REDRESSEMENT COMMANDE I. INTRODUCTION. ie 1.Définition. Un montage redresseur commandé permet d’obtenir une tension continue réglable (de valeur moyenne non nulle) à partir d’une tension alternative sinusoïdale (de valeur moyenne nulle). L’utilisation de commutateurs commandables tels que les thyristors permet de réaliser des redresseurs dont la tension moyenne de sortie peut varier en fonction de l’angle d’amorçage δ des commutateurs. iS ve vS = COMMANDE Il existe de nombreuses applications industrielles mettant en oeuvre ce type de redressement : • variateur de vitesse de moteur à courant continu; • commande de puissance (chauffage, ...) ; • etc. 2. Composant utilisé. Le thyristor G TH Symbole : i A K vAK Un thyristor peut être considéré comme une diode comportant une électrode de commande G (gâchette). Pour être amorcé, le thyristor doit recevoir une impulsion sur la gâchette alors que la tension vAK est positive. Un thyristor se bloque naturellement lorsque le courant qui le traverse s’annule. On peut également le bloquer en lui appliquant une tension vAK négative. Caractéristique : i ITHMAX VRRM 0 vAK 1 II. REDRESSEMENT MONOALTERNANCE COMMANDE SUR CHARGE RESISTIVE. On considère le thyristor TH parfait. ve(t) = V$ e .sin(ω.t). δ est appelé angle de retard à l’amorçage. Il est synchronisé sur le réseau. Il correspond à un temps de reδ .T. tard à l’amorçage tδ tel que tδ = 2π iG iS TH vAK ve R vS 1.Chronogrammes. ve θ = ω.t iG δ δ+ π δ+2 π δ+3 π θ = ω.t vS δ δ+2 π T TH passant θ = ω.t H passant TH bloqué TH bloqué 2.Analyse du fonctionnement. Quelque soit l’état de TH on a : ve = vAK + vS. • ve(t) > 0 ⇒ vAK > 0 : le thyristor peut être amorcé. - si iG = 0 A : TH reste bloqué et iS = 0 , vS = 0 et vAK = ve ; - si une impulsion de courant iG suffisante apparaît sur sa gâchette alors TH devient passant v et vAK = 0 , vS = ve et iS = e . R 2 • ve(t) = 0 ⇒ iS = 0 A : le thyristor se bloque naturellement. • ve(t) < 0 ⇒ vAK > 0 : le thyristor ne peut pas être amorcé. Il reste bloqué même si une impulsion apparaît de courant apparaît sur sa gâchette. • etc. Remarques : • vS, iS et vAK ont la même période que ve ⇒ T = 2.π rad. • le thyristor doit supporter en inverse V$ e . v • le courant iS = S s’annule périodiquement, nous sommes en régime de conduction R discontinu : iS ≥ 0. • en pratique (industrie) pour s’assurer que les thyristors s’amorcent, on envoie sur leur gâchette un train d’impulsions (une dizaine à la suite). • mauvais rendement du dispositif, l’alternance négative est éliminée. 3. Valeur moyenne de la tension redressée. Calculons la valeur moyenne V S de vS(t) : ˆ π ˆ V V π e e ˆ VS = v (t).dt = V .sin( θ ).d θ = sin( θ ).d θ = .[- cos(θ )]δ S e ∫ ∫ ∫ T t0 2π 0 2π δ 2π ˆ ˆ V V 1 + cos(δ ) ˆ VS = e .[- cos(π ) + cos(δ )] = e .[1 + cos(δ )] = .Ve 2π 2π 2π 1 t0 +T 1 2π Remarques : • la valeur moyenne de la tension vS peut être ajustée en fonction de la valeur de l’angle de retard à l’amorçage δ. V 1 + cos(δ ) ˆ • IS = S = .Ve . R 2π .R Traçons l’allure de V S = f( δ ) pour 0 ≤ δ ≤ 2.π rad. Donc 0 ≤ V S ≤ ˆ V e π V S (V) V̂e π 0 π 2 π δ(rad) 3 III. REDRESSEMENT DOUBLE-ALTERNANCE COMMANDE. vTH1 1. Pont P2 sur charge résistive. T Les thyristors, le transformateur à point milieu sont parfaits. $ v1(t) = V.sin(ω.t) = -v2(t), f = 50 Hz. iTH1 TH1 v1 R u vS v2 La commande des thyristors est synchronisée sur le réseau, avec un retard à l’amorçage tδ, la mise en conducT tion de TH2 étant retardée de par rapport à celle de TH1. 2 iS TH2 iTH2 vTH2 a) Chronogrammes. v1 v2 v1, v2(V) V̂e θ = ω.t iG1, iG2(mA) iG1 iG2 Î G δ δ+2π δ+π v1 vS(V) δ+3π θ = ω.t v2 δ θ = ω.t δ+2π iS(mA) θ = ω.t δ TH1 passant iTH1(mA) δ TH2 passant δ+2π TH1 passant δ+2π TH2 passant θ = ω.t 4 b) Analyse du fonctionnement. • pour 0 ≤ θ < π : v1(t) > 0 et v2(t) < 0 : Par conséquent : vTH1 > 0 ⇒ TH1 peut être amorcé ; vTH2 < 0 ⇒ TH2 ne peut être amorcé. tant que θ < δ, TH1 et TH2 sont bloqués : • iS = iTH1 = iTH2 = 0 ; • vS = 0 ; • vTH1 = v1 > 0 ; • vTH2 = v2 < 0. à θ = δ < π , on amorce TH1, alors : • vTH1 = 0 ; • vS = v1 > 0 ; v • iTH1 = iS = 1 ; R • iTH2 = 0 ; • vTH2 = v2 - v1 = -2.v1 < 0. • pour θ = π : v1 = v2 = 0 : iS = iTH1 = 0 ⇒ TH1 se bloque naturellement. • pour π ≤ θ < 2π : v1(t) < 0 et v2(t) > 0 : Par conséquent : vTH1 < 0 ⇒ TH1 ne peut être amorcé ; vTH2 > 0 ⇒ TH2 peut être amorcé. tant que π ≤ θ < δ + π, TH1 et TH2 sont bloqués : • iS = iTH1 = iTH2 = 0 ; • vS = 0 ; • vTH1 = v1 < 0 ; • vTH2 = v2 > 0. à θ = π + δ < 2π , on amorce TH2, alors : • vTH2 = 0 ; • vS = v2 > 0 ; v • iTH2 = iS = 2 ; R • iTH1 = 0 ; • vTH1 = v1 - v2 = -2.v2 < 0. • pour θ = 2π : v1 = v2 = 0 : iS = iTH2 = 0 ⇒ TH2 se bloque naturellement. Remarques : • la période de la tension redressée vS est T’ = T ; sa fréquence f’ est donc le double de celle du 2 réseau : f’ = 100 Hz. • le courant iS s’annule : régime de conduction interrompu. $ • chaque thyristor doit supporter en inverse une tension qui dépend de δ mais ≤ 2. V. • fonctionne seulement si δ ≤ π. c) Valeur moyenne de la tension redressée. 5 Calculons la valeur moyenne V S de vS(t) : ˆ π 1π ˆ V 1 + cos(δ ) ˆ VS = v S (t).dt = ∫ V.sin(θ ).dθ = ∫ sin(θ ).dθ = .V ∫ π 0 π δ π T t0 1 t0 +T Evident, elle est doublée par rapport au monoalternance Remarques : V 1 + cos(δ ) ˆ • IS = S = .V ; R π .R I 1 + cos(δ ) ˆ • ITH1 = ITH1 = S = .V 2 2.π .R • Pour δ = 0 rad, ˆ 2.V on retrouve la relation établie dans le cas du redressement non commandé : V S = π . Traçons l’allure de V S = f(δ) pour 0 ≤ δ ≤ π rad. V S (V) 2. V̂e π 0 π π δ(rad) 2 2. Pont P2 sur charge inductive. V̂ 0 V ≤ V S ≤ 2. e π Les thyristors, le transformateur à point milieu sont parfaits. $ v1(t) = V.sin(ω.t) = -v2(t) La commande des thyristors est synchronisée sur le réseau, avec un retard à l’amorçage tδ, la mise en T conduction de TH2 étant retardée de par rapport à 2 celle de TH1. vTH1 T iTH1 v1 u TH1 R v2 L iS vS TH2 iTH2 vTH2 6 a) Chronogrammes. v1 v1, v2(V) v2 V̂ θ = ω.t iG1, iG2(mA) iG1 iG2 Î G δ vS(V) δ+2π δ+π v1 θ = ω.t δ+3π v2 δ θ = ω.t δ+2π iS(A) ∆iS IS δ δ+2π δ δ+2π θ = ω.t iTH1(A) TH1 passant TH2 passant TH1 passant θ = ω.t TH2 passant b) Analyse du fonctionnement. L’inductance L est suffisamment grande pour que le courant iS ne s’annule pas : conduction ininterrompue. 7 • pour δ ≤ θ < π + δ : v1(t) > 0, v2(t) < 0 et iS > 0 : • à θ = δ, on amorce TH1, alors : • vTH1 = 0 ; • vS = v1 > 0 ; • iTH1 = iS ; • iTH2 = 0 ; • vTH2 = v2 - v1 = -2.v1 < 0. • pour θ = π : v1 = v2 = 0 or iS = iTH1 ≠ 0 ⇒ TH1 ne peut pas se bloquer naturellement et continue d’assurer la conduction. • pour π < θ < π + δ : v1(t) < 0 et v2(t) > 0 : vTH2 = v2 - v1 > 0 ⇒ TH2 peut être amorcé mais on ne le fait pas. ⇒ tant que π ≤ θ < π + δ, TH1 continue d’assurer la conduction puisque iS > 0. • iS = iTH1 ; • vS = v1 ; • vTH1 = 0 ; • vTH2 = v2 - v1 > 0. • pour π + δ ≤ θ < 2π + δ : v1(t) < 0, v2(t) > 0 et iS > 0 : • à θ = π + δ, on amorce TH2, alors : • vTH2 = 0 ; • vS = v1 > 0 ; • iTH2 = iS ; • iTH1 = 0 ; • vTH1 = v1 - v2 = -2.v2 < 0. • pour θ = 2π : v1 = v2 = 0 or iS = iTH2 ≠ 0 ⇒ TH2 ne peut pas se bloquer naturellement et continue d’assurer la conduction. • pour 2π < θ < 2π + δ : v1(t) > 0 et v2(t) < 0 et iS > 0 : vTH1 = v1 - v2 > 0 ⇒ TH1 peut être amorcé mais on ne le fait pas. ⇒ tant que 2π ≤ θ < 2π + δ, TH2 continue d’assurer la conduction puisque iS > 0. • iS = iTH2 ; • vS = v2 ; • vTH2 = 0 ; • vTH1 = v1 - v2 > 0. Remarques : • la tension redressée vS est bidirectionnelle et iS > 0 : • vS > 0 ⇒ p = vS.iS > 0, la charge reçoit de la puissance ; • vS < 0 ⇒ p = vS.iS < 0, la charge fournie de la puissance (L restitue de l’énergie). Or, la charge n’est pas active, donc impossible que la puissance qu’elle fournie soit supérieure à celle qu’elle reçoit sur une période ⇒ la puissance moyenne reçue par la charge est forcément π positive ⇒ δ ≤ rad. 2 • l’ondulation du courant dans la charge ∆iS dépend de L. Souvent on considère que le courant dans la charge est parfaitement lissé, c’est-à-dire que L est infiniment grande. Dans ce cas, on suppose que ∆iS = 0 et iS est constant et égal à I S (courant moyen). Transformation tension alternative ⇒ courant continu. IS • le courant moyen traversant un thyristor est I TH = 2 8 c) Valeur moyenne de la tension redressée. Calculons la valeur moyenne V S de vS(t) : t +T ˆ π +δ ˆ 1 0 1π ˆ V V π +δ VS = = v (t).dt V .sin( θ ).d θ = sin( θ ).d θ = .[- cos(θ )]δ S ∫ ∫ ∫ π 0 π δ π T t0 ˆ ˆ V 2.V D’où : VS = .[- cos(π + δ ) + cos(δ )] = .cos(δ ) π π π Traçons l’allure de V S = f(δ) pour 0 ≤ δ ≤ rad. 2 V S (V) 2.V̂ π δ(rad) π 2 d) Valeur moyenne du courant dans la charge. Calculons la valeur moyenne IS de iS(t). di On a la relation suivante : V S = R.IS + L. S . dt ˆ di V S 2.V Or, L. S = 0 donc : I S = = .cos(δ ) dt R R.π e) Puissance échangée. Si on suppose le courant dans la charge parfaitement lissé et égal à sa valeur moyenne alors : ˆ2 π 4.V .cos 2 (δ ) avec δ ≤ rad. P = v S .i S = V S. I S = 2 R.π 2 3. Pont mixte symétrique sur charge active. i TH1 Les thyristors et les diodes sont parfaits. iS vTH1 ve(t) = V$ e.sin(ω.t) avec f = 50 Hz. La commande des thyristors est synchronisée sur v(t), avec un retard à l’amorçage tδ, la mise en conduction T de TH2 étant retardée de par rapport à celle de TH1. 2 On suppose L suffisamment grande pour considérer le courant dans la charge comme constant et ininterrompu iS = IS . vTH2 TH1 TH2 iTH2 ie L uL iD1 ve vS E vD1 D2 D1 vD2 R uR iD2 9 a) Chronogrammes. ve(V) θ = ω.t ig1, ig2(mA) δ ig2 ig1 δ+π δ+2π δ+3π δ+π δ+2π δ+3π θ = ω.t vS(V) δ θ = ω.t iS(A) θ = ω.t iTH1(A) δ iD1(A) δ+π θ = ω.t δ+3π δ+2π θ = ω.t ie(A) δ TH2 δ+π TH1 D2 TH2 D1 TH2 TH1 D2 θ = ω.t δ+3π δ+2π D1 D2 10 iTH1 b) Analyse du fonctionnement. iS vTH1 • pour δ ≤ θ < π + δ : ve(t) > 0 et iS > 0 : • à θ = δ, on amorce TH1, alors : • vTH1 = 0 ; • vD2 = 0 car D2 polarisée en directe donc passante ; • vS = ve > 0 ; • iTH1 = iD2 = iS ; • ie = iS > 0 ; • vTH2 = vD1 = -ve < 0 ; • iTH2 = iD1 = 0 car D1 polarisée en inverse donc bloquée. vTH2 TH1 TH2 ie ve L iTH2 uL iD1 vS E vD1 D2 D1 vD2 R uR iD2 • pour θ = π : ve = 0 or iS = iTH1 ≠ 0 ⇒ TH1 ne peut pas se bloquer naturellement et continue d’assurer la conduction. Par contre la diode D2 se bloque naturellement, D1 se trouve polarisée en direct et devient passante. iTH1 • pour π < θ < π + δ : ve(t) < 0 : vTH2 = -ve > 0 ⇒ TH2 peut être amorcé mais on ne le fait pas. ⇒ tant que π ≤ θ < π + δ, TH1 continue d’assurer la conduction puisque iS > 0 avec D1 ⇒ la charge est court-circuitée : phase de roue libre. • • • • • • vTH1 ie TH2 TH1 iS vTH2 iTH2 uL L iD1 vS ve E iS = iTH1 = iD1 ; vS = 0 ; iD2 = iTH2 = 0 ; ie = 0 ; vTH1 = vD1 = 0 ; vTH2 = -ve > 0. vD1 D1 D2 vD2 R uR iD2 iTH1 • pour π + δ ≤ θ < 2π + δ : ve(t) < 0 et iS > 0 : • à θ = π + δ, on amorce TH2, alors : • vTH2 = 0 ; • TH1 se bloque simultanément et iTH1 = 0 ; • vD1 = 0 car D1 polarisée en directe donc passante ; • vS = -ve > 0 ; • iTH2 = iD1 = iS ; • ie = -iS < 0 ; • vTH1 = vD2 = ve < 0 donc D2 bloquée et iD2 = 0. vTH1 ie TH2 TH1 iS vTH2 iTH2 L uL iD1 vS ve E vD1 D1 D2 vD2 R uR iD2 11 • pour θ = 2π : ve = 0 or iS = iTH2 ≠ 0 ⇒ TH2 ne peut pas se bloquer naturellement et continue d’assurer la conduction. Par contre la diode D1 se bloque naturellement, iTH1 D2 se trouve polarisée en direct et devient passante. • pour 2π < θ < 2π + δ : ve(t) > 0 et iS > 0 : vTH1 = ve > 0 ⇒ TH1 peut être amorcé mais on ne le fait pas. ⇒ tant que 2π ≤ θ < 2π + δ, TH2 continue d’assurer la conduction puisque iS > 0 avec D2 ⇒ la charge est court-circuitée : phase de roue libre. vTH1 ie iS TH2 vTH2 TH1 iTH2 L uL iD1 vS ve E vD1 • iS = iTH2 = iD2 ; • vS = 0 ; • iD1 = iTH1 = 0 ; • ie = 0 ; • vTH2 = vD2 = 0 ; • vTH1 = ve > 0. Remarques : • la fréquence de vS est le double de celle du réseau ; • la tension redressée vS est monodirectionnelle et iS > 0 : vS > 0 ⇒ p = vS.iS > 0, la charge reçoit de la puissance. • les thyristors et les diodes doivent supporter en inverse V$ e . D1 vD2 R D2 uR iD2 c) Valeur moyenne de la tension redressée. VS = 1 T t0 +T ∫ v S (t).dt = t0 ˆ π ˆ .sin(θ ).dθ = Ve sin(θ ).dθ = 1 + cos(δ ) .V ˆ V e ∫ e ∫ π 0 π δ π 1 π Il est possible, en agissant sur δ de faire varier VS . δ pouvant varier en théorie de 0 à π, VS décroît de ˆ 2.V e π à 0 sans jamais être négatif. d) Valeur moyenne du courant dans la charge. On a la relation suivante : V S = R.IS + L. di S + E. dt 1 + cos(δ ) ˆ .Ve - E di VS - E π Or, L. S = 0 donc : I S = = R R dt Remarques : chaque diode et thyristor est traversé par un courant moyen égal à IS ; 2 le courant ie fourni par le réseau est alternatif : Ie = 0. e) Conclusion. Le pont mixte n’est pas réversible en tension et en courant, le convertisseur ne peut fonctionner qu’en redresseur commandé en raison de la présence des diodes dans le montage. Application possible : variateur de vitesse moteur DC dans un sens de rotation quadrant • ou ƒ. 12 4. Pont PD2 tout thyristor sur charge active réversible : moteur DC. iTH1 iS vTH1 TH1 TH2 iTH2 ie vTH2 vTH1 TH1 TH2 uL L iTH2 ie iD1 ve iS vTH2 vS L uL iD1 ve vS E M vTH4 TH3 TH4 uM vTH3 vTH4 iTH3 TH3 TH4 vTH3 r ur iTH3 a) Fonctionnement en redresseur. ve(V) θ = ω.t ig1, ig3(mA) δ δ+π δ+2π δ+3π δ δ+π δ+2π δ+3π δ δ+π δ+2π δ+3π δ δ+π δ+2π δ+3π θ = ω.t ig2, ig4(mA) θ = ω.t iS(A) θ = ω.t vS(V) θ = ω.t 13 TH2 TH1 TH2 TH1 TH2 TH4 TH3 TH4 TH3 TH4 IS est imposé par le moment du couple résistant Γr et la f.é.m. varie avec la valeur moyenne de la tenˆ 2.V e .cosδ - r.I S = K’.Ω sion redressée vS : E = V S - r. I S = π La valeur moyenne de la puissance P consommée par la charge est positive. b) Fonctionnement en onduleur assisté. Le montage fonctionne en onduleur assisté si δ > ve(V) π π rad. On a les chronogrammes suivants pour δ = 3 rad 2 4 θ = ω.t ig1, ig3(mA) δ θ = ω.t δ+2π ig2, ig4(mA) δ+π θ = ω.t δ+3π iS(A) vS(V) TH2 TH4 δ δ+π δ+2π δ+3π δ δ+π δ+2π δ+3π TH1 TH3 TH2 TH1 TH4 TH3 θ = ω.t θ = ω.t TH2 TH4 14 IS est toujours positif et le couple résistance également. La valeur moyenne de la tension redressée vS devient négative : E = V S - r. I S = ˆ 2.V e π .cosδ - r. I S = K’.Ω < 0 ⇒ la vitesse de rotation s’inverse. La valeur moyenne de la puissance P consommée par la charge devient également négative ⇒ le transfert d’énergie a lieu dans le sens continu (moteur) → alternatif (réseau) caractérisant un fonctionnement en génératrice de la machine. C’est le cas lors des phases de freinage en particulier lorsqu’elle est entraînée par sa charge. Le réseau « récupère » une partie de l’énergie fournie lors du fonctionnement en moteur. Le pont ne fonctionne plus en redresseur, mais en onduleur assisté (≠ onduleur autonome) car la fréquence de vS (dans ce cas 100 Hz) est imposée par celle du réseau (50 Hz). c) Conclusion. Traçons V S = f(δ) pour 0 ≤ δ ≤ π rad. VS = ˆ 2.V e π .cos(δ ) V S (V) 2.V̂e π redresseur commandé onduleur assisté π δ(rad) Avec un seul pont complet à 4 thyristors on peut faire fonctionner le moteur dans les deux quadrants (ici les quadrants 1 et 4). Pour pouvoir le faire fonctionner dans les 4 quadrants, il faut pouvoir également inverser le sens du courant I traversant l’induit, on utilise un second pont complet à 4 thyristors monté tête-bêche avec le premier : on parle de variateur réversible. Pont 1 quadrants 1 et 4 M Pont 2 quadrants 2 et 3 15