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Bulletin mensuel d'informations!
N°11 et 12 - Novembre et décembre 2013!
Sommaire!
Données clés
Superficie :
8,5 millions de km2,
5ème plus grand pays
du monde
Population :
201 millions
d'habitants (+0,9%)
Age moyen :
30,3 ans
PIB 2013 :
2.190 milliards USD
7ème économie
mondiale
PIB/hab. 2013 :
10.180 USD
Taux de croissance
2013 : 2,2%
Notation Coface
pays : A3
Notation Coface
environnement des
affaires : A4
Classement
Banque Mondiale
Doing business
« Facilité à faire
des affaires » :
130/185 pays
Sources :
IBGE, CIA the World
Factbook
Brésil!
13ème année de parution
contexte
Ne manquez pas de
consulter l’article du
journal Le Monde
du 14 décembre qui
offre un excellent
résumé de ce
voyage.
Jean-Pierre
Bernard
Focus : Le luxe au Brésil__________________ 2
Edito
!
Environnement socio-politique_________________ 3
Brèves
Dilma Roussef en hausse dans les sondages
Tableau de bord et environnement économique____ 4
Goldman Sachs délivre sa vision de l’économie brésilienne en 2014 et 2015
La fondation Gétulio-Vargas annonce un léger repli de l’économie-souterraine
Taux de chômage record au Brésil
Commerce extérieur_________________________ 6
Accord historique à l’OMC et plainte de l’UE contre le Brésil
Visite du Ministre brésilien de l’Industrie et du commerce extérieur en France
Bénéfice en trompe l’œil pour la balance commerciale Brésilienne en 2013
Secteur automobile_________________________ 7
Succès pour les pneus Michelin au Brésil
L’Anfavea présente son programme « Exportar-Auto »
Hausse progressive du taux d’imposition sur l’achat de véhicules neufs en 2014
Agro-industrie_____________________________ 7
Casino dévoile sa stratégie au Brésil pour 2014 - 2016
Le « pão de queijo » et le « guarana » à la conquête du monde ?
14 nouveaux « varejistas » réalisent un CA de plus d’1 milliards de réais en
2013
Secteurs énergie et environnement______________ 8
Fin d’année difficile pour Petrobrás en 2013
GDF Suez remporte les licences d’exploration de 6 sites gaziers
EDF cherche à se positionner coûte que coûte au Brésil
Services, commerce et loisirs__________________ 9
Les majors de l’habillement se développent prudemment au Brésil
La 2ème plus grande banque chinoise (CCB) prend le contrôle de Bic Banco
Arianespace et Thales signent un contrat de 400 millions d’USD pour la
fourniture et le lancement d’un satellite
Transport et infrastructures___________________ 10
Avancées dans la mise en service du pont reliant la Guyane française au Brésil
Situation sastreuse des aéroports brésiliens d’après le directeur de l’IATA
Le secteur immobilier brésilien : boom ou spéculations ?
!
2
En France, les visiteurs brésiliens arrivent en quatrième position en termes de dépenses,
devant les américains.!
Elles sont d’abord en France ! Pour l'instant, le poids des ventes au Brésil pour les marques
françaises (une quarantaine de griffes tricolores)
reste en-dessous de la taille du marché. Avec des
prix jusqu'à 50% plus chers au Brésil en raison des droits de douanes et taxes diverses,
plus de
60% des achats de luxe des brésiliens se font à l’étranger (à Miami aux Etats-Unis et dans les
capitales européennes).
Ainsi, les marques françaises, pour se faire connaître, peuvent commencer par développer un site
en portugais, pénétrer les réseaux sociaux brésiliens (2ème pays possédant le plus grand nombre
d’abonnés Facebook) ou acheter de la publicité. Un point de vente à Paris disposant de vendeurs
lusophones est indispensable pour espérer attirer les riches brésiliens en vacances. La qualité de
service « atendimento » dans son pays étant excellente, le client brésilien devra se sentir unique
dès l’instant où il franchira la porte de la boutique !
La notion de service est essentielle dans ce
pays qui compte le plus de personnel de maison par habitant au monde.
Pour les marques de luxe qui ont les ressources pour se lancer au Brésil,
l’ouverture de points de vente se fera dans les centres commerciaux de luxe,
les fameux Shoppings, en très forte expansion (leur nombre doit doubler au cours des 5
prochaines années). Il existe deux groupes principaux dans le secteur des Shoppings de luxe, le
leader IESC (centres Iguatemi, 120 000 m2) et son challenger JHSF (centres Cidade Jardim et Cidade
Shopping Shops, 43 000 m2).
Chacun posde un service sciali dans la traque des nouvelles
marques occidentales. Leurs modes d’action? Les marques apportent leur nom, leurs codes visuels
et leur marchandise, au Shopping de s'occuper du reste, depuis la location de l'espace jusqu'aux
relations avec la clientèle.
Pour les marques pointues et plus confidentielles qui n’ont pas la chance de se faire repérer par
les Shopping, ces dernières peuvent faire appel aux services d'Acaju do Brasil, start-
up créée par un français qui possède un Show-Room à o
Paulo et des contacts auprès de divers
points de vente, ou bien passer par les sites de vente en ligne brésiliens (Coquelux,
Myfrenchdressing, Privalia) pour distribuer leur produit directement dans le pays.
Enfin, São
Paulo abrite chaque année « Expo Luxo » salon international dédié au luxe, occasion
de « sentir soi-même le marché » sans engager des moyens conséquents.
Focus Le luxe au Brésil
!
Le consommateur brésilien et le luxe
!
Les Brésiliens sont très sensibles à la marque. Il y a ainsi une forte aspiration à être vu avec un produit griffé,
notamment pour les primo-accédants à ce marché. Ce comportement ostentatoire, inspiré d’un mode de vie à
l’américaine auquel aspire la jeunesse brésilienne, peut être perçu comme « bling bling » depuis le vieux continent. Le seul
groupe de
consommateur du luxe qui décroît au Brésil est celui des consommateurs « historiques », issus des vielles familles industrielles, au
puissant pouvoir d’achat et à la connaissance poussée du luxe. Les autres (les jeunes ménages de cadres, les nouveaux riches, la
jeunesse dorée) ne possèdent pas de « culture du luxe » et adoptent des comportements de consommations qui leurs sont
entièrement dictés par les médias et la publicité.
Autre aspect important, les brésiliens évoluent dans un marché la frontière entre le premium et le luxe haut de
gamme est altérée par une fiscalité très contraignante. Ainsi, le prix d’un produit de moyenne gamme imporsera identique à
celui d’un produit de luxe brésilien. Par exemple, les marques européennes grands publics Petit Bateau, Zara ou Top Shop sont
considés au Brésil comme des enseignes haut de gamme et pratiquent des prix très élevés.
Ils sont au
Brésil.
..
En dehors des
« grands » du luxe, des
PMEs haut de gamme
et des industries de
pointe sont présentes :
- Louboutin
- Bon point
- Ladurée
-Petrossian
- Vilebrequin
- L’Occitane
-Vicomte A.
- Paule Ka.
-Weil
- Lanvin
- Pronuptia
- Jeanneau et
Bénéteau
(nautisme)
-Cristallerie
Saint-Louis
Panorama
Le Brésil a généré 4,5% du CA du secteur du luxe dans le monde en 2012. 1er marché d’Amérique Latine (2
milliards d’ de CA/AN en moyenne), le secteur affiche une croissance de 20% par an depuis le début de la
cennie. Environ 1 million de personnes forment la classe « très » aisée brésilienne (AAA), ces derniers ont vu leur pouvoir
d’achat augmenter de près de 30% au cours des 10 dernières années. Selon le magazine Forbes, le Brésil compterait chaque
jour 19
millionnaires (en réais) de plus. A titre d’exemple, les ventes de Porsche ont augmenté de 3 500% sur cette période !
Ce marché est très concentré géographiquement. En effet 70% du CA est généré dans la mégapole de São
Paulo où réside la majorité de la population aisée du pays, puis viennent les villes de Rio de Janeiro et Brasilia
(d'après ltude "Bossa
& Beautiful, le XXIe scle made in Brasil", d'Helene Capgras et Helen Kupfer, 2012-2013)
. Sans compter les achats de moyens de
transports, un(e) riche brésilien(ne) de la classe AAA dépense, en moyenne, 24 000 /an en produits de luxe.
Quelles opportunités pour les marques françaises ?!
!
3
!
Dilma Roussef en hausse dans les sondages
Le sultat d’une enquête
réalisée fin novembre par la
CNI (Confédération Nationale
de l’Industrie) et Ibope (cf.
graphique ci-contre), nous
apprend que le taux
d’approbation du
gouvernement de la
présidente Dilma Roussef
s’élève sormais à 43%,
contre 37% en septembre.
A noter qu’à la même
riode de son 2nd
mandat, le gouvernement du Président Lula recueillait 72% d’opinion
favorable. Lors de son 1er mandat, ce score n’était que de 29%.
Pour le gouvernement de Dilma Roussef, le taux varie fortement en fonction
du thème considé : faim et pauvreté est le mieux évalué avec 53% d’approbation, tandis
que les items santé, sécurité publique, taux d’imposition, taux d’intérêt oscillent entre 24 et 28%.
Lorsque l’on se concentre sur l’approbation personnelle de la Présidente
Dilma Roussef, le taux
d’approbation s’élève à 56% contre
54% en septembre (variation dans la
marge d’erreur). Avant les contestations du
mois de juin, ce taux était de 79%, puis avait
chuté à 45% pendant les événements. Le taux
de désapprobation baisse lui de 40 à 36%
entre septembre et décembre.
La Psidente est la plus appréciée
dans les États pauvres et peu
industrialisés d’Amazonas, Rondônia,
Piauí et Ceará. Elle recueille le moins
d’opinion favorable dans les États riches de
São Paulo,
Espírito Santo e Rio de Janeiro.
L’enquête a été réalisée auprès de 15 414
personnes, dans 727 municipalités.
Source : http://noticias.uol.com.br/infograficos/2013/12/13/pesquisa-cni-ibope.htm
Fin novembre, Datafolha a publié les résultats d’une autre enquête réalisée
auprès de la population brésilienne visant à évaluer, par comparaison à Dilma
Roussef, les intentions de votes pour les potentiels candidats aux élections
présidentielles de 2014. Il s’agissait, pour chaque son, de choisir entre la candidate du PT
(Parti Travailleur) et un opposant dans le cadre d’un 1er et 2ème tours.
Au 1er tour, l’actuelle présidente arrive en tête dans toutes les configurations
(sauf contre Lula). Au total elle recueille entre 41% et 47% en fonction de ses adversaires. Par
contre, même s’ils se disent prêts à re-voter pour elle, 2/3 des sondés
souhaitent que ses actions et sa politique soient différentes.
D’après ce sondage, son adversaire le plus dangereux serait Marina Silva
(écologiste récemment affiliée au PSB et arrivée 3ème aux dernières élections). Si cette dernière
devait se présenter, elle empêcherait la Présidente d’être élue dès le 1er tour alors que cela serait
le cas avec les autres candidats. Lautre candidat possible du PSB, le sénateur du Pernambouco
Eduardo Campos, n’obtiendrait lui que 9% des voix. L’adversaire historique du PT, le PSDB
(Partido da Social Democracia Brasileira) ne recueille avec son candidat le nateur du Minas
Gerais Aécio Neves, que 14% des intentions de vote au 1er tour.
Environnement socio-politique
!
L’ONU reconnaît la
situation difficile des noirs
au sein de la société
brésilienne
Le groupe de travail de l’ONU
sur les afro-descendants était
en visite au Brésil début
décembre.
Lors de sa conférence de
presse, la porte parole de la
délégation a regretté « un
grand contraste entre la
précarité de la situation des
noirs et la croissance
économique de ces dernières
années au Brésil (…) Il existe
de grandes différences d’accès à
l’éducation, à la justice, aux
services publics entre noirs et
blancs.»
Les personnes noires et
métissées d’origine africaine
représente 52% de la
population brésilienne.
Brèves
86% de la population
approuve
l’emprisonnement des
condamnés du Mensalão
Dans un sondage Datafolha
réalisé fin novembre, 86% des
brésiliens approuvent
l’emprisonnement des
condamnés du procès du
« mensao ».
Cette proportion est similaire
chez les sympathisants du PT,
mais s’élève à 99% chez les
« tucanos » du PSDB.
SIDA : Progression de
l’épidémie chez les jeunes
L’épidémie progresse au sein
de la population, elle a cru de
12% entre 2005 et 2012.
Actuellement, environ 40 000
personnes seraient porteuses
de la maladie au Brésil.
Elle progresse plus vite chez les
jeunes et les homosexuels
masculins.
-
bon
- normal,
satisfaisant
Evolution de l’opinion concernant le gouvernement
Niveau d’approbation
de la Présidente Dilma
Roussef en fonction
des États
-
bon
- normal, satisfaisant
-
mauvais
!
4
!
Tableau de bord et
!
Accord pour la renégociation de la
dette d’OGX
La compagnie pétrolière OGP (ex OGX)
d’Eike Batista a annoncé, le jour de Noël,
être enfin parvenu à un accord avec ses
créanciers étrangers pour renégocier sa
dette de 5,8 milliards de dollars, contre une
participation de 90 % dans l'entreprise.
OGX avait demandé son placement en redressement
judiciaire fin octobre après l'échec des premières
négociations.
Les tenteurs de bons émis par la filiale
OGX Autriche, investiront finalement entre
200 millions et 215 millions de dollars pour
couvrir les coûts opérationnels de la
compagnie et ses besoins de trésorerie.
Cet accord doit encore être validé par le Tribunal des
faillites de Rio et devrait permettre à OGP d’éviter le
dépôt de bilan.
Le président de la compagnie, Paulo Narcelio Simoes
Amaral, a qualifié l'accord « d'important vote de
confiance » pour l'avenir de l'entreprise et a esti
qu'elle disposait désormais « des bases suffisantes pour
s'intégrer aux perspectives prometteuses du secteur pétrolier
brésilien ».
Goldman Sachs délivre sa vision de l’économie
brésilienne en 2014 et 2015
Lors d’un événement organisé par l’Ibef (Institut brésilien des
professionnels de la finance) fin novembre, le président du Conseil
d’administration de Goldman Sachs Brésil, Paulo Leme, a présenté la
vision de son groupe concernant l’évolution de l’économie brésilienne à
court terme.
Cette dernière continuera de décélérer dans les deux prochaines
années. L’accroissement du PIB ne sera que de 2% en 2014,
et 1,5% en 2015. En parallèle, il prévoit une élévation des taux
directeur à 10,5% l’année prochaine et 12% en 2015.
Un ajustement des taux d’imposition n’est selon lui pas à prévoir pour
l’année électorale à venir. La politique monétaire continuera
d’être expansionniste grâce aux crédits accordés par les Banques
Publiques pour financer les importants programmes d’infrastructures et
via la hausse continue des salaires. Ce dernier phénomène amplifiera le
désavantage du Brésil en matière de coûts de production élevés en
comparaison avec les autres pays émergeants ou moins avancés.
L’inflation continuera d’être élevée, autour de 6% par an
(5,73% en 2013), et les différentes mesures prises par le
gouvernement n’arriveront pas à la juguler efficacement.
L’accroissement du PIB est aussi duit par le niveau élevé d’épargne
privée qui limite considérablement l’investissement interne. Au lieu de
cela, le pays est trop dépendant des ressources externes pour alimenter
sa croissance, alors même que le réal est en difficulsur les marchés
financiers et que le déficit de la balance des paiements
continuera de se creuser (8 milliards USD en 2013, 15 en 2014).
Il estime qu’en 2014, le déficit commercial sera quant à lui de 5 milliards
USD. L’autre problème est que les politiques actuelles visent
l’augmentation de la consommation des ménages, plutôt que de
chercher à encourager l’investissement privé.
Paradoxalement, un des rares éléments positifs envisagé
est le désengagement programmé des fonds américains à
partir de 2014 (fin de la politique monétaire expansionniste des
Etats-Unis) qui obligera l’économie brésilienne à chercher des
ressources sur son marc interne ce qui aidera à corriger le
déséquilibre de son financement.
De plus, le réal devrait se stabiliser face au dollar à un taux
de change compris entre 2,6 R$ et 2,8 R$ pour 1 $.
Sources : www.ibge.gov.br - www.fgv.br - www.oanda.com - www.escgaspar.com.br/igpm.htm - www.anfavea.com.br - http://www.bcb.gov.br/?INDECO
La 2ème plus grande banque chinoise prend
le contrôle de la banque brésilienne Bic
Banco
La China Construction Bank (CCB) a annoncé le 1er
novembre 2013 avoir signé un accord pour prendre
le contle de la Bic Banco (Banque Industrielle et
Commerciale). La CCB va acquérir 72% de son
modeste homologue brésilien basé à São
Paulo pour
716 millions USD. Jusqu’à maintenant Bic Banco était
contrôlé par la famille fondatrice Bezerra de Menezes
depuis 1938.
Il s’agit de la 1ère acquisition d’une banque
étrangère pour CCB.
!
5
!
La Fondation Getulio-Vargas
annonce un léger repli de
l’économie sous-terraine
Une étude alisée par l’Ibre-FGV
(Institut Brésilien d’Economie de la
Fondation Getulio-Vargas) et rendue
publique au mois de novembre nous
apprend que l’économie sous-terraine
(secteurs informel et ilgal) aurait
généré 760 milliards de R$ (253
milliards d’euros) de CA en 2013. Soit
une baisse de 0.8% par rapport
à l’année précédente.
Les chercheurs estiment que le taux de
chômage, très bas, favorise une
réduction du secteur informel au profit
du secteur formel. Des allégements
fiscaux spécifiques, qui ont
atteint une valeur de 18
milliards de R$ cette année, ont
également contribué à sortir de
l’illégalité certains travailleurs
et petits entrepreneurs.
Taux de chômage record au Brésil
Le taux de chômage au
Brésil a atteint son plus
bas niveau en 20 ans avec
4.4% de demandeurs
d’emplois en cembre
2013. Près d’1,12 millions
d’emplois ont été créés au Brésil
cette année, mais il s’agit de
l’accroissement le plus faible
depuis 2003. Le nombre de
postes disponibles dans
l’industrie, l’agriculture et la construction a ainsi dimin cette année. Les créations
d’emploi dans le secteur tertiaire, et le commerce notamment, ont au contraire augmenté.
L’IBGE, qui a publié ces chiffres au début du mois de décembre, explique
cette baisse par une diminution de la population active, plutôt que par
la création de nouveaux emplois. Bien que le nombre de personnes en âge de
travailler ait augmenté d’1,5%, la population active enregistre une baisse de 1% en 2013.
En effet, les jeunes font des études plus longues ce qui retarde leur entrée sur le marché
du travail, les brésiliens en recherche d’emploi sur un marché en tension ne s’enregistrent
pas automatiquement et les plus âgés partent plus tôt à la retraite, grâce à des revenus
élevés en fin de carrière.
6ème hausse consécutive du taux directeur Selic
Evolution du taux Selic en % de variation par an
Le Copom (Comide politique monétaire) de la Banque Centrale a pour la sixième
fois consécutive cette année augmenté le taux directeur de l’économie brésilienne, le
taux Selic. Le 27 novembre, celui-ci est passé de 9.5% à 10% par an
(niveau similaire à mars 2012). D’après les analystes, ce taux ne
devra repasser sous la barre des 10% qu’en 2017.
La modification du taux directeur est un des principaux outils permettant d’influencer
l’inflation. Mais, comme un aveu d’échec, le Copom a enlevé dans son communiq la
mention indiquant que l’augmentation du taux visait à réduire l’inflation. Depuis 3
ans, l’objectif affiché de la Banque Centrale est d’atteindre une
inflation de 4.5% par an, sans succès. D’après son Président, Alexandre
Tombini, la hausse des prix devrait se poursuivre et atteindre 5.82% en 2014, puis
5.96% en 2015. Pour contrôler efficacement l’inflation, le taux Selic devrait, selon M.
Tombini, être encore relevé à deux reprises pour atteindre 10.5% fin 2014.
Les taux d’intérêt réels pratiqués par les banques de t brésiliennes varient en
fonction de l’emprunteur, mais sont systématiquement très élevés. En 2012 et 2013, la
moyenne était de 30%. D’après les statistiques de la Banque Mondiale, ils ont
néanmoins chuté de 55% depuis15 ans.
Environnement économique
!
Start-up : Hausse des
investissements réalisés par les
business-angels
L’organisation « Anges du Brésil » a
annoncé que les investissements des
business angels (investisseurs
individuels) s’étaient élevés à 619
millions de réais (206 millions
d’euros) entre juillet 2012 et juin
2013. Sur la période précédente, ces
fonds avaient repsenté 495 millions
de réais (165 millions d’euros).
Le montant moyen investit
par opération est de 96 mille
ais, injectés dans le capital
des sociétés.
Dans 80% des cas, c’est l’entreprise
qui reçoit qui est à l’origine du
contact. Les business-angels ne sont
pas à la recherche d’opérations à
financer, et craignent devoir assumer
les dettes potentielles des petites
sociétés dans lesquelles ils
investissent. Pourtant, la législation
brésilienne les protège, mais cette
protection est moins claire que dans
le droit anglo-saxon d’après Cassio
Spina, fondateurs des « Anges du
Brésil ».
Source : FMI!
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