2
II - Une évocation de l’amitié (5 points)
1- Les expressions qui caractérisent les sentiments du narrateur pour son cousin sont « m’unit
tendrement », lignes 1-2, « sentiments […] affectueux », ligne 3, et « attachement […]
extrême », ligne 12. (1,5 point)
2- a) Le verbe « anéantir » est formé du radical « néant », du préfixe de mouvement « a- » et
du suffixe « -ir » (qui permet de créer un verbe du 2e groupe)
Le mot signifie donc littéralement « mener au néant, au vide, réduire à rien ». (1 point)
b) Le synonyme est le verbe « détruire ». (0,5 point)
3- La répétition de l’adverbe « jamais » crée un effet d’insistance, et prépare la mise en valeur
de l’ « exemple unique » à la fin du texte. (0,5 point)
4- Rousseau cherche à présenter cette amitié comme tendre et affectueuse, douce,
harmonieuse, équilibrée. Cette amitié est à la fois « un « état paisible », ligne 1, un lien qui
« unissait », ligne 24 , et un « attachement » extraordinaire : « extrême », ligne 12,
« inséparables », ligne 25, « exemple […] unique », ligne 30. (1,5 point)
Les figures de style qui mettent en évidence la profondeur de cette amitié sont :
- l’hyperbole : « nous ne pouvions vivre un instant séparés », lignes 12-13.
« toujours… sur tout », ligne 16.
- la répétition de « jamais » quatre fois dans le texte et de « si » dans « si bien… si vraie »,
lignes 23-24.
- le comparatif de supériorité : « plus affectueux que pour mon frère », ligne 3.
Note aux correcteurs :
Le repérage et l’identification des figures de style n’étaient pas demandés.
III - L’image du narrateur (5 points)
1- a) L’avantage de Bernard sur Jean-Jacques est qu’il est le fils du tuteur, et donc le fils de
la maison. C’est pourquoi il est le préféré des deux garçons, comme l’indique
l’expression « la prédilection qu’on avait pour lui dans la maison », lignes 6-7. De plus,
le garçon est présenté comme « efflanqué », « fluet », « faible de corps », ligne 5. Il peut
jouer sur la dimension protectrice de l’amour de ses parents. (0,5 point)
b) L’ascendant de Jean-Jacques est d’ordre intellectuel. L’intelligence et la vivacité d’esprit
du narrateur sont soulignées, dans les études et les amusements, afin de rétablir un
équilibre entre les deux garçons : « Dans nos études, je lui soufflais sa leçon quand il
hésitait; quand mon thème était fait je lui aidais à faire le sien, et dans nos amusements
mon goût plus actif lui servait toujours de guide. », lignes 19-22. (0,5 point)
2- a) « je » est sujet de « soufflait » (0,25), « lui » est complément d’objet second de ce
verbe (0,25) ; « mon goût plus actif » est sujet de « servait » (0,25), « lui » est
complément d’objet second de ce verbe (0,25). (1 point)
Note aux correcteurs :
On acceptera complément d’objet indirect au lieu de complément d’objet second.
Épreuve de Français
Corrigé du brevet blanc 2010