Devoir commun de 4e : corrigé. QUESTIONS Toute réponse non rédigée a été pénalisée : la moitié des points en moins. I. Personnages et cadre de la scène. 1. La scène se déroule sur la plage, près de la mer. On relève d’ailleurs le champ lexical de la mer suivant : « le rivage » (paratexte ; l. 31), « pêcheurs » (paratexte) « les écueils » (l. 4, 12), « rocher » (l. 4), « rochers » (l. 9), « écume » (l. 12), « vagues » (l. 12), « la plage » (l. 13 ; 26), « sable » (l. 14), « promontoire » (l. 17), « la barque, amarrée » (l. 17), « ancre » (l. 18), « poupe » (l. 18 ; 24), « coque » (l. 24), « mât » (l.24), « la grève » (l. 25), « pêcheur » (l. 27), « mer » (l. 30 ; 34 ; 35), « flots » (l. 36). 2. Les personnages qui participent à la scène sont « le narrateur et un de ses amis », évoqués dans le texte par le pronom personnel « nous » (l. 1). Ils suivent « le pêcheur et sa femme » (l. 1) et précèdent la fille de ces derniers, « Graziella », qui est probablement une jeune fille puisqu’elle a la charge de ses deux « petits frères » (l. 2). Elle est assez forte pour en porter un dans les bras et tient l’autre par la main. Ainsi, on dénombre sept personnages en tout. 3. a)Le narrateur utilise d’abord son sens auditif. Le verbe « nous entendîmes » (l. 5) se rapporte ainsi à l’ouïe. A la ligne 6, on trouve également « nous les vîmes » qui marque, lui, une utilisation du sens visuel. b)Le narrateur se trouve en hauteur, sur un relief élevé au-dessus de la mer : « du haut du dernier petit promontoire » (l. 16). Cela lui permet d’avoir une vue d’ensemble de la scène. II. 1. La barque brisée. Le verbe « tenait » est à l’imparfait de l’indicatif. C’est un imparfait descriptif. Le verbe « avions fixé » est au plus que parfait de l’indicatif. Il marque l’antériorité. a) On relève « il se débattait avec un bruit sinistre, comme des voix d’hommes en perdition qui s’éteignent dans un gémissement rauque et désespéré » (l. 21-23). On trouve également « les autres parties de la coque […] étaient semées ça et là sur la grève, semblables aux membres des cadavres déchirés par les loups après un combat ». b). Ces comparaisons associent la barque à une personne humaine, qui a combattu la tempête et a été vaincue, tuée. 2. a) « Il » est un pronom personnel, 3e personne du singulier, masculin. Il reprend « l’esquif ». b) La figure de style est la personnification. On attribue des caractéristiques humaines (ici, le fait de se débattre) à un élément inanimé. 3. III. 1. Le désespoir d’une famille. Le mot « insensés » est composé du préfixe «-in », du radical « sens » et de l’affixe « -és ». Il signifie « qui a perdu le sens, la raison ». Un synonyme envisageable dans le contexte est « ils se précipitèrent comme des fous ». 2. On trouve le nom commun « gémissement » à la ligne 22 et le gérondif du verbe gémir, « en gémissant », à la ligne 32. 3. a) Les paroles de la femme sont rapportées au discours (ou style) direct. On observe la présence de guillemets et de la ponctuation propre au style direct, les points d’exclamation. On trouve également une proposition incise, « criait-elle ». b) La femme utilise : L’anaphore : répétition du même mot en début de phrase (ici, le mot « mer » L’hyperbole : exagération (« mer pire que les démons de l’enfer », qui est également une comparaison) L’accumulation : énumération d’éléments se rapportant à une même catégorie (ici, les injures dont Graziella abreuve la mer) La gradation : énumération d’éléments du plus faible au plus fort (ici, la mer est « féroce », puis « sourde », puis « pire que les démons… ») c) Le « point fermé » de la femme souligne sa rage, sa haine, sa colère. Le geste est ainsi accompagné d’un « vocabulaire d’injures » et de cris qui rejoignent ces thématiques. 4. a) La barque représente un outil de travail et donc un moyen de subsistance pour la famille de Graziella. On peut relever le terme « gagne-pain » à la ligne 38. b) Le narrateur éprouve de la compassion : « des lambeaux de plainte qui déchiraient le cœur ». REECRITURE Les canots, amarrés au rocher, mais qui n’avaient point d’ancre à la poupe pour les contenir, avaient été soulevés pendant la nuit par les lames et mis en pièces contre les pointes des écueils qui devaient les protéger. Ils tenaient encore par la corde où nous les avions fixés la veille. DICTEE En arrivant au village, les deux enfants découvrirent bien la mer, mais la marée était basse, l'eau était loin ; ils ne s'arrêtèrent pas. Le soir, après avoir escaladé la colline, ils ne reconnurent pas le paysage. Le port, qu'à marée basse ils ne pouvaient pas apercevoir, s'était empli d'eau, et les barques, ce matin échouées comme des épaves, semblaient avoir ressuscité sous la caresse du flot, qui, en même temps, remodelait la plage, ce matin démesurée, indécise, sans contours : elle décrivait maintenant une courbe élégante, se rétrécissant entre la mer et les collines boisées. D’après Abel HERMANT, Excursion à Jersey.