
Ce résultat est un séisme politique
considérable pour la construction
européenne, dont les conséquences
économiques, même si elles sont encore
incertaines, devraient se traduire à court terme
par une réduction de la croissance, notamment
au Royaume-Uni.
A moyen et long terme, c’est bien les
conséquences politiques qui inquiètent car
cette victoire des anti-européens pourrait
venir alimenter d’autres nationalismes et créer
des tensions pouvant fragiliser la région.
Sur le point économique, il s’agira pour le
pays sortant et les autres membres de l’Union
d’arriver à un accord acceptable.
Le choc des résultats
Le 24 juin 2016 au matin, c’est avec
étonnement que l’ensemble des européens
apprenait que la majorité des britanniques
s’était prononcée pour une sortie du pays de
l’Union européenne.
Une fois la surprise passée, le désordre
s’est emparé de la scène politique
anglaise.
La démission du premier ministre David
Cameron – ayant appelé à la tenue de ce
référendum mais partisan du Bremain – a
marqué le début de la cacophonie. Il laisse
à son successeur, Theresa May, la lourde
charge de conduire les négociations de
sortie de l’Union européenne. Du côté des
défenseurs du Brexit, Nigel Farage - président
du parti UKIP et député européen – a quitté
ses fonctions, conforté par la victoire de
« l’indépendance » du Royaume-Uni. Enfin,
Nicola Sturgeon - première ministre d’Ecosse
appartenant au parti nationaliste - a fait savoir
que les écossais ne se reconnaissaient pas dans
ce vote de sortie (l’Ecosse a voté à 62% en
faveur du maintien). Elle fait planer l’idée d’un
nouveau référendum d’indépendance tout en
se rendant à Bruxelles pour plaider sa cause.
Notons que la nomination de Theresa May,
actuelle Ministre de l’Intérieur, comme nouveau
première ministre britannique, devrait apaiser
quelque peu les tensions politiques. Néanmoins
beaucoup d’incertitudes persistent.
Quels effets sur l’économie ?
L’incertitude sur l’avenir des relations du
Royaume-Uni avec l’Union européenne ainsi
que la confusion politique risquent de peser
sur la croissance britannique, et sûrement sur
le reste de l’Europe, même si l’ampleur des
effets négatifs est difcile à estimer.
ÉCONOMIE
par Sebastian Paris-Horvitz
UN VOTE QUI PEUT CHANGER L’AVENIR DE
L’EUROPE
Après des mois de grande incertitude sur l’issue du référendum concernant le maintien
(Bremain) ou la sortie (Brexit) du Royaume-Uni de l’Union européenne, les urnes ont
tranché et les britanniques ont mis un terme à une relation qui durait depuis 43 ans.
Les urnes ont tranché
et les britanniques ont
mis un terme à une
relation qui durait depuis
43 ans