La Fondation Getulio-Vargas
annonce un léger repli de
l’économie sous-terraine
Une étude réalisée par l’Ibre-FGV
(Institut Brésilien d’Economie de la
Fondation Getulio-Vargas) et rendue
publique au mois de novembre nous
apprend que l’économie sous-terraine
(secteurs informel et illégal) aurait
généré 760 milliards de R$ (253
milliards d’euros) de CA en 2013. Soit
une baisse de 0.8% par rapport
Les chercheurs estiment que le taux de
chômage, très bas, favorise une
réduction du secteur informel au profit
du secteur formel. Des allégements
fiscaux spécifiques, qui ont
atteint une valeur de 18
milliards de R$ cette année, ont
également contribué à sortir de
l’illégalité certains travailleurs
Taux de chômage record au Brésil
Le taux de chômage au
Brésil a atteint son plus
bas niveau en 20 ans avec
4.4% de demandeurs
d’emplois en décembre
2013. Près d’1,12 millions
d’emplois ont été créés au Brésil
cette année, mais il s’agit de
l’accroissement le plus faible
depuis 2003. Le nombre de
postes disponibles dans
l’industrie, l’agriculture et la construction a ainsi diminué cette année. Les créations
d’emploi dans le secteur tertiaire, et le commerce notamment, ont au contraire augmenté.
L’IBGE, qui a publié ces chiffres au début du mois de décembre, explique
cette baisse par une diminution de la population active, plutôt que par
la création de nouveaux emplois. Bien que le nombre de personnes en âge de
travailler ait augmenté d’1,5%, la population active enregistre une baisse de 1% en 2013.
En effet, les jeunes font des études plus longues ce qui retarde leur entrée sur le marché
du travail, les brésiliens en recherche d’emploi sur un marché en tension ne s’enregistrent
pas automatiquement et les plus âgés partent plus tôt à la retraite, grâce à des revenus
élevés en fin de carrière.
6ème hausse consécutive du taux directeur Selic
Evolution du taux Selic – en % de variation par an
Le Copom (Comité de politique monétaire) de la Banque Centrale a pour la sixième
fois consécutive cette année augmenté le taux directeur de l’économie brésilienne, le
taux Selic. Le 27 novembre, celui-ci est passé de 9.5% à 10% par an
(niveau similaire à mars 2012). D’après les analystes, ce taux ne
devra repasser sous la barre des 10% qu’en 2017.
La modification du taux directeur est un des principaux outils permettant d’influencer
l’inflation. Mais, comme un aveu d’échec, le Copom a enlevé dans son communiqué la
mention indiquant que l’augmentation du taux visait à réduire l’inflation. Depuis 3
ans, l’objectif affiché de la Banque Centrale est d’atteindre une
inflation de 4.5% par an, sans succès. D’après son Président, Alexandre
Tombini, la hausse des prix devrait se poursuivre et atteindre 5.82% en 2014, puis
5.96% en 2015. Pour contrôler efficacement l’inflation, le taux Selic devrait, selon M.
Tombini, être encore relevé à deux reprises pour atteindre 10.5% fin 2014.
Les taux d’intérêt réels pratiqués par les banques de dépôt brésiliennes varient en
fonction de l’emprunteur, mais sont systématiquement très élevés. En 2012 et 2013, la
moyenne était de 30%. D’après les statistiques de la Banque Mondiale, ils ont
néanmoins chuté de 55% depuis15 ans.
investissements réalisés par les
business-angels
L’organisation « Anges du Brésil » a
annoncé que les investissements des
business – angels (investisseurs
individuels) s’étaient élevés à 619
millions de réais (206 millions
d’euros) entre juillet 2012 et juin
2013. Sur la période précédente, ces
fonds avaient représenté 495 millions
de réais (165 millions d’euros).
Le montant moyen investit
par opération est de 96 mille
réais, injectés dans le capital
des sociétés.
Dans 80% des cas, c’est l’entreprise
qui reçoit qui est à l’origine du
contact. Les business-angels ne sont
pas à la recherche d’opérations à
financer, et craignent devoir assumer
les dettes potentielles des petites
sociétés dans lesquelles ils
investissent. Pourtant, la législation
brésilienne les protège, mais cette
protection est moins claire que dans
le droit anglo-saxon d’après Cassio
Spina, fondateurs des « Anges du
Brésil ».