Obsession minceur, femmes enceintes - Éki-Lib Santé Côte-Nord

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Obsession : minceur
Plusieurs femmes sont préoccupées par l’idée de prendre du poids pendant
leur grossesse. Elles sont minces et entendent le rester.
«Il s’agit d’une problématique de plus en plus courante, constate Alain
Demers, médecin de famille. J’ai rarement l’impression que la pression
provient du conjoint, du moins ce n’est pas exprimé ouvertement. Par contre,
il existe de plus en plus de pressions sociales.»
En effet, non seulement les mannequins posant pour les magazines sont ultra-
minces, voire carrément maigres, mais la dictature de la minceur s’étend
aussi aux revues sur la maternité. Les femmes enceintes qu’on y voit n’ont
aucune vergeture et semblent avoir un poids idéal. Les photos d’allaitement,
elles, montrent des mamans ayant déjà récupéré leur poids et leur ligne. Et
sur celles illustrant des exercices destinés à retrouver sa silhouette, les
femmes sont minces et n’ont jamais le moindre ventre. «Ces clichés ne sont
certainement pas pris un mois après l’accouchement !» s’exclame le Dr
Demers.
Une petite salade verte ne suffit pas !
«Indépendamment de la grossesse, le corps se modifie avec les années,
poursuit le médecin. Même si une femme n’a pas d’enfant et reste en forme,
son corps ne sera pas le même à 35 ou à 40 ans qu’à 20 ans. Au fil de la
grossesse, je valorise la belle bedaine de mes patientes et je suggère que
leurs conjoints prennent des photos en souvenir.» Avec ses patientes qui
craignent de prendre trop de poids, le Dr Demers fait un suivi plus serré. Il
arrive que des femmes minces pensent qu’il est correct de s’en tenir à un gain
de poids de 5kg pendant la grossesse et qu’une petite salade verte leur
suffit le midi. Ce n’est pas le cas ! On s’attend plutôt à ce qu’une femme
ayant un poids santé prenne entre 12 et 15 kg en s’alimentant comme il faut.
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Une femme enceinte devrait prendre six repas par jour
Le menu d'une femme enceinte comprend idéalement six petits repas par
jour, dont trois collations santé. Les longues périodes de jeûne sont à
proscrire. La grossesse n’est pas le moment de faire un régime, ni de se
priver quand on a une fringale. Au contraire, il est plus important que jamais
de suivre son appétit. Si, entre les repas, on a un petit creux, on peut boire
un verre de lait, grignoter quelques amandes, manger un œuf dur, croquer
une pomme, savourer un morceau de fromage sur un craquelin de blé entier
ou encore tartiner une pointe de pain pita complet avec de l’humus.
Les réserves d’énergie accumulées par le corps durant la grossesse
répondent à une distribution minine des graisses. Celles-ci se logent
surtout dans les seins, les fesses, les cuisses et les hanches. Mais les kilos
pris pendant la grossesse ne viennent pas tous de la graisse, loin de là ! Il y a
le fœtus qui grossit et qui prend environ 220g par semaine à partir de la 30e
semaine, l’utérus qui, passant de 7-8cm à 38cm en fin de grossesse, pèse
davantage, au moins 1kg de placenta, 1litre de liquide amniotique, etc.
«Aux femmes inquiètes pour leur ligne, j’affirme, à la blague, que je suis
meilleur que Montignac, raconte le Dr Demers : «Lui promet que vous
perdrez 1/2 kg par semaine. Moi, je vous garantis qu’en moins d’une journée,
vous perdrez 5 à 6 kg (le bébé, le liquide amniotique…). Je leur parle du
volume sanguin qui revient à la normale trois semaines après l’accouchement.
C’est important de démystifier tout ça.» Quant au supplément de poids
restant, il aide l’organisme à répondre aux exigences de l’allaitement et des
premières semaines avec bébé.
Le but du Dr Demers n’est pas de faire peur à ses patientes, ni de les
culpabiliser. Toutefois, s’il constate que la résistance au gain de poids
continue, il aborde les effets négatifs d’un tel état de fait, notamment sur le
fœtus. Lorsqu’une future maman ne possède pas de réserves suffisantes,
son bébé peut souffrir d’un retard de croissance in utero.
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À cela peuvent s’ajouter les risques associés à la prématurité car ce retard
implique parfois aussi qu’on doive provoquer l’accouchement avant terme. Par
ailleurs, parmi les facteurs de risque du travail pré terme, on trouve le petit
poids de la mère ainsi que le faible gain de poids durant la grossesse. Enfin,
les enfants nés avec un retard de croissance in utero sont beaucoup plus à
risque de devenir obèses à l’âge adulte.
Il n’est pas difficile de retrouver sa ligne si on redevient aussi active sur le
plan physique qu’avant et qu’on a une saine alimentation. Cependant, il ne faut
pas s’attendre à rentrer dans ses jeans deux semaines après l’accouchement.
Il est plus réaliste de se donner six mois à un an pour retrouver son poids
initial
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