(1)
Qui
d'ailleurs
n'étaient
pas
si nouvelles
que
cela,
Cf.
G.
Friedmann,
Problèmes
humains
du
machinisme
industriel.
(2) Cf. CFDT
aujourd'hui,
mai·jum
1981.
(3)
Recherches
sur
la
participation
dans
le groupe
Thomson
·
Grand
Pubhc,
J.
Gautrat
et
J .L.
Laville,
C:RIDA 1988.
(4)
Voir
D.
Linhart
et
A. BorzeJX,
Sociolog1e,du
travail
"La
partic1pat10n,
un
clair
obscur",
n°
1/88.
(5)
Confirmé
par
enquête
"Personnel", ma• 1988, c1tée
plus
haut.
(6) A l'exception, notable, de
la
CGT,
Cf.
aussi
les
réserves
de
FO
(voir
interviews
in
Laganier
"Le
concept
de
modernisation,
l'entreprise
et
le
progrès
technique,
rapport
CGP,
décembre
1986.
préconisait le développement des
"nouvelles formes
d'organisation
du
travail"
(NFOT)
et
tout
particulièrement
les groupes auto-
nomes,
on
doit
donc
rester
circonspect.
Ces "nouvelles" formes
(1)
ne
se
répandirent
que
dans
une
partie
marginale
des
entreprises
au
plus
fort de
leur
diffusion, une enquête
(2)
a évalué le personnel concerné
à
8%
de
la
main
d'œuvre
de
l'industrie
et
du
commerce.
Une des raisons,
parmi
beaucoup
d'autres, de
la
diffusion limitée de
ces NFOT
et
du fait qu'elles sont
complètement
passées
de mode
aujourd'hui
tient,
entre
autres,
au
fait
que
les
questions
de
l'autonomie
et
de
l'auto-
organisation
n'avaient
sans
doute
pas
été
pensées
suffisamment.
Dans
une
situation
donnée,
en
entreprise,
tous
les
collectifs
n'aspirent
pas
à l'autonomie.
Dans les
années
75-80 surtout, des
débats
avaient
pris place à propos
de
la
question,
centrale
pour
certains
chercheurs, de
savoir
si
ces
NFOT
représentaient
une
rupture
vis-à-vis de l'organisation
scientifique
du
travail
classique
(et de
la
dichotomie, comme
dit
G.
Friedmann,
entre
conception
et
exécution) ou si,
au
contraire,
il
ne
s'agissait
que de "néo-taylorisme".
Une interrogation analogue
peut
être
posée aujourd'hui.
Le
mouve-
ment
en
faveur de pratiques plus
participatives
peut
aussi
être
évalué à l'aune des modifications
des pouvoirs, de
leur
répartition
dans l'entreprise, ou pour certains,
à
l'aune
de
la
diffusion de
pra-
tiques "démocratiques" de gestion.
Mais
d'autres
points de vue
sont
possibles. Les
remarques
pruden-
tes
et
très
nuancées de J.
Gautrat
sur
le
participatif
peuvent
être
rappelées
ici:
selon
lui,
"il
est
impossible de porter un diagnostic
général
en
termes
de gain
et
de
4
perte
de
pouvoir
et
d'avantage
pour
l'un
ou
l'autre
des
parte-
naires
(salariés/ employeurs)". Ce
qu'il
constate,
ce
sont
des
"résultats
différenciés
voire
diamétralement
opposés"
d'une
entreprise
à une
autre
(3).
Soulignons
en
outre
qu'il convient
de ne
pas
surestimer
le
caractère
"nouveau"
des
pratiques.
Très
souvent
dans
les
cas
concrets
d'entreprises,
des
pratiques
plus
ou
moins
formalisées
de
participation,
d'échange
et
de
circulation d'information
existent
depuis
longtemps.
La
démarche
actuelle
doit
donc
être
dans
certains
cas
comprise comme une
démarche
de
formalisation
et
de
systématisation
plus
que
comme
une
démarche
d'introduction
de
pratiques
entièrement
nouvelles.
3)
L'hypothèse
du
caractère
souhaitable de
la
participation est
largement partagée
Ce
qui
est
peut-être
le
plus
frappant
dans
l'évolution actuelle
des
discours,
dans
les
"préconi-
sations" des consultants,
et
dans
la
littérature
du
management,
c'est l'acceptation générale (4) de
l'hypothèse
du
caractère
béné-
fique, souhaitable, efficace,
de
la
participation
des
salariés
au
regard
de la productitivé
et
de
la
compétitivité
des
entreprises,
aussi
bien que de la qualité.
Ceci
n'empêche
pas
que
cette
hypothèse
n'est
en
général
pas
vérifiée
par
des
évaluations.
La
plupart
des
dirigeants
ne
veulent
pas (ou ne
savent
pas)
mesurer
les
effets de
leur
politique en
matière
de gestion participative
(5)
Un
accord
majoritaire
sur
l'hypothèse
est
presque
réalisé
entre
les
employeurs
(et
leurs
organismes représentatifs),
et
les
syndicats
(6).
Ce
constat
va de
pair
avec
celui
d'une modification (dont
il
n'est
RECHERCHES ET PREVISIONS n°16