l`epaule douloureuse - epu

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L’EPAULE
DOULOUREUSE
EPU B
Expert : Dr P POPPE
Animateur : Dr F BEAUDOIN
18 mars 2009
PLAN
•Repères anatomo fonctionnels.
•Anatomie de la coiffe des rotateurs.
•Examen programmé de l’épaule.
•Interrogatoire.
•Inspection.
•Palpation.
•Etude de la mobilité.
•Active.
•Passive.
•Manœuvre dynamiques.
•Recherche d’un conflit sous-acromial.
•Etude de la coiffe.
•Examen de l’articulation acromio-claviculaire.
•Recherche d’une instabilité.
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•Imagerie :
•Radios standards, signification des calcifications.
•Autres examens : écho , arthro scanner, IRM.
•Cas cliniques.
•La pathologie selon l’âge.
•20 ans : tendineuse et conflictuelle.
•40 ans : féminine et calcifiée.
•60 ans : décoiffée.
•80 ans : fracturée.
•Capsulite rétractile.
•Au total.
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REPÈRES ANATOMO
FONCTIONNELS
Les « cinq articulations » de l’épaule :
Art. acromio
claviculaire
Articulation
sternoclaviculaire
Articulation sous
deltoidienne
Articulation
scapulohumérale
Articulation
scapulothoracique
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•Articulation scapulo-humérale, véritable articulation entre la cavité
glénoïde et la tête humérale.
Elle unit la tête humérale sphérique à la cavité glénoïde presque plane.
La stabilité de l’articulation est assurée par :
•Le bourrelet glénoidien.
•Un manchon capsulaire constituant une cavité close dans laquelle
règne une pression négative facilitant la coaptation entre les deux
surfaces articulaires.
•Les ligaments gléno-huméraux supérieurs, moyens et inférieurs.
•Le manchon musculo-tendineux des courts rotateurs recouvrant la
tête humérale (sous scapulaire, sus-épineux, sous-épineux, petit rond)
, traversé par le tendon du long biceps).
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•Articulation sous deltoïdienne qui est en fait un espace de glissement. C’est
une bourse séreuse de glissement entre le deltoïde et l’acromion au dessus et
les muscles de la coiffe des rotateurs au dessous. Elle ne communique pas
avec l’articulation scapulo-humérale, sauf si une rupture de la coiffe perfore le
plancher de la bourse
•Articulation acromio- claviculaire
•Articulation sterno-claviculaire
•Articulation scapulo-thoracique qui est une zone de glissement de
l’omoplate sur la paroi thoracique
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ANATOMIE DE LA COIFFE DES
ROTATEURS 1/2
Sous
scapulaire
Grand
rond
Deltoïde
Sus
épineu
x
Sous
épineux
Petit
rond
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ANATOMIE DE LA COIFFE DES
ROTATEURS 2/2
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EXAMEN PROGRAMMÉ DE
L’EPAULE
•
•
•
•
•
Interrogatoire
Inspection
Palpation
Etude de la mobilité
– Mobilité active
– Mobilité passive
Manœuvres dynamiques
– Recherche d’un conflit sous acromial (Neer , Yocum , Hawkins)
– Etude de la coiffe
•
•
•
•
Sus épineux : Jobe
Sous épineux et petit rond : Signe de Patte
Sous scapulaire : manoeuvre de Gerber
Biceps
– Recherche d’une instabilité
•
•
•
Antérieure
Postérieure
Recherche d’une laxité
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INTERROGATOIRE
•
•
•
Terrain : âge , sexe, membre dominant
Caractères de la douleur
– Mode de début
– Circonstances déclenchantes
– Siège de la douleur
– Irradiations
– Mouvement responsable
– Rythme de la douleur
– Durée et évolution depuis le début des troubles
Antécédents
– Le patient a-t-il déjà souffert de l’épaule?
– Atcd traumatiques
– Médicaments (barbituriques)
– Atcd généraux (diabète)
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INSPECTION
•
•
•
•
Regarder le patient se déshabiller.
Rechercher une position antalgique.
Comparer les reliefs musculaires (deltoïde , trapèzes, supra et infra épineux)
, articulaire et le positionnement de la scapula.
Permet parfois de faire le diagnostic :
• Atrophie du deltoïde : paralysie du nerf axillaire.
• Atrophie des fosses supra et infra épineuse :
o Le plus souvent , témoin d’une épaule qui souffre de façon
chronique.
o ou atteinte du nerf sus scapulaire.
• Atrophie du trapèze supérieur associée à une abduction permanente de
la scapula : paralysie de la branche latérale du nerf accessoire.
• Décollement du bord médial de la scapula (pseudo scapula alata)
aggravée quand on demande au sujet de faire des pompes contre un
mur : paralysie du nerf thoracique long (muscle dentelé antérieur du
thorax).
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PALPATION
Elle recherche les points douloureux:
• antérieurs : au sillon delto-pectoral, en regard de la pointe du processus
coracoïde, le long du sillon inter-tuberculaire ou de l’articulation sternoclaviculaire.
• Latéraux : sous acromiaux.
• Supérieurs : acromio-claviculaire.
• Postérieurs : à l’insertion scapulaire du muscle élévateur de la scapula.
Cette tendinopathie d’insertion du muscle élévateur de la scapula peut se
rencontrer dans la pathologie scapulaire, mais aussi lors de la pathologie
cervicale.
Seuls les deux derniers points ont une valeur localisatrice
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DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
D’UNE ÉPAULE DOULOUREUSE
• Douleurs d’origine viscérale
- thoraciques (cœur, péricarde, médiastin, plèvre, poumons)
- abdominales (foie, vésicule biliaire, pancréas, péritoine)
• Douleurs d’origine neurologique
- névralgies cervico-brachiales
- syndrome de Pancoast et Tobias
- syndrome du canal carpien avec douleurs ascendantes
- atteinte du nerf sus-scapulaire (douleur postérieure avec atrophie
des fosses sus- et sous-épineuses)
- maladie de Parkinson
- syndrome de Parsonage et Turner (douleur brutale de l’épaule suivie
peu après d’une phase paralysante et amyotrophiante régressant en 6
àl2mois)
- syndrome de la traversée thoraco-brachiale (aggravation posturale de
la douleur)
• Douleurs d’origine cervicale
- syndrome de l’angulaire de l’omoplate
• Affections générales et inflammatoires
- Polyarthrite rhumatoïde, pseudo-polyarthrite rhizomélique
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MOBILITE ACTIVE 1/3 :
MOBILITE GLOBALE DE
L’EPAULE
Elle se fait de façon comparative et simultanée pour
rechercher une asymétrie.
Les mouvements simples :
•La flexion ou élévation antérieure atteint 180°.
•L’extension ou rétropulsion ne dépasse pas 50°.
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MOBILITE ACTIVE 2/3:
Mobilité du scapulum ( scapulo thoracique,
acromio et sterno-claviculaire)
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MOBILITE ACTIVE 3/3:
MOUVEMENTS COMBINES
On étudie ensuite les mouvements combinés.
Ils peuvent être étudiés en appréciant la possibilité de réaliser des
gestes usuels :
• Main-bouche
• Main-front
• Main-vertex
• Main-nuque
• Main-épaule opposée
• Main-fesses
• Main-dos
• Main-omoplate
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MOBILITE PASSIVE
Elle se fait de façon comparative mais une épaule à la fois.
La mobilité passive doit être normale pour que puisse être retenu
le diagnostic d’épaule de conflit.
On étudie d’abord la flexion, idéalement en position couchée.
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MOBILITE PASSIVE 2/3
On étudie ensuite l’abduction en maintenant simultanément le bord
libre de l’omoplate, de façon a ne pas se laisser abuser par une
compensation de la scapulo-thoracique.
Puis la rotation externe, coude au corps en bloquant le bars contre le
thorax.
Abduction
Rotation externe
Rotation
interne
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MOBILITE PASSIVE 3/3
•
Limitation active et passive de l’abduction et de la rotation externe, c’est
une capsulite rétractile .
•
Limitation active rapide de l’abduction avec élévation du moignon de
l’épaule et mobilité passive conservée, c’est une rupture étendue de la
coiffe.
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LE CONFLIT SOUS ACROMIAL
Le conflit sous acromial correspond à des lésions dégénératives de la coiffe
des rotateurs ayant pour origine un conflit répété des tendons de la coiffe
avec le bec antéro-inférieur de I' acromion et le ligament acromioncoracoïdien.
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SIGNES DE CONFLIT 1/3
Signe de NEER
Le signe de NEER consiste à effectuer une élévation antérieure passive de
l’épaule main en pronation, tout en bloquant la rotation de l’omoplate. Il est
positif si la douleur apparaît entre 60° et 120° d’élévation antérieure. Elle
disparaît main en supination.
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SIGNE DE CONFLIT 2/3
Signe de YOCUM
Le signe de YOCUM se recherche la main du patient posée sur l’épaule
opposée, bras à 90 ° d’élévation antérieure. On demande au patient de lever le
coude au ciel contre résistance. Le signe est positif si le patient ressent une
douleur qu’il reconnaît.
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SIGNE DE CONFLIT 3/3
Le signe de HAWKINS
•
Le signe de HAWKINS se recherche bras à 90° d’élévation antérieure,
coude fléchit à 90°, en imprimant un mouvement de rotation interne. Le
signe est positif si le patient ressent une douleur qu’il reconnaît.
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ETUDE DE LA COIFFE
•
La coiffe des rotateurs comprend 4 muscles auxquels on ajoute la portion
intra-articulaire du tendon du long biceps.
•
Chacun des ces éléments devra être testé séparément à l’aide d’une
manœuvre spécifique
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ETUDE DE LA COIFFE 1/5
Sus épineux : signe de JOBE
Le signe de JOBE se recherche bras dans le plan de l’omoplate (30° vers
l’avant) à 90 ° d’abduction, pouce vers le bas, en demandant au patient
de résister à une pression descendante de l’examinateur. Il est positif en
cas de diminution de la force.
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ETUDE DE LA COIFFE 2/5
Sous-épineux et petit rond :
PATTE
L’examinateur se place derrière le patient, et demande à celui-ci d’effectuer une
rotation externe contrariée en partant de la position RE2 (bras à 90° d’abduction)
. Il apprécie la force musculaire.
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ETUDE DE LA COIFFE 3/5
Sous scapulaire : manœuvre de
GERBER
Le patient passe la main dans le dos au niveau de la ceinture, il doit alors
fermer le poing, décoller celui-ci le la ceinture et garder la position. Le signe est
positif si le patient ne peut tenir la position. Une rotation interne douloureuse ou
déficitaire rend impossible la réalisation de ce test : il faut alors utiliser la
manœuvre du Press Belly.
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ETUDE DE LA COIFFE 4/5
Belly press test
On demande au patient d’appuyer sur son ventre (belly) avec la paume de
la main en décollant le coude du corps. S’il ramène le coude au corps, le
test est
positif signant l’atteinte du sous-scapulaire. Ce signe est parfois appelé
signe de Napoléon.
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ETUDE DE LA COIFFE 5/5
Biceps : recherche d’une rupture
de la longue portion
•
De nombreux signes ont été décrits (Palm up , Yergason..) . Aucun d’eux
n’est spécifique d’une pathologie de la longue portion du biceps. Il faut par
contre savoir rechercher une rupture de la longue portion du biceps. Patient
face à l’examinateur, coude à 90° de flexion contrariée. En cas de rupture,
on note l’apparition d’une « boule » dans la partie basse du bras.
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EXAMEN DE L’ARTICULATION
ACROMIO-CLAVICULAIRE
Palpation
Peut retrouver :
– une douleur à l’extrémité externe de la clavicule et/ou
– une mobilité en touche de piano témoin d’une disjonction acromio
claviculaire.
Le cross-arm test
Le bras et le coude étant à 90° de flexion (horizontale), l’abduction passive du
membre vers l ’épaule controlatérale entraine une compression
douloureuse de l’articulation.
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RECHERCHE D UNE
INSTABILITE 1/2
Recherche d’une Instabilité
antérieure
Appréhension à l’armé du bras : En partant de la position à 90°
d’abduction, coude fléchi, le bras est progressivement emmené vers
l’arrière. Au-delà d’un certain seuil, le patient résiste par crainte de voir
se reproduire l’instabilité.
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•
RECHERCHE D’UNE
INSTABILITE 1/2 Instabilité
postérieure
Appréhension à la poussée vers l’arrière : Une main bloque
l’omoplate, l’autre imprime une poussée vers l’arrière sur le coude,
bras à 90° d’élévation antérieure, en légère adduction et en rotation
interne. Le signe est positif si l’on met en évidence un recul de la
tête humérale ou une appréhension.
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RECHERCHE D’UNE LAXITE 1/2
En se plaçant derrière le sujet debout et légèrement penché en avant, les bras
parfaitement relâchés, l’examinateur empaume le moignon de l’épaule et
mobilise la tète humérale d’avant en arrière et d’arrière en avant.
Cette manœuvre est positive quand il existe une mobilité augmentée de façon
unilatérale.
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LAXITE 2/2
Recherche du signe du sillon
•
•
Il permet d’apprécier l’importance de la laxité.
Le patient se tient debout , le bras décontracté. L’examinateur exerce sur
les deux bras une traction vers le bas. En cas d’hyperlaxité, il existe une
subluxation inférieure qui se manifeste cliniquement par l’apparition d’un
sillon entre l’acromion et la tête humérale.
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IMAGERIE
RADIOS STANDARDS 1/3
Elles sont indispensables
– Recherche d’une arthrose gléno-humérale.
– Mesure de l’espace sous acromial (N >7 mm).
– Recherche de calcifications des tendinopathies calcifiantes.
Incidences :
– Face rotation neutre.
– Face rotation externe.
– Face rotation interne.
– Cliché de face couché (ascension de la tête humérale en cas de
perforation de la coiffe).
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RADIOS STANDARDS 2/3
Calcifications tendineuses
Radiologiquement , on distingue schématiquement :
• Les calcifications homogènes volumineuses, ressemblant à un petit nuage
type cumulus dense à contours nets. Elles correspondent au « furoncle
calcique » , ayant la consistance d’une pâte dentifrice, et sont accessibles à la
ponction trituration.
•
Les calcifications de plus faible tonalité, inhomogènes aux contours festonnés,
peu évolutives, véritables séquelles intra tendineuses.
•
Les calcifications au contact du trochiter, de petites tailles : enthésopathie.
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RADIOS STANDARDS 3/3
Radio anatomie de l’épaule
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AUTRES EXAMENS D’IMAGERIE
Echographie
Opérateur dépendant, peu prisée des chirurgiens.
Essentiellement pour visualiser les tendons des muscles de la coiffe.
Arthroscanner
Examen de choix dans le bilan lésionnel de la coiffe dans le cadre d’un bilan
pré-opératoire. Il dépiste les ruptures partielles et transfixiantes, et étudie
la trophicité des muscles de la coiffe (dégénérescence graisseuse).
IRM
A la recherche d’une lésion du bourrelet glénoïdien.
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CAS CLINIQUE N°1 (1/2)
Jean-Claude est un sportif accompli. Il joue encore au football chez les vétérans,
pratique le footing et participe à quelques courses sur route pendant
l’intersaison. Il s’est acheté il y a 3 mois un banc de musculation et travaille à la
fois le “haut” et le “bas”.
Depuis une quinzaine de jours, il ressent une douleur de l’épaule droite, surtout
en développé-couché, lorsque les charges augmentent, les douleurs persistant
après la séance, la nuit lorsqu’il se couche sur son coté droit et aussi quand il
cherche à attraper sa ceinture de sécurité en voiture.
Quel est votre diagnostic?
Vous pensez à une tendinite.
Quels signes cliniques recherchez-vous pour confirmer ce diagnostic?
Douleurs aux contractions isométriques des tendons :
Sus-épineux:
Jobe
Sous-épineux:
Patte
Biceps:
Palm-up test
Sous-scapulaire:
Lift-off test
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CAS CLINIQUE N°1 (2/2)
Quelles peuvent en être les causes et comment les rechercher?
Conflit sous-acromial : Neer, Hawkins ++
- par espace réduit par décentrage de tête
- par instabilité
- par prédominance des élévateurs
Bilan para-clinique éventuel ?
Radios standards
Que lui proposez-vous ?
Repos / AINS / infiltration de corticoïdes
Ex. d’ordonnances de kinésithérapie :
Physiothérapie antalgique (ultra sons –ondes courtes)
Massages transverses profonds
Etirements
Renforcement musculaire excentrique
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CAS CLINIQUE N°2
Nicolas, 26 ans présente une impotence complète de l’épaule droite. La veille
cet employé de bureau a aidé un de ses amis à ranger son bois pour l’hiver. La
douleur est apparue dans la nuit, l’empêchant de dormir, le moindre mouvement
le fait hurler.
Il a déjà subi une infiltration, il a 3 ans dans cette épaule.
La fièvre est à 38°, l’épaule est chaude sans adénopathie
Quel est votre diagnostic ?
Epaule aigue hyperalgique:
pas de notion de traumatisme
début brutal
douleur permanente diurne et nocturne, insomniante
impotence absolue,
état général conservé.
A l’interrogatoire: rechercher la notion de tendinite calcifiante:
si oui, si tableau caractéristique, faire une infiltration
si accès inaugural prudence surtout si infiltrations dans les
antécédents :
éliminer une arthrite septique (syndrome infectieux: fièvre,
sueur, frissons, adénopathie)
Quels examens complémentaires ?
Radiographies: F recherche de calcifications sur les deux épaules
modification ou disparition d’une calcification déjà connue
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Biologie :
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2009
VS accélérée
CAS CLINIQUE N°3
Catherine, 53 ans, est coiffeuse pour dames. Elle a été opérée d’une tumeur du
sein droit il y a quelques années, et est suivie régulièrement.
Elle est traitée pour un diabète gras et une HTA et consulte car elle a l’impression
que son bras droit se paralyse. Elle est de plus en plus gênée dans son travail,
levant le bras de plus en plus difficilement. Ceci fait suite à une période douleurs
nocturnes pour lesquelles elle n’a pas consulté, ses somnifères lui permettant de
faire normalement ses nuits.
Quel examen réalisez-vous ? Quel sera votre diagnostic?
Rechercher une rétraction capsulaire, mesurer les amplitudes
Diagnostic: Capsulite rétractile
Sur quels signes pouvez-vous affirmer votre diagnostic ?
Pas de déficit au testing
Limitation des amplitudes dans toutes les directions
Evolution prévisible et quels conseils donner à la patiente?
Phase douloureuse
Enraidissement progressif
Disparition de la douleur
Récupération des amplitudes
Rééducation éventuelle
Pas de gain d’amplitude en phase douloureuse
Physiothérapie, entretien musculaire
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Puis rééducation (longue +++ )
2009
CAS CLINIQUE N°4
En taillant ses thuyas hauts de 3m, Gaétan a vu son escabeau se dérober sous
ses pieds. Il s’est rattrapé aux branches pour amortir sa chute laissant tomber sa
cisaille,
II a ressenti un craquement, puis une douleur de son épaule droite.
Il consulte quelques jours plus tard car depuis cet accident, il ne se sert plus
normalement de son bras.
Lorsqu’il est allongé sur le dos, il ne peut décoller son bras du lit, et il perçoit un
ressaut à la face antérieure de l’épaule lors des mouvements de rotation.
A l’examen, il ne semble pas y avoir de rupture du tendon du long biceps.
Quels signes cliniques recherchez-vous?
Rechercher des signes d’instabilité du biceps et une lésion du sous-scapulaire
Quels examens complémentaires demandez-vous?
Echographie dynamique
Arthroscanner
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2009
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LA PATHOLOGIE SELON L’AGE
à 20 ans
« L’ EPAULE DOULOUREUSE EST TENDINEUSE ET
CONFLICTUELLE »
•
Il s’agit en général d’un sportif et le diagnostic à rechercher est la tendinite
du sus-épineux. Le patient consulte pour une douleur du moignon de
l’épaule, irradiant vers le coude, maximale à froid, améliorée par
réchauffement, parfois déclenchée par un geste sportif qu’il faut faire
préciser et la nuit lors du décubitus sur le coté atteint.
•
L’examen clinique :
Le testing du sus-épineux (Jobe) est positif alors que les autres signes
isométriques sont indolores.
•
Le traitement est, comme devant toute tendinite, celui de la cause, et les
tendinites du sus- épineux sont liées à un conflit du tendon mis en évidence
cliniquement par les tests bien codifiés (Neer, Hawkins, Yocum).
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LA PATHOLOGIE SELON L’AGE :
à 40 ans
« L’ EPAULE DOULOUREUSE EST FEMININE ET CALCIFIEE »
La calcification intra-tendineuse, survient sur un tendon sain, elle est
indolore, elle peut provoquer un conflit sous acromial douloureux et
son évolution spontanée se fait vers la rupture dans la bourse sousacromiale avec fragmentation puis disparition progressive de la
calcification à l’occasion d’une crise aigue: c’est le cycle de
UTHOFF.
Traitement:
- Lutte contre le conflit sous-acromial
- Infiltration sous-acromiale externe,
- Ponction-fragmentation-lavage ou arthroscopie évacuatrice,
- Lithotritie en cours d’expérimentation
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LA PATHOLOGIE SELON L’AGE :
à 60 ans (1/2)
« L’EPAULE DOULOUREUSE EST « DECOIFFÉE » »
La lésion de coiffe survient soit par écrasement sous l’acromion, soit par
traction brutale du bras. Elle touche le plus souvent le sus-épineux, et peut
s’étendre vers l’avant au long biceps ou vers l’arrière au sous-épineux.
Clinique:
- Mobilité active perturbée avec ascension du moignon de l’épaule en
abduction.
- Pas de limitation de la mobilité passive.
- Testing de coiffe: Jobe, Patte, Lift-off test, Palm-up test.
Radiologie:
- Incidences face, profil de Lamy.
Autres examens: Echographie?
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LA PATHOLOGIE SELON L’AGE :
à 60 ans (2/2)
•
Traitement médical:
- Immobilisation courte,
- Rééducation précoce,
- Immobilisation de 8 à 10 jours,
- Anti-inflammatoires et infiltration sous-acromiale éventuelle,
- Rééducation à visée sédative: massages décontracturants, étirements
musculaires, électrothérapie
- Entretien des amplitudes articulaires (mouvements pendulaires ou
mobilisation passive)
- Recentrage actif de la tête humérale : décoaptation, contraction des
abaisseurs,
- Electrostimulation des muscles lésés puis renforcement isométrique.
délai de cicatrisation: 6 semaines. Rééducation longue: 3 à 6 mois.
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LA PATHOLOGIE SELON L’AGE :
à 80 ans
« L’EPAULE DOULOUREUSE EST FRACTUREE »
Grande fréquence des fractures engrenées de l’extrémité supérieure de
l’humérus chez la personne âgée.
Le traitement est orthopédique et la complication habituelle est
l’enraidissement de l’articulation scapulo-humérale par une immobilisation
prolongée et l’absence de mobilisation précoce.
Immobilisation la plus courte possible, mobilisation précoce (pendulaire),
avant les délais de consolidation, empêcher la surélévation du moignon de
l’épaule, lutter contre l’atrophie musculaire (deltoïde), prévention des
cervicalgies.
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L’épaule gelée (capsulite rétractile)
1/2
Forme d’algodystrophie localisée à l’épaule, la capsulite rétractile est une
épaule douloureuse et raide, due à un épaississement capsulo-synovial: la
synoviale est congestive, la capsule est le siège d’une importante prolifération
fibroblastique; ces anomalies sont proches de celles de la maladie de
Dupuytren.
Elle peut être primitive ou secondaire (insuffisance coronarienne, maladies
pulmonaires, maladie de Parkinson, diabète, dysthyroïdie, traumatisme, etc...)
Son diagnostic est clinique et ne nécessite pas d’avoir recours aux examens
complémentaires.
Elle réalise cliniquement le tableau d’épaule «bloquée» qui évolue en trois
phases:
- Le début est marqué par une douleur diffuse de la région scapulaire, souvent
intense, permanente, pseudo-inflammatoire, qui empêche le patient de coucher
sur le côté atteint. Cette phase très douloureuse dépasse rarement deux mois.
- Une phase intermédiaire, qui peut durer de 2 à 6 mois, se caractérise par
l’installation d’une raideur qui s’aggrave progressivement jusqu’au blocage
complet, alors que la douleur est au contraire en voie de régression.
L’épaule bloquée se caractérise par une limitation active et passive portant
surtout sur l’abduction et la rotation externe.
- La phase de régression avec restitution d’une indolence et d’une mobilité
normalement complète en 12 à 30 mois.
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L’épaule gelée (capsulite retractile)
2/2
Le diagnostic différentiel peut se poser avec:
- une atteinte articulaire (dégénérative inflammatoire ou arthropathique) de
l’articulation gléno-humérale, écarté par la radiographie standard
- une pseudo-polyarthrite rhizomélique évoquée sur l’association d’une
impotence douloureuse des deux épaules et l’existence d’un syndrome
inflammatoire biologique.
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Au total
un bon examen clinique avant
tout !
• Limitation des mobilités passives : capsulite
rétractile
• Conflit sous acromial: Neer , Yocum ,
Hawkins
• Etude de la coiffe
–
–
–
–
Sus épineux : Jobe
Souis épineux , petit rond : Patte
Sous scapulaire : Gerber
Long biceps : Palm up
• Radios standards, arthroscanner seulement
si chirurgie
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