COURS DE TERMINALE ES – CSI – 2014/2015 – A. STRATAKIS THEME 1 Croissance, fluctuations et crises CHAPITRE 2
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Synthèse du I A : Toute économie connaît des fluctuations économiques, c’est-à-dire des évolutions de
court terme de variables économiques (le PIB, les prix, l’emploi, les revenus, l’investissement…), autour d’une
tendance de long terme, appelée le trend.
Ces fluctuations lorsqu’elles se répètent dans l’histoire, s’appellent des cycles économiques. Le cycle connaît
plusieurs moments : une phase d’expansion (augmentation du volume de la production), une phase de crise
(moment de retournement de la conjoncture), une phase de récession (ralentissement ou recul de l’activité –
au sens strict, recul de l’activité pendant plus de deux deux trimestres consécutifs), accompagnée de hausse du
chômage. La récession peut aboutir à une dépression (baisse durable de la production, accompagnée d’un
chômage élevé et prolongé). La dépression s’accompagne le plus souvent d’une déflation (baisse des prix et
donc de la valeur de la production). Trois grandes dépressions ont marqué l’économie de la France depuis le
20ème siècle : 1929, 1993 et 2008 à aujourd’hui.
Des économistes ont mis en évidence des cycles économiques, courts, comme le cycle Juglar (7 à 11 ans), de
moyen terme, comme le cycle Kuznets (20 à 25 ans) ou long comme le cycle Kondratiev (50 ans). Depuis la fin
des années 70, ces cycles ne sont pas vérifiés économiquement.
V Point vocabulaire : le mot crise est employé pour désigner un moment de rupture entre une situation
économique d’expansion et une récession, mais aussi pour désigner la période de récession ou de dépression.
Une crise conjoncturelle : c’est le moment du retournement d’un cycle, le passage d’une phase d’expansion à
une phase de récession ou de dépression.
Une crise structurelle (longue) : c’est une période longue de forte récession ou de dépression. Elle montre alors
la nécessité de transformations dans l’organisation de la production
Le mot récession est utilisé par l’INSEE pour désigner la situation de la France lorsqu’elle connaît deux
trimestres consécutifs de croissance négative.
II/ COMMENT EXPLIQUER CES FLUCTUATIONS ?
A. Des chocs d’offre et de demande
Document 5 : Les conséquences du Tsunami au Japon
Le Tsunami du 11 mars 2011 au Japon a provoqué des dommages directs de 16 900 milliards de yens
(147 milliards d’euros), sans compter les perturbations pour l’activité économique ni les conséquences de
l’accident nucléaire de Fukushima.
Cette somme correspond aux destructions subies par les habitations, entreprises et infrastructures de
la région du Tohuku (Nord Est du Japon), dévastée par un tremblement de terre de magnitude 9 et un tsunami
géant qui ont fait plus de 23 000 morts et disparus.
Maisons, bureaux, terres agricoles, ports, bateaux de pêches, lignes électriques, réseaux de
communication ont été détruits ou fortement endommagés.
Touchée par ce désastre, la troisième puissance économique mondiale a basculé dans la récession au
premier trimestre et les organisations internationales ont nettement réduit leurs prévisions de croissance.
A partir de : «Les destructions du Tsunami au Japon… », Le Monde, 24 juin 2011
Q1. Quelles sont les conséquences du tsunami sur l’activité économique et le niveau de la production ?
Q2. En vous servant de la définition des chocs d’offre et de demande, expliquez pourquoi le tsunami, au-delà
de la catastrophe humaine, peut être assimilé à un choc d’offre. (voir ci-dessous dans le cours)
V Point vocabulaire : l’expression choc exogène est utilisée par de nombreux économistes pour désigner
un évènement extérieur à la sphère économique, qui a des effets sensibles sur l’économie, et qui échappe au
contrôle du gouvernement. Cela peut être l’évolution favorable ou défavorable des prix des matières premières,
d’une catastrophe naturelle, d’une modification des échanges avec un voisin pour des raisons politiques par
exemple. Cette expression est discutée par d’autres économistes qui réfutent le caractère auto-équilibrant de
l’économie de marché. A partir de Nathan, 2012
Document 6 : Choc de demande positif/ choc de demande négatif
A. l’ouverture de la Chine : un choc de demande positif pour le pays Bordas doc 3 p 49
B. Le marasme économique européen –et américain- se répercute jusqu’en Asie. Le rythme annuel de
croissance des exportations chinoises ralentit. (…) la Chine subit de plein fouet les effets de la crise de la dette
en Europe, premier débouché des produits chinois. « La situation grave et complexe de l’économie mondiale se
traduira inévitablement par une demande insuffisante. Les entreprises chinoises doivent répondre en améliorant
leur compétitivité », avait réagi le Vice-premier ministre chinois, promettant des futurs rabais fiscaux aux
entreprises exportatrices chinoises .
A partir de C. De La Guérivière, « La Chine s’inquiète du ralentissement économique de son premier client :
l’Europe ». le Figaro, 11 décembre 2011
C. Vladimir Poutine limite les importations européeenes de fruits et légumes, vidéeo septembre 2014
http://videos.tf1.fr/infos/2014/poutine-limite-les-importations-quelles-consequences-sur-les-8463877.html
Q1. Expliquez comment l’ouverture de la Chine a provoqué un choc de demande positif.
Q2. Pourquoi la baisse de la demande européenne est-elle un choc exogène pour la Chine ? Expliquez d’abord
pourquoi c’est un choc, et pourquoi celui-ci est exogène.
Q3. Quelles sont les conséquences de la décision de Vladimir Poutine en Europe ? En Russie ?