Enjeux des énergies renouvelables

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Enjeux des énergies
renouvelables
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Développement des énergies et matières renouvelables
De quoi parle-t-on ?
Enjeux au niveau des énergies
Enjeux au niveau de l’environnement
Enjeux au niveau des politiques
Enjeux au niveau de l’emploi
Patrick Monassier – Université Lyon 1
Réduire sa dépendance
• Sur le plan énergétique
• Sur l'approvisionnement en matières premières
Diminuer ses émissions de gaz à effet de serre
Développement des énergies
et matières renouvelables
Un facteur de développement durable
Le développement des énergies et des matières renouvelables ne répond pas
seulement à un enjeu environnemental. L'apport de ces énergies à la diversification
et à la sécurité d'approvisionnement en énergie ou en matières premières, les
enjeux industriels qui s'y rattachent et la création d'emplois qu'elles impliquent en
font un facteur de développement durable central, notamment au niveau de ce que
l'on peut appeler les territoires durables.
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De quoi parle-t-on ?
Développement des énergies
et matières renouvelables
 Energies renouvelables
 Matières renouvelables
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Energies renouvelables : de quoi parle-t-on ?
On appelle énergies renouvelables, les énergies issues de sources
non fossiles renouvelables : énergies éolienne, solaire,
géothermique, marémotrice, hydroélectrique, bioénergies...Elles
servent à produire de la chaleur, de l'électricité ou des carburants.
Ces énergies sont théoriquement inépuisables puisque
renouvelables. Toutefois, elles présentent des potentiels variables
selon la localisation géographique, les facteurs climatiques,... Elles
n'ont que peu d'impacts négatifs sur l'environnement. En
particulier, leur exploitation ne donne pas lieu à des émissions de
gaz à effet de serre. Elles sont donc l'un des facteurs de lutte
contre le changement climatique.
Mais elles ne sont pas encore pleinement compétitives, sauf pour
la géothermie, l'hydroélectricité, le bois-énergie. Leur
développement nécessite donc un soutien public, soit au kWh
produit sous la forme d'une tarification adaptée, soit à
l'investissement.
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Matières renouvelables : de quoi parle-t-on ?
Les matières renouvelables sont des matières premières végétales qui se
substituent au pétrole pour la fabrication des biens de consommation courante.
Par le biais d'une transformation industrielle, elles permettent de fabriquer de
nouveaux types de produits que l'on appelle bioproduits.
Ceux-ci trouvent aujourd'hui leurs applications dans les secteurs de la chimie
(huiles pour moteurs, encres d'imprimerie, produits cosmétiques et de nettoyage)
des matériaux (emballage, isolation) et de l'énergie (biocarburants).
Parce que le végétal est renouvelable et recycle le gaz carbonique, sa valorisation
énergétique ou chimique s'inscrit dans la lutte contre le changement climatique.
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ENJEUX au niveau des ENERGIES
?
CTL : de l'anglais Coal to liquid ou en français charbon liquide.
Les productions de type pétrole non-conventionnel comprennent : l'exploitation de sables
bitumeux, de pétrole lourd, de schiste bitumineux, en offshore profond, en conditions polaires…
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Evolution démographique
depuis le Néolithique
(découverte de l’agriculture). Source
Musée de l’Homme.
Durant près de 12.000 ans
(jusqu’au XIX ème siècle), la
population croit lentement, et elle
est multipliée par 100 dans
l’intervalle de temps (soit en gros
un doublement de la population
mondiale tous les 1700 ans).
Mais au cours du XIX ème siècle, se produit un changement radicale et la population
mondiale va passer d’un demi-milliard d’individus à 6,5 milliards en moins de 200 ans
(soit un doublement de la population tous les 55 ans).
Ce changement est prodigieux, inégalé dans l’histoire de l’humanité. Il est dû à
différents paramètres comme l’amélioration de la production agricole, une meilleur
hygiène, les progrès de la médecine qui ont réduit la mortalité (surtout celle des
enfants), causée de tout temps par la famine, la maladie, les épidémies et la guerre.
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Evolution de la consommation mondiale d'énergie (hors biomasse) depuis 1860.
Sources : Schilling & Al. IEA Observatoire de l'Energie.
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1979 (2è choc pétrolier)
kWh
années 2000, très
forte croissance...
2 crises
(2008 et
2011)
Evolution de la consommation d'énergie par personne, en moyenne mondiale, depuis
1880, hors bois. Compilation de l'auteur sur sources primaires Shilling et al., BP statistical review, Energy
Information Agency, Nations Unies.
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Le géophysicien Marion King Hubbert suggéra dans les années 1940 que la courbe de
production d'une matière première donnée, et en particulier du pétrole, suivait une
courbe en Cette courbe devint célèbre quand il en fit une présentation officielle à
l'American Petroleum Institute en 1956, avec deux points importants :
cette courbe en cloche passe par un maximum, indiquant que la production décline
forcément par la suite, elle est relativement symétrique par rapport à ce maximum.
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ENJEUX au niveau de l’ENVIRONNEMENT
Changement de l'accumulation des neiges
au sommet du Kilimandjaro.
Gaz à effets de serre
Réchauffement de la planète
Concentrations atmosphériques en CO2
17 février 1993
Réchauffement des pôles
Le Kilimandjaro a perdu 82 % de son glacier durant le
XXe siècle et celui-ci pourrait avoir disparu en 2020
selon un article paru dans le journal Science en 2002
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21 février 2000
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Qu'est-ce que le réchauffement climatique ?
L’effet de serre : une nécessité vitale
L’effet de serre est un phénomène naturel et
vital. La température moyenne à la surface
de la terre est de 15° C. Sans l’effet de serre,
elle serait de -18° C.
La terre reçoit chaque jour une quantité considérable de rayons solaires. Certains sont
absorbés par l’atmosphère, d’autres par la surface de la terre qui les transforme en
chaleur et les renvoie dans l’atmosphère sous forme d’un rayonnement infrarouge. Les
gaz à effet de serre bloquent et renvoient une partie de ce rayonnement vers le sol : c’est
ce que l’on appelle l’effet de serre. Les principaux gaz à effet de serre sont la vapeur d’eau
(H2O) et le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2).
Réchauffement de la planète
Montée du niveau des océans
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Dérèglements climatiques …
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ENJEUX au niveau des POLITIQUES
Création du GIEC – IPCC
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC - UNFCCC)
Signature du Protocole de Kyoto (COP3)
Entrée en vigueur du Protocole de Kyoto (COP11 Montréal)
1ere période d’engagement du Protocole de Kyoto
Directive Européenne créant un système d’échanges de quotas de CO2 : EU ETS
Engagements « 3x20 » de l’Union Européenne
2007 - Grenelle de l’environnement
Grenelle 1 et Grenelle 2
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Rapport Bruntland - Naissance du concept de développement durable
Création du GIEC - IPCC
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC - UNFCCC)
1987
1988
1990
Sommet de la
Terre : Rio de
Janeiro
Signature du Protocole de Kyoto (COP3)
Entrée en vigueur du Protocole de Kyoto (COP11 Montréal)
1ere période d’engagement du Protocole de Kyoto
2005
1997
1992
1995
2000
2005
2008 . . . . . . . 2012 . . . .
2010
2015
2020
2003 2005 . . . . . . 2008 . . . . . . . . . 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2020
Conférences des Parties
1995 COP1
1996 COP2
1997 COP3 Rio de Janeiro Kyoto ????
1998 COP4 Buenos Aires
1999 COP5 Bonn
2000 COP6 La Haye
2001 COP7 Marrakech
2002 COP8 New Delhi
2003 COP9 Milan
2004 COP10 Buenos Aires
2005 COP11 Montréal
2006 COP12 Nairobi
2007 COP13 Bali
2008 COP14 Poznao
2009 COP15 Copenhague
2010 COP16 Cancun
2011 COP17 Durban
1ere pér. EU CTS 2e pér. EU CTS
3e période EU CTS
Directive Européenne
créant un système
d’échanges de quotas
de CO2 : EU ETS
Engagements
« 3x20 » de l’Union
Européenne
2007 - Grenelle de l’environnement
Grenelle 1
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Grenelle 2
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GIEC - Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
IPCC - Intergouvernemental Panel on Climate Change
Historique
Le GIEC a été créé en novembre 1988, à la demande du G7 (aujourd’hui G20), par
deux organismes de l’ONU : l’organisation météorologique mondiale (OMM) et le
programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
Rôle
C’est un organe intergouvernemental (groupe d’experts), ouvert à tous les pays
membres de l'ONU. Ce n'est pas un organisme de recherche, mais un lieu
d'expertise visant à synthétiser des travaux menés dans les laboratoires du
monde entier sur les risques liés au changement climatique d’origine humaine.
Organisation
Le GIEC est organisé en trois groupes de travail :
• Groupe I : Il étudie les principes physiques
du changement climatique
• Groupe II : Il étudie les impacts, la vulnérabilité
et l'adaptation au changement climatique
• Groupe III : Il étudie les moyens d'atténuer
le changement climatique
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CCNUCC : Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques –
UNFCCC : United Nations Framework Convention on
Climate Change
La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a
été adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 par 154 États
auxquels il faut ajouter la totalité des membres de la Communauté européenne. Elle
est entrée en vigueur le 21 mars 1994. En 2004, elle était ratifiée par 189 pays. La
CCNUCC est la première tentative, dans le cadre de l'ONU, de mieux cerner ce qu'est le
changement climatique et comment y remédier.
Elle reconnaît trois grands principes : le principe de précaution, le principe des
responsabilités communes mais différenciées, le principe du droit au développement.
La Convention reprend tous les principes contenus dans la Déclaration finale de Rio de
Janeiro, mais elle ne comprend aucune cible juridiquement contraignante, les Parties
s'étant laissé la possibilité de compléter la CCNUCC par des engagements ultérieurs
dans le cadre d'un régime international.
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Organes
L'organe suprême est la Conférence des Parties (COP). Elle est
composée de tous les États parties et vérifie la bonne
application des objectifs de la Convention. Elle se réunit
annuellement lors de conférences mondiales qui analysent les
avancées de la convention et prend des décisions pour atteindre
les objectifs de lutte contre les changements climatiques.
Il y a également deux organes techniques :
• L'Organe Subsidiaire d’Avis Scientifique et Technique (OSAST).
Il fournit l'appui scientifique nécessaire et propose des avis
concernant le développement et le transfert de technologies. Il
est l'interface entre le GIEC, versant scientifique, et la
Conférence des parties, versant politique.
• L'Organe Subsidiaire de Mise en Œuvre (OSMO). Il a pour but
de vérifier la mise en œuvre de la convention. Pour cela, il reçoit
les rapports des États et contrôle leur conformité, notamment
en termes d'émissions, avec les objectifs de la convention.
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Conférences des Parties
1995 COP1
1996 COP2
1997 COP3 Rio de Janeiro
1998 COP4 Buenos Aires
1999 COP5 Bonn
2000 COP6 La Haye
2001 COP7 Marrakech
2002 COP8 New Delhi
2003 COP9 Milan
2004 COP10 Buenos Aires
2005 COP11 Montréal
2006 COP12 Nairobi
2007 COP13 Bali
2008 COP14 Poznao
2009 COP15 Copenhague
2010 COP16 Cancun
2011 COP17 Durban
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Protocole de Kyōto
Le protocole de Kyōto est un traité international visant à la réduction des émissions
de gaz a effet de serre (GES), dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies
sur les changements climatiques (CCNUCC) dont les pays participants se rencontrent
une fois par an depuis 1995. Signé le 11 décembre 1997 lors de la 3e conférence
annuelle de la Convention (COP 3) a Kyōto, au Japon, il est entre en vigueur le 16
février 2005 et en 2010 a été ratifié par 141 pays.
Les objectifs
Les 40 pays les plus industrialisés (listés en Annexe B du protocole) doivent réduire
leurs émissions d’au moins 5% sur le période 2008-2012 par rapport à 1990.
L’objectif est différencié par pays. Les pays hors annexe B n’ont pas d’engagement
de réduction d’émissions.
Les émissions considérées comprennent 6 GES d’origine anthropique : CO2, CH4,
N2O, HFC, PFC, SF6.
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Engagements « 3x20 » de l’Union Européenne
La directive sur les énergies renouvelables adoptée dans le cadre du paquet énergie
climat approuvé par le Parlement et le Conseil européen à la fin de l’année 2008
prévoit de porter en 2020 à 20 % la part des énergies renouvelables dans la
consommation d’énergie finale. Pour y parvenir, la directive fixe des objectifs au
niveau de chacun des Etats-membres : pour la France, l’objectif est de 23% et a
d’ores et déjà été introduit dans le projet de loi de Mise en œuvre du Grenelle de
l’environnement.
 La chaleur : + 10 Mtep en 2020 La chaleur d’origine renouvelable représente
la moitié de l’objectif du Grenelle. Elle constitue donc un enjeu majeur, tant
au niveau des applications domestiques que des grands réseaux collectifs.
 L’électricité : + 7 Mtep L’électricité d’origine renouvelable doit passer, selon
les objectifs du Grenelle, de 5,6 Mtep à 12,6 Mtep.
 Les biocarburants : + 3 Mtep : Avec 3 Mtep, les biocarburants comptent
pour près de 15% des objectifs du Grenelle en 2020.
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Présentation du Grenelle Environnement
Partant du constat que la France traversait une crise climatique et écologique de
grande ampleur, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a initié le Grenelle
Environnement, dès le 21 mai 2007.
Le Grenelle Environnement réunit pour la première fois, l’Etat et les représentants de
la société civile afin de définir une feuille de route en faveur de l’écologie, du
développement et de l’aménagement durables.
 La loi dite Grenelle 1 a été votée par le Parlement à la quasi unanimité le 23 juillet
2009 et promulguée le 3 août 2009.
 La loi dite Grenelle 2 a été votée par le Parlement le 29 juin 2010 et promulguée le
12 juillet 2010.
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La loi Grenelle 2
Promulguée le 12 juillet 2010, la loi portant "engagement national pour
l’environnement" dite Grenelle 2, correspond à la mise en application d’une partie
des engagements du Grenelle Environnement.
Les 248 articles qui composent cet important texte de loi ont été largement enrichi
par le Parlement et déclinent des mesures dans six chantiers majeurs :

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



Bâtiments et urbanisme
Transports
Energie
Biodiversité
Risques, santé, déchets
Gouvernance
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Développer les énergies et matières renouvelables : une priorité de la politique
énergétique française
La loi de Programmation fixant les Orientations de la Politique Energétique (loi
POPE du 13 juillet 2005) a confirmé, outre l'importance donnée à l'utilisation
rationnelle de l'énergie, l'intérêt du développement des énergies renouvelables.
Celui-ci répond à un double enjeu :
 Réduire la dépendance énergétique de la France (à moyen terme, les énergies
et matières renouvelables constituent des alternatives stratégiques précieuses
dans nos choix énergétiques et de matières premières). Elles sont un élément
important du bouquet énergétique.
 Contribuer à satisfaire les engagements internationaux de réduction de gaz à
effet de serre de notre pays (accords de Kyoto), mais aussi à nos engagements
européens, qui s'expriment au travers de plusieurs directives importantes
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Ceci explique que, parmi les objectifs de la politique énergétique nationale,
figurent notamment :
 En 2010, les biocarburants permettraient d'éviter 6 Mt d'équivalent CO2.
Le développement des biocarburants et des bioproduits pourrait créer
environ 15 000 emplois.
 Une augmentation toujours dans le cadre de l'Union européenne - de 15 %
à 21 % de la part de la consommation nationale d'électricité d'origine
renouvelable. Celle-ci proviendra de l'éolien, de la biomasse et, dans une
moindre mesure, de l‘hydroélectricité.
 Une augmentation de 50% de la production de chaleur d'origine
renouvelable en 2015.
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ENJEUX au niveau de l’EMPLOI
Chiffres issus des documents du commissariat général au développement durable - juin 2011
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"Les activités de la croissance verte, qui couvrent un périmètre étendu au-delà
des seules activités environnementales et prennent en compte les champs du
Grenelle de l'environnement, représentent environ 950.000 emplois (en équivalent
temps plein) en 2008" a indiqué l'Observatoire national des emplois et métiers liés
à la croissance verte, dans son rapport de juin 2011.
Neuf professions sont considérées comme « vertes »
Selon la Nomenclature des Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS) de l’INSEE
http://www.insee.fr  définitions et méthodes  nomenclatures
386d – Ingénieurs et cadres de la production et de la distribution d’énergie
387f – Ingénieurs et cadres techniques de l’environnement
477d – Techniciens de l’environnement et du traitement des pollutions
485a – Agents de maîtrise et techniciens de production et distribution d’énergie,
eau chauffage
533b – Agents techniques forestiers, gardes et espaces naturels
625h – Ouvriers qualifiés et autres industries (gaz, eau, énergie, chauffage)
628e – Ouvriers qualifiés de l’assainissement et du traitement des déchets
644a – Conducteurs de véhicules de ramassage des ordures ménagères
684 b – Ouvriers non qualifiés de l’assainissement et du traitement des déchets
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Parmi les personnes exerçant une profession verte, les ouvriers sont surreprésentés.
Alors qu'ils occupent 25 % des emplois dans l'ensemble des professions, ils sont 45 %
parmi les personnes exerçant une profession verte.
Les professions verdissantes : des travaux exploratoires
Les métiers verdissants sont les métiers dont la finalité n'est pas environnementale,
mais qui intègrent de nouvelles « briques de compétences » pour prendre en compte
de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste
métier.
Selon les premiers travaux exploratoires, les professions concernées à des degrés
divers par le verdissement représentent un volume de l'ordre de 3,1 millions
(estimation basse) à environ 3,7 millions d'emplois (estimation haute), selon le niveau
d'exigence du caractère verdissant.
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DES CHIFFRES
Emplois verts, l'avalanche des chiffres
Chaque jour, de nouveaux chiffres viennent s'ajouter aux très (trop ?) nombreuses
prévisions faites ces dernières années, et dont l'accumulation peut laisser perplexe. La
guerre des chiffres fait rage, les effets d'annonces règnent en maître
"Jusqu'à 750.000 emplois" !
En 2007, suite au Grenelle de l'Environnement, le gouvernement annonçait la création
de 124.000 emplois dans tous les secteurs d'ici 2012 en France.
220.000 emplois verts "à créer" en France d'ici 2012 (des chiffres du Pôle Emploi), voire
"700.000 ou 750.000 emplois, si les 450 milliards d'euros d'investissements du
Grenelle sont réalisés". A la même date, selon la Commission européenne, "les efforts
déployés" devraient aboutir à la création de 410.000 postes supplémentaires d'ici à
2020.
En septembre 2009, Greenpeace annonce "30% d'emplois supplémentaires seront
créés d'ici à 2020", soit 350.000 nouveaux jobs dans toute l'Union Européenne…
Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, 30 millions d’emplois
verts pourraient être créés d’ici à 2030.
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LES METIERS DE LA CROISSANCE VERTE
Activités, emplois et métiers liés à la croissance verte
Périmètres et résultats
Les emplois liés à la croissance verte peuvent être appréhendés
par deux approches :
– par l’activité des entreprises qui modifient les processus techniques de fabrication
et les moyens nécessaires à une bonne utilisation des ressources. L’emploi ainsi défini
concerne le nombre de salariés travaillant dans ces entreprises
– par les métiers des personnes actives. L’identification repose notamment sur les
qualifications des actifs, les compétences particulières mobilisées ou à acquérir en vue
de l’adaptation aux transformations des activités des entreprises.
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Périmètre et volume d’emplois dans les activités de la croissance verte
Les activités de la croissance verte se définissent à partir de la production des biens
et services « verts ». Plus précisément, elles se composent :
- des éco-activités produisant des biens et services environnementaux au sens strict ;
- des autres activités « vertes », produisant des biens et services favorables, au sens
d'une meilleure qualité environnementale (exemples : chaudières à condensation,
lampe fluocompacte…).
Périmètre et volume d’emplois dans les métiers (ou professions) « verts » et
« verdissants »
Les métiers verts sont des métiers dont la finalité et les compétences mises en œuvre
contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les
dommages sur l’environnement. Ils sont identifiés à dire d’experts dans le répertoire
opérationnel des métiers et des emplois (Rome, version 3) de Pôle emploi d’une part,
dans la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) de
l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), d’autre part.
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La mesure des impacts de la croissance verte sur l’emploi
L’analyse de la croissance verte sur l’emploi doit prendre en compte trois types
d’effets :
– les effets « directs » de création d’emplois dans les activités de la croissance
verte ou de destruction dans les secteurs dont l’activité décline du fait du
développement de l’économie verte
– les effets « indirects » de création ou de destruction d’emplois liée aux
consommations intermédiaires et à la distribution des produits dans ces
secteurs
– les effets « induits » de création ou de destruction d’emplois liée au reste de
l’économie
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Le périmètre des activités de la croissance verte se décompose de la façon suivante
(voir graphe page suivante) :
– un premier niveau, « central », celui des éco-activités. Les écoactivités regroupent
les activités qui produisent des biens ou services ayant pour finalité la protection de
l’environnement ou la gestion des ressources naturelles. Il s’agit du périmètre de
référence retenu par Eurostat pour le suivi de long terme des emplois « verts » et les
comparaisons internationales ;
– un deuxième niveau, celui des activités « périphériques ». Il comprend un
ensemble d’activités dont la finalité n’est pas environnementale mais produisant
des biens et services (produits) favorables à la protection de l’environnement ou à
la gestion des ressources naturelles. Ces activités sont rattachées aux domaines
suivants : production et distribution d’eau, gestion des espaces verts, transports «
Grenelle » (construction d’infrastructures ferroviaires, fabrication de matériels
ferroviaires roulants…), autres activités (travaux d’isolation, d’étanchéité, fabrication
de certains produits industriels tels que les chaudières à condensation…).
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Les activités de la croissance verte :
près de 950 000 emplois
Niveau central : les éco-activités
Autour : les activités périphériques
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La croissance verte peut être appréhendée comme le nouveau modèle de
croissance qui pourrait émerger de la combinaison de 6 situations :
 l’augmentation du prix des ressources rares et la volatilité du cours des
énergies non renouvelables liée à l’incertitude
 le changement climatique et la taxation des émissions de carbone
 la mise en place de nouvelles réglementations et de normes dédiées à
l’internalisation des contraintes environnementales non climatiques
 l’évolution des préférences collectives et l’émergence possible d’un mode de
consommation durable
 le niveau et la structure des dépenses publiques environnementales
 les innovations technologiques portées par les efforts de recherche en
matière de réduction des émissions de CO2 et de la pollution
Deux contraintes peuvent limiter ce processus :
 les contraintes de financement de l’État et les contraintes de revenu et de
crédit des ménages qui limitent leur capacité de consommation et
d’investissement dans les infrastructures et l’habitat durables
 les contraintes d’appariement entre l’offre et la demande d’emploi sur le
marché du travail liées notamment aux mutations démographiques qui
peuvent freiner la réallocation inter et intra-sectorielle
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Les sources d’informations
Pour assurer le suivi des emplois de la croissance verte, plusieurs sources
statistiques/d’informations sont disponibles :
– les comptes de l’économie et de l’environnement produits par le SOeS. Ils
sont utilisés pour estimer d’une part, les données relatives aux éco-activités,
d’autre part celles liées à la gestion des espaces verts et à la collecte,
production et distribution d’eau
– les données des enquêtes annuelles d’entreprise de l’Insee et du SOeS,
notamment celles de la sous-direction « construction », les comptes des
transports (SOeS) et les études de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie (ADEME)
Commissariat général au développement durable du ministère chargé de
l'environnement (MEEDDM)
Service de l'Observation et des Statistiques (SOeS) : logement et construction,
transports, l'énergie et climat, environnement, développement durable.
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/
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Organismes
Ademe : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
Afpa : Association nationale pour la formation professionnelle des adultes
AVE : Alliance Ville Emplois
CAS : Centre d’analyse stratégique
Cereq : Centre d’études et de recherches sur les qualifications
CGDD : Commissariat général au développement durable (ministère chargé de
l’Écologie)
CNFPT : Centre national de la fonction publique territoriale
COE : Conseil d’orientation pour l’emploi
Dares : Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques
(ministère chargé du Travail)
Giec : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
IDAE : (Sous-direction de) l’intégration des démarches de développement durable
par les acteurs économiques
Insee : Institut national de la statistique et des études économiques
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques
Oref : Observatoire régional de l’emploi et de la formation
Seeidd : Service de l’économie, de l’évaluation et de l’intégration du développement
durable (CGDD)
SOeS : Service de l’observation et des statistiques (CGDD)
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Les grandes entreprises jouent « vert »
De nombreuses créations d’entreprises vertes
De nouvelles technologies vertes
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FIN de PRESENTATION
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