La production
et sa mesure
La production est à l’origine de l’activité économique ; c’est l’acte
par lequel nous créons des biens et services destinés à
satisfaire nos besoins en combinant les facteurs de
production.
I. Production marchande / production non
marchande
!
Définition
La diversité des biens économiques appelle la diversité des
productions.
La production marchande consiste à offrir au consommateur des
biens et services faisant l’objet d’un échange sur un marché
moyennant le paiement d’un prix (Ex. : une voiture).
La production non marchande consiste à offrir des services à la
population. Ces services ne font pas l’objet d’une transaction sur le
marché et sont fournis essentiellement par l’Etat : ils sont gratuits
(Ex. : un lycée public).
!
Distinction marchand / non-marchand
La production marchande fait supporter au consommateur
l’ensemble des coûts de production. Ainsi, si l’ensemble des
facteurs entrant dans le cadre de la production d’une voiture
coûtent 10 000 €, alors le prix de la vente minimum de ce bien sera
de 10 000 €. En revanche, la production non marchande ne fait
pas supporter au consommateur l’ensemble du coût de production
mais, ces services sont payés par l’ensemble de la communauté
grâce aux impôts (Ex : l’école).
! Evolution de la production
Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la production
française a beaucoup évolué.
Modification quantitative : Cette modification est intervenue
depuis le début du 20
e
siècle mais a connu une progression
considérable depuis 1945. Deux tendances peuvent être mises
en évidence :
1945 – 1973, on nomme cette période « Trente Glori-euses »
car ce fut 30 années de croissance économique sans précédent.
En effet, la croissance de la production a été, sur cette période,
d’en moyenne 5,1 % par an.
1973 – 2000, avec le 1
er
choc pétrolier (1973), le prix des
matières premières a fortement augmenté et a plongé la France
dans une longue crise économique (73-83). Sur l’ensemble de
cette période, la croissance du PIB n’était plus que de 2,3 % en
moyenne par an.
Modification structurelle de la production
Pop. Active
Occupée par
secteur (en %)
1900 1940 1999
Secteur primaire 43 30 8
Sect. secondaire 29 35 34
Sect. tertiaire 28 35 58
Depuis un siècle, on assiste a une transformation structurelle de
la production. Peu à peu, le moteur de la croissance devient le
secteur des services (tertiaire), fortement créateur d’emplois au
détriment du secteur primaire qui est dorénavant le secteur le
plus faible en production contrairement à la situation au début du
20
e
siècle.
II. La mesure de la production
Généralement, on distingue l’évaluation de la production en
valeur, représentée par le chiffre d’affaires (prix de vente x
quantité vendue), de l’évaluation en volume, que l’on comptabilise
en unité physique comme la tonne.
En économie, on retient la valeur ajoutée et le PIB.
! La mesure par la valeur ajoutée
La V.A. (Valeur Ajoutée) est la différence entre production réalisée
et consommation intermédiaire. Elle permet de déterminer la
richesse produite par une unité de production.
V.A. = chiffre d’affaires – consommations intermédiaires
Afin de construire un véhicule, l’entreprise incorpore un certain
nombre de produits semi-finis, matières premières ou encore de
services marchands comme la publicité. Tout ce qui est intégré est
ce que l’on appelle des consommations intermédiaires (C.I.).
La valeur des C.I. est ôtée du montant du C.A. car d’une part, les
produits utilisés lors de la production ont déjà été comptabilisés
préalablement et, d’autre part, bien souvent ces C.I. ont été
détruites physiquement lors de la production.
!
La notion de produit intérieur brut (P.I.B.)
Définition
Alors que la V.A. détermine la richesse produite au niveau d’une
entreprise, le P.I.B. quand à lui mesure la richesse produite à
l’échelle d’une nation.
Le PIB se calcule de la manière suivante : somme des valeurs
ajoutées des unités de production d’un pays donné.
Avantages
Cet agrégat est important car il est l’élément permettant de
déterminer de manière quantitative la richesse d’un pays. Dès
lors, il permet également d’élaborer des politiques économiques.
Enfin cet instrument permet d’établir des comparaisons avec
d’autres pays.
Limites
Le P.I.B. ne prend pas en compte l’ensemble des activités
économiques. En effet, le travail au noir et plus globalement
l’économie souterraine échappent à l’Etat et à la
comptabilisation. Ensuite, le P.I.B. prend en compte des activités
« indésirables » en ce sens où l’accroissement de la
consommation de tabac vient accroître le P.I.B.. De même que
cette augmentation du P.I.B. n’est pas synonyme d’amélioration
du bien être car les industries métallurgiques, entre autre, qui
furent le moteur de la croissance se sont accompagnés de
pollution et donc d’une dégradation des conditions de vies.
MemoPage.com SA © / 2006/ Auteur : Sébastien KNOCKAERT
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