Arthur Schopenhauer 3
Leibnizien) sur Aristophane, et sur Horace, grand poète latin qui devient un de ses auteurs favoris, avec Pétrarque.
Sa formation initiale s’achève en 1813. Arthur Schopenhauer a vingt-cinq ans. Il quitte Berlin pour commencer à
s’occuper de sa thèse de doctorat, son premier ouvrage important.
En 1813, il soutient donc sa grande thèse dont le titre exact est De la Quadruple Racine du principe de raison
suffisante à l'université d'Iéna. La même année, il retrouve Goethe, à Weimar, avec qui il discute des écrits sur la
manifestation des couleurs, dont il tirera une théorie. Il rédige, en 1815, son propre essai sur ce thème, Sur la vue et
les couleurs, édité en 1816. Il découvre ces années-là la philosophie hindoue, grâce à l'orientaliste Friedrich Majer et
la lecture des Upanishads. En 1814, il se brouille avec sa mère et emménage seul à Dresde.
De 1814 à 1818, il rédige sa grande œuvre Le Monde comme Volonté et comme Représentation qu'il confie à la fin
du mois de septembre à son éditeur Brockhaus et quitte Dresde pour un long voyage en Italie. Au début de 1819,
paraît Le Monde comme Volonté et comme représentation (puis 2e édition en 1844, et 3e en 1859) où il dépasse
l'impossibilité kantienne d'accéder à une connaissance de la chose en soi, de voir au-delà du monde phénoménal. Les
deux premières éditions sont, hélas, des échecs éditoriaux. En août, quand il apprend la faillite de la société dans
laquelle il a placé son héritage, il rentre précipitamment en Allemagne, et en octobre, pour soulager sa gêne
financière, il devient chargé de cours à l'Université de Berlin où enseigne le philosophe Hegel, qu'il critiquera
vigoureusement dans ses ouvrages, philosophe qui occupe alors toute l'attention philosophique dans l'Allemagne du
XIXe€siècle (il choisit d'ailleurs de faire cours à la même heure que Hegel). Il démissionne au bout de six mois, faute
d'étudiants. Il en profite pour voyager et part de nouveau pour l'Italie.
Tombe de Schopenhauer au cimetière principal
de Francfort.
Il fait une dépression en 1823. En 1825, il arrive à vivre de ses rentes,
retourne à Berlin et tente de relancer sa carrière universitaire. Il quitte
cette ville en 1831 pour Francfort, puis Mannheim. Il retourne à
Francfort en 1833. Il est récompensé en 1839 par la Société royale des
sciences de Norvège pour son mémoire Sur la liberté de la volonté
humaine, qu'il joint à son essai Sur le Fondement de la morale pour les
publier sous le nom de Les Deux Problèmes fondamentaux de l'éthique
en 1841. Il publie Parerga et Paralipomena en 1851. C'est seulement
vers la fin de sa vie que l'importance considérable de son œuvre est
enfin reconnue, et que l'attention des philosophes se détourne presque
entièrement de la philosophie hégélienne.
Arthur Schopenhauer, de constitution robuste, voit sa santé commencer à se détériorer en 1860. Il décède d'une crise
cardiaque, à la suite d'une pneumonie, en septembre 1860 à l'âge de soixante-douze ans, à Francfort-sur-le-Main, où
il est enterré (voir photo). Son chien, un caniche du nom d'Atma, est son seul héritier.
Situation de sa philosophie
Sources
Selon ses propres dires, la philosophie de Schopenhauer est principalement inspirée de celles de Platon, d'Emmanuel
Kant et des textes sacrés indiens (dont le védanta) que l'Europe venait de découvrir grâce aux traductions
d'Anquetil-Duperron.
« Les écrits de Kant, tout autant que les livres sacrés des Hindous et de Platon, ont été, après le spectacle vivant de la
nature, mes plus précieux inspirateurs. »[1]
Sa philosophie a également une très forte convergence de points de vue avec la philosophie bouddhiste si bien qu'on
l'a considéré, parfois, au dix-neuvième siècle comme un « philosophe bouddhiste », bien que le bouddhisme ne fût
pas encore véritablement connu en Europe avant les ouvrages et les traductions d’Eugène Burnouf en 1844 et donc
seulement bien après l'apparition de l'œuvre maîtresse de Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme