BREVET BLANC FRANÇAIS MARDI 10 AVRIL 2012 CORRECTION Première partie : (15 points) Questions I.1) a) Le narrateur souffre dans ce texte car il se sent laid. (0.5p) b) Les trois mots ou expressions qui témoignent de cette douleur sont: “gêne”(l.2); “chose affreuse” (l.4); “ressemblance fâcheuse avec un singe” (l.6) (ou encore “sentiment intolérable d’injustice” (l.13); “je suis dévalorisé” (l.17). (1.5 p; 0.5 par mot ou expression justes). 2) Le narrateur se compare à un singe à plusieurs reprises comme le prouvent les expressions suivantes : “…tout le bas de mon visage me donne une ressemblance fâcheuse avec un singe” (l.6) et “le caractère bestial de ma physionomie” (l.18) (1.5 p. 0.5 pour singe et 0.5 pour chaque expression.) 3) La réaction du personnage éprouvée ici est un sentiment de répulsion comme le prouve l’utilisation des deux verbes”arracher” et “rejeter” (1 pt pour un sentiment équivalent et 0.5 par verbe). b) La figure de style utilisée est une comparaison (“comme” étant l’outil de comparaison). (0.5p) c) La valeur du conditionnel est un souhait (= désir ; attente; aspiration etc ou terme équivalent). (0.5p) II. 1) Les quatre termes employés pour désigner les autres dans ce texte sont: gens : GN mes regardeurs : GN ils : pron.personnel eux : pron. personnel. (0.5 par mot = 2 points). 2) Le néologisme désignant les personnes qui le fixent est"regardeurs" (0,5 point). Il est formé du radical”regard” et du suffixe”eur”. (0,5 p) 3) Le double sens du verbe entendre est comprendre et ouïr. (0,5 p) 4) a) Non, les autres ne parlent pas. Ils le pensent"en eux-mêmes". (0,5 p) b) On en déduit que le narrateur préjuge de ce que pensent les autres.(0,5 p) III.1)Le narrateur apprécie chez les animaux l'absence de jugement et l'affection qu’ils lui portent. (0,5 p). 2) Le point d’exclamation traduit l'aspiration, le souhait, le désir, le regret, l'amertume. (au choix 0,5 p) 3) Le narrateur aimerait que l’on prenne en compte ce qu'il a accompli socialement, intellectuellement, humainement; "Tout ce que je suis...compte" (l.13 à 16). (1 p) 4) Il reproche aux gens qui le regardent leur hypocrisie, leur feinte indifférence. (0,5 p) 5) Celui-ci aimerait établir des rapports d'affection vraie et sincère. (0,5 p) 6) Non , son sentiment d’être exclu ne paraît pas totalement justifié car le narrateur semble avoir du mal à se sociabiliser avec les hommes. En effet il dit faire “un violent effort” (l.33) pour regarder ses “regardeurs”(l.34). Sans doute est-ce aussi son regard “féroce” (l.38) qu’il pose sur les autres qui le prive de relations humaines heureuses. (1p) Dictée (6 points) : Un jour Cosette se regarda par hasard dans son miroir et se dit: « Tiens! » Il lui semblait presque qu'elle était jolie. Ceci la jeta dans un trouble singulier. Jusqu'à ce moment elle n'avait point songé à sa figure. Elle se voyait dans son miroir, mais elle ne s'y regardait pas. Et puis, on lui avait souvent dit qu'elle était laide, Jean Valjean seul disait doucement:" Mais non!" Quoi qu'il en fût, Cosette s'était toujours crue laide, et avait grandi dans cette idée avec la résignation facile de l'enfance. Victor Hugo. Les Misérables.