ans pour toucher des dédommagements de la part des compagnies d'assurance. Après l’Erika, il y a eu le Prestige, et à chaque marée noire, on se dit : « Plus jamais çà ! ». Mais, il faut bien comprendre que dans un univers marin, le risque zéro n’existe pas. Cela dit, toutes les mesures de sécurité doivent être prises. Quel est, le plus grand danger encouru par le milieu maritime et son environnement ? H. Cornen : On porte beaucoup d’attention sur les pollutions comme les marées noires, pour des intérêts esthétiques ou touristiques, alors qu’elles disparaîtront vite à l’échelle de la nature. D’autres pollutions, comme celle des métaux lourds que certains poissons concentrent, peuvent être plus graves. Le Japon en a déjà fait la douloureuse expérience. A nous d’agir pour prévenir ce risque ! Bayonne Mag 13 PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ Dossier Jean-René Etchegaray témoigne 16 Centre ancien : Une politique de reconquête 16/17 Le renouveau à Saint-Esprit 18/19 Rive droite : de nouvelles opportunités 20/21 Le logement à Bayonne : le renouveau Restaurations en secteur sauvegardé, réaménagement urbain à SaintEsprit, rénovations et urbanisation dans les quartiers nord de la ville… Loin de régler tous les problèmes liés à l’habitat, Bayonne répond aux demandes qui se font de plus en plus nombreuses. Explications et présentations des projets dans les pages de ce dossier. pour en savoir plus www.ville-bayonne.fr 14 Bayonne Mag rubrique actualités DOSSIER Trois questions à Jean-René -R E Etchegaray, adjoint . 05 59 46 60 20 à l’aménagement @ . urbain JEAN A DJOINT ENÉ TCHEGARAY À L’ AMÉNAGEMENT URBAIN TÉL S . TRECU VILLE BAYONNE FR La physionomie de Bayonne a changé ces dernières années, notamment en matière de logement. Quelle volonté politique a présidé à ce changement ? Jean-René Etchegaray : C’est la volonté d’introduire de la mixité dans l’habitat qui a présidé à ce changement. En effet, si la loi SRU pose le principe de la mixité urbaine avec une obligation pour les communes de disposer d’au moins 20 % de logements sociaux, il faut savoir que Bayonne en dispose déjà de 30 %, soit moitié plus que le minimum fixé par ce texte. Il devenait donc nécessaire de rééquilibrer cette situation, notamment dans certains quartiers. Ce qui ne veut évidemment pas dire que Bayonne a cessé de fournir des logements sociaux, bien au contraire, notamment par l’action de l’Office public municipal des HLM. En participant aux côtés d’une trentaine de communes du bassin de vie à l’élaboration d’un nouveau PLH (Programme local de l’habitat), Bayonne fait de la mixité du logement un objectif recherché à l’échelle du département, de l’agglomération, de la ville et même du quartier. Les quartiers bayonnais ont chacun leur caractère. Comment a-t-il été possible d’adapter cette volonté de varier les logements et les populations sans dénaturer les particularités ? Jean-René Etchegaray : Lors du dernier plan d’urbanisme, nous avons ouvert certains secteurs à l’urbanisation en prenant grand soin de respecter les grands équilibres : naturel, urbain et sociaux. Il faut s’employer à re-densifier certains quartiers sans les dénaturer. Ainsi, on ne traite pas le quartier d’Arrousets comme on traite le quartier de Lesseps, chaque lieu doit conserver sa particularité. Ce qui importe, c’est de retisser du lien urbain et, par là même, du lien social. Quelles sont les évolutions prévisibles et souhaitables à moyen terme ? Jean-René Etchegaray : Le fait que Bayonne regroupe l’essentiel des équipements et des services et que d’importants efforts aient été concentrés en faveur de la qualité de vie, donnent encore plus d’attrait au logement bayonnais. Nous ne pouvons pas avoir pour objectif de régler tous les problèmes d’habitat à Bayonne. Notre ambition est de répondre aux demandes qui ne font que croître. Si l’habitat doit relever du secteur privé, c’est aussi l’affaire du service public ! A défaut, dans un marché tendu comme sur la Côte basque, on assistera impuissants à l’aggravation de la précarité et, à terme, de l’exclusion. Tout doit être mis en œuvre, à l’échelle de l’agglomération, pour que le droit à un logement décent ne soit pas un vain mot. 16 Bayonne Mag Centre ancien : Une politique de reconquête La réhabilitation des logements en secteur sauvegardé porte ses fruits. Depuis une dizaine d’années, la politique de reconquête du centre ancien, menée par la Ville et ses partenaires, a conduit à une amélioration de la qualité des logements bayonnais et un retour des familles en centre-ville. L’apparition de la notion de curetage au début des années 90 relance l’attrait du centre ancien. Pour faire du logement en centre-ville un vrai choix, il fallait effectuer un travail de qualité et, depuis 1990, le retour d’habitants en centre-ville montre que l’option retenue était la bonne. Avoir choisi la démolition pour pouvoir sauver les volumes habitables et éclairer les îlots d’habitation, a permis de mettre en évidence la valeur exceptionnelle de l’habitat bayonnais ainsi que la qualité des restaurations mises en œuvre. Depuis, tous les logements restaurés sont loués ou occupés. Ainsi, en misant sur l’exigence, Bayonne ne s’est pas trompée. En l’espace d’une dizaine d’années, le nombre de propriétaires occupants (même s’ils ne sont pas concernés par les avantages de la loi Malraux) est passé de 7 à 15 %, prouvant ainsi que l’adhésion à ce processus de rénovation en centre ancien est en plein dynamisme. DOSSIER > Colloque Malraux Du 27 au 29 mars 2003, au Château Neuf, le colloque Malraux , organisé à l’occasion des 40 ans de la loi éponyme, a rassemblé près de 200 congressistes, tous praticiens actuels de la loi Malraux. Bayonne a été choisie comme exemple réussi d’application de ladite loi et capitale de la France des secteurs sauvegardés… pour l’occasion ! > Curetage Cureter un immeuble signifie en démolir une partie située en cœur d’îlot. Il s’agit de logements dont les conditions d’éclairement, d’ensoleillement, de ventilation, d’hygiène ne répondent plus aux aspirations des résidants en ce début de siècle. > Témoignage La Loi Malraux : Le 4 août 1962, André Malraux, ministre de la Culture, faisait adopter une loi novatrice sur la protection du patrimoine historique ou esthétique et sur la restauration immobilière. Ayant compris la fragilité des centres anciens , il instaurait la protection de ces ensembles urbains par des «secteurs sauvegardés», instrument juridique qui permet d’aborder la conservation d’ensembles d’immeubles et, non plus d’un seul monument, leur sauvegarde et leur mise en valeur. De plus, en 1977, un dispositif d’investissement assorti d’avantages fiscaux a été instauré. Autre particularité, la Ville de Bayonne est à l’origine d’un article de loi, en 1995, permettant de défiscaliser la démolition, le curetage des maisons, consacrant ce paradoxe pourtant nécessaire, surtout pour un centre si construit : démolir pour protéger le patrimoine. Madame Chaix : « Ici, la vie de quartier est très sympa ! » Lorsque nous sommes arrivés voici un an et demi, tout le monde nous avait déconseillé d’habiter le centre ancien. Au début, pour des raisons financières, nous n’avons pas eu le choix. Aujourd’hui, nous ne regrettons rien : la vie de quartier est très sympa, le groupe scolaire très bien aussi, les Halles sont de l’autre côté du pont Pannecau, je vais travailler à vélo, l’appartement que nous louons est très clair et fonctionnel et comme il s’agit d’une restauration en centre ancien, le loyer est conventionné. Il y a beaucoup d’échanges et la chose la plus significative, à en écouter l’équipe du groupe scolaire, est l’apparition d’une vraie mixité sociale liée à la politique de restauration. Un vrai brassage ! C’est vraiment très agréable, sauf le bruit. C’est vrai que l’on a l’impression que les gens qui viennent faire la fête dans ce quartier ne pensent pas que des familles puissent y habiter. > Pratique La direction du développement urbain regroupe les services urbanisme et aménagement. Elle assure, pour les habitants comme pour les professionnels, des missions d’information : sur les règles d’urbanisme, les possibilités de construire applicables sur la communes, la réhabilitation en centre ancien ainsi que l’instruction des principales autorisations nécessaires à la construction : certificat d’urbanisme, permis de construire… Un service d’accueil situé au 2e étage (côté rue Bernède) est ouvert en permanence au public aux heures d’ouverture de la mairie. Tél. : 05 59 46 62 66 pour en savoir plus www.ville-bayonne.fr rubrique mairie > La loi SRU Cette loi vise à faire en sorte qu’au terme d’une période de 20 ans, chaque commune urbaine dispose de 20 % au moins de logements sociaux. La loi SRU instaure un prélèvement fiscal par logement manquant sur les recettes fiscales des communes qui n’ont pas atteint ce seuil. Entre 1979 et 2001, 2068 logements ont été financés, dont 467 avec curetage. Soit un investissement total de 5,2 millions d’euros dont 10,9 millions d’euros de subventions de l’ANAH et 1,5 million de la Ville. Bayonne Mag 17 DOSSIER Le renouveau à Saint-Esprit L’entrée de ville de la rue Maubec dont la rénovation a démarré avec la réhabilitation de l’habitat par la mobilisation des propriétaires privés dans le cadre de l’OPAH* et la relance de la dynamique de mixité par des interventions ciblées de l’office HLM, fera l’objet d’une création d’espaces verts et de parcs de stationnement, d’une création de cheminements piétons, d’une restitution des espaces verts du lavoir, d’un aménagement d’espaces de jeu, enfin, d’un retraitement de la voirie et du stationnement. Illustrations : Valérie Saintorens Ce quartier a une forte identité. Si pendant longtemps il a souffert de la réputation de tous les quartiers « de gare », il vit aujourd’hui un renouveau grâce à un retour significatif d’une population jeune et grâce également à un projet de renouvellement urbain d’envergure. Présentation en textes et en images. Le quai de Lesseps ne sera pas en reste. En projet : restitution des bords de quai aux cyclistes et aux piétons, réorganisation de la circulation et du stationnement, reconquête immobilière. Square Bergeret La gare et la Place de la République, pôle d’échanges et d’activités de la rive droite, vont subir de profonds réaménagements. Ainsi, les places attenantes à la gare vont être dédiées aux piétons, les monuments et les bâtiments présentant un intérêt architectural seront rénovés et un programme d’action sur le commerce de proximité sera lancé. *OPAH : opération programmée d’amélioration de l’habitat Boulevard Alsace Lorraine 18 Bayonne Mag Quai de L Lesseps DOSSIER Place d’Albret > Témoignage Benoît Bessou « J’aime l’esprit village de ce quartier » Mon grand-père était garagiste rue Maubec et j’ai pratiquement toujours vécu dans ce quartier avec mes parents. Lorsque j’ai voulu acheter, c’est à Saint-Esprit que j’ai concentré mes recherches. J’ai eu le coup de cœur pour un appartement situé place de la République. De la vieille pierre, une vue magnifique sur l’Adour et le Pont Saint-Esprit… c’était tout ce que j’aimais. J’ai fait des travaux intérieurs et j’ai reçu des aides de l’ANAH *et de la Ville lorsqu’il a fallu refaire la façade. Ce qui me plait ici ? J’aime l’esprit village de Saint-Esprit et le fait de tout avoir sous la main : boulangerie, pâtisserie, boucherie, charcuterie, enseigne de grande surface… tout y est et en plus, ici, les gens se disent bonjour ! *A.N.A.H. : Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat > Témoignage Sébastien et Karine : « Un quartier qui fait aimer la ville » Ce sont les parents de Sébastien qui ont acheté l’appartement : « Parce que c’était le plus adapté en terme de prix et que les travaux à réaliser étaient plus de l’ordre du rafraîchissement que du gros œuvre. Ensuite parce que la proximité avec la gare était importante car nous ne travaillons pas à Bayonne. » Karine précise : « C’est petit à petit que nous avons découvert le quartier. Le cinéma à deux pas de chez nous et tous les commerces. On peut tout faire ici, c’est un quartier très tranquille et les commerçants ne baissent pas leur rideau à 12 h ou à 19 h précises. On sent une grande mixité ici, il suffit d’aller faire ses courses au coin de la rue pour s’en rendre compte. L’immeuble que nous habitons en est aussi un bel exemple : une famille d’origine portugaise, un militaire, un étudiant et nous deux. » Et elle ajoute : « A Saint-Esprit, tout va dans le bon sens, c’est un quartier qui fait aimer la ville. » Bayonne Mag 19 DOSSIER Rive droite : de nouvelles opportunités Si de nombreux logements sociaux se trouvent sur la rive droite, des projets d’urbanisation sur les quartiers d’Arrousets et d’Habas visent à diversifier les types de logement et à réintroduire de la mixité sociale. Les deux grands secteurs d’urbanisation future sont les quartiers d’Arrousets et d’Habas où il existe encore quelques zones recèlant de belles potentialités. Ainsi, à Arrousets, dans le cadre de la ZAC, près de 360 logements, essentiellement des maisons individuelles, des maisons accolées ou des petits logements collectifs seront construits courant 2004-2005 et accessibles en grande partie à la propriété. Même chose pour le quartier d’Habas-la-Plaine qui présente encore quelques opportunités foncières à Saute Ruisseau, sur le chemin de Hargous ou sur la RN10. De petites maisons individuelles à Arrousets 20 Bayonne Mag DOSSIER > Témoignage Des réhabilitations en perspective Concernant les bâtiments existants, une étude est en cours, dans le cadre de la politique de ville, et concernera, entre autres, la rénovation des plateaux Saint-Etienne et SainteCroix. Cependant, le travail a déjà commencé, notamment dans le quartier Codry, sur le plateau de Saint-Etienne, où douze pavillons dotés chacun de jardins privatifs, ont été réhabilités par l’Office public municipal HLM. Cela fait quarante-six ans que Simone habite ce même duplex de la résidence Codry, auquel elle est très attachée. J.C .GOMMEZ-VAEZ ADJOINT AU MAIRE PRÉSIDENT DE L’ OFFICE PUBLIC MUNICIPAL HLM TÉL. 05 59 46 60 29 C ABINET. DES . ELUS @ VILLE - BAYONNE . FR Entretien avec Jean-Claude Gommez-Vaez, président de l’Office public municipal HLM. Comment ces douze pavillons, conviviaux et qualitatifs, ont-ils intégré le parc locatif HLM ? J.C. Gommez-Vaez : Ces bâtiments ont été construits par la Ville en 1953 pour en faire des logements sociaux. En 1982, ils ont été rachetés par l’Office municipal HLM qui y a effectué une première réhabilitation (mise aux normes de sécurité, isolation thermique et installation du chauffage central), pour offrir plus de confort aux locataires. Quelle est l’ampleur des rénovations plus récentes ? J.C. Gommez-Vaez : Ces rénovations ont fait partie du programme pluri-annuel 2002, constitué d’opérations lourdes (mise aux normes de sécurité, avec la réfection des réseaux électriques et sanitaires ou la mise en place d’ascenseurs par exemple). Le coût de ces travaux était relativement élevé, 415 000 euros TTC, soit 38 000 euros par logement. A-t-il été répercuté sur le montant des loyers ? J.C. Gommez-Vaez : Très modérément. Les logements conservent un loyer très modéré, malgré une légère augmentation (260 euros pour un T3, 330 pour un T4). Qui plus est, comme à chaque intervention, le projet a d’abord été proposé aux locataires et réalisé avec l’accord de la majorité d’entre eux. Comment les locataires de ces pavillons ont-ils été choisis ? J.C. Gommez-Vaez : Dans cette cité, les locataires sont là depuis longtemps. Lorsqu’il y a une vacance, ce qui est rare, la commission de l’Office municipal attribue le logement selon ses critères habituels (montant des ressources et situation familiale principalement). L’Office est-il propriétaire d’autres pavillons de ce type ? J.C. Gommez-Vaez : Non, mais la société Habitat Sud-Atlantique, autre organisme HLM bayonnais, est propriétaire de la résidence du Hameau des fontaines dans le quartier Saint-Etienne. Cela dit, l’Office municipal offre des logements dans tous les quartiers de Bayonne, y compris le centre, où il remplit une mission de réhabilitation particulière. « Mon mari a participé à la construction du bâtiment ; il lui plaisait beaucoup. Nous avons eu la chance d’accéder à un logement dès son ouverture. J’y ai élevé mes cinq enfants, dit-elle fièrement, et c’est là que je conserve tous mes souvenirs. J’aime vivre ici, même si le quartier a beaucoup changé. Avant, la résidence était entourée de champs de maïs, l’accès n’était qu’un chemin et tous les jardins étaient décloisonnés. Aujourd’hui, les voisins sont plus nombreux et l’on se côtoie moins. C’est dommage, mais il faut vivre avec son temps. Comme disent mes petits-enfants : « Elle est finie cette époque où l’on roulait en carriole ! ». Pour ma part, le plus grand confort que j’ai trouvé au changement a été l’installation du chauffage central. J’ai tellement souffert du froid autrefois… » > Témoignage Philippe Ribeton, président de l’association Bayonne Centre Ancien et professionnel de l’immobilier « Il me semble que le projet d’urbanisation rive droite est un projet global qui regroupe Saint-Esprit, Saint-Etienne, la vieille route d’Urt et le sud des Landes. Il aura une incidence forte sur la qualité du marché, c’est-à-dire sur le juste prix. Cet apport de foncier sur la rive droite peut rééquilibrer les marchés et réintroduire de la mixité sociale dans ces quartiers. Il est important de rénover l’existant et de permettre l’accession à la propriété à des prix raisonnables : c’est aussi cela contribuer à la mixité sociale ! » Bayonne Mag 21 PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ Vie de la Cité Etre une femme en Pays Basque au XIXe siècle 24 Les Maimorables 2003 25 Journées du chocolat 26 Foire au jambon 26/27 Bayonne fête le cidre 27 Arnaud Saez 28/29 PMI des Hauts de Sainte-Croix 30/31 Les nouveaux habitants à l’Hôtel de Ville 31 Un avant goût d’été A Bayonne, il y a comme un petit quelque chose dans l’air qui annonce l’été, c’est ainsi, et l’actualité de ces pages le prouve : Les Maimorables, les journées du chocolat, la journée du cidre, la foire au jambon, l’actualité associative… mais aussi : un hommage à Saez, artiste et affichiste des Fêtes de Bayonne, une invitation au voyage à la Protection materno-infantile des Hauts-de-Sainte-Croix et un retour sur la condition des femmes en Pays Basque au XIXe siècle. pour en savoir plus www.ville-bayonne.fr rubrique actualités HISTOIRE Etre une femme en Pays Basque au XIXe siècle Les 25, 26 et 27 février, le service éducatif du Musée Basque et de l’histoire de Bayonne organisait un stage intitulé : Culture de la mémoire, musée de société et archives. Quelques morceaux choisis après l’intervention de l’ethnologue Terexa Lekumberri sur le thème Mémoires de femmes : images de femmes au musée. Historiquement, la femme basque est longtemps apparue au second plan d’activités masculines comme la pêche ou les labours. Un tableau de Ramiro Arrue, appartenant au musée Basque et intitulé Familles de pêcheurs et de paysans illustre bien cette représentation de la femme basque : elle est idéalisée, rassurante par son côté maternel et presque insignifiante tant elle semble faire partie du décor. Cette vision de la femme idéale, laborieuse et corvéable à souhait, est également présente dans des écrits du XIXe siècle : « Porter de lourds fardeaux sur la tête, des denrées dans les corbeilles, (…) se charger encore de leur petit enfant : tel est le spectacle qu’elles donnent sur les montagnes » Cet engouement est tempéré par une féministe d’avant-garde, la baronne d’Etxauz, lorsqu’elle évoque l’inégalité des salaires : « Quoique la femme du Pays Basque travaille aussi bien que l’homme, elle gagne comme ouvrière agricole beaucoup moins que lui (…) » Comme dans de nombreuses sociétés, la femme est sacralisée dès l’instant où elle devient mère. Mais aujourd’hui, seules 3% des agricultrices du département utilisent un service de remplacement maternité créé pourtant en 1977 : « rôle mal défini de la jeune agricultrice, difficultés à s’avouer fatiguée et remplaçable, remise en question de la solidarité familiale… ». Ces quelques exemples tendent à démontrer que si des efforts étaient à produire au XIXe afin d’améliorer le quotidien des femmes en Pays basque, cette préoccupation demeure d’actualité au XXIe siècle. Service éducatif du Musée Basque Argitu Tél. : 05 59 59 08 98 Site internet : www.musee-basque.com 24 Bayonne Mag EVENEMENT Les Maimorables Une première : « Bayonne Battle Hip Hop » Pour l’édition 2003 des Maimorables, la Scène nationale de Bayonne innove en proposant, en partenariat avec la MVC SaintEtienne, le premier concours transfrontalier de Hip Hop. Explications. Le « Battle » est une pratique très présente dans la culture Hip Hop. Plus qu’une compétition de danse, il s’agit d’un défi dansé par équipes, un face-à-face. Les danseurs se positionnent en cercle et les équipes se répondent, en améliorant à chaque fois le mouvement et en en créant d’autres, toujours plus osés et plus compliqués. Le but : impressionner ses adversaires, le public, et surtout le jury. Un jury qui sera composé, à Bayonne, de danseurs reconnus : un de la compagnie Rêvolution et Blaise, un des danseurs les plus en vue de la scène Hip Hop (compagnie Aktuel Force). Afin de prouver au public qu’ils sont aptes à juger la compétition, les membres du jury se livreront à une démonstration en ouverture du « Battle ». Pour le reste, de nombreux danseurs français et espagnols seront invités à concourir lors de ce premier « Battle » bayonnais. Ce spectacle très visuel est une rencontre de type nouveau, pour tous publics, qui pourrait devenir un rendez-vous annuel. Le samedi 10 mai à 17 h au boulodrome de Saint-Etienne Un stage avec la Compagnie Rêvolution Pour les vacances de Pâques, les jeunes danseurs de la MVC Saint-Etienne ont suivi un stage avec un danseur de la compagnie Rêvolution. Ils répèteront la chorégraphie avec leur professeur Laëtitia Pescrilli et se produiront en première partie du « Battle ». Des ateliers de graff avec Blade Des ateliers de graff encadré par Blade, une pointure en la matière, ont lieu à la même période. Pour plus de renseignements MVC Bayonne centre-ville : 05 59 25 57 94 MVC des Hauts-de-Sainte-Croix : 05 59 55 09 23 MVC de Saint-Etienne : 05 59 55 22 39 2003 Programme Ces spectacles sont accessibles à un tarif préférentiel (7 euros) pour les moins de 30 ans et les bénéficiaires du RMI. Humour Chanson Achille Tonic Shirley et Dino le duo Mardi 22 avril à 21 h au Théâtre de Bayonne Bévinda Lundi 12 mai à 21 h au Théâtre de Bayonne Musique-Création Tchavolo Schmitt sextet Jeudi 24 avril à 21 h au Théâtre de Bayonne Orchestre Bayonne-Côte Basque Conte musical – Peio Cabalette Le rêve de Tatou Tatou Opéra pour enfants de Holstein Samedi 17 mai à 21 h et Dimanche 18 mai à 18 au Théâtre de Bayonne Comédie musicale Humour Les tréteaux de la pleine lune Merlin l’enchanteur Mardi 29 avril à 20 h au Théâtre de Bayonne Les Désaxés La planète des sax Mardi 20 mai à 21 h au Théâtre de Bayonne Théâtre musical Spectacle gratuit Théâtre musical Jazz manouche Petit tango sur l’eau Mercredi 30 avril à 15 h 30 à la MVC Bayonne centre-ville Hervé Suhubiette La grande évasion Mardi 27 mai à 20 h au Théâtre de Bayonne Danse-Musique Danse Hip Hop Compagnie Georges MomboyeAdjaya Mardi 6 mai à 21 h au Théâtre de Bayonne Compagnie Rêvolution Triptyk Lundi 2 juin à 21 h et mardi 3 juin à 21 h au Théâtre de Bayonne Humour Chanson Compagnie Chapertons Boom Vendredi 9 mai à 21 h au Théâtre de Bayonne CharlElie en concert Samedi 7 juin à 21 h 30 à l’Esplanade des Hauts-deSainte-Croix Danse Hip Hop Premier « Bayonne battle Hip Hop » Samedi 10 mai à 17 h au boulodrome du quartier Saint-Etienne pour en savoir plus www.ville-bayonne.fr Spectacle gratuit Informations Théâtre de Bayonne : 05 59 59 07 27 Scène nationale de Bayonne et du Sud-Aquitain : 05 59 55 85 05 rubrique spectacle Bayonne Mag 25 EVENEMENT Journées du chocolat Foire au jambon : une belle fête ! Pour sa 9e édition, la Foire au jambon s’est installée les 17, 18 et 19 avril sur le carreau des Halles. Un rendez-vous incontournable, annonciateur de l’été. Le Portugal à l’honneur Pour le 10e anniversaire des Journées du chocolat, L’Académie du chocolat de Bayonne, selon la tradition, rend hommage au Portugal. Les historiens s’accordent pour situer le développement de la fabrication chocolatière à Bayonne au début du 17e siècle. Ce sont les juifs portugais qui, fuyant l’Inquisition, se sont installés dans le quartier Saint-Esprit et ont apporté cette pratique. Quatre cents ans plus tard, Bayonne cultive encore cet héritage. C’est donc très naturellement que pour le 10e anniversaire des Journées du Chocolat, l’Académie a souhaité honorer le Portugal. Au programme : trempage du chocolat dans les rues les vendredi et samedi après-midi, animation par des groupes folkloriques et réception des nouveaux ambassadeurs. Parmi les impétrants, le torero Victor Mendès et l’écrivain Michèle Kahn sont déjà annoncés. Les vendredi 30 et samedi 31 mai dans les rues de ville Une recette du XVIIe siècle : la conserve de chocolat "Prenez deux onces de chocolat rapé, faites cuire une livre de sucre à la première plume, et mettez vôtre chocolat dedans; remuez-le pour le délayer, et la dressez toute chaude." Conversion : Once: 30,6 g / Livre: 489,5 g Extrait du bulletin du Musée Basque, n° 160, 2002 : Le chocolat dans la région bayonnaise fin XVIIe et XVIIIe siècle : diffusion, variété et usages, p. 3-18, par Frédéric Duhart (EHESS/Paris) C’est sur le carreau des halles, sous un meilleurs jambons des paysans pro- grand chapiteau, que se sont installés ducteurs de la région. Le premier 26 charcutiers de la région. Ils propo- prix, un chèque de 750 euros offert sent leurs produits à la vente et à la par l’Office de tourisme de Bayonne, dégustation, animant ainsi cette foire les deuxième et troisième prix des dédiée au roi jambon et enracinée bons d’achat de, respectivement, 300 dans la tradition médiévale de la ville. euros et 150 euros offerts par l’Office Cette année, sur les quais de Nive, de commerce et à valoir chez les com- plus de 24 exposants ont participé à merçants Bayonne La Belle Vie ont la foire gourmande… Confits de fait des heureux. canards, vins et foies gras, tous les Le samedi 19 avril dans l’après-midi, produits régionaux étaient présents. la procession des confréries gastronomiques a animé les rues de la ville. Durant ces trois journées de bomban- La fête s’est clôturée par l’intronisa- ce, certains rendez-vous étaient à ne tion des nouveaux chevaliers de la pas manquer. Ainsi, le jeudi 17 avril, la confrérie du Jambon de Bayonne au journée a débuté dès 8 h du matin cours du grand chapitre magistral. avec le concours du jambon fermier. Depuis cinq ans, il récompense les 26 Bayonne Mag EVENEMENT Bayonne fête le cidre A l’occasion de Sagarno Eguna qui s’installe le 24 mai à la Porte d’Espagne, le Musée Basque et de l’histoire de Bayonne présente une exposition : “Sagarraz, histoires de pommes”. Les objets et documents exposés témoignent de l’importance économique et culturelle des pommes et du cidre dans l’histoire de Bayonne et du Pays Basque. Des écrits du XIVe siècle, précieusement conservés par les Archives municipales, montrent que le commerce du cidre était l’une des activités principales du port de Bayonne. Chaque étape de sa fabrication est expliquée à travers les différents instruments utilisés : alambic, pressoir, et barrique sont présentés. A redécouvrir, les nombreuses variétés de pommes de la région : errezilla, anixa, dona mari sagarra… autant de noms oubliés depuis plusieurs siècles. > Témoignage Comment se déroule le contrôle des jambons présentés au concours ? Yvon Lambure, charcutier-traiteur : Du 24 mai au 22 juin. Musée Basque et de l’histoire de Bayonne. 37 quai des corsaires. TLJ sauf lundi et jours fériés, de 10h à 18h30 et le mercredi jusqu’à 21h30. Programme de Sagarno Eguna 24 mai, à la Porte d’Espagne. Organisée par la radio Gure Irratia, la Gau Eskola et les deux ikastolas bayonnaises, la fête du cidre propose : 11h Baionan Kantuz place Lacarre et galerie des Halles. 16h Animations musicales dans les rues, autour de la Porte d’Espagne. 18h Ouverture officielle de Sagarno Eguna par les maîtres cidriers. Dégustation gratuite de 2000 litres de cidre, dans 20 stands de tapas tenus par 20 associations bayonnaises. 20h Début du service des 500 soupers cidreries sous chapiteau. 22h Concert Bal avec le groupe de trikititxa Imuntzo eta Beloki. 23h30 Animation DJ avec Xano eta lagunak Animation pour enfants avec châteaux gonflables et coin détente. « Nous testons les jambons au moyen d’une fine sonde, du buis ou un péroné de cheval dont la caractéristique est de ne pas s’imprégner des composants des jambons précédemment testés. Au cours du sondage à des points bien définis, les jambons doivent dégager une bonne odeur jusqu’à l’os. Après quoi, les membres de la Confrérie du jambon de Bayonne apposent un sceau sur les jambons, autorisant ainsi leur mise à la vente. Grâce à ce concours on constate une progression constante d’apport de ces jambons qui est aujourd’hui de 20 % et qui ne cesse d’augmenter. Ce qui prouve l’intérêt de cette filière. » Vente des billets pour le repas, à partir du 12 mai à l’Office de Tourisme. Bayonne Mag 27 PORTRAIT Arnaud Saez : un artiste populaire Il est parti le 8 février 2003, ce grand monsieur au béret vissé sur la tête et au sourire accroché aux lèvres. Affichiste de renom, il était également peintre, sculpteur et décorateur. Témoignages de ceux qui l’ont aimé et ont approché son art de près. “Une palette de talents” Jean-Paul Salducci « Il aimait la corrida, l’Aviron Bayonnais, la peinture et la sculpture et toute sa vie il a fait ce qu’il a aimé. » Jean-Paul Salducci, lui aussi, aime la sculpture et la peinture, bien sûr celle de Saez. « Même si je possède quelques toiles, ce sont ses affiches que je collectionne avec le plus de passion depuis près de 30 ans. J’en ai chiné certaines, les plus vieilles, Arnaud Saez m’en a donné d’autres. J’ai ainsi plusieurs originaux dont celui des fêtes de 1994 qui était sur fond rose mais qui fut imprimé en vert au dernier moment. Je pense les aimer toutes. Peut-être que ma préférence va au joueur de txistu, l’affiche de 1957, elle a une petite histoire. Saez faisait graver et imprimer ses affiches chez l’imprimeur Sordes. Là-bas, les plaques d’imprimerie étaient taillées dans du linoleum à la lame de rasoir par un graveur espagnol, Manolo Perez. Pour le remercier de ce travail minutieux, Saez l’a représenté sur l’affiche des fêtes de 57. Tout le monde l’avait reconnu… sauf lui ! » Saez n’a pas été seulement l’affichiste « officiel » des fêtes 28 Bayonne Mag de Bayonne. On peut aussi découvrir dans la collection de M. Salducci, des affiches de colloques ou encore une affiche de cinéma (le Dionysos de Jean Roch), preuve de la palette des talents de l’artiste. PORTRAIT L’atelier des arceaux rue Port-Neuf C’est dans son petit magasin de décoration des arceaux Port-Neuf “ Un décorateur de talent ” Henri Duverdier qu’Arnaud Saez travaillait. Il a passé toute sa carrière là, debout, jusqu’à l’âge de 90 ans, travaillant tous ses modèles au pistolet, à la règle et au compas. D’abord sur un calque, au petit format, il reproduisait ensuite ce patron grandeur nature et le colorisait à la peinture. Ce qui évoque des souvenirs à Jean-Paul Salducci : « Il était très stressé dès que ça touchait à l’affiche des fêtes. Il lui fallait pratiquement une année pour réfléchir à ce qu’il allait produire. Ce qui est sûr, c’est qu’il a mené ses passions jusqu’au bout ! ». Et la Comment avez-vous rencontré Arnaud Saez ? H. Duverdier : Nous nous sommes connus pendant la guerre. Nous nous réunissions à une dizaine dans un atelier, rue Victor-Hugo, pour peindre. Dupuis, le patron, l’ami, nous corrigeait. Voilà comment nous avons commencé notre travail d’équipe. première d’entre-elles n’était-elle pas Bayonne ? Et la décoration dans tout ça ? H. Duverdier : Le père de Saez, qui était sculpteur “Un maître de l’affiche” Louis-Frédéric Dupuis sur bois, lui a appris le métier dans son atelier. Quelques années plus tard, après s’être intéressé Quel regard portez-vous sur le travail de votre ami Arnaud Saez ? L.F. Dupuis : « Saez était d’une nature profondément artiste. Je ne peux pas le juger sur son œuvre de décorateur que je ne connais pas. Aussi je pense en premier lieu à ses dessins et ses peintures réalisées à l’atelier de la rue VictorHugo avec tant de facilité, d’imagination. Mais je pense surtout à ses affiches des Fêtes de Bayonne qu’il nous donnait depuis longtemps, si pleines de fantaisie et d’esprit, d’une rigoureuse composition et où on retrouvait toujours son style si personnel. J’admirais qu’il puisse tous les ans renouveler le thème de ses compositions sur les Fêtes. Je le considère comme un maître de l’affiche ». aux antiquités et avoir créé des meubles de style, Arnaud s’est tout naturellement dirigé vers la décoration, activité qu’il a développée avec beaucoup de compétence et de talent. Vous avez travaillé ensemble de nombreuses fois ? H. Duverdier : Oui. Nous avons réalisé plusieurs ouvrages « mano a mano » au cours desquels j’ai apprécié la qualité de son travail fait d’imagination et de rigueur. Un des chantiers auquel il tenait le plus a été celui Louis-Frédéric Dupuis est né en 1909 à Bayonne. Il fut l’élève de Pierre Laurens puis de Pierre-Albert Laurens aux Beaux-Arts de Paris avant d’enseigner à l’Ecole de dessin et de peinture de Bayonne. Son œuvre témoigne d’une recherche constante de l’équilibre et de la plus grande expressivité. Il est le plus admirable descendant de l’école de Bayonne. de la décoration de l’hôtel de ville de Bayonne. Arnaud a réalisé le mobilier, les boiseries murales, les tentures et les plafonds. Le bureau du maire est un exemple de la qualité de son travail. Dans ses œuvres, il cherche à mieux connaître la culture des disciplines qu’il pratiquait : dessin, peinture, sculpture, décoration. Arnaud Saez, qui s’est formé lui-même, a su développer ses dons d’intelligence et de sensibilité dans un sens créatif fait d’humour et de liberté d’esprit. Bayonne Mag 29 BLOC NOTES VIE DES QUARTIERS P.M.I. des Hauts-de-Sainte-Croix : «Un lieu d’accueil convivial » Au service de la Protection materno-infantile (P.M.I.) des Hauts-de-Sainte-Croix, une plasticienne a transformé la salle d’attente en « agence du voyage », pour en faire un lieu d’accueil plus convivial. Sur place, les réactions des familles… Fanny, accompagnée de son fils Romain, 4 mois. « Je fréquente la P.M.I. depuis mon premier enfant, qui a cinq ans maintenant. J’ai assisté à l’installation du décor, mais ce que j’ai trouvé le plus intéressant, c’était l’animation qui a eu lieu fin janvier. J’ai surtout aimé la projection d’un film sur l’univers, montrant des étoiles et des planètes. Cela attirait le regard des enfants. Un jour, l’artiste nous a invité à boire un verre, et a dansé un menuet. Ça m’a plu. Nous avons ainsi eu l’occasion de discuter entre mamans. L’ambiance était différente de celles des consultations habituelles ; dès qu’il y a du monde dans la salle, on ose moins se parler. L’artiste nous a également demandé d’écrire à nos enfants, et de lui remettre nos petits mots ; ce que j’ai fait. Les a-t-elle envoyés ? » (NDLR : la réponse est oui) Béatrice, grand-mère de Kylian « J’ai connu la P.M.I. il y a vingt-trois ans, pour mes propres enfants. C’est la première fois que je suis grand-mère et j’en suis gaga… Le lieu a beaucoup changé, surtout la salle d’attente qui est plus grande qu’avant. Le décor est accueillant. Pour moi, il représente toutes les nations, les religions du monde, parce que ces grandes cartes accrochées au mur semblent sans frontières. J’ai l’impression qu’il y a un peu de tout, des terres, des fleuves, la mer… C’est convivial. » 30 Bayonne Mag VIE DES QUARTIERS Les P.M.I., lieux de consultations Les consultations des nourrissons et des enfants jusqu’à six ans sont gratuites dans toutes les Protections materno-infantiles de France. A Bayonne, il existe six lieux de consultations possibles. Grand-Bayonne : Les Hauts-de-Sainte-Croix : Centre médico-social, 8, rue Douer Tél. : 05 59 25 44 10 Le mardi de 14 h à 16 h sans rendez-vous Le 1er lundi du mois sur rendez-vous au 05 59 52 30 50 Place des Gascons Tél. : 05 59 55 07 29 Le lundi de 14 h à 16 h sur rendez-vous Le jeudi de 9 h à 12 h sur rendez-vous et de 14 h à 16 h sans rendez-vous Polo-Beyris : Saint-Esprit : Maison de la Vie citoyenne Avenue du Polo Tél. : 05 59 63 21 40 Le mercredi de 9 h à 11 h 30 sur rendez-vous Un samedi par mois de 9 h à 11 h 30 sur rendez-vous Immeuble social 18, ter bd Alsace-Lorraine Tél. : 05 59 55 72 34 Le lundi de 13 h 30 à 16 h sur rendez-vous Petit-Bayonne : Camps-de-Prats Bâtiment 11 Tél. : 05 59 25 42 18 Le vendredi de 14 h à 16 h sans rendez-vous Habas-la-Plaine : Tour C3 Place Elie-Lambert Tél. : 05 59 55 16 81 Le 1er et le 3e vendredi du mois de 14 h à 16 h sur rendez-vous Une initiative du Conseil général L’installation d’une « agence du voyage » au service de la Protection materno-infantile (P.M.I.) des Hauts-de-Sainte-Croix a été initiée par le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, dont ce dernier dépend. En demandant l’intervention d’artistes (plasticiens, musiciens, etc.), le service des P.M.I. souhaite transformer les salles d’attente en lieux d’accueil. De 2002 à 2004, 45 734, 71 euros sont investis dans plusieurs des 41 centres de consultation du département pour différentes actions d’éveil culturel. Les nouveaux habitants accueillis à l’Hôtel de Ville Vendredi 14 mars, la municipalité recevait les nouveaux habitants bayonnais. Près de 250 personnes ont assisté à la réception. Parmi elles, Véronique Sevrain qui a quitté la Gironde pour Bayonne voici maintenant quatre mois. “J’ai quitté Bordeaux et Arcachon pour rejoindre mon ami qui est Bayonnais. Je trouve cette ville très belle. J’aime ce côté festif et chaleureux. Cette réception des nouveaux Bayonnais est une bonne initiative. On va pouvoir rencontrer des gens de la municipalité et des nouveaux arrivants qui ont peutêtre des problèmes d’intégration. La beauté de la région, la proximité avec l’Espagne, la mer, la montagne, ne font pas oublier aussi vite que cela notre ville d’origine. S’adapter à un nouvel environnement, à une nouvelle façon de vivre… Ce n'est pas toujours facile. J’ai eu la chance de trouver un emploi immédiatement en arrivant et je reste persuadée qu’il y a plein de choses à faire dans cette ville, plein de secteurs à développer. Il faudrait peut-être commencer par former une association des nouveaux Bayonnais*, histoire de se serrer les coudes. Ce serait une bonne idée ça !” *NDLR : Cette association existe, il s’agit de Bayonne Accueille Pour plus de renseignements : Marie-Christine Favoreu-Dumas – Tél. : 05 59 59 17 33 Bayonne Mag 31 A C T U A L I T É A S S O C I AT I V E 3e FESTIVAL D’ARTS VIVANTS Du 6 au 8 juin, l’association Oreka organise le troisième festival d’arts vivants aux remparts de Mousserolles. A travers ce festival, dont l’accès est entièrement gratuit, des centaines de professionnels et d’amateurs se retrouvent autour d’une même passion, celle des arts du cirque. Jusqu’à présent surtout tournées vers la jonglerie, ces rencontres s’étoffent en disciplines : acrobaties et équilibres, chants et comédies burlesques, concerts… Les spectacles s’enchaînent et se multiplient dès le début de l’aprèsmidi, tandis que divers ateliers, ouverts aux débutants et initiés, animent les journées. Entre autres nouveautés, un « village » sera tout spécialement réservé aux enfants qui souhaitent s’initier et se faire maquiller. Programme disponible au Bureau information (rue Bernède), à l’Office de tourisme, et dans divers lieux publics. Renseignements au 06 20 52 48 27. LES PERMANENCES QUE CHOISIR ? L’association Que choisir assure plusieurs permanences au Centre Balichon, 13 rue Bergès à Bayonne. Les mardi, mercredi et vendredi de 14 h à 18 h, des conseillers bénévoles reçoivent les consommateurs pour tenter de régler directement ou indirectement les litiges qui les préoccupent. Renseignements au 05 59 59 48 70 (tous les jours sauf les lundi et mercredi matin). JOURNÉE CROIX-ROUGE Le 18 mai, des bénévoles de la Croix-Rouge Française effectueront des quêtes dans tous les lieux publics, sur autorisation du ministère de l’Intérieur. Grâce aux dons recueillis, l’association vient quotidiennement en aide aux populations défavorisées, aux victimes de catastrophes naturelles, aux plus démunis et aux accidentés de la route. 32 Bayonne Mag DONNER DES VÊTEMENTS À RECYCLER Le 7 juin, l’Association des Paralysés de France organise une collecte de textiles. A partir de 8 heures, les personnes qui le souhaitent pourront laisser leurs dons en bas de chez eux. Les textiles récupérés (vêtements, draps, couvertures, chaussures…) sont vendus par lots à des industries de recyclage. L’argent résultant de la vente permet de pérenniser le soutien social aux personnes handicapées du Pays Basque : lutte contre l’isolement, conseil et défense du droit des personnes, soutien personnalisé et actions collectives. Il est également possible d’apporter des textiles, livres et objets anciens tout au long de l’année dans les locaux de l’APF, au 2 rue Jacques-Laffitte à Bayonne, de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30. CHAMPION DE L’ÉCHIQUIER En février, l’Echiquier Bayonne-Adour recevait les Championnats d’Aquitaine de jeux d’échecs. John Castro, l’un des joueurs du club, s’y est brillamment illustré en battant la championne de France en titre de la catégorie Pupilles. Le jeune homme participera donc aux Championnats de France qui se dérouleront en Haute-Savoie du 21 au 27 avril. L’Echiquier Bayonne-Adour a été créé en 2000 et compte soixante-dix licenciés, toutes catégories confondues. Tout récemment, le club a par ailleurs signé une convention de coopération avec Gros Xake Taldea, club d’échecs de Saint-Sébastien d’un très bon niveau. Les clubs s’engagent à échanger des joueurs lors de tournois (le premier du genre a eu lieu à Pâques à Saint-Sébastien), à organiser des manifestations communes (un tournoi transfrontalier aura lieu fin 2003 pour les moins de seize ans) ou bien encore à communiquer leurs calendriers respectifs aux ligues d’Aquitaine et du Guipuzkoa. Renseignements au 05 59 50 27 95. A C T U A L I T É A S S O C I AT I V E AGIR EN PAYS BASQUE AGIR abcd, association d’aides aux personnes en voie d’insertion, vient de créer une section d’aide à la création d’entreprises. Elle est ouverte aux porteurs de projets économiques et animée par une équipe de seniors bénévoles, experts et anciens cadres de l’industrie, du commerce, de l’administration, de la finance et des services. Sans se substituer aux professionnels du conseil en entreprise, elle souhaite contribuer à la création d’emplois en accueillant et parrainant les créateurs de petites entreprises. A Bayonne, une permanence est ouverte les jeudis de 14 h 30 à 16 h 30, au 42 rue d’Espagne. Renseignements au 05 59 59 00 48. LES ATELIERS DU THÉÂTRE DU VERSANT Le Théâtre du Versant présente les travaux réalisés avec des amateurs. Le 16 mai à l’école Largenté, le Dragon sera joué par les collégiens, tandis que Je m’appelle non de Liliane Atlan sera présenté par les lycéens. Et le 24 juin, ce sont les écoliers qui proposeront L’histoire de Bayonne. Le 12 juin à la Maison de la Vie citoyenne du Polo-Beyris, La place des étoiles de Robert Desnos sera interprétée par l’atelier enfant ; Sa majesté des Mouches de Folding sera donnée par les adolescents et L’Opéra comique de Godorowsky par l’atelier adulte. Le 18 juin à l’école des Arènes, les enfants proposeront La véritable histoire de Christophe Colomb de Camy. LA RANDONNEE DES TROIS RIVIERES L’Aviron Bayonnais organise les 7, 8 et 9 juin 2003, une randonnée à travers les trois rivières : Nive, Adour et Gaves. Près de 40 bateaux participent à la balade. Les rameurs licenciés viennent de toute la France mais aussi d’Espagne et d’Allemagne. Renseignements et inscriptions : Garage de la Nive. Tél : 05 59 63 33 15 LES NOUVELLES ACTIVITÉS DU CLUB LÉO LAGRANGE La belle saison approche avec tout son cortège de nouvelles activités de plein air. C’est pour cette raison que le club Léo Lagrange organise une sortie canyoning le dimanche 11 mai. Une sortie tous publics, où les sauts dans les vasques et les rappels sont au rendez-vous. Renseignements au 05 59 59 33 79 Bayonne Mag 33 BLOC-NOTES SPORT < A N I M AT I O N < Les journées de la Petite enfance Les deuxièmes journées de la petite enfance se sont déroulées du 31 mars au 5 avril 2003, à Bayonne. Cette année, le thème retenu : « Maman, j’ai peur ! » a attiré beaucoup d’enfants et de parents dans les différentes structures d’accueil qui organisaient de nombreuses animations mais aussi des professionnels autour des tables rondes animées par le pédiatre Bernard Contraires et le psychologue clinicien Marcel Sanguet. Lors de la conférence publique du mercredi 2 avril, Dominique Rateau, orthophoniste, responsable du pôle littérature jeunesse au Centre Régional des Lettres d’Aquitaine, a expliqué comment appréhender les peurs des tout-petits par la lecture. Tour de France cycliste : Bayonne se mobilise Après 30 ans d’absence, Bayonne renoue avec le Tour de France cycliste en étant ville d’arrivée, le 23 juillet prochain. Pour l’occasion, Bayonne se mobilise avec les nombreux acteurs locaux impliqués dans cette organisation exceptionnelle. Le dispositif, impressionnant (plus gros événement sportif après les Jeux Olympiques) nécessite de coordonner toutes les équipes. En effet, le Tour c’est : - une zone technique de 3 000 m2 avec une centaine de véhicules lourds sur le Champ de Foire, - des antennes de retransmission TV et radio (jusqu’à 70 mètres de hauteur), - 2 500 mètres de barrières, - 32 km de câble, - des tribunes pour la presse et le public, - un écran géant pour suivre en direct la retransmission de France Télévisions - 5 hélicoptères, - un podium protocole, - 3 700 personnes, - 1 500 véhicules, - Un centre de presse pour accueillir 500 journalistes installé à la Salle Lauga avec un PC organisation, une Poste, une banque, un commissariat, un centre de reprographie, de développement de photos… - des moyens de retransmission pour les médias les plus importants qui existent au monde (le Tour est diffusé par 72 chaînes de télévision couvrant 170 pays), - une caravane publicitaire de 300 véhicules, escortée par la Garde Républicaine qui passe deux heures avant l’arrivée des coureurs. En une journée, de 4 heures du matin à 22 heures, tout est installé et démonté. L’arrivée étant prévue vers 16 h 30 sur les allées Paulmy. www.letour.fr 34 Bayonne Mag A N I M AT I O N < Printemps des poètes 2003 : « L’amour, la poésie » Dans le cadre du Printemps des poètes 2003, la Bibliothèque organise une exposition intitulée « L’amour des mots d’amours ». Elle sera visible jusqu’au 30 avril à la bibliothèque-médiathèque, rue des gouverneurs et du 5 mai au 30 juin à la bibliothèque annexe, Place des Gascons. Toujours dans le cadre du Printemps des poètes, des ateliers d’écriture seront animés par Isabelle Franke, de 10 h à 12 h, les samedis 26 avril, 31 mai et 28 juin. Tél. : 05 59 59 17 13 FÊTE < La Fête du quartier Sainte-Croix C’est une véritable fête de quartier interculturelle et intergénérationnelle qui se tiendra les 6 et 7 juin sur l’esplanade située devant le Collège Albert-Camus. Tombola, fête foraine, activités sportives, repas ou tournoi de pétanque, le programme est disponible à la Maison de la vie citoyenne des Hauts-de-Sainte-Croix au 05 59 55 09 23. EXPOSITION < Envie de liens L’artiste Xavier Carrère expose une dizaine de ses sculptures composites, également déclinées sous forme de bijoux. Ses œuvres sont le fruit d’une recherche permanente autour du verre. Il utilise différents procédés techniques comme le verre soufflé, la pâte de verre, le verre à chaud… Puis associe ses trouvailles à d’autres matières : béton, aluminium, plomb mais aussi à des métaux précieux pour la création de ses bijoux. Galerie Iban. 5, rue de l’Abesque. Les samedis 17, 24 et 31 mai. De 10h à 12 et de 15h à 19h. AGENDA > BLOC-NOTES L’ A C T U A L I T É DU BIJ < Avril Samedi 26 et dimanche 27 : kermesse au collège Saint-Amand Samedi 26 : Aide financière aux Projets jeunes basket au Palais des sports de Lauga : Denek-Bat contre Rodez Samedi 26 : à 18 h 30 : rugby au stade Jean-Dauger, l’Aviron Bayonnais contre Toulon Dimanche 27 : à 8 h 30 : les sorties du Muséum, Produits phytosanitaires : bon usage et dérives Dimanche 27 : handball au Palais des sports de Lauga : L’Aviron Bayonnais contre Bergerac Mai Samedi 3 : basket au Palais des sports de Lauga : Denek-Bat contre Nanterre Dimanche 4 : le printemps des musées Samedi 10 : L'opération "Projets Jeunes" consiste à soutenir financièrement des projets de jeunes majeurs bayonnais. Cette aide est financée par la Ville de Bayonne. handball au Palais des sports de Lauga : Aviron Bayonnais contre Cergy > Le principe Mercredi 14 : les sorties nature 2003 d’Organbidexka Col Libre : Les migrateurs arrivent en ville ! Tél. : 05 59 25 62 03 Vendredi 16 : Fête du lycée Largenté 90e anniversaire des Croisés de Saint-André Vendredi 16 : à 21 h : concert de chorales à l’Eglise Saint-André Samedi 17 : exposition de modélisme au gymnase Paul-Bert De 9 h 30 à 12 h : rassemblement de débutants des écoles de football au stade Robert-Caillou De 15 h à 17 h : exhibition de gymnastique sur le carreau des Halles De 16 h à 20 h : Tournoi de tennis de table au gymnase Paul-Bert Samedi 17 : à 19 h 30 : rugby au stade Jean-Dauger : Aviron Bayonnais/Tarbes Samedi 17 : bourse aux plantes dans les serres municipales à Caradoc Samedi 24 : Sagarno Eguna (La journée du cidre) La demande : aiguillé par le BIJ qui joue là son rôle d’accueil et d’orientation, le jeune établit une demande écrite auprès du maire de Bayonne. L’examen : la commission « Projets Jeunes » se réunit et étudie la demande. La décision : une décision est prise immédiatement par la commission. En cas d’aide financière, celle-ci est versée en deux fois, une partie au début du projet, le solde après la réalisation et au vu des factures. La contrepartie : une évaluation est faite avec chaque jeune, toujours devant la commission. Ce bilan est aussi l’occasion de déterminer la « contrepartie » qui sera effectuée par le jeune en échange de l’aide financière. Cette « contrepartie » peut prendre différentes formes : intervention dans un C.L.S.H., aide aux devoirs, spectacles, etc… Il faut noter qu’il existe des conditions bien particulières pour obtenir cette aide : conditions de revenus, montant maximum de l’aide, être Bayonnais, avoir moins de 25 ans, etc.… à la Porte d’Espagne Samedi 24 : exposition féline au palais des sports de Lauga Bureau information jeunesse Tél. : 05 59 59 35 29 Bayonne Mag 35 PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ LE COURRIER DES LECTEURS Réactions face aux déjections canines > Xavier, Bayonne Même dans un quartier comme Beyris ou les chiens pourraient faire leurs excréments dans les jardins de leur maître, les trottoirs sont constamment souillés. Les employés municipaux ne sont pas équipés pour faire face. Quelles mesures sont prévues pour en finir ? Distributeur de poches > Une campagne d’information globale sur les nuisances a débuté en février. Elle se déroule en quatre temps et vise à faire respecter notamment la propreté sur le domaine public : respect des horaires et lieux de ramassage des ordures ménagères, déjections canines, bruit et stationnement. Les contrevenants au règlement en vigueur s’exposent à des pénalités financières variables selon le type d’infraction constatée. Pour les déjections canines, un petit guide a été diffusé dans tous les foyers bayonnais et est disponible en Mairie. Ce guide présente l’ensemble du dispositif de propreté lié aux chiens (mise en place de canisites, distributeurs de poches) y compris le montant des amendes prévues. Canisites > Joseph, Bayonne Vous parlez beau coup de la lutte contre les nuisances, c’est très bien. Mais j’aurais juste une petite question : où se trouvent les distributeurs de poches pour ramasser les crottes de chiens ? Soit vous en annoncez plus qu’en réalité, soit ils ne sont pas très visibles. Dans tous les cas de figure, je n’ai pas mis la main dessus > Vingt-deux distributeurs de poches ont été installés sur l’agglomération bayonnaise ainsi que douze canisites. Afin de ne plus passer à côté, voici non seulement le plan de localisation des distributeurs de poches et des canisites mais également ce à quoi ils ressemblent. La Webcam vue de > Nouvelle Zélande > Paris Great webcam sight at the Nive Quay - We check in a lot to see how the weather is and to refresh our memories. Cheers..... (Superbe vue des quais de la Nive à travers la webcam. Nous y jetons de nombreux coups d’œil qui nous renseignent sur le temps qu’il fait et rafraîchissent nos souvenirs). Je suis à Paris et j’ai le mal du pays… Je regarde la webcam et je suis déçue de ne voir qu’une seule image. Ce serait bien de pouvoir visionner d’autres coins. Le site est super sympa, ça fait chaud au cœur, adio. Gloria Evans, Nouvelle Zélande. > Toulouse Stéphanie Regalado > Dans un avenir très proche, d’autres webcam seront installées dans la ville. En attendant continuez à vous connecter sur le www.ville-bayonne.fr. Je trouve votre site très intéressant. Depuis Toulouse, je visite ma ville qu’est Bayonne et grâce à la webcam, je sais le temps qu’il y fait. Je ne sais pas si c’est la mairie qui a fait ce site mais si c’est le cas faites un petit coucou à mon papa au service environnement de la mairie. Virginie Plan > Le message est passé… Bayonne Mag 37 CARNET La rédaction souhaite la bienvenue à Xana OCHANDIANO née le 1er février 2003 Naissances Julie REINHARDT le 31/12, Paul BARRAGUÉ le 04/01, Paul CHADOURNE le 05/01, Louise DACHARRY le 08/01, Elorri BACARDATZ le 08/01, Othmane HANINI le 19/01, Lisa ROMAGNY le 21/01, Yacoub POCHELU le 04/01, Florian LARREGUY le 07/01, Laye CAMARA le 08/01, Paul GUILLAUME le 09/01, Elodie ETCHART le 12/01, Clara ROUSSEAU le 12/01, Chloé VILLENAVE 13/01, Raphaël HARISTOY le 13/01, Oïana ALBOUY le 17/01, Nahia BIDEGAINBERRY le 22/01, Bérénice CORNEN le 23/01, Anna DURAND le 24/01, Gihane HAILI le 24/01, Shaïna MARNAS le 27/01, Lenny SAUVAGE le 28/01, Andoni DUVIGNAU le 28/01, Théo PREUILH le 29/01, Elaia HUGOT le 30/01, Isis LAFAGE le 31/01, Flora YECHE le 01/02, Xana OCHANDIANO le 01/02, Ludemilla SAILIA le 02/02, Lilio GARCIA le 02/02,Julia MÉADE le 03/02, Solenne LAGRAVE le 06/02, Clara THICOÏPÉ le 07/02, Hugo CADÉE le 07/02, Imanol THICOÏPÉ le 07/02, Benjamin BAUDOIN le 07/02, Aeata PAUTEHEA le 09/02, Vaiana PAUTEHEA le 09/02, Rayan PAPANICOLAOU le 10/02, Camille MAURER le 10/02, Anna BOBY le 11/02, Benjamin DUSSIDOUR le 13/02, Noah PEREIRA DA SILVA le 13/02, Alexandre MAURIZI le 15/02, Melissa POLAT le 17/02, Nathan MIALL le 18/02, Anaïs VIRANIN-HOUPIARPANIN le 19/02, José SANZ le 21/02, Josué LOPES le 21/02, Kylian LECLAIRE le 22/02, Clément ROBERT le 23/02, Annabelle MARQUÉ le 23/02 Kalia FARIGEL le 25/02, Sokhna TIBERGHIEN le 26/02, Jean COUMEL le 26/02, Léa PAOLACCI le 27/02, Romain LORIDANT le 01/03, Jordan KUNTZ le 02/03, Kévin CALETTI le 02/03, Diego SABAROTS le 04/03, Elaia LABAT le 04/03, Valentin MOUESCA le 04/03, Sarah GARCIA le 05/03, Angel GARCIA le 05/03, Romain ERRECART le 05/03, Suzanne ECHEVERRIA y JIMENEZ le 06/03, Jalaleddine TAMOUKH le 06/03, Hugo BARSACQ le 10/03, Lilian GARRIC le 10/03, Anaïs DANTIACQ le 12/03, Zakaria OUIKHLEF le 13/03, Cathy URRUTIA le 13/03, Paco CABREJAS le 14/03, Luka ETCHEBARNE le 14/03, Kalvin PARIS le 14/03, Maëva PANNEKOUCKE le 17/03, Timmy DAMIEN le 18/03, Olivia CHAUVASSAGNE le 18/03, Noha CHARTON le 18/03, Nora BUSSER le 18/03, Lena BEDORA 18/03, Matthieu GOYENECHE le 19/03, Lilou VINCIGUERRA le 19/03, Sébastien NIETO le 20/03, Antton MICHELENA le 20/03, Elorri OCAFRAIN le 22/03,Mattéo RUEL le 25/03,Daphné BORUSINSKI le 27/03. Décès Yvonne TAILLEFER le 02/01, Denise DUCOS le 03/01, Gabrielle DUPLECH le 04/01, Lucienne HAMARD le 05/01, Thérèse BERNARD le 08/01,Marie-Ange POLLET le 09/01, Simone BOURGAU le 10/01, Pierre ROUGIER le 10/01,Jean LENDRE le 10/01, Dominique SOMMACAL le 12/01, Jean POLARD le 12/01, Giacomo SCAMANDRO le 13/01, Marie Thérèse BARRAGUÉ le 14/01, Alexandrine VIS le 16/01,Catherine le 18/01,Marcelle VALDENAIRE le 17/01, Denise STRAUSS le 28/01, Jean-Louis MARTINON le 03/02,André FERNANDEZ 10/02, Jean ETCHEVERRY le11/02,Robert LEFEBVRE le 12/02, Jean Pierre GUILAMONDÉGUY le 23/02, Georgette PELTIER le 24/02, Marie MINVIELLE le 28/02, Yvette BIDONDO le 05/03, Marie CONTREMOULIN le 16/03, Henri POCHULU le 16/03, Simona GARCIA le 17/03, Marie CAMY le 21/03. 38 Bayonne Mag PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ PUBLICITÉ N° 125 Bayonne Magazine EVÉNEMENT expression des groupes politiques La Gauche Plurielle CINEMAS : A LA SAINT GLAIN-GLAIN. Il nous refait son cinéma ! Jean GRENET s’est encore livré à son activité favorite : l'annonce à l'ensemble de la presse de nouvelles idées sorties de son chapeau. On pourrait penser que chat échaudé craint l'eau froide ! Ces projets n'ont fait l'objet d'aucune validation préalable ni en commissions, ni en conseil municipal, pas d'études de faisabilité, pas davantage de contacts avec les différents acteurs concernés : commerçants, restaurateurs, hôteliers, associations, université, utilisateurs… Les différents projets précédents et leurs annulations successives ont coûté très cher au contribuable bayonnais : plusieurs millions de francs pour le camp de Glain pour l'aménagement sanitaire, l’électricité, puis l'aménagement d'un parking qui devra être détruit pour y faire un cinéma. Ce sont encore nos impôts qui serviront à financer l'acquisition du Vauban et c'est sans "complexe" que le Maire annonce la création d'un complexe de cinémas CGR alors qu'il avait toujours fortement critiqué celui de Tarnos, allant même jusqu'à dire qu'il n'y aurait jamais de "caisses à savon" dans sa ville. Les hôtels bayonnais souffrent, y a-t-il place pour un hôtel deux étoiles ? Y a-t-il eu concertation avec les autres communes de l'agglomération puisque ces projets sont concurrentiels ? Non. Une fois encore, cela révèle une absence de ligne politique directrice, un gaspillage des fonds publics qui devient insupportable. Une logique de partenariat et de complémentarité entre les trois communes devrait à l'évidence guider l'action publique. Se placer, comme le fait Jean GRENET, en concurrence de projets, est aujourd'hui suicidaire. Personne n'a à gagner dans cette course effrénée. Si des lapins sortent des chapeaux, les projets structurant n'émergent toujours pas concrètement. LOGEMENT : LA CRISE Trouver aujourd'hui un logement à Bayonne est devenu un véritable parcours du combattant. Les prix de l'immobilier flambent, l'offre est réduite, la demande forte. La situation est catastrophique sur le plan social, les professionnels ne peuvent répondre à la demande, les foyers sont complets et les jeunes qui veulent acquérir un logement n'ont plus aucune possibilité de le faire. Il faut rappeler qu'en 2003, le logement se vend à 3000 € le m2 dans les résidences bayonnaises neuves, c'est à dire qu'il faudra dépenser plus de 2 millions de francs pour acquérir 100 m2. Comment ne pas relever la démission des collectivités locales depuis plusieurs années ? Sans une action volontariste très forte, la situation ne fera que s'aggraver. L'interventionisme doit se faire autant dans le domaine public que privé et il faut lancer un véritable plan pour le logement qui regrouperait élus, professionnels, organismes sociaux, associations. Il faudra privilégier une meilleure utilisation du foncier qui doit se densifier et accentuer la mixité sociale. Il faut favoriser la présence dans chaque quartier, y compris en cœur de centre ville, de logements sociaux. Un hôtel social réclamé depuis longtemps par la Gauche Plurielle fait défaut. Dans ce contexte, un rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur l'OPMHLM de Bayonne relève plusieurs points : politique budgétaire, cumul d'emplois, modalités d'attribution des marchés, travaux d'amélioration de la vie quotidienne (cf site de la Chambre Régionale des Comptes www.c.comptes.fr/crc/votre-region/aquitaine ) Les cumuls d'emplois ne peuvent être autorisés qu’à condition d'obtenir une dérogation de caractère exceptionnel, être limités dans le temps, ne pas compenser une rémunération insuffisante et s'adresser à des agents publics employés à temps non complet. Or, la Chambre Régionale des Comptes note qu’aucune de ces conditions n'est remplie à l’OPMHLM. Ces cumuls sont donc interdits par l'art. L.324-1 du Code du Travail et le régime dérogatoire prévu ne vise pas les catégories d'emplois en cause. Ce sont des salariés avec de hauts revenus financés sur fonds publics qui sont privilégiés au détriment d'autres agents avec de faibles rémunération. L'OPMHLM s'est contenté de répondre qu'une réflexion était en cours afin de faire évoluer le principe de cumul… La Chambre Régionale des Comptes a relevé le caractère irrégulier de la participation demandée aux locataires pour le financement de "petits travaux" encore appelés "travaux d'amélioration de la vie quotidienne". Il s'agit de travaux d'investissements à la charge du propriétaire. Après les élections municipales, Jean GRENET avait refusé à l'opposition le moindre poste à l'opposition au Conseil d'Administration de l'OPMHLM présidé par un de ses adjoints, donnant à cette décision un caractère éminemment politique. Nous demandons toujours, sans succès, plus de démocratie et de transparence et enfin à pouvoir siéger au Conseil d'Administration de l'OPMHLM. UNIVERSITE : AMBITION ZERO ? On ne peut se satisfaire de la situation universitaire de la Côte Basque. Depuis 10 ans on constate une stagnation des effectifs, l'absence de moyens et un sous encadrement dramatique en matière de personnels. Pendant ce temps se sont créés dans des villes moyennes comme La Rochelle ou Vannes des Universités de plein exercice ou comme à Troyes ou Belfort des Universités technologiques. L'augmentation des formations, du nombre d'étudiants et d'enseignants y a été considérable. Ainsi La Rochelle qui avait moins d'étudiants que Bayonne il y a 10 ans en a aujourd'hui 5000 de plus. Or 100 étudiants génèrent la création de 10 emplois directs et une activité économique et culturelle importante. D'autre part les projets de restructuration sont loin de faire l'unanimité. Sous l’égide d'Henri Grenet, avait été prévu le regroupement de l'IUT informatique et du BTS audiovisuel sur la Caserne de la Nive. Or ces 2 fleurons de l'Enseignement supérieur vont partir à Anglet et Biarritz! Le site de St Crouts aurait pu être le site Universitaire de la Côte Basque si on avait préservé les terrains environnants. Or il va se vider de ses étudiants. Des investissements considérables y ont été réalisés: restaurant universitaire, bâtiments, salles d'informatique, amphithéâtre, bibliothèque etc... On assiste là à un énorme gâchis. Des millions d'euros sont prévus sur le site de la Nive. Mais on se rend compte aujourd'hui qu'il n'y a pas assez d'espace pour réinstaller les formations qui sont sur St Crouts et surtout permettre de futurs développements. Les surcoûts de toutes ces opérations seront bien sûr à la charge des contribuables Bayonnais. N° 125 Bayonne EVÉNEMENT expression des groupes politiques Magazine La Gauche Plurielle Et il n'y aura pas de nouvelles formations professionnalisantes, de nouvelles filières complètes allant jusqu'au Master. Pas ou peu de recherche et donc pas d'attraction pour l'implantation ou la création de nouvelles entreprises, des entreprises utilisant de la main d'œuvre qualifiée, apportant de la valeur ajoutée et donc moins susceptibles de déposer leur bilan et de licencier comme dans les évènements malheureux récents. Notre Député Maire de Bayonne nous écrit au sujet des créations d'Universités en disant sur le ton du mépris "après Compiègne, La Rochelle, Perpignan, voici que l'on nous propose maintenant Albi... Où finirons-nous? " Nous lui répondrions volontiers: à BAYONNE bien sûr. Pourquoi ce qui est possible ailleurs, ce qui est voulu ailleurs ne le serait pas chez nous? Pas ou peu de recherche et donc pas d'attraction pour l'implantation ou la création de nouvelles entreprises, des entreprises utilisant de la main d'œuvre qualifiée, apportant de la valeur ajoutée et donc moins susceptibles de déposer leur bilan et de licencier comme dans les évènements malheureux récents. Notre Député Maire de Bayonne nous écrit au sujet des créations d'Universités en disant sur le ton du mépris "après Compiègne, La Rochelle, Perpignan, voici que l'on nous propose maintenant Albi... Où finirons-nous? " Nous lui répondrions volontiers: à BAYONNE bien sûr. Pourquoi ce qui est possible ailleurs, ce qui est voulu ailleurs ne le serait pas chez nous? Vous voulez nous contacter, vous voulez donner votre avis par exemple sur le dossier del’Atalante… Groupe des élus de la gauche plurielle 63 rue Bourgneuf, Bayonne (05 59 59 49 54) LCR 100% A GAUCHE Marée noire : Paroles, paroles… Chirac a fustigé les « voyous de la mer » qui écument et polluent nos côtes. Jean Grenet lui a emboîté le pas, dénonçant les méfaits de l’argent et l’inactivité des hommes politiques. Mais, les voyous de la mer (compagnies pétrolières, armateurs, affréteurs…) se moquent de ces gesticulations oratoires. Ils ne paieront quasiment rien. C’est le FIPOL, organisme européen, insuffisamment financé par les compagnies pétrolières qui est chargé d’indemniser les victimes. Jusqu’ici, à chaque catastrophe, c’est au mieux 20 % des dommages qui ont été remboursés. Afin de ne pas nuire aux profits des compagnies pétrolières, nos gouvernements successifs ont mis en place une législation européenne nettement insuffisante et qui n’applique pas le principe « pollueurs = payeurs ». Pire , la France est le plus mauvais élève de l’Europe en la matière. Elle ne contrôle que 12 % des navires à risques et autorise ses territoires d’outre mer, que sont les îles Kerguelen, Wallis et Futuna, à être des refuges pour les pavillons de complaisance. Qu’attend donc Grenet pour proposer immédiatement à la majorité parlementaire les mesures nécessaires pour que cela cesse ? A quand un véritable service public Européen de la mer, avec des chantiers navals construisant des bateaux solides, avec un nombre suffisant de contrôleurs et de gardes côtes. A quand la destruction des 4000 navires à risques ? A quand la chasse aux sociétés-écrans et aux paradis fiscaux qui les camouflent ? Pour tout contact : Tél/Fax : 05 59 63 01 41 L’ALTERNATIVE POUR BAYONNE BAIONA BERRIA Les HLM s’économisent Séance du Conseil du 19 décembre 2002 : il nous est demandé de prendre acte des comptes de la SA HLM Habitat Sud Atlantic pour 2001. Nous faisons part de notre étonnement devant son résultat net : un peu plus d’un million d’euros. Epargne en vue de la réalisation de logements sociaux, ou signe d’une gestion visant, comme toute entreprise privée qui se respecte, à accumuler des bénéfices au détriment des salariés, des locataires actuels, et de toutes celles et ceux en attente d’un logement ? Pas de réponse de la part de Monsieur le maire, si ce n’est un commentaire « tape-en-touche ». Plus surprenant encore : le rapport de la Chambre régionale des Comptes d’Aquitaine, rendu public au dernier trimestre 2002 et concernant la gestion de 1996 à 1999 de l’Office public municipal d’HLM. Au-delà du cumul d’emplois de trois cadresdirigeants qu’elle épingle, la Chambre régionale souligne l’anormalité des résultats d’exploitation de l’Office : entre 0,76 et 1,22 millions d’euros, chaque année, durant la période observée. Autre sujet d’étonnement pour la Chambre régionale : les fonds propres de l’Office. Ils ont doublé en quatre ans et représentent une capacité de construction de huit-cent logements !! Saint Esprit : des aires de jeux aménagés et non pas des interdits ! Dans le quartier St-Esprit, le manque d’aires de jeux aménagées est tel que des adolescents peuvent « s’approprier » tout espace libéré pour y pratiquer qui du foot, qui de la planche à roulettes,… D’où, comme à la Place d’Albret, quelques désagréments de voisinage dont les riverains se sont fait l’écho auprès de la mairie. La réponse de cette dernière ? Un arrêté municipal, interdisant depuis juillet dernier, les jeux collectifs de ballon et de planches à roulettes sur la dite Place ! A l’occasion du conseil municipal d’octobre, nous avons demandé, sans succès, qu’il soit mis fin à ces interdictions ridicules, inapplicables et ne favorisant en rien la cohabitation inter-générationnelle indispensable à l’équilibre de la Cité. Lors de la séance suivante du Conseil, le 19 décembre, Monsieur le Maire est toutefois revenu sur la question pour évoquer un futur réaménagement qui permettrait « d’éviter les conflits ». Soit, mais comment ne pas y avoir pensé avant la récente rénovation de la place d’Albret ? De tels (re)aménagements d’espaces publics ne doivent-ils pas être conçus d’abord pour l’Habitant et non exclusivement pour améliorer l’esthétisme des lieux ? De plus, comment peut-on imaginer faire revenir durablement en centre ville des familles en pensant pouvoir les confiner entre les quatre murs de leur logement ? Zazpi mila pertsona bateraren manifan. Otsailaren 1-ean, euskal departamendua, euskararen ofizialtasuna, lanborantxa ganbara eta berezko unibertsitatearen alde milaka herritar ibili dira Baionako karriketan gaindi. Egun hartan ainitz baginen ere, frango falta ziren. Eta horien artean betikoak : herritarren borondatea ordezkatzeko hautatuak izan diren hautetsi “haundi” famatu horiek eta jendartearen gehiengo zabal batek sustengatzen dituen funtsezko aldarrikapenen defendiatzeko orenean sekulan agertzen ez direnak. Otsailaren 1-ean nun ote ziren gure J. Grenet, Borotra, A. Lamassoure eta besteak ?… BAIONA BERRIA L’ALTERNATIVE POUR BAYONNE Place Saint-André, 64100 Bayonne (06 63 14 90 41)